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Les EU vont vite se sentir menacés avec l’alliance de Castro avec l’URSS et la nationalisation
de l’industrie sucrière. JF Kennedy est élu président en novembre 1960.
- En 196, la CIA lui impose un débarquement à Cuba contre Castro, véritable fiasco
(baie des cochons).
- Le 15 octobre 1962, il apprend l’installation de missiles nucléaires soviétiques à Cuba.
- Le 22 octobre 1962, à 7h du matin, il l’annonce au peuple et met en demeure l’URSS
de les retirer en la menaçant d’un blocus naval de Cuba le 24 octobre à 10h.
- Le 28 octobre 1962, Koutchéen s’engage à rapatrier les missiles
- CAS les plus étudiés en théorie des organisations : plus grande crise de la guerre
froide durant 13 jours fatidiques. En apparence chois rationnel de JFK ; dans les faits
rationalité limitée.
� Les faits : Kennedy n’apprend la réalité qu’après l’installation des missiles (depuis
plusieurs jours). Concurrence CIA et armée de l’air au niveau de la gestion et
transmission de l’information.
B. La définition des objectifs
CR : le choix résulte d’une définition claire et précise des objectifs, réalisée une fois pour
toutes
RL : les objectifs sont des contours flous et évoluent.
� Les faits : l’objectif est d’obliger les Russes à retirer leurs missiles sans provoquer la 3 ème
guerre mondiale.
L’objectif n’est pas clair d’emblée : 6 solution auraient été envisagées en + du blocus
naval :
- Ne rien faire « la prudence » (1): Fait perdre la face donc impossible. Trop forte
hausse puissance de frappe nucléaire des soviétiques (+50%)
- Diplomatique (2): faire voter une résolution. Solution très longue et doit de veto de
l’URSS
- Négociation avec F. Castro (3) : IL semble avoir perdu tout pouvoir face au Russe
donc pas de réelle prise de décision.
- Echange avec installations américaines en Italie et Turquie (4) : Cout diplomatique
élevé (sacrifier la sécurité de ses alliés)
- Invasion (partisans de l’action militaire) (5) : Risque de riposte, de guerre, échec
précédent
- Attaque aérienne « chirurgicale » (6) : Le plus souvent utilisé aujourd’hui. Des
attaques ciblé pour éviter le plus de perte possible.
CR : toutes les solutions sont examinées AVANT la décision en même temps
RL : les solutions se présentent successivement et peuvent résulter du rejet des solutions
antérieures
Choix blocus naval ne résulte pas d’un processus « d’optimisation » mais de moindre
insatisfaction : c’est quand toute les solutions sont éliminées que Kennedy la propose ->
Modèle de RL
D. Les délibérations
E. L’exécution
Encore une fois, la négociation entre Kroutchev et Kennedy n’apparait pas et le 24 octobre,
alors que Kennedy a ordonné le blocus naval, elle ne peut y procéder car deux navires
soviétiques sont déjà sur place. Ils feront ensuite demi-tour : modèle de RL
� Document vidéo
Contexte : La force de frappe et nettement plus importante du côté américain.
La réaction a eu lieu pour ne pas perdre la face
Il qualifie la crise de psychologique.
Année 1960 Michel rozier de retour des EU, crée un groupe de recherche en vue de réformer
l’administration française : c’est la naissance de l’école française des organisations
Elle prend appui sur les recherches américaines (école de Carnegie sur RL)
B. Le concept de stratégie
1) Origine
🡪 L’instrumentalité : le pouvoir est une interaction (et non un attribut) qui se conçoit dans le
but auquel les acteurs adaptent une logique instrumentale
🡪 La non-transitivité : la relation de pouvoir est toujours spécifique à un enjeu et
« inséparable des acteurs engagés dans la situation »
🡪 L’asymétrie : relation réciproque, mais si A et B disposaient des mêmes atouts la situation
de pouvoir n’existerait pas : nécessité d’un déséquilibre
Nait de la marge de liberté dont dispose chaque acteur de la relation : possibilité de refuser
ce que l’autre demande
Liée à pertinence marge d’incertitude maitrisée par chaque acteur
Ex : la panne automobile <-> prix fixé par garagiste / concurrence, heure…
🡪 Toute analyse des situations de pouvoir commence par une analyse des ressources dont
dispose chaque acteur.
Intérêt de chaque acteur : jouer sur ≠ relation de pouvoir simultanément
E. Les sources de pouvoir au sein de l’organisation
1) Le pouvoir de l’expert
2) Le pouvoir du « marginal-sécant »
Il maitrise l’environnement pertinent d’une organisation.
Exemple : délégués
Seita : entreprise industrielle française qui produit tabacs et allumettes et dont l’etat détient
le monopole
- 30 usines au moment de l’enquête
- Les acteurs : 3 catégories de personnels : emploi stable, recrutement séparé
- Chefs d’atelier (contremaitres qui gèrent, coordonnent, surveillent...)
