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MONNAIE ET FINANCE DE MARCHE

1. Définition et mesure de la monnaie

Monnaie : (par François PERROUX)


Une monnaie est un instrument de paiement indéterminé, général, immédiat.
Il permet de payer n’importe quelle dette et n’importe quelle transaction.
Il est général car il est admis sur n’importe quel territoire donné.
Immédiat car le transfert de ce moyen de paiement doit régler instantanément et de manière
définitive n’importe quelle transaction ou dette.

1.1. Fonctions de la monnaie

Monnaie :
 unité de compte
 Moyen d’échange
 Réserve de valeur
 Fonction de cohésion sociale

Elle permet de mesurer la valeur des marchandises entre elles, soit la possibilité d’un arbitrage entre
différents biens. Soit l’expression de tous les prix des biens en unité de compte choisie.

Monnaie comme moyen d’échange

Le prix relatif d’un bien : son prix par rapport au prix d’un autre bien

Exemple :
Economie sans unité de compte avec n biens.

C²n = A²n / n ! = n(n – 1) / 2


Si n = 100, 100(100-1)/2 = 4950 prix relatif à établir

Exemple : Atoll de Mururea


Poisson, noix de coco, banane, tortue

A : combien y’a-t-il de prix relatifs ?


B : on sait que 1 poisson vaut 10 bananes, 1 noix de coco vaut 4 bananes, 1 tortue vaut 12 bananes

Quel est l’intérêt d’utiliser la banane comme unité de compte ?


Prix relatif si banane comme unité de compte ?
Si 1 poisson valait 2 noix de coco, montrez qu’il existe une possibilité d’arbitrage permettant de
s’enrichir en échangeant. Dotation initiale : 12 tortues

A : 4 biens
4 (3) / 2 = 6 prix relatifs
Pp / Pn , Pp / Pb , Pp / Pc ; Pn / Pb , Pn / Pc , Pb / Pt

B : banane comme unité de compte


Simplifier les procédures d’arbitrage pour déterminer les prix relatifs + 3 prix relatifs à établir
Pp / Pn = 5/2
Pp / Pt = 5/6
Pn / Pt = 1/3

Si Pp / Pn = 2 (<5/2),
12 tortues  noix de coco : 36  18 poissons  15 tortues
Résultat = +3 tortues

Monnaie comme prix monétaire

Valeur = 1 / IPC avec ipc : indice des prix à la consommation

Monnaie : repose sur la confiance, qu’elle soit reconnue par des autorités monétaires

Grande propriété : la liquidité, la capacité de transformer tous biens et services

Monnaie comme réserve de valeur

Pouvoir de transférer dans le temps du pouvoir d’achat


Revenu Y :
- soit C : Consommation
- soit S : Epargne (actifs réels, actifs financiers, actifs liquides)
Une condition pour que la monnaie joue comme réserve de valeur : avoir une inflation faible, quasi
nulle.

Prix réel = prix nominal (monétaire) / ipc

Hyperinflation = monnaie n’est plus une mesure de valeur.

Monnaie comme facteur de cohésion sociale

Karl Polanyi : « La grande transformation », 1944


 l’ensemble des changements institutionnels

3 pseudos-marchandises :
- le travail
- la terre
- la monnaie

Monnaie : devenu un langage commun qui a permis la régulation de toutes les relations sociales par
l’échange.

1.2. Les formes de la monnaie

Monnaies primitives
- 8000 ans avant J.C
- monnaies-outils : recherché pour leurs utilités (armes, instruments aratoires, accessoires
domestiques, …)
- monnaies-denrées : riz, sel, bétail,
- monnaies-objets précieux : métaux

Monnaies métalliques
- métal pesé : utilisé pour les très grandes transactions (lingots)
- métal estampillé : certification en métal précieux (lingots moins volumineux, moins friables),
2500 ans avant J.C., l’or monétaire détenu par les banques centrales
- métal frappé (pièce de monnaie) : en 687 avant J.C., en Lydie, mélange d’or et d’argent et
possède un coût légal définit par des autorités légales reconnues par tous, monnaie de
dépense. 1300 – 1789 : multiplicité de pièces frappées.
1 Livre tournoi = 20 sous = 240 deniers  unité de compte en France
1360 : création du franc par Jean Lebon
1795 : le franc = pièce de monnaie sur tout le territoire
valeur faciale / valeur intrinsèque 
abandon du monométallisme en 1914

Monnaies écrites
- billets : monnaies fiduciaires, origine : billet à ordre, convertible en argent et en or, devient
anonyme.
- monnaie scripturale (en Europe 1914-1926) : jeu d’écriture entre les actifs et les passifs des
agents ayant un compte en banque. Plusieurs supports : le chèque, le T.I.P, porte-monnaie
électronique, carte de paiement, virements.
- Monnaie alternative : monnaie internet, e-money

Conclusion
La monnaie sert à la comptabilité entre agents économiques, doit être établie en unité commune, est
un langage commun. Elle n’a pas d’utilité privée, son utilité est sociale et collective.
La monnaie repose sur la confiance de celui qui l’émet.

