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Droit de la responsabilité
internationale
Le Palais de la Paix = le lieu de la Cour Internationale de Justice.

Rappel méthodologique :
Pour la dissertation : interdiction d’être dans le hors sujet. Définition Limite Amorce Comparer Histoire Annonce du
plan Intérêt du sujet Théorie (DLACHAIT) => doit a minima poser / identifier les questions.
Définition : tous les définir un par un et entre eux.
Intérêt : quel est l’intérêt pédagogique du sujet ? Eco - Politique - Socio => quel est le(les) problème(s) juridique
Pour le commentaire : Qui Quoi Où Pourquoi Comment (QQOPC) =>
Pourquoi : à quoi le texte répond.
Comment : si RS de l’ONU voir si c’est une RS qui est contraignante ou pas, invitation ou pas, etc…
Pour le cas pratique : Majeure Mineure Conclusion (MMC) + qualifier tous les faits + conclusion OBLIGATOIRE
Pour les titres, intro, conclusion : Titres jouent le rôle de réponses,

Dire le prénom quand vivant, uniquement nom quand mort.

Galop : tout le titre 1 + question sur l’engagement de la responsabilité. Faire attention à la méthode vraiment, plan
d’exposition donc titre doivent répondre eux mêmes à la question.

Ukraine — Russie :
Conseil de sécurité adopte une résolution de procédure qui est rare, adoptée à la majorité donc osef du véto, convocation
générale de AGNU par le CS. l’AG se réunit le 28 Fev en urgence et va prendre position à propos de la situation en
Ukraine, résolution AGNU 28 FEV 2022 (Résolution 377 (V° AGNU était une résolution Dean Acheson, l’AGNU n’a pas
décidé d’utiliser des mécanismes de maintien et rétablissement de l paix, elle condamne mais n’en est pas à ce point, peut être
plus tard, est une résolution de condamnation pr le moment).
23 fev reconnaissance séparatistes / 24 fev entre en Ukraine / échec CS / 28 fev AGNU => blocage des institutions
internationales en terme de sécurité collective.
Les étés doivent coopérer pour ne pas reconnaître l’illicite X coopérer pr enlever l’illicéité (art 40 CDI 2001, 41 CDI 2011).
La coopération a pour but d’avoir de la communication entre la Russie et l’Ukraine pr adopter des mesures :
-en matière de non reconnaissance : Cesser les relations diplomatiques comme les échanges étudiants -> manifeste
la désapprobation, coupe ce qu’on peut X exclusion de certains forum ou clubs cm G20/G7…
On peut citer la Crimée en 2014 -> annexion par la force de la Russie, 1ère phase qui se joue sur un plus petit territoire mais
la violation de l’intégrité territoriale est déjà présente. Des mesures avaient déjà été prises à l’époque, un peu similaire à
celles d’ajd.
-Les mesures de contrainte économiques : peuvent être importantes pour freiner un état mais ne suffisent pas, font
partie d’une boite à outils d’instruments afin d’empêcher que la situation prenne racine, mais pas uniquement. En 2014 avait
adopté des mesures unilatérales qui visaient certains pans de l’industrie russe et notamment certains secteurs industriels ->
donne lieu à des mesures unilatérales des USA / UE qui ont donné lieu à des contre-réactions de la part de la Russie qui
jusqu’alors s’était abstenue de prendre de telles mesures qui ont été couteuses pr l’Europe pcq la Russie avait visé certains
secteurs de denrées (lait) pour l’export de l’Europe.
La licéité des mesures : le DRI demande à prendre des mesures licites, intrinsèquement licites donc mesure de rétorsion ou
illicites qui peuvent être excusées donc contre-mesures
La q des contrats : qd des sanctions adoptées sur le fondement de l’article 41 CDNU il y a la couverture des contrats, états
doivent faire en sorte qu’opérateurs privés respectent les mesures.
Turquie coopère bcp avec la Russie x possède des armes russes -> surprenant pcq fait partie de l’OTAN.
Problématique de l’autonomie stratégique de l’Union européenne.

Exam : 3h, sujet au choix / pratique - théorique, sans document / programme vu en CM X TD


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Introduction générale

SECTION 1 : Définitions, théorie et histoire

§1 : RESPONSABILITÉ : THÉORIE GÉNÉRALE

• De quoi doit on répondre ? : le terme responsabilité vient du latin Respondere. Répondre d’un dommage, faute, crime
ou des choses sous notre garde.
Cette question de la responsabilité n’est pas que juridique, beaucoup dans les disciplines éthiques avec la notion de
responsabilité des actes que l’on perpétue.

• Pour les sciences juridiques on a une sorte de collision entre 2 aspirations : logique de celui qui va perpétrer un acte donc
répondre de ce qu’il a fait X logique de celui qui a subi l’acte et qui va invoquer la responsabilité de l’autre.
=> Concept de dommage ou répondre d’une faute, ou risque simple / logique de causalité ou d’imputabilité / concentre sur
les obligations du responsable ou droit des victimes ou mise en équilibre / est ce que la branche de responsabilité où je suis
est une justice privée ou la CT assure une sécurité…
Ces oppositions éclairent en même temps la partie théorique du droit de la responsabilité, c'est à dire le fait qu’il y ait des
prémisses théoriques à la manière dont on va instituer la responsabilité X la réalisation technique, par quels moyens /
normes / procédés je vais mettre en place pour faire naitre/exécuter cette responsabilité.

• Lien très fort entre la responsabilité et l’ordre juridique. Dans chaque système juridique on se trouve en présence d’un
ensemble de normes caractérisé par son unité / système.
Dans chaque système juridique il y a un système / régime de responsabilité qui est plus ou moins articulé, développé =>
raison pour laquelle la notion de responsabilité est consubstantielle à la notion d’ordre juridique.
Pour chaque système juridique on va se demander ce qui fait naitre la responsabilité, quels actes obligent à répondre ou réparer
+ la réponse à cette réponse dépend des fonctions que l’on attribue à la responsabilité => fonction régulatrice, pacificatrice,
dédommagement, objective…
Pour Jean COMBACAU un ordre juridique est un ordre de pièces composé de plusieurs pièces et certaines dépendent des
autres : les produits et les modes de production => il y a des pièces qui fabriquent d’autre pièces.
Cette idée on la retrouve chez d’autres auteurs, distinction entre droit normatif X constructif (Léon Duguit) => pour eux le
droit normatif prescrit des actions ou des abstentions (obligatoire de négocier / interdiction de faire la guerre…) X est le droit
constructif qui indique des procédés par lesquels les normes devront être utilisées X comment devront être créées.
Herbert HART (la référence) : normes primaires X normes secondaires (voir pratiques nationales).
Norberto BOBBIO, La règle de droit, Bruytlant, 1971: « un ordre juridique est un système qui tend à se maintenir en
équilibre dynamique utilisant les règles du second degré soit pour la conservation soit pour la transformation des règles du
premier degré ».
Ex : un État viole son obligation de négocier de bonne foi, le droit de la responsabilité tire les conséquences de cette violation
= normes secondaires.

=> S’attache à tirer les conséquences de la violation des normes primaires.


Le droit de la responsabilité appartient aux normes secondaires, des normes d’adjudication au sens large c'est à dire des
normes d’application qui permettent l’application des normes primaires.

=> En somme : répond à la question de savoir si le droit international est réellement du droit ou pas.

§2 : RESPONSABILITÉ INTERNATIONALE : DÉFINITION SPÉCIALE (EN DROIT INTERNATIONAL)

• Respondere : contenu de la réponse X quel est le contenu (obligation de réparer) => obligation réparatoire.
Dans la majorité des cas comme il faut effacer le dommage on passe par la réparation.
Pendant longtemps le droit international n’a pas connu cette diversification mais s’est intéressé à la relation entre la
commission d’un fait ILLICITE (/!/ pas « légal » parce que pas de loi /!/) X obligation secondaire de réparer.

CPJI, Usine de Chorzow, 1928 (/!/ IMPORTANT):


« C’est un principe de droit international, voire une conception générale du droit, que toute
violation d’un engagement comporte l’obligation de réparer »
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(POINT METHODE : est un principe du droit international général / « voire une conception générale du
droit » = appel parfait pour expliquer les considérations de théories du droit)

Encore aujourd'hui l’institution de la responsabilité internationale est tjrs marquée entre la relation élémentaire de la violation
de la légalité X la nécessité de réparer. La responsabilité internationale n’est pas une institution élémentaire pour autant, est
complexe + raisonnement / techniques particuliers et subtiles.

Toute violation comporte l’obligation de réparer.

• 2 éléments principaux qui touchent aux fonctions de la responsabilité de l’état : on se trouve dans la problématique
d’équilibrer les souverainetés.
Les états engagent leur responsabilité lorsque leur comportement vient porter atteinte aux droits X intérêts d’autres sujets du
droit. Dans la société internationale ce qui guide l’état est sa souveraineté => détermine librement ses actions + se heurte à
une liberté égale de la part des autres états.
La responsabilité internationale va jouer ce rôle de régulateur premier entre les souverainetés potentiellement en opposition
parce qu’elle va acter les conséquences de la souveraineté étatique par rapport à une autre équivalente.
Cette logique peine a s’instaurer en droit interne parce que le principe de la responsabilité de la personne publique ne coule
pas de soit (cf to droit admin) parce que est essentiellement dans une relation verticale entre l’état X sujet de l’ordre interne
soumis à la loi de l’état
Dans l’ordre international est dans une logique égalitaire, le principe de la responsabilité internationale de l’état est aussi
ancien que le principe de la souveraineté étatique -> « la responsabilité est le corollaire obligé de l’égalité entre état » - Charles
de Visscher.

Au delà de la reconnaissance d’un principe de la responsabilité internationale de l’état, le régime de la responsabilité


internationale se constitue relativement lentement : au fil de ans / décennies / siècles, la problématique principale est celle de
l’application du droit international : une société où on n’a pas de législateur universel ni juge universel + a fortiori
l’exécution du droit international va dépendre largement des circonstances dans lesquelles on se trouve c'est à dire
circonstances de faits => exécution du droit international va dépendre du cas d’espèce où on se situe + approche pragmatique
X moins théorique qu’elle peut être.

• Si on veut retracer l’histoire de la genèse du droit international la 1ère source est la coutume : art 38 statut de la CIJ -> il
faut un élément matériel (pratique suivie par un grand nombre d’état, suivie dans le temps) + opinio juris (conviction
qu’en suivant cette pratique on respecte la règle de droit) => ces règles sont des droits spontanés, les normes qui vont
découler des relations sociales de l’ordre dans lequel on se trouve, ici dans la société internationale.
Ces règles sont dégagées au 19ème s, tardif, surtout dans la 2ème moitié, à l’aune de développement de l’arbitrage, mode
juridictionnel du règlement des différentes — l’arbitre X juge international qui vont dégager ces règles coutumières + les
articuler.

• Le droit international de la responsabilité joue encore le rôle de concilier les intérêts étatiques divergents -> le droit
international de la responsabilité est un ensemble assez cohérent mais imparfait partiellement inachevé
Il y a quelque éléments centraux du droit international de la responsabilité : la Commission du Droit International (CDI) a
réussi à produire une série d’articles sur la responsabilité internationale de l’état.
(CDI -> ONU + est un organe subsidiaire des Nations-Unies afin de codifier la coutume).

La CDI va recevoir un mandat, va proposer à l’Assemblé Générale des thèmes de codification et certains thèmes seront
retenus en 1er -> responsabilité de l’état a fait l’objet d’une codification longue X 40 ans de codification => montre
complexité des champs d’action, mérite d’avoir réussi à achever ce travail -> codification acceptée de la coutume
internationale telle qu’elle est aujourd’hui, articles sur la responsabilité de l’état ont été présentés à l’AG des Nations-Unies en
2001 + Assemblé Générale les a adoptés, ces articles sont considérés comme représentant l’état du droit objectif en matière de
responsabilité de l’état, texte de référence.
(/!/ il y a beaucoup d’évolutions X versions de ces articles).

• Emergence d’une autre question, quid des organisations internationales ? -> un rôle opérationnel croissant X vocation
à adopter des décisions, favoriser la coopération internationale, déployer des actions sur le terrain etc si bien que
certains actes peuvent être générateur de responsabilité = la CDI a été amené à travailler sur la responsabilité
international des organisation internationale -> articles présentés en 2011 + reproduise la logique des articles de 2001 en
les adaptant aux og internationales.
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• La responsabilité internationale va historiquement évoluer en fonction des sujets droit international public -> d’abord
l’état, ensuite l’organisation internationale puis les personnes privées, quid d’elles ? Est ce que les particuliers ont un
statut de sujet droit intertional public ? -> cette question fait débat, « est droit ce que l’état souverain a voulu », le droit
intertional public est intrinsèquement lié avec la conception de faculté à produire du droit pour les sujets.

Longtemps est resté controversé parce que pas de législateur mondial. Les tenants d’une approche sociologique tel que G.
SCELLE considère que l’individu est le vrai sujet central du droit international parce que est pour son bénéfice -> avant
positon minoritaire mais aujourd'hui des manifestations de cela dans le droit international des droits de homme X dipé =>
découle de l’évolution du droit international après 1945.

Comment est possible de poursuivre les auteurs de crimes internationaux commis pendant la 2GN ?
Qui est l’auteur ? Etat, individu peut on distinguer les deux ?

SECTION 2 : Sujets du droit international et responsabilité internationale

RAPPEL
Sujet de droit international : une personnalité juridique internationale, pour l’état aucun soucis x pour l’organisation
internationale il faut déterminer,
Il faut qu’il ait des droits x obligations + possibilité de les utiliser -> question de la possibilité de représenter ses intérêts sur
la scène international
-> on ne peut être responsable que si on est un sujet, explique partiellement pourquoi certaines entités revendiquent une
responsabilité pour faire reconnaitre leur personnalité juridique international -> indirectement veut que l’on soit reconnu
comme un sujet autonome.

§1 : L’ETAT
L’état est un sujet primaire du droit intertional public parce que il est souverain + souveraineté est le corollaire la qualité
étatique, souveraineté est l’indépendance, Max Hubert, Ile de Palmas « la souveraineté de l’état est l’indépendance » =>
possibilité de se déterminer soi même.
L’état est définit de manière objective, il est la réunion d’une population d’un territoire + d’un gouvernement effectif.

§2 : LES OG INTERNATIONALES
Est sur un terrain différent : sujet secondaire du droit intertional public parce que sont des fonctions fondées sur un traité
constitutif lui même conclu par des états -> procède de la volonté des sujets primaires, des créations.
Difficulté par rapport à l’état c’est que l’organisation à une personnalité juridique fonctionnelle -> personnalité juridique est
nécessaire pour la responsabilité, le caractère fonctionnel tient au principe de spécialité qui implique qu’on va octroyer une
ou plusieurs missions à des organisations internationales qui ne pourra agir que dans le cadre de ces missions X que pour elles
=> en dehors de ces missions l’organisation internationale pourra être considérée comme ayant agi ultra vires, c'est à dire au
delà du pouvoir qui lui a été donné
->une des question typiques est est ce qu’on peut être responsable quand a agit ultra vires ?

§3 : LES PERSONNES PRIVÉES / PARTICULIERS


Personnes physiques x morales :
-physiques : individus, responsabilité individuelle pénale
-morales : entreprises, personnes morales de droit privé à but lucratif ou ONG internationales

Problème principal réside dans la personnalité juridique de ces identités, ils ont une personnalité juridique interne ->
comment se particulier peut percer le voile de l’ordre interne pour avoir une personnalité partiellement reconnu dans
l’ordre international ?

Il faut des aménagements : dipé X droit de l’homme + convention d’investissements (on organise un arbitrage entre d’une
part un état X un investisseur étranger, c'est à dire partie n’ayant pas la même nature au regard du différend desquels on
tranche une responsabilité en droit international (convention de Washington, 1965 règlement des différends relatifs à
l’investissement))
=> + on s’éloigne du cas type de l’état + il faudra vérifier que les conditions d’examens de la responsabilité sont réunis
+ on va aller dans des cas précis comme la responsabilité des entreprises transnationales + les conditions de cette
responsabilité sont contraignantes X exprimées en droit international.
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SECTION 3 : Enjeux et plan du cours

§1 : PROBLÉMATIQUE GÉNÉRALE DU COURS

Spécificité de la responsabilité internationale X son évolution.

• La responsabilité internationale joue initialement un rôle d’état à états => la particularité de cette responsabilité est que sa
mise en oeuvre pourrait demeurer unilatérale, c'est à dire qu’on peut tout à fait envisager le cas où deux états sont en
opposition de thèses juridiques X s’accordent pour qu’un état répare un dommage causé x question s’éteigne de cette façon
là.
Il y a maintenant un recours important au juge international qui permet de faire émerger certaine question dans le contentieux
inter-étatique mais aussi dans d’autre cadre comme CEDH -> un individu qui va demander l’examen par le juge de la
responsabilité d’un état pour garantir des droits que l’état s’est obligé à respecter.

Autre problématique à rencontrer est que contrairement au droit interne il n’y a pas de mécanisme d’exécution forcée en
droit international, inexistant.
On va avoir recours à certaines formes assez résiduelle de justice privée, très encadrée qui ont pour fonction de contribuer
l’éviction du droit => situation où il faudra être très rigoureux dans les conditions de certaines exécutions telles que les contres
mesures qui sont des instruments unilatéraux pour obliger un autre état de faire quelque chose sans l’intervention d’un juge.

=> dans ce contexte qu’à voulu codifier les règles coutumières de la responsabilité internationale en ajoutant le dvlpment
progressif du droit international => quand il y a des entreprises de codification de la coutume il y a des choses obligatoires, va
aboutir à un système parfois incomplet avec un principe en moins ou règle non adaptée à un domaine des relations
internationales émergent => la CDI va aider à intégrer le droit international en ajoutant ce qu’il manque.
Une grosse méthode qui est que quand veut appliquer une convention de codification (convention de vienne sur le droits de
organisation internationales par ex), est facile pour un cas pratique -> droit des traités, nullité pour jus cogens art 53 est un
élément de développement progressif du droit international -> peut pas dire que cette disposition est erga omnes ni de la
coutume.
Difficulté de l’émergence des personne privées sur la scène internationale avec les droits de l’homme en droit international
pénal -> comprendre l’articulation entre la responsabilité individuelle X la responsabilité étatique (Cf to affaire Lafarge -> en
tant qu’entreprise complic à des crimes internationaux).

§2 : PLAN DU COURS

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PREMI RE PARTIE : LA RESPONSABILIT INTERNATIONALE


DES ETATS ET DES ORGANISATIONS INTERNATIONALES

TITRE 1 : La génération de la responsabilité internationale


Fait générateur : une expression qui est propre à une terminologie française, retenue partout — un concept international. Va
chercher à identifier où va naitre la responsabilité internationale => identification du ou des faits qui vont donner naissance
à la responsabilité d’un sujet de droit international

Approche de la CDI dans son projet de 2001, responsabilité internationale de l’état du fait illicite X 2011 responsabilité
international des organisations internationales => fait générateur est constitué de 2 éléments dont la réunion est
indispensable à sa création (Art 2 projet 2011 — Art 4 projet 2011) :
-Elément objectif : constitué par la violation d’une norme établie dans l’ ordre juridique international, parfois
appelé infraction internationale mais parenté avec le droit pénal est forte donc a posé problème.
-Element subjectif : constitué par le lien qui va permettre d’imputer cette violation des droits au sujet
international considéré -> soit à l’état soit à l’og°.

Souvent dans les faits ces 2 éléments vont être simultanés ; sépare théoriquement, souvent se produise en même temps.

Chapitre 1 : le fait internationalement illicite comme élément objectif


du fait générateur

Fait internationalement illicite veut dire qu’on s’intéresse à l’acte violant une norme internationale parce qu’est au regard du
droit international que cela est illicite.
FII (fait internationalement illicite) est un concept.

La responsabilité de l’état ou de l’organisation internationale va prendre son point d’ancrage dans la méconnaissance des
obligations internationales qui pèsent sur un sujet du droit international ->
-portée des normes internationales
-la responsabilité internationale joue un rôle central dans l’application du droit international public — branche du droit
qui pour la première fois touche à l’exécution, efficacité, réalité, manifestation -> raison pour laquelle la doctrine a rarement
étudié le fait générateur en tant que tel mais plutôt le FII comme si cela était évident que la violation du droit international
allait générer la responsabilité.

De manière plus récente on voit émerger une autre de responsabilité + touche à la responsabilité internationale des états
pour des activités non interdites par le droit international.
-responsabilité pour des faits considérés comme licite -> forme internationale de responsabilité sans faute ou
objective.

SECTION 1 : LE
FAIT ILLICITE, GENERATEUR ORDINAIRE DE LA RESPONSABILITÉ INTERNATIONALE

Article de 2001 CDI TD

§1 : LA FORMALISATION DOCTRINALE
Le droit international positif a évacué de manière générale la notion de faute, a la place le droit positif a consacré la notion de
fait illicite.
Transformation en est pas vraiment une, largement acceptée aujourd'hui par la grande majorité des auteurs X états X
jurisprudence internationale.

• CIJ 3 FÉVRIER 2012, IMMUNITES JURIDICTIONNELLES DE L’ETAT (Allemagne c. Italie) : « La responsabilité


se déduit automatiquement du constat de la violation de certaines obligations » — §36


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Faits : 2012, contentieux de particuliers qui demandent réparation de dommages individuels causés dans le cadre de la 2GM,
ici en Italie spoliation etc réparations au civil pour des dommages x pertes. Allemagne a consenti comme le fait régulièrement
dans les traités de paix à la réparation des dommages à hauteur d’une certaine somme.
Un petit groupe de particuliers qui demande réparation d’un certain nombre de préjudice dans ce contexte là. Les juridictions
italiennes décident d’autoriser la saisine de biens appartenant à l‘Allemagne sur le territoire Italien pour payer les sommes dû à
ces particuliers.
Il s’agit d’une villa utilisée dans le cadre de la diplomatie selon l’Allemagne (immunité diplomatique). Mais dans le cadre de
ce contentieux, la question va remonter jusqu’à la Cour de cassation italienne qui va résister à l’exécutif. Elle dit que comme
il s’agit d’acte pris en violation de jus cogens, les immunités n’ont pas lieu d’être.
L’Allemagne saisit la Cour internationale de justice, immunité juridictionnelle de l’Etat et demande à l’Italie de se présenter du
fait de ces affaires.

Dans cette décision qui va consacrer le principe des immunités de l’état, la CIJ va rappeler que la responsabilité se déduit
automatiquement du constat de la violation de certaines obligations.
=> il faut un constat de la violation des obligations / un fait ou faisceau de faits qui peuvent être qualifiés par la violation de
ces obligations et c’est tout : la responsabilité se déduit, pas d’intention. La distinction avec la faute va résider dans cette
automaticité. Il va falloir être rigoureux sur la portée et le contenu de la norme internationale violée, et il faut qualifier
matériellement les actes de l’Etat car va en découler automatiquement une responsabilité internationale.
Cette évolution vient d’une partie de la doctrine.
Cette notion d’automaticité est important parce que on ne se focalise pas sur l’intention (principe)

-> le produit de l’école positiviste - volontariste du droit international :


-positiviste : école doctrinale qui se concentre sur le droit positif (« n’est droit que ce lie à un moment donné », pas du
devoir être)
-volontariste : n’est droit que ce l’état a voulu

Dionizio Anzilotti, RGDIP, 1906 « la notion d’acte illicite implique le concours de 2 éléments : l’action c'est à dire un
fait matériel, extérieur et sensible, et la règle de droit avec laquelle cette action se trouve en contradiction. (…) L’acte
illicite international est un acte en opposition avec le droit objectif international »
=> cette définition sert la simplification de l’établissement de la responsabilité internationale avec ce type de raisonnement
X cette tentative d’automaticité.
Il est nécessaire pour l’exécution du droit international une formule simple et limpide même si l’exécution ne l’est pas
réellement -> tentative de faire disparaître la notion de faute.
=> L’intentionnalité dans la notion de faute est difficile à manier, on l’évacue au profit d’un concept plus simple qui est
le FII.

Enjeux : -simplification et efficacité -> pas d’organises législatifs pour se reposer, doit être facile à manier.
-faciliter la tache de la victime / droit de la preuve : évacuation de la faute touche la charge de la preuve, raviver la
faute c’est évacuer les intentions, la preuve va être allégée et devra apporter des éléments objectifs relatifs à l’existence
matérielle de l’action -> qu’est ce qui a été fait matériellement + qualifier cette action au regard de la norme primaire. Le
demandeur (celui qui invoquera la responsabilité d’un autre état) devra se concentrer sur l’état et le contenu de son obligation
juridique, quel comportement l’état mis en cause aurait dû tenir et démontrer l’écart qui était attendu au regard de
l’obligation => va permettre de démontrer le fait générateur.
Une fois qu’on a dit ça il peut être difficile de faire abstraction du mobile / intention qui va générer l’action étatique, aux fins
des aboutissements du fait générateur on doit faire comme si l’intention était inutile ce qui ne veut pas dire qu’on ne doit
jamais la prendre en considération parce que certaines obligations doivent apprécier au regard des finalités.
-développement du droit international pénal et recherche d’intention : droit international pénal vise la mise en
cause de la responsabilité individuelle dans l’ordre international, repose précisément sur la mise en cause des individus x
logique du droit pénal et sur la recherche d’intention, le cas quand on doit traiter de crimes internationaux (les 4 grands
crimes) => il y a l’intention de commettre cet acte constitutif. Le droit pénal va réinjecter la notion de faute dans une partie
relative à la responsabilité internationale, mais la faute revient par le champ matériel.
Cette question se situe théoriquement dans un cadre différent que celui de la responsabilité internationale de l’état.

Affaire CIJ Bosnie Herzégovine c. Serbie, convention internationale contre le crime de génocide, TPIY : cette affaire a
lieu dans le délitement des Balkans, affrontement inter-étatique au sein de la population civile sur des critères divers
(ethniques, religieux…), il y a la fédération (République Fédéralisée de Yougoslavie) qui va donner naissance à beaucoup
d’états (Bosnie, Serbie…).
Au niveau contentieux cette affaire va prendre acte par la Bosnie Herzégovine qui va déposer une requête introductive
d’instance contre la RFY au sujet d’un différend juridique, à titre principal les violations alléguées de la convention contre le
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crime de génocide, 1948, Assemblé Générale Nations-Unies => extension du droit international post WW2, particulièrement
au regard de la notion de génocide, qui est nouvelle après la WW2.
Va servir de base à la compétence contentieuse de la cour. La Bosnie va demander une demande de mesures conservatoires :
mesures adoptées par la CIJ avant de juger le fond, il faut qu’il y ait des raisons urgentes de demander à la cour d’interdire
certains actes pour préserver l’état du différend.
La cour va indiquer des mesures conservatoires.

Ensuite phase relative aux exceptions préliminaires -> examen commence en 1996, cour va considérer qu’elle est
compétente.
Ensuite phase de fond en 1997 -> échanges d’écrits avec des mémoires / répliques / dupliques entre les deux parties => des
demandes reconventionnelles qui peuvent faire durer le contentieux, pendant que les relations internationales des
Etats-membres continent d’évoluer.
Ensuite procédure finale -> 2001 la 1ère contestation de la cour parce que la RFY a disparu entre temps -> la Serbie existe,
a une personnalité juridique nouvelle, nouvelles obligations x nouveau membre des Nations-Unies => dit que n’est pas
la RFY.
La Serbie dit que la cour doit sursoir à statuer au fond tant que pas de nvx caractère sur sa compétence, en 2006 démarre la
phase orale devant la CIJ. Arrêt au fond en 2007, qui tranche les questions soumises à la cour.
2007, arrêt au fond où la cour considère qu’elle est compétente pour trancher la question, ensuite la cour continue son
appréciation en faisant état de tous les éléments factuels qu’on lui a soumis concernant la situation en Serbie et Bosnie
Herzégovine, massacre, noms, villages… => long et compliqué parce que il y a toute une phase où les états sont en
délitement, et où il y a des armés qui vont venir se mêler, problèmes de qualifications (armés des forces conventionnelles,
milices à la solde de nvx pouvoirs…)
Cour commence par dire que les actes dont elle fait état ne sont pas accompagnés de l’intention spécifique qui caractérise le
fait de génocide => en fait, pour l’intention si on observe un cas primaire où l’intention est centrale alors l’intention revient en
force. La CIJ dit qu’il n’y avait pas l’intention de détruire le groupe protégé en tout ou partie. La cour émet une seule
exception -> Srebenica — 1995, enclave militaire sous protection des forces envoyées par l’ONU -> aura lieu un
génocide comme constaté par la CIJ dans l’assassinat systématique de tout les membres masculins x musulmans du
groupe. Pour la CIJ seuls les faits produit à Srebénica en 1994 sont qualifiés de génocide + s’intéresse à l’imputation de ces
actes à l’état, et va considérer que les actes perpétrés par l’armée Serbe en cours de constitution sont avérés, néanmoins,
va toujours considérer que la Serbie n’a pas violé ses obligations au regard de la convention sauf pour Srebenica. La
doctrine a fait beaucoup de critiques.
En revanche, la cour dit que violation de l’obligation de prévenir le génocide par la république serbe parce qu’elle considère
que la république serbe savait et que l’obligation de prévenir devait mettre en oeuvre tous les moyens à leur dispositions pour
empêcher le génocide dans les limites de la légalité internationale.
La cour est dans une situation compliquée parce qu’un nouvel état (Serbie) + des faits contre son état prédécesseur même
si a participé aussi => la cour a essayé d’être compétente, problème est la situation politique qui n’était pas en ligne avec les
enjeux juridiques.

