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BTS 2ème année Thème 3 : L’organisation de l’activité de l’entreprise Mme BOUDCHAR

Synthèse Séquence 4 : Comment l’entreprise organise-t-elle ses ressources ?

I/ Les différents processus de l’entreprise

Un processus est un ensemble organisé d’activités mobilisant des moyens (personnels, équipements, logiciels, informations). Transversal à
l’entreprise, il a pour objectif la satisfaction du client.
Par exemple, une commande client (élément d’entrée) enclenche le processus de vente qui se traduit par la préparation de la commande (activité),
sa livraison et l’envoie d’une facture (éléments de sortie).

On identifie trois types de processus :

Le processus productif : Le processus de support : Le processus de pilotage :


il permet d’assurer la production du bien ou il permet la gestion des ressources. il permet d’assurer la prise de décision
du service qui est au cœur du métier de et le contrôle.
l’entreprise.

Ces processus se combinent pour rendre l’organisation plus performante (efficacité et efficience).

II/ Le rôle des parties prenantes et des contre-pouvoirs

A) La création de zone d’incertitude par les parties prenantes

Lors de la mise en œuvre, les processus font intervenir des parties prenantes (clients, fournisseurs, salariés, actionnaires, banques, etc.) qui, pour
défendre leurs intérêts, exercent une influence sur l’entreprise. Les parties prenantes peuvent avoir des intérêts contradictoires avec ceux de
l’entreprise. Elles se comportent alors en contre-pouvoirs.
M. Crozier et E. Friedberg montrent qu’en défendant leurs stratégies personnelles, les parties prenantes se créent des marges de liberté, ce qui
constitue des zones d’incertitude pour les managers.

B) La prise en compte des attentes des parties prenantes avec la RSE

La responsabilité sociale des entreprises (RSE) est l’intégration volontaire des préoccupations sociales, sociétales et environnementales dans leurs
activités commerciales et leurs relations avec les parties prenantes. Une entreprise qui pratique la RSE va donc chercher à avoir un impact positif sur
la société, à respecter ses salariés et la planète, tout en étant économiquement viable.
L’entreprise s’engage à être transparente envers ses parties prenantes et à les associer à sa création de valeur car ce sont elles qui assureront sa
prospérité. Elle se différencie en cela d’autres entreprises qui privilégient leurs actionnaires par rapport aux autres parties prenantes.

III/ Les ressources et les compétences au sein de l’entreprise

A) Les ressources Physiques

Humaines
Les ressources sont les Tangibles
moyens dont dispose Financières
une organisation. Elles
peuvent être classées Technologiques
en :
Intangibles
Organisationnelles

Mercatiques
B) Les compétences

Une compétence désigne la capacité à mettre en œuvre, en situation de travail, un ensemble de connaissances et de savoir-faire techniques et
relationnels afin de parvenir au résultat attendu, en mobilisant les ressources disponibles. En effet, l’efficacité et l’efficience des ressources physiques
ou financières ne dépendent pas seulement de leur existence mais aussi de la manière dont on les gère. On retrouve :

 des compétences transversales ou générales qui sont des compétences génériques mobilisables dans diverses situations professionnelles.
Elles s’appuient sur des savoirs de base (maîtrise de la langue, de l’écriture…) et sur des aptitudes comportementales, organisationnelles, des savoirs
généraux communs (gérer la relation avec un client, coordonner une équipe, gérer un projet, utiliser les logiciels de bureautique…).

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 des compétences collectives qui correspondent à la somme des compétences individuelles qui génèrent des effets d’expérience. En effet, plus
une tâche est exécutée, mieux elle est maîtrisée, ce qui permet de la réaliser en moins de temps et avec une qualité parfois meilleure. L’entreprise
peut ainsi dégager un avantage concurrentiel, c’est-à-dire un avantage temporaire de l’entreprise sur ses concurrents, ce qui lui assure une
position dominante sur le marché et lui permet de bénéficier d’une rente de situation. Cet avantage peut être lié au produit, au marché ou à la
technologie.

