Scoring

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LE CREDIT SCORING

Le crédit scoring est un concept d’évaluation des performances des


entreprises à partir d’un modèle fondé sur des outils d’analyse
statistique de grandeurs comptables et de ratios financiers.

Cette méthode aboutit à la conception d’une fonction score.

Le score est donc un indicateur de synthèse sur le degré de


défaillance possible d’une entreprise.

La finalité principale d’une fonction score est de déterminer un


score global permettant d’identifier les entreprises en bonne santé
et celles présentant un risque de faillite.
LE CREDIT SCORING
1- La notion de risque

2- La notion de défaillance

3- La Sélection des ratios

4- La formulation de la fonction discriminante


LA NOTION DE RISQUE
Par sa nature même, l’activité bancaire est dominée par la
notion de risque :

- le risque de transformation ;
- le risque de pénalisation ;
- le risque lié aux opérations d’investissements
(participation au capital) ;
- le risque lié aux opérations de bourse (risque de
portefeuille) ;
- le risque lié aux opérations de change ; et
- le risque de taux d’intérêt.
Toutefois, le risque inhérent aux opérations de crédit est
de loin le plus important des risques auxquels une banque
peut être exposée.
En effet, les opérations de crédit aux entreprises occupent
une place prépondérante dans l’activité bancaire tant du
point de vue volume des fonds engagés que par le poids
des risques courus.
Certains vont même jusqu’à réduire le risque d’une
banque à sa seule composante crédit résultant de son
activité de prêteur.
Le risque impliqué dans tout accord de crédits se manifeste pour
la banque sous deux formes :
- soit par une immobilisation prolongée des capitaux engagés
lorsque le client ne rembourse pas aux échéances prévues dans le
contrat de prêt ;
- soit par une perte partielle ou totale des fonds prêtés si le client
devient insolvable

L’analyse du risque crédit est un processus continu de traitement


des informations de suivi et d’évaluation des données financières
s’étalant sur toute la durée de la relation entre l’entreprise et ses
bailleurs de fonds.

Les établissements de crédit ont, de ce fait, eu recours à une


multitude d’approches mettant en jeu des sources d’informations et
des outils d’analyse qui impliquent des méthodes et des procédures
appliquées selon le contexte économique et social dans lequel évolue
les différents acteurs.
L’analyse financière a adopté de nouvelles formes de gestion du
risque qui l’ont fait apparaître comme une discipline
méthodologique de synthèse qui ne peut se développer qu’en
relation avec l’amélioration des outils et de pratiques d’évaluation
et de diagnostic touchant le système d’information financière des
entreprises.

L’évolution des technologies et des outils d’aide à la décision


devenant de plus en plus sophistiqués en relation avec les
modélisations analytiques et les progrès informatiques surtout
dans le domaine d’utilisation des bases de données, ont permis de
dresser des méthodes de diagnostic et d’évaluation performantes
telles que le scoring et les systèmes experts ou encore la notation.
En Tunisie comme dans la plupart des pays du monde, le poids des
erreurs de gestion a été souligné par de nombreuses études
institutionnelles.

Parmi les types d’erreurs les plus fréquemment constatées on trouve :

