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Module : Analyse Financière/ Section 5 et 6 / Pr S.

KINANI
Chapitre 2 : Correction du cas Gardenia
Le TFR

2018 2017 Var


1 Ventes de marchandises en l’état 139 500 137 000 1,82
2 - Achats revendus de marchandises 101 100 102 600 -1
I = Marge commerciale 38 400 34 400 12
II + Production de l’exercice (3+4+5) 2 548 820 2 713 370 -6
3 Ventes de biens et services produits 2 610 500 2 730 000 -4
4 Variation de stocks de produits (+ -) -103 400 -69 500
5 Immobilisations prduite pour elle-même 41720 52870 -21
III - Consommation de l’exercice (6+7) 1 319 600 1 332 000 -1
6 Achats consommés de mat et fourn. 879 800 983 600 -11
7 Autres charges externes 439 800 348 400 26
IV = Valeur ajoutée (I+II-III) 1 267 620 1 415 770 -10
8 + Subventions d'exploitation 0 0
9– Impôts et taxes 88 900 89 200 0
10– Charges de personnel 1 048 800 1 163 200 -10
V = EBE ou IBE 129 920 163 370 -20
11 + Autres produits d'exploitation 3600 3400
12 – Autres charges d'exploitation 2 600 2 340
13 + Reprises d'exploitation et t ch 283000 334300
14 – Dotations d’exploitation 165 800 225 300 -26
VI = Résultat d’exploitation (+ou-) 248 120 273 430 -9
VII +/- Résultat financier -67 000 -63 700 5
VIII = Résultat courant (+ou -) 181 120 209 730 -14
IX +/- Résultat non courant -222 000 -437 900 -49
15 – Impôts sur le résultat 0 6 500 -100
X = Résultat net de l’exercice (+ou-) -40 880 -234 670 -83

CAF à partir de l’EBE

EBE 129 920 163 370


autres charges d'exploitation (-) 2 600 2 340
Ch fin (-) 89 000 96 000
ch NC (-) 272 000 498 000
impot sur Rt (-) 0 6 500
autres produits d'exploitation (+) 3 600 3 400
transfert de charges (+) 0 0
produits fin (+) 22 000 32 300
PNC (+) 50 000 60 100
CAF -158 080 -343 670
Div 0 0
Autofinancement -158 080 -343 670
CAF à partir du RN

Perte - -40 880 -234 670


Dotations d'exploitation (1) 165 800 225 300
Dotations financières (1) 0 0
Dotations non courantes(1) 0 0
Reprises d'exploitation(2) 283000 334300
Reprises financières(2) 0 0
Reprises non courantes(2) 0 0
Produits des cessions d'immobilisation 0 0
VNA des immobilisations cédées
CAF -158 080 -343 670
Dividendes 0 0
Autofinancement -158 080 -343 670

Commentaire :

Nous remarquons que :

- L’entreprise ne réalise aucune ressource en tant que CAF pour les deux exercices, bien au
contraire elle dégage un besoin qui s’est creusé entre 2017 et 2018 de 54%. L’entreprise
n’arrive pas à générer des ressources à travers son activité, elle n’est pas rentable. Elle risque
la disparition si ses résultats continuent à se dégrader de ce rythme.
- L’activité commerciale de l’entreprise a connu une bonne évolution à travers la variation
positive de la marge commerciale de 12%. Il reste cependant à la comparer avec celle
réalisée par le secteur. Le taux de marge sur vente a passé de 25% à 27%. Dans chaque 100
DHS vendu, l’entreprise réalise en 2018 ; 27 dhs de profit. Le taux de marge sur achat est
passé de 33% à 37%. En 2018 ; chaque 100 dhs d’achats de marchandises fait dégager 37 dhs
de gains. Apparemment l’activité commerciale est bien gérée et est en bonne évolution.
- L’activité industrielle, quant elle, ne semble pas être bien maitrisée par l’entreprise : la VA a
connu une régression de 10% entre 2017 et 2018. La richesse crée par l’entreprise a diminué.
Ceci trouve son origine dans la diminution de la production (-6%) (et surtout des ventes de
produits finis) qui est plus que proportionnelle que la régression de la consommation (-1%).
La variation des stocks démontre qu’il y a des stocks finaux > stocks initiaux, et ce pour les
deux exercices et que cette variation se creuse de plus en plus ce qui indique que l’entreprise
a des problèmes à écouler sa production sur le marché.
- L’Entreprise réalise un EBE positif mais en régression de 20% en 2018 par rapport à 2017.
L’activité d’exploitation de l’entreprise encourt certains risques qu’il faut détecter et y
remédier. Les charges de personnels ont diminué de 10%. Nous remarquons sur le tableau
annexe que l’entreprise s’est débarrassé d’une partie de la masse salariale, probablement à
cause de la régression l’activité industrielle et du CA y afférent.
- Nous observons toutefois que le résultat non courant négatif a diminué de presque 50% ce
qui est une bonne chose : l’entreprise essais de limiter les effets des activités à caractère
exceptionnel sur son résultat.
- En observons le tableau annexe, nous remarquons que l’entreprise n’a commencé à avoir
des soucis qu’à partir de 2016 (premier résultat net négatif). Depuis cet exercice elle n’a pu
distribué des dividendes à cause des résultats net négatifs qu’elle dégage. Les problèmes
dont souffre l’entreprise sont donc conjoncturels et non pas structurels : on peut toujours y
remédier en se focalisant sur leurs sources.
- Pour avoir une idée sur ces sources, nous calculons les ratios de vA afin de voir quel acteur
consomme le plus de cette richesse créée.
Répartition de VA :

2018 2017
Prsl*100/VA 82,74 82,16
Ch Fin*100/VA 7,02 6,78
Impots et taxes*100/VA 7,01 6,76
Aurofinancement*100/VA 0,00 0,00
Div*100/va 0,00 0,00

Nous remarquons que la richesse crée par l’entreprise est généralement absorbée par les
charges de personnel. L’entreprise (autofinancement) et les actionnaires (dividendes) n’ont
pas pu bénéficier d’aucune ressource provenant de l’exploitation de l’entreprise. Cette
situation est malsaine car la VA est distribuée très inégalitairement entre les acteurs qui
contribuent au fonctionnement de l’entreprise.

Recommandations :
- Améliorer le processus de production en mettant l’accent sur les besoins réels en personnel ;
- Résoudre les problèmes au niveau du service marketing et le motiver afin de pouvoir écouler
correctement les stocks de produits et améliorer les ventes
- Continuer à éliminer les charges non courantes qui pèsent lourdement sur le résultat
- Approfondir le diagnostic en étudiant la structure financière et en calculant d’autres ratios de
gestion. Le rapport bien fait permettra de trouver les faiblesses qui causent les mauvais
rendements, et étudier les différentes voies possibles pour trouver des sources de
financement durables. Probablement ces problèmes ne sont pas structurels (ils datent de
3ans) et donc il est toujours possible de convaincre les actionnaires ou la banque pour
accepter d’augmenter les ressources durables de l’entreprise.

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