IV/ Les différents niveaux de management et leur impact sur l’organisation de l’entreprise

A) Les niveaux de management

Le management stratégique consiste à définir les grandes orientations qui impliquent l’entreprise sur le long terme. Il est souvent effectué
par la direction générale.

Le management opérationnel consiste à optimiser et à coordonner l’utilisation des ressources. Ces missions sont confiées aux managers
intermédiaires (responsables de services…).

B) Les types de structure d’une entreprise

La structure fonctionnelle : La structure entrepreneuriale :


caractérise une entreprise est assez plate, avec peu de niveaux
organisée par métiers. hiérarchiques et de fonctions supports.

La structure matricielle : La structure d’une La structure par projets :


l’approche est double, à la fois par correspond à une entreprise
organisation est son
type de produits et par pays. organisée en fonction des projets.
squelette, la façon dont
elle est organisée.
La structure divisionnelle : Plusieurs types de La structure en réseau : caractérise une
concerne une entreprise entreprise qui se concentre sur les
structures existent : activités qu’elle maîtrise le plus et sous-
organisée par divisions et qui
traite les autres activités à des
produit des biens différents.
partenaires.

C) Les mécanismes de coordination

Les mécanismes de coordination correspondent à la manière dont la structure organise la coordination entre ses différents éléments. Henry
Mintzberg a étudié ces mécanismes et en distingue six.

 L’ajustement mutuel : la coordination du travail se fait par le simple processus de la communication informelle (échange, négociation,
compromis…). Dans les entreprises innovantes et les structures par projets, la coordination se fait par ajustement mutuel.
 La supervision directe : la coordination du travail se fait par le biais d’une seule personne qui donne les ordres et les instructions à plusieurs
autres qui travaillent ensemble. Dans les petites structures de type entrepreneuriale/PME, c’est en général la supervision directe qui existe.
 La standardisation des procédés de travail : la coordination se fait par le contenu du travail fixé dans des manuels de procédure. Dans les
grandes entreprises centralisées de type bureaucratique, on retrouve la standardisation des processus de travail qui sont définis par la
direction.
 La standardisation des résultats : la coordination se fait sur les résultats à obtenir et non sur la façon de travailler (objectifs commerciaux ou
financiers…). Dans les grandes entreprises décentralisées et les structures divisionnelles, c’est en général la standardisation des résultats qui
est mise en œuvre.
 La standardisation des qualifications et des savoirs : la coordination se fait à travers la formation et les savoirs qui permettent aux salariés
d’adopter les mêmes méthodes de travail. Dans les organisations de type bureaucratie professionnelle (hôpitaux, cabinets comptables,
universités…), on observe la standardisation des qualifications : en effet, les compétences de chaque membre du personnel sont spécifiques
et bien identifiées.
 La standardisation des normes : la coordination se fait par des normes qui donnent le travail à effectuer (culture, valeurs communes…).
Dans les entreprises à forte culture, les ONG (Mintzberg parle d’organisations missionnaires), la coordination se fait par l’idéologie, la
standardisation des normes et des croyances.

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D) Les styles de management

À l’intérieur de la structure, les responsables sont avant tout des managers opérationnels dont le rôle est de gérer de manière performante
les ressources humaines. La gestion des activités dépend aussi du style de management qui définit la manière dont un manager incite ses
subordonnés à travailler.

Rensis Likert distingue quatre styles de management :

Le style autoritaire : Le style paternaliste : Le style consultatif : Le style participatif :


le manager utilise la l’incitation est réalisée la communication la direction fixe des
crainte, les sanctions pour grâce à des menaces et s’effectue dans les objectifs à atteindre à
inciter les subordonnés à des récompenses. deux sens, mais les des groupes d’individus
travailler. La communication est salariés n’ont pas qui ont une autonomie
La communication est descendante. Peu de d’influence véritable ; importante. Ce mode
uniquement descendante, décisions sont les décisions de commandement
les décisions sont prises et déléguées. importantes sont développe une
imposées par le niveau prises au sommet. coopération et un esprit
supérieur de la hiérarchie. d’équipe important.

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