Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Economie d’entreprise 1
Dr. Mamadou SAMB
Séquence 4 : La structure de l’entreprise et l’exercice du Pouvoir
Toute entreprise sécrète une capacité d’action cohérente et orienté dans une finalité précise
(finalités économique, financière et sociétale). Son fonctionnement obéit à un certain nombre de
règles et de procédures formelles et officielles ou informelles et tacites (les routines, les rites,
les habitudes) qui lui permettent de fonctionner de façon cohérente. La structure peut être définie
comme une combinaison d’éléments et de mécanismes qui visent à répartir, coordonner et
contrôler les activités de l’entreprise, afin que celle-ci puisse atteindre avec efficience et
efficacité ses objectifs stratégiques.
De nombreux facteurs influencent la manière dont une entreprise se structure. A côté de la
stratégie mise en œuvre, l’environnement, le système technique, la taille, l’âge et la culture, sont
également à prendre en compte.
Toute structure d’entreprise combine ainsi des principes généraux d’organisation et de
contingence spécifiques à chacune d’elle. Il s’en dégage des structures-types qui ne se
rencontrent que rarement dans la réalité mais plutôt sous forme hybride.
Toutefois, quelle que soit la structure adoptée, l’exercice du pouvoir reste essentiel au sein de
l’entreprise et son application permettrait de garantir le bon fonctionnement de cette dernière.
Structurer est une nécessité, car elle permet de définir les tâches des différents postes et leurs
liaisons. Les éléments constitutifs de la structure sont les différentes unités de décision les modes
de coordination.
1.1. La structure selon Mintzberg ou les six unités de décision dans une
organisation
- Le centre opérationnel :
Il constitue le socle de base. Sans cette entité, la structure n’a pas de raison d’être puisqu’elle
permet à l’entreprise de produire des biens et services qu’elle va par la suite céder sur le marché.
- Le sommet stratégique :
Constitué par les hauts dirigeants, définit la politique générale de l’entreprise. Leur vision est
globale et leurs responsabilités sont très larges. La fonction du sommet stratégique est de faire
en sorte que l’organisation remplisse sa mission de façon efficace et qu’elle serve les besoins de
ceux qui la contrôlent ou qui ont sur elle du pouvoir (propriétaires, administrations, etc. ...).
- La ligne hiérarchique :
C’est le lien formel, hiérarchisé d’autorité entre le centre opérationnel et le sommet stratégique
La ligne hiérarchique est composée de cadres, contremaîtres, etc., qui assurent la relation
professionnelle entre le sommet stratégique et le centre opérationnel. Ces agents acheminent
dans le sens descendant les orientations politiques et les directives stratégiques définies au
sommet de la pyramide Dans le sens ascendant, ils formalisent les rapports et les réclamations.
Chaque membre de la chaîne hiérarchique accomplit, à son niveau, le travail du sommet
hiérarchique (discipline au sein de l’organisation et de ses relations avec l’environnement…).
- Les fonctions de support logistique :
Le support logistique est composé d’agents qui assurent différents services internes qui ne
concourent pas directement à la production mais appuient les autres fonctions (transport,
administration, relations publiques, etc.).
- La technostructure :
Cet ensemble est composé d’analystes spécialisés, d’experts qui agissent sur le travail des autres
en le planifiant, mais sans autorité formelle. Ils contrôlent la bonne réalisation des objectifs fixés
par le sommet hiérarchique. Cette entité est chargée de la conception et de l’adaptation de la
structure, qui agit sur le flux de travail par le biais de la standardisation.
- L’idéologie :
Elle est constituée des éléments culturels (croyances, valeurs, traditions, comportements)
partagés par les membres de l’organisation et la distinguant des autres.
Toutefois, ces unités de décision s’appuient sur des mécanismes de coordinations qui sont
l’ajustement mutuel, la supervision directe et la standardisation (procédés, qualifications,
résultats).
L’entreprise peut être structurée de trois façons, mais cela ne doit pas occulter une grande
diversité de configurations. Dans la réalité les structures sont souvent hybrides mais se réfèrent
souvent à une forme dominante.
Elle est organisée autour des fonctions telles que la production, la mercatique, le personnel…
Cette structure simple et ou les responsabilités sont clairement définies, s’organise autour d’une
spécialisation fonctionnelle et favorise l’excellence technique. En revanche, elle a plutôt un
fonctionnement rigide et pose un problème de communication et de coordination entre les
différentes spécialités.
C’est une structure décentralisée et l’organe de référence n’est plus la fonction mais une
division, c’est-à-dire un produit, un type de clients, une zone géographique… Chaque division
est dirigée par un responsable à qui la direction délègue des pouvoirs de décisions. C’est une
structure très réactive, adaptée aux entreprises diversifiées et la compétition entre les divisions
stimule et responsabilise leurs membres. Elle est cependant coûteuse, car chaque division est
dotée de moyens humains et techniques propres et elle comporte des risques de balkanisation.
A tous les niveaux hiérarchiques et dans tous les services de l’entreprise, des décisions sont
prises quotidiennement. Les managers cherchent à optimiser leurs choix. Il apparait ainsi
indispensable de caractériser les décisions, d’étudier le processus de prise de décision et de
s’interroger sur leur mise en œuvre et leur suivi.
Décider c’est être placé dans une situation de choix et choisir la solution qui paraît être la
meilleure. I. Ansoff (1965), distingue trois catégories de décision, selon leur nature :
Le modèle de la poubelle
Le modèle de la poubelle développé en 1972 par M. Cohen, J. March et J. Olsen, est un exemple
du processus de décision. La prise de décision est comparée à une poubelle dans laquelle, les
participants jettent des problèmes et des solutions possibles.
Les outils d’aide à la décision ont pour rôle d’éclairer et de faciliter la prise de décision dans un
environnement complexe et évolutif. Les outils sont d’origine statistique ou mathématique et
ont aujourd’hui généralement un support informatique (système d’information ou système
interactif d’aide à la prise de décision, progiciels de gestion). Ces outils concernent toutes les
fonctions de l’entreprise (production, financière, marketing, RH, commerciale…)
Dans les entreprises de nombreux facteurs jouent un rôle sur la décision à adopter :
Structure
Environnement
organisationnelle
économique et social
Culture de
Décision
Stratégie l’entreprise
générale
Personnalité des dirigeants
Degré d’urgence et styles de management
Source : Management des entreprises, S. Josien et S. L. Kartovhian, 3 e édition Gualino, les ZOOM’S, p. 228.