1.3. La représentation comptable de la monnaie : les agrégats monétaire

Comment mesurer la monnaie en circulation ?


Les agrégats sont des indicateurs macroéconomiques, classés par liquidités décroissantes, détenus
par des agents non financiers. Ces agrégats sont harmonisés au niveau de la zone Euro.
3 agrégats imbriqués les uns dans les autres selon le niveau de transférabilité, convertibilité, délai de
préavis, l’échéance :
- M1 : l’agrégat étroit (pièces et billets, dépôt à vue) = disponibilités monétaires
- M2 : M1 + dépôt avec préavis de moins de 2 ans (livret A, livret jeune, …) + dépôt à terme de
moins de 2 ans = disponibilités quasi-monétaires
- M3 : M2 + Titres d’OPCVM (Organisme de Placement Collectif de Valeurs Mobilières : des
sociétés, des institutions financières) + pensions (opérations de pré-emprunts : un agent non
financier va acquérir des titres détenus par une banque avec une promesse simultanée de lui
revendre dans un court terme donné à un prix donné) + instruments du marché monétaire
(des titres de créances négociables d’une durée inférieure ou égale à 2 ans émis sur le
marché monétaire : TCN ) = la masse monétaire.

Les agrégats monétaire de la zone € (en milliards d’euros)


- Billets et pièces : 866
- Dépôt à vue (DAV) : 4 088
 M1 : 4 955
- Dépôt à terme < 2 ans : 1 867
- Livrets, dépôts avec préavis < 2 ans : 2 019
 M2 : 8 840
- Pensions (« repos ») : 436
- Titres OPCVM monétaires : 495
- Titres créances moins de 2 ans : 233
 M3 : 10 004
 M3 = masse monétaire en circulation

866/10 004 = 8,6% de M3


4 088/10 004 = 40,8% de M3
 Dématérialisation de la monnaie

2. La notion de système financier


2.1. Les opérations financières et les fonctions du système financier

Ce sont des flux financiers qui font varier les actifs et passifs financiers des agents.

(Dans documents annexes chapitre 1)

T.O.F : Tableau des Opérations Financières

Or monétaire et DTS : réserve d’or détenue à la banque centrale.


Numéraire et dépôts
Titres hors actions
Crédits (crédits cours terme / long terme)
Actions et titres d’OPC
Provisions techniques d’assurance (~contrats d’assurance)

Quand un agent a un besoin de financement, il va s’endetter, donc le passif va augmenter.


Ce tableau permet de savoir comment les ménages assurent le besoin de financement des
entreprises et des APU. Si l’épargne des ménages n’est pas suffisant, on requiert l’épargne du reste
du monde.

Comment les ménages répartissent leurs épargnes financières entre les actifs liquides et moins
liquides ?

Epargne financière = Capacité de financement / Revenu Disponible Brute

Quelles sont les décisions de placements et l’optimisation des risques pris par les ménages ?
Comment les entreprises se financent-t-elles ?
- Financement indirect (crédit)
- Financement direct (émission de titres, actions, obligations)
Les APU ?
- Emission d’OAT : Obligations Assimilables du Trésor

Schéma simplifié d’un TOF

Actifs Passifs
A.F A.N.F A.F A.N.F
DAV X X
Crédits X X
Refinancement X X
Titres X X X X

AF = Agents Financiers
ANF = Agents non financiers
DAV = Dépôts à vue
Distinction monnaie – épargne – patrimoine

Monnaie = part du revenu disponible non épargné et non consommé détenu par les agents non
financiers (la thésaurisation). Sont considérés comme de la monnaie : les livrets, comptes dépôts…

Epargne = part du revenu disponible non consommé qui va recevoir un intérêt conséquent.
- Immobilière : épargne placé dans l’immobilier
- Financier : épargne placé dans les valeurs mobilières

La monnaie et l’épargne dépendent des flux de la consommation, de la politique fiscale et de


redistribution et des choix en matière d’endettement.

Patrimoine = stock alimenté par les flux d’épargne et les structures d’endettement des agents
économiques.

Les fonctions du système financier

Les systèmes financiers englobent les marchés financiers, les intermédiaires financiers et les sociétés
de services financiers ayant pour but de mettre en œuvre les décisions financières des agents
économiques.

Quelles sont les fonctions attendues d’un système financier ?