CIJ, 26 avril 2007, application de la convention pour la prévention et la répression du crime de génocide : « la
complicité repose toujours (…) sur une action positive tendant à fournir aide ou assistance aux auteurs du génocide (…) elle
suppose l’assistance à la commission d’un crime « en connaissance de cause » » => est ce que la république de Serbie a
aidé, a financé, était pour ? -> la cour a décidé qu’il n’y avait pas génocide -> dans les faits on peut quand même penser que la
Serbie avait tout a fait connaissance de ce qui était en train de se passer => montre la limite de l’éloignement de la notion
d’intention.

§2 : LA VARIÉTÉ DES CRITÈRES D’APPRÉCIATION DE L’ILLICÉITÉ

CADRE D’APPRÉCIATION PAR DÉFAUT

Confrontation : mettre en regard un fait, la conduite effective de l’état, et une norme, précisément une obligation primaire
qui devrait orienter la conduite effective de l’état.
Il faut ajouter deux éléments : dans certains cas on va s’interroger sur la capacité réelle / concrète de l’état ou
organisation à contrôler le comportement de ces agents qui ont porté atteinte à la personne ou aux biens d’un état par
exemple dans un cadre de guerre civile par ex -> quel contrôle avez vous sur les agents étatiques ?

affaire du Détroit de Corfou, 1949, règlement inter-étatique entre Royaume-Uni et Albanie, une île immergée — préserver
un passage pacifique dans le détroit X le signalement aurait dû être fait à une autorité de l’autre état pour faire en sorte qu’il ne
soit pas en danger => exemple de l’utilisation de l’expertise de l’enquête, la CIJ a envoyé une équipe d’experts sur place pour
Charlotte BEAUCILLON Page 9 sur 64
savoir si depuis la cote albanaise on pouvait voir le mouvement des bateaux dans le détroit => si on pouvait pas voir on
pouvait pas prévenir.

Affaire diplomatiques et consulaires des USA à Téhéran : Changement de régime en Irak, chute du Chah d’Iran, prise de
pouvoir d’un groupe qui va transformer le régime en république islamique d’Iran au gré d’une période de fortes instabilités
dans le pays avec la présence de certains groupes qui vont participer à la chute du régime. Grande confusion à ce moment.
L’ambassade des USA va être prise d’assaut dans un mouvement de population au départ (droit diplomatique impose à
l’état où est mise la zone diplomatique ou consulaire de protéger la zone, est une obligation). La prise d’otage du personnel
diplomatique à Téhéran va poser problème parce que l’état va finir par y consentir (cet otage dure des années).
Puis absence des mesures de prévention qui étaient nécessaires et non prises. Les autorités avaient les moyens d’adopter
ces mesures de protection mais ne l’avaient pas fait.

§3 : LA CLASSIFICATION DES FAITS ILLICITES


Comment est ce que je fais pour systématiser les faits internationaux illicites où je suis confronté ?

Typologies envisageables :
-nature
-contenu
-caractère propre au fait international illicite
=> ces trois premières typologies sont descriptives, à chaque concept correspond un régime. Dans le concept et dans la
définition il y a déjà tout le régime juridique applicable — prendre la perspective des conséquences.

-diversité des régimes de responsabilité internationale de l’Etat alors qu’on se satisfaisait largement de
regarder l’obligation de réparation.

Article CDI, 2001 responsabilité internationale de l’état, 2011 responsabilité internationale des og° internationales :
lecture transversale de la codification de la CDI.

A. La classification des FII ratione temporis


Essentiel pour le calcul de la réparation
Dans la cadre d’un contentieux est fondamental, question qui ne vont pas de soi :
-quand est ce que le FII a été commis ?, tempus délicti comissi -> distingue plusieurs types de FII
-à partir de quand la responsabilité internationale de l’état ou de l’og° internationale à qui ce fait est imputable
est elle déclenchée ?
=> est possible que ce ne soit pas les mêmes dates, la réponse de la 1ère question n’est pas la même que la 2nd. Quand va
commencer la réparation, jusqu’où je dois remonter, etc…

1. Moment de la réalisation du fait illicite


Se réfère à l’article 14 des articles de la CDI 2001, n°12 dans ceux de 2011.

Roberto Ago qui fait la distinction entre fait illicite instantané et continu :
-fait instantané : se fait en une fois, ex : destruction d’un aéronef par les forces armées d'un état.
-fait continu : la réalisation s’étale dans le temps, ex : occupation militaire du Koweit par l’Irak, 1990

=> affaire du Rainbow Warrior, met en cause la France : part d’un fait qui se réalise le 10 Juillet 1985 pendant la nuit,
Rainbow Warrior est un navire qui appartenait à une asso non gouvernementale spécialisée en affaire environnementale, navire
de GreenPeace. Le Rainbow Warrior naviguait sous la direction de GreenPeace pour protester contre les essais nucléaires
français à l’étranger => se mettre proche de l’endroit pour ne pas qu’ils fassent les tests.
1985 dans la nuit deux explosions ont lieu et le Rainbow Warrior coule dans le port d’un état étranger après un attentat contre
ce navire civil, un photographe / journaliste était remonté sur le bateau entre temps et va décéder dans ce naufrage. Le 15
Juillet un homme et une femme titulaire de passeport Suisse, couple Turrange sont arrêtés par la police de Nouvelle Zélande et
allaient être inculpés de meurtre pour l’attentat dans le port et le meurtre du journaliste, on se rend compte qu’ils sont
des agents de la DGSE française et qu’ils sont liés aux explosions, a perdu la trace d’un navire Louvéa à bord duquel se
trouvait les actes matériels relatifs aux explosions => passe de quelque chose ciblé à une crise inter-étatique assez claire.

En 1986, note sur le Rainbow Warrior explique qu’il y a 3 contentieux :


-réparation de l’état français pour la mort du journaliste
-question de la réparation dû à GreenPeace pour la réparation matérielle des bateaux : tribunal arbitral constitué
Charlotte BEAUCILLON Page 10 sur 64
-contentieux France-Nouvelle Zélande parce que le problème sera celui de la responsabilité française pour des
actes perpétrés dans ce port X les époux sont en train de purger leur peine de prison

=> comment faire en sorte que ce contentieux inter-étatique puisse venir résoudre la situation des deux agents français
personnels. Met en cause ministre de la défense, président de la république, PM -> enquête confiée à Bernard Tricot
selon lesquels aucuns ordres n’a été donné par l’état.
Au niveau international, cette partie sera réglée à la faveur d’un changement gouvernemental en France, 16 mars 1986, pas
de responsabilité directe de l’exécutif, plus de difficulté de négociation, France et Nouvelle Zélande avait de bonnes relations
ce qui a aidé.
Une transaction qui fait qu’ils vont s’entendre pour une réparation puis que les agents de la DGSE quitte Oakland pour aller
en France mais cet accord sera seulement partiellement exécuté en France parce que libèrera les agents => contentieux
de l’exécution par la France à la situation de l’exécution partielle de ses engagements => « La France s’est rendue
coupable d’une violation continue de ses obligations internationales sans interruption non suspension durant toute la
période les deux agents sont demeurées en France dans des conditions contraires à l’accord international »
-> sentence arbitrale relative aux conséquences de la violation par la France de l’accord qui la liait à la Nouvelle Zélande
=> prend la date à partir de la libération des agents français -> certains faits illicites pourront être éteints par l’aide
d’accord alors que d’autres continueront donc pas la même continuité.

-CIJ, Questions concernant l’obligation de poursuivre ou d’extrader, Belgique c. Sénégal, 2012 : Belgique qui va engager
la responsabilité du Sénégal pour son manquement à l’obligation de poursuivre ou extrader l’ancien président afin de
faire échec au déni de justice X impunité contre l’ancien président du Tchad => le fondement est la convention contre la
torture parce que il a été accusé de torture.
Le FII continue, maintenir l’ancien président sur le territoire sénégalais à partir du moment où le Belgique a demandé cette
extradition => FII continu.

-CIJ affaire Jadhav (Inde c. Pakistan), 2009 : catégorie des litiges qui touchent les mesures conservatoires de la cour et
particulièrement dans le cadre du manquement aux obligations causées par le droit consulaire.

A VERIFIER important /!/ affaire Lagrand c. Etats-Unis, arrêté sur le territoire des USA -> mettre en sécurité le
ressortissant étranger + prévenir le consulat de nationalité qu’il y a ce territoire parce qu’il doit gérer la vie de son national aux
fins de respecter la mission principale de la mission consulaire qui est l’assistance juridictionnelle => l’information doit
passer.
Aucune communication consulaire n’avait été faite, pour Lagrand et Avéna inculpés condamnés à mort et exécutés => voit
apparaitre le caractère obligatoire des mesures conservatoires, cour avait dit de sursoir à statuer pour vérifier que les conditions
du procès où les USA n’ont pas obtempéré -> contentieux pour la violation de l’obligation entre les états du respect de la
mission consulaire.
-> La cour condamne dans Jadhav pour les mêmes motifs x violation du droit international étatique X droit de
l’homme.

-CEDH, Illascu et a c. Moldava et Russie, 2009 : CEDH considère qu’une privation de libertés contraire à la CEDH est
considérée comme une violation constitutive internationalement illicite continue.

=> les approches par branche du droit ne sont pas utiles dans la pratique du droit international.

-fait illicite composite : envisagé par la CDI. Art 15 des articles de 2001, art 13 de 2011 qui proposent cette
terminologie. Ces faits s’étalent dans le temps mais se constituent de différents éléments dont le regroupement est considéré
comme illicite.
Le fait de pratiques systématiques : par ex systématiquement discriminatoire à l’égard de produits importés si les 2 états en
cause se sont accordés sur des pratiques de non discrimination dans l’import/export de leurs produits.

-fait illicite complexe : dernière catégorie proposée au sein de la CDI par Roberto Ago -> faits complexes
beaucoup discutés parce que font écho entre les obligations de moyens X résultats => cette distinction a beaucoup été
transposée en droit international, Jean Combacau entre les obligations de s’efforcer et les obligations d’aboutir => des
obligations qui mettent à la charge de l’état l’engagement dans des activités spécifiques visant à aboutir à un certain résultat
mais sans obligations de réussir.
Formation met l’accent sur l’intention de l’état et l'obligation de s’efforcer, oblig° de tout mettre en oeuvre.
Distinction importante et retenue dans la jurisprudence internationale mais n’a pas perduré dans le régime de responsabilité
internationale de l’état mais de manière seulement résiduelle, sauf dans la forme fondamentale en droit positif qui est celles
des obliga° de diligence : fleurissent en droit international de l’environnement + très anciennes en droit international, des
obligations de diligence à la charge de l’état X aujourd'hui est accepté d’en parler en français avant disait toujours la due
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digilence => très anciennes + arbitrage international classique, arbitrage de l’Alabama 1872 ad hoc => les arbitres vont
utiliser, interpréter la diligence à la charge de l’état comme un standard -> le standard du well govern State, pas de
problèmes institutionnels afin de saisir les décisions auxquelles on pourrait s’attendre (cf to Romano-civiliste bon père de
famille).
=> sens de l’obligation de s’efforcer de Combacau, présente dans différents txts comme dans le droit de la mer => obligations
de comportement vis à vis des autres états.
Projet de 2011 X 2001 ne mentionnent pas ces obligations de diligence et ont été beaucoup critiqués (Cf to droit international
de l’environnement, sur la pratique amicale entre états par ex).

B. La classification des faits illicites à raison du critère de la nature et de la portée des obliga°
violées.

Proposition réalisée par Roberto Ago en 1976 -> contenue dans l’article 19 du projet de 1996 x refondue donc plus dans le
projet d’article => consistait à introduire une distinction entre des délits et des crimes.
Une partie intéressante du droit international de la responsabilité de l’état => voit le lien ontologique entre l’état et ses agents
et la problématique que va poser la responsabilité étatique X individuelle.

Pour les délits et les crimes, il s’agit pour Ago d’introduire une différence entre l’illicite ordinaire et les faits illicites
éminents en raison d’une forme d’appréciation de la gravité de l’illicéité => pour ceux ordinaires, le lien de la
responsabilité sera établie dans le cadre de relations bilatérales, quand se retrouve devant une pratique qui va constituer une
obligation du droit international que la communauté internationale dans son ensemble va considérer comme essentielle au
maintien de ses intérêts fondamentaux.

=> Fin du projet d’article CDI, chapitre 3 violations graves d’obligations découlant de normes impératives du droit
international général (terminologie de Convention de Vienne art 53) + a abandonné la terminologie crime X délit = CDI a
décidé de faire coïncider la notion de droit impératif avec ce qui avait été proposé comme crime de l’état.

RQ sur la terminologie :
Droit impératif et la mise en correspondance -> Convention de Vienne, convention de codification sur toutes les règles
coutumières de la conclusion des traités internationaux => dans cette convention de codification il y a des articles de
développement progressif, des rajouts pour combler ou dvlper -> art 53 de la CVDT sur la nullité des traités pour
contrariété à une norme impérative. La France n’a pas ratifié la Convention de Vienne du fait de cet article -> rejetait cette
introduction d’une cause objective, considérait qu’était pas la codification de la coutume.
Prend une institution du droit des traités X le transpose dans le droit de la responsabilité ne semble pas logique => argument
tient que formellement, néanmoins est l’existence en droit international de cette catégorie de normes qui est consacré ici -> fait
sortir ce noyau dur matériel des normes impératives de son carcan conventionnel, mais en tire des conséquences au delà du
droit des traités. Est dans cette logique que s’est positionnée la CDI.

Bien à la suite de la WW2 que les états ont commencé à adhérer à une conception matérielle d’un ordre public international
X au titre duquel a interdit le génocide, torture, traire des êtres humains X agressions.
La CDI va tirer la conséquence de la dualité normative qui émerge en droit international entre des normes primaires
ordinaires (violation qui va découler en un illicite ordinaire) d’un illicite éminent (violation qui touche les normes erga
omnes de jus cogens).

Intuition de Roberto Ago beaucoup critiquée + ne répondait pas à la problématique de l’articulation avec le droit international
pénal, notion de crime => pose la question de l’existence possible d’une responsabilité pénale de l’état ?

Responsabilité pénale de l’état rattrapé par le principe de réalité du système international :


-la communauté internationale manque de moyens d’exécution : pas de ministère public en droit international, pas de
force d’instruction donc limite.
-maintient de l’intuition afin de trouver une structure alternative et de lui donner un cours : art 40 / 41 projet de
2011+2001.

« Article 41 (2011)
Application du pr sent chapitre
1. Le pr sent chapitre s’applique la responsabilit internationale qui r sulte d’une violation grave par une organisation
internationale d’une obligation d coulant d’une norme imp rative du droit international g n ral.
2. La violation d’une telle obligation est grave si elle d note de la part de l’organisation internationale responsable un
manquement flagrant ou syst matique l’ex cution de l’obligation. »













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« Article 40 (2001)
APPLICATION DU PR SENT CHAPITRE
1. Le pr sent chapitre s’applique la responsabilit internationale qui r sulte d’une violation grave par l’Etat d’une obligation
d coulant d’une norme imp rative du droit international g n ral.
2. La violation d’une telle obligation est grave si elle d note de la part de l’Etat responsable un manquement flagrant ou
syst matique l’ex cution de l’obligation. »

=> dans le projet final de 2001 était de faire disparaitre la n° de crimes X délits + substituer à ce vocabulaire un autre ->
celui des violations des normes impératives du droit international, violation d’une obligation d’une norme de droit
international général, combiné à une violation grave, d’une certaine ampleur, certain contenu.
La violation d’une telle violation si elle dénote de la part de l’état responsable un manquement flagrant ou systématique à
l’exécution de la violation. Critère est constitué d’un manquement flagrant => acte qui évidemment va aboutir à la violation
de l’obliga° en cause (intention).

§4 : LE RÉGIME DE LA RESPONSABILITÉ POUR « VIOLATION GRAVE D’OBLIGATIONS DÉCOULANT D’UNE NORME


IMPÉRATIVE DU DROIT INTERNATIONAL GÉNÉRAL »

Autant la CDI a eu le mérite de faire entrer cette problématique dans le champ de la responsabilité, autant la création d'un
régime spécifique de responsabilité pour ces violations est un défi.

Qu’est ce que le régime de la responsabilité ? Question de l’organisation de la responsabilité.


D’actes constitutifs d’un génocide ou contraire à l’interdiction de l’agression armée -> question qui se pose est de savoir
quel système international pourra prendre la charge de mise en oeuvre de cette responsabilité.

Arangio-Ruiz : propose un système, 90s, système adossé au Conseil de Sécurité de l’ONU -> logique parce que l’agression
armée est interdite dans la CDNU, prévoyait l’intervention du Conseil de Sécurité + AGNU + CIJ pour voir l’état incriminé
et l’intervention => institutions de l’ONU auraient eu un rôle d’instructions de ces violations particulièrement graves.
l’ONU est une og° universelle + ces organes et particulièrement le Conseil de Sécurité ont des fonctions qui les mènent à
connaitre de faits qui touchent à ces violations particulières du droit international impératif. Le Conseil de Sécurité est
le seul organe international à bénéficier de certains pouvoirs de contrainte.

Ce système a rapidement été abandonné parce que difficile à mettre en oeuvre => point de vue juridique X pratique.
En abandonnant ce super-système innovant et ambitieux, la CDI retient un projet + modeste et peut être même trop. L’article
41 et 42 respectivement 2001 et 2011 tirent un type de conséquences de la violation de ces normes des conséquences pour
les états X obligations affectés par l’obligation et non l’état responsable => des obligations secondaires aux états, og° lésés
par la violation grave de jus cogens et non pour l’auteur de la violation.

Au stade des conséquences de la violation grave d’une norme impérative du droit international on tire des conséquences pour
des violations erga omnes => CDI a fait comme si normes impératives et normes erga omnes étaient substituantes.
Toutes les normes impératives sont erga omnes, lient toute la communauté internationale mais toutes les normes erga
omnes ne sont pas impératives qui sont + restrictives.

2 obligations qui découlent de la violation d’une norme de jus congens :


-obliga° de coopération : états / organisations internationales victimes de la violation de jus cogens doivent coopérer
pour mettre fin à la situation par des moyens licites. Ex : Crimée-Russie, invasion -> démarche d’isolation de la Crimée par
la Russie.
-obliga° de non reconnaissance

-> problème principal du projet d’article est qu’il n’y a aucune conséquences tirées en ce qui concerne l’état responsable de la
violation. Peut considérer que pour ceux qui ont fait le projet les oblig° du dessus auraient pu suffire, mais il n’en est rien. Ne
permet pas de trancher une question centrale : est ce que tout état et toute organisation internationale peut dans le cas où
un autre état adopte un comportement qui vole une norme de jus cogens adopter des contre-mesures ?
Contre-mesure constituent intrinsèquement des mesures illicites excusées par leur finalité + régime particulier.

Art 54 / 57 des projets 2001 / 2011 la CDI note que des états peuvent adopter toutes les mesures licites volontairement
ambiguës ou intrinsèquement licites.

=> problème de cohérence interne à ce projet qui tire des conséquences pour les états et og° autre à ces responsables,
désigne des droits X états autres responsables.













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Les tribunaux internationaux trouvent aussi une solution concrète, cas de l’avis consultatif 1er Février 2011 TI Droit de la
mer (TIDM) -> zone des fonds marins, protection de la zone X ressources exploitables mais protégées => dans cet avis TIDM
considère que « toutes états partis à Montego-Bay pourraient prétendre à la réparation pour dommages causés à
l’environnement de la haute mer ou de la zone internationale des fonds marins au vue du caractère erga omnes des
obligations ayant traits à la préservation de l’environnement dans ces zones ».

=> un résultat paradoxal, une fois qu’à compris l’importance que revêt l’action de tirer les conséquences de violations des
normes spécifiques on peut plus l’exclure mais situation paradoxale parce que fait rentrer les normes impératives dans le
droit de la responsabilité mais n’en tire aucune conséquences => aveu d’inutilité du jus cogens parce que pas de
conséquences spécifiques à tirer de cette normativité particulière.

D’autant plus un problème qu’est aussi un problème pratiques -> une fois qu’à dit en droit que la violation d’une norme
impérative du jus cogens donnait lieu à une forme d’illicéité particulièrement grave et que ne construit pas les conséquences
de ce régime juridique alors laisse ce travail aux états, organisations internationales => là que les choses deviennent
stratégiquement intéressante. Laisse le soin aux états de faire eux mêmes leurs propres qualifications.
Donne la voie libre à des manifestations de puissance basées sur des politiques étrangères -> laisse + de marge de manœuvre
à l’unilatéralisme.
Ne peut que reconnaitre qu’il y a une forme de déconnexion dans le projet de 2001 entre les avancées normatives du projet et
d’autre part les inerties claires, organiques du système international, du moins dans sa composition actuelle.

§5 : EXCEPTIONS À LA MISE À L’ÉCART DE LA QUALIFICATION DE LA « CRIME » ATTACHÉE À CERTAINS FAITS


ILLICITES ÉTATIQUES.

Il existe quelques occurrences de la notion de crime de l’état.


Notion de crimes de l’état au sens jus cogens regarde les conventions : états se sont accordés pour qualifier le crime de
génocide (1948), apartheid (1973) => définition étatique de crimes.

Il y a aussi des occurrences qui proviennent d’autre instruments, résolution 33/14, 1974 des Nations-Unies sur la définition
de l’agression parce que n’est pas définie dans la charte.
Cette résolution de l’AG est intéressante parce que associe l’agression à la notion de crime mais est un fait illicite étatique :
en comparant cette résolution avec les conventions susmentionnées ça tranche parce que dans les conventions qui consacrent
la notion de crime il s’agit de crimes commis par des individus.
« Les états-partis déclarent criminels les og° / organisations internationales / individus qui commettent le crime
d’apartheid » => domaine subétatique, et cela quand bien même en 1973 l’Afrique du Sud était encore en régime d’apartheid.
Est dans le cadre du statut de la Cour Pénale Internationale et de l’art 5 Statut de Rome que va avoir cette consécration de
crimes internationaux au regard des individus.

La CIJ dans ce contexte apporte un élément nouveau : affaire 2007, Application de la convention pour la prévention t
répression du crime de génocide -> interprète dans le contexte de la BH et BMN doit voir le contenu de la convention, or le
texte de cette convention énonce des oblig° de faire (s’efforcer pour Jean Combacau), qui est celle de prévenir le crime.
En 2007 la CIJ interprétée l’art 1 et dit que « l’art 12 a pour effet d’interdire aux états partis de commettre eux mêmes un
génocide » => une interprétation extra textuel au regard de l’effet.
Dit que cette convention a pour effet d’interdire des obligations non vues, doit interdire les crimes d’état et non plus les
agissements privés.
=> la CIJ va créer de manière jurisprudentielle un 2ème crime d’état à coté du crime d’agression, le génocide. Le crime de
génocide est particulier parce que nécessite un recours étatique donc difficile de séparer l’état de la perpétuation d’un
génocide.

SECTION 2 : LE FAIT LICITE, GENERATEUR ET HYPOTHETIQUE DE LA RESPONSABILITÉ


INTERNATIONALE.

A coté du FII avait vu apparaître une responsabilité internationale pour fait licite.

§1 — LES DONNÉES DU PROBLÈME DE LA RESPONSABILITÉ INTERNATIONALE DE L’ÉTAT POUR FAIT LICITE.


Pendant 20 ans (1977-1997) la CDI a eu un mandat : codifier la responsabilité de l’état a raison de dommages causés par
des activités non interdites, c'est à dire activités licites.
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§2 — LES CAUSES DE L’ÉCHEC.
Ce mandat est mal formulé :
-la CDI elle même : vient comme une espèce de branche complémentaire au travail de codification de la
responsabilité internationale de l’état X CDI travaille du point de vue du droit secondaire donc distingue dès le début de
ses travaux les cas où l’obligation de réparation serait une obligation primaire (ne découlerait pas d’un fait illicite) de
ceux secondaires.

-contexte politique important : 60s décennie des indépendances + 70s-80s notion de nouvel ordre international,
développement (Groupe des 77) => line entre le développement de leur pays / ressources.

Dans les activités d’exploitation des ressources naturelles il y a des problématiques de dommages qui peuvent être posés
=> pollution, atteintes aux droits de l’homme.
Dans les 70s (Canada Australie et d’autres en dvlpment) qui poussent pour la reconnaissance d’une responsabilité objective
en droit international du fait de certains dommages catastrophiques (surtout pour l’environnement) et pour les
populations => se dégage la notion d’activités à risques.
Cette idée n’a trouvé qu’une pratique peu existante, donc peut pas être codifiée.
Convention 1971 des Nations-Unies qui met en place un régime de responsabilité objective => convention de la
responsabilité des dommages causés par des enjeux spatiaux + n’a été appliqué qu’une seule fois suite à la chute d’un
satellite soviétique + pollué l’endort où était tombé donc atteinte à la population qui y vivait.

=> l’idée de la responsabilité pour risque peut revenir plus tard. Il y a une quasi absence d’un régime objectif de
responsabilité en droit international qui a plusieurs causes :
-problématique de la preuve : problème, qui a des techniques différentes telle que la diligence.
-réorientation du mandat de la CDI qui va faire un projet de règles primaires et non secondaires sur la
prévention des dommages transfrontières.

.
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Chapitre 2 : L’ l ment subjectif du fait g n rateur : l’imputation


Element subjectif va tenir essentiellement à l’interprétation : essayer d’articuler un lien entre des faits potentiellement
qualifiables d’illicites et un sujet du droit international public.

SECTION 1 — Données fondamentales


§1 CONSTITUTION DU FAIT GENERATEUR DE RESPONSABILITÉ
Element objectif : violation du droit primaire, c'est à dire une norme de droit international qui peut avoir sa source dans
un traité ou coutume internationale => FII.

L’élément subjectif a des conditions :


-doit être commis par un sujet droit international public
-destinataire d’une oblig° internationale, pour être titulaire d’une oblig° il faut une personnalité juridique
internationale
-capacité de se voir imputer un tel fait, c'est à dire suffisamment capable dans l’ordre international

En droit international public il y a peu de sujets du droit : sujet primaire (état) / sujet secondaire (organisation
internationale) => seul ces 2 sujets répondent totalement à cette définition, la question est moins tranchée en ce qui concerne
les particuliers, c'est à dire des entités dont le statut doit encore être modulé.
Ces particuliers sont des personnes physiques ou morales de droit interne + ne peuvent a priori pas commettre de faits
qui soient dommageables, que l’on puisse considérer comme étant un FII c'est à dire violant le droit international. Seule
exception est le cas des crimes internationaux, parce que pas théoriquement débiteur direct d’obligations internationales.
Souvent les particuliers les objets du droit international plus que les sujets, sauf droit international pénal.
=> question qui touche au rapport de système juridique.

Les individus, particuliers ont de + en + de place et d’échos dans les relations internationales si bien que leurs actions peuvent
avoir des conséquences sur la conduite des relations internationales et peuvent être pris en compte (mobilisations sur les
RS par ex).

§2 SUJET DU DROIT INTERNATIONAL CONTEMPORAIN


Dans certain aspects de la pratique des relations internationales on peut être tenté de saisir ce phénomène là parce qu’est
nécessaire -> dans la pratique anglo saxonne on peut parler d’acteurs non étatiques, en fait, acteurs fait référence à l’action
concept sociologique => se matérialise la rencontre dans le monde des relations internes X internationales et voit que le droit
a du mal à se saisir de ces problématiques là.
Peut voir les efforts mis en oeuvre pour imposer aux acteurs transnationaux des oblig° ou normes de comportement qui
viennent du droit international, pour les obliger à s’y conformer => certains principes adoptés à destination de certaines
entreprises internationales alors même que sont des sujets de droit interne.

Une situation qui pourrait sembler relativement archaïque dans le sens où les sujets du droit international on est dans
une vision classique.
Conclue que ne peut être responsable qu’un sujet du droit international public (état ou organisation internationale) et a
contrario on ne peut en principe pas tenir pour responsable internationalement une entreprise multinationale,
mouvement insurrectionnel ou un groupe criminel transnational (terrorisme).
Cela n’empêche pas de noter qu’il y a une tendance du droit international de faire comme si étaient des sujets pour se
saisir des conséquences de leurs actions, fait comme si avait une certaine mesure de droit international (cf to Arrêt
Bernadotte, théorie de la personnalité fonctionnelle de l’organisation confiée aux Nations-Unies, « une certaine
mesure »).

Matériellement peut être dans une situation où un acteur non étatique par son comportement va violer une norme
internationale mais sauf les exceptions :
-crimes internationaux en droit international pénal
-cas où une entreprise privée va enquérir un certain degré de personnalité juridique internationale
-Conseil de Sécurité de l’ONU en agissant sur le fondement du chapitre 7 va prononcer une injonction à des
groupes armés infra-étatiques qui ne sont pas des états à respecter des obli° de droit international.
=> réflexion matérialise le fait qu'il existe encore des ordres juridiques distincts, ordre juridique international différent de l’
ordre juridique de l’état.




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Fonction de l’imputation va être double :
-désigner qui est responsable
-vérifier dans quel ordre juridique et qu’on se situe bien dans l’ ordre juridique international : bien FII +
responsabilité internationale de ce sujet.

SECTION 2 : Droit interne, droit international et imputation


« La qualification du fait de l’Etat comme internationalement illicite relève du droit international. Une telle
qualification n’est pas affectée par la qualification du même fait comme licite par le droit interne », Article 3 — CDI
2001 / article 5 CDI 2011.
=> expression qui vise précisément à protéger l’intégrité de l’oj international par rapport aux variations présente dans les
multiples droit interne.
Principe signifie que l’oj international + interne sont 2 ordres juridiques distincts + doit tirer les conséquences de cette
distinction même si perméables.

