HIRSCHAUER - Bassins de Retenue Enterrés

MAITRISER LES EFFETS DE L’EAU DANS LES SOLS
STAGE ENPC 8– 10 mars 2006
***********************
ASPECTS HYDROGEOLOGIQUES DE LA CONCEPTION
DES BASSINS DE RETENUE ENTERRES
DE LA SEINE-SAINT-DENIS
Alain HIRSCHAUER – LREP
© Toute utilisation des supports pédagogiques en dehors de la formation

ne pourra être réalisée qu'avec l'accord exprès de leur auteur.
Bassin à ciel ouvert

SOMMAIRE
I - INTRODUCTION
2 - ENVIRONNEMENT HYDROGEOLOGIQUE DU SITE
3 - METHODOLOGIE D'ETUDE
- l'étude bibliographique
- L’étude de faisabilité
4 - PRINCIPES DE CONCEPTION
5 – APPLICATION DE LA LOI SUR L’EAU
6 - ETUDE DE CAS
6.1. Bassins en zone de versant
6.2. Ouvrages situés dans la Plaine de France
6.2.1. Le bassin de la Mare aux Poutres à Sevran
6.2.2. Le Bassin Gérard Philipe (Aulnay-sous-Bois)
6.2.3. Le Bassin de La Plaine (Saint-Denis)
7 - CONCLUSION

Bassin enterré

Maîtriser les effets de l’eau dans le sol – Paris 25 – 27 mars 2003
Les bassins enterrés de Seine-Saint-Denis – Alain HIRSCHAUER – LREP Le Bourget

INTRODUCTION
Objectifs à atteindre :
- faible débit d'exhaure permanent
- maîtriser les incidences des pompages sur l'environnement

géotechnique et hydrogéologique :
. tassements des sols superficiels dus au rabattement de la nappe

. interférences avec des ouvrages liés à la nappe (puits existants, plans
d'eau)
- respect de la législation ( loi sur l’eau de 1992)
- maitrise des coûts des travaux

3 - METHODOLOGIE D'ETUDE
- l'étude bibliographique ( type G11)
- - L’étude de faisabilité ( G12 phase 1 puis phase 2, si nécessaire)
o 2 à 3 carottages descendus au moins à 5 m sous la base présumée de

la paroi moulée
o essais Lefranc par pompage (de préférence à charge constante).
o forages équipés de piézomètres crépinés sélectivement (prise de

pression à réaliser entre deux niveaux étanches).
o deux forages destructifs avec pose de piézomètres sélectifs
o essai de pompage si aquifère monocouche et si niveau étanche très

profond
o aquifère multicouche : essais d'interférence
o analyses d'eau (choix du ciment -norme P 18011- définition de l’origine

des défauts éventuels)
- L’étude de projet géotechnique. dimensionnement précis des travaux

géotechniques

4 - PRINCIPES DE CONCEPTION
Ouvrages circulaires
Radier perméable (pompages permanents)
Deux cas de figure:
- La paroi est ancrable dans un niveau étanche,
- pas de niveau étanche (cuvelage – géomembrane d’étanchéité.)
« Allers et retours » Maître d’œuvre/ Géotechnicien

Structure drainante géosynthétique plane formée de mini drains

6 - ETUDE DE CAS
6.2.1. Le bassin de la Mare aux Poutres à Sevran

Maîtriser les effets de l’eau dans le sol – Paris 25 – 27 mars 2003
Les bassins enterrés de Seine-Saint-Denis – Alain HIRSCHAUER – LREP Le Bourget

Le bassin de Bagnolet (profondeur : 16 m, volume : 2700 m3)
- présence d'une église classée située à quelques mètres de l'ouvrage
- présence d'éboulis sableux et aquifères sur une épaisseur d'une quinzaine de

mètres.
Conception : Ouvrage circulaire (ancrage des parois dans les Marnes à Pholadomies )

Points communs
- faible profondeur de la nappe
- substratum : Marno-Calcaire de Saint-Ouen moyennement à fortement

perméable
- niveau étanche situé vers 25-30 m de profondeur.
procédés techniques envisageables :
- ancrage des parois dans les niveaux étanches du Beauchamp
- paroi prolongée par une jupe injectée et réalisation d'un bouchon injecté

6.2.1. Le bassin du Vieux Blanc Mesnil
Particularités :
* projet de construction d’une usine de méthanisation des OM sur une

partie d’un ouvrage existant
⇒ Agrandissement de l’ ouvrage existant à ciel ouvert
*volume utile porté de 60 000 à 125 000 m3

(élargissement, approfondissement)
* Fiche des parois dans les Sables de Beauchamp argileux ( un ou deux

niveaux de tirants d’ancrage)

