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Cours 1

Le français juridique : Le droit est intimement lié à la langue dans


laquelle il se dit. Il véhicule un système de valeurs, un mode de pensée,
un type de société spécifiques. Enseigner/apprendre le français du droit,
c’est donc s’approprier un système juridique en tant que donnée
culturelle.

Définition de droit:

Ensemble des règles qui régissent les rapports des membres d'une même
société ; légalité. Science qui a pour objet l'étude de ces règles.

Expressions

À bon droit : en toute justice, légitimement.

Avoir des droits sur : pouvoir exercer une autorité sur quelqu'un ;
pouvoir légitimement revendiquer quelque chose.

Avoir droit à : être régulièrement bénéficiaire de quelque chose par une


loi, un règlement, etc. ;
Avoir droit de vie et de mort sur quelqu'un : pouvoir disposer de sa vie.
De droit, de plein droit :sans faveur spéciale, sans avoir à fournir une
justification ; d'office.
Donner droit à :permettre, autoriser légalement, régulièrement quelque
chose.
Droit acquis : prérogative d'un individu ou d'une collectivité à laquelle la
loi nouvelle ne peut porter atteinte.

Le droit objectif :ensemble des normes à caractère obligatoire qui


définissent la vie des hommes en société .

Le droit subjectif : ensemble des avantages dont bénéficie une personne


qu’elle soit physique ou morale sur une personne ou une chose déterminé
COURS 2_3

Définition de parlement

Etymologie : du verbe parler, lui-même venant du latin lithurgique parabolare, parler


par parabole. C'est "l'endroit où l'on parle".

Un parlement est une assemblée ou un ensemble des assemblées qui assure


la représentation du peuple dans les Etats démocratiques. Lieu de délibération et
détenteur du pouvoir législatif (ou fonction législative), il est principalement chargé
de voter les lois et le budget et de contrôler l'action du gouvernement.

On appelle contrôle parlementaire (ou contrôle du gouvernement) l'ensemble des


procédures et moyens dont disposent les parlementaires pour analyser, surveiller,
discuter et vérifier l'activité du gouvernement. Agissant au nom et dans l'intérêt
du peuple, le Parlement peut ainsi s'assurer que la politique et l'action du
gouvernement sont efficaces et adaptées aux attentes des citoyens. Avec le pouvoir
législatif, le contrôle parlementaire est l'une des deux fonctions essentielles du
Parlement.

Le contrôle parlementaire a aussi pour objectif de prévenir ou contenir tout excès de


la part du pouvoir exécutif. Il permet de garantir la démocratie et l'équilibre
des pouvoirs.

Le contrôle du gouvernement peut être représenté selon trois aspects : le droit à


l'information, le travail d'investigation et la possibilité de mettre en jeu
la responsabilité du gouvernement (sanction).

Quelques outils ou procédures de contrôle parlementaire :

 questions écrites ou orales aux ministres,


 interpellations d'un ministre ou de l'ensemble du gouvernement pour justifier
une certaine politique,
 auditions en séance plénière ou en commission,
 commissions d'enquête sur une question spécifique d'importance publique,
 médiateurs pour conduire des enquêtes relatives aux autorités publiques,
 motions de censure,
 contrôles budgétaires,
 examens et confirmations des titulaires de postes exécutifs.

 La procédure des questions écrites ou orales est une technique de contrôle du


gouvernement par le Parlement qui donne la possibilité aux membres des
deux chambres (Assemblée nationale et Sénat) d'obtenir des éclaircissements
sur des points particuliers de la législation, soit de faire préciser un aspect de la
politique du Gouvernement. Les questions permettent aux parlementaires
d'interroger directement et publiquement les ministres dans leurs domaines
de compétence ou le Premier ministre pour des questions de politique générale.
Cette interrogation peut être écrite ou orale.

 Les questions écrites

La procédure des questions écrites se déroule hors séance parlementaire. La


question ainsi que la réponse font l'objet d'une publication au Journal officiel.

Les questions orales

Les questions orales sont posées directement pendant la séance qui leur est
consacrée. Les questions sont posées à parité entre les groupes de la majorité et de
l'opposition. On distingue :
- les questions orales sans débat,
- les questions au gouvernement
- les questions à un ministre, qui doit être présent.

Définition d'interpellation

Etymologie : du latin interpellatio, interruption, interpellation, sommation, obstacle,


empêchement.

L'interpellation est l'action d'interpeller ou d'être interpellé, de s'adresser à quelqu'un


de manière brusque et plus ou moins vive pour lui demander de déclarer ou de faire
quelque chose.
Synonymes : apostrophe, sommation.