- Réduction des coûts de transaction : toutes les dépenses liées au fait d’exécuter un contrat.
 Corollaire : allocation optimale des ressources
- Réduction des risques : à propos des retours sur investissements (si l’entreprise fait faillite, si
elle peut rembourser, s’il y a versement des dividendes ou pas). Dans les systèmes bancaires,
le risque est mutualisé (elle possède un fond de provision en cas de perte), mais sur les
marchés financiers, on parle de transfert de risque.
- Fournitures de liquidités : un actif est liquide s’il est facilement convertible en monnaie sans
trop de perte. On peut donc très vite le vendre en cas de perte.

Principaux instruments échangés dans un système financier :


- Les crédits
- Les obligations
- Les actions
- Les titres hybrides
- Les produits dérivés

Les composantes du système financier :


- Les institutions financières
o banque centrale, banques = IFM : Institutions Financières Monétaires
o sociétés d’assurances, fonds de pensions, etc…)
- Les autres intermédiaires financiers (sociétés de crédit)
- Le marché des capitaux (marché monétaire et marché financier)

Financement d’un projet


- Financement interne : autofinancement
- Financement externe : indirect (banque) ou direct (marché financier)
2.2. Le marché monétaire

C’est le marché des capitaux à court terme et moyen terme. A ces termes, ce marché est totalement
dématérialisé donc c’est le lieu où se négocie la monnaie centrale.
Monnaie centrale (H) = monnaie émise par la Banque Centrale, liquidité bancaire. C’est la seule
monnaie reconnue. On ne peut pas refuser cette monnaie, mais la banque centrale peut refuser la
monnaie des banques de second rang.

Chaque banque de second rang est obligée d’avoir un compte auprès de la Banque Centrale,
alimenté en monnaie centrale : les réserves obligatoires.

Monnaie centrale (H) = Billets + Réserves

2.2.1. Le marché interbancaire

Interviennent la banque centrale, trésor publique, la CDC (caisse des dépôts et consignation).
C’est le lieu où les banques se refinancent.

Monnaie centrale
Monnaie
Banque Centrale
ANF Banque
Marché interbancaire
Refinancement
Financement

3 types d’opérations :
- Les opérations entre établissements de crédit : les banques : certaines ont besoin de
liquidités en monnaie centrale et d’autres ont des excédents en monnaie centrale.
Titres  Monnaie centrale
Marché de l’argent au jour le jour.
Cela détermine un taux d’intérêt : le taux de l’argent au jour le jour (TAJJ = EONIA : Euro Over
Night Index Average) = moyenne des taux de prêt à 24h
Les interventions du SEBC (Système Européen des Banques Centrale) : La Banque Centrale
donne des directives aux banques centrales nationales.
- Opération d’open-market : pour augmenter ou diminuer la liquidité bancaire (monnaie
centrale) sur le marché. La banque centrale fournit de la liquidité contre des titres :
différence positive de la liquidité bancaire.
Taux de refinancement : taux auquel les banques de second rang peuvent se refinancer,
obtenir de la liquidité sur le marché monétaire. C’est aussi le prix de la liquidité.
 Taux pilote du refinancement à court terme
Action sur le financement à long terme : la banque centrale propose des liquidités pour des
besoins de refinancement des petits établissements bancaires. (long terme = 3 mois)
- Opération de réglage fin : appel d’offre occasionnel. Ce sont des opérations qui permettent
d’éviter d’éventuelles fluctuations bancaires. Les banques cèdent provisoirement et à court
terme des titres contre de la monnaie centrale.
Facilités permanentes : opérations de frais de dépôts qui augmentent ou réduisent la
liquidité.
o Taux plafond pour les prêts
o Taux plancher pour les facilités de dépôts
- Opérations sur les réserves obligatoires (R.O) : toutes les banques de second rang ont pour
obligation d’avoir une réserve auprès de la banque centrale.
 R.O = g*D avec D = dépôt
Si la banque centrale augmente g, baisse de liquidité bancaire, hausse du coût de
refinancement des banques, hausse du taux de prêt envers les ANF.

2.2.2. Marché des TCN

= Titres de créances négociables (certificats de dépôt, billets de trésorerie, bons du Trésor Public à
taux fixe (maintenant appelé AFT, Agence France Trésor)).
- Certificats de dépôts = l’émetteur est une banque
- Billets de trésorerie = l’émetteur est une SNF
L’échéance est souvent entre 1 et 3 mois.
Qui a accès à ce marché ? Tous les agents économiques (ménages, clubs d’investissements, banques,
grandes entreprises, institutions financières).
Taux de références :
- EONIA (ou TAJJ): prix au jour le jour
- T4M : Taux Moyen Mensuel du Marché Monétaire : correspond à un taux de référence pour
les prêts à court terme. C’est une moyenne arithmétique de l’EONIA sur 1 mois.
- Euribor (Euro InterBank Offered Rate) : diffusé par les banques européennes, taux de base
fixé sur pas mal de prêts envers les PME.

