Vous êtes sur la page 1sur 14

CHAPITRE.II. NOTIONS DE RÉSERVOIRET ET PROPRIÉTÉS PÉTROPHYSIQUES ASSOCIÉES.

La connaissance des caractéristiques pétrophysiques d'une roche est nécessaire pour l'étude de
réservoir dans le domaine de l’exploitation pétrolière car ils entrent dans :
 La détermination de la production optimale des puits.
 La détermination des quantités de fluide et leur circulation à travers les pores.
 Le développement d’un champ pétrolier.
 La sélection des puits dans les zones à intérêt pétrolier.

Une roche sédimentaire est constituée de grains, d'une matrice et de pores qui contiennent les fluides.
La matrice lie les grains entre eux. En absence de la matrice, la roche est meuble. En diagraphie, le
terme matrice est utilisé pour désigner la partie solide de la roche.
II.1. La porosité.
Une roche sédimentaire est constituée de grains, d'une matrice et de pores qui contiennent les fluides.
La matrice lie les grains entre eux. En absence de la matrice, la roche est meuble. En diagraphie, le
terme matrice est utilisé pour désigner la partie solide de la roche.

 Méthodes indirectes:

Les méthodes de mesure de la porosité sont différentes suivant la nature de l'échantillon et ses
dimensions, parmi ces méthodes on cite celle utilisée à Hassi Messaoud .La méthode consiste à
mesurer le volume solide à l'aide d'un porosimètre à immersion dans le mercure de type CORELAB.
Le volume de la phase solide (Vs) est obtenu par mesure de la poussée d'Archimède dans le xylène
après saturation des échantillons par ce liquide.
Le volume total est obtenu par mesure de la poussée d'Archimède sur l'échantillon en calculant le
poids spécifique de la phase solide.
 V – Vs Vp
t = t =
Vt Vt
Vp : volume des pores,
Vs : volume occupé par les éléments solides,
Vt : volume total de la roche,
Øt : porosité exprimée en pourcentage.
La porosité totale englobe :
• d'une part, la porosité inter-granulaire ou inter-cristalline constituant la porosité primaire Ø1,
qui dépend de la forme et de la taille des éléments solides, ainsi que de leur classement,
• d'autre part, la porosité vacuolaire, acquise par dissolution, et la porosité de fissure et de
fracture, acquise mécaniquement, constituant la porosité secondaire Ø2 que l'on rencontre le
plus souvent dans les roches chimiques ou biochimiques (calcaires).
La porosité totale Øt est donnée par : Øt = Ø1 + Ø2
• La porosité connectée représente le pourcentage de pores reliés entre eux. Elle peut être très
inférieure à la porosité totale.
• La porosité effective (ou utile) est la porosité accessible aux fluides libres. Elle est en général
inférieure de 20 à 25 % à la porosité totale. Ce pourcentage est d'autant plus élevé que la
granulométrie de la roche est plus fine, ce qui accentue l'action des phénomènes capillaires.
La porosité d'une roche est dite faible si elle est inférieure à 5 %, médiocre de 5 à 10 %, moyenne
de 10 à 20 %, bonne de 20 à 30 % et excellente si supérieure à 30 %. Seule la porosité effective est
intéressante pour déterminer le volume d'hydrocarbures "récupérable".

1
Mr ; Mecibah.I
CHAPITRE.II. NOTIONS DE RÉSERVOIRET ET PROPRIÉTÉS PÉTROPHYSIQUES ASSOCIÉES.

2
Mr ; Mecibah.I
CHAPITRE.II. NOTIONS DE RÉSERVOIRET ET PROPRIÉTÉS PÉTROPHYSIQUES ASSOCIÉES.

 Méthodes directes.
La mesure s'effectue grâce aux :
 Neutron C. N. L (Compensated Neutron Log).
 F. D.C (Formation Density Compensated).

3
Mr ; Mecibah.I
CHAPITRE.II. NOTIONS DE RÉSERVOIRET ET PROPRIÉTÉS PÉTROPHYSIQUES ASSOCIÉES.

 Macro et Micro résistivités.


Les mesures par les diagraphies électriques se font en se basant sur la formule d'Archie qui lie le
facteur de formation (F) avec la porosité, mais également à la forme et la taille des pores, qui est lui-
même en fonction avec la résistivité de la formation.

