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IDBRAHIM YASSINE

— TP n°2 : Statique des fluides —

Au IIIe siècle av. J.-C., Archimède, avec les disciples d’Euclide, étudie et formule des
principes qui sont à l’origine de la statique des fluides, notamment avec son principe éponyme.
Ce travail a été poursuivi par Héron d'Alexandrie au i er siècle qui découvre le principe de la
pression et surtout du débit. Mais qu’est ce que la statique des fluides ?
La statique des fluides, ou hydrostatique, est l'étude des fluides immobiles. Ce domaine a de
nombreuses applications comme la mesure de pression et de masse volumique et offre des
explications physiques à de nombreux phénomènes de la vie quotidienne, comme la poussée
d’Archimède ou les raisons pour lesquelles la pression atmosphérique change avec l'altitude.
Nous allons donc, aujourd’hui, faire un Tp qui permet d’étudier différents aspects de la
statique des fluides. On aura alors trois parties, soit trois expèriences, qui vont permettre de
mettre en évidence différents phénomènes physiques liés, à différents niveaux, à la statique
des fluides :
● La première partie où nous allons mesurer la pression en fonction de la profondeur
grâce à la relation fondamentale de l’hydrostatique ;
● La seconde partie où nous allons mesurer la vitesse de vidange d’un réservoir sous
l’effet d’un fluide pesant grâce à la Formule de Torricelli ;
● La troisième partie où nous allons mesurer la poussée d’Archimède.

Partie I : Relation fondamentale de l’hydrostatique

On commence le Tp par réaliser le montage comme il est dans le schéma ci dessous :

P0

z1

Pb

éprouvette graduée (2000mL)

On remarque que la pression à l’interface air-liquide correspond à la pression de l’air soit la


pression atmosphérique, c’est-à-dire 101325 Pa.
On effectue ensuite 7 mesures, soit une tous les 2 centimètres :

et on obtient une courbe, ayant une droite linéaire comme allure et d’équation : Y=98,1x, qui
nous permet de vérifier la relation théorique de la statique des fluides c’est-à-dire la
proportionnalité entre la profondeur et la pression.
(Plus la profondeur augmente et plus la pression augmente).

Maintenant, on vide partiellement l’éprouvette graduée (jusqu’à 1600 mL)

Cette fois-ci, on effectue 6 mesures, soit une tous les 2 centimètres.


La courbe obtenue est similaire, avec la même équation, à la précédente car les mesures
faites sont basées sur le même principe à la simple différence que l’éprouvette était remplie
à 1600 mL.

Lorsqu’on met les deux courbes sur un même graphe, nous constatons que ces dernières
se superposent car les équations des droites respectives (y=98,1x) sont égales.

Partie II : Écoulement d’un liquide contenu dans un réservoir – Formule de Torricelli

Après avoir fini la partie 1, nous entamons la deuxième partie avec une expérience qui porte
sur la formule de Torricelli.

On réalise donc le montage suivant :

On a donc (d’après la formule de Torricelli): 𝑉22 = 2𝑔ℎ ⇔ 𝑉2 = √2𝑔ℎ

On plonge alors le tube à une hauteur ℎ0 =14,7 cm, fixe.

On réalise trois relevés de mesures:

On remarque que le débit n’évolue pas pour les différentes valeurs de H testées (petits
écarts dûs aux incertitudes expérimentales), on peut en conclure que le débit est constant
pour n’importe quel volume de liquide initial.
On détermine ensuite le débit volumique grâce à la hauteur h0. On fait alors une moyenne
sur 4 mesures de débit pour 6 valeurs de h0, et on obtient le tableau suivant :
(les espaces blancs vides sont des erreurs de manipulations)

Puis on trace la courbe 𝑄𝑣 = 𝑓(√𝐻0 ) et on observe que le débit augmente quand la hauteur
𝐻0 augmente.
Partie III : Poussée d’Archimède

Pour finir le Tp, nous allons entamer la dernière expérience qui porte sur la Poussée
d’Archimède.

On réalise le montage suivant :

La masse étant en équilibre, on utilise la première loi de Newton qui dit que : “la somme des
forces extérieures s’appliquant à la masse est égale à 0”.
Soit,
𝛴𝐹𝑒𝑥𝑡 = 0⇔ 𝑇 + 𝑃 = 0 (avec T force exercée par le ressort.)
⇔ 𝑇 = −𝑃
𝑃étant dirigé vers le bas, sa valeur est négative. 𝑃 = 𝑚 ∗ (−𝑔) = 159,3. 10−3 ∗ (−9,81)
𝑃 = −1,56𝑁

On en déduit donc que : 𝑇 = −(−1,56) = 1,56𝑁.

