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Mastère Spécialisé Achats Et Logistique Globale MALOG 2005-2006''
Mastère Spécialisé Achats Et Logistique Globale MALOG 2005-2006''
Thèse professionnelle
Commerce international :
Analyse du processus import chez Marjane
Rahal MADANI
Mustapha CHEMLAL
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REMMERCIEMENTS
Nous tenons tout d’abord à remercier les responsables de Marjane Holding de nous avoir
permis de réaliser ce travail dans leur entreprise.
Nous remercions aussi Monsieur Sylvin Pinte pour son encadrement, ses orientations et l’aide
qu’il nous a apportée tout au long de ce cycle.
Que tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué à l’élaboration de ce travail, puissent
trouver ici l’expression de notre sincère reconnaissance.
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INTRODUCTION .............................................................................................................. 5
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7.4 - Quelques chiffres et statistiques (fin 2005) ............................................................................................. 47
ANNEXES ...................................................................................................................... 81
GLOSSAIRE .................................................................................................................. 95
BIBIOGRAPHIE ............................................................................................................. 97
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INTRODUCTION
L’histoire économique des pays industrialisés a montré que le développement du
commerce international était toujours lié à la croissance dans chacun de ces pays, ceci
est encore vérifié de nos jours au vu du niveau de participation de ces états au
commerce international et à sa dynamique.
Ces échanges sont de plus en plus importants grâce aux effets de la mondialisation, à
l’ouverture des frontières, et à l’affaiblissement du protectionnisme et des obstacles
réglementaires aux échanges internationaux. Ils se traduisent par différents accords
commerciaux internationaux et bilatéraux, et la création de marchés communs et de
zones de libre échange. L’ensemble de ces mécanismes favorise l’émergence de
réseaux mondiaux de production et de distribution, de multinationales et géants
économiques intercontinentaux, intégrant la dimension mondiale dans les choix
stratégiques de leur commerce.
C’est dans ce cadre que le volume des échanges mondiaux s’est élevé en 2003 à plus
de 7 500 Milliards de Dollars, caractérisés par l’émergence des pays de l’Asie,
notamment la Chine qui participe à elle seule à prés de 6% du commerce mondial et
enregistre un taux de croissance économique soutenu de 10%, grâce aux opportunités
offertes par ces ouvertures. Pendant ce temps, le continent africain reste à la traîne et ne
participe qu’à hauteur de 2% à ces échanges, centrés essentiellement sur les produits
des industries extractives. La part du Maroc de ce faible taux est de 8% pour les
exportations et 14% pour les importations.
Dans ce contexte, le Maroc enregistre quand même à son tour une croissance de son
commerce extérieur avec une progression plus accélérée des importations que des
exportations, due à l’évolution particulière de l’environnement international, marqué par
la hausse ‘‘vertigineuse’’ des cours des matières premières industrielles, du pétrole brut
et de certains produits alimentaires, mais également par la progression appréciable du
coût du fret. Cette appréciation des prix est le fait notamment de la croissance mondiale,
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de la Chine et l’attrait qu’elle exerce sur les fournisseurs et sur les compagnies de
transport maritime.
Afrique - Principaux exportateurs et importateurs de marchandises, 2003
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Source : Haut Commissariat au Plan
Afin de donner un nouvel élan aux exportations, le Ministère du Commerce Extérieur fixe
comme objectif de modifier la pente de croissance tendancielle des exportations en
encourageant prioritairement les métiers nouveaux à valeur ajoutée significative et en
diversifiant les marchés, tout en préservant les acquis concernant les produits et les
marchés traditionnels. D’autres chantiers sont lancés en relation avec la refonte du cadre
institutionnel et incitatif à l’exportation, le développement de la formation sur le
commerce extérieur et la mise en place d’une nouvelle approche des marchés. La
diversification des marchés est, également, au centre de l’action du Ministère et se
concrétise par la conclusion d’accords de libre échange avec des pays dont les marchés
présentent un haut potentiel pour nos exportations, c’est le cas de l’Union Européenne
élargie, les Etats Unis d’Amérique et la Turquie.
Ces actions sont renforcées par la facilitation des procédures et des échanges, et
l’amélioration du transport et de la logistique. A ce niveau, il y a lieu de signaler
l’opération de généralisation de l’échange de données informatisées au niveau des ports
et les efforts consentis pour l’amélioration de la compétitivité de l’entreprise en agissant
sur ses coûts de production, par la baisse substantielle du droit d’importation appliqué
aux intrants industriels. De même, tout un arsenal juridique et réglementaire ainsi que
des mécanismes de défense commerciale ont été établis pour ‘‘protéger’’ la production
locale de la concurrence déloyale.
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et avoir ainsi un fort pouvoir de négociation, allant jusqu’à la création de leur propres
marques. Elles assurent ensuite la distribution des produits, directement ou à travers des
plates formes internationales, dans tous les pays d’implantation de leurs magasins, qui
se trouvent par conséquence engagés dans un processus de commerce international.
Notre thèse se propose donc, de faire dans une première partie, un aperçu sur les
techniques du commerce international, en traitant du processus d’achat à l’international
et de la réglementation qui régit ses différentes phases. Nous ferons dans une deuxième
partie une présentation de la grande distribution au Maroc et la place occupée par
Marjane, ainsi que son organisation et les missions de chacun de ses départements
impliqués dans le processus import. Dans une troisième partie, consacrée
essentiellement à l’étude de la problématique objet de cette thèse, nous nous
pencherons plus particulièrement sur l e processus import à Marjane. Nous ferons un
diagnostic des procédures suivies, nous analyserons les coûts liés à l’activité import et
nous en dégagerons par la suite les points forts et les points faibles. Nous ferons enfin
des recommandations visant l’optimisation de ces coûts.
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1ERE PARTIE : PROCESSUS D’ACHAT A L’INTERNATIONAL
Les achats représentent 50 à 60% du chiffre d’affaires des entreprises. La fonction achat
devient stratégique et incontournable pour assurer la compétitivité de l’entreprise et
réduire ses coûts. L'acheteur doit désormais posséder une vision globale des objectifs
de l'entreprise et doit pouvoir répondre aux attentes spécifiques de ses différents
départements : commercial, marketing, développement, production, logistique….Il doit
maîtriser l'ensemble des démarches relatives aux achats : définition des besoins,
prospection et recherche de fournisseurs, négociation des conditions d'achat et
d'approvisionnement en liaison avec les services logistiques, gestion et suivi des
commandes et des stocks, paiement des fournisseurs.
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1. Expression et définition des besoins
Pour que le bien ou le service acheté réponde aux attentes et objectifs fixés, il est
indispensable de bien définir son besoin avant de passer la commande. Cette étape
détermine le bon déroulement de la procédure achat.
Les risques encourus si le besoin est mal défini sont nombreux. Les achats réalisés
risquent de ne pas répondre aux attentes, des contentieux peuvent surgir et les achats
deviennent excessivement coûteux par rapport à leur valeur ajoutée.
Pour une meilleure définition des besoins, les points suivants doivent être pris en
considération :
Anticiper ses besoins ; les achats importants doivent être envisagés dès la prévision
budgétaire ;
Remettre en cause le besoin ;
Définir le besoin en terme de fonctions à remplir et de résultats à obtenir ;
Retenir parmi les solutions existantes celle qui présente la meilleure rentabilité (rapport
entre les gains attendus et la dépense engagée) ;
Cerner les principales caractéristiques du besoin d’achat :
- sa nature (bien matériel, travaux, prestation intellectuelle)
- sa complexité (achat standard, ou spécifique)
- son mode d’exécution (livraison unique, étalée dans le temps)
- son coût prévisible (faible, élevé)
- son caractère répétitif
Impliquer, parfois, les fournisseurs potentiels dans la définition du besoin ;
Exprimer le besoin de manière à ce que la concurrence soit possible ;
Formaliser le besoin sous forme de demande d’achat validée par les personnes
habilitées. Il peut déboucher, pour les achats complexes, sur l’élaboration d’un cahier
des charges.
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2. Prospection du marché
Le Service Achats, en tant que fonction charnière grâce à son rôle d’interface entre
l’entreprise et l’environnement, doit être en quête permanente de ces informations.
La consultation des fournisseurs est l’étape de l’achat au cours de laquelle les besoins à
satisfaire sont portés à la connaissance de plusieurs fournisseurs potentiels et des
propositions chiffrées sont recueillis de leur part.
L’intérêt d’une consultation réside dans la possibilité de comparer les offres. Le but de
toute consultation est de sélectionner les entreprises les plus compétentes et les plus
compétitives tant sur le plan technique que financier pour répondre au besoin exprimé.
La consultation simplifiée est une simple demande de prix sur un produit ou un service
donné. Elle est généralement utilisée pour les achats de faible montant et souvent avec
des fournisseurs référencés.
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Pour les consultations menées dans le cadre de la concurrence, il est nécessaire
d’établir un dossier de consultation qu’on mettra à la disposition de tous les fournisseurs
(cas de l’appel d’offre) ou qu’on remettra à quelques fournisseurs dont la liste est
arrêtée en fonction de certains critères.
Au moment de l’analyse des offres, le risque encouru par le client se situe moins sur le
prix que sur le niveau de prestation proposé et la garantie que les prestations promises
seront effectuées. Aussi faut-il mesurer le rapport risque-qualité/prix par l’évaluation de
l’offre financière ; la pérennité de l’entreprise partenaire, la qualité du service qui sera
rendu et la capacité du fournisseur à évoluer avec le client.
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la visite des installations ou rencontre avec le fournisseur.
Ces critères d’évaluation doivent être en priorité recensés et ordonnés avec des notes
et des coefficients de pondération attribués en fonction de leur importance. La notation
multicritère, véritable outil d’aide à la décision, est à utiliser pour le choix du fournisseur.
Après examen des offres reçues, des négociations peuvent être entamées avec les
entreprises dont les offres semblent les plus intéressantes.
Pour mener à bien une négociation, les points suivants doivent être pris en
considération :
déterminer un prix objectif ou une fourchette de prix acceptables ;
traiter les affaires au mieux disant, qui n’est pas forcément le moins disant (le plus bas
prix).
connaître la structure des coûts correspondant au produit acheté (décomposition des
prix) ;
intéresser les fournisseurs potentiels en faisant jouer l’effet de volume ;
opter, le plus souvent possible, pour les produits standards afin d’éviter les coûts liés
aux spécificités.
La mise en concurrence et les négociations ont pour but d’obtenir les meilleures offres
aux meilleurs prix. Il est, toutefois, nécessaire d’établir des relations de partenariat et de
confiance avec les fournisseurs.
Cette confiance ne doit exclure, sous aucun prétexte, l’existence de contrats où sont
consignés tous les accords, les obligations et les droits des deux parties.
5. Contrat
Le contrat permet aux deux parties de délimiter leurs responsabilités et de définir leurs
droits et obligations par la maîtrise de la transaction sous ses différents aspects :
juridique, technique, commercial et financier. Aussi, l’acheteur doit-il prêter une attention
toute particulière à l’élaboration d’un tel contrat.
Il n’existe pas de modèle de contrat immuable que l’on pourrait appliquer à toutes les
situations. Chaque achat est un cas particulier ayant des spécificités auxquelles il
convient d’adapter un contrat qui lui est propre.
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Nous allons traiter, dans les paragraphes qui suivent, ces différents types de contrat et
les clauses essentielles que doit comporter un contrat d’achat. Nous exposerons, dans
le deuxième chapitre de cette partie, les dispositions juridiques et les précautions à
prendre pour l’élaboration des contrats internationaux.
Tout marché contient des clauses et des conditions générales d’achat rédigées par le
service achats. Il présente une protection juridique étendue qui précise notamment les
obligations du fournisseur.
Dispositions générales
- Objet (nature, désignation, référence, quantité, qualité, accessoires,…) ;
- Terminologie ;
- Documents contractuels constituant le contrat (documents commerciaux,
techniques, juridiques, conditions générales signées,…)
- Entrée en vigueur et durée du contrat ;
- Propositions et devis ;
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- Modification des prestations – Avenant ;
- Sous-traitance (cessibilité du contrat) ;
- Assurances.
Dispositions techniques
- Conditions générales des études ;
- Conditions générales d’exécution ;
- Engagement sur ordre de service ;
- Transfert de propriété, des risques (date de transfert) ;
- Conditions et procédures de réception (contrôles, tests, outillage,
échantillonnage – prototype) ;
- Transfert de propriété, de la garde et des risques ;
- Protection des matériels ou ouvrages ;
- Représentation des parties ;
- Garanties (durée et conditions des garanties) ;
- Cahier des charges ;
- Appel d’offre ;
- Restitution des documents.
