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TP Structures Cristallines1
TP Structures Cristallines1
Structures cristallines
Après avoir fait partie de la minéralogie (qui est la description et l'étude des espèces
constituant les roches naturelles), dont elle était une introduction, la cristallographie est
devenue, depuis la fin du XIXe siècle, une science indépendante grâce aux développements de
la chimie (et surtout de la chimie organique) où il a été montré que de très nombreux corps
non-minéraux peuvent prendre la forme cristalline.
C'est maintenant une branche importante des Sciences Physico-Chimiques, destinée à pouvoir
mener l'étude de la morphologie, de la texture et de la structure des
cristaux :
La science moderne définit l'état cristallin comme l'un des états caractéristiques de la
matière, celui où elle apparaît avec un maximum d'ordre ; de cet ordre découlent des
propriétés physiques particulières.
• La toute première loi de la cristallographie est celle de la constance des angles entre les
faces des cristaux (c'est-à-dire des angles dièdres) : Les formes apparentes des cristaux
ne sont pas régulières car ils ne se développent pas librement. Cependant, l'angle dièdre
entre les faces est toujours égal à 120° (continuer sur transparent).
- Loi de symétries : Une rotation d'un certain angle autour d'un centre (ou axe, ou plan)
de symétrie semble remettre le cristal dans une position identique à celle initiale.
TP cristallographie et minéralogie
I- Quelques définitions :
- Minéral : Solide naturel homogène possédant une composition chimique bien définie
et une structure atomique ordonnée. Toutefois il existe des exceptions à cette
définition: le mercure est un liquide ; les gels solidifiés (tels que les opales) n'ont pas
de structure atomique ordonnée. Pour faire simple, un cristal est un corps homogène
anisotrope constitué d'un empilement périodique d'atomes d'ions ou de molécules.
On peut illustrer ces notions de motif et de réseau dans le cas d'un carrelage :
les carreaux sont les motifs, et leurs emplacements sont les noeuds d'un réseau.
Les atomes qui composent un minérales ne sont pas arrangés de manière aléatoire.
Ces derniers sont disposés à la manière d’un réseau, tel un grillage. Le réseau
cristallin est le résultat de la répétition, dans les trois directions de l'espace, de la
maille cristalline élémentaire. Cette dernière correspond au plus petit volume
conservant toutes les propriétés géométriques, physiques et chimiques du cristal.
Le cristal qui apparaît à l’observateur correspond à une homothétie de cette maille
cristalline élémentaire.
TP cristallographie et minéralogie
Maille
Chaîne 1D : Chaîne 2D :
Répétition périodique du motif (un seul type de Réseau plan, construit à partir de deux vecteurs
réseau linéaire) de translation de longueurs différente et d’angle
quelconque.
On voit que l'on peut découper le réseau en mailles, une maille étant la plus petite portion du
réseau ayant les mêmes symétries que le réseau lui-même. Une maille est donc un prisme
composé de plusieurs noeuds ; le réseau est un empilement de mailles élémentaires.
Chaîne 3D :
maille 2D + 1 vecteur
TP cristallographie et minéralogie
Compte tenu de leur symétrie, les solides cristallins peuvent être classé dans 7 systèmes
cristallins seulement. On associe à chaque système une maille élémentaire obtenue en
joignant un nœud origine à 3 autres nœuds. Les 3 vecteurs de la maille ainsi définie
conventionnellement désignés par les vecteurs a, b, c ainsi que leur module a b c et les
angles qu’ils font entres eux (α β γ).
Pour l’histoire, c’est en 1848, qu’Auguste Bravais montre qu'il ne peut exister que sept
types de mailles cristallines élémentaires. La théorie de Bravais sera confirmée en
1911 par les études de von Laue sur la diffraction des rayons X sur les cristaux.
a≠b≠c
Triclinique α ≠ β ≠ γ ≠
90°
a≠b≠c
Monoclinique α = γ = 90°
β ≠ 90°
a≠b≠c
Orthorhombique α = β = γ =
90°
TP cristallographie et minéralogie
a=b≠c
Quadratique α = β = γ =
90°
a1 = a2 = a3
≠c
Hexagonal
α = β = 90°
γ = 120°
a1 = a2 = a3
Rhomboédrique α1 = α2 = α3
≠ 90°
a=b=c
Cubique α = β = γ =
90°
β α b
a
γ
TP cristallographie et minéralogie Les 7 systèmes cristallins
(Ou isométrique)
(Ou tétragonal)
(Ou trigonal)
TP cristallographie et minéralogie
Les 7 systèmes cristallins
Représentations géométriques
La maille
La maille La maille élémentaire
élémentaire ne élémentaire est est prisme
comprend un prisme droit dont la
aucun axe de droit dont la base est un
symétrie. base est un losange.