II .2. La perméabilité.
Un milieu poreux permet l'écoulement des fluides si les pores sont reliés entre eux et si les pertes
de charge ne sont pas trop élevées. La perméabilité représente la facilité avec laquelle un fluide de
viscosité donnée traverse une formation ; elle est définie par la loi de Darcy qui est une loi de pertes
de charge :
Q = k . S P
 . l
Q : débit du fluide traversant la roche en cm3/s,
S : surface de passage du fluide en cm2,
 : viscosité du fluide en centipoises (viscosité dynamique),
P : gradient de pression en bar/cm,
l
k : perméabilité de l'échantillon exprimée en darcy (d).
Lorsqu'un seul fluide est présent dans les pores, la perméabilité mesurée est la perméabilité absolue
pour ce fluide.
Lorsque plusieurs fluides sont présents dans une roche, on définit la perméabilité effective de
chacun des fluides. Elle est toujours inférieure à la perméabilité absolue. Elle exprime la propriété
d'une roche à être traversée par un fluide en présence d'autres fluides. Elle dépend de la roche et de la
saturation des différents fluides.
La perméabilité relative d'un fluide est le rapport perméabilité effective / perméabilité absolue.
A cause de l'hétérogénéité des roches, la perméabilité varie suivant la direction considérée. Dans un
gisement, on est amené à distinguer la perméabilité horizontale et la perméabilité verticale.
La perméabilité est dite faible de 1 à 10 md, médiocre de 10 à 50 md, moyenne de 50 à 200 md,
bonne de 200 à 500 md et excellente si supérieure à 500 md. La perméabilité des meilleurs réservoirs
pétroliers est de l'ordre de quelques darcy.
Les diagraphies différées ne permettent pas de mesurer directement la perméabilité. Elle peut être
déterminée en laboratoire à partir des carottes - mais la mesure présente un caractère ponctuel - ou à
partir des essais de puits qui fournissent une valeur concernant un volume de roche beaucoup plus
important (d'autant plus important que la durée du test est longue)

4
Mr ; Mecibah.I
CHAPITRE.II. NOTIONS DE RÉSERVOIRET ET PROPRIÉTÉS PÉTROPHYSIQUES ASSOCIÉES.

I1.2.1.Ordre de grandeur de la viscosité dynamique des fluides


a) Viscosité de l'eau
Dans les conditions ambiantes (pression atmosphérique, 15 °C) la valeur de la viscosité dynamique
de l'eau est 1 cP (10-3 Pa.s).
Dans les conditions de fond, les eaux de gisement ont une viscosité dynamique de l'ordre de : w =
0,3 à 0,7 cP (3 . 10-4 à 7 . 10-4 Pa.s).
b) Viscosité de l'huile
Elle évolue avec la pression, la température et la quantité de gaz dissous. Dans le gisement, on a
comme ordre de grandeur pour la phase liquide hydrocarbure :
depuis 0,2 cP (huile très légère) jusqu'à 1 P (2.10-4 à 10-1 Pa.s),
à partir de 1 P, on parlera d'huile lourde, jusqu'à 100 P environ (10 Pa.s).
c) Viscosité d'un gaz
Aux faibles pressions (voisines de la pression atmosphérique), la viscosité d'un gaz croît avec la
température (augmentation de l'agitation des molécules).

5
Mr ; Mecibah.I
CHAPITRE.II. NOTIONS DE RÉSERVOIRET ET PROPRIÉTÉS PÉTROPHYSIQUES ASSOCIÉES.

Aux autres pressions, elle croît quand la pression croît et quand la température décroît.
Ordre de grandeur : de 0,01 à 0,03 cP (1 à 3.10-5 Pa.s).

I1.2.2.Phénomènes capillaires/
a) Mouillabilité
Considérons une surface solide en présence de deux fluides. On constate que l'un de ces derniers a
tendance à s'étaler sur le solide. L'angle  de raccordement de l'interface avec le solide, compté dans ce
 
fluide, est inférieur à ; compté dans l'autre fluide, il est supérieur à . On dit que le fluide qui a
2 2
tendance à s'étaler mouille mieux la surface que l'autre fluide ; on dit aussi qu'il est mouillant, l'autre
étant non mouillant.
Par exemple :
Si on laisse tomber une goutte d'eau sur une plaque
de verre propre, l'eau s'étale. L'eau est mouillante.

