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ECONOMIE ET

ORGANISATION DES
ENTREPRISES
SEANCE 2

Cours dispensé par: ANABA BELIBI Jean Ulrich


Contact: 698837195/678223608
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Chapitre 3 : LES STRUCTURES
D’ORGANISATION DES ENTREPRISES
Objectif du chapitre: Comprendre les principales structures
d’organisation des entreprises

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I. DÉFINITION DE LA STRUCTURE D’UNE
ENTREPRISE
La structure peut être définie comme une combinaison
d’éléments et de mécanismes qui visent à répartir, coordonner
et contrôler les activités de l’entreprise afin que celle-ci puisse
atteindre avec efficience et efficacité ses objectifs stratégiques.
Structurer est une nécessité. La structure permet de définir les
tâches des différents postes et leurs liaisons. Elle conditionne
l’efficacité d’une entreprise et est formalisée par
l’organigramme.
Selon Henri Mintzberg, la structure d’une entreprise désigne
les : « moyens employés pour diviser le travail en tâches
distinctes et pour assurer la coordination nécessaire entre ces
tâches. » Structure et dynamique des organisations (1982). 3
1. Les organes de la structure d’une
entreprise
Une structure d’entreprise se déploie à travers les organes qui la
composent :

- Les organes opérationnels : qui s’occupent des activités


productives et commerciales ;
- Les organes fonctionnels : qui sont les supports des organes
opérationnels, il s’agit notamment des organes qui sont en
charge des finances, des ressources humaines…

- Les organes de conseil : qui assistent les managers


opérationnels en planifiant, standardisant et contrôlant le
travail et en fournissant les informations utiles à la décision 4
(contrôle de gestion, marketing, études et veille…)
2. Les critères de flexibilité d’une
entreprise
Une structure d’entreprise s’apprécie grâce au niveau de
flexibilité qui existe au sein de l’entreprise et aussi via les liaisons
qui existent entre les différents organes qui la composent.

Les critères qui déterminent le degré de flexibilité d’une


entreprise sont :

- La spécialisation : qui renvoie au mode et au degré de division


du travail ;
- La formalisation : qui désigne la façon dont les fonctions, les
rôles et les activités sont décrites ;
- La coordination : c’est le degré de centralisation des décisions. 5
Comment s’opère la coordination?

La coordination s’opère à travers l’ajustement mutuel, la supervision directe


et la standardisation.
- L’ajustement mutuel : désigne la situation dans laquelle les individus se
consultent et décide d’une conduite de façon informelle, en dehors des
passerelles prévues par les organigrammes ou en dehors des réunions
officielles. Il s’agit de relations non hiérarchisées basées sur la confiance et
le respect réciproque.
- La supervision directe : correspond au mode de coordination par la
hiérarchie. Elle repose sur l’ordre et le contrôle de son exécution.
- La standardisation du travail : consiste à rationaliser l’organisation en
faisant reposer l’organisation sur des standards. La standardisation se
présente sous trois formes : la standardisation des procédés, qui permet
de normaliser la conduite des tâches et des comportements de routine, la
standardisation des résultats et la standardisation des qualifications. 6
3. Les liaisons/relations existantes dans
une entreprise
Les liaisons quant à elles renvoient aux relations
hiérarchiques, fonctionnelles et de conseil.

- Les relations hiérarchiques : ce sont les relations


verticales entre un « chef hiérarchique » et son
subordonné. Il s’agit d’une relation d’autorité.
- Les relations fonctionnelles : renvoient aux relations
entre les différents managers. Ici il y a absence
d’autorité, il s’agit d’une coordination.
- Les relations de conseil : ce qui caractérise les relations
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de conseils est l’absence du pouvoir de décision.
II. LES PRINCIPALES STRUCTURES D’ENTREPRISE

En général l’entreprise peut être structurée de trois façons. Mais


il existe de nombreuses configurations possibles et dans la réalité
les structures sont souvent des formes hybrides des trois
principales structures d’entreprises.