En droit pénal, une interpellation est l'action de poser des questions à un individu
lors d'un contrôle de police ou d'un interrogatoire. Par extension, une interpellation
désigne un contrôle pouvant conduire à une arrestation.
En droit civil, une interpellation est une sommation faite à quelqu'un d'avoir à faire
ou à dire quelque chose. Elle peut être faite par un juge, un huissier, un notaire. Pour
un juge, cela peut être une demande faite à un témoin ou à l'une des parties en
présence de s'expliquer sur la véracité ou la fausseté d'un fait.
Synonymes : sommation, assignation.
En droit constitutionnel, une interpellation est une demande d'explication faite par
un député ou un sénateur au gouvernement pour qu'il s'explique sur ses actions ou
sur sa politique lors d'une séance publique de l'Assemblée nationale ou du Sénat. Elle
engage un débat auquel d'autres parlementaires peuvent prendre part et peut, à l'issue
d'un vote, engager la responsabilité du gouvernement et le renverser.

http://www.toupie.org/Dictionnaire/Parlement.htm
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l’enquête" : est une mesure d'instruction ordonnée par le juge qui lorsque ne s'oppose
pas à la preuve par témoins, permet à une partie au procès d'établir la réalité d'un fait
matériel en les faisant comparaître en présence des parties et de leurs avocats et en les
faisant interroger par le juge chargé de l'affaire. L'enquête a lieu soit en audience
publique, soit dans le bureau du juge en présence du Greffier. Si les témoins
régulièrement cités ne comparaissent pas, le juge peut décider de passer outre à leur
audition et de juger l'affaire en l'état. Des témoins peuvent aussi être entendus au
cours d'une enquête sociale par une Assistante sociale ou par un expert judiciaire
accessoirement à sa mission. Les organismes sociaux disposent aussi d'un personnel
assermenté qui sont chargé d'enquêtes portant sur un litige qui les opposent à un
assuré social

L’enquête judiciaire : (on parle aussi d’ « enquête préliminaire ») désigne


l’ensemble des procédures et des mesures prises en vue de rechercher les auteurs
d’une infraction, de déterminer les responsabilités et les conditions dans
lesquelles les événements se sont déroulés.
L’enquête fait suite au dépôt de plainte et précède le procès pénal. Elle est mise
en œuvre sur demande du procureur de la République ou à l’initiative des forces de
police. L’objectif de l’enquête judiciaire est de réunir tous les renseignements
nécessaires à la justice, de déterminer l’existence ou la non-existence d’une infraction
et de déterminer in fine si les poursuites pénales sont fondées ou non.
L’enquête judiciaire peut être menée soit par un officier de police judiciaire
(OPJ), soit par les agents de police judiciaire (APJ), placés sous l’autorité des
officiers de police judiciaire. Exceptionnellement, l’enquête peut être menée par le
procureur de la République.
Une commission parlementaire est un groupe constitué d'un nombre limité
de députés ou sénateurs chargés d'examiner une question particulière relevant de sa
compétence. Les commissions parlementaires sont les organes essentiels du
fonctionnement de l'Assemblée nationale et du Sénat. Elles permettent aux
parlementaires d'exercer pleinement leur rôle de législateurs et de contrôler
l'administration publique.

Une commission d’enquête permet à une assemblée, au titre du contrôle de l’action


gouvernementale, de recueillir des éléments d’information sur des faits
précis concernant :

 la gestion d’un service public comme, par exemple, l’état des prisons, les
dysfonctionnements de la justice, la rénovation du RER, la gestion de la crise
sanitaire de la grippe A (H1N1), le fonctionnement des services de
renseignement dans le suivi et la surveillance des mouvements radicaux
armés, etc. ;

 la gestion d’une entreprise nationale ;


 des questions de société (sida, immigration, temps de travail, énergie,
mécanismes de spéculation financière, avenir de l’industrie sidérurgique, etc.).

Le "Parquet" est, dans la langue du Palais, la dénomination par laquelle il est d'usage
de désigner les services que dirige le Procureur de la République , alors que "Parquet
général" est le nom donné aux services que dirige le Procureur général soit dans une
Cour d'appel soit auprès la Cour de Cassation.

. https://www.dictionnaire-juridique.com/definition/enquete.php

https://www.jurifiable.com/conseil-juridique/droit-penal/enquete

http://www.toupie.org/Dictionnaire/Commission_parlementaire.ht

https://www.vie-publique.fr/fiches/19500-quest-ce-quune-commission-denquete-
parlementaire

https://www.juritravail.com/lexique/parquet-et-parquet-general.ht
cours 6
La corruption est un comportement pénalement répréhensible par lequel une
personne (le corrompu) sollicite, agrée ou accepte un don, une offre ou une
promesse, des présents ou des avantages quelconques en vue d'accomplir,
de retarder ou d'omettre d'accomplir un acte entrant d'une façon directe ou
indirecte dans le cadre de ses fonctions.