Fluide mouillant = eau


Si on laisse tomber une gouttelette de mercure sur
une plaque de verre propre, le mercure reste sous
forme sphérique. L'air est le fluide mouillant.
Fluide mouillant = air
Fluides mouillant et non mouillant
Dans les gisements, on estime que, pour la majorité des cas, le fluide mouillant huile est l'eau
(couples eau-huile et eau-gaz) ; dans quelques cas cependant, l'huile peut être mouillante
préférentiellement à l'eau, notamment pour certains calcaires.
La figure montre la répartition de l'huile (fluide
non mouillant) à l'intérieur des pores d'une roche
remplie d'eau (fluide mouillant).

Répartition fluide mouillant (eau)


et fluide non mouillant (huile)
dans les pores d'une roche
Ces phénomènes correspondent à des attractions et à des répulsions moléculaires qui s'exercent
entre chaque fluide et le solide en présence.
La présence d'agents tensio-actifs, dit surfactants, peut modifier la mouillabilité d'une roche ainsi
que la valeur de la tension superficielle au niveau du contact fluide-solide.

II.3.Saturation en fluides.
La saturation d'un fluide est le rapport du volume du fluide considéré sur le volume total des
pores.
Sw = Volume d'eau
Par exemple, la saturation en eau Sw est : Volume des pores
La somme des saturations est égale à 1.
Dans la quasi totalité des réservoirs d'hydrocarbures, il existe une certaine quantité d'eau qui
mouille la paroi des pores dite eau irréductible. Le pourcentage de cette eau dépend de la dimension
des pores de la roche. La valeur moyenne est de l'ordre de 20 %.

6
Mr ; Mecibah.I
CHAPITRE.II. NOTIONS DE RÉSERVOIRET ET PROPRIÉTÉS PÉTROPHYSIQUES ASSOCIÉES.

Dans le volume de pores Vp se trouvent un volume VW d'eau, un volume VO d'huile et un volume VG


de gaz (VW + VO + VG = Vp).
Les saturations en huile, eau et gaz sont :
V V V
SW  W , SO  O , SG  G exprimés en pourcents
Vp Vp Vp
avec SW + SO + SG = 100 %.
La connaissance des volumes d'huile et de gaz en place dans un gisement nécessite la connaissance
des saturations en tout point, ou au moins une approche satisfaisante.
II.4. Représentation schématique de l'invasion.

D'une manière générale, la présence du fluide de forage est génératrice de perturbations dans les
formations. Dans le cas le plus général, les formations forées contiennent des fluides (eau et pétrole)
qu'il est important de maintenir en place afin d'éviter leur venue en surface. Pour cela, la boue de
forage, en phase liquide, exerce une pression hydrostatique supérieure à la pression des formations et
des fluides qu'elles contiennent.

Dans ces conditions, il se produit dans la formation une filtration de la phase liquide et des
substances dissoutes : c'est le filtrat. Les particules dispersées, elles, s'accumulent sur la paroi du trou,
formant le dépôt de boue encore appelé "gâteau de boue" ou "mud-cake". La composition,
l'épaisseur et la perméabilité du mud cake dépendent surtout de la nature de la boue. L'épaisseur du
mud cake varie en général entre 1/8’’ et 1’’ (3 mm à 2,54 cm). Ce mud cake a une perméabilité faible
et c'est lui qui conditionne en partie la filtration, petit à petit la filtration va diminuer puis stopper.

7
Mr ; Mecibah.I
CHAPITRE.II. NOTIONS DE RÉSERVOIRET ET PROPRIÉTÉS PÉTROPHYSIQUES ASSOCIÉES.

Le filtrat, envahit la formation, perturbe la répartition des fluides en place, et ses


caractéristiques physiques contribuent à modifier celles des formations. La figure suivante montre la
représentation schématique de l'invasion d'une formation par le filtrat de boue :

La boue de résistivité Rm remplit le trou de forage ;


La filtration a laissé un mud cake de résistivité Rmc ;
Le filtrat de boue, phase aqueuse de résistivité Rmf, a sur une certaine distance refoulée toute l'eau
de formation créant la zone lavée. Cette zone a pour résistivité Rxo ;
Puis la quantité de filtrat diminue jusqu'à ce que l'on retrouve dans la zone vierge la saturation
complète des pores par l'eau de formation dont la résistivité Rw contribue à donner à la formation sa
résistivité Rt ;
La zone s'étendant de la paroi du trou jusqu'à la limite atteinte par le filtrat est la zone envahie de
résistivité Ri, son extension est symbolisée par son diamètre di.