Les structures traditionnelles d’une entreprise sont :

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- La structure fonctionnelle: est organisée autour des
fonctions de l’entreprises définies par Fayol. C’est une
structure simple où les responsabilités sont clairement
définies. Comme inconvénients elle est rigide ce qui peut
poser des problèmes de communication et de coordination
entre les différentes fonctions ;

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- La structure divisionnelle: est décentralisée, ici l’organe de référence n’est plus la
fonction mais la division. Il peut s’agir d’un produit, d’un type de client ou d’une
zone géographique. Chaque division est dirigée par un responsable à qui la
direction générale délègue des pouvoirs de décision. La structure divisionnelle est
parfaitement adaptée aux entreprises diversifiées et aux multinationales. Comme
avantages on note une compétition entre les divisions ce qui stipule les différentes
équipes qui deviennent donc plus réactives et performantes. Comme
inconvénients on note que la structure divisionnelle est couteuse et entraine un
risque de balkanisation de l’entreprise. ;

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- La structure matricielle qui est un mix de la structure
fonctionnelle et la structure divisionnelle. Elle permet de
maintenir leurs avantages respectifs et de gommer leurs
inconvénients. Elle est adaptée aux entreprises qui fonctionnent
par projets. Exemple : les sociétés de génie civil.

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III. LES STRUCTURES D’ENTREPRISE PROPOSÉES
PAR HENRI MINTZBERG
Pour Mintzberg il existe six unités de décision dans une entreprise :

- Le centre opérationnel : est chargé d’assurer le travail de production de biens et


services. Il est composé d’opérateurs : assembleurs, vendeurs, acheteurs,
magasiniers ;
- Le sommet stratégique : constitué par les hauts dirigeants, définit la politique
générale de l’entreprise (objectifs, stratégie) ;
- La ligne hiérarchique : assure la liaison entre le sommet hiérarchique et le centre
opérationnel : directeurs de ventes, de la production, assurant la supervision de leurs
subordonnés ;
- Les fonctions de support logistique : ne concourent pas directement à la production
mais appuient les autres fonctions (transport, administration, relations publiques,
paie) ;
- La technostructure : est formée d’analystes qui planifient, organisent, contrôlent mais
sans autorité formelle (juristes, financiers, contrôleurs de gestion…) ;
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- L’idéologie : est composée des éléments culturels (croyances, valeurs, traditions,
comportements) partagés par les membres de l’entreprise et la distinguant des
autres.
A partir de ces six unités de décision, Henri Mintzberg distingue
les structures d’entreprise suivantes :
- La structure entrepreneuriale encore appelée structure soleil :
il s’agit d’une structure très simple où toutes les fonctions de
l’entreprise sont assumées par un nombre réduit de
personnes, parfois une seule. Elle est adaptée aux structures
de petites tailles. Cette structure d’entreprise a pour avantage
la simplicité dans les prises de décisions. Son principal
inconvénient est la perte d’efficacité due au fait qu’une seule
personne assume toutes les fonctions dont il ne détient pas
forcément l’expertise ;
- La structure mécaniste : pour les entreprises de taille
importantes mais stables où les tâches sont spécialisées et les
procédures strictes et formelles, avec un pouvoir centralisé et
une hiérarchie très développée; 13

- La structure divisionnalisée : par zone géographique, produit…


- La bureaucratie professionnelle : dans les entreprises où
les opérationnels sont très qualifiés. Exemples : les
cliniques, les hôpitaux, les cabinets d’avocats, les bureaux
d’études, les universités. Dans ce cas le support logistique
doit permettre aux opérationnels de travailler sereinement.
- La structure innovatrice ou adhocratie : pour les
organisations composées d’experts qui sont capables de
s’adapter rapidement à leur environnement. Cette
structure convient aux entreprises telles que les
laboratoires pharmaceutiques, les entreprises innovantes
du secteur informatique.