Dispositions Commerciales
- Délai d’exécution ;
- Pénalités de retard ;
- Force majeure (cerner les cas de force majeure) ;
- Conditions de transport ;
- Livraison (délais et lieu de livraison).
Dispositions Financières
- Prix du contrat (critères de calcul du prix, variabilité économique du prix,
conditions de renégociation éventuelle du prix) ;
- Règlement (conditions de facturation, acomptes, avances, mode et délai de
paiement) ;
- Garantie Financière (garanties bancaires pour le paiement du fournisseur ou la
récupération des avances et acomptes) ;
- Devise.
Dispositions Juridiques
- Protection Intellectuelle ;
- Responsabilités (responsabilité délictuelle et contractuelle) ;
- Défaillance du fournisseur ;
- Résiliation ;
- Confidentialité ;
- Publicité – vues ;
- Règlement des litiges (règlement à l’amiable, attribution de juridiction,
arbitrage) ;
- Droit applicable (surtout pour les contrats internationaux) ;
- Langue des documents contractuels.
6. Réception
La bonne fin de tout contrat doit être formalisée par un document de réception (bon de
livraison, procès-verbal, etc.) signé par une personne habilitée de l’entreprise. Le
document de réception formalise l’acceptation (ou non) des biens et services fournis. Il
est en général le point de départ des délais de garantie.
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La réception de marchandise ou de bien passe par les étapes suivantes :
La certification des factures d’achats est effectuée par une personne habilitée de
l’entreprise. Elle consiste à s’assurer de la cohérence entre le contenu de la commande,
de la livraison et de la facturation.
Toute divergence de nature, de qualité ou de prix entre ce qui a été commandé, livré et
ce qui est facturé doit être détectée lors de la certification et faire l’objet d’une demande
d’avoir ou de facture complémentaire auprès du fournisseur. La certification permet de
déclencher le règlement des factures.
8. Paiement
Le règlement des factures se fait dans les délais et avec le mode convenus entre
l’acheteur et le vendeur et la perception qu’ils ont du degré de risque lié à cette
transaction. La finalité des modalités de paiement est de réaliser un équilibre entre les
obligations du vendeur et celles de l'acheteur en conciliant entre les impératifs de
sécurité pour les deux parties : assurer au vendeur le recouvrement de sa créance et à
l'acheteur la réception d'une marchandise conforme à celle commandée.
Le moyen de paiement est une forme de communication utilisée pour faire acheminer
matériellement les fonds en faveur du bénéficiaire. Le choix de son utilisation repose
essentiellement sur l'importance du montant de la transaction, de la sécurité qu’il procure
et sur la rapidité de son exécution.
Nous allons aborder, dans ce paragraphe, les quatre modes de paiement utilisés aussi
bien pour les achats nationaux que pour les opérations internationales et nous traiterons
des techniques de paiement documentaires dans le deuxième chapitre de cette partie.
8.1 - Le chèque
La réglementation des changes marocaine n'autorise pas les importateurs à payer leurs
fournisseurs par chèque. Seuls les étrangers résidents ou non-résidents peuvent le faire,
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à partir de leurs comptes en devises ou en dirhams convertibles ouverts auprès d'une
banque marocaine.
La lettre de change ou traite commerciale est un écrit par lequel le vendeur (tireur)
ordonne à l'acheteur (tiré) de payer une certaine somme, à lui- même ou à un tiers, à
vue ou à une certaine date.
Le billet à ordre est un écrit par lequel l'importateur (souscripteur) s'engage à payer à
l'ordre de l'exportateur (le bénéficiaire) une somme d'argent, à vue ou à échéance.
8.4 - Le virement
Le virement bancaire est un mode de paiement par lequel une banque transfère une
somme d’un compte à un autre par un jeu d’écritures. Cette opération consiste à débiter
un compte pour en créditer un autre. Pour exécuter cet ordre, la banque de l'importateur
fera intervenir son correspondant étranger pour créditer le compte de l'exportateur,
directement auprès de sa banque domiciliataire.
Selon les desiderata de l'importateur, le virement peut être effectué soit par courrier,
télex ou SWIFT IBAN ou IPI.
Le télex, plus rapide, plus efficace que le courrier, présente cependant d'autres
inconvénients qui en rendent l'usage relativement contraignant : congestion du réseau et
lenteur dans la transmission des messages.
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Le SWIFT (Society for worldwide interbank financial telecommunication) est un réseau
utilisé par la majorité des banques et qui offre toutes les garanties de sécurité et de
rapidité dans le traitement. le Maroc a adhéré au réseau SWIFT en 1985.
Quant aux réseaux IBAN (International Bank Account) et IPI (International Payment
Instruction), ils sont moins utilisés que le réseau SWIFT.
Quel que soit le mode de paiement convenu, le règlement peut être effectué soit au
comptant soit à échéance. Dans le premier cas, il s'agit d'un paiement à vue, aucun délai
de règlement n'est accordé à l'acheteur. Dans le second cas, l'acheteur bénéficie d'un
crédit auprès de son fournisseur. Il s'agit d'un paiement à usance (30 jours date de
facture, 60 jours date de livraison, 90 jours date d'expédition, etc.).
Par ailleurs, il est important pour l’opérateur à l’international de connaître les différentes
sources d’informations où il peut s’adresser ainsi que les mesures de soutien dont il peut
bénéficier, et surtout de la façon de s’en servir.
Savoir importer ne s’improvise pas. C’est un métier qui s’apprend. L’importation devient
une véritable discipline qui a ses règles, ses normes et ses propres techniques.
Parmi ces techniques, il y a celles qui se rapportent à la gestion des risques inhérents au
commerce international, à la maîtrise de l’environnement juridique, à l’élaboration du
contrat international, au choix du mode de transport, aux modalités de dédouanement, à
la réglementation des change et aux techniques de paiement.
Les risques inhérents au commerce international sont de différentes natures. Ils peuvent
provenir soit des opérateurs eux-mêmes (risque commercial, risque de fabrication) soit
des pays auxquels ils appartiennent (risque politique, risque de non-transfert, risque
pays…) soit enfin des fluctuations des cours des monnaies entre elles (risque de
change).
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L’importateur marocain doit commencer par identifier les risques auxquels il s’expose. Il
doit les localiser, les apprécier et trouver l’instrument de protection adéquat pour s’en
prémunir.
Pour se prémunir contre le risque de fabrication, l’acheteur peut recourir aux cautions
bancaires ou à la garantie à première demande (garantie de bonne fin ou de bonne
exécution, retenue de garantie et garantie de restitution d’acompte).
Pour se couvrir contre ce risque, l’exportateur peut recourir aux différentes techniques de
paiement que nous développerons ultérieurement. Il peut souscrire une assurance à
l’exportation auprès de la Société marocaine d’assurance à l’exportation (SMAEX).
Parmi les risques couverts par cette société, il y a l’assurance-crédit qui englobe le
risque commercial sur un acheteur privé et dont la somme garantie ne peut dépasser 90
% de la créance.
Il s’agit là d’un risque lié aux pays des deux parties et qui résulte soit :
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d’une décision arbitraire et unilatérale d’un gouvernement de suspendre tout transfert à
destination d’un pays tiers pour diverses raisons : rupture des relations diplomatiques,
guerre, révolution, émeutes, catastrophe naturelle, etc… ;
soit aussi, d’une crise d’endettement surtout des pays du tiers monde ;
ou de la détérioration des réserves de change du pays débiteur compromettant ainsi sa
capacité de transfert, d’où le risque de « non transfert ».
Pour éliminer le risque politique, les opérateurs du commerce international disposent des
techniques suivantes :
les techniques de paiement à l’international ;
la souscription d’une assurance crédit à l’exportation ;
l’obtention d’une garantie de restitution d’acompte par une banque locale.
Les entreprises importatrices ou exportatrices doivent de plus en plus faire face à une
forte volatilité des parités de change qui peut altérer sensiblement leurs marges
d’exploitation. D’où la nécessité pour elles de gérer le risque de change de manière
optimale et de connaître les différentes techniques de couverture.
Parmi les instruments de couverture proposés par les banques marocaines sont :
le change au comptant ;
le change à terme ;
l’option de change.
a. Le change au comptant
b. Le change à terme
Une monnaie est dite en report (déport) par rapport à une autre monnaie lorsque son
taux d’intérêt est plus faible (fort).
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Si le change à terme présente l’avantage d’être un produit facile, accessible à toutes les
entreprises et diponible sur plusieurs devises, il demeure, toutefois, un instrument rigide
dans le sens où il ne permet pas de profiter d’éventuelles évolutions favorables de la
devise. L’opérateur subit ainsi une perte d’opportunité.
c. L’option de change
L’option de change est un instrument de couverture du risque de change qui permet aux
opérateurs de se garantir un cours de change en cas d’évolution défavorable, tout en
ayant la possibilité de profiter de manière illimitée de l’évolution favorable du marché
pour effectuer leur opération à des conditions plus avantageuses.
Elle donne à son acheteur le droit (et non l’obligation) d’acheter ou de vendre un montant
de devises à un cours déterminé à l’avance, en contrepartie du paiement d’une prime. La
prime correspond au coût d’une assurance contre une évolution défavorable des cours
de change pendant la durée de vie de l’option.
Toute évolution favorable de la devise durant la durée de vie de l’option peut être captée
en abandonnant l’option, soit :
Le contrôle des changes est une intervention de l’Etat dans le domaine des changes. Il
consiste en une action directe des pouvoirs publics sur l'offre et la demande de devises
ainsi que sur le taux de change, fixé de manière arbitraire.
Toutefois, le monopole de Bank AI-Maghrib a été atténué, ces dernières années, par
l'instauration du marché de change interbancaire. Cela s'est fait de manière progressive,
en fonction des circonstances, de nos disponibilités en devises, de la maturité des
opérateurs et de l'option libérale de plus en plus tranchée de notre économie.
Le régime des importations est réglementé par l'Instruction 01 de l'Office des changes du
1er juin 1982 et par la loi n° 13-89 relative au commerce extérieur du 9 novembre 1992
et du décret n° 2-93-415 du 2 juillet 1993 pris pour son application.
Au regard de ces textes de loi, toute importation est soumise à la souscription d'un titre
d'importation, la domiciliation dudit titre auprès d'une banque marocaine et le règlement
financier.
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communément "l'imputation douanière" : une annotation portée au verso du titre,
mentionnant la quantité et la valeur de la marchandise, le numéro et la date
d'enregistrement de la déclaration douanière ;
Dans un souci de simplification des procédures, les licences d'importation ne sont plus
soumises au visa de l'Office des changes sauf pour les cas suivants où le visa de cet
organisme est requis préalablement à toute domiciliation :
Il convient de préciser que les titres souscrits pour les importations sans paiement sont
dispensés de la formalité de la domiciliation bancaire.
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Signalons enfin qu'un timbre de 50 Dh est perçu sur toute domiciliation de titre
d'importation dont la contre-valeur en dirhams est supérieure à 2 000 Dh.
Par ailleurs, les importateurs sont autorisés à transférer des acomptes au titre de
l'importation de biens d'équipement dans la limite de 40% de la valeur FOB des
marchandises à importer. Ils peuvent également régler par anticipation certaines
importations (pièces de rechange, produits consommables, échantillons avec
paiement...) à concurrence de la contre-valeur en devises de 20.000,00 dirhams.
Les intermédiaires agréés sont autorisés à domicilier et à régler les titres d'importations
prévoyant la souscription d'une police d'assurance à l'étranger relatives aux opérations
suivantes :
Les compagnies aériennes étrangères peuvent, à leur tour, effectuer les transferts
relatifs à leur activité au Maroc librement auprès du système bancaire.
3. Le contrat international
Rédiger un contrat international est donc une tâche complexe à laquelle il convient
d’accorder le maximum de soin et d’attention. Les clauses du contrat doivent être
explicites de manière à limiter les interprétations divergentes et éviter toute ambiguïté ou
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confusion. Il est recommandé de faire vérifier ou rédiger un contrat de vente
internationale par un cabinet juridique.
Les deux textes de base qui traitent du contrat commercial au Maroc sont le dahir
formant code des obligations et contrats (DOC) et le code de commerce. Le premier
traite essentiellement de la formation du contrat, ses conditions de validité et ses effets,
le second se penche plus particulièrement sur la notion de preuve.