les erreurs de stratégie,


les erreurs de gestion et de financement,
les erreurs dans le commercial et la communication, et
les erreurs juridiques et administratives.
LA NOTION DE DEFAILLANCE
La défaillance d’une entreprise est difficile à cerner car il n’y a pas
de consensus en la matière. La défaillance se caractérise au sens
strict par l’état de cessation de paiement ce qui n’entraîne pas
automatiquement la cessation de l’activité. Elle englobe au sens
large tous les aspects de vulnérabilité financière d’une
entreprise.
En définitive, on peut dire que la défaillance d’une entreprise,
résulte rarement d’une crise soudaine, mais elle est la
conséquence des situations datant de plusieurs mois qui
concourent à sa disparition du fait de graves problèmes à la fois
internes (financiers, organisationnels, techniques) qu’ externes
( marché, concurrence, crise).
LA SELECTION DES RATIOS
Les ratios financiers doivent synthétiser de nombreux thèmes
d’analyse touchant à différents aspects de la vie d’une entreprise
comme :
la structure productive, l’endettement financier ( niveau, structure et
coût), l’équilibre des grandes masses du bilans, la rentabilité, la
solvabilité, le taux de croissance de l’activité et le taux de
financement.
Le choix des ratios repose sur une analyse financière solide.
Le nombre de ratios intervenant dans une fonction score est
forcement limité et au delà d’un certain nombre, généralement entre
six et dix, l’ajout de ratios supplémentaires ne contribue pas à
améliorer le taux de bon classement mais à alourdir l’analyse.
A titre d’exemple, la banque de France a arrêté une liste de
clignotants du risque tel que :
• la gestion du cycle d’exploitation : délais fournisseurs, dettes
fiscales et sociales ;
• la rentabilité : taux de marge, taux de la valeur ajoutée et ratios
financiers ;
• la solvabilité : poids des frais financiers dans le résultats ;
• l’endettement : taux d’endettement, part des capitaux propres et
engagements en leasing ;
• la structure du bilan : fond de roulement ;
• l’endettement à court terme et trésorerie : trésorerie,
endettement à court terme et créances douteuses.
LA FORMULATION DE LA
FONCTION DISCRIMINANTE
les techniques de scoring les plus utilisées dans le secteur bancaire
sont les méthodes linéaires pour leur simplicité et leur robustesse.
Il existe d’autres méthodes non linéaires comme les arbres de
décision et les réseaux de neurones dont l’usage est entrain de se
répandre.
Le score est donc une note que l’on calcule à partir d’une
combinaison linéaire des ratios (variables explicatives Ri) et leurs
coefficients respectifs (ai) pour la prédiction de Z.
Z =a1R1+a2R2+……..anRn
Le choix des coefficients de pondération est lié aux techniques
d’estimation les plus répandues à savoir la fonction linéaire
discriminante de Fisher et la méthode de régression logistique..
La validation des résultats trouvés consiste à vérifier la pertinence
de la fonction score, c’est à dire son utilité à des fins
prévisionnelles à partir d’un autre échantillon autre que celui à
partir duquel elle a été calculée.
Le score est construit de telle sorte que plus il est positif , est
meilleure la situation de l’entreprise et inversement.
Les fonctions de score
Plusieurs modèles ou fonction de score ont été élaborés pour mettre
en évidence la relation entre les ratios financiers et la défaillance
d’une entreprise.
Le score de la Banque de France
La fonction de score de la banque de France repose sur huit ratios
et leur coefficients respectifs. La somme des ratios multipliés par
leurs coefficients respectifs donne la valeur du score Z

Z= a1R1+a2R2+……….a8R8

ratios Libellé du ratio coefficients


R1 Frais financiers/résultat brut 1,225-
R2 Couverture des capitaux investis 2,003+
R3 Capacité de remboursement 0,824-
R4 Taux de marge brute d’exploitation 5,221+
R5 Délais crédits fournisseurs 0,689-
R6 Taux de croissance Valeur ajoutée 1,164-
R7 Délais crédits clients 0,706+
R8 Taux d’investissement physique 1,408+
La contribution au risque de défaillance dépend du signe positif ou
négatif des coefficients des ratios. Ainsi les ratios associés à un
signe positif augmentent la valeur de Z et diminuent le risque de
défaillance et inversement.
Le modèle D’ALTMAN
Ce modèle associe les techniques des statistiques
multidimensionnelles en l’occurrence l’analyse discriminante et
l’analyse financière pour détecter les entreprises défaillantes et
évaluer le degré du risque encouru par les créanciers.
La fonction de score élaborée comporte 5 ratios et son étude a porté
sur un échantillon de 66 entreprises.
R1= Fonds de roulement net/ actif total ;
R2= Réserves/actif total ;
R3= bénéfices avants intérêts et impôts/ actif total ;
R4= Valeurs boursière du capital/valeur comptables des dettes ;
R5=Chiffre d’affaires/actif total.
Si Z>à 2,99 donc l’entreprise est considérée normale ;
Si Z<à 1,81 l’entreprise est défaillante ;
Si 1,81<Z<2,99 c’est une zone de doute.
La méthode de crédit men

C’est une méthode d’appréciation du risque bancaire à travers


l’étude de trois aspects de la situation de l’entreprise :

-le facteur du personnel : compétence et moralité ;

-le facteur économique : éléments conjoncturels et secteur


d’activité ;

-la situation financière.


La situation financière est évaluée à partir de la combinaison de 5
ratios comme suit :

Z=25R1+25R2+10R3+20R4+20R5

R1=( Trésorerie)=créances+disponibles/dettes à court terme ;


R2=(solvabilité)=capitaux propres/dettes totales ;
R3= (couverture des immobilisations) = capitaux propres
/immobilisations nettes ;
R4=(rotation des stocks) =prix de revient des ventes /stock moyen
au prix de revient
R5=(crédit client )= ventes TTC/clients +effets à recevoir +effets
escomptés non échus.
Si Z>1 la situation financière de l’entreprise est jugée bonne ;
Si Z<1 la situation financière de l’entreprise est préoccupante.
L’appréciation globale de l’entreprise est évaluée sur la base d’une
pondération de 40% pour le personnel, 20% pour le facteur
économique et 40% pour le financier.
D’autres fonctions de score ont été élaborées telle que le score de Y-
Collongues et le modèle de J. Canon et M. Holder.
Le modèle ou la fonction de score trouve ses limites dans le fait que
les variables explicatives (ratios) comme les coefficients de
pondération sont extrêmement dépendants du contexte économique et
de la population (échantillon) ayant servi de base au calcul de la
fonction de score.
En plus, l’étude est fondée sur des éléments purement quantitatifs
dont les faiblesses sont jugées importantes, non seulement par
rapport aux critères qualitatifs mais aussi par rapport au mode de
calcul des grandeurs comptables.
La fiabilité du modèle est jugée sur la base du taux global de bon
classement et plus le taux est élevé plus le modèle est pertinent.