Principe d’évaluation des TCN :


Taux proportionnel
Fi : flux initial
Ff : flux final
i : taux d’intérêt

Intérêt post-comptés : les intérêts sont ajoutés au montant initial


Fi [1 + r (nb jours/360)] = Ff
Intérêt pre-comptés : les intérêts sont soustraits du montant initial de tel sorte que le flux initial et le
flux final soient :
Fi = Ff / (1 + r (nb/360))

Exercice :
Soit un TCN d’une valeur d’1 000 000€, émis aux taux de 4%. Durée = 90 jours.
a) Calculer le montant de remboursement de l’échéance si les intérêts sont post-comptés
b) Même question avec les intérêts pre-comptés.

a. Montant des intérêts : 1 000 000 x 0.04 x 90/360 = 10 000


Ff = 1 000 000 + 10 000 = 1 010 000€
b. L’émetteur remboursera 1 000 000 et n’aura perçu que 990 000.
R = (10 000/990 000) x 360/90 = 4.04%
Fi = 1 000 000 / (1 + 0.04 x 90/360) = 990 099
Montant intérêt = 9 901 = 1 000 000 – 990 099
2.3. Typologie des marchés des capitaux

Marché financier : valeurs mobilières « La Bourse »


- Premier marché : création ancienne (1795) dont le prix d’entrée est égale 1 milliard d’euros.
Capitalisation boursière : nombres d’action x cours
o Marché primaire : là où les titres sont mis en ventes pour la 1 ère fois.
o Marché secondaire : marché de l’occasion, là où les titres sont revendus ou rachetés.
AMF : mise à disposition de 25% du capital, comptes certifiés sur les 3 années
précédents.
Qui intervient sur ces marchés ?
 Offre : les très grandes entreprises (TGE).
 Demande : les ménages : 8 millions d’actionnaires dont 20% de leur
patrimoine immobilier.
- Second marché : plus récent (1983), concerne plus les PME, prix d’entrée d’1 millions
d’euros. Mise à disposition de 10% du capital, les comptes certifiés sur 2 ans. Admission
provisoire
o Marché primaire :
o Marché secondaire :
- Nouveau marché (1996) : marché plus souple pour accueillir des PME de créations très
récentes, les « start-ups », 5 millions d’euros dont mise à disposition de 20% du capital.
o NASDAQ (USA)
o Newer Market

La mesure de l’évolution du marché, les indices boursiers


= reflète la performance du marché financier.

Plusieurs méthodes :
- Indice pondéré par les prix :
I0 = indice à la date de référence
Pi,0 = cours de l’actif i à la date 0
Pi,t = cours de l’actif i à la date t
Kt = coefficient d’ajustement
It = indice boursier à la date t

It = ( I0 x ∑ Pi,t ) / ( Kt x ∑ Pi,o )

- Pondération par capitalisation boursière


Qi,t = nombre de titres cotés pour l’actif
CB0 = capitalisation boursière à la date 0

It =I0 x [ ( ∑ Qi,t x Pi,t ) / ( Kt x CB0 ) ]

- Pondération par capitalisation flottante


Fl0 = part des titres qui peut être échangée

It = I0 x [ ( ∑ Fi,t x Pi,t ) / ( Kt x Fl0 ) ]


Exercice
Soit un indice composé présentant les caractéristiques suivantes et cotant la valeur 100 lors de sa
création

A B C
Nombres de titres 2 500 50 000 100 000
Cours t0 75 100 50
Cours t1 80 108 40

a) Indice boursier pondéré par les prix et par capitalisation boursière

Pondéré par les prix :


It1 = 100 x ( 80 + 108 + 40 ) / ( 75 + 100 + 50 )
= 101.33
 +1.33% => le marché a été acheteur

Pondéré par capitalisation boursière :


It1 = 100 x ( 80 x 2 500 + 100 x 50 000 + 40 x 100 000 ) / ( 75 x 2 500 + 100 x 50 000 + 50 x 100 000 )
= 96
 -4% => le marché a été vendeur

Les principaux indices boursiers utilisés

France / Europe USA Japon


CAC 40 : Dow Jones Stoxx : NIKKEI :
plus grande capitalisation boursière Cotation de 660 titres américains cotés en 225
Indice par capitalisation flottante Europe. (valable en France/Europe) Indice pondéré par les prix :

SBF : Dow Jones (1896) : TOPIX : Tokyo Stock Price Index


Les 30 plus grandes capitalisations Par capitalisation boursière, 1650
CAC IT : valeurs.
Cotation sur le nouveau marché Indice NASDAQ (1985) :
500 titres (start-ups)
Europe :
Allemagne : DAX :
Prend les 30 meilleures entreprises

Londres : FTSE (TOP 100 entreprises)

Le système bancaire est plus complémentaire que substituable : si les banques ou marchés étaient
parfaitement substituables, un des deux auraient disparus.

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