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Chapitre 4 : L’INSERTION DE L’ENTREPRISE
DANS LE TISSU ÉCONOMIQUE
Objectif du chapitre: Maitriser l’environnement dans lequel
les entreprises évoluent

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I. L’ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE

L’environnement économique de l’entreprise comprend:


- Le micro environnement : clients, fournisseurs,
concurrents (ils ont une influence sur l’entreprise et en
retour l’entreprise a aussi de l’influence sur eux)
- Le méso environnement : composé d’acteurs ayant une
influence directe sur l’entreprise mais l’entreprise a très
peu d’influence sur eux (Etat, groupes de pression)
- Le macro environnement : constitué des facteurs qui
influencent l’entreprise mais celle-ci peut difficilement
influencer (environnement législatif, social,
technologie…) 16
II- LES PARTIES PRENANTES

Les parties prenantes de l’entreprise sont :


- Les fournisseurs: qui approvisionnent l’entreprise avec les biens et services nécessaires à sa
production ;
- Les clients: qui achètent les biens et services produits par l’entreprise ;
- Les salariés: qui apportent leurs compétences et force de travail en échange d’une
rémunération ;
- Les banques: qui financent l’activité de l’entreprise ;
- Les concurrents: qui incitent l’entreprise à se dépasser, en innovant, en diversifiant son
offre et en devenant plus attractive pour les clients .

- l’Etat: influence le fonctionnement des entreprises en mettant en place des


réglementations, la fiscalité.

- Les actionnaires: qui investissent leur argent (apport en numéraire) ou leur bien matériel
ou immatériel (apport en nature) dans l’entreprise.

- Les groupes de pressions: qui exercent une pression sur les entreprises afin de défendre
les intérêts particuliers (moraux, économiques, humanitaires, financiers). Exemples de groupes
de pression : association de consommateurs, ONG, syndicats. 17
III. LES INTERVENTIONS DES ENTREPRISES SUR
LES MARCHES
Le marché est le lieu de rencontre entre l’offre et la demande. L’offre est fonction croissante du prix, la
demande est fonction décroissante du prix. Sur le marché deux types de déséquilibre peuvent influencer
l’activité d’une entreprise :

- L’excès d’offre : crée des invendus, l’entreprise est donc en situation de surproduction. Le mécanisme de
marché va donc faire baisser les prix jusqu’à ce que la demande et l’offre s’équilibrent.
- L’excès de demande : le marché est en situation de pénurie. Les prix vont augmenter, certains acheteurs
seront découragés et l’offre et la demande vont s’équilibrer.

Sur un marché le prix est un indicateur très important pour les consommateurs :

- Un indicateur de rareté ;
- Elément de comparaison entre les biens ;
- Fonction d’orientation des agents ;
- Signal de la situation de marché.

Mais le prix reste un indicateur relatif car les décisions des agents reposent aussi sur d’autres facteurs :

- Sociologiques ;
- Psychologiques ; 18

- Démographiques.
IV. LE ROLE DES BANQUES DANS LA VIE DES
ENTREPRISES
Les entreprises peuvent opter pour différents modes de financement :
financement interne via l’autofinancement ou financement externe
qui peut être indirect (via les banques) ou direct (marché financier).
Le rôle principal des banques est de permettre le financement des
entreprises en octroyant des crédits. En effet les banques sont des
intermédiaires entre les prêteurs et les emprunteurs. On parle donc de
finance indirecte, ou de financement intermédié, ou encore
d’intermédiation financière. Les intermédiaires financiers collectent
les fonds des agents économiques à capacité de financement et les
prêtent aux agents économiques à besoin de financement par le biais
des crédits. Ils sont rémunérés par les intérêts qui font payer aux
emprunteurs.
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IV. LE ROLE DES BANQUES DANS LA VIE DES
ENTREPRISES
Les entreprises peuvent contracter différents types de crédits :
- Les prêts à moyen ou long terme : pour financer les
investissements ;
- Les découverts ou prêts à court terme : pour financer l’exploitation.
En plus d’octroyer des crédits les banques jouent d’autres rôles pour
les entreprises :
- La gestion de trésorerie ;
- La gestion des risques ;
- Accompagnement à l’export ;
- Introduction en bourse ;
- La gestion des titres financiers. 20
IV. LE ROLE DES BANQUES DANS LA VIE DES
ENTREPRISES
Le marché financier se compose de deux compartiments :