Si un tel outil ne peut se substituer au jugement d’un expert qui


établit un diagnostic complet de la situation financière de
l’entreprise, il peut contribuer à l’évaluation rapide du niveau du
risque encouru par l’entreprise et permettre aux responsables d’y
remédier à temps. C’est ainsi que le Diagnostic et l’utilisation de la
Fonction de Score ne sont pas contradictoires, mais au contraire, ils
se complètent et permettent d’affiner d’avantage l’analyse du
risque.

Toutefois ce modèle mérite d’être complété par le système de


cotation (notation).
LA COTATION DES ENTREPRISES
PAR LA BANQUE DE FRANCE
La Banque de France a développé des outils d’appréciation de la
situation des entreprises et de la qualité de leur gestion et ce afin
d’évaluer la qualité du refinancement et faciliter la décision pour les
établissements de crédit.

1- LA COTATION DES ENTREPRISES


2- METHODOLOGIE DE LA COTATION
2.1- Principes de base:
2.2- Objectifs de la cotation:
2.3- Méthodologie de la cotation
LA COTATION DES ENTREPRISES
Pour la détection précoce des difficultés des entreprises, la Banque
de France procède par deux méthodes :

-La cotation est fondée sur les bilans des entreprises et les
données qualitatives, elle est révisée chaque fois qu’un élément
significatif se présente,
- Le score. est une combinaison linaire de ratios sensibles aux
difficultés de l’entreprise.

La nouvelle cotation de la Banque de France, adoptée depuis avril


2004, est composée d’une cote d’activité exprimant le volume du
chiffre d’affaires de l’entreprise et d’une cote de crédit reflétant la
capacité de l’entreprise à honorer ses engagement financiers.
METHODOLOGIE DE LA COTATION
Principes de base

La cotation des entreprises est un procédé qui a pour objectif d’attribuer


une notation aux entreprises en se référant à leurs situations financières,
leur niveaux d’activités, la régularité de paiement et la qualité de leur
gestion.
A l’origine de l’approche de la cotation des entreprises par la Banque de
France se trouve la centrale des bilans créée en 1968. Cette base est
constituée par des données descriptives et comptables harmonisées des
entreprises.
L’adhésion à la centrale des bilans repose sur le principe de la volontariat
ce qui est de nature à créer un climat de confiance entre les entreprises et la
Banque de France laquelle offre , en contrepartie, à ses adhérents un dossier
d’analyse financière (DAF) et un fascicule de résultats sectoriels.
Le DAF est un dossier qui présente de façon synthétique les principales
caractéristiques de la situation financière d’une entreprise selon la
méthodologie de la centrale des bilans
Objectifs de la cotation
-Elle contribue à évaluer l’éligibilité des prêts bancaires au
refinancement sur le marché interbancaire, en effet, seules les
créances sur les entreprises bénéficiant des meilleures cotes sont
retenues,
- Elle permet l’appréciation de la qualité du crédit bancaire
* Outil d’aide à la décision et de suivi du portefeuille clients pour
les établissements de crédit,
* Outil de surveillance de la solidité des créances détenues sur les
entreprises pour les contrôleurs bancaires.
-Elle offre une vue synthétique sur l’évolution et la qualité des crédits
accordés aux entreprises par période, par secteur d’activité, etc…
- Elle permet de donner une base de dialogue entre l’entreprise et le
banquier en faisant prévaloir une certaine doctrine financière,
Méthodologie de la cotation
La cotation repose sur une base de données interne à la Banque de
France dite fichier FIBEN qui recense une série d’information de
nature différentes, sur une très large population de personnes
physiques et morales Ce fichier fait l’objet d’une actualisation
chaque fois que des éléments significatifs apparaissent. Les
informations collectées sont analysées et traduites en une
appréciation d’ensemble interprétable par les différents utilisateurs.
Les informations collectées en vue d’alimenter le fichier portent sur :
- des données qualitatives (identification, activité forme
juridique, position sur le marché, relations au sein du groupe,
informations concernant le dirigeant),
- des données comptables (situations comptables, comptes
consolidés),
- des informations sur les incidents de paiements sur les effets et
les chèques impayés obtenues auprès des établissements de
crédits.
Ces informations sont collectées à partir de sources multiples
telles que les journaux d’annonces légales, les greffes des tribunaux
de commerce, les établissements de crédit ou les entreprises
elles-mêmes.