- Ouvrières de production (groupes fluides : conductrices qui mettent en route et
surveillent les machines, receveuses qui ramassent et évacuent les produits : les
salaires des premières est un peu > + primes de rendement.
- Qualification faible
- Ouvriers d’entretien : ajusteurs qualifiés avec CAP qui règlent et entretiennent les
machines
- OP et OE dépendant hiérarchiquement des chefs d’atelier
1) Schéma
2) Analyse stratégique
Pourquoi 29% des CA refusent à répondre en ce qui concerne la compétence des ouvriers ?
Tableau 1
- Les OE sont plus affirmatifs / doute compétence CA
- Si les CA disent que les OE sont nuls alors les ouvriers d’entretiens diront à on est nul,
bah on ne répare pas les machines alors, ils ne doivent pas se mettre les OE à dos.
- La question embarrasse 🡪 NR 🡪 stratégie en vue de ne pas se mettre les OE à dos
- Taux élevé d’incompétence de OE à CA = stratégie : tentative pour exonérer
responsabilité / mécontentement OP 🡪 font planer suspicion.
- Les OE imputent l’incompétence aux CA à destination des ouvrières (message indirect 🡪
si vous n’avez pas vos primes c’est à cause des CA si il y a des pannes prolongées).
4) Interprétation tableaux 2 et 3
- Rappel : seules les conductrices ont un lien direct avec les ouvriers
- Les conductrices sont diplomates (il faut qu’elles mangent)
- Les deux catégories sont critiques, les receveuses sont négatives sur le travail mais moins
négatives sur le service.
- Les deux ont un enjeu identique (= prime), les receveuses sont dépendantes des
conductrices. Les conductrices tentent d’être diplomates car les OE connaitront les
résultats. Ce qu’on répond à une enquête n’est pas réellement ce que l’on pense. Les
données sont des stratégies.
- Les receveuses affirment leur insatisfaction plus aisément.
- Les deux catégories d’ouvrières n’interprètent pas les difficultés avec les ouvriers de la
même manière
- Les conductrices considèrent que les problèmes renvoient davantage au service
entretient qu’aux ouvriers eux-mêmes.
- C’est le contraire pour les receveuses
- L’affirmation plus importante de leur mécontentement est également une stratégie
produite à l’égard des conductrices : elles critiquent indirectement leur façon de gérer
leurs relations aux ouvriers d’entretien et tentent ainsi de faire pression sur elles sans les
critiquer directement du fait de leur dépendance.
- Cet exemple montre qu’il est indispensable d’analyser les perceptions, dont la dimension
subjective des points de vue des acteurs, car ce sont ces perceptions qui expliquent leurs
actions et non un point de vue « objectif » produit par le chercheur.
- Conclusion : situations et stratégies : liées au cloisonnement existant entre les différents
travailleurs. Si des passerelles permettant des communications entre les groupes
existaient, les rentes de pouvoir auraient été atténuées. C’est le conflit qui détermine de
mauvais rapport affectif, ce conflit renvoie à toute l’analyse stratégique, la place des
acteurs, la panne.
1) Comportements
Ceux qui ne correspondent pas à l’organigramme aux règles prévues par l’organisation
formelle
2) Problème récurrent
Les relevés des énoncés entre le service entretien et les rondiers : régularité et répétition
des interactions.
« On fait des DT, c’est notre travail, il y a des fois, on connaît la panne, on prend le
tournevis ».
« Par exemple, j’avais fait une DT pour déboucher un retour de vanne. La DT est
revenue(..) »
Situation récurrente et pratique collective qui ne concerne pas uniquement la personne qui
parle, mais le groupes rondiers (similitude aide-soignante)
Deux conditions : la situation est collective et récurrente 🡪 donc analyse stratégique (c’est
systémique).
Il s’agit donc de comportements informels et stratégiques qui consistent en des
manquements à la norme : pratiques qui relèvent théoriquement du service de l’entretien.
- Ce que fait le rondier c’est « prendre le tournevis » alors qu’il ne doit faire que des
DT.
- C’est ce que le texte appelle « le bidouillage » des rondiers.
3) Analyse stratégique
La relation rondiers et mécaniciens est conflictuelle :
« La communication avec les autres services, c’est ce que je ressens le plus dur ».
Origine : expérience douloureuse :
- Le rondier ignore les normes collectives informelles
- « il n’y avait pas longtemps que j ‘étais là »
- Et reçoit un commentaire blessant écrit par un mécano tournant en dérision la DT =
« est-ce trop technique ? ». Cette phrase ironique remet en question la qualification
des rondiers, décrits comme incapables de déboucher un tuyau.
Les rondiers bidouillent pour éviter ce type d’interaction humiliante et blessante.