- Le marché primaire : c’est le marché du neuf, celui des


émissions de titres ;
- Le marché secondaire : c’est le marché de l’occasion,
celui où des transactions s’opèrent entre ceux qui
souhaitent vendre des titres déjà émis et ceux qui
désirent les acquérir. Ici le jeu de l’offre et de la demande
fait évoluer les prix des titres.

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IV. LE ROLE DES BANQUES DANS LA VIE DES
ENTREPRISES
Sur le marché financier, les entreprises émettent des titres :

- Les actions : une action est un titre de propriété d’une partie


du capital d’une entreprise qui donne certains droits à son
détenteur. Le droit aux dividendes, et le droit de vote aux
assemblées d’actionnaires. Lorsqu’une société souhaite
accroitre ses fonds propres elle émet des actions et les vend.
- Les obligations : une obligation est un titre de créance
représentatif d’un emprunt à long terme. Le prix des
obligations émises représente le montant de l’emprunt.
Lorsqu’une entreprise décide de se procurer des capitaux par
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endettement, elle émet des obligations.
V. LES RELATIONS DE L’ENTREPRISE AVEC SES
CONCURRENTS
Il s’agit :

- Concurrence : la compétition entre les entreprises sur un marché pour vendre leurs produits
aux consommateurs. Cette compétition peut s’exercer par les prix ou par les caractéristiques
des produits. Le niveau de concurrence sur un marché est fortement dépendant du nombre
d’agents économiques en présence. S’ils sont nombreux il y a de fortes chances qu’il y ait
concurrence. Sur un marché oligopolistique le nombre d’entreprise est réduit et la
concurrence est moindre entre les entreprises. On parle de monopole lorsqu’on a une
entreprise sur le marché.
- Coopération : les entreprises ayant des intérêts communs regroupent souvent leurs activités
économiques et travaillent ensemble pour atteindre un objectif général. Les objectifs de la
coopération sont souvent : atteindre une taille critique pour accéder facilement à des
matières premières, à un savoir-faire, à des innovations, à des financements.
Les formes de cette coopération sont variables. Il peut s’agir :
 D’une alliance : lorsque des entreprises s’unissent pour atteindre une taille critique,
combiner des activités complémentaires.
 D’un partenariat : lorsque des entreprises non concurrentes s’unissent pour sécuriser
leurs relations clients-fournisseurs, pour partager une clientèle ou encore une ressource.
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VI. L’IMPORTANCE DE L’INFORMATION SUR LE
MARCHE
Pour que le marché fonctionne bien les agents
économiques doivent faire circuler des informations fiables
sur le marché. A l’instar des caractéristiques d’un produit
ou sa performance. L’information est un élément essentiel
dans la décision d’achat des consommateurs. Par exemple
l’e-réputation a une place de plus en plus importante dans
la décision d’achat des consommateurs. En cas d’avis
négatifs les consommateurs ont tendance à renoncer à
l’achat. L’information est aussi précieuse pour les
entreprises. Elle leur permet d’améliorer leurs pratiques
pour mieux répondre aux attentes des consommateurs.
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VII. L’IMPACT DES EXTERNALITES SUR
L’ACTIVITE DE L’ENTREPRISE
L’activité de production ou de consommation d’un agent
peut affecter le bien-être d’un autre agent sans que celui
ne paie ou ne reçoive une compensation en contrepartie.
Les effets de cette activité échappent au marché, on les
qualifie alors d’externalités.
- Une externalité positive : lorsque l’activité d’un agent
économique a des conséquences positives sur d’autres
agents ;
- Une externalité négative : lorsque l’activité d’un agent
économique a des conséquences négatives sur d’autres 25
agents.
MERCI POUR VOTRE
AIMABLE ATTENTION

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