Lorsque la formation contient des hydrocarbures et de l'eau l'invasion prend une allure un
peu différente. En raison des phénomènes capillaires, le filtrat de boue n'est pas en mesure de
repousser la quantité totale d'hydrocarbures présente dans la formation. Dans la zone lavée, l'eau de
formation et une partie seulement des hydrocarbures seront remplacée par le filtrat.
Puis, jusqu'à la limite de la zone envahie, la quantité de filtrat diminue, l'eau et les hydrocarbures
revenant progressivement à la saturation primitive que l'on retrouve dan la zone vierge, dont la
résistivité est Rt.

8
Mr ; Mecibah.I
CHAPITRE.II. NOTIONS DE RÉSERVOIRET ET PROPRIÉTÉS PÉTROPHYSIQUES ASSOCIÉES.

La profondeur d'invasion est très variable, elle dépend de l'eau libre de la boue, de la
différence de pression entre la colonne de boue et la formation, de la porosité etc. En général, plus la
porosité est grande, plus la profondeur d'invasion est faible. C'est en effet le mud-cake qui règle la
quantité d'eau qui peut pénétrer. Pour la même quantité d'eau, di sera plus petit si la porosité est forte.
Si l'on exprime di en fonction du diamètre d du sondage, on peut dire que pour les boues habituelles
di < 2d pour les sables très poreux.
di < 5 à 10d pour les formations à faible porosité comme les grès et les calcaires consolidés

II.5.La résistivité

Parmi les paramètres mesurés par les outils de diagraphies il en est un qui intervient à
maintes reprises : la résistivité électrique des roches. Elle est, dans la plupart des cas, de type
électrolytique, c'est à dire que les roches conduisent le courant électrique grâce au fluide qu'elles
contiennent. On peut dire que la résistivité électrique d'une roche dépend essentiellement :

De la qualité de l'électrolyte, c'est à dire de la résistivité du fluide d'imbibition Rw et, par
conséquent, de la quantité de sels dissous.
De la quantité d'électrolyte contenue dans l'unité de volume de la roche, c'est à dire de la
porosité.
Du mode de distribution de l'électrolyte.

II.5.1. La qualité de l'électrolyte.

La résistivité d'un électrolyte dépend de : sa teneur en ions, et de la mobilité des ions en


solution. Or la mobilité varie, il en résulte que la résistivité d'une eau dépend non seulement de la
quantité de sels dissous, mais encore de leur nature. La quantité de sels en solution s'exprime en
grammes par litre 1g/l = 1000 ppm, 1 mg/l = 1 ppm.

Pour caractériser une eau on utilise souvent la notion de salinité équivalente. C'est la
salinité en NaCl qui provoquerait une résistivité égale à celle de l'eau considérée.

La contribution d'un sel à la résistivité d'une solution dépend de la concentration de ce sel et de la


salinité totale. Si l'on connaît la salinité d'une eau et sa composition on peut, grâce à l'abaque 2
obtenir les coefficients qui permettront de passer de divers sels à l'équivalent NaCl.

Il est malheureusement impossible de connaître la composition chimique d'une eau en


partant de sa résistivité. Cependant il existe un abaque, abaque 1, qui permet, à partir de la valeur de
la résistivité, de trouver la salinité, en équivalant NaCl, d'une solution.

La résistivité d'un électrolyte dépend aussi de sa température. Une augmentation de la


température diminue la résistivité. L'abaque 1 permet d'obtenir la résistivité d'une solution pour une
température et une salinité NaCl donnée.

II.5.2. La quantité et le mode de distribution de l'électrolyte.

Dans le cas d'une roche saturée Archie a établi une relation expérimentale liant la résistivité de la
roche, la porosité, le mode de distribution et la résistivité de l'électrolyte.