Légende:

● flèche rouge: force exercée par le ressort


2 ● flèche verte: poussée d’Archimède
● flèche noire: force de pesanteur
La masse étant en équilibre, on utilise la première loi de Newton qui dit que : “la somme des
forces extérieures s’appliquant à la masse est égale à 0”.
Soit,
𝛴𝐹𝑒𝑥𝑡 = 0⇔ 𝐹 + 𝑃 + 𝛱 = 0 avec 𝐹 force exercée par le ressort.
⇔ 𝐹 = −𝑃 − 𝛱 avec 𝛱 = −𝜌𝑉𝑔 avec 𝑔 = −9,81 𝑚. 𝑠 −2 𝑐𝑎𝑟 𝑠𝑒𝑙𝑜𝑛 − 𝑧.
⇔ 𝐹 = 1,56 − (−1000 ∗ 10. 10−6 ∗ (−9,81))
⇔ 𝐹 = 1,56 − 0,1
⇔ 𝐹 = 1,46𝑁
On constate que la force de ressort est inférieure lorsque le solide est immergé dans l’eau
(1,46 N<1,56 N).
Avec 𝜌 = 1000𝑘𝑔. 𝑚−3 , V est le volume d’eau déplacé par la masse soit V=10ml=10−5 𝑚−3 .

Maintenant que nous savons que 𝑚= 𝜌*V alors 𝛱 = −𝑚 ∗ 𝑔 ∗ 𝑑 avec d(densité de l’eau) =1.
On en déduit la force de ressort en fonction de P et d:
𝐹 = −(𝑃 + 𝑃 ∗ 𝑑) ⇔ 𝐹 = −(𝑃(1+d)). avec P<0 car P est selon -z.
La courbe représentative de la fonction 𝐹 = 𝑓(𝑃)sera une droite linéaire ascendante car la
fonction est strictement monotone et croissante.

On voit que la force indiquée par le dynamomètre quand il est soumis au poids du cylindre
dans l’air est de 1,5 N.

Nous immergeons alors le solide dans l’eau et nous voyons que l’éprouvette nous indique
un volume d’eau de 100 ml, le dynamomètre mesure une force de 1,1 N.

On en déduit la poussée d’Archimède 𝛱: 𝐹 − 𝑃 + 𝛱 = 0 ⇔ 𝛱 = 𝑃 − 𝐹 = 1,56 − 1,1 = 0,46𝑁.

Ensuite, nous versons un peu plus d’eau dans l’éprouvette jusqu’à arriver à un volume d’eau
de 128 ml. Le volume déplacé 𝑉𝑑 est alors de 28 ml et la force exercée par le dynamomètre
a diminué et est maintenant de 0,9 N.

On en déduit donc la poussée d’Archimède 𝛱, 𝑠𝑜𝑖𝑡: 𝛱 = 𝑃 − 𝐹 = 1,56 − 0,9 = 0,66𝑁.

Enfin, nous faisons une dernière mesure, cette fois ci l’éprouvette indique 164 ml, c’est à
dire un volume 𝑉𝑑 de 36 ml et une force exercée par le dynamomètre de 0,5 N.

On en déduit donc la poussée d’Archimède 𝛱, 𝑠𝑜𝑖𝑡 ∶ 𝛱 = 𝑃 − 𝐹 = 1,56 − 0,5 = 1,06𝑁.


On remarque que la courbe représentative de la fonction 𝛱/(𝜌𝑒𝑎𝑢 ∗ 𝑔) = 𝑓(𝑉𝑑 ) nous permet
de conclure sur le fait que la valeur de la norme de la poussée d’Archimède croît de façon
exponentielle en fonction du volume déplacé, c’est-à-dire que plus le volume d’eau ou de
liquide déplacé est élevé et plus la poussée d’Archimède est forte.

Pour conclure, nous avons, dans un premier temps, constaté que la pression dans un
liquide augmentait progressivement au fur et à mesure que la profondeur augmentait aussi.
Ensuite, nous avons, dans un deuxième temps, mis en pratique l’écoulement d’un
liquide contenu dans un réservoir à l’aide d’un vase de Mariotte, où cette fois-ci nous avons
observé que le débit d’un liquide à la sortie d’un obstacle était constant quelque soit le volume
de liquide dans le vase. En revanche, il y a une évolution du débit lorsque l’on fait varier la
hauteur 𝐻0 du tube immergé.
Enfin, nous avons, dans un troisième temps, étudié la poussée d’Archimède pour ainsi
l’inclure dans nos calculs afin de déterminer la force de ressort qui diminue quand la poussée
d’Archimède augmente.

On peut donc dire que ce TP nous a permis d’observer les phénomènes de la statique
des fluides à travers le principe fondamental de l’hydrostatique.

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