Vous êtes sur la page 1sur 20

Les composés carbonylés:

Les réactions d’aldolisation et


Réactions apparentées
Partie 3

Cours élaboré par Pr. Ali SAMARAT


2. Enol, énolate et réaction d’aldolisation

Tautomérie céto-énolique :
catalyse acide H OH
O H O
H

catalyse basique
O OH
O B BH
H

carbone 
O
pKa(aldéhydes) = 16-18, pKa(cétones) = 19-21
C
C → déprotonation possible par des bases fortes pour
former des énolates : espèces nucléophiles très
H proton 
réactives.
2. Enol, énolate et réaction d’aldolisation

carbone 
O Acidité des protons 
C Stabilisation de la base conjuguée par :
C - polarisation + du carbone du groupe carbonyle
H proton  - délocalisation de la charge négative sur l’atome d’oxygène

O
O O O
C
C + B C C C C C C + BH
H
énolate

O - charge partielle négative répartie sur les deux atomes : peut attaquer des
électrophiles sur chacune des positions espèce ambidente.
- C C
L’atome de carbone est généralement le centre réactif. L’énolate peut être
protoné pour former un énol.

OH
C C

énol
2. Enol, énolate et réaction d’aldolisation

Un énol est un isomère instable du composé carbonylé correspondant. Il se tranforme rapidement en aldéhyde
ou en cétone par un processus de tautomérisation. Ce processus opère sous catalyse acide ou basique.

O H O O O
C C + B C C C C C C + B
+ BH
H
énolate

OH OH OH O
C C + H C C C C C C + H
H H H

De manière générale, seules des traces de la forme énol sont présentes. Néanmoins la présence de
certains substituants peut induire une plus grande proportion de la forme énol.

H
H H
H H K = 6x10-7
O OH
H
O O O O Stabilisation de la forme énol par liaison
24% 76% hydrogène intramoléculaire
2. Enol, énolate et réaction d’aldolisation

O
R halogénation
R'
X

X2, H

O O
O O R
R1 R2 R'
R R''X
R' R
R' HO R2
R'' R1
C-alkylation condensation aldolique
Catalyse acide
O O
Br2, CH3COOH, H2O H
La réaction s’arrête au stade
H CH3 + HBr
H3C CH3 70°C de la monohalogénation
Br
84%
H
O OH OH O
H H H
H
H3C CH3 CH3 CH3 + H CH3
H H
H H Br
Br Br
énolisation (déterminante)

Monohalogénation : pourquoi? O
O H
Introduction d’un substituant électroattracteur CH3
+ H
C qui diminue la basicité de l’oxygène du H
CH3 Br
carbonyle énolisation plus difficile
Br
En milieu basique
Pas de possibilité d’arrêt de
O O la réaction au stade de la
1. I2, NaOH
+ CHI3 monohalogénation.
R CH3 R OH
2. H , H 2O
iodofome : précipité jaune
O O O
H
R CH2 + OH C
R CH2 + I I R + OH
H H
I

Augmentation de
l’acidité par la
présence d’un groupe
O O O électroattracteur
+ CI3 HO +
OH R CI3 R CHI
R

Ce processus s’appelle une réaction haloforme. On l’utilise pour


O mettre en évidence la présence d’une cétone méthylique car
on observe la formation d’un précipité jaune (PF = 119°C)
+ CHI3
R O
O O O
Base R-X nouvelle liaison
Schéma général C C C carbone-carbone
H R

• L’alkylation a lieu sur le carbone et non sur l’atome d’oxygène car l’énergie d’activation pour
conduire à l’ET# est moins élevée dans le cas de la C-alkylation.

• Difficultés rencontrées
• Utilisation d’halogénoalcanes primaires pour éviter une réaction secondaire de E2
• Dans le cas de composés carbonylés non symétriques, la réaction peut se produire sur
différents centres
• Possibilité de polyalkylation, lorsque plusieurs protons sont présents en C
• Avec les aldéhydes, réaction secondaire d’autocondensation : aldolisation
O O
1. LDA - un seul H en C
Cas idéal Me
Br - halogénoalcane 1aire
Ph 2. Ph
H
Me Me Me

LDA : Li N
Utilisation des énamines
Utilisation des énamines
H
O N O
N
CH3 H3C CH3
, H CH3 1. CH3I
Rdt global = 90%
2. H , H2O
Auto-condensation baso-ou acido-catalysée d’un aldéhyde ou d’une cétone, suivie
éventuellement d’une élimination d’eau.

Lorsque la réaction a lieu entre deux composés carbonylés différents,


on parle de condensation aldolique mixte.

Le b-hydroxycétone (ou aldéhyde), communément appelé aldol est stable à basse température.
Autrement, si la T > 10°C, la crotonisation (élimination d'eau) est très favorisée, quasi
spontanément pour conduire au dérivé carbonylé (aldéhyde ou cétone) ,b-insaturé
thermodynamiquement plus stable
Autocondensation en milieu basique
Mécanisme baso-catalysé (cas de l’acétaldéhyde)
O O O O O
H CH2 + OH H CH2 + H CH3 + H2O
H CH3
H + H2O
formation d’une faible quantité
d’ion énolate

Élimination d’eau favorisée O OH


O
par la formation d’un T > 10°C + OH
H CH3
système conjugué. H CH3 + H2O + OH
H H

T < 5°C, rdt = 50-60%

H NaOH, H2O
2 H rdt = 80%

O
O

O OH O
NaOH, H2O
H H rdt = 85%
2 5°C
Autocondensation en milieu acide
Mécanisme acido-catalysé
O OH OH OH
R + H R R + R
R' R' R' R'

H + H

OH OH OH O OH2 O R' O
R R + H H R
R' R' R' R'
R' R' R'
R R R H R
si on chauffe le mélange + H2O + H
Condensation aldolique mixte
Est-il possible de faire des condensations aldoliques entre 2 composés carbonylés différents?
Comment diriger ces condensations vers la formation d’un unique aldol?
Condensations aldoliques intramoléculaires?

2 composés carbonylés énolisables : 4 aldols possibles → Pas d’application synthétique

Utiliser un partenaire non énolisable (aldéhydes aromatique ou substrat tertiaire)


❑ Condensation aldolique mixte
Autre exemple
O O
CHO
NaOH
+ rdt = 90%
EtOH / H2O
❑ Condensation aldolique intramoléculaire

Des composés possédant deux fonctions aldéhydes ou cétones peuvent subir en milieu basique une
aldolisation (cétolisassions) intramoléculaire amenant a une cyclisation. Dans ce cas c'est le cycle
présentant la meilleure stabilité qui est obtenu.

1,6-dicétone
(symétrique)

Cycle à 6 est plus stable que cycle à 5 qui est plus stable que le cycle à 7 > cycle à 4 et à 3.
❑ Réaction de Cannizzaro
C'est une réaction spécifique des aldéhydes non énolisables càd ne possédant pas des d'hydrogènes en  de C=O.
En milieu basique concentré, un aldéhyde non énolisable peut se dismuter en alcool primaire d'une part et en sel
carboxylique d'autre part. Une hydrolyse acide de ce dernier permet d'aboutir à l’acide carboxylique
correspondant.
CondensationdeClaisen
Lacondensationavec lesestersestditelaréactionde Claisen.

❑ Exemple

O O O O
H +
O O O
acétoacétate d'éthyle

EtO O -EtO
O
O O O

O O O
addition-élimination
Condensation de Dieckmann : c’est une condensation de type Claisen en version
intramoléculaire conduisant à une cyclisation.

Vous aimerez peut-être aussi