§1 DROIT INTERNATIONAL ET DROIT INTERNE : DISTINCTS ET PERMÉABLES


Du point de vue substantiel, un même fait peut très bien être considéré comme autorisé / licite en droit interne mais ne le
rendre pas pour autant au regard du droit international

Ex : la discrimination en fonction du genre : peut trouver trace de ségrégation statuaire en fonction du genre dans
certaines législations nationales, cela n’empêche qu’au niveau du droit international ces ségrégations soient interdites.

Art 1§3 CDNU s’intéresse aux buts des Nations-Unies :


« réaliser la coopération internationale en r »solvant les problème internationaux d’ordre économique, social, intellectuel ou
humanitaire, en développant et en encourageant le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentaux pour tous, sans
distinctions de race, de sexe, de langue ou de religion » => ce principe va se cristalliser au niveau droit conventionnel,
convention des Nations-Unies de 1979 sur l’élimination de toutes les formes de discrimination et notamment à l’égard
des femmes, cette interdiction est aussi portée par des sujets de droit international coutumier => permet de conclure que
même si une loi nationale autorisait des discriminations de la sorte, la discrimination sexuelle demeurerait interdite en
droit international public.

La responsabilité n’est pas le seul champ d’application de cette séparation : droit des traités, capacité à engager l’état,
affaire Belgique c. Sénégal : cour considère qu’est impossible pour le Sénégal de justifier un manquement à l’obligation
portée par la convention internationale contre la torture, président du Tchad etc peut pas utiliser les motifs constitutionnels.

§2 CONFIRMATION DU PRINCIPE AU STADE DE L’EXAMEN DE LA RÉPARATION


CDI 2001, art 32 « l’état ne peut pas se prévaloir des dispositions de son droit interne pour justifier un manquement aux
obligations qui lui incombent »
=> la validité de l’acte interne est totalement indépendante de la validité du contenu de l’acte en référence à l’ordre
internationale.

Ce principe a été confirmée par la jurisprudence internationale CpJI (1926, affaire relative à certains intérêts allemands en
Haute Silésie polonaise) — CIJ (2006, affaire opposant la République Démocratique du Congo c. Rwanda)

« Au regard du droit international (…) les lois nationales sont des simples faits » — CpJI 1926, Affaire relative à
Certains Intérêts allemands en Haut Silésie Polonaise (fond), p.17
=> elles n’ont pas de caractère opératoires en droit.

§3 NÉCESSITÉ DU RECOURS AU DROIT INTERNE DE L’ETAT/OI POUR L’IMPUTATION


Ne peut se voir imputer que ses propres actes et engagement de sa responsabilité que du fait de ses propres actions ou
omissions => il faut pour la recherche d’imputation trouver de actes matériels qui peuvent être considérés comme étant
accompli par des organes de l’état / organisation internationale.

La définition se trouve dans le droit interne => compétences, étendu de cette compétence, nature… est obligé de s’en
remettre au droit interne de l’état + pareil pour l’oi parce que va se référer aux traités constitutifs (TUE par ex).
A conduit certains auteurs à considérer qu’au stade de l’imputation à un organe de l’état on est dans un des points de contact
les + intimes entre le droit international et le droit interne, et de manière générale dit que revient au droit interne de
Charlotte BEAUCILLON Page 17 sur 64
désigner les personnes quia auront en droit la qualité d'organe de l’état => ce qui est rappelé dans les articles 4§2/5/6 de
la CDI 2001.

La part réservée au droit international est assez faible parce que le droit international va simplement attribuer le fait qui va
découler des actions/omissions des organes de l’état définit par le droit interne des actions commises dans les relations
internationales de cet organe + une action pour le compte de l’état, c'est à dire au nom de l’état.

A cet égard la CIJ a elle même reconnue dans l’arrêt de 2006 République Démocratique du Congo c. Rwanda : « il est de
+ en + fréquent, dans les relations internationales modernes, que d’autres personnes représentant un Etat dans des domaines
déterminés soient autorisés par cet Etat à engager celui-ci, par leurs déclarations, dans les matières relevant de leurs
compétences » => la ministre de la justice peut engager l’état.
Dans cette affaire est une requête qui émane de la République Démocratique du Congo contre le Rwanda pour « des violations
massives graves et flagrantes de droit de l’homme et du droit international humanitaire » découlant « des actes d’agression
armés perpétrés par le Rwanda sur le territoire de la République Démocratique du Congo ».
En 2002 au moment du dépôt de la requête la République Démocratique du Congo a aussi demandé des mesures
conservatoires, qui ont été rejetées parce que pas nécessaires + se posaient la question de problématique de compétences pour
la CIJ -> CIJ a commencé par considérer qu’elle ne pouvait pas connaître la requête de la République Démocratique du Congo
tout en reconnaissant que les affaires et questions de droit remis en cause, c'est à dire République Démocratique du Congo c.
Ouganda. République Démocratique du Congo a présenté une autre requête où la CIJ a pu se prononcer.

SECTION 3 : Attribution à l’Etat du comportement de ses organes


ex : organigramme du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche => qui fait quoi etc.

« Le comportement de tout organe de l’Etat est considéré comme le fait de l’Etat.


Que cet organe exerce des fonctions législative, exécutive, judiciaire ou autre, quelle que soit la position qu’il occupe dans
l’og° de l’Etat, et quelle que soit sa nature en tant, qu’organe du gouvernement central ou d’une collectivité territoriale de
l’Etat » — art 4 CDI 2001.
A partir de cet article la CDI va décliner différents types d’hypothèses.

§1 LA LOGIQUE DU RATTACHEMENT
=> principe/logique du ‘rattachement suffisant’ -> cette logique signifie que tous les actes accomplis par des organes /
personnes qui ont avec l’état un lien suffisant seront imputables à l’état => quand est ce qu’on a un lien suffisant avec l’état ?
-> partie subjective parce qu’interprétation sera centrale :
-Le comportement des entités considérées comme habilité par le droit international à exercer des prérogatives
de puissance publique -> habilité par le droit interne => art 5 CDI 2001, collectivisé territoriales par ex.
-Organe mis à la disposition de l’état par un autre Etat afin de l’aider à exercer des prérogatives de puissance
publique
-Comportement d’une personne ou d’un groupe de personne agissant en fait sur les instructions ou directives ou
sous le contrôle de cet Etat -> art 8 CDI. Personne privées, groupe de particuliers qui par l’interprétation pourront être
considéré comme ayant agi sous les instruction des l’état ou sous son contrôle effectif.

Est en présence d’une opposition entre 2 juridictions internationales sur la manière d’apprécier cette notion de contrôle
de l’Etat X imputation d’acte perpétré par une personne ou un groupe de personne.

§2 LAPPRECIAITON DU CONTROLE PAR LETAT


Opposition de la CIJ / TPIY

CIJ, 1986, Nicaragua c. Etats-Unis §108-109 + TPIY, 1999 Tadic, 2000 Blaskic :
-Nicaragua : appréciation stricte du « contrôle effectif »
-TPIY : appréciation large du « contrôle légal »

NICARAGUA
Affaire centrale + requête du Nicaragua date de 1984, Requête introductive d’instance (à la suite de cette affaire que les USA
ont retiré leur déclaration facultative de juridiction obligatoire) -> Nicaragua va saisir la CIJ au sujet d’un différent relatif à la
responsabilité des Usa du fait des activités militaires et paramilitaires réalisées sur le territoire du Nicaragua et à son encontre.
Une des demandes en indication de mesures conservatoires visaient à ce que les USA mettent fin à toute action qui
entravait l’accès au port du Nicaragua + particulièrement d’arrêter la pause de mines + s’abstenir de toute actions
semblables.
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Cour a indiqué que le droit à la souveraineté + indépendance politique du Nicaragua devait être compromis + pas
contraire aux principes de non intervention X recours à l’emploi de la force.
1984/1986 opposition entre le Nicaragua et d’autres pays d’Amérique latine qui ont des régimes différents de ceux des USA.
La cour confirme sa compétence, en 1986 la CIJ rend son arrêt au fond X va considérer que les USA ne peuvent pas
invoquer une justification de leurs activités organisées sur le territoire edu Nicaragua au titre de la légitime défense et encore -
légitime défense préventive + cour considère qu’en contribuant à ces activités milliaires X paramilitaires les USA ont violé les
obligations imposées par le droit international coutumier de ne pas intervenir à des affaires d’un autre X porter atteinte à sa
souveraineté etc.
Les action des USA ont consisté en un faisceau d’actes en fournissant de l’aide matérielle aux contras => question était de
savoir si ces bandes (particulièrement contras) pouvaient être rattachés aux USA aux fins d’établir leur responsabilité
internationale ?

TADIC
S’intéresse à la responsabilité pénale individuelle X TPIY doit établir l’existence ou non des charges portées contre ces 2
personnes -> ont tous les 2 été condamnés pour des faits particulièrement graves, c'est à dire BH pour les affrontements
contre RFY => condamnés pour traitement inhumains + cruels.
Blaskic sera condamné pour ne pas avoir condamné parmi les personnes sous son commandement ceux qui étaient sous sa
responsabilité

=> problème du contrôle parce que l’enjeu est de voir de quelle nature la responsabilité de ces personnes est de nature a
avoir modifié / touché la responsabilité des crimes.

Sur le contrôle effectif : considéré comme le standard unique en droit international. Il faut démontrer le lien entre les actions
de l’état X les actions du groupe de personnes privées, doit démontrer que tout le long de la chaine il y a une influence de
l’état sur les actions de telle sorte que sans l’état le groupe n’aurait pas pu / n’aurait pas agi de cette façon. Contrôle fort.
La CIJ va considérer que malgré toutes les preuves dont elle disposait, c'est à dire financements / assistances de la CIA sur le
terrain => les actions des contras ne sont pas imputables aux USA =< contrôle difficile.

Sur le contrôle global : TPIY s’est prononcé en émettant un critère + souple X tribunal a considéré qu’au regard des
agissements criminels les entités armées qui se réclamaient des républiques serbes ou croates étaient imputables soient dans un
cas à la SMN soit Croatie => critère + souple sans qu’on ait à montrer l’influence précise sur chaque actions des personnes
subétatique.

Art 8 CDI 2001 => peut pas savoir pour quel critère la CDI est, « agissant en fait sur les directives et contrôle de cet état » =>
le consensus doctrinal est tout de même le contrôle effectif pour le droit interétatique, le droit international pénal est une lex
specialis mais peut finir par changer.

Affaire République Démocratique du Congo c. Ouganda, activités armées sur le territoire du Congo : affaire encore
pendante devant la CIJ, prend ses sources dans une requête introductive d’instance en 1999, République Démocratique du
Congo dépose contre Ouganda + Burundi + Rwanda, aux motifs d’actes d’agressions résultant de la violation de son
intégrité territoriale + violation de la CDNU + violation de la charte de ‘Og° de l’Unité Africaine (devient l’UA en 2002).

Quel est le fondement de juridiction que la République Démocratique du Congo cherche à cet égard ? République
Démocratique du Congo prend appuie sur la convention internationale de la lutte c. La torture de 1984 + convention de
Montréal 1991 sur la protection de l’aviation civile + demande aussi le prononcé de mesures conservatoires mais la
République Démocratique du Congo renonce à ces deux actions contre le Burundi et Rwanda et ne maintien que celle contre
l’Ouganda.
La République Démocratique du Congo saisie la cour à propos d’un conflit armé mais aussi contre des factions armées non
affiliées à des armées régulières, CIJ s’est reconnue compétente + dit pas d’actions armées en 2000 pour ne pas aggraver la
situation donc prononcé de mesures conservatoires + CIJ a ajouté que les parties doivent s’abstenir de toutes actions
portant atteinte au droit de l’homme x droit humanitaire.
L’Ouganda a déposé un contre-mémoire avec des demandes reconventionnelles, c'est à dire qu’à son tour l’Ouganda aura des
allégations contre la République Démocratique du Congo en 2001 + dit actes d’agression de la part de la République
Démocratique du Congo + attaques des locaux X personnels diplomatiques Ougandais dont la République
Démocratique du Congo serait responsable.
CIJ tient une audience en 2005 + arrêt au fond en 2005.

La cour a jugé sur l’invasion du territoire de la République Démocratique du Congo par l’Ouganda => considère
qu’après aout 1998 n’est plus possible de considérer que la République Démocratique du Congo consent à la force armée
Ougandaise, si bien que la présence continue des forces ougandaises constitue une violation du droit international.
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L’Ouganda exilait l’exercice de son droit de légitime défense + conclu que l’invasion constituait une violation grave de l’art
2 §4 CDNU.
La cour continue et considère qu’en soutenant activement sur le plan militaire + logistique + économique + financier des
forces milices non conventionnelles opéraient sur le territoire Congolais l’Ouganda a violé le principe de non recours à
la force dans les relations internationales X non intervention.

Enfin, la CIJ devait se prononcer sur l’occupation : pose la question du régime de l’occupation militaire parce que la
puissance occupante à des devoirs vis a vis de la population où elle se trouve. La cour conclu que l’Ouganda est une
puissance occupante au sens du droit international et que l’Ouganda a violé l’obligation (art 43 du règlement de La Haye
1907) de prendre toutes les mesures qui dépendaient de lui pour rétablir l’ordre public X sécurité sur le territoire et que
cela n’avait pas été fait + considère qu’il existe des éléments de preuves crédibles X suffisants pour conclure que les
troupes de l’UDPF (groupement militaire défense du peuple ougandais) avait commis diverses violations du droit
humanitaire + droit de l’homme => ces violations commises par l’UDPF sont imputables à l’état Ougandais.

Ensuite exploitation des ressources naturelles de la République Démocratique du Congo par l’Ouganda (Congo riche en
minerais) : CIJ considère que beaucoup de preuves crédibles que les soldats Ougandais et UDPF ont participé à un pillage x
exploitation des ressources naturelles et que les autorités militaires n’ont pas pris les mesures nécessaires pour
empêcher ces pillages et que l’Ouganda a été considéré comme responsable des comportements de l’UDPF X soldats et
officiers en République Démocratique du Congo => CIJ a considéré que l’Ouganda était responsable alors qu’ils avaient
outrepassé leur mandat X agissement contraire à ce qu’avait dit l’Ouganda.
En revanche, la CIJ a considéré qu’il n’y avait pas preuve d’une politique de pillage de la part de l’Ouganda, n’impute
pas d’intentions.

Sur la demande reconventionnelle de l’Ouganda, la CIJ considère que l’Ouganda n’a pas produit suffisamment de preuves
pour conclure que l’état de la République Démocratique du Congo aurait apporté un soutien militaire au groupe rebelle
anti-ougandais. CIJ dit qu’il n’y a pas assez de preuves disant que la République Démocratique du Congo avait supporté ces
milices donc n’impute pas les actions de ces forces armées à la République Démocratique du Congo. En revanche CIJ
établie qu’il y a eu lieu à l’aéroport international de Kinshasa-Ndjili des actions contraires au droit international, notamment à
l’encontre de diplomates ougandais => établie la responsabilité de la République Démocratique du Congo pour ce fait.

Ensuite stade des réparations : la réparation fait l’objet d’une négociation entre les parties. La République Démocratique du
Congo considère qu’en 2015 que la négociation avec l’Ouganda sur les réparations a échoué et demande à la CIJ de fixer elle
même le montant de réparations.
CIJ constate dans une ordonnance l’échec des négociations + expertise en 2020 engagée par la CIJ à propos de certains
chefs de préjudices alléguées par la République Démocratique du Congo et en particulier les pertes de vies humaines,
pertes des ressources naturelles + dommages causés aux biens. Audience en avril 2021, attente de la suite pour ce
contentieux en matière de réparations.

§3 — L’APPRÉCIATION DU CONTRÔLE PAR L’ETAT


La CIJ va considérer que les actions de l’UDPF sont immuables à l’Ouganda en tant qu’organes d’état, appréhendés par le
cadre de l’art 4 CDI 2001 + par conséquent les actes sont des actes de l’état. Dans la même affaire les actions du
mouvement de libération du Congo n’ont pas été imputable à la République Démocratique du Congo, la CIJ va essayer de
chercher un lien d’imputation à la République Démocratique du Congo => pas un organe de l’état art 4 CDI 2001, non
plus une entité exerçant des prérogatives de puissance publique + se pose la question des art 8 CDI 2001 => CIJ n’a pas de
preuve suffisante qu’une action sur les instructions / directives ou contrôle de la part de la République Démocratique du Congo
a eu lieu => défaut de preuves.

Les articles de 2001 rattachent à l’état le comportement d’un groupe de personnes s’il exerce de facto des prérogatives de
puissance publiques, mais à la condition d’absence ou de carence des autorités officielles X dans des circonstances qui
requiert l’exercice de ces prérogatives (art 9 CDI 2001).

Affaires des otages à Téhéran : Iran a été aussi déclarée responsable d’avoir cautionné par la voie d’un représentant
officiel à l’époque l’action des étudiants Iranien à l’encontre de l’ambassade des USA.

Autre art : 2001 CDI art 11 -> « Un comportement qui n’est pas attribuable l’Etat selon les articles pr c dents est
n anmoins consid r comme un fait de cet Etat d’apr s le droit international si, et dans la mesure o , cet Etat reconna t et
adopte ledit comportement comme sien.
Sera considéré comme fait de l’état ces faits qui n’ont pas de lien organique avec l’état. »









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Art 9 CDI 2001 -> cas où les structures de l’état sont affaiblies X personnes privées qui prennent le relais => certaines
personnes assumeront de facto les pouvoirs d’état X dans une phase ultérieure d’un changement de régime la revendication de
certains actes au nom du gouvernement qui feront qu’on impute l’intégralité des séquences à l’état.
Pour Téhéran comme est une révolution Iranienne peut utiliser cet exemple.

Enfin, peut poser la question de l’imputation et le contrôle territorial.

§4 — IMPUTATION ET CONTROLE TERRITORIAL


Question du contrôle effectif par l’état sur son territoire.

Arrêt Loisidou CEDH 1996 : arrêt sur la torture. Dans cette affaire la CEDH va imputer à la Turquie les agissements quelle
prétendait attribuer à un état fictif de Chypre Nord controlé par les forces Turques => exemple typique où l’examen du
contrôle effectif à une influence sur l’imputation à l’état.
Dans le raisonnement de la CEDH elle avait pris garde que l’état de Chypre Nord faisait l’objet d’une politique de non
reconnaissance par la communauté internationale -> état non reconnu, ce qui renforce le raisonnement de la CEDH.

Ensuite, affaire Illiascu et autres c. Moldavie et Russie, 2004 : une configuration territoriale intéressante mais peu vue. Un
arrêt où il y plusieurs requérants et plusieurs défendeurs étatiques, assez rare.
Les faits en cause , c'est à dire violation des droits de l’homme ont été fait sur un état non reconnu par la communauté
internationale sur le territoire enclavé de la Moldavie (Transnistrie du Nord) => qui est responsabilité pour l’application du
respect des droits de l’homme sur cette enclave ?
La CEDH va considérer que la Russie est responsable des actes commis par les séparatistes de la Transnistrie sur le territoire
de l’état Moldave.

Certains actes réalisés par des personnes privées sans aucun rattachement à l’état peuvent être rattachés à l’état par des
opérations de diligence => diligence due pour empêcher ces personnes d’agir dans le sens dommageable. Ce qui compte ici
est l’attention que l’état doit avoir aux activités privées se déroulant sur son territoire.
Dans le cas d’un changement de régime n’a pas les mêmes sources d’imputation, au moment du changement de gouvernement
l’état va se retrouver débiteur des oblig° de réparer pour le mouvement insurrectionnel nvellement institué.
Reliquat d’un art dans le projet de 2001 => pas considéré responsable du mouvement du fait insurrectionnel sauf si arrive à
s’instituer.

SECTION 4 : Imputabilité immédiate ou médiate du fait illicite et responsabilité internationale de l’état


§1 — CIJ, BOSNIE C. SERBIE, 2007
Est dans cet arrêt relatif à l’application pour la prévention X répression du crime de génocide de 1948 que la cour sera amené à
différencier le critère qui s’est exprimé depuis l’affaire Nicaragua jusqu’à Tadic et Blaskic.

La CIJ considère qu’on pourrait théoriquement qualifier un fait générateur de responsabilité qui correspondrait au
crime de génocide pour l’état, a établit la complicité de l’état en matière de génocide mais question est le lien entre
l’état puis le génocide.

Lien avec la Serbie et Monténégro à l’époque était la RFY + le génocide de Srebrenica => il y a des milices officieuses X
officielles, sous le commandement d’un général Serbe + au moment des faits touchaient leur solde comme si étaient des
militaires en fonction => une partie des forces conventionnelles qui ont constitué un autre groupe mais ont continué à
porter leur titre officiel + financement avec le solde d’officier, statut flou organiquement facile à rattacher à l’état mais
politiquement pour l’avènement d’un autre état.

Est ce qu’on peut dégager un fait générateur de complicité de génocide pour un état ? + est ce qu’on peut imputer ce
fait générateur a un état, et particulièrement, à la RFY qui depuis est devenu autre état, c'est à dire Serbie avec une
nouvelle personnalité juridique ?

Dans l’affaire la Bosnie invoque l’art 4 projet CDI 2001 -> intégralité accomplit par des organes de l’état Serbe, élément de
fait exigés par la Bosnie Herzégovine manifestent la proximité de la Serbie Monténégro avec les relations organiques directes.
La Bosnie voulait convaincre que les troupes de la VRS comportaient des militaires de l’armée serbe et qu’en fait étaient
assimilables à une armée conventionnelle, armée serbe. La CIJ n’a pas accueilli cette argumentation + retient une
appréciation stricte de la notion d’organe d’état X CIJ rejette aussi la qualification d’organes de fait de l’état serbe ->
de facto, ce groupe militaire ne constitue pas un organe de la république serbe.
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Question était celle de l’examen de l’art 8 CDI : la CIJ va réaffirmer la jurisprudence Nicaragua sur le contrôle effectif X
critique ouvertement la jurisprudence Tadic Blaskic du TPIY et le critère global => bras de fer entre CIJ + TPIY. CIJ
précise que le critère du contrôle effectif doit être compris comme une « dépendance totale » de l’état X s’oppose de manière
directe au contrôle global utilisé par le TPIY.

§2 — ANALYSE CRITIQUE.
L’arrêt est discutable autant du point de vue factuel que juridique + peut se demander à quoi sert cet arrêt.

Caractère discutable en fait et en droit => Ce précédent est difficile à justifier parce qu’une même situation à deux
juridictions -> responsabilité pénale individuelle X état. Actuellement beaucoup d’éléments de preuve et notamment la JPI a
contribué à mettre en lumière ces preuves.
Voit que la CIJ repousse le seuil de son exigence jusqu’à quelque chose difficile à mettre en pratique -> la dépendance totale.
Dans le cas présent il y a des faits pratiquement organiques entre les différentes troupes officielles et officieuses,
problématiques sur les critères de la preuve X le degré d’exigence pour le degré de contrôle nécessaire pour établir cette
attribution.

SECTION 5 : Imputation à une organisation internationale du comportement d’organes d’Em


§1 — CRITÈRE DE DROIT POSITIF
En droit des organisations internationales ont comme problème de savoir qui agi, qui est responsable au final -> une
problématique de responsabilité X de locus standi. (Intérêt à agir)

Art 6 2011 CDI : « Comportement des organes ou des agents d’une organisation internationale
1. Le comportement d’un organe ou agent d’une organisation internationale dans l’exercice des fonctions de cet organe ou
agent est consid r comme un fait de cette organisation d’apr s le droit international, quelle que soit la position de l’organe ou
agent dans l’organisation.
2. Les r gles de l’organisation s’appliquent pour d terminer les fonctions de ses organes et agents. »
=> Expression mutatis mutandis de l’art 4 2001 CDI.

Doit se référer à l’organigramme de l’oi. La question va rapidement se poser de savoir si une organisation internationale
peut se voir imputer un fait d’un organe étatique mis à sa disposition. Régi par l’art 7 CDI 2011 : « cette imputation est
possible pour autant que l’oi exerce un contrôle effectif sur ce comportement ».

Question des opérations de maintien de la paix -> militaire peut être placé sous un commandement allié même si n’a pas
cessé d’être le fonctionnaire de son état => complexe de déterminer quelle est l’institution / état ou organisation internationale
qui exerce ce contrôle effectif.
De manière générale en s’interessant aux opérations de maintien de la paix telles que les casques bleus on a considéré
que les états conservent les pouvoirs disciplinaires X répression pénale.
Question qui s’est posée pour savoir entre qui entre l’état ou l’ONU responsable dans la réparation des dommages dans
l’ONUSOM 2 où les casques bleus ont tiré sur des manifestants, fait l’objet de négociations.

Affaire Nuhanovic et Mutafic c. Pays-Bas, 2013, Cour suprême des Pays-Bas : la crise et le conflit Bosnie Serbie avec
Srebrenica. Est devant une juridiction nationale, parce qu’avait déployé dans toute l’Ex-Yougoslavie des forces des Nations-
Unies => chaque Etat-membre donne un contingent, en l’occurence des bataillons et à chaque fois réorganisé la chaine de
commandement.
A Srebrenica il y avait une stratégie proposée par un militaire français qui consistait à créer des enclaves protégées par l’ONU
où la population peut venir se réfugier — 6 enclaves dont Srebrenica placées sous la protection de bataillons militaires sous
commandement de l’ONU, à Srebrenica était le bataillon du Pays-Bas qui devait protéger l’enclave. L’idée de faire des
enclaves s’est retourné contre l’ONU parce que risque a été de prendre le camp particulier en entier et est ce qui s’est
produit à Srebrenica.

En Juillet 1994 Srebrenica tombe aux mains des forces serbes => le bataillon de l’ONU a dû se retirer, bataillon qui n’était
pas un bataillon de combat à dû se retirer sauf qu’au même moment commençait le génocide de Srebrenica.
Question était de savoir si le général savait que les exécutions ont commencé, aurait t il dû savoir + oblig° de faire en
sorte d’empêcher les massacres.
Les ayants-droits de Nuhanovic et Mutafic ont demandé réparation aux Pays Bas parce que l’ONU ne peut pas être incriminée
du fait de locus standi ou problématique d’immunité juridictionnelle qui ont pour but de l’aider à fonctionner.





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Cas rare dû aux circonstances de l’espèce où va imputer 1 seul fait illicite potentiellement à deux personnes. A l’origine un
fait illicite = un état / organisation internationale / il y a des circonstances ou 1 fait = plusieurs sujets => la responsabilité est
intrinsèquement liée à la notion de personnalité donc explique pourquoi le principe est un FII = un sujet du droit
international.

Cette action a été considérée comme recevable + question était de savoir comment se débarrasser des immunités
juridictionnelles de l’ONU.
La cour va prendre avis sur les faits X considérer que le matin de Juillet 1994 où le bataillon des PB sort de l’enclave la
mission a pris fin donc le militaire qui se trouve dans la mission reprend le commandement, prend la casquette ONU
pour sortir de l’enclave de Srebrenica mais récupère celle d’état major PB parce que reprend le relai => parvient à dire
que la responsabilité de l’ONU n’est pas son intérêt, considère que le fait dommageable (la mort) peut être attribué à l’ONU X
PB => écarte l’ONU parce que pas sa compétence X se concentre sur l’état X question de la responsabilité et l’étendue
de la réparation.
=> raisonnement innovant.

§2 — ERRANCE DE LA JURISPRUDENCE EUROPÉENNE.


La CEDH a particulièrement pris ses aises avec le contrôle effectif X a dvlpé une jurisprudence très critiquée parce que ne
prend pas en considération différents aspects du droit international.

Iraq 1990 invasion du Koweit, chapitre 7 :


Affaire Berani et Berami c. France 2007 + Sara Matti c. France / Allemagne et Norvège, 2007 : problématique qui
consiste à interroger la responsabilité de l’état dans un théâtre d’opération particulier.

Pour Sara Matti, une détention extrajudiciaire au Kosovo en présence de la KAFOR. CEDH considère que du fait de la
résolution du Conseil de Sécurité ce dernier a délégué à la KAFOR ses pouvoirs en vertu du chapitre 7 de sorte que les actions
de la KAFOR serait imputable à l’ONU et non aux états.
Question est quel est le degré de l’ONU sur la KAFOR ? Notion de contrôle trop large, la CEDH s’est inspirée de certains
éléments doctrinaux sur la notion de délégation de pouvoirs qui est fausse. Donc amène une irrecevabilité et la CEDH n’est
pas compétente pour se prononcer.

Cette jurisprudence sera tempérée par Al Jeddah c. Royaume-Uni, 2001 : la CEDH va considérer qu’en l’occurence la
personne qui a été détenu par le bataillon anglais était sous contrôle effectif de ce bataillon du Royaume-Uni.
Sont sous le contrôle d’un bataillon anglais en Iraq et parce que il n’y a pas d’autorisation en Iraq que la CEDH va
réaffirmer son critère par rapport au contrôle effectif.

Berani et Berami c. France était la question d’un bombardement, Sara Matti est détention judiciaire abusive => peut pas se
cacher derrière l’ONU pour ne pas se confronter à une affaire.
Participer à une organisation internationale n’efface pas ses obligations mais se cumulent à celle qu’on a déjà => peut
pas utiliser l’argument de l’appartenance à une organisation internationale pour faire comme si n’est plus responsable du
respect de ses oblig°.

§3 : POSSIBILITÉ D’ENGAGEMENT PARALLÈLE DE RESPONSABILITÉ.