Par ailleurs, il est important pour l’opérateur à l’international de connaître les différentes
conventions bilatérales commerciales, financières, fiscales et judiciaire (exequatur, …)
qui lient son pays avec celui en provenance duquel il compte importer son produit. De
même, il doit être au courant des conventions multinationales qui se rapportent, de près
ou de loin, au commerce international :
Si, dans le chapitre précédent, nous avons vu les différents types de contrat et les
clauses essentielles que doit comporter un contrat, nous allons nous concentrer, dans
les paragraphes qui suivent, sur les conditions nécessaires pour la formation du contrat
international. Nous examinerons, par la suite, les clauses particulières que les contrats
internationaux peuvent contenir.
Les deux points essentiels à examiner respectivement sont l’accord de volonté et l’objet
du contrat.
a. L’accord de volonté
La formation du contrat suppose l’accord des deux parties sur toutes les clauses de la
convention. Le contrat est donc essentiellement un acte consensuel. Ce principe,
consacré dans les principaux systèmes juridiques étrangers, est rappelé de manière très
claire dans l’article 488 du Dahir des obligations et contrats : «La vente est parfaite entre
les parties dès qu’il y a consentement des contractants, l’un pour vendre, l’autre pour
acheter et qu’il sont d’accord sur la chose, sur le prix et sur les autres clauses du
contrat».
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Cet échange de consentements se traduit par la manifestation successive de deux actes
de volontés complémentaires : l’offre et son acceptation.
L’offre est une proposition de contracter. Elle constitue un engagement pour son auteur
qui traduit sa volonté d’être lié en cas d’acceptation. Il est souhaitable que l’offre soit
limitée dans le temps. Elle n’est soumise à aucune condition de forme.
La rencontre de l’offre et de l’acception forme le contrat qui doit être situé dans le temps
et dans l’espace.
b. L’objet du contrat
Il doit être décrit de façon très précise. Sa rédaction appelle de la part des parties une
attention particulière. Chaque élément constitutif de cette clause contractuelle entraîne
des obligations précises pour les deux parties et implique une répartition différente des
coûts, des risques et des responsabilités entre l’acheteur et le vendeur.
Plusieurs articles du DOC consacrent une place non négligeable à l’objet du contrat.
L’article 486 de ce dahir est très explicite :
« La vente peut avoir pour objet une chose déterminée seulement quant à son espèce ;
mais dans ce cas, la vente n’est valable que si la désignation de l’espèce s’applique à
des choses fongibles suffisamment déterminées quant au nombre, à la qualité, au poids
ou à la mesure et à la qualité, pour éclairer le consentement donné par les deux
parties ».
L’article 4 de l’instruction 01 de l’Office des changes précise les mentions obligatoires qui
doivent figurer dans le contrat commercial et qui se présentent comme suit :
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En vertu de ce principe, chaque partie essaiera de faire prévaloir l’application de sa
juridiction nationale. L’opérateur marocain aura tout intérêt à agir de la sorte ; encore faut
il qu’il arrive à convaincre son partenaire de cela.
Pour des raisons de neutralité, il peut être fait recours, d’un commun accord, à l’arbitrage
de la Cour d’Arbitrage de la Chambre du Commerce International.
Il est donc important pour l’exportateur d’expliciter le sens attaché aux expressions
employées dans le contrat commercial. La maîtrise des incoterms permet, entre autres,
d’enlever les ambiguïtés liées à la répartition, entre les deux parties, des risques et des
coûts relatifs à l’acheminement de la marchandise.
4. Les incoterms
Les incoterms ‘‘International Commercial Terms’’ sont des termes uniques réduits
généralement à des sigles qui sont interprétées de la même façon de par le monde. Ils
servent à répartir, entre l’importateur et l’exportateur, les risques et les coûts liés à une
opération de livraison de marchandise (emballage, transport, assurance, douane,…). Ils
ne représentent pas un transfert de propriété.
Le groupe C (CFR, CIF, CPT et CIP) : le vendeur doit conclure le contrat du transport
et en assumer les coûts, mais les risques de perte ou de dommage sont transférés à
l’acheteur quand la marchandise est remise au transporteur principal. En vertu de
certains de ces incoterms, le vendeur assumera des frais d’assurance associés au
transport.
Le groupe D (DAF, DES, DEQ, DDU et DDP) : le vendeur a remplit son obligation de
livraison quand la marchandise est mise à disposition de l’acheteur dans le pays de
l’acheteur. Le vendeur assume tous les frais et les risques liés à la livraison de la
marchandise.
5. Le transport international
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L’acheminement des produits impose un certain nombre de démarches, de réflexions et
de décisions stratégiques. Outre le choix d’un mode de transport approprié et d’un
transitaire qualifié, l’expédition de la marchandise suppose un emballage adéquat,
correctement marqué et auquel seront joints les états de colisage. Par ailleurs, le
transport fait naître différents risques dont il faut connaître les règles de prise en charge
et les techniques de couverture. La bonne fin de la transaction dépend de la préparation
minutieuse de l’ensemble de ces éléments.
Un des problèmes majeurs auxquels se trouve confronté tout opérateur sur les marchés
internationaux est celui de choisir un mode de transport efficace, performant et
parfaitement adapté à sa transaction.
Ce choix est d’autant plus important que les énormes progrès techniques réalisés en
matière de transport ont contribué à accroître la productivité et à élargir la gamme des
solutions logistiques offertes aux utilisateurs.
Le choix de tel ou tel mode de transport dépend d’un certain nombre de critères :
Les délais : c’est un critère important en matière de transport qui doit être apprécié
dans toutes ses composantes, sans se limiter au transport principal : attente d’un
navire au départ, attente du déchargement, attente de l’expédition réelle dans le cas du
groupage.
La sécurité : l’importance du critère de sécurité est liée aussi bien aux conditions
d’acheminement des marchandises pendant le transport (ruptures de charge,
manutention, fragilité de la marchandise, conditionnement, emballage…) qu’aux aléas
imprévisibles liés aux conditions climatiques, à des mouvements de grève ou à des
contraintes administratives ou réglementaires.
a. Le transport maritime
27
C’est le plus ancien mode de transport, le moins cher (seulement 4% de la valeur des
marchandises en moyenne) et le plus important avec 97% du commerce mondial en
volume et 80% en valeur. Mais sa croissance est faible avec seulement 3% contre 6%
pour le transport aérien.
b. Le transport terrestre
Le transport international ferroviaire est régi par la convention de Berne, qui a mené aux
Règles uniformes concernant le contrat de transport international ferroviaire des
marchandises (CIM).
28
vendeur et la gare de départ, puis entre la gare d’arrivée et le local de l’acheteur.
Cependant, le chargement unitaire est limité à 40 tonnes. il ne peut concerner les
transports de masse.
Il est régi par la Convention relative au contrat international de marchandises par route
signée à Genève le 19 mai 1956 et mise en vigueur le 2 juillet 1961.
c. Le transport aérien
Si la marchandise voyage à ses risques, le vendeur ou l’acheteur n’a pas le droit de les
ignorer ou de les négliger, il doit tout simplement s’assurer, en faisant supporter,
moyennant le paiement d’une prime, les aléas du transport à un tiers : la compagnie
d’assurance.
- Le coût de la prime d’assurance : bien qu’il soit faible, beaucoup d’opérateurs hésitent
devant le coût supplémentaire que représente la prime de l’assurance transport. Son
calcul dépend bien entendu de la nature de la marchandise, la qualité de l’emballage, le
mode de transport, l’itinéraire, la nature des garanties couvertes. La moyenne mondiale
de la prime s’établit à 8‰ de la valeur assurée. Elle peut, parfois, atteindre 2% ou 5% de
la valeur assurée.
29
Opération par opération : appelée aussi "assurance au voyage", un tel contrat
concerne les opérateurs occasionnels.
Les avaries particulières concernent des détériorations, manques ou pertes subies par
les marchandises au cours de transport. Les avaries peuvent survenir lors du transport
proprement dit et résulter soit d’événements dits « majeurs » touchant à la fois le moyen
de transport et son chargement (naufrage, incendie, etc.) soit d’accidents affectant
uniquement la marchandise ou au cours des opérations de manutention et des séjours à
quai ou en entrepôt.
Les avaries communes, spécifiques au transport par voie maritime, représentent toute
dépense engagée volontairement en vue de sauvegarder la sécurité du navire et de sa
cargaison, par exemple l’appel à un remorqueur en cas d’avarie de machine. Les
dépenses engagées sont partagées entre tous ceux auxquels les mesures ont profité,
proportionnellement à la valeur des biens sauvés.
b. La valeur assurée
Toute souscription d’une police d’assurance donne lieu à la déclaration d’une valeur
d’assurance. Cette valeur servira de base au calcul de la prime ainsi qu’à
l’indemnisation. L’usage veut que cette valeur soit majorée d’un pourcentage forfaitaire
de 10 à 20 %, censé couvrir les frais supplémentaires liés à une nouvelle expédition ou
le profit espéré de l’acheteur.
La durée de la garantie varie selon le mode de transport, elle est de 15 jours après
l’arrivée à destination pour le transport terrestre et aérien, et de 60 jours après le
déchargement du navire pour le transport maritime. Compte tenu des retards de toutes
sortes liés essentiellement aux formalités administratives et douanières, il est souvent
utile de proroger ces délais moyennant le paiement d’une surprime.
Emettre les réserves nécessaires : les réserves doivent être précises, datées et
confirmées le jour même par lettre recommandée, et doivent être faites sur le bon de
livraison.
30
Le non respect de ces formalités crée en faveur du transporteur une présomption de
livraison en bon état. Il appartient au destinataire d’apporter la preuve que les
dommages ont bien eu lieu avant la livraison.
6. Le dédouanement
Aucune marchandise ne peut être importée sans avoir été préalablement dédouanée
selon des modalités précises dûment définies par la réglementation douanière en
vigueur.
6.1 - La déclaration
Toute marchandise entrant ou sortant du territoire douanier national doit faire l’objet
d’une déclaration en détail appelée ‘‘déclaration unique des marchandises (DUM)’’ (voir
modèle en annexe).
Cette déclaration est remplie et signée par le déclarant qui peut être soit le propriétaire
de la marchandise soit un transitaire en douane mandaté par le propriétaire.
les éléments qui serviront à déterminer le montant des droits de douane : l’origine, la
nomenclature et la valeur à déclarer,…
L’une des finalités de la déclaration est l’assignation d’un régime douanier sous lequel
elle est déposée. On distingue les régimes douaniers suivants :
31
Après le dépôt de la déclaration au bureau de douane, les agents se penchent sur
l’étude de sa recevabilité et procèdent à son enregistrement. En cas de vice de forme, la
déclaration est rejetée.
Ce principe s’inscrit dans le cadre des efforts entrepris et les avancées réalisées par
l’administration des douanes dans le domaine de l’informatisation et de l’automatisation
des opérations de dédouanement des marchandises.
Les agents procèdent au calcul des droits et taxes selon la nomenclature générale des
produits fixée par arrêté du ministre des Finances après avis des ministres concernés.
Une fois les droits et taxes payés, le redevable obtient le bon à enlever. Ce bon
permettra à l’administration d’apurer la déclaration et au déclarant de dédouaner et
d’enlever sa marchandise.
7. Les contrôles
32
Ces animaux et produits sont interdits à l’importation lorsque le pays d’origine ou de
provenance est non reconnu indemne de maladies contagieuses à l’exception de ceux
ayant été soumis à des traitements spécifiques avant leur importation dans les
conditions sanitaires et ne présentant plus de danger de contagion.
Ces animaux et produits ne sont admis à l’importation que s’ils sont accompagnés de
documents sanitaires délivrés par les autorités sanitaires officielles ou dûment habilitées
du pays d’origine et le cas échéant, du ou des pays de transit.
En application du Dahir du 20 Septembre 1927 et les textes pris pour son application
notamment l’arrêté du Ministère de l’Agriculture et de la Réforme Agraire n° 1306-85 du
22 Décembre 1986, l’importation des végétaux et produits végétaux définis dans l’article
5 du Dahir précité est soumise à un contrôle phytosanitaire systématique et obligatoire à
l’exception des plantes séchées.
L’importation de ces produits n’est autorisée par les services douaniers qu’après
production d’un certificat d’inspection phytosanitaire délivrée par le service de la
protection des végétaux.