L’axinite et les parallélogram L’olivine, la
feldspaths me. Ce baryte et la
plagioclases système topaze
(calco- cristallin, le appartienne
sodiques) sont plus fréquent, nt au
des minéraux comprend le système
tricliniques. gypse, orthorhomb
l’azurite et ique.
l’orthose.
La maille
La maille élémentaire a
élémentaire est la forme d'un
un prisme droit cube. La
à base carrée. pyrite de fer
Le zircon, la et le grenat
wulfénite et la sont classés
vésuvianite dans ce
cristallisent système.
dans ce
système.
La maille
élémentaire
La maille élémentaire est le est un prisme
rhomboèdre: parallélépipède
dont les six faces sont des
droit à base
losanges. Le quartz, la hexagonale
tourmaline, le corindon, la (six faces).
sidérite et la calcite
appartiennent au même
système rhomboédrique.
En plus des sept mailles élémentaires, certaines admettent des ions supplémentaires qui
peuvent se loger au centre de la maille ou au milieu des faces. Les différentes possibilités
déterminent quatorze types de réseaux ou modes cristallins différents (les 14 réseaux de
Bravais). Les 14 réseaux de Bravais sont des expansions des 7 formes primitives de cristaux.
Il est possible de construire une maille multiple hexagonale P, contenant une maille simple rhomboédrique R.
Si on prolonge ces vecteurs, on voit que nous pouvons répéter tout notre système de base (la
maille élémentaire).
=> On va donc fabriquer ce que l’on appelle un espace périodique dont l’unité de base est le
carré avec la définition des 2 vecteurs a, b qui donnent la direction des translations. L’ensemble
de ces mailles obtenues après translation, est ce que l’on nome un réseau cristallin.
TP cristallographie et minéralogie
L'état cristallin se distingue de l'état amorphe (verre, certains plastiques) par l'anisotropie qui
affecte la plupart de ses propriétés physiques. En clair, cela signifie que les propriétés sont
différentes suivant la direction dans laquelle on les considère.
L'aspect le plus évident de cette anisotropie est la vitesse de croissance des faces d'un
cristal. Si la vitesse de croissance était identique dans toutes les directions, on aboutirait à la
formation d'une sphère ! C'est justement la variation discontinue de la vitesse de croissance
d'un minéral selon la direction qui est responsable de la forme des cristaux. Le degré
d'anisotropie des propriétés physiques est différent d'une espèce minérale à l'autre. Il dépend
étroitement de leur structure et de leur symétrie.
Dans une certaine mesure, les minéraux appartenant au système cubique font exception
à cette règle : la plupart de leurs propriétés physiques sont isotropes.
TP cristallographie et minéralogie
Exercice 1 :
Définissez et dessiner les 7 systèmes cristallins en jouant sur les paramètres de mailles.
(Vecteurs a, b et c et les angles α, β, et γ). Remplir le tableau 1.
angles :
α β γ
Axe A4
Rotation 90° (π/2)
Axe A3
Rotation 120° (2π/3)
Un axe de symétrie A d’un cristal est une ligne telle que, si on fait tourner ce
cristal d’un certain angle par rapport à cet axe, il y a substitution mutuelle des
sommets. Pour un observateur fixe, l’aspect du cristal après la rotation est
exactement le même qu’avant cette rotation. Par exemple, un axe de symétrie est
dit d’ordre 2, si l’angle de rotation nécessaire pour obtenir la substitution des
sommets est égal à une demi-rotation de 2π/2 ou 180°.
Remarque : Pourquoi Seules les rotations (1) 2 3 4 et 6 sont permises dans la nature ?
Rotation suivie par une inversion par rapport à un centre de symétrie située
sur l’axe. Les deux opérations de symétrie successives ne peuvent être dissociées.
Une moitié de la figure est l’image de l’autre par réflexion dans un miroir.
Tous les sommets du cristal se correspondent deux à deux sur des droites
perpendiculaires au plan de symétrie (ou miroir de symétrie). Chaque plan de
symétrie correspond à un axe de symétrie.
Réflexion par rapport à un plan P. Le point M' est l'image du point M... et réciproquement !
Il existe sept systèmes cristallins définis à partir des propriétés de symétrie du réseau.
- Le groupe d'espace d'un cristal est une description mathématique de la symétrie du réseau
microscopique. Il s'agit d'un groupe au sens mathématique du terme.
L'ensemble des 230 groupes d'espace en trois dimensions résulte de la combinaison des 32
groupes ponctuels de symétrie avec les 14 réseaux de Bravais.
- Un groupe ponctuel de symétrie est un groupe (au sens mathématique) formé par
l’ensemble des opérations de symétrie qui laissent invariant au moins un point de l'espace sur
lequel ces opérations de symétrie agissent.