Art 17, projet CDI 2011
+ Affaire Nuhanovic et Mutafic c. Pays-Bas, 2013 => peut mettre celle de l’ONU + de l’em mais cour suprême non
compétente.

SECTION 6 : Faits d’organes agissant en dépassement de leur compétence


Question se pose rapidement de savoir si peut imputer à un état ou une organisation internationale un fait commis soi par
organe ou agent alors ue cet organe agent dépasse ce qu’on lui a demandé de faire, c'est à dire ultra vires => en jeu est d’un
côté prendre acte de la réalité de l’agent X organisation internationale / état + possibilité de trouver le point d’imputation de la
responsabilité qui a eu des conséquences

Art 7 2001 CDI


Résultat de la théorie des apparences faire comme si avait agi sous les qualités de l’agent etc parce que a agi sous cette
qualité.
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SECTION 7 : Cas de non imputation.


§1 LE DÉFAUT DE RATTACHEMENT SUFFISANT
Si on ne peut pas matérialiser ce lien avec l’état ou l’oi alors le fait d’une personne ne peut pas être mis en oeuvre.

§2 LES OBLIGATIONS DE DILIGENCE


Obligé d’intégrer un tempérament : les personnes qui n’agissent pas pour le compte de l’état sauf pour les oblig° de diligence
parce que sont des oblig° de comportement pour l’état comprise comme des oblig° de prévention => état n’a pas assez
prévenu la situation, contrôle insuffisant, négligeant etc… => défaut de diligence de la part d’un organe de l’état X acte de la
personne privée pourra être imputable à l’état du fait de son manque de diligence.

Ex :
Question du terrorisme international donc groupe criminel transnationaux sans caractère étatique X peuvent être amené à
travailler sur le caractère d’un état en dirigeant leurs actions vers un état tiers -> dans ce cas l’état doit faire un contrôle effectif
sur son territoire, principe même de sa souveraineté qui présuppose qu’il contrôle son territoire et in fine des devoirs.
=> de la diligence parce que il faut faire attention à ce que font les gens sur son territoire.

Autre ex, celui des pollutions transfrontières : cas de pollution de courts d’eaux internationaux -> voit émerger des
obligations détaillées des états d’origine sur lesquelles se trouve la pollution pour faire en sorte que les activités des personnes
privées ne porte pas atteinte au territoire des états tiers => ces dommages transfrontières sont très fréquents.

RATTRAPER COURS 21 FÉVRIER


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Chapitre 3 : Les circonstances excluant l’illic it

SECTION 1 — Les causes d’exonération de la responsabilité dans les articles de la CDI

§1 — L’IMPORTANCE DES CAUSES D’EXONÉRATION DE SURVENUE DU FAIT


Font référence au cas de figure dans lesquels va se produire le fait illicite et dans le projet de la CDI 2001 + 2011 permet
d’exonérer l’état ou l’oi de sa responsabilité => causes d’exonération.

Dans les articles 2001 + 2011 un chapitre 5 « circonstances excluant l’illicéité » ==> consentement, légitime défense, force
majeure, détresse, état de nécessité => liste de chose qui n’ont rien à voir les unes avec les autres. Ont repris des concepts qui
n’ont rien à voir. Joue la même fonction : exonérer de la responsabilité.

Il y a un petit tour de passe passe intellectuel => circonstances où l’illicite ne né pas, juste pas d’illicéité -> la force majeure
est une situation dans laquelle l’état est dans l’absolu nécessité de violer ses oblig°, dans ce cas l’illicéité ne va pas naitre.
Dans d’autres circonstances l’illicéité existe, par ex contre mesure (avant les représailles).
Le principe même des contre mesures est l’illicéité. La circonstance dans lesquelles cette contre mesure peut venir justifier
cette illicéité, elle sera excusée
Cela peut soulever des problèmes, inclusion de la légitime défense dans cette liste pose problèmes parce qu’est ce que la
légitime défense est intrinsèquement illicite ou est une illicéité légitime. Il y a certain éléments qui relèvent du droit de la
sécurité collective.

§2 — LA DÉMARCHE DE LA CDI
Va d’une certaine façon prendre en compte certaines critiques doctrinales dès 2011 => dit qu’elle envisage une
circonstance de nature différente mais qui se trouve réunie par leur effets communs « lequel est d’exclure l’illicéité d'un
comportement qui autrement constituerait un manquement à une oblig° internationale ». Va devoir différencier les
situations qui touche un état et une organisation internationale.
La dynamique générale des articles se trouve dans le projet de 2001 parce que la base de ceux de 2011.

Approche de la CDI en 2001 pour ces articles relatifs à la responsabilité de l’état : comme idée générale la CDI
considérait quand elle a présenté ses articles que les circonstances excluant l’illicéité était une sorte de bouclier contre une
accusation de violation d’une oblig° internationale qui serait par ailleurs fondée => intervient au stade de la défense, l’étape
où on peut inviter ces accusations.
Souvent, en examinant certaines de ses circonstances excluant l’illicéité on les mélange, fait comme si était du droit
primaire.

Il faut distinguer l’effet de la circonstance de l’exclusion de l’illicéité et l’oblig° sous jacente, oblig° primaire qui préexiste
=> n’a aucune influence parce que une fois qu’à dit qu’il y avait une circonstance d’exclusion il reste toujours l’oblig°
primaire.

Ex : Projet Gabcikovo Nagymaros, en ce qui concerne l’état de nécessité la cour confirme « l’état de nécessité de la Hongrie
permettrait seulement d’affirmer que compte tenu des circonstances la Hongrie n’aurait pas engagé sa responsabilité »
=> la Cour en l’espèce le rejette.

Dans l’esprit du rapporteur spécial après de la CDI quand une illicéité s’applique la non obligation de l’exécution n’est pas
seulement justifiée mais est une sorte de transition vers une reprise d’exécution dès que les facteurs causant et justifiant cette
non exécution auront disparu => effet transitoire, va permettre de ne pas engager la responsabilité internationale mais va
aussi servir de transition vers la reprise, n’a pas vocation à perdurer dans le temps.

SECTION 2 — Le consentement
1ère des circonstances excluant l’illicéité, art 20 CDI 2001 « le consentement valide de l’état (ou de l’oi) à la commission par
un état (ou une organisation internationale )d’un fait donné exclue l’illicéité de ce fait à l’égard du 1er état (ou organisation
internationale) pour autant que ce fait reste dans les limites du consentement ».


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=> ce a quoi l’état consent sera licite => demande d’assistance d’un état à un autre sur son territoire.

§1 LE CONSENTEMENT DANS LA RESPONSABILITÉ DE L’ETAT


Le consentement d’un état donné à propos d’un fait déterminé exclu l’illicéité => pénétration dans l’espace aérien, eaux
intérieures, installation sur le territoire de l’état ou enquête officielle sur l’état (aux fins de déterminer la réalité d’une action
par ex).

Ici, il faut faire une distinction entre le consentement à l’égard d’une situation particulière qu'on distingue de l’oblig°
sous jacente ==> dans le cas où des états seraient partis à des traités bilatéraux peut a tout moment mettre fin aux traités ou
suspendre l’oblig° auquel cas les oblig° sont suspendues.
En dehors du cadre conventionnel, les états peuvent de manière ponctuelle relever un état tiers de la charge d’exécuter
l’oblig° sous jacente mais l’oblig° primaire continue de régir la situation entre les 2 états en raison du consentement
donné.

Le moment du consentement : le consentement peut être donné par anticipation ou au moment où le fait est commis c'est à
dire de manière simultanée à la commission du fait.
Question du consentement a posteriori -> si est exprimé après est + dans une logique de renonciation au droit

Le consentement doit être donné de manière valide, question différente de celle de l’imputation X va nécessiter d’examiner la
compétence c'est à dire la qualité de la personne a le faire X est exclu le consentement à la violation d’une norme
impérative X normes pas disponibles dans l’ordre international et ne peut pas consentir à une violation.

La question de la portée de ce consentement, à quoi peut on consentir => ne peut consentir que pour un moment donné de
manière ponctuelle et l’état ne peut pas pouvoir consentir de manière générale et en définitive à la violation d’une norme
internationale qui lui est dû => circonstances dans lesquelles un état va autoriser la stationnement de troupes étrangères sur son
territoire.
Dans ce cas de figure le consentement ne pourra pas être présumé mais pourra être encadré à une finalité précise X une
temporalité précise, si par extraordinaire l’autorisation venait à être formulée de manière floue dès lors que l’état demanderait
à l’état tiers de se retirer de son territoire lors le consentement perdrait fin de manière immédiate.

Affaire Savarkar résolue par un tribunal arbitral, 1911 : était en cause l’arrestation d’une personne, en France x question
était de savoir dans quelles mesures la souveraineté de la France avait été violée X arrestation faite par les autorités
britanniques. Affaire tranchée par le tribunal arbitral => dans la mesure où un agent avait aidé les autorités britanniques à
procéder à l’arrestation la France ne pouvait plus exiger à la responsabilité territoriale on pouvait considérer que la France
avait implicitement consentie à l’arrestation en question par le biais de ces agents.
Pour déterminer les conditions du consentement il faut faire attention aux conditions du droit primaire applicables => seul le
chef de la mission diplomatique pourra autoriser la police de l’état d’accueil à pénétrer dans la mission diplomatique.

Cette question du consentement n’est possible qu’en matière de relations internationales étatiques X en matière de
consentement entre 2 états => situation où plusieurs intérêts d’états sont en cause.
Faire attention à ne pas présumer.

§2 — LA QUESTION DU POINT DE VUE DES ORGANISATIONS INTERNATIONALES


On retrouve dans une certaine mesure la logique exposée : le consentent est considéré dans l’art 20 CDI 2011, répéter
qu’est droit fondamental du droit international et que par conséquent le consentement fait partie des circonstances excluant
l’illicéité du fait de l’oi ou un état envers une organisation internationale.

En général, on s’en sert essentiellement dans le consentement de l’état sur le territoire duquel l’oi va organiser des actes
matériels => l’oi n’a pas de territoire on l’état doit consentir à son intervention X état peut consentir à la réalisation
d’actes matériels spécifiques pour une période donnée de l’oi sur son territoire.
Ex : l’état qui va consentir à la conduite d’une enquête internationale par une organisation internationale sur son territoire. État
va consentir à ce qu’une organisation internationale conduise sur son territoire des activités de contrôle du processus
électoral.
Aussi exemple particulier de l’envoi d’une mission de surveillance par l’UE en Indonésie, l’état membre ou tiers consente à
la réalisation de ces actes matériels.

En ce qui concerne le consentement donné par une organisation internationale, il faut distinguer le consentement de l’oi
d’une part et le consentement des Etats-membres :
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-l’oi : n’a pas le consentement des états, titulaire d'un droit qui découle d’une oblig° internationale qui leur est dû mais
aussi pas les Etats-membres, pas parce que l’oi consent que les Etats-membres consentent aussi.

On retrouve dans le projet de 2011 la condition de validité du consentement exprimé par l’oi, qu’est ce qu’un
comportement valide ? Le projet de 2011 rappelle que l’appréciation de la validité du consentement sort des règles de la
responsabilité, il faut se reporter au droit interne de l’oi pour savoir qui avait l’habilitation pour exprimer ce consentement et
si a été réalisé de manière valable. L’oi ne peut pas consentir à la violation d’une norme impérative.

SECTION 3 — La légitime défense


Un sujet particulier parce que se connecte au droit de la sécurité collective X système de l’ONU, art 21 CDI 2001 + 2011
La première difficulté a été la mention dans la circonstance excluant l’illicéité de la mesure licite -> la majorité de la
doctrine considère que la légitime défense est licite, est une exception au principe d’interdiction de recours à la force art 2
§4 CDNU.

§1 — LA LÉGITIME DÉFENSE DANS LA RESPONSABILITÉ INTERNATIONALE DE L’ÉTAT


La Défense de légitime défense est expiée au stade de l'examen de la responsabilité d’un état va prendre comme contexte
le schéma normatif primaire dans laquelle la légitime défense a été inscrite c'est à dire la CDNU, art 2 §4. Au niveau des
oblig° sous-jacentes on est dans cette configuration, ce qui intéresse est de savoir si on peut mettre entre ( ) une illicéité
génératrice de responsabilité du fait qu’une violation va correspondre au droit naturel de légitime défense ?

En s’intéressant à la pratique, la 1ère difficulté rencontrée est que dans la pratique des Nations-Unies le terme de légitime
défense va prendre un autre signifiant qui est la légitime défense de la mission déployée sur le terrain pr le bureau des affaires
juridiques du Canada, le terme légitime défense correspond à la défense de la sécurité de la mission X zone de sécurité et
de la population civile => en étant sur le terrain avec la pbématique de la légitime défense au sens de la CDNU et un cas où
des forces militaires comme l’ONU il y a une situation de légitime défense, il ne faut pas confondre.
=> légitime défense existe dans 2 branches de droit différent, c'est à dire la responsabilité internationale et la sécurité
collective.
L’obj du projet d’article est d’opérer cette reconnexion X la légitime défense ne légitime pas toute action en toute
circonstances, à cet égard particulièrement l’exercice du droit naturel de légitime défense va être conditionné par
certaines branche du droit comme le droit international des droits de l’homme ou miliaire.

CIJ avis consultatif relatif à la licéité de l’emploi de l’arme nucléaire, 1996 : notamment au regard de la possibilité d’avoir
recours à l’arme nucléaire en cas de légitime défense.
L’emploi des armes nucléaires devaient être considérées comme violation au droit de l’environnement en raison des violations
causées à l’environnement donc l’emploi de l’arme nucléaire est une violation en vue du droit international humanitaire +
peines physiques disproportionnées etc => fait partie de la réglementation des armes aujourd’hui.
`
Art 21 du projet de 2001 CDI : vocation d’exclure l’illicéité du comportement d'un état lorsqu’il agi en réaction à son
agresseur, l’exercice du droit de légitime défense peut avoir des effets vis à vis des tiers.
CIJ le conçoit dans le même avis de 1996 où elle dit que l’utilisation des armes nucléaires dans le contexte de la légitime
défense porte atteinte au principe de neutralité et au final ne permet pas non plus l’utilisation de cette arme dans ce
contexte dans la mesure où l’air une peut pas distinguer un belligérant d’un état neutre.
Cet article 21 a pour but de reconnecter le droit de la responsabilité au droit de la sécurité collective X ne fait que répéter
une positon généralement admise disant que la légitime défense est admise dans les limites du droit international, explique
le terme ‘licite’.
Licite signifie en fait un renvoi au régime selon lequel la légitime défense pourra être utilisé de même que les oblig°s de
proportionnalité X nécessité.

§2 — LA LÉGITIME DÉFENSE DANS LA RESPONSABILITÉ DES ORGANISATIONS INTERNATIONALES


La légitime défense vient raccorder le droit de la responsabilité au droit de la sécurité collective X vient se positionner comme
exception à l’interdiction du recours à la force, objectif de la CDI était d’assurer une cohérence avec articles de 2001
d’autant que les organisations internationales peuvent souvent être utilisées aux fins d’exercice de la légitime défense donc
important de faire en sorte que le même régime soit applicable.
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En ce qui concerne la légitime défense des organisations internationales l’intérêt majeur est d’intégrer cet article dans le
projet est de s’intéresser aux donations d’exercice de la légitime défense collective.

Les conditions dans lesquelles l’oi peut recourir la légitime défense collective ne sont pas régies par le droit de la
responsabilité mais régies par les traités constitutifs de ces organisations internationales.
Ex : CEDEAO, a adopté en 1999 un protocole spécifique relatif au Mécanisme, art 25 §a du Mécanisme -> s’est dotée d’un
mécanisme lui permettant de jouer comme un organisme de défense collective.
OTAN, art 5 organise la légitime défense collective de ses membres
Traité de Lisbonne 2009 va introduire une clause de défense mutuelle, art 42 §7 qui introduit un mécanisme identique
en droit de l’UE entre les Etats-membres de l’UE à ça près qu’il fallait articuler la participation de certains Etats-
membres à l’OTAN X position de certains autres membres de l’UE comme états neutres.

Le mécanisme en cause est de se mettre d’accord par voie conventionnelle qu’une agression à l’égard d’un des membres de
l’oi sera entendu comme une agression à l’égard de l’intégralité des membres de l’oi qui vont par conséquent déduire une
possibilité de légitime défense => collectivise ce droit par le biais d’un traité.

Par ailleurs, a remplacé la référence aux Nations-Unies à la référence au droit international général X ce renvoi est fait
dans le traité constitutif des organisations internationales

Objectif du DI : assumer cohérence avec articles de 2001 d’autant que OI peuvent souvent ê utilisées aux fins de l’exo de la
LD donc important de faire en sorte que le même régime soit applicable. Avec particulièrement cette attention à bien
distinguer dans le vocabulaire des OI et des missions internationales

L’intérêt majeur d’intégrer cet article dans le projet c’est de s’intéresser aux conditions d’exercice de la légitime défense
collective. Les conditions pr exercice LD collective sont régies par les T constituais de ces organisations :
-CEDEAO : elle a adoptée un protocole spécifique relatif un mécanisme de LD collective, elle s’est dotée d’un
mécanisme lui permettant de jouer comme un organisme de défense collectif.
-OTAN : article 5 organes la LD collective de ses membres
-De manière récente : TL 2009 qui va introduire une clause de défense mutuelle article 42 P7 TUE qui introduit
un mécanisme identique en DUE entre ET mb à ceci près que ici il fallait en mm temps articuler la participation de
certains ET mb à l’OTAN et la position d’autres comme ET neutre en leur permettant de ne pas participer à la défense
collective.
Le mécanisme en cause c’est de se mettre en accord par voie conventionnelle qu’une agression à l’âge d’un des mb de l’OI
sera entendue par les autres membres comme une agression à l’égard de l’intégralité des mb : on collectivise ce droit par le
biais d'un traité.

SECTION 4 — Les contres mesures


Terrain glissant parce que les trouve 2 fois dans les articles de la CDI -> liste des circonstances excluant l’illicéité comme
défense, X se retrouvent spécifiquement dans une autre partie des projets 2001 + 2011 pour l’exécution du droit international.
Fait partie des instruments que le droit international a conservé pour l’exécution forcée du droit international X fait l’objet
d’une pratique contestée.
Art 22 2001 CDI, cas inverse de la légitime défense, cas d’une action intrinsèquement illicite, est c’est ce qui la constitue
en tant que contre-mesure.
Est une notion qui a fait l’objet d’un développement historique important

§1 — DU POINT DE VUE DE L’ÉTAT


Précondition est la commission d’un fait internationalement illicite mais la contre mesure n’est jamais armée.
La jurisprudence a fixé cette notion et confirme que dans la mesure où correspondent aux conditions de leur adoption elles
peuvent considérées comme licite ou exclue simplement l’illiciété.

Dans Gabcikovo Nagymaros, un projet relatif à un court d’eau situé à la frontière de ces 2 états la CIJ considère qu’une
contre mesure prise pour riposter à un FII d’un autre état et dirigé contre un autre état peut légitimer la commission
d’un FII sous réserve que certaines conditions soient réunies.
Plusieurs sentences arbitrales ont reconnues l’utilité de ce concept dans des affaires anciennes, Nolila 1928 ou affaire Bsyn
1930, principale sentence est l’invention du terme de contre-mesures, sentence arbitrale 1979 affaire concernant l’accord
relatif au service aérien USA c. France ou affaire de la rupture de charges => est dans cette sentence qu’apparait le
terme contre mesures.
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Est important dans ce domaine particulièrement de la terminologie. En effet, est dans le champ d’argument à la polysémie
volontaire parce que politique.
Avant utilisait représailles, aujourd'hui est fini parce que connotation miliaire si bien que du fait de l’interdiction du recours à
la force a été définitivement remplacé par contre mesure depuis 1979.

Autre élément sur l’illicéité intrinsèque : la contre mesure vise à régir à une violation préalable du droit international. Les
résultats peuvent être tenté d’adopter des contres mesures pour adopter un équilibre. La problématique est que du point de
vue de ce qu’on fait est ce que la contre mesure est une sanction du droit international.
Quid si on adopte une mesure de réaction pas vraiment illicite n’est pas contre mesure mais une mesure de rétorsion ?
Il y a un seuil de licéité, en fonction de l’illicéité de ma mesure je tombe soit dans la contre mesure ou la rétorsion. Si est
dans le cadre de la contre mesure intrinsèquement illicite est est justifié en droit par les circonstances excluant l’illimité
la contre mesure ne viole pas les obligations sous jacentes.

Obligation sous jacente n’est pas détruite ni éteinte mais impose que ces contre mesures soient réversibles dans le régime. La
contre mesure doit être adoptée contre l’état auteur du FII.

Affaire Barcelona Traction qui réserve la question de l’adoption des contre mesures par des états tiers qui vont être appelés
des états non lésés au sens du droit de la responsabilité internationale, on exclue l’adoption de mesures illicites à leur
égard, toche au régime des olbig° impératives / jus cogens.

La CDI a réservé ce cas de figure parce que il y a une pratique internationale en la matière mais elle ne se sentait pas
fondée à tirer une coutume, parce que est une pratique essentiellement Américaine X européenne.
Barcelona Traction est la 1ère fois que la CIJ va caractériser l’existence d’obligations erga omnes c'est à dire dont le
respect relève des intérêts juridiques de la communauté internationale dans son ensemble. Reconnaitre qu’il y a des
obligations dont le respect relève de la communauté internationale dans son ensemble est fort.
=> des mécanismes résiduels de justice privée bien encadrés sinon tombe dans des rapports de puissance.

§2 — DU POINT DE VUE DE L’OI


Article 22 CDI 2011 : il essaye de prendre en compte CM prise par un ET contre OI et inversement

Répétition au P1 du principe exposé ci-dessus + précision en ce qui concerne OI :


-ces mesures ne doivent pas ê incompatibles avec les R de l’OI
-Il ne faut pas qui’l existe de moyen approprié pr amener l’ET ou OI s’acquitter de leur O en matière de
cessation et de réparation
= obligations plus strictes pr OI que l’ET, une première restriction interne à l’organisation et ensuite une volonté de
contenir l’entrée potentielle de l’OI dans cette pratique

Si on s’intéresse au régime et condition de fond & procédure : il faudra se référer au chapitre spécifique à cet égard
(chapitre prochain).
Est-ce une que OI peut adopter cm contre un ET ? Oui par analogie du projet de 2001 donc dans les mêmes conditions, les
conditions e L sont largement identiques : il faut un FFI préalable et conditions de fond largement identiques
On a pris le régime de 2001 assimilée à celui de 2001 mais on a réservé certains cas spécifiques notamment la pb de l’adoption
de CM contre ses propres ET par l’OI (contre ET mb) quand ET mb sont internationalement responsables envers l’O

§3 — LES RÈGLES
Normalement quand on a des règles a respecter de par notre participation à OI, l’organisation organise elle mm ses règles :
on a un organe qui est chargé de constater la violation de ces règles et d’en tirer les conséquences : en général conséquence
PO et vont avoir impact sur la participation à l’organisation : sanction dite institutionnel
Le §2 de l’article énonce une règle supplétive, l’oi doit pouvoir adopter ce type de mesures.

SECTION 5 — La force majeure


Art 23 des projets de 2001 X 2011 :
Il faut bien distinguer FM de la détresse et nécessité
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En effet FM : il faut un événement EXTÉRIEUR, qui échappe au contrôle de l’ET et que l’ET soit dans impossibilité
matérielle d’exécuter l’obligation
Il faut que la situation soit irrésistible cad aucune manière d’échapper aux effets de la situation de FM donc sont exclues de la
FM : les conditions rendues difficile ce n’est pas une défense, difficulté politique, économiques ce ne permettra pas de
mettre en oeuvre l’illicéité de notre action il faut que ça soit irrésistiblement impossible de mettre en oeuvre obligation

On exclue aussi les situations de négligence :


Exemple JP :
-affaires des phares de l’empire Ottoman : phase appartenant à une Société fr a été réquisitionnée par autorité G et
ensuite détruit par un bombardement turc : dans ce cas de figure la FR avait demandé à la G la restitution du phare, et elle a
invoqué excuse FM par bombardement turc : accueillie car complètement extérieur à l’ET G
-Affaire indemnité russe 1912 : principe utilisation excuse accepté mais pas FM car le remboursement de la dette
n’était pas matériellement impossible mm si difficulté eco gigantesque mais si matériellement possible on vous l’opposera
-Affaire des emprunts serbes et des emprunts brésiliens 1929 : FM est un principe G de droit la cour le rappelle
mais elle n’accepte pas son application en l’espèce car il y a une possibilité matérielle que ces emprunts soient
remboursés
-participation aux faits invoqués : affaire Rainbow Warrior bâtiment : la FR avait invoqué FM pr exclure ILL de
son comportement au niveau de la transaction qui avait eu lieu pr agent fr. Le tribunal traite cette question rapidement en
disant que la N Zélande est fondée à considérer que excuse FM pas applicable car impossible doit ê absolu et matérielle et
que l’ET n’est pas participé à la perpétuation des faits qui sont en cause
-Pr les cas d’acceptation du risque ça concerne plutôt la pratique en droit des traités : acceptation peut venir
soit de l’interprétation de l’O elle mm que l’ET a consenti dans le cadre du traité soit d’un comportement ultérieur ou
d’un acte unilatéral.
Le principe qu’on a essayé de codifier ici c celui selon lequel on ne peut pas excuser INEX de l’O si ET c’était engagé à
empêcher la survenance d’une situation particulière (ex : je m’engage a garantir un prix, une situation) ou si il avait assumé le
risque. Une fois que ET assume R d’un risque donné il ne pourra plus invoquer la FM pr se soustraire à sa R et dans ce
cas là le risque doit ê assumer sans équivoque ça doit ê expresse de la part de l’ET et Pr les OI : on applique la mm
logique que pr les ET.

§2. LA FORCE MAJEURE DANS LA RESPONSABILITÉ DES OI


On a un certain nombre de conditions qui vont être transposées aux OI dans la même logique. Article 23 CDI 2011 ->
échappe au contrôle de l’OI et rend matériellement impossible l’exécution de l’obligation.

On a les deux exceptions aussi : la FM ne peut pas être invoquée si le fait a pour origine le comportement de l’OI y
compris en conjonction avec d’autres facteurs et ne peut pas être invoqué par l’OI si elle a accepté avant qu’elle
assumerait que ce risque survienne.
Si on cherche des exemples pratiques pour appliquer cette CEE aux OI, on en a deux types :
-Exemples jurisprudentiels
-Exemples conventionnels

CONVENTIONNEL
On trouve dans certains accords internationaux de bons exemples de FM, dont deux particulièrement intéressant : l’accord
entre le programme des Nations Unies pour le développement et l’OMS en 1992.
Le PNUD demande à l’OMS pour des activités spécifique de lui servir d’agent d’exécution. On trouve dans l’accord l’article
12§6 « en cas de FM ou d’autres conditions ou situation analogues qui interdisent le succès du projet… et pourra renoncer à la
réalisation de ce projet. Dans ce cas, l’agent d’exécution se verra rembourser les dépenses qu’il avait engagé jusqu’à la date de
son ???? ». VERIFIER

On trouve des exemples jurisprudentiels devant certains tribunaux administratifs (droit de la fonction publique internationale).
Invoqué par les OI pour exclure l’illicéité de leur comportement, jugement n°24 du TA de l’OEA affaire Torres et autres c.
Secrétaire général de l’OEA.
Le TA OEA 1976 rejette l’argument de force majeure de l’organisation qu’elle avait invoqué pour annuler le contrat avec le
demandeur Torres car il faut entendre par FM un évènement de nature irrésistible.
Autre jugement, n°664 TA de l’OIT affaire Barthl 1985 le tribunal considère qu’en l’espèce la FM peut être invoquée dans le
cadre d’un contrat de travail mais à certaines conditions.
La FM résulte d’un évènement imprévisible, indépendamment de la volonté des parties et fait obstacle de façon
irrésistible au déroulement prévu.
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Section 6 - La détresse
La détresse, cas d’école est la détresse en mer. Navire qui est soumis à un péril en mer.
Article 24 CDI 2001 et 2011 -> exclu si l’auteur du fait n’a pas raisonnablement d’autres moyens dans une situation de
détresse de sauver sa propre vie ou de personnes dont il a la garde.
-Il doit y avoir un péril humain.
-Il n’y a pas d’autre moyen raisonnable que de méconnaitre l’obligation en cause.

Deux exceptions :
-Ne s’applique pas si la situation de détresse peut seule ou en conjonction avec d’autres facteurs être due au
comportement de celui qui l’invoque,
-Pas invocable si le fait illicite résultant de la situation de détresse peut constituer un péril comparable ou plus
grave.

On doit considérer que l’agent de l’État ou de l’OI risque sa propre vie ou doit sauver des vies dont il a la charge et qui
sont en péril.
On doit justifier le fait que l’agent n’avait pas d’autres moyens raisonnables de procéder.
Distinction avec FM : on ne doit pas démontrer que l’agent n’a pas d’autre choix ou agit de manière involontaire.

§1. LA DÉTRESSE DANS LA RESPONSABILITÉ DE L’ÉTAT


Ces situations concernent surtout l’entrée d’un bâtiment dans le territoire d’un État (navire ou aéronef).

Affaire du survol de la Yougoslavie par les aéronef américain, 1946 : un avion militaire des USA pénètre l’espace aérien de
la Y à plusieurs reprise.
Il faut une autorisation pour entrer et encore plus quand c’est un avion militaire. Les Américains n’avaient pas
d’autorisation, immédiatement la défense militaire est envoyée, attaque l’aéronef américain. Le gouv américain conteste la
réaction yougoslave en prétendant la détresse.
En retour le gouv Yougoslave met en avant des violation répétées de son espace aérien qui au vue de leur fréquence ne
sauraient être attribuée à une situation de détresse. On a su par la suite que le Maréchal Titto avait donné l’ordre de ne
pas tirer sur les aéronef et les Américains avait dit de faire attention à ne pas rentrer dans le territoire.