Le contrôle de la qualité est institué à l’importation des produits industriels dont les
normes sont rendues d’application obligatoire et ce, conformément aux dispositions des
lois et textes relatifs à la normalisation (Dahir n° 1-70.157 du 30 Juillet 1970 - BO n°
3024 du 14 Octobre 1970) tel qu’il a été modifié et complété.
L’importation et l’enlèvement des produits industriels dont les normes sont rendues
d’application obligatoire, sont subordonnés à la présentation d’une attestation de
conformité aux normes délivrées par le ministère chargé de l’industrie.
33
Les opérateurs qui s’approvisionnent chez les mêmes fournisseurs sont autorisés à
importer lesdits produits en dispense du contrôle de conformité aux normes rendues
d’application obligatoire au vu d’un document intitulé "Autorisation d’admission de
produits en dispense du contrôle de conformité aux normes rendues d’application
obligatoire " délivré par le Ministère chargé de l’Industrie et dont la validité est fixée pour
une année. En cas de changement de fournisseurs, la présentation des documents de
conformité ou de l’autorisation précitée est requise.
Pour les produits industriels soumis à attestation de conformité aux normes, l’opérateur
doit aviser les services du Ministère chargé de l’Industrie de chaque arrivage de ces
produits aux bureaux douaniers aux fins du contrôle de conformité.
Les produits pharmaceutiques sont régis par le Dahir n° 1-59-367 du 19 Février 1960 tel
qu’il a été modifié et complété par le Dahir portant loi n° 1-76-432 du 15 Février 1977 et
le Dahir n° 1-80-340 du 25 Décembre 1980.
Nous avons abordé, dans le 1er chapitre, les quatre modes de paiement souvent utilisés
(chèque, lettre de change, billet à ordre et virement). Nous allons traiter, dans les
paragraphes qui suivent, les techniques de paiement à l’international qui, pour la sécurité
des paiements, obéissent à des normes universellement admises (crédit documentaire,
encaissement documentaire…).
Il existe trois grands systèmes de règlement largement utilisés par les opérateurs du
commerce international :
- Le virement international ;
- La remise documentaire ;
34
- Le crédit documentaire.
Le choix de tel ou tel mode de règlement dépend du degré de confiance qui existe entre
le vendeur et l’acheteur, des rapportes de force en présence et de l’arbitrage d’un certain
nombre d’impératifs commerciaux, de sécurité et de coût de la transaction.
Ce mode de règlement est retenu par le vendeur lorsque le risque commercial sur
l’acheteur ne pose aucun problème et lorsque le risque « pays » de l’importateur ne
souffre d’aucune restriction.
Reposant sur des mécanismes très simples à manipuler, le virement international est le
moyen de règlement le plus avantageux pour l’acheteur. En effet, ce dernier reçoit
directement les documents de son fournisseur, procède au dédouanement de sa
marchandise, s’assure de sa conformité et donne ordre à sa banque d’en effectuer le
règlement en faveur du bénéficiaire.
Dans cette opération, le rôle de la banque est très limité. Celle-ci n’intervient qu’en
dernier ressort pour exécuter les ordres de l’acheteur et effectue le transfert des fonds,
en faisant intervenir son correspondant étranger pour faire créditer le compte du vendeur
auprès de sa banque domiciliataire.
Contrairement au virement international qui repose sur la confiance totale entre les deux
partenaires, la remise documentaire suppose une certaine méfiance du vendeur à
l’égard de l’acheteur.
Ceci dit, après l’expédition des marchandises, le vendeur ne veut pas se dessaisir des
documents en les adressant directement à son client. Il préfère les faire transiter par sa
banque en lui donnant des instructions précises de ne les remettre à l’acheteur que
contre paiement au comptant ou contre acceptation d’une traite. La banque du vendeur
fera donc intervenir son correspondant, installé dans le pays de l’acheteur pour lui faire
acheminer les documents.
Cependant, bien que la remise documentaire soit une opération plus sécurisante que le
virement international, elle demeure néanmoins risquée pour le vendeur. Celui-ci
s’expose en effet à un risque considérable :
L’acheteur peut refuser de retirer les documents ou d’accepter la traite pour différentes
raisons : insolvabilité, mauvaise foi, renonciation à l’achat ;
35
La marchandise peut être refusée à la douane, soit qu’elle n’est pas libre à
l’importation, soit que des restrictions ou des contingentements viennent subitement
toucher le produit concerné ;
L’acheteur peut très bien accepter la traite, retirer les documents de la banque,
dédouaner sa marchandise et ne pas honorer sa signature à l’échéance. Il
appartiendra, dans ce cas, au vendeur d’engager une procédure contentieuse de
recouvrement de créance, souvent longue et coûteuse et parfois difficile à pratiquer
dans un pays étranger.
Le crédit documentaire est une garantie bancaire exigée par le vendeur avant expédition
des marchandises. Cette garantie de paiement peut émaner de la banque de l’acheteur
comme elle peut être renforcée par une autre garantie émanant de la banque du
vendeur.
Par ailleurs, le crédit documentaire peut être utilisé soit au comptant (paiement à vue),
soit à terme (paiement différé ou par acceptation). Sachant toute fois que l’un des atouts
du crédit documentaire réside dans sa grande souplesse et sa faculté d’adaptation à des
situations particulières et évolutives inhérentes à la complexité du commerce
international.
Ainsi, on peut distinguer plusieurs types de crédits documentaires particuliers tel que le
crédit revolving, transférable, back to bak, red clause et stand-by letter of credit. Ces
formes particulières de crédits documentaires, peu utilisées au Maroc, sont appelées à
se développer davantage avec la libéralisation de notre commerce extérieur.
36
Le schéma suivant résume les motifs de choix pour le mode de règlement
37
Le tableau ci-dessous illustre une comparaison des coûts d’une même opération
d’importation traitée par virement, par remise documentaire et par crédit documentaire
(montant de l’opération 100 000 Dh) selon les conditions du GPBM (Groupement
professionnel des banques du Maroc)
Swift 50 Swift 50
TVA 7% 21 TVA 7% 56
Total 214 Dh Total 321 Dh Total 1 070 Dh Total 1 605 Dh
38
2EME PARTIE : MARJANE ET LA GRANDE DISTRIBUTION AU
MAROC
Le commerce sous plusieurs formes tels que les souks et kissariats, a toujours été une
activité historique pour plusieurs villes du Maroc (Casablanca, Fes, Marrakech,
Essaouira,…). Cependant le commerce de détail est resté longtemps traditionnel et
statique avant d’évoluer avec l’arrivée des nouvelles formes de distribution, et la
promulgation de plusieurs textes réglementant le commerce, notamment la loi N°008/71
du 12/10/1971 sur la réglementation et le contrôle des prix et des conditions de détention
et de vente des produits, suivie par la loi N° 009/71 relative aux stocks de sécurité.
Il a fallu attendre le début des années Quatre Vingt Dix avant que le phénomène des
grandes surfaces ne débute effectivement. En effet, progressivement des commerces de
détail se sont développés et transformés en petites et moyennes surfaces de libre
service. Et c’est ainsi qu’apparaissent les premiers hypermarchés à prédominance
alimentaire en 1991 (Marjane, Hyper), qui sont en fait une nouvelle forme de commerce
intégré caractérisé par l’intégration de toutes les fonctions de distribution, depuis l'achat
jusqu'à la vente au consommateur final. C'est le cas des grandes surfaces disposant
généralement de leurs propres services d'achat, d'exploitation et d'entreposage.
39
De part sa contribution à la création de richesses et d'emplois, le secteur du commerce,
avec ses deux composantes, le commerce traditionnel et le commerce moderne, est un
puissant levier pour le développement économique et social du Maroc. Il compte
720.000 points de vente, allant de quelques mètres à des milliers de mètres carrés. Il a
généré en 2004, 12,8% du PIB national, a employé 1,2 million de personnes, soit 13%
de la population active marocaine, et a participé à hauteur de 2,5% au volume des
investissements étrangers.
L'émergence et l'essor de cette forme de commerce moderne au Maroc ont été rendus
possibles par la combinaison d'un certain nombre de facteurs socio économiques :
La croissance démographique : Le Maroc fait partie des pays qui connaissent un fort
taux de croissance bien que ralenti ces dernières années (2,6 % par an), et sa
population est en majorité jeune, ayant des besoins multiples et variés et ouvertes au
changement de son modèle de consommation qui devient de plus en plus réceptif au
mode de consommation européen.
40
terme de respect des procédures, des normes d’hygiène, de qualité, de conformité
légale, de respect des cahiers des charges et des obligations commerciales.
Bien que peu visible actuellement, ces exigences ont un impact positif sur l’ensemble
des secteurs contribuant à l’essor de la grande distribution (transport, conditionnement,
produits frais, …), et sur les circuits traditionnels de distribution : en amont par le
regroupement des achats et un meilleur respect de la chaîne de froid, et en aval par un
meilleur respect des délais, normes alimentaires, hygiène et sécurité, et par
l’amélioration de la présentation des produits dans les rayons et leur regroupement.
A ce titre, la grande distribution attire les clients par l’affichage des prix, la proposition
d’un plus grand assortiment de produits, la modernité et la propreté des locaux, la
possibilité de facilités de paiement en accord avec les sociétés de crédit à la
consommation, la qualité du service après vente, et par l’ouverture dans un même
espace, de points de vente en directe et de galeries commerciales avec services
annexes (Banque, restaurants, espace de jeux, parking, station service, …).
Bien que dominée essentiellement par les grandes surfaces alimentaires, la grande
distribution enregistre également le développement de formes spécialisées : meuble en
kit, électroménager, bricolage, …
41
investissements étrangers dans le secteur pourraient progresser considérablement dans
les années qui viennent et ce, dans le cadre de partenariats stratégiques avec des
groupes étrangers et au vu des opportunités qu’offre encore le marché marocain
comparé aux marchés européens déjà saturés.
Les magasins présents à ce jour au Maroc peuvent être groupés par secteur d’activité :
Marjane, Cette société, filiale commune de l'ONA et d'Auchan (depuis janvier 2001), a
été la première à ouvrir un hypermarché à Rabat, en 1991. Le groupe possède 12
hypermarchés (fin 2005), dans les principales villes du Royaume, Casablanca, Rabat,
Marrakech, Tanger, Tetouan, Fès, Meknes, Agadir et Mohammedia. Marjane a réalisé
en 2005 un chiffre d'affaires de 2 700 millions DH environ.
Acima, créée au début de l'année 2002, résulte également du partenariat entre l'ONA
et Auchan. Acima a ouvert 19 magasins en trois ans (fin 2005), avec une surface totale
42
de plus 23 000 m2, son rythme de croissance moyen étant fixé à six grandes surfaces
par an, situées plutôt au centre-ville.
Metro, La société Makro, présente au Maroc depuis 1991 dans le domaine du cash &
carry, a été rachetée en 1997 par le groupe allemand Metro. Elle dispose à ce jour de
six établissements situés à Casablanca, Salé, Fès, Agadir et Marrakech, modernisés et
passées sous enseigne Metro en 2002.
Hyper SA (enseigne Label Vie), Cette enseigne marocaine compte six supermarchés,
dont quatre à Rabat. Elle dispose d'une plate-forme d'approvisionnement moderne et a
remodelé l'intérieur de ses établissements. Son plan de développement prévoit
l'ouverture de seize unités sur cinq ans. La société a racheté pendant l'été 2002 les
deux magasins Supersol de Casablanca et de Rabat détenus auparavant par Ahold
Superdiplo Maroc.
Les petits libres services : Ils désignent les magasins qui vendent, en libre service
sur une surface ne dépassant pas 120 m2, un assortiment quasi alimentaire
comprenant environ 1000 références.
Les supérettes : La supérette est un magasin d'une surface de vente comprise entre
120 et 400 m2, vendant en libre service des produits à forte prédominance alimentaire
et comptant entre 1300 et 1800 références. Dans ce type de points de vente, le
consommateur peut trouver la majorité des produits alimentaires connus, alors que les
produits non alimentaires sont en nombre très restreint. Les supérettes présentent
plusieurs avantages. De par leur proximité et de leur dimension réduite, elles attirent la
clientèle qui pour, diverses raisons (par manque de temps, de moyens de motorisation,
ou tout simplement le désir d'un service personnalisé...), ne peut ou ne désire pas
fréquenter, tout au moins d'une manière habituelle, les supermarchés. De même, la
gestion des supérettes paraît plus souple. Leur succès repose en effet, sur la rapidité
de la rotation des stocks, ce qui conduit à proposer uniquement des produits d'achat
courant et de marques bien connues par les consommateurs.