Cette cotation est composée de trois éléments ; une cote


d’activité qui reflète la taille de l’entreprise selon l’importance de
son chiffre d’affaires, une cote de crédit qui exprime l’appréciation
portée sur la solidité de l’entreprise au moyen de l’examen de sa
situation financière et une cote de paiement qui est un indicateur de
la régularité des règlements des dettes par l’entreprise.
La Cote de Crédit qui est de loin l’indicateur le plus important se divise en cinq
catégories :
•la cote de crédit 0 est attribuée à une entreprise pour laquelle la Banque de
France ne possède pas de documents comptables récents et sur laquelle aucune
information défavorable n’a été recueillie ,
•la cote de crédit 3 est réservée aux entreprises qui bénéficient de la meilleure
appréciation de la Banque de France. Les créances détenues par les banques sur
cette catégorie d’entreprise peuvent servir de contrepartie pour leurs emprunts sur
le marché monétaire,
•la cote de crédit 4 est attribuée aux entreprises qui présente une capacité
acceptable à honorer leurs engagements, en dépit d’élément de fragilité ou
d’incertitude ;
•la cote de crédit 5 est consentie aux entreprises dont la capacité à honorer leurs
engagements motive des réserves suite à un déséquilibre de structure financière,
résultats défavorables, incidents de paiement, présence de représentants légaux
et/ou de liens financiers avec des personnes ou d’entreprises ayant connu des
difficultés apparentes ;
•la cote de crédit 6 est attribuée aux entreprises dont la capacité à honorer leurs
engagements motive des réserves graves liées à l’existence d’un déséquilibre de
structure persistant, à un cumul de pertes sur trois exercices, perte de la moitié du
capital ou l’existence d’une procédure judiciaire.
La cote de paiement comme précisé plus haut indique la régularité des paiements
de l’entreprise se divise en trois catégories :

•la cote de crédit 7 signifie qu’au cours des six derniers mois les paiement ont été
réguliers ;
•la cote de crédit 8 indique que les difficultés de trésorerie constatées ne paraissent
pas mettre en cause le crédit de l’entreprise ;
•la cote de crédit 9 s’applique lorsque les incidents de paiement déclarés dénotent
une trésorerie très obérée et que la solvabilité de l’entreprise est gravement
comprise.

Pour se conformer aux exigences du comité de Bale II, la Banque de France a


décidé récemment d’affiner sa cotation pour intégrer deux autres catégories dans la
cote de crédit 3 à savoir 3+ et 3++ et une autre catégorie dans chacune des cotes de
crédit 4 et 5 en l’occurrence 4+ et 5+.
En outre, et pour avoir une appréciation complète sur une entreprise, il est
également intéressant de prendre en considération les informations relatives à ses
dirigeants. Seuls les renseignements à caractère public sont retenus : présence dans
d’autres sociétés en tant que représentant légal ou associé, procédure ou décisions
de règlements judiciaires .
La cotation des dirigeants
Il est légitime de s’intéresser à la qualité des dirigeants lors de
l’attribution d’une cote de crédit à une entreprise, en effet la capacité
de la direction est un élément essentiel qui doit être pris en compte
pour apprécier le crédit surtout pour les petites et moyennes
entreprises. La cotation attribuée aux personnes physiques qui
exercent une fonction de dirigeants ou aux entrepreneurs individuels
en leur qualité de personnes physiques est exprimée par :
•la cote 000 : aucune réserve n’est émise ;
•la cote 040 : représentant légal d’une société en liquidation
judiciaire depuis moins de 5 ans ou dans deux sociétés au moins dont
la cote de paiement est 9 ;
•la cote 050 : représentant légal de deux sociétés en liquidation
judiciaire depuis moins de 5 ans ;
•la cote 060 : représentant légal de trois sociétés en liquidation
judiciaire depuis moins de 5 ans ou qui fait l’objet, à titre personnel,
d’une décision judiciaire.
Par ailleurs et pour une meilleurs cotation des entreprises, la Banque
de France procède au suivi des groupes auxquels elles appartient.
Ainsi, la cotation des entreprises appartenant à un groupe de sociétés
est attribuée principalement en fonction de la cote de la société-mère
et de sa position dans le groupe. D’ailleurs la cotation d’une filiale
ne peut, en aucun cas, être meilleure que celle du groupe auquel elle
appartient.

La démarche de cotation des groupes de sociétés par la Banque de


France repose sur une panoplie d’indicateurs (information
financière, récents faits marquants, analyse des comptes, cotation
des filiales) et une analyse qualitative (stratégie, montages
financiers).

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