Violation des frontières maritimes : exemple de l’entrée dans les eaux territoriales islandaises de navires britanniques,
1975 : protestation des autorités islandaise, le gouv britannique assure que ses navires ont pénétré ce territoire que pour
se mettre à l’abris du temps comme ils ont le droit.
Islande prétend à une violation du droit international, et allègue que les britanniques cherchaient à créer un accident avec
l’Islande. Affaire se règle par un accord diplomatique.

Application particulière de la détresse a été tenté dans l’affaire du Rainbow Warrior : La France va invoquer la détresse
dans le cadre du litige soumis au tribunal arbitral car elle voulait chercher à justifier le transfert de ses agents de
service de sécurité en dehors de l’île ou elle avait promis de les garder.
Circonstances de détresse et cas d’extreme urgence avec des considérations humanitaires élémentaires touchant des organes de
l’État. Le TA admet que l’exception est recevable, et admet à la majorité qu’elle est applicable dans l’une des deux causes.
Le T exige qu’on respecte les conditions : ici les circonstances médicales qui touchent les agents, péril pour la vie. Le
tribunal considère que cette urgence devrait être démontrée et demande à la France le rétablissement de la situation initiale et
des assurances de bonne foi. Dans les faits, pour un des fonctionnaires, le danger était réel et peut être imminent, situation
médicale mauvaise, mais ne mettait pas forcément sa vie en péril (problème de seuil de gravité). L’état de santé a été
reconnu par le médecin néozélandais. Mais le second fonctionnaires, pas de situation médicale, la femme était enceinte, elle
devait passer un examen médical pour sa grossesse et voulait retourner en France pour voir son père qui était mourant. La
détresse n’a pas été acceptée.

On retrouve la détresse en droit conventionnel, sur des traités sur le droit de l’environnement ou droit de la mer.
La plus ancienne est la convention de 1958 sur la mer territoriale et la mer contiguë. Reconnait aux navires un droit de
stoppage et de mouillage au cour de leur passage dans les eaux territoriales étrangères, sauf si on est dans un état de
détresse.
Consacré par convention de Montego bay 1982. Dispositions similaires dans des conventions sur la pollution de
l’environnement marin.

Distinction avec l’état de nécessité : en ce qui concerne l’EN l’objectif est de prévenir une atteinte aux intérêts essentiels
de l’État alors que la détresse concerne toujours des individus (des agents de l’État par exemple).
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En matière de détresse, même si on est obligé de rentrer dans l’espace aérien cela ne dispense pas d’autres obligations.
Exemples : obligation de déclarations aux autorités portuaires.
La détresse ne peut pas être invoquée pour justifier un fait qui est un péril comparable ou plus grave. La mise en balance
se fait sur l’objectif de sauver des vies.
Quel est le péril le plus grave ? on ne peut pas justifier une illicéité si en fait, se sortir de la situation de détresse a causé
un accident qui a généré trop de pertes humaines (canot de 10 personnes, mais 1000 morts).

§2. LES OI
Même logique. On retrouve la même formulation des articles.
On peut l’appliquer aux organes ou agent des OI tant qu’est en cause l’intégrité physique des individus ou des personnes
sous le contrôle de ces organes.
Pas de pratique.

Section 7 - L’état de nécessité


Invoqué dans beaucoup d’affaire concernant des emprunts. Articles 25 de CDI 2001 et 2011 traite de l’EN.
« 1. L’État ne peut invoquer l’état de nécessité comme cause d’exclusion de l’illicéité d’un fait non conforme à l’une de ses
obligations internationales que si ce fait:
a) Constitue pour l’État le seul moyen de protéger un intérêt essentiel contre un péril grave et imminent; et
b) Ne porte pas gravement atteinte à un intérêt essentiel de l’État ou des États à l’égard desquels l’obligation existe ou de
la communauté internationale dans son ensemble.
2. En tout cas, l’état de nécessité ne peut être invoqué par l’État comme cause d’exclusion de l’illicéité:
a) Si l’obligation internationale en question exclut la possibilité d’invoquer l’état de nécessité; ou
b) Si l’État a contribué à la survenance de cette situation. »
Seule exception qui est dite de façon négative, cela veut dire que l’acceptation va être très restrictive.

L’état de nécessité : il ne sera invocable que dans des situations exceptionnelles. D’où la formulation négative.
L’objectif et la différence avec les éléments précédents est que le domaine matériel est préservé les intérêts essentiels de l’E.
contrairement au consentement et à la LD ou aux contres mesures, l’EN ne dépend pas du comportement préalable de l’État
lésé.
A la différence de la FM, l’EN ne concerne pas un comportement involontaire ou contraint. Et contrairement à la détresse,
il ne s’agit pas ici de péril pour la vie des personnes qu’un agent à la charge de protéger, mais d’un péril grave et imminent
pour les intérêts essentiels de l’État ou ceux de la communauté internationale dans son ensemble.
On doit se trouver dans un conflit insoluble, ce qui explique que cette CEE est rarement invoquée et encore plus rarement
admise. Les intérêts essentiels de l’État sont définis par les États eux-mêmes. Ce sont des exceptions qui peuvent relever
d’une autodéfinitions par l’État. Limite : c’est la porte ouverte à beaucoup d’abus.

Exemple en 1914, l’Allemagne avait occupé le Luxembourg et la Belgique et a essayer de justifier cette occupation par
l’état de nécessité. On a beaucoup de cas de l’invocation de l’EN et peu de cas où cette circonstance a été accueilli.

Différend anglo-portugais 1932 : le gouv portugais avait invoqué une nécessité urgente de pourvoir à la subsistance de ses
militaires engagés dans des troubles intérieurs pour justifier l’expropriation, spoliation de biens britanniques.
Autre exemple : Caroline, bâtiment militaire qu’on ne va pas développer (correspond plus à une situation de LD maintenant
mais à l’époque plus une situation d’EN)

Affaire de l’indemnité russe, sentence arbitrale 1912 : Dans cette affaire, le gouvernement Ottoman veut justifier son retard
dans le paiement de la dette contractée envers la Russie en avançant une situation financière extrêmement difficile qu’il
qualifie de force majeur. Revêt plutôt de l’État de nécessité.
Le TA dit que l’exception de la FM invoquée en première ligne est opposable en DIP aussi bien qu’en droit privé. Si
l’existence même de l’État vient à être en danger alors peut l’admettre. Est en jeu ici l’existence même de l’État.

Situation similaire dans l’affaire de la société commerciale de justice, CPJI en 1939 : Le gouvernement grec devait de
l’argent à une société belge en vertu de deux sentences arbitrales. Le gouv grec refuse de les exécuter et la belge va adresser
une demande à la CPJI pour qu’elle puisse déclarer que le gouv grec viole ses obligations internationale.
La défense grecque touche à la situation budgétaire préoccupante de la Grèce.
La CPJI n’a pas tranché la question et s’est contenté de constater le fait que les deux parties sont d’accords pour dire
que la Grèce n’a pas respecté ses obligations.
Charlotte BEAUCILLON Page 32 sur 64
Approches or contentieux et emprunts : Torrey Canyon un pétrolier pavillon Libéria qui va s’échouer sur les cotes
britanniques.
Constitue une menace de pollution pour les eaux britanniques. Le Gouv britannique cherche des solutions pour empêcher
le pétrole de venir sur ses cotes mais est vain. Le gouvernement britannique prend la décision radicale de bombarder le
navire. Mais le navire était en dehors du territoire britannique.
Justification du comportement : existence d’une situation de péril extrême, fait valoir que cette décision n’a été prise
qu’après l’échec de tous les autres moyens. Cette action n’a soulevé aucune protestation internationales. Et une convention
internationale a été conclue après pour traiter de cette problématique convention internationale sur l’intervention en
haute mer en cas d’accident entrainant ou pouvant entrainer une pollution par les hydrocarbures.

La confirmation de cette approche par la Cour internationale de Justice : affaire du projet Gabcikovo Nagymaros 1997
Hongrie Slovaquie : On est avant 2001 et avant le projet d’article qui était encore en discussion. La cour se prononce sur la
rédaction de l’article 25 transmise de manière anticipée. Porte sur la formulation retenue en 2001. La cour accepte le principe
mais rejette sa pertinence en l’espèce.
Pour l’EN ; la cour relève que les deux parties se sont fondées sur le projet d’article qui selon les États donnait à l’EN une
formulation appropriée.
§51 et52 de l’arrêt, elle rappelle que cette CEE ne saurait être admise qu’à titre exceptionnel et rappelle les conditions de base
pour mettre ne œuvre l’article : l’intérêt de l’État doit être un intérêt essentiel, il doit avoir été menacé par un péril grave et
imminent, et le fait doit être le seul moyen de préserver l’intérêt et ne doit pas porter atteinte à un intérêt essentiel de l’autre
État à qui est du l’obligation sous-jacente. Les conditions reflètent l’état du droit coutumier selon la cour.
Dans cette affaire, la cour va examiner les conditions et rejette au fond cette circonstance.

§2. LES OI
Formulation quasi identique, restrictive. Mais l’intérêt essentiel qui doit être protégé ici est celui des États membres de l’OI
ou de la communauté internationale dans son ensemble conformément au droit international.

Jugement du Tribunal administratif de l’OIT 2283 de 2003 affaire TDN contre le CERN -> Problématique : question
touche l’accès aux comptes électroniques d’un fonctionnaire du CERN en congé.
Il doit être possible pour les organisations d’accéder à ces informations dans le cas où l’accès au compte est nécessaire en
raison de l’urgence ou de l’absence prolongée du titulaire.
Mais il y a des conditions : garanties techniques appropriées. L’EN doit être apprécié avec la plus grande prudence. Balance
entre le caractère confidentiel des données pour la personnes ou de l’institution et de l’intérêt de l’organisation

Affaire touchant l’OIPC (OI police criminelle) bien que la pratique soit rare, le ??? A VERIFIER

Même position prise par l’Union Européenne et par le fond monétaire internationale la banque mondiale, le secrétaire général
de l’ONU… l’EN peut être pertinent dans la pratique des OI.
Mais cette pratique est rare et l’invocation de l’EN comporte un risque très important pour l’exécution des obligations
internationales. La CDI a donc retenue une formulation plus restrictive pour les OI peut que l’EN ne puisse pas être invoqué
de manière aussi large qu’elle le puisse pas les États.
Mentionne les intérêts en cause, ceux des États membres ou de la communauté internationale.
Double garde-fou, limité à la représentation des États membres, l’OI doit agir dans le cadre de sa compétence. l’OI ne
pourra invoquer une CEE pour un fait que si cette méconnaissance entre en résonance avec l’intérêt collectif et pas son
intérêt propre.

Section 8 - Le respect des normes impératives


Dans le projet d’article, on a un article 26 « aucune disposition du présent chapitre n’exclut l’illicéité de tout fait de l’État qui
n’est pas conforme à une obligation découlant d’une norme impérative du droit international général ».
Les CEE ne peuvent pas être invoquées pour justifier la violation d’une norme impérative.

Cour internationale de Justice Timor oriental (Portugal/ Australie) 1995 : reprend une liste toutes les normes impératives.
Charlotte BEAUCILLON Page 33 sur 64

Section 9 - Les conséquence de l’invocation des circonstances excluant l’illicéité


Article 26 a. et b. il faut dédommager les pertes qu’on a occasionné aux tiers. notamment, affaire Gacikovo Nagymaros.
Même si la Slovaquie avait invoqué l’EN, les deux États étaient d’accords sur le fait de dédommager les pertes
occasionnées même si l’EN était reconnu.
La responsabilité de l’État qui a commis le FII n’est pas engagé mais doit exécuter ses obligations dès que l’illicéité cesse,
et il doit y avoir une compensation au tiers.
Charlotte BEAUCILLON Page 34 sur 64

TITRE 2 — LES M CANISMES D’EX CUTION DU DROIT


INTERNATIONAL PUBLIC
Va toucher à tout ce qui relève de l’effectivité du droit international. Mécanismes qui président à la réalisation des oblig°
juridiques contraignantes portées par le droit international, des oblig° sous-jacentes.

Chapitre 1 : L’engagement et la mise en oeuvre de la responsabilit

SECTION 1 — Intro
DISTINCTION ENTRE ENGAGEMENT ET MISE EN OEUVRE DE LA RESPONSABILITÉ
En analysant la conséquence ou déroulement de la responsabilité on distingue la question de l’engagement de celle de la mise
en oeuvre, correspond à des temporalités successives, parfois contractées et d’autre fois non.

Théoriquement, important de les distinguer parce que va venir tirer les conséquences nécessaires de la classification des faits
illicites ratione temporis, en fonction du temps de leur réalisation (continu, composite…- + distinction permet aussi de manière
pratique d’apprécier correctement les formes que droit prendre la réparation et son ampleur (le montant de la réparation par ex
pour le FII créant un dommage imputable).

L’ENGAGEMENT DE LA RESPONSABILITÉ
L’engagement de l’état ou organisation internationale s’apprécie en 2 points, qui correspondent aux points de vue :
-1ère, celle de l’état ou organisation internationale responsable : peut dire que l’engagement de la responsabilité existe
au moment où il commet le FII, l’engagement de la responsabilité débute avec la commission du FII d’où l’importance de la
classification ratione temporis des FII
-2ème, celle d’état ou organisation internationale lésé : l’engagement de la responsabilité va advenir au moment où
subi un dommage qui résulte du FII de l’état ou organisation internationale responsable, c'est à dire que pour l’état ou
organisation internationale lésé l’engagement de la responsabilité va être sensible à partir du moment où il y aura une
conséquence.
Quand est atteint dans son droit subjectif, l’état ou organisation internationale va invoquer la responsabilité propre à l’état ou
organisation internationale responsable. La plupart du temps le stade de l’engagement de la responsabilité au sens de la
concomitance de la réalisation du FII X invocation de la responsabilité au moment de la matérialisation du dommage sont
souvent simultanées mais pas tout le temps.
Dans les cas où pas de coïncidences il faut en tirer les conséquences afin d’apprécier l’ampleur de la réparation et marquer
l’origine du début de la responsabilité => conséquence pratique parce que en va de l’issu de l’action en réparation, combien va
obtenir…

LA QUESTION DE LA MISE EN OEUVRE DE LA RESPONSABILITÉ


Question distincte : la mise en oeuvre de la responsabilité est une question qui se pose que quand la responsabilité est déjà
engagée (au sens du dessus), c'est à dire avec un FII et un dommage en fonction d’où on se trouve, c'est à dire que la mise en
oeuvre de la reps est le processus par lequel cherche à déterminer le contenu de l’obligation secondaire qui est né à la suite du
FII.
Le contenu de l’oblig° X condition d’’exécution de l’oblig° secondaire + phase de la mise en couvre de la responsabilité peut
aussi couvrir l’indication des droits et devoirs des états victimes.

SECTION 2 — l’engagement de la responsabilité

§1 — LE FACTEUR DE DÉCLENCHEMENT : LE DOMMAGE.

Pendant lgpts la doctrine considéra qu’il y avait une forme de consubstantialité entre le FII et le dommage, parce que souvent a
lieu en même temps. La production du dommage était consubstantielle au FII + indispensable à faire naitre la responsabilité de
l’état.



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1952, recueil des cours de l’académie des droit international, La Haye : « il faut toujours naturellement qu’il y ait un
dommage pour qu’il y ait un acte illicite » — Paul Guggeneim

Dans le projet CDI, 2001 se contente d’indiquer à l’art 1 écrire + repris en 2011 => ne parle pas de dommage la référence au
dommage a disparu du droit international de la responsabilité => en théorie est un raisonnement valide. Peut concevoir la
violation du droit international constitue en soit un fait suffisant à faire naitre la responsabilité sans qu’on ait nécessairement
l’oblig_ de passer par la constatation d’un dommage.

La branche du droit international de la responsabilité contribue de manière significative à articuler l’importance de licéité du
droit international => sans cela aurait du mal à maintenir sa juridicité X application effective.

Le droit de la responsabilité et la responsabilité ne s’attache pas simplement à constater une atteinte à la légalité internationale,
mais fait naitre un nouveau rapport juridique entre l’auteur du FII et le sujet qui est lésé X précisément le rôle du dommage
dans ce système est de permettre d’identifier le sujet qui est lésé.
C’est le dam qui va donner l’occasion au sujet lésé ou victime l’opportunité / occasion d’invoquer la responsabilité à
l’encontre de l’auteur du FII, dommage qui va venir matérialiser cette responsabilité.

Le dommage vient matérialiser l’atteinte à un droit subjectif et matérialiser l’intérêt juridique de la victime ou organisation
internationale lésée à agir en responsabilité contre l’auteur du FII. En d’autre termes, sans dommage pas d’atteinte à un droit
subjectif et sans ça pas d’action à un droit de la responsabilité.

Raison pour laquelle certains auteurs PM Dupuy, Kerbrat, précis Dalloz considère que le dommage est comme un déclencheur,
un « fait condition » nécessaire à l’engagement de la responsabilité.

A. Dommage et fait générateur : le lien de causalité.


L’imputation nous sert à mettre en relation un FII et une personne au sens de sujet pour le droit international responsable X
une autre relation entre le FII et le dommage.
Le lien de causalité va permettre à la victime du dommage d’exciper un droit à la réparation de ce dommage dans la mesure où
il peut prouver que ce dommage a été causé par un FII.

Il faut que le sujet lésé démontre l’existence du dommage => élément matériel de preuve important, causé par le fait illicite. Il
revient au sujet lésé d’apporter la preuve de ce lien de causalité parce que c’est lui qui prétend exercer son droit à la réparation
de ce dommage.
Fait référence de manière classique à l’affaire Elci, USA c. Italie, 20 Juillet 1989, CIJ : traite lien de nationalité de l’entreprise
au fin de représentation X protection diplomatique. La CIJ a considéré dans cette affaire qu’elle ne peut pas accueillir que la
réquisition de l’entreprise par les autorités italiennes avait provoqué sa faillite parce que les USA n’avaient pas été à meme de
démontrer le lien de causalité unissant l’un à l’autre => exemple pour la charge de la preuve entre le dommage et le FII.

B. 1/ — les types de causalité.


LA CAUSALITÉ NATURELLE
Celle qu’on retient en droit conformément à l’évidence pratique, est ce qu’on peut constater soit par bon sens, déduction
logique => causalité qu’on tuilière par défaut dans les situations les plus simples.

Ex : l’utilisation d’une causalité naturelle pour lier les destructions ayant eu lieu sur le territoire du Koweit par l’Irak en 1990.

Quand le lien n’est plus unique et directe, mais qu'il est composé d’une chaine causale dont les éléments s’articulent les liens
des autres les choses se complexifient, parce que plus naturel.
Tant qu’on peut mettre en évidence un enchaînement logique et que la causalité globale sera constitué de succession de
causalité naturelle

LA CAUSALITÉ NORMATIVE
Dans d’autre cas doit se remettre à cette causalité : s’intéresse autant à la production matérielle qu’à l’existence des oblig°
violées

Ex : les conséquences pouvant être tirées en terme de causalité de la violation des opérations de diligence due, comme la prise
d’otages de Téhéran => les états souverains ont un contrôle effectif de leur territoire X oblig° de contrôler ce territoire de sorte
que des personnes privées ne portent pas atteinte aux intérêts des états étrangers sur leur territoire, doit faire en sorte que
l’intégralité de ces représentations étrangères soient déployées etc… apporter son concours à la protection de ces locaux (ce
qui n’avait pas été le cas dans cette affaire).
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B. 2/ — Les caractères de la causalité


REJET DE CE RAISONNEMENT
Raisonnement ne peut pas être transposé à toutes les hypothèses : rejeté de manière explicite par la CIJ dans l’arrêt 2007,
application de la convention sur la prévention et le répression du crime de génocide. Constate que la Serbie Monténégro a
manqué à son oblig° de se conformer à la convention X répression X complicité de l’état.
Cpdt, la cour n’a pas condamné l’état à réparer les conséquences dommageables de ses crimes X selon le §462 de l’arrêt la CIJ
rappelle que l’oblig° de réparer ne s’impose que s’il existe un « line de causalité direct et certain entre le FII (violé par SM) et
d’autre part le préjudice subi par le demandeur, qui consiste en des dommages matériels et moraux résultant du génocide; un
tel lien de causalité ne pourrait être établie par la CIJ que si elle était en mesure de déduire de l’affaire avec un degré suffisant
de certitude que le génocide de Srebrenica aurait été effectivement empêché si le défendeur aurait adopté un comportement
conforme à ses oblig° juridiques ».
=> on prouve que les forces venaient vraiment de la Serbie et Monténégro mais qui si Belgrad avait ordonné différemment
Srebrenica n’aurait pas eu lieu est impossible à démontrer => raison pour laquelle cette décision a été extrêmement critiquée
du fait de son caractère trop restrictif.

La doctrine a considéré que ce raisonnement trop restrictif évite de s’interroger sur les moyens effectivement disponible au
sein de l’état pour éviter ce génocide d’une part et évite de s’interroger sur la part de l’état de la commission du FII. Pourtant,
on aurait pu examiner les différentes décisions de la Serbie / Bosnie, voir les effets et s’interroger sur la répartition des
responsabilités.

Le caractère direct et certain pose des questions pour le domaine des préjudices environnementaux -> prouver ce lien direct et
certain peut être difficile en matière environnementale, si on se réfère aux causes multiples X combinées qui peuvent générer
des préjudices environnementaux.
La jurisprudence internationale va fournir une réponse adéquate X adaptée -> CIJ, 2018, Costa Rica c. Nicaragua, §41 « il est
conforme aux principes du droit international régissant les conséquences d’un FII et notamment au principe de réparation
intégrale de conclure qu elles dommage d’environnementaux ouvrent en eux mêmes droit à un indemnisation en sus des
dépenses engagées par l’état lésé pour contenir le dommage et le réparer ».
=> arrêt important parce que la jurisprudence internationale avait déjà consacré le droit à réparation des dommages
environnementaux dans des cas où préjudice / dommage est observable pour la dégradation de l’environnement => la seule
atteinte à l’environnement suffit à déclencher un principe de réparation intégrale. La Cour s’appuie sur interprétation qu’elle
fait de la coutume internationale, les dommages à l’environnement en tant que tel de manière erga omnes déclenche un droit à
réparation intégrale des mesures de contention du dommage X du dommage en soit.

=> une nveauté et un apport important à l’effectivité du droit international de l’environnement.


Dans cette affaire pour la causalité la CIJ maintien sa position de principe « le dora tà réparation n’existe que quand il y a un
lien de causalité direct et certain entre le FII et le dommage subi, mais en matière de droit de l’environnement, la cour
cosndirèe qu’elle « peut utiliser son interprétation au regard des connaissances scientifiques, apprécie les difficultés de preuve
et le fera au cas par cas » => dans un cas précis la cour se réfère à l’état des connaissances scientifiques X si la causalité
toujours trop difficile à prouver, alors accepte d’abord une appréciation plus souple en prenant en considération des éléments
d’expertise scientifique X référence à sa propre compréhension de la dynamique de l’affaire. Peut accepter des éléments de
preuve relevant d’éléments statistiques.

C. Dommage matériel, moral et préjudice juridique.


LE DOMMAGE MATÉRIEL
Une atteinte au bien ou aux activités de la victime. Ces dommages matériels pourront faire plus tard l’obit d’une réparation en
nature ou par équivalent pécunnier. Le dommage moral est abstrait ou immatériel (atteinte à l’honneur, dignité ou souveraineté
de l’état comme brûler un drapeau d’un état étranger dans une manif).

Ce type de dommages va appeler des réparations variées. On pourrait admettre l’assimilation entre le dommage immatériel et
le préjudice juridique parce que le préjudice juridique constitue d’une certaine façon un élément spécifique => constitué
seulement par l’atteinte à un droit subjectif de l’état ou de l’oi victime tel que ce droit subjectif découle du droit subjectif.
Le préjudice juridique ressort de la violation du droit de l’état.
Ce préjudice est essentiellement ressenti par l’état parce que est la csquence d’un FII, aspect théorique lié à l’intérêt juridique
propre de l’état. Est aussi propre à tout dommage parce que tout dommage repose sur la violation d’une norme parce que
découle toujours du FII.
Quand bien même la violation du droit international ne résulte pas dans un dommage matériel ou préjudice moral, l’état ou l’oi
demeure autorisé à demander la réparation de ce préjudice juridique spécifique selon des modalités adaptées et souvent
prendra la forme d’une satisfaction.
Charlotte BEAUCILLON Page 37 sur 64
Au final, peut lire dans les articles de 2001 X 2011 ce lien entre les dommages et la violation du droit : tout préjudice
comprend tout dommage tant matériel que moral résultant du FII de l’état ».

D. 1/ — La distinction entre les dommages immédiats et dommage médiats : la théorie de la protection


diplomatique.
Le caractère médiat ou immédiat du dommage est important en pratique. Certains dommages touche le sujet international lui
même (bruler le drapeau par ex), le préjudice sera ressenti de manière directe X ceci est valable même quand le préjudice est
subi par un agent de l’état => le dommage est médiat lorsqu’il ne frappe pas l’état ou un organe de l’état mais un ressortissant
-> personne physique ou morale qui possède sa nationalité de l’état.
Ex : un national qui sera retenu en prison par des autorités étrangères sans possibilité de se défendre.

Une part large du droit international de la responsabilité a pris la forme de protection diplomatique, dans certains conditions le
dommage ressentit par la personne privée portant sa nationalité peut être considéré par l’état de nationalité de cette personne
comme un dommage subi par lui même. La protection diplomatique permet de substituer un sujet de droit international à un
sujet de droit privé interne qui est dans l’incapacité de se défendre vis à vis d’un état tiers parce que pas la même qualité ni
même forum de règlement des différents.

« L’état va prendre fait et cause pour son ressortissant » => prend le fait générateur du dommage X le dommage pour lui et la
cause, prend le fait dommageable et l’obligation de réparer pour son ressortissant => la novation du litige, le litige change de
nature parce que devient un litige international à partir du moment où la protection diplomatique sera exercée et que l’état
prendre faite t cause pour son ressortissant, le litige oppose 2 états et plus le ressortissant et l’état étranger.
Comme l’état recherche la garantie de son propre droit à voir le droit international respecté en la personne de ses ressortissants
(des vecteurs de l’état). L’état qui décide si va donner une partie de la réparation à cette personne parce que le litige est devenu
interétatique.

Le transfert de la réparation peut être total, partiel ou absent => question régie par l’état. Exemple de la dépendance forte entre
les personnes privées vis à vis de leur état de nationalité.

Le préjudice immédiat est supposé avoir provoqué un préjudice juridique au détriment de l’état dont la personne à la
nationalité et c’est ce préjudice juridique que l’état qui prend fait et cause pour son ressortissant entend faire réparer.
Raison pour laquelle l’état qui à la nationalité de la personne physique subissant le dégât n’a jamais d’oblig° d’exercer la
protection diplomatique, est l’état lui même qui apprécie si le préjudice immédiat subie par la personne privée est de nature à
générer sa protection diplomatie X le fera selon ses intérêts juridiques propres et politiques.
De même, l’état qui déciderai de prendre fait et cause pour son ressortissant ne sera pas lié par l’engagement que la personne
privée aurait pris par anticipation auprès de l’état étranger de ne pas demander la protection diplomatique au cas où il y aurait
des difficultés.

Cette renonciation à la protection diplomatique n’emporte aucune conséquence parce que un droit de l’état et non de l’individu
=> clauses Calvo, qui ont toujours été déclarées sans effet ds la jurisprudence internationale. Ne peut renoncer qu'à un droit
dont on est titulaire.
— notes

La problématique théorique -> s’agit il de l’état de l’état ou des personnes ? Avena, Lagrand, Jadhav(2019) => découle
de la méconnaissance de l’article 36 de la conv de vienne sur les relations consulaire :
-fonctionnaires consulaires : proviennent de l’état, ont obligation de faire savoir à l’état qu’un ressortissant a été
emprisonnés etc, les représentants consulaires peuvent parler X rendre visite à leurs ressortissants pr permettre une
aide juridique. En résulte des droits propres à l’état.
En matière de protection diplo l’état va faire valoir son propre droit à être informé X son droit international respecté en
la personne de ses ressortissants.

Affaire Avena, 2004 (Mexique c/ USA) -> cour a reconnu que l’état peut grâce à la protection diplo agir pr l’intérêt de ses
ressortissants.

SUR LA Q PROCÉDURALE Q DE SAVOIR S’IL FAUT AVOIR RECOURS À LA PROTECTION DIPLO X S’IL EXISTE UN DROIT
DE L’HOMME À LA PROTECTION DIPLOMATIQUE
Dans les articles de la commission 2006 CDI : règle de la prépondérance « les recours internes doivent être épuisés
lorsqu’une réclamation ou dmd de jugement déclaratoire est faite du fait d’un préjudice causé à la personne relevant d’un
état » => règles suivies dvt plusieurs affaires, Virgiania G. 2014 TIDM, affaire Duzgit Integrity SA, 2016.
Le TIDM en 2016 a évité de s’appuyer sur ce critère pr connaitre la recevabilité de la requête ds un arrêt Norstar 2016.
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Existe t il un droit de l’homme à la protection diplo ? Q plus centrale pcq préjudice médiat, art 2006 CDI introduit un
article 1 qui va recommander aux états d’exercer leurs droits de protection diplo lorsque la personne a subi un
préjudice important, état pas obligé mais est une forte recommandation.
Position exclue par le comité des droits de l’homme, 2007 arrêt Schmidl c. All, CEDH « droit à la protection diplo
appartient aux états et non aux individus ».
CDI a dit que dans certains cas exceptionnels le refus de faire cette protection diplo peut être contraire au pacte et créer des
discriminations mais est rare. Liberté de l’état ne doit pas être arbitraire.