Les supermarchés : ce sont des magasins de détail qui vendent en libre service et
dont la surface de vente est comprise entre 400 et 2500 m2. Les supermarchés offrent
l'ensemble des produits alimentaires avec 2000 à 4000 références, ainsi qu'une part
qui peut aller de 10 à 15 % du chiffre d'affaires total de produits non alimentaires. Le
supermarché a une double vocation, il est à la fois considéré comme un magasin de
proximité vu sa localisation dans les centres urbains, et comme un magasin d'achat
43
occasionnel vu sa politique de prix plus avantageux, ainsi que l'étendue du choix
proposé.
Une lecture rapide des différentes enseignes présentes actuellement au Maroc, montre
que seuls de grands groupes à forte capacité financière, sont capables de se lancer
dans le secteur de la grande distribution, ceci est du aux obstacles structurels qui
freinent le développement de ce type de commerce. Il s’agit essentiellement :
Le premier magasin Marjane, situé à Rabat Bouregreg, a été crée à l’origine en 1990 par
un indépendant, Monsieur Bahraoui, qui a pris à cette époque des conseils techniques
auprès de Prisunic, et s'est également entouré d'un architecte spécialisé dans
l'aménagement de grandes surfaces. En 1992, l'ONA a pris conscience de l'importance
stratégique de la distribution moderne et a racheté 100 % du capital de l'entreprise.
44
Promodes en Août 94, avec qui il était prévu dans les accords, un apport de compétence
en ingénierie et en marchandise. Après une période d'observation, le troisième magasin
à Marrakech a ouvert ses portes en 1999. D'autres implantations ont suivi, à Rabat
Ryad, Agadir, Tanger, un second à Casablanca, Fes, Mohammedia, Tetouan, Meknès,
et un troisième magasin à Casablanca.
Cette alliance vise la poursuite active du développement des hypermarchés Marjane sur
le territoire marocain et le développement d’une chaîne de supermarchés à travers la
création d’ACIMA (51% ONA et 49% AUCHAN). Elle permet, en outre, à Marjane de
bénéficier du savoir faire reconnu d’un géant de la distribution moderne, d’accéder à une
importante centrale d’achat, d’améliorer la définition de ses référencements et
d’optimiser ses moyens logistiques.
Auchan, créé à Roubaix (nord de la France) en 1961 par Gérard Mulliez, est le
Deuxième groupe de distribution intégré de France, il est présent dans 13 pays avec 215
hypermarchés, 523 supermarchés. L’accord conclu avec l’ONA est donc la première
incursion du groupe au sud de la Méditerranée.
45
Tanger :
1 Marjane Tetouan :
Rabat : 1 Marjane
2 Marjane – 2 Acima
Temara : Fes :
1 Acima 1 Marjane – 1 Acima
Mohamedia :
1 Marjane
Meknes :
Casablanca : 1 Marjane
3 Marjane – 9 Acima Khouribga :
1 Acima
Eljadida
1 Acima
Benimelal :
Safi : 1 Acima
1 Acima
Agadir :
1 Marjane Marrakech :
1 Marjane – 2 Acima
Source : Marjane
fidéliser les clients et lancer des produits « premier prix » dans tous les magasins ;
mettre en place par la centrale d’achats Marjane, du tronc commun d’assortiment pour
mieux répondre aux attentes des clients.
46
Président du
Directoire
Directeurs
Généraux
Adjoints
- Marjane Ain Sebaa -Marjane Hay Riad -Marjane Fes -Marjane Marrakech
47
Chapitre 2 : Import à Marjane Holding
Concernant les produits locaux, la centrale d’achat initie l’achat, négocie ses conditions
et confie aux magasins la passation des commandes et les approvisionnements selon
les besoins et les rotations des articles. Pour les produits frais locaux (boucherie,
poissonnerie, légumes et fruits, …), l’achat et l’approvisionnement se font par les
magasins sous le contrôle de la centrale d’achat.
Les achats à l’étranger sont gérés (référencement articles et fournisseurs) par la centrale
et approvisionnés par l’entrepôt qui les distribue ensuite aux magasins.
48
1.2 - Processus d’achat à l’étranger pour la centrale d’achat
Les achats se font généralement via la centrale Auchan pour profiter de ses structures,
de la spécialisation de ses acheteurs et surtout de sa capacité à négocier de meilleurs
tarifs et conditions d’achat, et ce par le volume des commandes qu’elle consolide pour
l’ensemble de ses magasins. Ces achats se font essentiellement en Asie (Chine,
Thaïlande, Indonésie,…) en incoterm C.F.R.
Pour chaque collection, le département Auchan Import export (A.I.E), envoie à l’acheteur
Marjane les articles de cette nouvelle collection. Celui-ci sélectionne les articles qu’il juge
intéressants, les transmet au responsable import de l’entrepôt pour le calcul des
coefficients théoriques correspondants aux coûts logistiques et détermine ainsi le prix de
revient rendu magasin.
L’acheteur présente ensuite cette sélection aux chefs de rayons qui sélectionnent à leur
tour les articles qui leur conviennent, et précisent les quantités voulues par magasin.
L’acheteur renvoie ces sélections aux directeurs magasins pour validation, et crée
ensuite les articles sur système d’information GOLD Central, en renseignant le prix
d’achat.
Prix de cession = (Prix d’achat en Euro * taux de change) + Droits de Douane + Frais
Transport + Frais Transitaire + Frais d’Assurance + Prestation Entrepôt
49
l’entrepôt saisit le bon de réception de la marchandise et procède aux expéditions par
magasin selon le planning et la répartition prédéfinis.
50
b. Commandes permanentes
Elles concernent essentiellement les produits alimentaires secs et frais, qui sont
importés régulièrement et commercialisés toute l’année. Les prévisions des commandes
de l’entrepôt se font sur la base des ventes magasins. Le référencement de ces articles
se fait de la même façon par les acheteurs, l’approvisionnement est ensuite effectué par
l’entrepôt qui gère toute l’opération de façon à éviter les ruptures mais aussi le sur
stockage et les dates de péremption (DLC).
Les commandes sont passées généralement via la centrale d’Auchan. Les acheteurs
peuvent également passer directement des commandes auprès des fournisseurs
d’Auchan aux conditions commerciales accordées à ce dernier. Toutefois, quand le
volume et l’offre le justifient, Marjane peut commander directement auprès d’autres
fournisseurs.
Pour les produits frais, Marjane achète en incoterm FOB plate forme SDV à Rungis, qui
sert de point de groupage de ces produits avant leur acheminement vers l’entrepôt à
Casablanca. La prestation de la plate forme SDV est facturée à 700 Euro par dossier.
Produits frais
6%
Bazar
44%
PGC
35%
Marché Equipement
1% maison
14%
Source : Marjane
Répartition des importations par département (2005)
51
Département Rayon C.A rayon % Rayon C.A dépt % Dépt
Ménage 9 986 342,00 3,93%
Bricolage 20 522 438,00 8,08%
Bazar Loisir/extérieur 32 727 149,00 12,89% 109 740 516,00 43,21%
Loisir/culture 22 439 139,00 8,84%
Textile 24 065 448,00 9,48%
Liquide 50 477 953,00 19,88%
Biscuiterie 14 010 815,00 5,52%
PGC Epicerie 10 774 748,00 4,24% 88 180 360,00 34,72%
Entretien 7 166 783,00 2,82%
Beauté/Santé 5 750 061,00 2,26%
Fruits secs/dattes 3 342 994,00 1,32%
Marché 3 342 994,00 1,32%
Marché local frais - 0,00%
Image & Son 9 204 684,00 3,62%
Ameublement - 0,00%
Equipement
Equipement maison 6 139 267,00 2,42% 36 301 247,00 14,29%
maison
Grand
éléctroménager 20 957 296,00 8,25%
Crémerie 13 229 278,00 5,21%
Charcuterie - 0,00%
Produits frais 16 382 131,00 6,45%
Stand coupe - 0,00%
Surgelé 3 152 853,00 1,24%
253 947 248,00 253 947 248,00
Coût de revient inclus transport/droits de douane/transit…
172 MD H
81 MD H
39 MD H
52
Cette augmentation est aussi le résultat de la concurrence des pays d’Asie à certains
produits locaux et les nouveaux défis de l’économie nationale.
0 MAD
France Chine Espagne Italie Inde Autres
Source : Marjane
Evolution des importations Marjane par pays d’origine
Allemagne
1% Tunisie Espagne
Autres 2%
4% 3%
Autres - Asie
Chine 4%
47%
France
39%
Source : Marjane
Répartition des importations 2005 par pays d’origine
53
2. Organisation, missions et processus d’approvisionnement à l’entrepôt
L’entrepôt Marjane est placé sous la responsabilité d’un directeur logistique. La mission
qui lui est confiée le place au cœur de l’organisation de Marjane, en étant un support à la
fonction vente des magasins, par la recherche des coûts les plus bas sur toute la chaîne
approvisionnement et logistique, la diminution des ruptures et la garantie des délais. Il
participe en collaboration avec la centrale d’achat au développement des assortiments et
à la recherche de meilleurs produits et des meilleures conditions d’achats.
Réception
Intégration ou constitution des dossiers de marchandises à recevoir ;
Contrôles qualitatifs et quantitatifs à la réception ;
Attribution automatique des emplacements ;
Mise à jour des stocks ;
Etiquetage en arabe des produits alimentaires.
Stockage
Gestion de la date de péremption ;
Emplacement type palletier ou casier, à accumulation (stockage de masse),
emplacements dédiés ;
Gestion de la hauteur et du poids pour l’emplacement ;
Contraintes de stockage paramétrables par l’utilisateur.
Réapprovisionnement Picking
En fonction des ordres de préparation, des seuils mini et maxi et des missions en cours.
Expédition
Regroupement des colis par commande magasin ;
Edition du bon de livraison, des étiquettes d’expédition, des étiquettes transporteurs ;
Contrôle de chargement.
54
2.2 - Localisation, conception et dimensionnement :
55
L’entrepôt Chefchaouni est exploité actuellement au profit de Marjane et d’Acima,
comme indiqué sur le plan ci-dessous. La zone non exploitée est prévue pour des
extensions au profit d’autres clients de D.H.L, exploitant du site, et sous traitant actuel de
l’entrepôt Marjane et Acima.
MARJANE
ACIMA
L’entrepôt Marjane est géré par une équipe composée d’un directeur logistique et son
assistante, d’un responsable import et son adjoint, et de trois approvisionneurs. Les
équipes et moyens de manutention et de manœuvre sont tous gérés par D.H.L qui a
récupéré le personnel de l’entrepôt de Marjane.
a. Pourquoi externaliser
Pour bon nombre d’opérateurs économiques, les installations logistiques sont devenues
un vrai frein à leur développement au vu du coût prohibitif du foncier, surtout à
Casablanca, où il peut atteindre jusqu’à 70% du coût d’investissement. D’autant plus que
les investissements en logistique nécessitent des surfaces importantes, et des moyens
humains et matériels considérables.
56
Geodis), à coté d’autres opérateurs orientés d’abord transport, et dans une moindre
mesure logistique, qui tentent de faire leur place dans un marché des plus prometteurs
au Maroc.
b. Présentation de D.H.L
c. Mission de D.H.L
D.H.L aura la possibilité de mutualiser les surfaces de stockage dans la mesure de leur
disponibilité et dans le cadre de l’application stricte des normes de qualité et de
compatibilité avec les produits de la société Marjane. Ainsi, D.H.L aura sous sa
responsabilité la gestion des flux physiques des produits, depuis la réception, jusqu’à la
livraison en magasin. La gestion des approvisionnements, la gestion du stock et la
gestion des commandes magasins restent de la responsabilité de Marjane.
d. Avantages de l’externalisation
57
En externalisant la gestion de son entrepôt, Marjane peut se concentrer sur son métier
de base. Il bénéficie de l’expertise de D.H.L, et des équipements de manutention, de
transport, et de plates-formes d’entreposage conformes aux normes internationales.
Marjane limite ainsi les investissements logistiques, les risques et les coûts associés.
e. Coût et facturation
L’accord conclu entre D.H.L et Marjane, prévoit la facturation pendant les 3 premières
années selon le principe du livre ouvert.
En effet chaque mois, un budget mensuel prévisionnel validé par les responsables de
Marjane, est facturé à ce dernier. Dans les 10 jours du mois suivant, les écarts en plus
ou en moins sont calculés et sont intégrés dans la facture du mois suivant tenant compte
de la réalité des activités et prestations assurées.