L'infraction a une double portée puisqu'elle recouvre l'existence d'un


corrompu et d'un corrupteur.
La corruption – entendue dans son sens strict – désigne le fait pour
une personne investie d’une fonction déterminée (publique ou
privée) de solliciter ou d’accepter un don ou un avantage
quelconque en vue d’accomplir, ou de s’abstenir d’accomplir, un
acte entrant dans le cadre de ses fonctions. On distingue la
corruption active (fait de proposer le don ou l’avantage quelconque
à la personne investie de la fonction déterminée) de la corruption
passive (fait, pour la personne investie de la fonction déterminée,
d’accepter le don ou l’avantage).
Ces délits sont dont le montant
le Code pénal vise trois types de personnes :
 celles dépositaires de l'autorité publique : forces de l'ordre, militaires,
préfets, ...
 celles chargées d'une mission de service public : clercs de notaires ou
d'huissiers, administrateurs ou mandataires judiciaires, ...
 celles investies d'un mandat électif public : parlementaires, élus locaux, ...
Si la corruption porte sur des magistrats, des dispositions spéciales sont
prévues par le Code pénal du fait de la gravité de l'infraction. Celle-ci n'est
alors plus considérée comme un « simple » délit mais comme un crime.
La corruption privée concerne, pour sa part, toutes les personnes n'entrant
pas dans les trois catégories précédentes et qui exercent, dans le cadre d'une
activité professionnelle ou sociale, une fonction de direction ou un travail pour
le compte d'une personne physique ou morale ou d'un organisme
quelconque. Sont donc notamment compris dans cette définition les
dirigeants d'associations, de fondations , mais aussi les médecins ou encore
les arbitres.

Critère et condition

La corruption se traduit par un accord (le « pacte de corruption ») entre le


corrompu et le corrupteur. L'existence même de cet accord est constitutif de
l'infraction sans qu'il soit nécessaire de s'attacher à ses effets. Il doit
néanmoins exister un lien de causalité entre l'action ou l'abstention attendue
et la contrepartie dont va bénéficier le corrompu : c'est parce qu'il va obtenir
quelque chose que celui-ci va agir ou s'abstenir. Cette contrepartie peut
prendre différentes formes en pratique et peut profiter aussi bien au corrompu
qu'à ses proches : logement gratuit, prêt sans intérêt, réduction d'un prix
d'achat, bénéfice d'un travail sans contre-partie financière, ...

Peine et sanction

La corruption est sévèrement sanctionnée par le Code pénal. La loi prévoit


que le corrompu et le corrupteur encourent chacun une peine maximale de 10
ans d'emprisonnement ainsi qu'une amende pouvant atteindre jusque'à un
million d'euros.
Outre ces sanctions, corrompu et corrupteur s'exposent également à des
peines complémentaires et notamment à l'interdiction d'exercer une fonction
publique ou l'activité professionnelle ou sociale concernée par l'infraction.
https://droit-finances.commentcamarche.com/contents/1320-la-corruption-
definition-sanctions
https://transparency-france.org/actu/definition-corruption/
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La Banque mondiale retient les formes suivantes de corruption :

-les « dessous de table » : ce sont des versements à des responsables


officiels afin qu’ils agissent plus vite, de façon plus souple et plus
favorable14 ;

-la « fraude » : c'est la falsification de données, de factures, la collusion,


etc ;

-« L’extorsion » : c'est l’argent obtenu par la coercition ou la force ;

-le « favoritisme » (« Népotisme », « Collusion ») : c'est le fait de favoriser


des proches ;

-le « Détournement de fonds » : c'est le vol de ressources publiques par


des fonctionnaires.
La Banque mondiale retient les types suivants de corruption

-la grande corruption : c'est une corruption à haut niveau où les décideurs
politiques créant et appliquant les lois utilisent leur position officielle pour
promouvoir leur bien-être, leur statut ou leur pouvoir personnel ;

-la petite corruption : c'est la corruption bureaucratique dans


l’administration publique

La corruption suppose la réunion de quatre éléments : un corrupteur,


un avantage indu, un corrompu et un acte de la fonction.
Plus précisément, la corruption consiste de la part d’un agent corrupteur à
fournir un avantage indu à un agent corrompu afin que ce dernier réalise
ou ne réalise pas un acte de sa fonction. L’avantage indu est la cause
déterminante de la réalisation ou de l’absence de réalisation de l’acte de la
fonction.

La typologie fondamentale de la corruption :

Corruption active ou l’infraction du corrupteur : le fait de fournir un


avantage indu afin d’obtenir la réalisation ou la non-réalisation d’un acte
de la fonction.

Corruption passive ou l’infraction du corrompu : le fait de réaliser ou


ne pas réaliser un acte de sa fonction en contrepartie d’un avantage indu.

Incrimination des agents publics pour corruption passive


Il y a corruption passive lorsqu'un agent public accepte des avantages ou se
fait promettre des avantages pour l'exécution d'un acte public.
incrimination pour corruption active d'un agent public
Il y a corruption active lorsqu'une personne accorde ou promet des avantages
à un agent public afin que cet agent public accomplisse un acte public.

https://www.cairn.info/revue-internationale-de-droit-penal-2001-3-page-681.htm
https://www.elegia.fr/actualites/droit-affaires-societes/savoir-definir-illustrer-corruption

https://www.elegia.fr/actualites/droit-affaires-societes/savoir-definir-illustrer-corrupti

https://fr.wikipedia.org/wiki/Corruption#Lutte_contre_la_corruption

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