D. 2/ — Le caractère restrictif des conditions de requête de la protection diplomatique


a. La nationalité
Pour prétendre à la protection diplo (sans être sûr de l’obtenir) il faut avoir la nationalité.
Affaire Nottebom, CIJ, il faut une nationalité effective sinon ne pourra pas être opposable en droit international.
CIJ Barcelona Traction : pour les entreprises critère est le lieu du siège ou lieu de l’incorporation.

La protection diplo va s’entendre de manière assez souple pr les navires et personnes qui s’y trouvent : TIDM Virgnia G,
2014 + Artic Sunrise SA, 2015 => TIDM estime que le pcp de l’unité du navire permet que 1 état puisse formuler une
réclamation au titre des dmg subis des personnes qui participent / battent sont pavillon, action diplo touche tt l’équipage mm
si personne n’a pas la nationalité de l’état X confirmé par arrêt Sunrise.

b. La règle des mains propres.


Rules of equity en common law, maxims of equity qui est la règle des mains propres « celui qui se présente dvt les
tribunaux d’équités doit venir les mains propres » => les personnes qui ont contribué à leur propre dommage du fait de leur
comportement ne peuvent pas faire valoir de la protection diplo.

c. Épuisement des voies de recours internes.


La personne privée doit d’abord chercher à obtenir sa réparation auprès des j°s internes de l’état ds lequel elle subie son
dommage, règle rappelée par la CIJ ELSI, 1989
=> la protection diplo protège essentiellement les intérêts de l’état X est étroit + vise à protéger les états.

D. 3/ — Protection diplomatique et protection fonctionnelle.


Vise à distinguer les 2 -> la protection fonctionnelle semblerait découler de manière naturelle comme un espèce
d’équivalent avec la protection diplo.

Protection fonctionnelle est la protection que l’oi va exercer sur la personne de ses agents qui agissent en cette qualité
-> avis CIJ 1949 réparations subies au service des NU.
L’organe de l’OI qui va demander réparation du préjudice subi -> agent va être assimilé à un organe et non ressortissant
donc met en oeuvre son droit propre et non médiat.

§2— LE DROIT À L’ACTION EN RESPONSABILITÉ.


Identification du sujet du DI qui va être habilité à engager la reps d’un autre sujet.
Il faut distinguer les droits et les intérêts ds le droit à l’action en responsabilité + développement récent du droit de la
responsabilité

A. Droits et intérêts.
Distinction faite de manière claire par la CIJ ds Barcelona Traction 1970.
« La responsabilité n’est pas engagée si un simple intérêt est mis en cause, elle ne l’est que si un droit est violé » => une
action qui porte atteinte à un intérêt n’est pas forcément illicite, le droit doit être violé ; Dans cet arrêt la cour considère que
le dommage n’est pas fait pr les actionnaires mais seulement leurs intérêts éco.

Affaire Diallo, 2012, au stade de la réparation : absence d’exception lorsque la société à la nationalité de l’état responsable.
Admet l’exception si la nationalité de la société est la même que l’état qui prend des moyens discriminatoires.

=> Barcelona traction est le principe et de manière exceptionnelle Diallo.

L’enjeu de cette question est de savoir qui va être en mesure d’ouvrir une action en réparation et identifier l’existence d’une
violation de droit et non seulement un intérêt, différenciation entre état lésé et non lésé.
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B. Droit subjectif et droit objectif à l’action en réparation.


Lorsque la CDI a réfléchi à la manière de catégoriser les FII a voulu mettre en avant la différenciation de la gravité du droit
international en cause + que la distinction entre délit et crime a été introduite à l’art 19 du 1er projet de la CDI et qui a
finalement été repris sous une autre forme, violation grave d’oblig° découlant de normes impératives du droit international
général ==> art 19 du projet de 2001.

Suite à cette différenciation a fallu en tirer certaines conséquences : en se plaçant du point de vue de l’action en responsabilité,
cette violation grave d’obligations découlant de normes impératives du DIG on trouve une application spécifique déclinée à
l’art 48 du projet d’article de 2001.
-> si une oblig° erga omnes est violée alors cela élargit le cercle des états qui ont un droit à l’action en responsabilité. Est
ici que l’on établit une distinction entre la notion d’état lésé d’une part et la notion d’état non lésé.
Les états lésés sont les états à qui l’oblig° internationale est dû de manière individuelle et ont un droit à voir l’oblig°
internationale respectée à leur égard alors que ceux non lésés sont ceux titulaires à voir un intérêt, en tant que groupe,
à voir l’oblig° respectée.
Le vocable d’état non lésé peut être difficile à être utilisé parce que ouvre le droit à une action en responsabilité, pas
individuellement mais au titre de l’oblig° erga omnes qui lie l’oblig° internationale dans son ensemble (cf to Ukraine).

Il y a deux cas d’invocation de la responsabilité d’un état par un état lésé et non lésé :
-non lésé, « état autre qu’un état lésé » :
-1ère possibilité : méconnaissance d’une oblig° dû à la communauté dans son ensemble (art 48 §1 b) 2001)
=> norme de jus cogens.
La CDI considère que cette oblig° qui s’appelle omnium erga omnes (erga omnes à l’égard de l’intégralité de la communauté
dans son ensemble) => tout état peut invoquer la responsabilité de l’auteur aux fins au minimum d’exiger la cessation de
la violation. Ces normes sont tellement fondamentales qu’elles vont former un noyau de la communauté internationale
donc la violation est inadmissible et pour laquelle chaque états ou organisation internationale devient un garant.

Débat doctrinal sur la terminologie adoptée par la CDI -> certains auraient préféré que la CDI utilise « droit objectif de
chaque état à l’action en responsabilité », sans devoir passer par l’intérêt on établit directement que la violation d’un ordre
public international ait pour conséquence un droit objectif à l’action en responsabilité => objectivation de l’ordre public.

-2ème possibilité : art 48 §1 a) 2001, plus courant, fait référence à la pratique conventionnelle ->
invocation de la responsabilité d’un état par un autre état en raison de la violation par l’autre état d’une oblig° erga omnes
partes. Est une oblig° qui est dû à un groupe d’états souvent dans le cadre de traités multilatéraux.
Est une oblig° établie aux fins de la protection des intérêts du groupe, signalé dans les traités, but la protection des intérêts
des états partis. Souvent des oblig° en droit de l’homme ou droit pénal international parce que a introduit dans ses champs
d’études des oblig° non réciproques, non conditionnées par le respect de ces oblig° par d’autres parties — jamais disponibles
en contre mesures par ex.
La CIJ le souligne dans convention contre le génocide, ou convention sur la torture où les états selon la cour n’ont pas
d’intérêts propres mais « ont tous et chacun un intérêt commun, celui de préserver les fins supérieures qui sont la raison
d’être de la convention », affaire Belgique c. Sénégal extradition d’un chef d’état pour motifs de torture + solution
reconfirmée par le TIDM dans un avis sur la responsabilité et les oblig° des états qui patronnent des personnes et
entités dans la Zone « fond marin » => oblig° de diligence pour gérer les personnes privées qui opèrent dans la Zone.

Chaque partie à la convention pour la torture par ex peut invoquer la responsabilité de tout autre partie dans le but a minima de
faire constater le manquement aux oblig° de la convention et demander la cessation de l’illicéité. En ce qui concerne le
dernier avis de 2011 relatifs aux activités menées dans la Zone il s’agit ici du droit des espaces et de l’environnement X
TIDM va transposer cette solution à certaines dispositions de Montégo-Bay, relatives à la préservation de
l’environnement dans les zones internationalisées (pas de doueraient étatiques du fait de la territorialité) pour considérer
que tout état partie à la convention de MB peut demander la même chose qu’au dessus.

Solution applicable mutatis mutandis aux organisation internationale (art 43 et 49 2011).


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SECTION 3 — la mise en oeuvre de la responsabilité


Un acte matériel qui consiste à essayer de nettoyer, revenir en arrière. La partie la plus tangible du droit de la responsabilité,
3ème partie des articles CDI 2001 et par la 4ème partie de 2011.

§1 — POSITION ET PORTÉE DE LA QUESTION.


Mise en oeuvre de la responsabilité va être déclenchée par une notification par l’état ou l’oi qui s’estime lésé au sujet qu’il
considère responsable.
Dans cette identification ce qui va jouer est le dommage et la manière dont on va le percevoir pour remonter jusque’à
l’état questionneront considère responsable.

Il va falloir une demande des réparations adressée au sujet dont on considère qu’il est l’auteur du dommage + joint les
fondements de la réparation et les modalités qu’on veut.
La procédure du dessus est souvent respectée en pratique + gouvernée par l’art 43 des 2 projets 2011 + 2001 => procédure
standard pour engager la responsabilité d’un état.

-L’identification de l’ayant-droit à l’action en responsabilité


-Les modalités de la réparation
Surtout la mise en oeuvre de la responsabilité.
-Le dédoublement des catégories de l’illicite selon que le FII concerne une oblig° ordinaire ou concerne une
norme impérative du droit international.
=> met en avant 2 questions pratiques et théoriques :
-la détermination des conséquences juridiques de la responsabilité et de la mise en oeuvre : pendant
longtemps énonçait seulement la matérialité du dommage et la question de comment le réparer -> pratique
-question de la réparation international-subjective, c'est à dire entre 2 sujets du droit international et la
légalité internationale -> théorique

Art 29 et 30 2001 / 2011 :


-29 : ‘maintien du devoir d’exécuter l’oblig°’ dispose que les conséquences juridiques d’un FII n’affectent pas le
maintien du devoir de l’état responsable d’exécuter l’oblig° violée => la violation d’une oblig° ne fait disparaitre l’oblige
sous-jacente (violation n’éteint pas l’oblig°) sinon cela signifie que l’on peut réviser de manière unilatérale des oblig°
multilatérales simplement en les violant donc impossible.
Il y a des procédures à respecter on peut se retirer, réserver, dénoncer mais pas violer.
Cela aura des conséquences en matière de réparation parce que prend en considération toute la période où l’oblig° aura
été violée donc peut être long.

-30 ; ‘cessation et non répétition’, condensation de 2 dispositions précédentes : la cessation du FII signifie que si le
FII a un caractère continu il faut d’abord y mettre un terme avant toute réparation X l’oblig° de non répétition signifie que le
FII ne doit pas être repris par le sujet qui est responsable de ce fait.
La cessation est la condition préalable à la réparation, qui est en principe intégrale. l’oblig° de cesser est déjà une
conséquence de la responsabilité, des oblig° secondaires qui naissent de la violation.
La non répétition génère une oblig° non plus tournée vers une répétition du statu quo ante mais vers l’avenir. La conséquence
de la mise en oeuvre de la responsabilité à pour but de prévenir l’illicite futur + aurait pu penser qu’allait poser problème,
affaire Lagrand de protection consulaire 2001, dans cette affaire la Cour a fait droit à une requête Allemande selon laquelle
elle ordonnait aux USA de ne plus violer à l’avenir les oblig° de la convention de vienne sur les relations consulaires de
1963.
La date de cet arrêt intervient juste avant que les articles ne soient finalisés, la Cour a permis de lever les réticences de la
commission et pour ça qu’on a maintenu l’oblig° de non répétition. La cour consolide la chose mais est rare qu’un sujet
demande des assurances pour l’avenir parce que la cour présume la bonne foi du sujet déclaré responsable.
Peut demander la non répétition si est fondé, la cour dans Lagrand prend acte des promesses (actes unilatéraux) de l’état
responsable et n’estime pas nécessaire de devoir adopter d’autre assurance de non répétition.

§2 — RÉPARATION, RESTITUTION, RESTAURATION.


Principe central, CPJI, Usine de Chorzow, 1927 : « le principe essentiel qui découle de la notion même d’acte illicite et qui
semble se dégager de la pratique internationale […] est que la réparation doit, autant que possible, effacer toutes les
conséquences de l’acte illicite et rétablir l’état qui aurait vraisemblablement existé si ledit acte n’avait pas été commis.
Restitution en nature ou, si elle n’est pas possible paiement d’une somme correspondant à la valeur qu’aurait la restitution
en nature ».
=> reconnaît le principe de la restitutio in itegrum, c'est à dire réparation intégrale du dommage.
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Il faut deux choses qui ne sont pas identiques, rétablir l’état qui existait avant la violation mais aussi permettre de rétablir
la situation qui aurait existé si le fait illicite n’aurait pas été commis.

=> Ici l’objet de cette disposition est de lier la notion de réparation à celle de restauration, il s’agit de restaurer la situation
matérielle de l’état victime et de rétablir la situation juridique qui existait avant la violation du droit.
En effet le FII porte une atteinte double : d’abord à la situation juridique de la victime qu’il faut restaurer + correspond aussi
à la méconnaissance d’un droit qui va avoir des conséquences matérielles.

La plupart du temps ces deux exigences seront satisfaites de manière concomitante par la réparation matérielle du
préjudice causé.
Ex : cas de la reconstruction matérielle des locaux d’une ambassade détruite par les ressortissants de l’état sur le territoire
duquel elle a été posée du fait d’une manifestation et du manquement à l’état qui n’a pas protégé l’ambassade de l’état sur son
territoire (affaire Téhéran).

Il y a des cas où la simultanéité n’est pas claire parce que il faut ajouter un constat de l’illicite à la réparation matérielle
-> pour restaurer la situation on a besoin de divers éléments qui vont porter sur la situation juridique de la victime et matérielle
=> restauration composite, va se constituer de plusieurs éléments de réparation -> ce à quoi va s’intéresser la CDI dans les
formes de la réparation.

§3 — LES FORMES DE LA RÉPARATION.


On en distingue 3 grandes formes :
-Restitution en nature : Usine de Chorzow, vise les cas où il est possible de restaurer une situation factuelle et
juridique qui prévalait de manière antérieure à la commission du FII en s’acquittant de certaines situations matérielles.
-Restitution par équivalent ou compensation : quand nature pas possible, la plupart du temps cette réparation va
s’effectuer par un versement d’une somme d’argent -> doit évaluer la valeur monétaire des dommages matériels monétaires
subis qui fera l’objet d’un paiement par l’état responsable.
Ex : dommages à la population.
-Satisfaction : destinée à répondre au préjudice juridique ou moral, c'est à dire à l’atteinte aux intérêts juridiques de
l’état -> pourquoi peut avoir une réparation composite X satisfaction où l’état responsable va reconnaitre de manière officielle
la réparation du droit.

A. La restitution en nature.
Art 35 2001 CDI et reprend clairement la solution CPJI Usines de Chorzow.

Il faut réunir 2 conditions pour que la restitution en nature soit faite :


-matériellement réalisable
-n’impose pas une charge disproportionnée par rapport aux dommages causés.
=> la restitution en nature ne doit pas avoir un caractère punitif X charge de l’état responsable ne doit pas être
disproportionnée de par rapport à ce que l’illicite à causé.

Cette restitution en nature est considérée comme la réparation de principe.


Conditions parfois réunies :
-sentence arbitrale, Arctic Sunrise, Pays-Bas c. Russie, 2015 : Russie à restitué aux Pays-Bas les biens, équipage et
navire immobilisés dans un port russe contrairement au droit international et ensuite relâchés donc objets restitués.
-affaire Avena : Mexique voulait avoir une restitution en autre au titre de la remise en état de la situation antérieur que
la CIJ ordonne aux USA l’annulation des verdicts de culpabilité des ressortissants mexicains jugés aux Usa sans assistance
consulaire + des condamnations à la peine de mort.
CIJ n’a pas accepté cette requête en considérant que ce qui avait causé illicite n’était pas les jugements mais les conditions
dans lesquelles les USA avaient aboutis à ces jugements.
La CIJ a demandé à ce que les USA puissent réviser les jugements en cause selon les modalités choisies par les USA.
-affaire Jaddhav : même chose demandée par la Cour qu’Avena et autres.
-Immunités juridictionnelles de l’état, Allemagne c. Italie : Cour a considéré que l’Italie par l’intermédiaire de ses
juridictions a manqué de respecter aux immunités juridictionnelles de l’Allemagne en permettant d’abord des actions civiles c:
l’all sur son territoire X accordant l’exéquatur des décisions de juridictions étrangères qui condamné Allemagne à la réparation
+ autorisant des mesures d’exécution contre la RFA. Cour a considéré que restitution n’oserait ni impossible +
disproportionnée et de « faire en sorte de priver d’effets les décisions de ses j°s ».

Si la restitution implique des mesures de destitution de restitution la Cour sera plus prudente :
-Usine de pates à papiers, Argentine c. Uruguay, 2010 : A avait demandé à U de démanteler les usines de papiers
proche de son territoire X sur le cours d’eau international en cause — U n’avait pas attendu la fin des négociations avec A
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alors que pouvait avoir un impacte sur cette dernière + violation du statut qui gouverne le fleur Uruguay donc négociation X
étude d’impact préalablement à la conception des usines. La Cour note en 2010 qu’il faut une proportion, donc considère que
l’U avait satisfait à ses oblig° procédurales et que l’échec des négociation avec A n’aurait pas eu pour effet d’interdire la
construction de l’Usine donc ne se prononce pas pour la restitutio in itegrum le démantèlement des usines en tant que
réparation adéquate.

B. La réparation par équivalent.


Même si n’est pas le principe est la plupart du temps ce à quoi on a retour dès que la restitution en nature n’est pas possible.
La forme de cette réparation est par le versement d’une somme d’argent, indemnisation versée par l’état responsabilité ou par
l’oi responsabilité qui va être calculée dans le but de couvrir l’intégralité des dommages y compris les dommages moraux
ressenti par les ressortissants de l’état concerné.

Il faut chiffrer en décomposant le dommage le dommage aux biens, personnes, environnement pour évaluer et finaliser par la
condamnation au versement d’une somme par l’état responsable.
Réparation par équivalent pose aussi par l’article 36 CDI 2001 la réparation du manque à gagner par l’état, qui doit faire
l’objet d’un manque à gagner financier => ex, calcul d’intérêts.
Trouve aussi la possibilité de prévoir dans la réparation par équivalent des intérêts sur la somme principale due, art 38 CDI
2001.

Diallo, 2012, CIJ : a considéré qu’il fallait se référer ici au taux en vigueur sur les marchés internationaux et à l’importance de
la prompte exécution des intérêts nationaux.

Il n’est pas possible au titre du droit international de la responsabilité d’imposer des dommages et intérêts qui soient de nature
punitive -> limite.
La logique qui ressort de l’arrêt de 2007, BH c. Serbie 2007 où la CIJ refuse de condamner la SM au versement d’une
somme symbolique pour le non respect des mesures conservatoires ordonnés par la cour.

Il y a certain type de dommages extrêmement difficiles à réparer, difficulté des dommages causés à l’environnement.
Spécifique mais important parce que le domaine du droit international de l’environnement est particulièrement en
responsabilité a donné lieu à des innovations jurisprudentielles importantes dans la discipline.

Pourquoi le dommage causé à l’environnement est spécifique ? Du à la nature X difficulté de trouver une causalité au
dommage.
1er ballon jurisprudentiel est l’affaire Gabcikovo Nagymaros, 1997, Hongrie c. Slovaquie : des dommages transfrontières
causés du fait d’installations posées sur un fleuve.
Les dommages sont spécifiques d’abord parce que ils concernent des zones où à souvent besoin de recourir à des expertises
(zones humides, nappes phréatiques, réservés d’eau potable) + les dommages sont difficiles à cerner parce que ils peuvent être
différés X le sont souvent, difficile de quantifier l’effet d’une mesure sur l’environnement.

Parfois il y a aussi des dommages incertains, indirects X peut pas établir scientifiquement certains dommages à
l’environnement du fait de manque de moyen pour l’établir.
Ainsi a pu avoir recours à des modèles de probabilité, or aura une espèce d’incompatibilité entre la spécificité du dommage
environnemental X la spécificité des exigences (dommages certain, direct, né) des juridictions.
=> En 1997 la CIJ rend Gabcikovo Nagymaros + classique vision du dommage en considérant que dommages à
l’environnement sont assez limités dans ce cas précis, est phare pour l’environnement mais pas d’innovations majeures.

La CEDH apporte des éléments concernant la preuve des dommages, CEDH Tatar c. Roumanie 2009 : accepte pour la 1ère
fois la possibilité de soumettre une preuve de nature statistique du dommage X porte atteinte au carat§the certains du
dommage (haute probabilité acceptée par la CEDH).

CIJ pourrait accepte ce type de preuves depuis 2018, Costa Rica c. Nicaragua : touche à des installations relatives à des
éléments transfrontiers entre les 2 pays.

=> pose la question centrale de l’expertise dans la procédure contentieuse + place qu’on doit donner aux experts
scientifiques dans le cadre de procès en réparation parce que le juge doit prendre compte d’éléments qui sont
scientifiques mathématiques etc… donc pas dans son cadre -> il n’y a pas qu’une seule solution possible, peut y avoir des
juridictions où la preuve scientifique va être minime (climatique particulièrement) X d’autres juridictions où sera un curseur.
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Affaire 2010 CIJ, usines de pâtes à papier : concerne des installations qui portent potentiellement atteinte à l’intégrité du
fleuve Uruguay du fait de l’installation desdites usines qui consomment beaucoup d’eau + génère pollution. Dans cette affaire
débat entre les juges de la CIJ en ce qui concernant le poids qu’il convenait de donner aux preuves scientifiques du dommage
environnemental X au sein de la juridiction il y a 2 juges qui ont rédigé des positions individuelles => ont considéré que la CIJ
aurait dû + s’appuyer sur les preuves scientifiques.
Dans cette affaire la cour a été critiquée parce que a rejeté l’argument de l’Argentine selon lequel il fallait interpréter
l’approche de précaution dans le sens où cette approche de précaution devait impliquer que l’interprétation relatif à la charge
de la preuve comme imposant à l’état dont le comportement est susceptible de générer un dommage d’assumer la charge de la
preuve de ce dommage => selon l’argentine incombait à l’état défendeur de prouver l’étendu du dommage. La CIJ n’a pas
accueilli ce raisonnement mais la plupart du temps en matière de responsabilité pour dommage à l’environnement il est
difficile de prouver que le comportement en cause va créer des dommages correspondant aux critères nécessaires.

L’état des choses a été celui ci jusqu’à l’affaire de la chasse à la baleine, CIJ, l’Australie c. Japon, arrêt au fond en 2014.
1ère fois que la CIJ tient compte dans sa jurisprudence des difficultés du dessus, dans cette affaire la CIJ ne se réfère pas au
principe de précaution mais interprète l’instrument qui lui sers de base (convention baleinière de 1946) et interprète ce traité
en ce sens qu’il revenait au Japon (défendeur) qui voulait se prévaloir d’une exception dans la convention pour justifier la
poursuite de la chasse à la baleine par des bateaux battant son pavillon il revenait à ce dernier de rapport les éléments de
preuve permettant de prouver que les exceptions matérielles pour justifier son comportement étaient réunis.
Le Japon n’a pas réussi à réunir les preuves pour poursuivre l’exploitation de cette ressource protégée et a été condamné dans
cette affaire suite à l’action de l’Australie.
=> preuve du dommage environnemental X place de l’expertise.

Une adaptabilité en ce qui concerne la nature des indemnisations, devra prendre en considérations tous les dommages liés au
comportement illicite + réparation par équivalent va concerner la réparation des dommages matériels X problématique de la
réparation des dommages immatériels => SA, Nouvelle-Zélande c. France 1990 où SA réfute largement de la France qui
disait que la satisfaction était la seule réparation possible, SA considère qu’on peut indemniser lé préjudice moral ou juridique
par une somme équivalente.
Si l’état agit dans le cadre d’une action diplomatique l’intérêt pécunier est qu’une partie peut être envoyée à la
personne ayant subi le dommage de manière immédiate.

Dans ce contexte, affaire Diallo 2012 -> réparation du préjudice moral qui est aussi prise dans la formulation X évaluation des
dommages intérêts dont une partie de la somme sert à compenser le dommage subi par Mr Diallo.

C. La satisfaction.
A longtemps été considéré comme le mode privilégié voire exclusif de réparation du préjudice juridique (simplement de la
méconnaissance des oblig°s qu’on doit à l’état) -> satisfaction peut prendre la forme d’excuses publiques, versement de
dommages et intérêts symboliques ou poursuite judiciaire des personnes responsables de l’acte illicite qui a créé des
dommages + garantie par l’auteur du FII de la non répétition de l’illicite.

La plupart du temps la satisfaction va être masquée par les autres modes de réparation du dommage (nature ou équivalent). Si
pas de dommage du tout la satisfaction assure à l’état qui voit ses intérêts juridiques lésés de montrer que l’état du droit positif
est restitué, et de donner des assurances de non répétition.

1er groupe d’exemple : forme de jugement déclaratoire.


Jugement indépendant qui va servir de satisfaction, le seul prononcé du jugement restaure l’état lésé -> Détroit de Corfou,
1949 où la Cour a établie que le Royaume-Uni avait violé l’intégrité territoriale de l’Albanie. Cette déclaration suffit à
restaurer l’Albanie dans ses intérêts juridiques.
Rainbow Warrior « la condamnation de la république française a raison de la violation de sa condamnation par la nouvelle
Zélande rendue publique constitue une détermination appropriée ».

Dans la 1ère mouture de 1997 articles CDI proposé par Arangio Ruiz trouvait un article qui stipulait que la constatation de la
violation par un tribunal compétent pouvait constituer une réparation du dommage au sens du droit international de la
responsabilité =< dans 2001 + 2011 cette disposition a disparue, mais article 37 des 2 qui touche à la satisfaction.
Le fait est qu’en pratique le recours au juge est fréquent parce que revêt l’intérêt d’objectiver le litige + prononcer la violation
par un tiers indépendant et impartial ce qui garantit la qualité de la qualification juridique de la violation + dépasse l’éventuelle
difficulté d’obtenir d’un état illicite qu’il reconnaisse l’illicéité de ce comportement.

Affaire Lagrand, 2001, violation de al convention sur les relations consulaires, exécution d’un ressortissant étranger aux USA
-> cour considérée que la détermination par la CIJ de la violation des oblig° par les Usa revêt la satisfaction.
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Dans certaines hypothèses la satisfaction par la détermination du juge sera considéré insatisfaisant -> il faut des mesures
complémentaires de restitution, affaire Mandat d’Arrêt CIJ 2002 : violation des immunités + annulation du mandat d’arrêt.

Affaire Avena : mesures qui vont ultérieurement asseoir la satisfaction, mais ici contrairement à l’affaire du mandat d’arrêt n’a
pas annulé procédures internes aux USA mais CIJ a demandé à ce qu’on puisse réviser les procédures judiciaires conduites en
violation de la convention de vienne sur les relations consulaires (+ Lagrand n’a au aucun effet sur Avena parce que même
affaire) => CIJ a considéré que pouvait demande rla révision de ces procédures judiciaires parce que certains manquements au
droit des relations consulaires étaient intervenus.
Cas où satisfaction est suffisante : activités militaires sur le territoire du Congo, 2005 + CIJ SERBIE 2007

RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO C. OUGANDA, ARRÊT AU FOND


CIJ se contente de constater le caractère illicite des actions de la République Démocratique du Congo l’encontre de l’Ouganda
+ CIJ a conclu que la République Démocratique du Congo était engagée et considérer pour ce cas de figure que le simple
constat que la République Démocratique du Congo était engagée suffisait à fournir une réparation.

BOSNIE SERBIE, 2007 ARRÊT AU FOND


CIJ qui applique 1948 va se contenter que les ccls selon lesquelles la Bosnie a boulé ses oblig° en matière de génocide X
manquant à se conformer aux mesures conservatoires prononcées dès 1991 par la cour constitue une satisfaction appropriée +
pas lieu en l’espèce que soit versée des indemnités.
§471 arrêt.

Peut être utilisée seule ou combinaison avec une restitution seule ou nature.
Le fait qu’une violation du droit soit constatée + reconnue par un état peut être important dans le cadre de processus de
pacification post-conflit (Commission comité et réconciliation, justice transitionnelle) => reconnaitre la violation du droit est
essentiel pour pacifier un conflit durablement pour les états et les populations.

§4 — OBLIG° DU RESPONSABLE ET DROITS DES SUJETS LÉSÉS.


Oblig° secondaire qui va naitre de la violation du droit.

Dans la théorie classique, la violation d’une oblig° primaire va générer des oblig° secondaires pour l’état responsable X oblige
secondaire primaire est la réparation intégrale du préjudice causé.
Il peut y avoir une forme de dyschromie entre les oblig° de l’état responsable X lésé :
-lésé : a quel moment puis je engager une action en réparation ? Il doit attendre
-responsable : oblig° secondaire de réparer -> état responsable peut s’acquitter sans contentieux de son oblig°
secondaire de réparer sans contentieux, auquel cas l’état lésé n’a pas le droit d’action à réparation parce que réparation est déjà
intervenue.
La réparation va venir à la suite d’une demande de réparation auprès de l’état responsable, ce moment où né le litige — état
responsable peut refuser et là phase contentieuse => sort de la passivité et agi en réparation contre l’état à l’origine du
dommage.

Les formes de cette action ? Peut contraindre le responsable à réparer ou en prenant des mesures d’auto-protection :
-contrainte : forme différente qui dépendront du régime applicable (par ex légitime défense si violation touche
l’interdiction du recours à la force, art 51 CDNU / mesure d’exécution forcée économique ou diplo)
-auto protection : retenir dans les banques les avoirs de certaines personnes impliquées dans les dommages par ex.