Problèmes spécifiques :
• Création d’une plate forme nécessitant la mise en place de 80 000 m3 de
remblai pour l’installation de l’usine de méthanisation
• Agrandissement du bassin : ⇒ 40 000 m3 déblai dont 20 000 sous le

niveau de la nappe
• réemploi des terres ( A1 à A3 , m à th selon le GTR) :
o confinement de l’enceinte par les parois moulées

o drainage des terrains réalisés par des puits spécialisés
o traitement à la chaux si nécessaire
Intérêts du réemploi :
• limitation des rotations des camions
• économie du projet ( mise en décharge : 20 € / m3)
CONCLUSION : le réemploi des sols aquifères est lié à la faisabilité de leur

drainage permanent

- Conception du projet : Paroi moulée prolongée par une jupe

injectée + bouchon injecté
Formule de SCHNEEBELI
q = k* ∆H Ln [a/c + √(a/c) - 1]
π
Kh = Σ ei * Khi
e
Kh = 1.10-4 m/s
si Kv = KH/10 K*= √Kh x KV = 3,3.10-5 m/s

q = 0.58 m3/h/ml - Q ≅ 90 m3/h.
Réalisation des travaux
Objectif : débit d'exhaure permanent inférieur à 30

m3/h.
Formule du coulis mis en oeuvre ( par m3):
- ciment 300 kg ]
- bentonite 45 kg ]
- eau 810 l ]
maille de forages de 2 m.
vides estimés à 20 % maximal ; K du sol traité 1.10-6

m/s
Phase 1 : jupe injectée -> pompage de contrôle
Q : 70 m3/h pour ∆ H : 5 m (140 m3/h pour 10 m )

Phase 2 : bouchon injecté ( e : 3m).
Volume de coulis 17,5 % du volume théorique
Essai de débit 28 m3/h – OK (20 m3/h en permanent)
Abaissement de la nappe extérieure : un mètre.

Présentation du projet et du site
ouvrage souterrain ( 200 * 100 m) surmonté de deux niveaux de parking

et d’un terrain d'entraînement.
Arrêt des pompages industriels -> niveau proche de 1862 (DELESSE)
pollutions diverses pouvait affecter les sols et les eaux souterraines.
Choix de la cote minimale d’excavation ( sous pression – nappe

profonde)

Prix des injections et de la paroi moulée ( 1998).
- forage avec équipement 30 €/ml
- fabrication et mise en place du coulis ( 300 kg de ciment / m3) :

140 €
- paroi moulée ( e : 0.80 m) : 230 €/m²

Conception de l'ouvrage
Paroi moulée périmétrale ancrée dans le Beauchamp argileux

Figure 2
EQUILIBRE DU FOND DE FOUILLE POUR UNE EXCAVATION TRES PROFONDE
APPLICATION A LA COUPE DE TERRAIN AU FORAGE P2
TN ~ 35.50
MIG/SV
+ 28,00 Niveau statique maximal estimé

de la Nappe des Marnes & Caillasses
St OUEN
SB
x
Supérieurs
ECRAN ARGILEUX
~ 11.00 NGF
DES SABLES DE BEAUCHAMP MEDIANS
SB Inférieurs
γx ≥ γ w (28 - 11) d'où ≥ 8,5 m,
( + 19,5 NGF, soit de 16 mètres de profondeur.)

.
Evaluation de débit d’exhaure permanent
Q = K V S ∆h/e
avec :
K V = 1.10-7 m/s
S = 20000 m2
∆h = 7 m
e =3m
Q= 17 m3/h.

Problèmes posés par les pollutions issues des activités
industrielles
pollution par hydrocarbures
présence de NH4 dans la nappe ( ancienne canalisation qui transportait

du sulfate d’ammonium)
norme P 18011, 100 à 200 mg/l de NH4 :degré d’agressivité 4
solution stade de France ( fondations profondes)
*emploi de ciment surmoulé

* augmentation de l’enrobage des aciers.
Solution LREP
Agir sur équilibre ionique de NH4/NH3 lié au pH du milieu
2 OH - + 2 NH4 -------> 2H2O + 2NH3 (pH > 12.5)

NF P 1 8 011
Environnement Symbole Mesure de protection Niveau de
protection
Faiblement A1 Pas de mesures particulières. Le béton fabriqué suivant les 1

agressif règles de l’art doit être compact par ses qualités intrinsèques
Moyennement A2 Adaptation de la composition et de la mise en œuvre aux 2

agressif conditions du milieu (dosage en ciment, catégorie de ciment,
E/C, cure, adjuvants)
Fortement A3 Adaptation de la composition et de la mise en œuvre aux 2

agressif conditions du milieu avec action spécifique sur la nature et le
dosage en ciment, le rapport E/C
Très fortement A4 Nécessité d’une protection externe (enduits, peintures) ou 3

agressif interne (imprégnation)