58
3EME PARTIE : IMPORT DE MARJANE : DIAGNOSTIC, AXES
D’AMELIORATIONS ET RECOMMANDATIONS
Alors que tous les distributeurs accordent plus d’importance aux achats par la
massification et la mise en place de centrales d’achats, les efforts déployés pour la
centralisation logistique demeurent insuffisants. La plupart des «ratés» logistiques
(ruptures en linéaire, écarts d’inventaire, chargements non optimisés…) ne tiennent pas
à la gestion des flux physiques, qui est aujourd’hui relativement bien rodée, mais
trouvent plutôt leur origine dans le cloisonnement des services, l’insuffisance de la
coopération avec les fournisseurs et l’inadaptation des systèmes d’informations.
La compétition par les coûts constitue l’un des principaux positionnements adopté avec
succès par certaines entreprises de distribution. L’objectif premier est de réduire au
maximum les coûts de la chaîne logistique par un système d’information et un suivi
logistique efficace.
Le processus et le diagnostic des couts liés à l’activité import de Marjane, l’analyse des
points forts et des points faibles des procédures suivies et l’étude de l’opportunité de la
mise en place d’un magasin sous douane constitueront les principaux thèmes qui seront
développés dans les chapitres qui suivent.
Le responsable import reçoit le bon de commande des approvisionneurs, vérifie que les
articles à commander et leurs références correspondent bien à ceux mis en vente par le
fournisseur, que chaque produit est conforme aux normes en vigueur fixées par le
ministère de tutelle et saisit les commandes sur la matrice du fournisseur.
Afin d’optimiser le transport, le responsable import prend en compte les volumes, les
poids, les valeurs et le nombre de palettes pour l’acheminement de la marchandise. Il
59
imprime la commande sur matrice et l’envoie au fournisseur par e-mail ou par fax, et
reçoit de ce dernier un document de confirmation de la commande. Les conditions de
transport (FOB, FCA, FCR) sont préalablement négociées avec le fournisseur. Lorsqu’il
s’agit du grand import, le fournisseur établi une facture proforma envoyée au
responsable import.
3. Le dédouanement
L’inspecteur liquidateur établi la fiche de liquidation sur laquelle il reporte tous les frais
de douane à payer (droits de douane, taxes physiques des produits, …). Il remet au
transitaire une copie de la fiche de liquidation, ainsi que la DUM cachetée et
l’engagement d’importation imputé du cachet de la douane. L’agent de la douane
procède au contrôle de la marchandise. Il vérifie si les quantités livrées sont conformes
aux quantités facturées et s’assure également de l’origine des produits.
Le transitaire fait venir le service sanitaire pour contrôle et effectuera toutes les
démarches administratives pour notification de la mise à la consommation. Le bureau
de qualité quand à lui, contrôle l’exhaustivité et la validité des documents. En cas de
prélèvements pour analyse, ce dernier demande au transitaire l’envoi d’échantillons
après livraison des marchandises à l’entrepôt. Et contrôle le respect des normes
autorisées par le recueil du ministère de l’agriculture pour la composition de certains
produits (pourcentage de matière grasse, degrés d’alcool, …) en procédant à un
examen physique sur les échantillons.
60
Le transfert de la marchandise vers l’entrepôt se fait ensuite, soit par la compagnie de
transport, si le transport principal a été effectué par cette dernière, et que les frais
d’acheminement sont compris dans le contrat, soit par un transporteur chargé par le
transitaire qui facturera cette prestation à l’entrepôt.
Les commandes sont saisies sur le système GOLD Central, et un ordre de réception est
créé reprenant toutes les informations nécessaires à l’identification de la commande
passée. Ils sont édités chaque soirs par le gestionnaire de stock et remis au responsable
de la réception marchandise, qui peut en les consultant, prévoir la charge de travail du
lendemain et si nécessaire une équipe supplémentaire.
Le réceptionnaire inscrit sur l’ordre de réception son code et son nom, ainsi que le
numéro du quai de réception. Lorsque le transporteur arrive, il remet le bon de livraison
au réceptionnaire qui effectue le rapprochement entre le bon de livraison et l’ordre de
réception, et le remet au contrôleur de la réception marchandise qui s’occupe du
déchargement du camion. Il procède ensuite au contrôle de la marchandise en vérifiant
les quantités reçues, la qualité des produits, l’identifiant de l’article, la désignation du
produit, etc…. Il remet l’ordre de réception au responsable de la réception, qui le saisit
en état bloqué et procède s’il y a lieu aux corrections (correction des données
logistiques, …). Le blocage permet de garder la marchandise stockée dans les racks en
attendant de déterminer son prix de revient réel et la modification des coefficients.
Lorsque les corrections sont effectuées sur le système GOLD Central, les
approvisionneurs éditent le bon de réception valorisé, et le remettent au responsable
import pour le rapprochement du coefficient réel avec les éléments du bon de livraison
valorisé.
En cas de litiges, des procédures sont mises en place pour faciliter leur traitement.
61
Litige Préconisation
Avarie
Un constat doit être établi par l’expert de la
compagnie d’assurance
Vol ou perte
Produit périmé
5. Le stockage :
62
63
64
65
66
Chapitre 2 : Diagnostic des coûts à l’import
Les acheteurs à l’import sont plus souvent jugés sur la marge globale que sur la
rentabilité par produit. Les marges par référence sont calculées à partir d’un coût
logistique moyen. Cela fausse le calcul des marges par produit, car les coûts logistiques
peuvent être très hétérogènes.
La rentabilité de l’entreprise étant étroitement liée aux prix de vente appliqués, il convient
d’évaluer les méthodes utilisées pour la détermination des coûts de revient qui, majorés
d’une marge bénéficiaire, fixeront le prix de vente.
Le point de départ de notre réflexion a été le constat simple que les prix de vente des
produits de la grande distribution, globalement connus par la majorité des
consommateurs, ne pouvaient faire l’objet d’une hausse due à des surcoûts logistiques.
Il est, par conséquent, hors de question de faire supporter au client final d’autres frais
supplémentaires liés à des erreurs d’évaluation ou de gestion de la chaîne logistique.
Notre étude s’est alors attachée à mettre en exergue les méthodes suivies par Marjane
pour le calcul du coût de revient par produit importé, les tableaux de bord mis en place
pour le suivi des coefficients de charge par produit et par réception et les axes
d’améliorations des principales composantes de la chaîne logistique.
le prix d’achat ;
les frais de la chaîne logistique (transport, manutention, dédouanement, assurance,
entreposage,…) ;
les coûts de structure liés à l’importation (employés affectés à l’activité import,
installations à l’étranger, ...) ;
les frais commerciaux (représentation, voyages à l’étranger, prospection,…) ;
les frais financiers et les frais de couverture des risques.
Les incoterms que nous avons présentés au 1er chapitre déterminent la façon dont le
vendeur et l’acheteur se partagent les frais engagés pour acheminer la marchandise
entre l’usine ou l’entrepôt du vendeur et le lieu final de livraison.
67
C’est un prolongement de la méthode des coûts variables auxquels on ajoute les
charges fixes additionnelles liées à l’activité importation (entrepôts, employés du service
import,...)
c. Méthode du coût complet
Le coût de revient est calculé en prenant en considération tous les coûts fixes et
variables de l’entreprise. En plus des coûts directement liés à l’importation, on impute
alors tous les frais fixes en fonction de la quote-part de cette activité par rapport aux
activités globales de l’entreprise.
La procédure suivie par Marjane pour le calcul des coûts de revient est la méthode des
coûts variables spécifiques à l’importation.
Les coûts qui entrent dans le calcul du prix de revient d’un produit importé par Marjane,
sont énumérés ci dessous.
Prix d’achat
Préparation de la marchandise avant expédition (coûts généralement inclus dans le
prix EXW)
- Etiquetage
- Emballage
- Marquage
Coûts logistiques dans le pays d’origine
- Chargement
- Pré acheminement
- Formalités douanières à l’exportation
- Chargement sur le transport principal
Transport principal
Assurance transport
Coûts logistiques à l’arrivée au Maroc
- Déchargement du transport principal
- Entreposage
- Formalités douanières à l’importation
Droits de douane
Taxes
Coûts d’acheminement à l’entrepôt central
- Chargement
- Post acheminement
- Déchargement
Coûts commerciaux (représentation, voyages à l’étranger, prospection,…)
Coûts financiers et frais de couverture des risques
Frais généraux et coûts de structure liés à l’importation (employés affectés à l’activité
import, installations à l’étranger, entrepôts,...).
Il va de soi que tous ses frais ne s’appliquent pas forcément à toutes les opérations
d’importation et que certains coûts pourraient ne pas être pris en considération.
L’analyse des coûts cités dans le paragraphe précédent a conduit le service import à
l’élaboration d’un tableau de bord faisant ressortir pour chaque importation les
coefficients de charges par famille d’articles commandés. Ce coefficient représente la
proportion de toutes les charges logistiques, droits de douane et taxes payés à l’import
68
par rapport à la valeur d’achat de la marchandise. Il donne une idée claire sur le coût de
revient de la marchandise et partant sur le prix de vente qui peut être envisagé.
Les frais relatifs aux prestations communes à tous les produits d’une même importation
(fret, chargement, déchargement, pré et post acheminement, …) sont répartis sur tous
les articles au prorata de leurs montants.
Les autres frais qui peuvent éventuellement survenir suite à de mauvaises évaluations
des coûts logistiques ou à des erreurs commises dans l’exécution des opérations
d’importation (surestaries, pénalités, surcoût de transport,…) ne sont pas pris en
considération dans ce tableau de bord. La compétition étant centrée sur les prix, la vision
de Marjane est de devenir un discounter. Par conséquent, il n’est pas possible de
répercuter ces surcoûts sur le consommateur. Ces frais sont supportés par l’entrepôt
dans le cadre de ses frais de fonctionnement.
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Coûts / Exemple Exemple
Description de l'élément de coût
Articles article 1 article 2
Taxe parafiscale à l'importation fixée 0,25% de la valeur
M. PFI 45,23 2,32
déclarée
TVA 20% 20% Taxe sur valeur ajoutée à taux variable
Au prix de revient ainsi obtenu, il faut ajouter les prestations de l’entrepôt qui sont
estimées à 2% ou 5% selon les cas, pour former ce qu’on appelle le prix de cession aux
magasins.
Le directeur du magasin peut renoncer à la commande si le prix cible ne lui convient pas
ou confirmer la demande dans le cas contraire. Il est à rappeler que les prix de vente
sont fixés par les magasins ; la centrale d’achat ne fait qu’en conseiller un.
Pour les articles dont le prix de cession est inférieur ou égal à 1000 DH :
70
Si la variation est inférieure à 5%, le prix de cession théorique ne sera pas modifié
dans le système d’information Gold.
Pour les articles dont le prix de cession est supérieur à 1000 DH, la correction sur Gold
est nécessaire si la variation en valeur absolue est supérieure ou égale à 3%.
L’acheteur modifie à son tour les prix de vente conseillés des articles corrigés ;
L’analyse de la chaîne logistique globale nous a permis d’en dégager les faiblesses et
les forces et de constater la performance des achats.
3.1 - Achats
En fonction des offres reçues, du volume et des spécificités (normes) des produits à
commander, les achats de Marjane à l’étranger se font soit à travers la centrale d’achats
d’Auchan ou directement auprès de certains fournisseurs.
Par ailleurs, il convient, pour les acheteurs de Marjane, d’acquérir les réflexes suivants
pour tous leurs achats :
privilégier les importations à partir de pays liés avec le Maroc par des accords de libre
échange et d’association prévoyant des contingents tarifaires douaniers intéressants ;
déposer, dans les délais, auprès du Ministère du Commerce Extérieur des demandes
de quotes-parts pour l’importation de marchandises bénéficiant de préférence
douanière ;
exiger contractuellement des différents fournisseurs la fourniture des documents
devant accompagner chaque livraison (facture, liste de colisage, certificat d’export,
certificat d’origine, certificat sanitaire, …etc.
3.2 - Transport principal et optimisation des chargements
Compte tenu des coûts en jeu, le choix d’un mode de transport approprié est un élément
fondamental dans une transaction commerciale internationale.
71
Puisque la majorité des importations de Marjane, à l’exception du grand import en
provenance des pays asiatiques, se font selon l’incoterm EXW , Marjane assume la
responsabilité du transport et doit avoir, par conséquent, les compétences et la maîtrise
nécessaires pour la gestion du transport.