• L'hémiédrie est l'anomalie apparente que présente un cristal qui ne possède que la moitié
des faces que la symétrie lui attribue.
Symétrie d'un cristal qui ne possède que la moitié des éléments de symétrie de son
réseau cristallin.
• L'holoédrie est la propriété d'un cristal dont la symétrie est exactement celle du réseau
périodique qui lui correspond.
On dit qu'un cristal est holoédrique lorsqu'il possède la totalité des éléments de
symétrie de son réseau cristallin.
TP cristallographie et minéralogie
Les solides obtenus à partir d'une même forme sont fonction des degrés de symétrie.
Lorsque tous les éléments de symétrie existent (axes, centre, et miroirs), on est en
présence de la classe de symétrie holoédrique.
Les classes hémiédriques ont un degré de symétrie plus bas. Un des éléments de
symétrie est absent. Les solides sont moins riches en faces.
- holoédrie : fluorite,
- hémiédrie : pyrite,
- holoédrie : fluorite,
- hémiédrie : tétraédrite,
TP cristallographie et minéralogie
Exercice 2 :
A partir des dessins précédemment réalisés, trouvez les axes de symétries An et les miroirs m
des 7 systèmes cristallins.
3M, 6M’
Quadratique
A4, 2A’2, 2A’’2
M, 2M’, 2M’’
Hexagonal
A6, 3A’2, 3A’’2
M, 3M’, 3M’’
Rhomboédrique
A3, 3A2
3M
Orthorhombique
A2, A’2, A’’2
M, M’, M’’
Monoclinique
A2
Prisme orthorhombique
(de Miller et de Lévy)
Toute les formes présentes dans la nature dérivent de ces sept formes
géométriques de base grâce à des faces nouvelles qui apparaissent sur les arrêtes
et/ou sur les sommets, les faces nouvelles obéissant toujours au degré de symétrie
du solide initial
TP cristallographie et minéralogie
Forme cristalline
Une forme cristalline est un ensemble de faces d'un cristal qui sont dans un rapport de
symétrie.
• la multiplicité qui est le nombre des faces ; elle dépend de la symétrie du cristal
et de l'orientation de la face originale par rapport aux éléments de symétrie du
cristal
• sa symétrie propre
• son nom officiel. La nomenclature officielle française des formes cristallines
fut publiée dans : J.D.H. Donnay et H. Curien, « Nomenclature des 47 formes
cristallines » Bulletin de la Société française de Minéralogie et
Cristallographie, 81 (1958) XLIV-XLVII.
Bipyramide rhombique
Bipyramide rhombique
Forme fermée composée de huit triangles scalènes. Sa symétrie propre est mmm.
Bipyramide trigonale
Bipyramide trigonale
Bipyramide tétragonale
Bipyramide tétragonale
Forme fermée composée de huit triangles isocèles. Sa symétrie propre est 4/'mm'm.
TP cristallographie et minéralogie
Bipyramide hexagonale
Forme fermée composée de douze triangles isocèles. Sa symétrie propre est 6/mmm.
Bipyramide ditrigonale
Bipyramide ditétragonale
Forme fermée composée de seize triangles isocèles. Sa symétrie propre est 4/'mm'm.
Bipyramide dihexagonale
Forme fermée composée de vingt-quatre triangles isocèles. Sa symétrie propre est 6/mmm.
Disphénoïde tétragonal
Forme fermée composée de quatre triangles isocèles. Sa symétrie propre est . Parfois
appelée improprement "tétraèdre tétragonal" (le tétraèdre est une forme cubique).
Rhomboèdre
Rhomboèdre
Scalénoèdre tétragonal
Scalénoèdre ditrigonal
Sa symétrie propre est . Si les angles dièdres entre paires de faces sont
tous égaux, on parle de scalénoèdre hexagonal.
TP cristallographie et minéralogie
Trapézoèdre tétragonal
Trapézoèdre trigonal
Trapézoèdre hexagonal
Tétartoïde ou Pentagonotritétraèdre
Pentagonododecaèdre
Pentagonododecaèdre
Dite aussi dihexaèdre ou pyritoèdre, cette forme fermée est composée de douze pentagones.
Sa symétrie propre est .
Diploèdre ou Didodécaèdre
Gyroïde ou Pentagonotrioctaèdre
Tétraèdre
Tétragonotritétraèdre
Tétragonotritétraèdre
Dite aussi deltoèdre ou trapézododécaèdre, cette forme fermée est composée de douze
trapèzes. Sa symétrie propre est .
TP cristallographie et minéralogie
Trigonotritétraèdre
Hexatraèdre
Cube ou hexaèdre
Octaèdre
Rhombododécaèdre
Trigonotrioctaèdre
Trigonotrioctaèdre
Tétragonotrioctaèdre
Tétrahexaèdre
Hexaoctaèdre