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KINANI
Chapitre 2 : Correction du cas Gardenia
Le TFR
Commentaire :
- L’entreprise ne réalise aucune ressource en tant que CAF pour les deux exercices, bien au
contraire elle dégage un besoin qui s’est creusé entre 2017 et 2018 de 54%. L’entreprise
n’arrive pas à générer des ressources à travers son activité, elle n’est pas rentable. Elle risque
la disparition si ses résultats continuent à se dégrader de ce rythme.
- L’activité commerciale de l’entreprise a connu une bonne évolution à travers la variation
positive de la marge commerciale de 12%. Il reste cependant à la comparer avec celle
réalisée par le secteur. Le taux de marge sur vente a passé de 25% à 27%. Dans chaque 100
DHS vendu, l’entreprise réalise en 2018 ; 27 dhs de profit. Le taux de marge sur achat est
passé de 33% à 37%. En 2018 ; chaque 100 dhs d’achats de marchandises fait dégager 37 dhs
de gains. Apparemment l’activité commerciale est bien gérée et est en bonne évolution.
- L’activité industrielle, quant elle, ne semble pas être bien maitrisée par l’entreprise : la VA a
connu une régression de 10% entre 2017 et 2018. La richesse crée par l’entreprise a diminué.
Ceci trouve son origine dans la diminution de la production (-6%) (et surtout des ventes de
produits finis) qui est plus que proportionnelle que la régression de la consommation (-1%).
La variation des stocks démontre qu’il y a des stocks finaux > stocks initiaux, et ce pour les
deux exercices et que cette variation se creuse de plus en plus ce qui indique que l’entreprise
a des problèmes à écouler sa production sur le marché.
- L’Entreprise réalise un EBE positif mais en régression de 20% en 2018 par rapport à 2017.
L’activité d’exploitation de l’entreprise encourt certains risques qu’il faut détecter et y
remédier. Les charges de personnels ont diminué de 10%. Nous remarquons sur le tableau
annexe que l’entreprise s’est débarrassé d’une partie de la masse salariale, probablement à
cause de la régression l’activité industrielle et du CA y afférent.
- Nous observons toutefois que le résultat non courant négatif a diminué de presque 50% ce
qui est une bonne chose : l’entreprise essais de limiter les effets des activités à caractère
exceptionnel sur son résultat.
- En observons le tableau annexe, nous remarquons que l’entreprise n’a commencé à avoir
des soucis qu’à partir de 2016 (premier résultat net négatif). Depuis cet exercice elle n’a pu
distribué des dividendes à cause des résultats net négatifs qu’elle dégage. Les problèmes
dont souffre l’entreprise sont donc conjoncturels et non pas structurels : on peut toujours y
remédier en se focalisant sur leurs sources.
- Pour avoir une idée sur ces sources, nous calculons les ratios de vA afin de voir quel acteur
consomme le plus de cette richesse créée.
Répartition de VA :
2018 2017
Prsl*100/VA 82,74 82,16
Ch Fin*100/VA 7,02 6,78
Impots et taxes*100/VA 7,01 6,76
Aurofinancement*100/VA 0,00 0,00
Div*100/va 0,00 0,00
Nous remarquons que la richesse crée par l’entreprise est généralement absorbée par les
charges de personnel. L’entreprise (autofinancement) et les actionnaires (dividendes) n’ont
pas pu bénéficier d’aucune ressource provenant de l’exploitation de l’entreprise. Cette
situation est malsaine car la VA est distribuée très inégalitairement entre les acteurs qui
contribuent au fonctionnement de l’entreprise.
Recommandations :
- Améliorer le processus de production en mettant l’accent sur les besoins réels en personnel ;
- Résoudre les problèmes au niveau du service marketing et le motiver afin de pouvoir écouler
correctement les stocks de produits et améliorer les ventes
- Continuer à éliminer les charges non courantes qui pèsent lourdement sur le résultat
- Approfondir le diagnostic en étudiant la structure financière et en calculant d’autres ratios de
gestion. Le rapport bien fait permettra de trouver les faiblesses qui causent les mauvais
rendements, et étudier les différentes voies possibles pour trouver des sources de
financement durables. Probablement ces problèmes ne sont pas structurels (ils datent de
3ans) et donc il est toujours possible de convaincre les actionnaires ou la banque pour
accepter d’augmenter les ressources durables de l’entreprise.