Le choix de tel ou tel mode de transport dépend d’un certain nombre de critères qu’il
convient de rappeler :
la quantité de la marchandise (poids ou volume) ;
le coût du transport ;
le coût de l’emballage ;
la rapidité, la disponibilité et la fréquence du transport ;
l’infrastructure du transport.
C’est ainsi que 80% des importations de Marjane se font par voie maritime et 20% par
voie routière.
Le choix du mode de transport ne suffit pas à lui seul pour garantir une totale maîtrise
des coûts de transport. Encore, faudrait il, optimiser les chargements en vue de :
répartir d’une part, sur les articles transportés, les frais du fret au prorata de leurs
montants ;
et d’autre part d’éviter de faire supporter à certains produits de faible valeur mais
volumineux les frais colossaux du transport.
L’optimisation des chargements se fait grâce à des plans établis par le service import
pour chaque importation. Ce plan indique par fournisseur :
le nombre de colis ;
le poids brut en kilogramme ;
le numéro des factures ;
la valeur de la marchandise ;
les documents qui doivent être joints.
Pour tous les achats EXW, une plateforme à l’étranger est désignée pour la collecte
auprès des différents fournisseurs des marchandises commandées et destinées à être
expédiées vers le Maroc. Une feuille de stock indiquant le nombre de colis, le volume, le
poids, et la valeur par article est adressée à la cellule import pour établissement du plan
de chargement.
L’élément déterminant dans le plan de chargement est la valeur totale des marchandises
à transporter. Compte tenu du fait que le coût du transport et des frais logistiques hors
droits de douane et taxes représente, pour une importation de la France, environ 20% du
prix d’achat de la marchandise, la valeur prise en considération dans le plan de
chargement doit être supérieure à 150 000, 00 MAD ; le coût du transport et des frais
annexes étant estimé à 30 000,00 MAD.
Quoique non développé dans cette étude, un autre ratio important, voire décisif, dans la
grande distribution est celui de la rotation des stocks.
L’une des règles du commerce consiste à considérer que le nombre de jours de stock
détenu par un point de vente doit être inférieur à la durée du crédit consenti par les
fournisseurs. Pour les entreprises performantes, la différence entre le crédit fournisseur
et le stock détenu en nombre de jours entraîne un besoin négatif de fonds de roulement.
72
Les enseignes qui ont un nombre de jours de stock supérieur au crédit fournisseurs
peuvent voir leur pérennité mise en cause.
La rotation des stocks est liée à la structure des ventes : elle est plus rapide pour les
produits frais et pour l’alimentaire, et plus lente pour le non alimentaire.
Pour le cas de Marjane, les prestations de l’entrepôt affectent le prix de cession des
produits aux magasins par une majoration du coût de revient de 2% pour les produits
importés et livrés directement aux magasins et de 5% pour les produits stockés à
l’entrepôt. La compétitivité de l’entreprise et son positionnement concurrentiel risquent
d’en souffrir si des efforts considérables ne sont pas déployés pour la compression de
ces coûts, la réduction des stocks et l’accélération de leur rotation.
3.4 - Paiement
Pour ses achats à l’international, Marjane bénéficie d’un large soutien de la part du
groupe ONA et de son partenariat avec le groupe Auchan.
73
communication entre les différents participants à ce processus et un meilleur suivi de
l’entrepôt Marjane chargé de superviser l’opération en totalité. Ces coûts sont
essentiellement :
Les surestaries : Ce sont les droits que paye le chargeur (client) au transporteur en cas
de dépassement de délai pour décharger la marchandise. Les délais de franchise
négociés par Marjane sont de 15 jours avec Maersk, et 10 jours avec la Comanav, au
delà, il paye 100 DH par jour de retard. Les surestaries sont dues de façon continue et
ininterrompue pour chaque jour entamé.
Comme indiqué dans le tableau ci-dessous, le total de ces coûts s’est élevé en 2005, à
1,5 million de DH, pour un volume d’importations global de 172 millions de DH.
Bien que de plus en plus maîtrisés, les coûts liés à la durée de séjour au port et à
l’occupation des moyens de transport, restent importants et ont une incidence certaine
sur les coûts logistiques et sur le prix de revient du produit. Les causes de ces retards
sont essentiellement :
Manque ou non-conformité de documents : A chaque livraison, le fournisseur envoie
par courrier un dossier à l’attention des services concernés pour accomplir les
formalités nécessaires, l’absence d’un document bloque toute l’opération qui est
conditionnée par l’arrivée d’un complément de document. Marjane paye pendant ce
temps des droits, qu’il ne peut pas toujours répercuter ces sur ses fournisseurs si leur
responsabilité n’est pas prouvée.
Contrôles : A l’arrivée de la marchandise, des contrôles, sanitaires, phytosanitaires,
techniques ou de conformités, peuvent être effectués par les services de contrôle de
qualité (fraude, vétérinaire, végétaux), et des retards peuvent être subis par Marjane en
attendant un avis favorable pour la sortie de ces marchandises.
Disponibilité des ressources : la fréquence des arrivées de containers destinés à
Marjane, peut augmenter pour certaines périodes de l’année à l’occasion de
commandes saisonnières. Les arrivées simultanées de ces containers, nécessitent la
74
mobilisation de ressources humaines de Marjane et de ses partenaires, qui peuvent
être dépassés par le volume des importations, et engendrer ainsi des retards pour la
sortie des marchandises. La disponibilité des espaces de stockage peut aussi être à
l’origine de ces retards.
A cela s’ajoutent, les handicaps que connaît le métier de la logistique internationale au
Maroc, malgré les efforts de l’état pour faciliter les procédures et les différentes
mesures d’accompagnement et de mise à niveau des différents acteurs de la chaîne
logistique. Un rapport récent de la banque mondiale indique que le délai de séjour
moyen d’un container au port de Casablanca est de 8 jours, alors que le délai
maximum de dédouanement est de 48 heures.
L’ouverture de plus en plus de magasins Marjane et Acima, l’augmentation du volume
des importations qui passe de 39 MDH en 2003 à 172 en 2005 MDH et qui est estimé à
plus de 200 MDH en 2006 entraîneront nécessairement une augmentation des frais
portuaires, et surtout des frais de surestaries, de stationnement et de magasinage. La
maîtrise de ces coûts nécessitera la mobilisation de plus de ressources et les surcoûts
que cela engendre, aura un impact certain sur la compétitivité de Marjane dans un
contexte de plus en plus concurrentiel.
L’une des solutions étudiées, et la possibilité d’installation d’un magasin sous douane
dans l’enceinte de l’entrepôt Marjane, qui soit géré de la même façon que ce dernier.
L’étude a été menée en concertation avec les responsables logistiques de Marjane qui
mènent depuis un certain temps, une réflexion sur le même sujet. C’est dans ce sens
que des réunions ont été tenues avec les services concernés de l’administration des
douanes, et des visites ont été effectuées à des magasins sous douane, déjà en fonction
(TIMAR).
2.1 - Présentation
Le MEAD est soumis au contrôle permanent de l’administration des douanes. Les jours
et heures d’ouverture sont ceux appliqués dans les bureaux douaniers de rattachement.
A la demande de l’exploitant, le dédouanement peut se faire en dehors des jours et
heures normaux, des indemnités des agents douaniers seront payés conformément aux
dispositions réglementaires.
Les locaux destinés à être utilisés en tant que MEAD doivent avoir au maximum deus
issues, et être équipés en matériel informatique nécessaire au dédouanement des
marchandises entreposées (connexion au réseau de l’administration des douanes).
L'Administration agrée les dits locaux après aménagements éventuels.
2.2 - Obligations
75
dirhams. Le montant de la soumission cautionnée est susceptible de révision à la fin de
chaque année d’exercice en tenant compte du volume du trafic réalisé.
Il doit également souscrire une assurance pour couvrir les sinistres (vol, incendie,
explosion, avarie, etc …) pouvant survenir aux marchandises stockées dans le MEAD.
Cette police d’assurance doit stipuler que toutes les sommes dues pour cause de sinistre
en capital, accessoires et intérêt devront être versés par la compagnie à l’administration
des douanes afin de régler les droits et taxes, pénalités et autres montants dus.
Il s’engage par ailleurs, à couvrir les traitements et indemnités à allouer aux agents de
l'administration opérant au sein du magasin, et de mettre à sa disposition les locaux et
les moyens nécessaires à l’exercice du contrôle douanier et à la vérification des
marchandises.
La marchandises est conduite depuis le bureau d’arrivée jusqu’au MEAD sous le régime
de transit, elle est sous la responsabilité de l’exploitant, à compter de la date de dépôt de
la déclaration sommaire (MEAD) et ne cesse qu’à partir de la date de délivrance par
l’administration des douanes de la mainlevée des marchandises.
Une comptabilité matière est tenue, dans laquelle, pour chaque lot de marchandise, les
indications suivantes sont enregistrées :
Sont exclus des MEAD, tous les articles interdits d’importation et les marchandises en
mauvais état de conservation.
C’est une possibilité offerte par l’administration de la douane dans le cadre des mesures
de modernisation et de mise à niveau des différents opérateurs de l’économie nationale,
elle vise également la réduction des délais de transit des marchandises et la
décongestion des grands ports, tel que celui de Casablanca.
76
Réduction des coûts portuaires : Après accomplissement des formalités de
débarquement au port, la marchandise est directement acheminée à l’entrepôt sous
douane, où elle peut être déchargée et stockée, évitant ainsi à Marjane de payer tous
les frais liés à la durée de séjour et au retards qui peuvent avoir lieu en attendant le
dédouanement de la marchandise.
Sécurité de la marchandise : malgré les efforts considérables fournis par les services
concernés, les ports restent des lieux à risques pour le magasinage des
marchandises ; contrairement à un MEAD qui est contrôlé et surveillé par Marjane.
S’ajoute à cela, l’étendue du port de Casablanca et l’intensité du trafic qu’il connaît, qui
compliquent le repérage et la navigation dans son enceinte.
Rapidité d’exécution des procédures : les opérations de dédouanement se font
beaucoup plus rapidement dans un MEAD, grâce à la disponibilité d’un agent de
douane dédié, et sa proximité des agents du service import de Marjane.
Réactivité : la disponibilité de la marchandises dans les locaux de Marjane, la
souplesse et les facilité qu’offre cette solution, permettra à l’entrepôt de Marjane d’être
plus réactif, par rapport aux commandes qui lui sont passées et capable de faire de
meilleures prévisions d’approvisionnement et de disponibilité des marchandises.
Réduction des coûts de manutention : l’implantation d’un MEAD dans l’enceinte de
l’entrepôt actuel de Marjane, permettra de mutualiser les ressources humaines et
matérielles utilisées pour la gestion de cet entrepôt, et lui éviter ainsi des coûts de
manutention facturés plus cher par les prestataires au port.
Possibilité de rentabilité : Le MEAD peut être éventuellement rentabilisée, en faisant
profiter d’autres entreprises des services de ce MEAD, et avoir ainsi un retour sur
investissement pour Marjane, qui facture le droit d’exploitation de cet entrepôt à ses
client, et partage les charges fixes d’exploitation entre eux.
Le MEAD sera géré de la même façon que l’entrepôt actuel de Marjane, c'est-à-dire que
l’ensemble des installations et des prestations sont assurées par le sous traitant (D.H.L).
L’unique poste qui à ajouter, est celui des agents de la douane et de l’équipement
nécessaire pour le raccordement au réseau informatique de leur administration. Comme
pour le système de facturation actuel, les honoraires de D.H.L sont intégrés au
pourcentage dans chaque poste d’exploitation.
77
Catégorie Désignation/qté Montant
Surface+Taxe 1500 m2 57 750,00
Agents Douanes 1 15 000,00
Chariot-Transpalette 2 7 000,00
Chariot-Elevateur 1 12 000,00
Gardiennage 7 000,00
Nettoyage 1 200,00
Electricité 2 500,00
Eau 200,00
Frais Généraux
Désinfection/Dératisation 200,00
Consommable/exploitation 200,00
Tel/Fax 2 500,00
Fourniture Bureau 500,00
TOTAL 106 050,00
5. Comparaison et recommandations
Coût actuel moyen des frais de séjour au port pouvant être évités est de : 1,5 MDH par
an.
Le coût moyen d’exploitation d’un MEAD pour des volumes plus important que ceux
importés aujourd’hui est de : 1,2 MDH par an.
