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x
T1 > T2
Figure 4. Schéma du transfert de chaleur conductif.
2. Equation de la température
Dans sa forme monodimensionnelle, elle décrit le transfert de chaleur unidirectionnel
à travers un mur plan. Considérons un système d’épaisseur dx dans la direction x et de
section d’aire S normalement à la direction ox (Figure II.1) :
g λ
L e
L x
x dx
st
0 x x dx e
Figure 5. Bilan thermique sur un système élémentaire
Le bilan d’énergie sur ce système s’écrit :
x + g = x dx + st (12)
T
x .S
x x
T
Avec : x dx .S (13)
x x dx
g q.S .dx
T
st Cp.S .dx.
t
En reportant dans le bilan d’énergie et en divisant par dx, nous obtenons :
T T
.S .S
x x dx x x T
q.S Cp.S (14)
dx t
Soit :
T T
.S q.S C p .S (15)
x x t
Et dans le cas tridimensionnel, nous obtenons l’équation de la chaleur dans le cas le
plus général :
T T T T
x y z q C p (16)
x x y y z z t
Cette équation peut se simplifier dans un certain cas :
a) Si le milieu est isotrope : x y z .
b) S’il n’y a pas de génération d’énergie à l’intérieur du système : q 0 .
c) Si le milieu est homogène, λ est constante.
Les hypothèses a) + b) + c) nous obtenons l’équation de Poisson :
2T 2T 2T T
2 2 2 C p (17)
x y z t
Où :
T
a. 2T (18)
t
Le rapport a est appelé la diffusivité thermique (m2.s-1) qui caractérise la vitesse
C p
de propagation d’un flux de chaleur à travers un matériau.
d) En régime permanent, nous obtenons l’équation de Laplace :
2T 0 (19)
Par ailleurs, les hypothèses a), c) et d) permettent d’écrire l’équation de la chaleur en
coordonnées cylindriques r , z , :
2T 1 T 1 2T 2T q 1 T
2 (20)
r 2 r r r 2 z 2 a t
Dans le cas d’un problème à symétrie cylindrique ou la température ne dépend que
de r et t, l’équation peut s’écrire sous forme simplifie :
1 T q 1 T
r (21)
r r r a t
- Equation de la chaleur en coordonnées sphériques (r, θ, φ) :
1 2 ( rT ) 1 T 1 2 T q 1 T
sin (22)
r r 2 r 2 sin r 2 sin 2 2 a t
T1
λ
Section transversale S
x
x dx
T2
0 x x+dx e
Figure 6. Bilan thermique élémentaire pour un mur simple
En effectuant un bilan thermique, pour le système (S) constitué par la tranche de mur
comprise entre les abscisses x et x + dx, il vient :
T T
x x dx .S = .S (23)
x x x xdx
D’où :
dT
A et T ( x) Ax B (24)
dx
x
Alors : T ( x) T1 (T1 T2 ) (26)
e
Le profil de température est donc linéaire. La densité de flux de chaleur traversant le
mur s’en déduit par la relation :
(T2 T1 )
(27)
e
C’est le cas des murs réels (schématisé sur la Figure II.3) constitués de plusieurs
couches de matériaux différents et où on ne connaît que les températures Tf1 et Tf2 des
fluides en contact avec les deux faces du mur de surface latérale S. En régime permanent, le
flux de chaleur se conserve lors de la traversée du mur et s’écrit :
A S T1 T2 B S T2 T3 C S T3 T4
h1 S T f 1 T1 = h2 S T4 T f 2 (28)
eA eB eC
Tf1 Tf 2
D’où : (29)
1 e e e 1
A B C
h1 S A S B S C S h2 S
λA
T1 λB λC
Convection T2 Convection
fluide Tf1, h1 T2 fluide Tf2 ,h2
T3
T4
eA eB eC
On a considéré que les contacts entre les couches de différentes natures étaient
parfaits et qu’il n’existait pas de discontinuité de température aux interfaces. En réalité,
compte tenu de la rugosité des surfaces, une microcouche d’air existe entre les creux des
surfaces en regard qui contribue à la création d’une résistance thermique (l’air est un isolant)
appelée résistance thermique de contact. La formule précédente (Eq. ..), s’écrit alors :
Tf1 Tf 2
(30)
1 e e e 1
A R AB B R BC C
h1 S A S B S C S h2 S
Dans la plus part des calculs les résistances RAB et RBC sont négligeable, pour cela
Considérons à présent un cylindre creux, d'axe de révolution (O, Z), de rayon intérieur
r0 et de rayon extérieur r1, petits devant sa longueur L, et supposons là aussi que les
conditions aux limites sont uniformes sur les parois intérieures et extérieures (Figure II.4).
Les coordonnées cylindriques s'imposent d'elles-mêmes, et la température ne dépend plus
que de r, distance à l’axe (O, Z ) . Y Ur
T1,r1
T0,r0
X
1 T
r 0 (31)
r r r
Calculons le flux de chaleur qui traverse une surface cylindrique S de rayon arbitraire
r compris entre r0 et r1 :
2 Z T T 1
sq.ndS 1 0
. .n rd dZ (35)
0 0
r1 r
ln
r0
T0 T1
On obtient finalement : 2L. (36)
ln r1 r0
Rth est appelée résistance thermique du système (unité : K.W-1). Elle quantifie la «
résistance » que le système oppose au passage de la chaleur. Son expression dépend de la
géométrie considérée :
e
mur plan : Rth (41)
S
r1
ln
r0
cylindre creux : Rth (42)
2L
1 1
r rr
sphère creuse : Rth 0 (43)
4
L’Eq.II.29 présente une analogie avec la loi d'Ohm en électricité. C'est pourquoi on parle
d'analogie électrique : la température et le flux de chaleur jouent respectivement dans ce
problème le même rôle que le potentiel et le courant en électricité (on notera au passage
que la conservation du flux thermique est analogue à la conservation du courant électrique).
On peut donc adopter pour les résistances thermiques la même représentation que pour les
résistances électriques (Figure II.5), construire le schéma électrique équivalent, et appliquer
les mêmes règles de composition qu'en électricité (addition des résistances en série et
des conductances en parallèle). Sur le Tableau II.5, on donne les paramètres de l’analogie
entre l’électricité et la thermique. φ
Rth
T0 T1
Figure 9. Représentation d'une résistance thermique (analogie électrique)