La pratique des mesures internationales est plus variée et déborde ce cadre là. Ces mesures d’exécution forcée souvent
appelées contre)mesures ou sanctions sont un domaine qui appartient au droit de la responsabilité pcq contribue à l’exécution,
du droit X a été intégré dans la logique de la CDI « toute sorte de relation nouvelles qui peuvent naitre en droit international du
fait FII d’un état que ces relations se limitent à un rapport entre l’état auteur ou état lésé et s’étendent aussi à des états tiers »
=> notion de la responsabilité pour la CDI.

Trouve la mention de 2 CEI dans la partie sur les CEI : légitime défense d’une part parce qu’une oblig° erga omnes de ne pas
recourir à la force dans les relations internationales X contre mesure d’autre part qui sont une défense / justification de l’illicite
servant de mécanisme privé lorsqu’un juge ou autre n’est pas disponible.
Tout cela nécessite d’avoir des nuances parce que le régime des contre mesures est un régime ancien en droit international
mais qui a des contours mal définis ce qui laisse la place à certaines manifestation de puissance.
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Chapitre 2 : L’adoption de contre-mesures et de sanctions

La plupart du temps il s’agit de la phase intermédiaire entre la commission du FII et la soumission de l’affaire à un juge
indépendant.
Est caractéristique de l’état de la société internationale qui est décentralisée.

SECTION 1 - Intro
§1 — LES SANCTIONS DANS UNE SOCIÉTÉ DÉCENTRALISÉE.
Société internationale demeure décentralisée, fondée sur l’égalité souveraine entre états (Westphalie), entités souveraines sont
égales et ont le pouvoir de créer le droit international X de l’interpréter.

L’état va retenir en droit international classique comme une forme de droit de propre justice si un sujet du droit international
refuse de leur donner la réparation d’un préjudice subie ou en cas de retard important qui sera interprété comme un refus de se
soumettre à l’oblig° de réparation.

Ces mesures de sanctions sont une forme de reliquat d’instruments de justice privée. Domaine essentiellement inter-subjectif,
un souverain considère qu’il est lésé + demande à l’état qui l’a lésé qui a refusé de réparer donc décide lui même de faire ces
contre mesures sans passer par une juridiction
Cet instrument permet de montrer le lien fort entre le droit de la responsabilité internationale et la problématique de
l’effectivité du droit international et de sa mise en oeuvre concrète.

Du fait du dédoublement fonctionnel en matière d’état : dvlpé en théorie du droit par un français au 19è s, Scelles pour faire
référence au fait que l’état a plusieurs fonctions du fait de cette non institutionnalisation de la société internationale
(législateur, exécution…).

Évolution constante du régime après WW2 et création de l’ONU. Avant il y avait des mesures disponibles notamment
militaires, s’appelaient les représailles. Les représailles n’existent plus, faisaient référence aux mesures armées et non armées.
Charte 1945 art é §5 interdiction du recours à la force.
Terminologie qui porte sur des mesures non militaires, aussi pacifiques parce que n’amène pas l’usage de la force mais reste
des mesures visant à contraindre un état à faire quelque chose qu’il ne veut pas => coercition non militaire.
Ces mesures vont émaner d’état souverain + constate un apport modéré des organisations internationales, essentiellement des
contre mesures étatiques ou UE mais du fait de sa nature spécifique.

§2 — LES MESURES DÉCENTRALISÉES (ADOPTÉES PAR DES ÉTATS OU ORGANISATION INTERNATIONALE DE


LEUR PROPRE IMITATIVE.
Un état va décider lui même d’adopter des mesures pour réagir à un FII (pas anticipation).

Il y a un premier stade où des mesures peuvent être adoptées par des organisations internationales contre leur propres membres
=> les sanctions institutionnelles / corporatives. Particulier parce que la participation à une organisation internationale est
fondée sur un traité, il a accepté de se lier à un traité fondateur qui comporte de manière conventionnelle les conditions de l
participation au club X ce même traité comporte des conséquences spécifiques sur le manquement à ces conditions.
L’instrument conventionnel va permettre de détailler quelles sont les oblig° et procédures en cas de sanctions corporatives.

Ex : UE, Pologne Hongrie -> manquement art 2 TUE.


Conseil de l’Europe : Russie
En général ces sanctions corporatives impliquent la suspension du droit de vote, participation à des réunions de l’og voire
exclusion (rarement prononcé parce que objectif est de favoriser la coopération internationale donc exclusion va à cet
encontre).

Pour les organisations internationales, il y a un autre cas différent, celui de l’habilitation à adopter des mesures par une
organisation internationale, seule exception est l’OMC : mémorandum d’accords sur les règles et procédures régissant les
règlements des différents il y a un art 22 qui dispose que les états lésés au titre des traités gouvernés par l’OMC contre mesures
doivent être habilitées par l’organe de règlement des différends de l’OMC.
L’habilitation est un terme particulier signifiant qu’on créé un pouvoir, quand on habilite qlq à fonder un pouvoir c’est qu’on
en fonde un nouveau : les états en devenant membre de l’OMC renonce à leur pouvoir de sanctions parce que s’obligent à
avoir recours à l’ORD de l’OMC + renoncent à leur capacité d’adopter des mesures unilatérales. Tient au régime (ensemble de
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traité suffisamment compacte pour faire un tout) du droit de l’OMC. Veut dire qu’en matière de commerce international le
principe est que les états ne peuvent pas adopter de manière unilatérale les contre-mesures.
Ex : avec la Russie les sanctions économiques ne passent pas avec le commerce.
Violation du droit international et lésion d’intérêts spécifiques mais pas encore devant le juge, qui fait office de tiers impartial
au litige => phase intermédiaire intersubjective où il y aura des allégations de violation du droit, allégation de l’existence
d’oblig° de réparation d’où la précision obligatoire de qualification qui pourra donner lieu à des jeux entre les états
d’accusations => instrumentalisation forte.

§3 — LES MESURES CENTRALISÉES (ADOPTÉES SUR DÉCISION COLLECTIVE DES MEMBRES D’UNE
ORGANISATION INTERNATIONALE)
Centralisées par une organisation internationale, ici mesures de l’ONU.

Dans le cadre des Nations-Unies, le Conseil de Sécurité peut constater l’existence d’une violation (constat de nature politique,
art 39 CDNU) X peut décider au titre du chapitre 7 d’adopter des mesures pacifiques (art 41 CDNU) ou militaires (art 42
CDNU).
Ex : Iraq-Koweit, Conseil de Sécurité va constater le caractère continu de l’invasion du Koweit par l’Iraq + demande de
manière répétée d’arrêter l’invasion X adopter des mesures non militaires puis militaires contre l’Iraq.
Ces mesures non militaires sont tournées vers l’objectif d’obtenir de l’état en cause qu’il cesse son comportement contraire à
la charte et de le contraindre => passe par des mesures économiques sectorielles (dans l’ex hydrocarbure). Dans le cadre des
Nations-Unies il y a aussi des mesures corporatives comme suspension du droit de vote.

Il faut distinguer ces 3 cas de figure :


-mesures institutionnelles
-mesures collectives : pour la paix internationale, une légitimité spécifiques qui tient à la nature spécifique des
Nations-Unies (universelle, quasiment tous les états, formation courante du Conseil de Sécurité pour les membres non
permanent)
-mesures décentralisées : unilatérales, ne va dépendre que de l’interprétation par un état de ce qu’il vit, légitimité
inférieure du fait de la subjectivité.
Doit examiner de manière précise les motifs d’agissements. Doit se fonder le fondement d’illicéité allégué pour se situer dans
ces instruments avec une instrumentalisation politique forte.

SECTION 2 — Contre-mesures et satisfaction d’un droit subjectif individuel


Le cas de figure de principe, le mieux accepté en principe et en doctrine.

§1 — RÉTORSIONS ET REPRÉSAILLES
La rétorsion et les représailles doivent être distinguées, même si peu souvent arriver dans la presse qu’on utilise les 2 termes
de manière synonymiques.
Le point commun est que ce sont des mesures adoptées en réaction à un FII commis par un autre état ou organisation
internationale et qui a porté atteinte aux droits subjectifs de l’état ou de l’oi (état réactant, état qui réagi).

L’objet est commun à ses rétorsion sou représailles, exercer une pression sur l’état ou l’oi qui a réalisé ce FII afin qu’il cesse
-> objet de rétorsion / répressible de faire que l’état auteur du FII cesse l’illicite afin de reprendre l’exercice de son oblig°
internationale.

=> classe dans l’exécution forcée en droit international dans un contexte où les oblig° sont fortement réciproques.

Dans l’esprit de la CDI, a apprécie le droit de la responsabilité de manière large, pas seulement les oblig° secondaires qui
naissent du FII mais aussi la mise en oeuvre de la responsabilité. Les mesures d’exécution forcées ne relèvent pas du noyau
dur de la des mais relève de la mise en oeuvre, les examinent seulement à ce titre.
Il y a une conception large du droit de la responsabilité et des mesures d’exécution.

Pour les mesures classiques : il y a 2 notions qui font référence au seuil de licéité, qui vise essentiellement la question de
savoir si la mesure adoptée en réaction est une mesure intrinsèquement licite ou intrinsèquement illicite.
Ex : une mesure de rétorsion va concerner la rupture des relations diplo avec l’état auteur du FII / mesure de représailles sera
la suspension de l’exécution de clause d’accords commerciaux (cf to politique des canonières).

La CDI au moment de la codification dans les 60/70s est face à cette distinction rétorsion (licite) et représailles (illicite).
Cpdt, la notion de représailles est une notion ancienne, résolution de l’institut du droit international qui ont une autorité
Charlotte BEAUCILLON Page 47 sur 64
nationale assez forte pc résulte de beaucoup de discussion, 1934 : « des mesures de contrainte dérogatoire au contraire du droit
des gens décidées et prises par un état en réponse à un acte illicite commis à son encontre et ayant pour but d’imposer à celui
ci par pression exercée au moyen d’un dommage le retour à la légalité » => définition des représailles en 1934.
-> dans ce contexte autorise l’état réactant à faire une mesure illicite c'est à dire créer un dommage de manière dérogatoire en
droit international.

Ces représailles appartiennent à un ordre juridique où le recours à la force n’est pas encore interdit.

§2 — NATURE JURIDIQUE DES REPRÉSAILLES


Représailles = c/m
Mesures elle même contraire au droit international par principe mais parce que l’illicéité intrinsèque de la mesure de
représailles est en fait une réaction à un FII préalable on ne va pas tirer les conséquences de celle illicéité. En ce sens, il faut
comprendre certaines critiques du projet d’article 2001 pour les circonstances excluant l’illicéité parce que n’est pas la contre-
mesure mais le FII préalable
=> du fait du FII la contre-mesure est licite mais la c/m en elle même n’est pas licite.

Au final, tant analyse stricte que celle la CDI portent à la conclusion que la c/m n’engageront pas la responsabilité de l’état
réactant + à cet égard il y a une confirmation et un dvlpment jurisprudentiel important
En 1978 SA des ruptures de charges, franco-américaine relatives aux ruptures de charges dans laquelle le SA va introduire les
c/m -> 1ère fois utilisé en droit « en présence d’une situation qui comporte à son avis la violation d’une oblig° internationale
par un autre état un état à le droit sous réserve du droit international sous contrainte armée de faire respecter son droit par des
contre-mesure ».
=> parle de contre mesure pour ne pas parler de représailles parce que a une connotation militaire alors qu’on est dans un
monde de l’art 2§4 CDNU.

La CIJ par la suite va reprendre cette terminologie nouvelle dans plusieurs affaires ->
-téhéran, 1979 : doit désigner les mesures prises par les USA après la capture de leur ambassade par un groupe
d’étudiants. Qualifier les mesures des blocages des avoirs officiels iraniens en tant que contre-mesure + suspension d’accords
commerciaux. Elle ne se prononce pas sur leur légalité mais seulement sur leur existence.
-1986, activités militaires et paramilitaires au Nicaragua : CIJ fait référence au droit des c/m comme circonstance
excluant l’illicéité du comportement étatique à propos de la question de savoir si l’illicéité d’une mesure étatique pouvait être
écartée aux motifs qu’elle pouvait être faite en réaction à un état à laquelle elle s’érige
-1997, Gabcikovo Nagymaros : revient sur le régime des c/m X émergence de la notion des contre mesures
universelles X fixation de leur régime.

§3 — RÉGIME JURIDIQUE DES REPRÉSAILLES


a. 3 éléments
(1) Expulsion absolue de toute formes de représailles militaires -> seules les représailles non armées sont permises en vertu de
l’art 2 §4 CDNU telle que confirmée par affaire des activités militaires et paramilitaires au Nicaragua.
(2) Mesure de réactions doivent être marquées par leur caractère exceptionnel X imposé après une sommation -> Nolila CIJ,
sommation est un terme militaire.
condition préalable de l’adoption des c/m -> il faut prévenir par tout moyen l’état qu’on lui demande la cessation de
l’illicite.
-> art 52 CDI 2001.
(3) Proportionnées, résulte d’un temps ancien -> SA Nolila 1928 X repris dans les articles de la CDI.

Ces mesures de réaction ont pour finalité 2 choses : servir de dernier rappel au retour à la légalité internationale (mise en
demeure, sommation) + outil d’exécution forcée visant à donner effet à l’oblig° de cesser.

b. Apport de la jurisprudence internationale


La CIJ dans Gabcikovo va donner une sorte de guide sur la c/m et son régime, va citer des affaires + contemporaines que
Nolila -> 1986 activités militaires au Nicaragua, 1978 rupture de charges parce que apparition du terme X projet 2001 CDI qui
est encore en discussion dans sa dernière version.

Dans cette affaire la CIJ va passer en revue les éléments qui conditionnent l’imposition des c/m au sens du droit international
c'est à dire le régime de ces c/M tout en se référant à la jurisprudence internationale antérieure.
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Elle reprend cette logique ancienne en affirmant que les c/M sont une riposte à un FII c'est à dire aspect réactionnel de la c/M
qui est fondamental PUIS finalité de la c/M -> état lésé doit avoir fait une sommation à cesser ou réparer (Chorzow) donc effet
secondaire + mesures doivent être proportionnées au dommage subi.

Dans ce cas d’espèce la c/M invoquée était le détournement du Danube, effectué par la Tchécoslovaquie en réaction au projet
gabcikovo qui avait pour effet de priver la Hongrie à une part de son accès aux ressources naturelles -> CIJ que pas de
promotion entre le dommage de gabcikovo X atteinte causé par le détournement du Danube => CIJ constate que la c/M
adoptée par la Tchécoslovaquie est disproportionnée par rapport au droit en cause.

En retour la CDI prend en considération l’arrêt de 1997 pour finaliser son projet d’articles.

La difficulté que représentent l’inclusion dans les articles de la CDI d’une partie sur les c/M tient au fait que le projet de la
CDI est difficile à mener, dans les premières discussion où on voit apparaitre la notion de c/M il s’agit de considérer la
possibilité pour un état d’adopter une réaction.
Les membres de la commission ont beaucoup travaillé sur ces questions là, est au stade de la 1ère partie du projet d’article. C/
M considère qu’est bien parce que est neutre -> voulait un terme neutre pour une chose qui existait depuis longtemps.
Difficulté est que les mesures de réaction à l’illicite peuvent être multiples parce que ce mécanisme est un mécanisme
temporaires qui reposent sur une qualification par l’état lui même du FII.

Il y a une connexion partielle entre la problématique de la réaction à l’illicite d’une part par les états et le droit à l’illicite
d’autre part.
Dans le projet de la CDI il y a des risques concernant cet instrument de doctrine privé qu’il n’y ait pas d’abus.

c. Articles de la CDI 2001


articles ont pour but d’éviter les abus au maximum :
-objet / finalité est limité :
-obliger l’état à s’acquitter de ses oblig°
-que si est des inexécutions temporaires, c/M doit être réversible.
-domaine des c/M est encadré :
-art 50 = pas de c/M en matière de droit de l’homme X droit humanitaire
-art 26 : pas de c/M en matière de règles impératives du droit international
Le fait d’adopter des c/M n’étant pas l’oblig° internationale.

-portée limitée :
-proportionnelle : art 51
-procéduralement encadré : notification (jamais respecté)
-momentanée X supprimée dès que l’état s’acquitte de ses oblig°

§4 — LA SPÉCIFICITÉ DES C/M ÉCONOMIQUES


Domaine économique est le domaine de prédilection, vise à répondre à l’intérêt économique qui est protégé par un régime
spécifique ou une relation juridique spécifique entre l’état qui a réalisé ce FII et celui qui entend y réagir.
La question qui va se poser est de savoir le cadre juridique qui entoure la relation entre les 2 états -> bilatéral, multilatéral…
À l’intérieur de cela qu’on va pouvoir déterminer le régime applicable.

La forme des mesures économiques est variable et variée : peut trouver des mesures tarifaires (augmenter des droits de
douane), contingenté l’importation / exportation de certaines denrées ou prononcer des mesures d’embargo

Depuis les entrées en vigueur des accords de l’OMC il y aun cadre spécifique pour les accords internationaux parce que
l’ORD à la monopole du règlement des différends pour l’application des accords OMC =< Mémorandum d’accords sur le
règlement des différends, art 23 §1.
A interdit ces mesures unilatérales précisément parce qu’est facile de mettre en place des mesures de nature commerciales X
suffit de modifier par décret un taux X conséquences économiques considérables.
A contraint les états à recourir au panel de l’ORD, va soumettre la question à l’ORD qui va prononcer des constatations avec
des forces obligations X est cet organe qui va prononcer éventuellement une autorisation pour l’état dont les états juridique
auraient été lésés d’imposer des mesures de natures commerciales mesurées dans leurs impacts économiques X doit
correspondre aux impacts subis dus ait la violation OMC => quantifier des intérêts économiques X autoriser l’état lésé à
récupérer la somme ou l’équivalent de son intérêt lésé dans le cadre de ses relations économique existantes avec l’autre état.
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Certains états qui adoptent des mesures unilatéralement en dehors de recommandations de l’ORD veulent justifier ces mesures
par les recours aux exceptions et particulièrement celles pour la sécurité nationale X veut le justifier au titre de la sécurité
nationale.
Si ce n’est pas admis par l’ORD alors état engage sa responsabilité parce que a fait une violation.

Quelle est la source de l’obligation, conventionnelle ou non etc.

Les c/M qui correspondent à cette catégorie sont considérées comme les - problématiques parce que régime assez bien définies
mais dans la pratique ont pratiquement disparues, va plutôt parler de sanctions donc la question de la C/M ne intervenir qu’au
stade de la détermination de la responsabilité pour dire dans ce cas l’acte illicite ne va pas produire ses effets psk illicéité est
inopérante donc devra distinguer le stade de l’imposition ‘une mesure de réaction et ensuite sa qualification en droit - => idée
initiale de la CDI.
Doctrine classique considère qu’au moment où a accepté le terme de C/M on a le sentiment de pouvoir régler un problème qui
tient à la difficulté de qualifier a chaud la mesure de réaction, article 1982 Charles ??? « réaction à l’illicite et c/M
interétatique » et dans une démonstration longue va détailler toutes les questions théoriques qui sont liées à ça d’une manière
visionnaire.

Voit apparaître un autre terme : « mesure » -> mesure de réaction ou mesure restrictive, qui démontre le déplacement du
problème et non sa résolution. Enjeu ici est de recourir à un organe tiers, parce que intrinqèement la c/M ne pourra jamais
remplacer au sens stricte la sanction du droit qui doit etr eporoncée de manière objective et égale « les états sont égaux dans le
droit international mais en matière de C/M ils ne sont pas égaux devant le droit international ». Problème de l’intersubjectivité.
=> on adopte de mesures de réaction qui peuvent être qualifiées de mesures par un tiers.

SECTION 3 — Contre-mesures et droit objectif des membres de la communauté


internationale
§1 — LES FONDEMENTS DE CES C/M
La CDI a tenté à de multiples façons de donner un corps en droit de la responsabilité à l’émergence de cet ordre public
international amené par les normes impératives.
Cf to crimes et délits etc.

Violation d’oblig° découlant de normes de jus cogens ou violation de normes erga omnes (omnium erga omnes ou erga omnes
partes).

La question s’est posée au de la commission d’un FII et de savoir comment réagir à ces violations particulièrement graves.
Obligation de coopération pour mettre fin à l’illicite et non reconnaissance + si en droit de la responsabilité s’il y a un ordre
public international il faut qu’il y ait des conséquences.
Intro dans la partie de la notion de c/M considèrent que doit en parler au chapitre 3, rapporteur Riphagen invente un
mécanisme institutionnel :
-mécanisme assez complexe où la réaction à la violation d’une norme impérative va reposer sur une détermination
préalable au sein des Nations-Unies et particulièrement par le Conseil de Sécurité parce que comme s’agissait de la
communauté internationale et de l’intérêt il semblait juste que ce soit eux qui s’en occupent parce que doit maintenir la paix.
Sauf que problème aurait été changer son mandat, un mandat pratiquement juridictionnel => impossible de créer un tel
système.

Ces propositions ont vite été abandonnées, autre proposition faite d’ouvrir aux états un droit de régir à ces crimes — à ce
moment se pose aussi la question de savoir quelle est la fonction des mesures de réaction au crime de l’état -> cesser l’illicite
ou punitif ?
Cette problématique est toujours d’actualité aujourd’hui, est dans une situation où on reconnait en droit international
l’existence de norme particulièrement importantes et en même temps à des difficultés à en tirer les conséquences nécessaires.
La raison pour laquelle certaines auteurs comme Prospère Veil (?) A pu dire que finalement cette catégorie est vide au sens
juridique parce que chercher encore les conséquences.
Il y a une dimension éthique mais on doit organiser cette réaction.
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§2 — PRATIQUE DES ÉTATS ET DES ORGANISATIONS INTERNATIONALES
Affaire de Téhéran, comme pas dans la lésion des intérêts subjectifs la CDI va essayer de lister les cas où il y a des états ou
organisations internationales (CE) qui adoptent des mesures de réactions à des violations du droit qui n’ont pas lésé leurs
intérêts subjectifs (cf to Ukraine).
La prise d’otages des diplomates à Téhéran a donné lieu à des mesures européennes, il y a le cas de l’intervention militaire
soviétique en 1980 avec des mesures américaines et européennes à l’encontre de l’URSS, il y a aussi la déclaration de l’état de
guerre en Pologne qui entrainent des mesures américaines et européennes, occupation des malouines par Argentine va soulever
des oppositions d’USA X CE => pratique dont dispose la CDI en 1980 pour certains états à s’opposer à des violations du droit
international qu’elles estiment comme étant de leur intérêts.

La CDI quelques difficultés qu’elle va surmonter parce que constate que dans ces mesures pratiques il y a une invocation du
motif de ses mesures « garantir le respect du droit international ». Ces mesures ont tout de même un statut ambigu parce que
ne sont pas institutionnelles.

Il y a eu une proposition d’articles qui transposait le régime des C/M qui a eu un tollé, ont du retirer l’article, reprendre
l’article et faire des changements. Les états se sont opposés de manière catégorique, résultat est l’absence d’émergence d’une
coutume internationale.

Ce qui est intéressant dans ces précédents ont voit un motif constant : l’évocation par l’état adoptant ces mesures d’une
réaction à une violation du droit international, objectif est de réagir à un illicite international — ces éléments de la pratique
international évoquent des actions unilatérales visant à réprimer certaines violations graves du droit international de manière
unilatérale.
Ces mesures sont ambiguës dans la mesure où elles ne constituent pas des sanctions institutionnelles parce que ne s’agit pas de
sanctions émanent d’un organe international, c’est une catégorie à part que la Cdi aurait pu décider de codifier au titre du
développement progressif du droit international.

Il y a eu une tentative de codification des articles de la CDI, art 54 des articles proposait qu’un droit à adopter des C/M était
ouvert à un autre qu’un état lésé au sens de la responsabilité international et que le même régime de c/m était applicable. L a
CDI qui était menée par les réflexions de James Crawford militant pour un développement progressif du droit international et
que la pratique était suffisante pour dire qu’il y avait une coutume internationale accompagnée d’un opinio juris.

1ère mouture de l’article 54 a généré des protestations extrêmement vives de la part de la majorité des états qui voyaient le
risque du développement anarchique de ses mesures parce que ne dépendent que de l’impulsion d’un Etat-membre de la
communauté internationale.
Raison pour laquelle l’article 54 tel qu’il a été adopté par la CDI est entériné par l’AGNU, est revenu su 1ère version et
s’abstient de transposer de manière claire le régime des c/M a ces mesures que peuvent adopter des mesures autres que des
états non lésés.

§3 — ÉTAT DE CODIFICATION DU DROIT DE LA RESPONSABILITÉ INTERNATIONALE DES ETATS ET DES


ORGANISATIONS INTERNATIONALES
Article 54 d’auj vague : on utilise pas le terme de CM mais de mesure licite, on énonce objectif des mesures : cessation &
réparation et « dans l’intérêt de l’ET lésé ou des bénéficiaires de l’obligation violée »
Cet article fait donc un lien direct avec article 48 du droit de la R de 2001 qui ouvre un droit à l’invocation de la Ré des ET
à tous les ET de la communauté internationale pr ce type de violation Pb : invocation de la R d’un État qui a violé norme de
jus cogens ou EM normalement ça suppose que tous les ET ont un IJ lésé par cette violation or le projet définitif ne retient pas
cette solution mais le considère comme l’ET lésé de manière subjective = limite logique intrinsèque , en réalité article se situe
comme positon compromis qui ne peut pas renoncer pr le DI de se dvp dans le sens d’une pratique U mais qui par ailleurs ne
tire par toutes les conséquences logiques de l’existence même O EG en limitant..
Enjeux politique : risque d’encourager l'unilatéral au détriment de l’institutionnel, d’une centralisation par un organe plus
légitime. On peut se dmd si l’introduction de cette catégorie ne va pas générer .. finement au dvp progressif de ces mesures U.
Et d’autre part on peut regretter que caractère abusif , on ne sait pas si ces mesures licites correspondent à des CM : à priori
non car écartée par CDI au stade de la détermination des articles mais si il ne s’agit que de mesures de représailles on ne voit
pas l’intérêt de l’article 54.

§4 — DÉVELOPPEMENT RÉCENT
Cette pratique unilatérale a connu une explosion particulièrement depuis 2001. En premier lieu les USA & UE adoptent ces
mesures notamment dans le cadre du blocage au conseil de sécurité.
1) mesures contre la Syrie en 2011 en réaction aux V DH dans le cadre blocage CS
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2) Mesures contre la Russie en 2014 en réaction à l’annexion de la Crimée ( début mesure


contre Russie)
3) Mesures contre le Venezuela en 2019 en réaction aux répressions violentes des
manifestations dans le contexte des élections

= on réagit face à violation grave de DI , violation intégrité territoire, DH


Ces mesures ont donné lieu à une pratique récente de la part d’autre ET qui étaient jusqu’alors totalement opp. En réaction à
ces mesures U.Russie qui a voulu réagir et Chine aussi.
Cette pratique avant occidentale tend à s’ouvrir à d’autres pays. On parle de mesures licites sans préciser le régime, à cet égard
il y a des affaires pendantes devant les JI notamment :
-ORD de l’OMC , Venezuela c EU : première fois que CJ considère qu’un ET tiers puisse avoir un intérêt à agir pr
demander annulation R européen sur le fondement article 263 TFUE
-CIJ Iran / EU , traité d’amitié 1955 : aff introduire par république iranienne par imposition A TRUMP contre Iran
dans le cadre accord nucléaire. Iran avait contesté effet de ces mesures U sur la population iranienne et à cet égard l’Iran
avancé la dénonciation des mesures U sur des biens nécessaire pr humanitaire notamment matériel médical, denrées
alimentaires et produit agricole ainsi que certaines biens & services indispensables pr aviation civile je crois. Cour a considéré
que le risque d’un préjudice irréparable pr la santé et la vie des personnes pv ê affecté et il faudra que la cour évalue de
manière concrète la manière au fond dont ces droits sont affectés par les mesures américaines. Il y a une pb transversale qui
touche impact humanitaire : les CM au sens codifié il est bien clair que les CM ne peuvent pas prendre appuie dans le do
humanitaire ou DH , et quand bien même ca vise denrées alimentaires .. : question se pose de savoir comment réduire les
effets néfastes de ces mesures pr les populations civiles ? Question déjà posé dans le cadre des NU notamment qui avait
alimenté crise alimentaire en IRAK. DMD La difficulté réside essentiellement en la preuve de la causalité de ces mesures
par // aux atteintes aux droit car devient de plus en plus difficile de montrer lien entre la mesure qui vise banque centrale russe
et l’accès à des moyens de subsistance de la pop russe.