NF P 1 8 011
agressivité des solutions en fonction de leur concentration en agents agressifs et de leur pH : eaux stagnantes
ou à faible courant, climat tempéré, pression normale
Degré d’agressivité A1 A2 A3 A4
Agents agressifs Concentration en mg/l
CO2 agressif(*) 15 à 0 30 à 60 60 à 100 >100
SO42- 250 à 600 600 à 1500 1500 à 6000 >6000

(1)
Mg2+ 100 à 300 300 à 1500 1500 à 3000 >3000
NH4- 15 à 30 30 à 60 60 à 100 >100
PH 8,5 à 5,5 5,5 à 4,5 4,5 à 4 <4
(1) la limite est fixée à 3000mg/l pour l’eau de mer

Traitement de la nappe
À l’aide de lait de chaux

Pérennité du traitement
- contrôle périodique :
vérification du pH de la nappe (forages

horizontaux)
- modélisation numérique
logiciels CESAR et VMODFLOW.
perte de chaux < 1% en 10 ans

Injection du lait de chaux
- forages d’injection espacés de 3m et munis de tubes à

manchettes des côtes 22 à 29 ngf
- injection sous pression d’une solution dosée à 200 kg/m3

de chaux éteinte Ca(OH)2 et de 2kg/m3 de KMnO4
- plots d’essais
- réalisation de 140 forages espacés de 3m,

- 226 tonnes de chaux ont été injectées soit 1.6 t par forage
prix des travaux: 2 700 000 F ( 1996) 1% du prix total de

l’ouvrage.

7 - CONCLUSION
Ouvrage surface ( m²) charge mode d’étanchement débit d’exhaure

volume utile aquifère permanent
m3 (m) (m3 /h)
Mare 1250 10 fiche hydraulique de 14 m 15
aux poutres 15 000 ancrage dans un niveau
Sevran étanche
Stade 2* 1960 3 fiche mécanique de 3 m 15
Bondy 10 000
La Plaine - 20 000 7 fiche hydraulique de 11m- 5
St- Denis 140 000 ancrage dans un niveau
étanche
Gérard Philipe 1950 9 fiche mécanique de 3 m 20
Aulnay 18 000 +jupe injectée de 10 m+
bouchon injecté
PIR - Stains 1730 13 fiche hydraulique de 13 m 3
18 000 et bouchon injecté
Bois de 1700 11 fiche hydraulique de 14 m 2
Groslay 20 000 ancrage dans un niveau
Drancy étanche
Montillet 1300 14 fiche hydraulique de 14 m 3
Le Blanc 21 000 ancrage dans un niveau
Mesnil étanche
Cheval noir 900 6 fiche hydraulique de 6 m <2
Pantin 14 000 ancrage dans un niveau
étanche
Monthyon 1250 11 fiche hydraulique de 12 m <2
Pavillons/Bois 20 000 ancrage dans un niveau
étanche


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2 - ENVIRONNEMENT HYDROGEOLOGIQUE DU SITE

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6.1. Bassins en zone de versant

6.2. Ouvrages situés dans la Plaine de France

6.2.1. Le bassin de la Mare aux Poutres à Sevran

6.2.2. Le Bassin Gérard Philipe (Aulnay-sous-Bois)

6.2.3. Le Bassin de La Plaine (Saint-Denis)

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o essais Lefranc par pompage (de préférence à charge constante).

o forages équipés de piézomètres crépinés sélectivement (prise de

o deux forages destructifs avec pose de piézomètres sélectifs

o essai de pompage si aquifère monocouche et si niveau étanche très

o aquifère multicouche : essais d'interférence

o analyses d'eau (choix du ciment -norme P 18011- définition de l’origine

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- pas de niveau étanche (cuvelage – géomembrane d’étanchéité.)

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6.2.2. Le Bassin Gérard Philipe (Aulnay-sous-Bois)

6.2.3. Le Bassin de La Plaine (Saint-Denis)

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Le bassin de Bagnolet (profondeur : 16 m, volume : 2700 m3)

- présence d'une église classée située à quelques mètres de l'ouvrage

- présence d'éboulis sableux et aquifères sur une épaisseur d'une quinzaine de

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- faible profondeur de la nappe

- substratum : Marno-Calcaire de Saint-Ouen moyennement à fortement

- niveau étanche situé vers 25-30 m de profondeur.

procédés techniques envisageables :

- ancrage des parois dans les niveaux étanches du Beauchamp

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⇒ Agrandissement de l’ ouvrage existant à ciel ouvert

*volume utile porté de 60 000 à 125 000 m3

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