Malgré les efforts déployés par Marjane pour réduire les frais des surestaries et des
stationnements au port, ces coûts restent importants, et sont dans la majorité des cas
indépendants de Marjane. Le nombre des intervenants dans le processus import, sa
complexité et la diversité des origines et des articles, réduisent la portée des actions
entreprises par le service import de Marjane pour éliminer les causes de ces surcoûts.
L’option d’installation d’un MEAD s’avère donc plus avantageuse, même dans le cas au
les coûts moyens des deux options soient proches, au vu des nombreux avantages
qu’offre le MEAD, et ses perspectives d’avenir.
Les données étant là, il revient aux responsables de Marjane, d’en tenir compte et de les
intégrer dans leur réflexion et vision stratégique future.
78
CONCLUSION
La baisse des coûts par la baisse du niveau de service a montré ses limites. Après la
concentration et l’organisation des achats, c’est dans la supply chain que des gains sont
à trouver par une nouvelle gestion globale de la chaîne logistique réunissant le
distributeur, ses fournisseurs et les prestataires logistiques dans le cadre d’un
partenariat impliquant à la fois compétition et coopération au service du consommateur.
Pour le cas de Marjane, il convient de souligner la performance du processus import
grâce notamment :
- à la massification et la centralisation des achats ;
- au passage par la centrale d’achat d’Auchan pour la majorité des achats
internationaux ;
- au développement de partenariat avec des prestataires logistiques dans le
domaine du transport, des plates-formes logistiques à l’étranger, entreposage au
Maroc ;
- à l’évaluation, avant toute commande, des coûts de charge théoriques et leur
rapprochement avec les coûts réels à la réception des marchandises.
Toutefois, il convient d’évoquer les principales lignes de faiblesse et les enjeux qui vont
alimenter les réflexions des dirigeants et les recherches d’optimisation et d’amélioration :
- L’importance des frais portuaires (magasinage, surestaries, stationnement) qui
peut éventuellement justifier la décision de mettre en place un magasin sous
douane géré par Marjane ;
- La mise en place de système de mesure de la performance logistique par le suivi
des indicateurs suivants :
o Pourcentage des livraisons à temps,
o Nombre de ruptures ;
o Dépenses de mise en urgence ;
o Coût du transport supplémentaire ;
o Coût des frais portuaires ;
o Cas de non conformité documentaire ;
o Indicateur de rotation des stocks.
79
80
ANNEXES
81
Annexe 2 – Imprimé engagement d’importation
82
Annexe 3 – Techniques de paiement à l’international : Crédit documentaire
83
84
85
Quel mode de paiement choisir ?
Paiement simple ou
Virement international
Minimum de sécurité
à vue
à usance (traite acceptée)
Paiement simple ou
Virement international
Paiement simple ou
Virement international
86
Annexe 4 – Déclaration unique de marchandise (D.U.M)
87
88
89
Annexe 5 – Demande de franchise douanière
90
Annexe 6 – Documents nécessaires pour dédouanement de produits frais et
surgelés
DOCUMENTS :
Chaque livraison doit être accompagné des documents suivants (Copies jointes)
BEURRES :
• Certificat sanitaire DOC 11&DOC7
• Certificat d’analyse et de stockage.
CREME DESSERT :
• Certificat Sanitaire DOC 11&DOC7
COMPOTE DE FRUITS :
• Certificat D’export
CHARCUTERIE :
Porcine :
• Certificat sanitaire (modèle 7).
• Certificat complémentaire (doc. 10)
VOLAILLE :
• Certificat sanitaire (VOLAILLE).
• Certificat complémentaire.
POISSON :
• Certificat sanitaire (POISSON).
SURGELE :
GLACES DE CONSOMMATION :
• Certificat sanitaire DOC 11&DOC7
LEGUMES :
• Certificat D’export.
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Annexe 7 – Documents nécessaires pour dédouanement de produits d’épicerie
DOCUMENTS :
Certificat à l’Export (Etabli par les services des fraudes) Certificat d’origine ou EUR1 :
• Vins • Vodka
• Gin • Pastis
• Rhum • Bière
• Scotch whiskies (certificat d’âge, indication du nom d’importateur ou du distributeur sur
étiquette d’origine)
Etiquetage :
Chaque article importé doit avoir une date de production ou un numéro de lot .
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Annexe 8 – Brochure administration des douanes D3 : Magasins et aires de
dédouanement
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GLOSSAIRE
A.I.E : Auchan Import Export, désigne la centrale d’achat Auchan
ACCONNAGE : Chargement ou le déchargement des navires.
AFFRÈTEMENT : Location d’un navire en tout ou en partie pour le transport de
passagers ou de marchandises.
BON A DELIVRER : cachet apposé sur le connaissement par les consignataires
prouvant que le client s’est acquitté du paiement du frêt
C.A.F : (coùt, assurance, fret) ou C.I.F.(cost, insurance, freight) : Forme de vente dans
laquelle le prix de vente englobe le coùt du transport de la marchandise jusqu'au port
de destination ainsi que l'assurance, l'acheteur supportant les frais éventuels de
débarquement.
C.F.R : (COST AND FREIGHT ou COÛT ET FRET), Incoterm pour le transport par
bateau, suivant lequel le vendeur dédouane la marchandise, l’amène au port
d’embarquement du transporteur avec lequel il a lui-même conclu un contrat, et la
charge sur le navire. Il assume les coûts de transport jusqu’au port de destination, mais
pas les risques de perte ou de dommage sur le bateau.
CASH AND CARRY : Le cash and carry peut se définir comme étant une méthode de
vente en libre-service pratiquée dans un entrepôt de gros où les clients choisissent la
marchandise, paient à la sortie et emportent aussitôt leurs achats.
CAUTIONNEMENT : (ou GARANTIE) Dépôt destiné à servir de garantie pour une
créance éventuelle.
CENTRALE D'ACHAT : structure gérant les achats de ses affiliés détaillants ou
grossistes.
CERTIFICAT D’ORIGINE : Document qui atteste la provenance territoriale de la
marchandise.
CHARGEUR : Expéditeur de la marchandise; il peut s’agir du propriétaire de la
marchandise ou de son représentant.
CONDITIONNEMENT : enveloppe matérielle du produit qui le protège et le met en
valeur.
CONNAISSEMENT (Bill of leading) : Titre de transport de la marchandise. Il sert de
reçu authentique de la marchandise, c’est aussi un titre de propriété.
CONTENEUR : Caisse métallique constituant une unité de chargement et destinée à
faciliter le transport et la manutention de la marchandise.
CONTINGENT : Quantité ou valeur maximale d’un produit qui peut être importée ou
exportée par un pays.
CRÉDIT DOCUMENTAIRE : (ou CRÉDOC) Engagement écrit, pris par la banque de
l’importateur, de payer des marchandises sur présentation de certains documents.
D.U.M (Déclaration Unique de Marchandise) : document établi par le déclarant. Elle est
exigée par la douane pour toute marchandise entrant ou sortant du territoire national
DÉPÔT DE DOUANE : Entrepôt douanier où les marchandises saisies, confisquées ou
non réclamées sont retenues jusqu’à leur dédouanement ou leur disposition par
Revenu Canada.
DEPOTAGE : action de décharger un conteneur ou une remorque TIR
E.X.W : (EX WORKS ou «À L’USINE») Incoterm suivant lequel le vendeur fournit les
documents commerciaux, prépare et emballe la marchandise et la rend disponible
dans son établissement.
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EMPOTAGE : chargement des marchandises dans un conteneur ou une remorque
TIR.
F.C.A : (FREE CARRIER ou «FRANCO TRANSPORTEUR») Incoterm suivant lequel le
vendeur dédouane la marchandise à l’exportation et l’amène au transporteur et au lieu
désignés par l’acheteur, dans le pays du vendeur.
F.O.B : (Free On Board) : forme de vente laissant au vendeur la charge de la mise en
douane, de l’embarquement et de l’arrimage et à l’acheteur celle du frète.
FRET :Coût du transport de marchandises, peu importe le mode de transport utilisé.
GROUPAGE : Regroupement de petits lots sur une plate-forme pour une destination
unique. Il est le plus souvent utilisé pour la desserte de destinations internationales.
INCOTERM : Terme de commerce international définissant les obligations respectives
et le partage des responsabilités entre vendeurs et acheteurs.
L.T.A : LETTRE DE TRANSPORT AÉRIEN : Titre de transport aérien, il tient lieu de
contrat entre l’expéditeur et le transporteur, sur lequel figurent la nature, la valeur et la
destination des marchandises.
MAIN : C’est l’unité de travail dans le port. Elle se constitue de moyens humains (Chef
d’équipe, grutier, conducteur, dockers) et moyens matériels (grues, tracteurs et
remorques, élévateur)
MAINLEVÉE : Acte écrit par lequel une autorité douanière autorise l’entrée de
marchandises dans son pays, après l’accomplissement des formalités et des
obligations.
MANUTENTION PORTUAIRE Ensemble des activités effectuées à terre ou à bord du
navire pour le chargement et le déchargement de la marchandise.
MISE A LA CONSOMMATION : Dédouanement des marchandises et acquittement des
droits avant leur livraison sur le marché intérieur.
NOTIFICATION : Mention qu'on appose sur le connaissement pour préciser les
personnes à prévenir à l'arrivée au port de déchargement.
PALETTE Support plat destiné à rassembler les marchandises. C’est la plus petite des
unités de charges, de plus en plus normalisée.
PICKING : Opération de prélèvement des articles en stock pour constituer une
commande.
RACK : Equipement de diverses natures et dimensions destinés à ordonnancer le
rangement de supports de charge.
RÈGLES D’ORIGINE : Ensemble de règles en vertu desquelles il est possible de
déterminer dans quel pays a été fabriqué un produit, aux fins du traitement tarifaire.
RESERVES : Constatation de manquants et d'avaries, à la prise en charge de
marchandises, en vue de déterminer ultérieurement les responsabilités.
SURESTARIES Compensation payée par l’affréteur à l’armateur en cas de
dépassement du délai de planche. Ce terme peut aussi désigner le dépassement du
délai lui-même.
TRANSIT : C’est l'opération qui consiste à transporter entre deux ou plusieurs pays,
des marchandises qui, du fait de leur régime douanier, ne peuvent être mises à la
circulation sans avoir été présenté à un poste de douane qui les dédouane.
TRANSITAIRE : Mandataire effectuant pour le compte d'un tiers chargeur ou
réceptionnaire les formalités - et en particulier douanières - ainsi que les opérations
nécessaires à l'exportation et à l'importation des marchandises.
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BIBIOGRAPHIE
Ouvrages
Commerce international : théorie, techniques et pratiques – Naji Jammal
Commerce international et économies régionales – Maurice Catin & Paul Djondang
Commerce international 4ème édition Express – Corinne Pasco
Dynamique du commerce international – Gerard Marie Henry
Pratique de l’import : Réglementation, contrat, paiement financement – Tahar Daoudi
La distribution : Stratégies des groupes et marketing des enseignes – Jacques Dioux &
Marc Dupuis
La distribution – Marc Vandercammen & Nelly Jospin Pernet
Les coulisses de la grande distribution - Christian JAQUIAU
Rôle de la distribution dans la perception de la qualité des produits chez le
consommateur - Thèse de Master of science CIHEAM/IAMM Mars 2000 -
Droit de la concurrence et circuit de distribution au Maroc – Revue marocaine d’audit et
de développement - Lahcen Louchahi
Marketing et distribution - Revue Havard N°9
Logistique transport au Maroc - Revue marocaine d’audit et de développement –
Mustapha El Khayat
La logistique dans tous ses états - Revue marocaine d’audit et de développement
La logistique intégrée – Paul Pons & Pascal Chevalier
Le rôle du transport maritime dans le commerce international - Mémoire DESS : Zahrou
Radouane
Etudes et publications
Etude BMCE Bank – Essor de la grande distribution au Maroc
Publications - Mission économique à l’ambassade de France au Maroc
Étude sur les grands magasins – Ministère de l’industrie, du commerce et des mines.
Sites officiels
Administration des douanes www.douane.gov.ma
Office d’exploitation des ports (ODEP) www.odep.org.ma
Haut Commissariat au plan www.hcp.ma
Ministère du commerce extérieur www.mce.gov.ma
Ministre de l’industrie, du commerce et de la mise à niveau de l’économie
www.mcinet.gov.ma
Office des changes www.oc.gov.ma
Organisation mondiale du commerce www.wto.com
Groupe ONA www.groupe-ona.org
- Ambassade de France au Maroc www.ambafrance-ma.org
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