Rt = Rw·a·Ø-m
Rt = résistivité de la roche en ohms.m ;
Rw = résistivité de l'eau d'imbibition en ohms.m ;
Ø = porosité (0 - 1) ;
m = facteur de cémentation, varie généralement entre 1,3 et 2,2 ;
a = facteur qui dépend de la lithologie et varie entre 0,6 et 2.
On a l'habitude de regrouper sous le terme Facteur de formation F ce qui caractérise la

9
Mr ; Mecibah.I
CHAPITRE.II. NOTIONS DE RÉSERVOIRET ET PROPRIÉTÉS PÉTROPHYSIQUES ASSOCIÉES.

structure de la roche.

F = a·Ø-m
L'expression de la loi d'Archie pour une roche saturée en eau devient alors :
Rt = F·Rw

L'abaque 3 permet à partir de la valeur de la porosité, d'obtenir la valeur de F et vice versa.


ceci pour diverses relations. Ces relations expérimentales sont relativement rigoureuses lorsqu'il s'agit
de formations propres c'est-à-dire dépourvues d'argile. En présence d'argile il faudra faire intervenir
des corrections.

II.5.3. La résistivité des roches dans la zone lavée.

Dans la zone lavée la loi d'Archie s'écrit :


Rxo = F·Rmf

Rxo = résistivité de la roche dans la zone lavée ;


Rmf = résistivité du filtrat qui remplit les pores de la roche ;
F = facteur de formation.

II.5.4.La résistivité des roches dans la zone vierge.

Dans la zone vierge la loi d'Archie s'écrit :


Rt = F·Rw
Rt = résistivité des roches dans la zone vierge ;
Rw = résistivité de l'eau d'imbibition ;
F = facteur de formation.

En général on utilise pour l'exécution des forages de l'eau prélevée dans les rivières voisines, cette
eau est très généralement plus résistante que l'eau de formation qui imbibe les roches forées. On peut
alors écrire : Rmf > Rw ce qui entraîne Rxo > Rt.

II.5.5. la relation saturation-résistivité.

Lorsqu'une partie des pores de la roche est remplie par des hydrocarbures, gaz ou huile de
résistivité infinie ou air, cela va modifier la résistivité. Archie a établi une formule très largement
utilisée résistivité de la roche dans la zone saturée en eau.

Sw-n = Rt /R0

résistivité de la roche dans la zone sous-saturée.

En général n = 2 pour la plupart des roches meubles, on obtient alors pour la zone vierge :

Rt = Rw·a ·Ø-m ·Sw-n


Et pour la zone lavée :

Rxo = Rmf ·a·Ø-m · Sw-n

Avec Sxo = saturation en filtrat et Sw = saturation en eau. On définit aussi Shc = saturation
en hydrocarbures dans la zone vierge et Shr = saturation en hydrocarbures résiduels dans la zone lavée.

Sxo + Shr = 1 dans la zone lavée et Sw + Shc = 1 dans la zone vierge.

10
Mr ; Mecibah.I
CHAPITRE.II. NOTIONS DE RÉSERVOIRET ET PROPRIÉTÉS PÉTROPHYSIQUES ASSOCIÉES.

II.6.Origine des barrières de perméabilité


Les barrières sont d'origine sédimentologique et tectonique. Elles sont causées par :
*Le dépôt de sédiments peu ou pas perméables comme les argiles et les évaporites (sel, anhydrite).
Les fluides contenus dans les formations sous-jacentes et dans les argiles auront des difficultés
pour s'échapper (contrairement aux évaporites, les argiles sont des roches qui peuvent contenir un
important volume d'eau). Dans le cas des évaporites, la barrière est étanche et durable si elle n'est
pas affectée par des modifications tectoniques importantes.
*L'activité tectonique qui provoque des failles et des plissements obturant ainsi les points de
fuitedes fluides. Cependant dans certains cas, les failles peuvent se comporter comme des drains
favorisant les migrations des fluides. Suivant les époques géologiques, une faille peut jouer le rôle
de barrière ou celui de drain.
La sédimentation peut également produire des failles dites failles de croissance ou failles listriques et
également des plissements.
*Des phénomènes diagénétiques (cimentation, recristallisation) et des variations de la nature des
sédiments au cours du dépôt d'une strate (variation latérale de faciès).
II.6.1. Qualité de la barrière de perméabilité et zone de transition
Suivant la qualité de la barrière de perméabilité, deux cas sont à distinguer :
*l'étanchéité est parfaite. Il se produit un changement brutal de la valeur de la pression de pore à
l'entrée de la formation à pression anormale.
*l'étanchéité n'est pas parfaite. Il existe une zone de transition où la pression de pore augmente
graduellement.

L'étanchéité d'une barrière de perméabilité est toute relative. Si elle dépend en premier lieu de la
roche, elle dépend également des caractéristiques des fluides présents dans cette roche (dimension des
particules, viscosité, pression exercée par les fluides). Une barrière pourra être relativement
imperméable à l'huile et perméable au méthane.

11
Mr ; Mecibah.I
CHAPITRE.II. NOTIONS DE RÉSERVOIRET ET PROPRIÉTÉS PÉTROPHYSIQUES ASSOCIÉES.

Si la pression du fluide piégé dépasse la pression de fracturation de la roche formant la barrière, il


se produira une fracturation de cette roche permettant d'évacuer une partie du fluide et ainsi de
diminuer la pression. Les fractures vont se refermer quand la pression de pore sera redevenue
inférieure à la pression de fracturation. Ce processus serait le principal responsable de la migration
primaire des hydrocarbures.
II.7. phénomenes créateurs de pression .
L'existence de formations à pression de pore normale implique que les fluides contenus dans ces
formations soient en communication avec l'atmosphère. Par contre, l'existence de pressions de pore
anormales nécessite la présence simultanée :
*de barrières de perméabilité pour constituer les "parois du récipient contenant la pression" et
empêcher la communication des fluides avec l'atmosphère,
*et d'un phénomène créateur de pression.
L'existence de barrières de perméabilité est liée à des phénomènes géologiques. Les phénomènes
créateurs de pression sont nombreux et variés, ils interviennent souvent simultanément. Ils se
rattachent à des processus physico-chimiques. Les principaux sont :
*la présence d'hydrocarbures,
*l'effet de la pression géostatique au cours de la subsidence,
*la transformation minéralogique des argiles,
*l’expansion thermique de l’eau,
*l’osmose,
*le dépôt d’évaporites,
*la transformation de la matière organique,
*la tectonique,
* les circulations de fluides à l'intérieur des formations : l'hydrodynamisme.

Certains phénomènes jouent un rôle majeur, d’autres un rôle mineur et parfois sont difficiles à
mettre en évidence et, de ce fait, souvent contestables quant à leur contribution exacte dans le
processus de création de pression.
Avec certains phénomènes, une barrière de perméabilité verticale sera suffisante pour contenir la
pression. Avec d'autres, il sera nécessaire d'avoir un système complètement fermé (étanchéités à la fois
verticales et latérales).

12
Mr ; Mecibah.I
CHAPITRE.II. NOTIONS DE RÉSERVOIRET ET PROPRIÉTÉS PÉTROPHYSIQUES ASSOCIÉES.

Dans le cas de l'effet de la pression géostatique, il est difficile de dissocier le phénomène créateur
de barrières de perméabilité de celui créateur de pression. Dans le cas des failles, le phénomène
créateur de barrières de perméabilité peut être suffisant pour créer l'anomalie de pression. Dans le cas
de l'hydrodynamisme, les surpressions peuvent exister indépendamment de la présence de barrières de
perméabilité.
Le temps joue un rôle important dans l'existence de surpressions. Les barrières de perméabilité ne
sont jamais parfaites et permanentes à l'échelle des temps géologiques. Les pressions auront tendance
à s'équilibrer de part et d'autre de la barrière au bout d'un certain temps. Ceci explique pourquoi les
pressions anormales sont plus fréquentes dans les formations récentes que dans les formations
anciennes.

Notion de réservoir.

Pour déterminer le volume d'hydrocarbures en place, il est nécessaire de connaître la porosité, les
saturations et la hauteur baignée. Les diagraphies différées vont permettre d'obtenir ces informations.
Elles permettent également de mettre en évidence les zones à pression de pore anormales et
d’apprécier la qualité d’une cimentation.

13
Mr ; Mecibah.I
CHAPITRE.II. NOTIONS DE RÉSERVOIRET ET PROPRIÉTÉS PÉTROPHYSIQUES ASSOCIÉES.

14
Mr ; Mecibah.I

Vous aimerez peut-être aussi