Article 7 mars 2022 qui parle du Chealy effect des sanctions : entreprises transnationales américaines, européennes se
retirent du marché russe et que l’on a une forme de très très grande prudence de la part du secteur financier qui a tendance à
exclure de sa pratique les russes pr éviter de prendre des risques Économie russe affectée par mesures américaines et
européennes adoptées : situation reconnue par le président russe lui mm le 16 mars
Mesures américaines et européennes empêcheraient population russe d’avoir accès à certaines denrées importantes = difficulté
de prouver la causalité

Demander : BUSINESS AND HUMAN RIGHT qui impose aux entreprises normes comportements pr diminuer impact sur
droits de l’homme de leur décision. ( on va peut ê le revoir fin du cours)

CONCLUSION : On reconnait aux ET victimes de dommages résultant d’un FII à prendre des mesures destinées à restaurer
leur droits ( cessation / réparation) ; aussi pr OI
Mais elles doivent ê non militaires, proportionnées et bien encadré et il faut bien les distinguer entre les CM au sens des
articles CDI ou des mesures adoptées en réaction violation de jus cogens qui mm si elles ont un lien politique avec les OI il ne
s’agit jamais de mesures de sanctions institutionnelles
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Chapitre 3 : Le contr le de l’application du droit international

Introduction : Contrôle international de l’application du droit


Le CIAD se compose de deux éléments :
-la vérification cad l’établissement concret constitutif d’un comportement étatique ou ORGANISATION
INTERNATIONALE
-Qualification qui consiste à apprécier ses faits au regard du droit pr établir si ils sont conformes au droit La réaction
est consécutive à la qualification elle en constitue la conséquence du contrôle.

La faiblesse principale du système I réside dans le fait que le CIAD revient essentiellement à la charge des États qui sont eux
mm mb de la communauté internationale. Cad qu’ils vont contrôler l’application des normes I par leur partenaire sans que des
instances tierces ( juridictions) soient amenées à intervenir. Le contrôle est banal psq chaque ET peut l’exercer, chaque ET y a
droit psq souverain, ce contrôle est réciproque il est effectué par les ET les uns des autres et il est subjectif puisque chaque Etat
le fait par la perception de ses propres intérêts juridiques

De manière régulière des efforts sont fournis pour substituer à ce contrôle étatique un contrôle extérieur, objectivé aux ET en
cause par l’institution d’organes qui ont une compétences spéciales et qui pourraient exercer un contrôle objectif de
l’application du droit puisqu’il s’agit pr l’organe d’apprécier une situation à laquelle il n’est pas partie

Pr atteindre cet objectif on a dvp de manière significative diff mode de règlements pacifiques internationaux et parmi eux on
trouve l’arbitrage. Ce contrôle concerne l’arbitrage et J INTERNATIONALES fait référence à un contrôle contentieux de
l’application du DI : car directement lié à la résolution d’un litige entre deux ET
// c dvp un contrôle I non contentieux de l’application du droit, le point commun avec contrôle contentieux c de poser sur
une instance tierce en principe impartial et normalement indépendante des états en cause et appréciation au regard
droit applicable.

Ils sont diff en ce que le contrôle non contentieux n’aboutit pas à un jugement obligatoire pr les parties, conséquences pas
exclusivement juridiques. Le contrôle non C présente avantage d’ê plus fréquent que le contentieux même si il dépend comme
le contentieux de l’accord du consentement des ET en cause. Ce contrôle contentieux est pourtant - dépendant de ce
consentement et que le controle contentieux s’opère généralement dans le cadre de procédure régulière et institutionnalisé si
bien que ce consentement vaut pr le futur et permet dialogue.

Section 1 : Le contrôle contentieux

§1 — ARBITRAGE ET JURIDICTION PERMANENTE


On peut distinguer deux catégories d’organes investis du pv de contrôler le contentieux de l’application du DI cad de contrôler
la conformité des conduites étatiques au droit international :
-tribunaux arbitraux
-Juridictions permanentes

Pr qu’ils puissent opérer il faut que les ET parties au litige ait consenti à leur compétence, la caractétûiques principale des
arbitres et juges c leur indépendance et leur compétence technique ils jugent en droit et non en équité et ne prennent aucune
initiative politique à l’égard des parties au litige.

On peut se demander l’objectif ultime de la saisine de ces organes : il ne s’agit pas de contrôler légalité du comportement
de ces ET mais il s’agit de régler un diff entre État ce qui limite l’ampleur et la portée des décisions de justice qui sont
apportées. Cad que les arbitres et les juges n’interviennent que pr les besoins de la résolution du différend qu’ils leur aient
soumis et non pas de manière G pr contrôler la L de ce dernier au regard DI

Ceci interroge sur la bivalence de la fonction judiciaire international au sens large.

§2 — JURIS DICTIO ET RÈGLEMENT DES DIFF


Le juge est amené à confronter les conduites subjectives des États (vérifier les faits et les qualifier) aux normes objectives.
Cela suppose pr les parties d’apporter des preuves tangibles qui viennent conforter la réalité des faits. En ce qui concerne ‘ les

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normes objectives’ il s’agit pr le juge d’interpréter, apprécier la protée des normes qui sont applicables au comportement
fondant le cas d’espèce. Le juge doit dire quel est le droit applicable en l’espèce c ce que l’on appelle littéralement
exercer sa juris-D : DIRE LE DROIT. Il contribue à préciser et dvp le droit international.

Dans le contexte du contentieux international le juge va avoir deux caractéristiques il est associé au règlement d'un diff
spécifique et il suscite une interprétation du droit dont l’autorité va dériver de celle de l’organe qui prononce la décision. Le
juge tt en tranchant un diff spécifique va avoir un apport normatif soit en précisant ou dvp le DI applicable. Et l'autorité de
l’apport normatif va dépendre de l’autorité en cause (CJ >> T orbital)

Autorité de la chose jugée s’applique que dispositif de l’arrêt cad à la solution que le tribunal ou la cour va dégager et qui
constitue l’énoncé de cette solution
Le caractère relatif à la chose jugée ne concerne pas motivations de la décision surtout si elle souligne généralité principes sur
lequel le tribunal ou juridictions s’appuie pr asseoir la décision énoncée dans le dispositif : vérifier

Permet de montrer que la fonction judiciaire est liée à une sorte de fonction législative résiduelle qui est susceptible de
prendre en fonction des cas d’espèces une ampleur assez considérable
A l’occasion du contrôle de la L de certaines comportements propres à deux sujets de droit international alors les normes
internationales objectives vont ê analysées interprétées voire développées pr permettre leur application au cas d’espèce et ce
dvp va profiter en réalité à l’intégralité des personnes de l’ordre juridique, sujet qui seront intéressés à leur application.
La solution pp à un litige particulier peut en mm temps contenir un apport normatif important dont les incidences
seront dotant plus crucial que le juge ou l’arbitre rare qu’ils se permettent ce type de dvp progressif du DI. ( en tt cas
bcp - que juridictions internes)
Pr DI c enjeux par juge de mise en oeuvre PG du DI ou identifier normes coutumière : occasion pr un organe judiciaire de
travailler la norme pr satisfaire les besoins de son application & les bénéficiaires sont les ET parties au litige mais aussi ET mb
de la communauté I qui ont un intérêt au dvp de cette norme

Ce processus est passé sous silence, les ET reconnaissent difficilement fonction normative du juge psq normalement il n’a pas
de fonction normative et en DI classique c l’ET qui se voit reconnaître FN du fait de sa souveraineté. Les juges par ailleurs ne
veulent pas reconnaître le rapport car ce statut va les .. notamment du fait de la saisine des juges.. et la juridiction va apparaître
comme concurrence aux ET dans l’énonciation créative du DI

§3 — DÉVELOPPEMENT DU CONTRÔLE CONTENTIEUX DANS LE DROIT INTERNATIONAL CONTEMPORAIN

Le contrôle contentieux en droit international contemporain s’est beaucoup développé depuis environ 30 ans en droit
international, est évident que ce contrôle n’atteint pas les proportions du contrôle contentieux dans le droit interne il n’en
demeure pas moins que ce contrôle est significative, et particulièrement dans 2 domaines :
-la protection internationale des droits de l’Homme : échelle régionale, l’activité de la CEDH s’est considérablement
accrue, du fait de l’augmentation forte du nombre d’états partis. Depuis la chute du mur de Berlin beaucoup d’états ont intégré
ce culte européen des droits de l’homme + accrue du fait que de + en + de requérants connaissent la procédure qui permet des
saisir la CEDH.

Sur la pratique des organes de la cour interaméricaine est moins développée même si essaye de suivre le chemin de la CEDH,
à l’échelle universelle on connait également un système de communication individuelle qui a été mis en place par plusieurs
instruments de protection de droit humanitaire qui s’est quantitativement et qualitativement développée.
Le mécanisme s’est progressivement juridictionnalisé => processus de contrôle vont acquérir une fonction de nature
juridictionnelle -> le statut de ses organes leur conférait un moyen de recommander (Comité des droits de l’homme), reçoit
une dizaine de plaintes par an et considère sur la base d’une interprétation assez dynamique de ce dont ils doivent assurer le
respect qu’ils sont investis d’un pouvoir de décision au sens strict et leurs observations sont obligatoires pour leurs
destinataires.

-autre domaine : relations économiques. Note depuis les 80s l’unification voire l’intégration normative d’un ensemble
de règles auparavant dispérsée, intégration normative réalisée dans le cadre des accords de Marrakech (19195) sous l’égide de
l’OMC, accompagné d’une double innovation :
-régime conventionnel touchant au commerce international
-système renforcé du contrôle du respect de leurs oblig° par les Etats-membres. Contrôle réalisé dans le cadre
du mémorandum d’accords relatifs aux règlement des différends qui établit au sein de l’OMC l’ORD ainsi qu’à organe d’appel
qui au regard de sa pratique assume une pratiquement juridictionnelle. On constate que sur la base de ce qui pourrait
correspondre à une sorte de jurisprudences que cet organe à renforcé de manière efficace l’unité du système commercial
multilatéral.
Charlotte BEAUCILLON Page 54 sur 64
De manière moins centralisée, la juridictionnalisation est forte en droit international des investissements : les arbitrages entre
l’état et l’investisseur ont vraiment explosé depuis les 90s, surtout grâce à la conclusion de différents accords relatifs à la
protection bilatérale des investissements. Bcp de ces accords comprennent une clause permettant à la partie privée de
demander la constitution ‘un organe arbitrale contre l’état avec qui il fait un investissement contre le snormes usbstnaitlles du
traité (norme de non discrimination, standard de traitement pour garantir l’équité de l’investisseur étranger qui va prendre un
risque en investissant au sein d’un état qui va pouvoir lui imposer son système juridique national.

Le dvlpment de l’arbitrage à stimulé l’émergence d’une jurisprudence parfois favorable aux investisseurs. Le développement
du contrôle contentieux dans le droit international contemporain repose sur l’avènement de l’activité juridicitonneleld s de
nombreux domaines -> CIJ.
Contrôle a pour limite le consentement des états, qui par le biais de déclaration facultative de compétences obligatoires (art 36
CIJ) soit par le biais de compromis spécifique la compétence de la cour.

Du fait de la nécessité d’accepter le principe du règlement du différend pour chaque différent d’autre procédure de contrôle
autre que contentieuse sont souhaitables dans l’architecture internationale puisqu’elles permettent d’assurer un contrôle de
l’exécution internationale de manière pacifiée + régulière.
Les 2 modalités contentieuses ou non ne sont pas hiérarchisées mais sont complémentaires.

Section 3 : Le contrôle non contentieux

§1 — DÉFINITION
Le contrôle non contentieux c’est l’ensemble des procédures par lesquelles sont vérifiées et qualifiées juridiquement les
comportement des états hors du cadre d’intervention entre deux ou plusieurs d’entres eux d’une procédure de règlement
pacifique des différends.

L’enjeu est d’accompagner vérifier / qualifier cette mise en adéquation de l’oblig° d’une part et du comportement effectif de
l’état.
Une des voies essentielles qui va distinguer le contrôle non contentieux du contentieux est le moment auquel ce mécanisme de
contrôle va intervenir. L’avantage du contrôle non contentieux est que va se placer en amont de la survenue du différend
international, le contrôle non contentieux intervient avant la naissance d’un différend international => a pour fonction de
prévenir le surgissement de contentieux internationaux.

Ce type de contrôle qui nous permet de vérifier de manière + ou - systématique le comportement des états par rapport aux
normes auxquelles ils se sont engagés -> développement de certains régimes internationaux qui ont bcp évolués, le droit
international des droits de l’homme, domaine de la protection de l’environnement et du désarmement + droit de la mer ou en
droit international économique.
Pour le désarmement, le contrôle peut être confié à chacun des états partis à l’accord dont on cherche à s’assurer le respect ->
traité de Washington sur l’antarctique de 1959 qui régit de ce territoire internationalisé + prévoit que les états partis peuvent
être autorisé à mener des opérations de surveillance de cette zone ou amener des observateurs sur le territoire des autre états
(Traité ABM, 1972)

Peut dans ce contexte se limiter à vérifier les moyens dont l’état dispose dans son ordre interne pour veiller au respect de s-ces
obligations => la vérification pour le cas de l’armement qui permet à garantir le respect des oblig° par chacun des
participants.
Mesure de confiance qui permette par le biais du contrôle non contentieux de mettre ne place les processus de vérification
nécessaire pour assurer que tous le monde respecte le traité et qu’il y ait des preuves.

Cela constitue un progrès par rapport au contrôle interétatique ordinaire parce que les conditions juridiques et matérielle qui
encadre ce contrôle sont définis par l’accord concerné.

Originalité quand use des organes indépendants, comporte une forme d’institutionnalisation.

§2 — CAUSES DE L’ESSOR DU CONTRÔLE NON CONTENTIEUX.


1. Dvlpmeent des organisations internationales
Dans le cadre des droits développés dans plusieurs d’entre elles des procédures régulières sont prévues dans le traité constitutif
de l’OI pour vérifier le respect par les Etats-membres des oblig° auxquels ils ont consenti dans le cadre de leur participation au
traité.
Charlotte BEAUCILLON Page 55 sur 64
l’OIT a eu un rôle important en la matière, a été institué toi juste après la WW1 et instauré déjà une vaste gamme de procédure
précises destinées à veiller à l’application par l’état des conventions internationales relatives au travail.

2. Augmentation considérable du nombre des conventions multilatérales


Ces conventions multilatérales peuvent être universelles c'est à dire ouvertes à l’intégralité des états de la communauté
internationale ou régionale, ou sectorielle.

Les domaines cités : droits de l’homme, désarmement, environnement et droit international économique ont connu un essor sui
suivi des engagements que les états ont consenti par voie conventionnelle via la constitution d’un organe de contrôle
spécifique.

3. Rôle croissant des ONG.


Les ONG jouent un rôle de + en + grand et ceux particulièrement en ce qui concerne la dénonciation des droits de l’homme et
de l’environnement.
Il y a beaucoup de dénonciations que les ONG vont pouvoir vérifier le respect de leurs oblig° internationales par les biais, par
des biais non diplomatiques X s’avérer déterminant.

=> ces 3 points démontent qu’en dehors des cas cités où les états doivent contrôle eux mêmes l’excursion du droit
international on voit que le contrôle non contentieux est assuré soit au sein d’une organisation internationale soit en dehors
d’institution existantes par les autorités autonomes quant à la nature et au statut juridique en cause.

§3 — LE CONTRÔLE EXERCÉ AU SEIN DES ORGANISATIONS INTERNATIONALES


A la suite de WW2 du fait de nombreuses organisations internationales les Etats-membres vont être invités à rendre compte
des conditions dans lesquelles ils exécutent les oblig° qui s’imposent à eux dans l’acte constitue de l’oi ou par des instruments
juridiques pris dans les hospices de cette organisation internationale.

Les Etats-membres doivent rendre des comptes de manière méthodologique : production de rapports nationaux, où de manière
régulière demande aux états de communiquer dans le cadre de ces rapports leurs observations, progrès qu’ils ont réalisé et les
mesures nationales adoptées pour mettre en oeuvre les oblig° en cause.
La soumission de ces rapports peut être suivis de consultation entre les autorités nationales et l’oi qui organise ce contrôle non
contentieux du respect des oblig° souscrites.
l’OI va recueillir + de renseignements sur les conditions de la mise en oeuvre du traite ou demandera à l’état de mieux
respecter et adopter des mesures complémentaires.

En cas de carence, c'est à dire irrespect des oblig° souscrites, il faut raisonner en plusieurs temps : comme procédure de
coopération l’oi va essayer de trouver avec l’état des solutions pour parvenir à l’exécution du droit. L’organe peut proposer des
solutions ou proposer des mécanismes d’aide et de fait, le constat de la carence d'un état ne va pas entrainer directement une
sanction de la part de l’oi.

En cas de carence avérée, l’oi peut tout de meme recourir à certains de moyens de pression : la publication de la liste des pays
qui ne respectent pas leurs oblig°, porte atteinte à la réputation de l’état. Peut aussi penser au refus par l’oi d’octroyer certains
avantages et particulièrement peut aussi penser à la suspension de certains organes, surtout au sein du Fond Monétaire
International, constitue une incitation forte à revenir à une exécution fidèle des oblig° souscrites.

Chaque organisation internationale à un système de sanctions corporatives, et dans des cas extrêmes de violation graves des
principes conditionnant la participation à l’oi il est possible que l’état soit suspendu de ces droits, art 19 CDNU.

D’aunes exemples + spécifiques : l’organisation spécifique de l’AIEA sur le territoire de ses membres où va envoyer des
inspecteurs à qui l’état inspecté doit prouver sa bonne foi.

Organes subsidiaires de l’oi : conseil des droits de l’homme des Nations-Unies qui va administrer le PIDCP, comité des droits
socio-culturels sur le PIDESC => organes subsidiaires qui dépendent d’un organe principale + auront la charge de l’exécution
de cette vérification.

Le résultat de ces contrôles doivent rédiger un rapport de synthèse, les états vont viser cet accords et l’organe subsidiaire va
transmettre ce rapport sur l’exécution des oblig° et le présente à l’institution => l’institutionnalisation des oblig°, pacifier
l’exercice qui peut être très diplomatique X peut être bénéfique à réaliser concrètement l’exécutons du droit international.
Charlotte BEAUCILLON Page 56 sur 64
§4 — CONTRÔLE EXERCÉ PAR DES ORGANES AUTONOMES.
Beaucoup de conventions vont prévoir la création d’un organe parce que sont conclus en dehors d’une organisation
internationale, veiller à l’application par les états des obligations auxquelles ils ont souscrits
(Traité de Washington sur l’antarctique).

Il y a aussi de très nombreux cas dans le cadre des conventions adoptées sous l’égide de l’ONU, peut noter en matière de droit
de l’homme où va instituer un comité chargé de contrôler le respect par les parties de leurs oblig° ou en matière de
l’environnement (procédure de non respect) qui font intervenir des organes spécifiques avec pouvoir de contrôle voire
sanction.

Ces organes de contrôle ont connu une évolution empirique qu’ils relèvent ou non d’une organisation internationale existante,
certains y ont vu une forme de juridictionnalisation de leurs fonctions parce que la plupart du temps ces comités sont des
organes compétents qui sont permanents composés d’experts indépendants et qualifiés, qui va rationaliser les conditions du
contrôle autant matériel puis procédural.
=> rappelle les conditions dans lesquelles est mise en oeuvre la juridiction internationale.

PIDCP, mis en oeuvre par le Comité des droits de l'homme -> dans le cadre du contrôle de l’application du PIDCP opère un
contrôle fort en notoriété parce que une forme de prévisibilité des opinions émis, règles de droits plus précise, les états vont
adapter leur comportement au contenu des oblig° et certains organes dotés de ces pouvoirs sont aussi appelés à interpréter les
normes qu’ils vérifient.
De cette façon, il joue un rôle de régulation de cette activité normative.

Facteurs déterminants :
-juridique : la question centrale touche à la composition de ces organes, 2 éléments sont en cause ici c'est à dire qu’il
faut que les personnes qui siègent au sein de ces organes soient indépendantes des états qu’ils contrôlent et des personnes
hautement qualifiées pour réaliser ce contrôle.
En règle générale l’indépendance siégeant au sein e ces organes est une condition statutaire. Pose la question des garanties de
cette indépendance.
Dans ce sens que la CIJ a tranché dans un avis consultatif de 1989 dans l’affaire de la convention et privilège et immunités des
agents -> nécessaires à garantir l’indépendance des membres en question.

-matériel : garantir l’efficacité du contrôle en coupant le financement, qui empêche à l’organe de travailler. Trouver
des solutions pour ne pas laisser les états peu enclins à travailler -> inscrire le budget de l’organe au budget général de l’oi,
c'est à dire que les états contribuent de manière régulière au budget général de l’oi et n’auront pas la main mise sur la question
des fonds (Comité des droits de l'homme ONU).
Parfois le fonctionnement dépend des cotisations directes (comité contre la torture par ex), peut constater que
malheureusement parfois fréquents retard de paiements peuvent occasionner la paralysie de ces organes.

Conclusion
Pour le contrôle contentieux ou non est trop tôt pour systématiser une théorie générale, les organes sont hétérogènes ainsi que
les procédures qui sont aussi variables.
Est difficile d’apprécier l’incidence concrète de ces comités sur le comportement des états. Procédure peu formalisée + touche
à des domaines sensibles. Le confidentialité peut être une entrave et un atout pour l’efficacité des procédures et
particulièrement dans les domaines sensibles.
Il s’agit de difficulté techniques, matérielles ou politiques qui peuvent gêner le contrôle non contentieuse.
Malgré toutes ces nuances le contrôle non contentieux est en plein essor et il faut le concevoir comme un complément utile au
contrôle contentieux -> un complément de coopération et d’accompagnement de l’état dans la mise en oeuvre de ses oblig°
internationales.
Est une partie importante du travail des fonctionnaires internationaux ou des diplomates.
Le contrôle contentieux s’est énormément développé, et le contrôle des états contribuent au développement du droit
international + néanmoins conditionné à la survenue d’un différend juridique X violation du droit et à la possibilité d’accéder à
une juridiction internationale compétente. Est parfois + exceptionnel dans différend domaine du droit international où le
contentieux est + accessible parce que organisé et d’autres moins => les contrôles doivent être appariés selon les cas de figure
et domaines de la vie internationale.
Charlotte BEAUCILLON Page 57 sur 64

DEUXI ME PARTIE LA RESPONSABILIT INTERNATIONALE ET LES


PERSONNES PRIV ES
Pour qu’il y ait une responsabilité internationale elle doit tirer sa source des oblig° internationales => internationationalité des
oblig°s.
Le domaine de la responsabilité internationale va se concentrer sur la responsabilité de l’état et des organisations
internationales, responsabilité s’occupe des oblig° secondaires naissant des FII et qui vont couvrir les conditions de la
réparation.

Sur la pbématique des particuliers, est une question qui a un sous bassement théorique important => seuls des états et
organisations internationales sont a priori des titulaires de droits et oblig°, c'est à dire un sujet d’un ordre juridique particulier
-> qui sont les sujets du droit international aujourd'hui ? Sujet primaire et secondaire ou le droit commun permet de voir que la
communauté internationale s’élargie aussi aux particuliers.
Cela implique d’avoir une bonne connaissance sur l’histoire du droit international et que le fait que seul les états ou les
organisations internationales sont les seuls sujets de droit international ne veut pas dire que les individus sont exclus du droit
international. Oppose souvent les sujets et les objets => les particuliers étaient l’objet de la négociation de règles, régulés par
les puissances souveraines et pas eux mêmes titulaires de droits et oblig°s => la question du point de vue d’un particulier est
comment se prévaloir d’une norme qui intéresse mon for juridique mais créé dans un autre ordre juridique auquel je
n’appartiens pas ?

Être l’objet de normes de droit international signifie une protection diplomatique ou on peut procéder à une novation d’un
litige, l’état n’a pas d’oblig° de donner l’argent perçu -> pendant les les individus étaient soumis à la pratique X perspective
que leur état de nationalité à sur leur droit ou pas à bénéficier de leurs droits international et sur la proportion auquel vont
bénéficier les individus.
Pour l’essentiel du système du droit international cela demeure la règle de base -> question en matière de théorie du droit, qui
sont les sujets de droit international ? États ou individus, personnes privées ? On peut voir l’action des acteurs privées sur les
RS par ex. Il y avait au 19ème siècle un théoricien du droit international, G. SCELLES qui comme d’autre français faisait
partie d’une école institutionnalisée + a développé une vision sociologique du droit international, SCELLES était le seul à dire
qu’en réalité les sujets de la communauté internationale n’était pas les états mais les individus => Vision isolée et extrême
pour son époque qui mais qui trouve un écho maintenant.
La question reste au niveau théorique, toujours base volontariste (coutume, traité…), question se pose de manière nouvelle
quand après la 2GM il y a un double mouvement qui consiste à reconnaitre dans un champ particulier des droits aux individus
(personnes privées) et dans un autre mouvement de leur reconnaitre des oblig° => émergence du fait de la WW2 de 2 branches
du droit international, le droit international des droits de l’homme X droit intertional pénal.

L’émergence de ces 2 branches correspondent au même mouvement, il y avait des balbutiements à partir de la SDN, après
WW1, des tentatives d’instaurer des mécanismes internationaux de recours individuels au bénéfice d’individus destinés à leur
permettre d’invoquer leurs droits devant une instance tierce => tentative pas probante mais trouve dans l’archéologie juridique
des tentatives.
Avec la WW2 du fait du caractère massif des atrocités commises qui touchent à quelque chose d’important => la n° de dignité
humaine, centrale dans l’édification juridique du système des droits de l’homme, international des droits de l’Homme. En
d’autre termes signifie qu’il y a un consensus général à la fin de la WW2 sur le fait qu’il y a des atteintes à la personne
humaine intolérable du fait de la conception que l’on a de l’humanité => protéger les atteintes à la dignité y compris vis à vis
des états.

Il y a un certain nombres d’instruments adoptés à ce moment : la DUDH, 1948 => déclaration de droits généraux ->
reconnaitre des droits sociaux dès la dudh qui ont une dimension collective => cette déclaration adoptée dans le cadre de
l’ONU va devenir de la coutume internationale donc s’applique à tous les membres de la communauté internationale X donner
lieu à des développements conventionnels dans des traités spécifiques, le PIDCP X PIDESC (1966) -> ce triangle est pendant
longtemps appelé la Charte des Droits de l’Homme (les txts n’ont pas la même valeur ni la même importance).

Une avancée certaine dans la proclamation de ces droits qui a droit à ces droits du fait de sa qualité d'individu + organiser
l’exécutons de ses instruments X contrôler la responsabilité de l’état pour ses violations.
La responsabilité de l’état va être actionné par un sujet qui n’a pas la même nature que l’état => relation inégalitaire,
déséquilibrée grâce à l’institutionnalisation au bénéfice de l’individu.

Il y a aussi l’émergence d’un autre droit international qui oblige les particuliers, leur impose certaines actions / omissions =>
droit international pénal. Ce droit international pénal va venir guider fortement le comportement des individus y compris en
leur imposant de désobéir à leur état de nationalité dans la mesure où le comportement que l’on attendrait d’eux seraient
constitutifs d’une violation.



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Révolution de Nuremberg permet de décrocher la responsabilité international de l’état de la responsabilité individuelle des
personnes dans l’état => l’une des responsabilités n’exclue pas l’autre, elles peuvent se compléter.

Chapitre 1 : L’engagement de la responsabilit internationale de l’Etat et des organisations


internationales par les personnes priv es : le cas de la protection internationale des droits de
l’homme

Le déclenchement de la responsabilité international de l’état par un individu, personne morale sur le fondement d’un traité
international.

SECTION 1 — le caractère particulier du droit international des droits de l’homme

§1 — TITULAIRE DU DROIT
La particularité du droit international des droits de l’homme est que reflète une certaine vision éthique qui repose sur une
vision de la personne humaine. Le droit international des droits de l’Homme se distingue par l’image qu’il renvoie de
l’universalité des qualités qui l’on reconnait à la personne humaine => universalité des droits de l’Homme, toutes les
personnes humaines partagent la même qualité et qu’on peut reconnaître de manière universelle un socle commun de droit à
l’ensemble de la planète.
Permet d’avoir le caractère non réciproque des oblig° en matière de droit de l’homme, sont fondés sur une conception de
l’Humanité donc pas des droits disponibles.

Une forme d’unité forte des normes du DIDH -> qualité intrinsèque et des garanties que l’on droit octroyer (droit à al vie, non
torture, traitements inhumains et dégradants…)

Ces éléments essentiels ont été développés au niveau régional dans le cadre de la CESDH + convention interaméricaine +
charte africaine des droits de l’homme et des peuples X représente la particularité d’avoir des titulaires individuels (l’Homme)
X peuples collectifs (famille par ex).
Replacés dans un contexte de développement de mécanisme de recours ouverts X beaucoup de débats et particulièrement
l’universalité sur la scène internationale de la part de certains états qui ont une conception différente des droits de l’Homme ->
la Chine qui développe une vision des droits de l’homme par le biais du droit au dvlpment. Dans les relations internationales
est un élément central parce que pas sans savoir que le DIDH fait partie d’un domaine politique le plus sensible dans les
relations entre états => pas que des aspects diplomatiques, droits de l’Homme font partie d’une stratégie de développement
large => Sommet pour les droits de l’Homme, organisé par les USA où la China n’a pas été conviée / Chine développe des
relations privilégiées sur le fondement d’un domaine réservé de l’état avec les états du continents africains qui contestent la
légitimité des politiques européennes x américaines qui conditionnent l’aide au développement sous certains principes =>
clivages internationaux forts.
Annonce par la Russie de son retrait du Conseil de l’Europe qui montre que dans les semaines / mois à venir que pour les
relations sino-russe un rapprochement de la Russie vers l’Est (notamment avec l’énergie) + ce qui aurait des répercussions
dans les alliances internationales.

Droits de l’homme est un système particulier qui met en place des relations triangulaires => des états qui s’engagent les uns
vis à vis des autres à respecter un certain comportement. Les états sont débiteurs d’oblig° mais le titulaire du droit est un tiers
qui est l’individu. Le débiteur de l’oblig° est le débiteur de l’oblig° au traité droits de l’homme mais le titulaire est un individu
=> déconnecte le débiteur et le titulaire, ce déconnection fait qu’ils n’ont pas de réciprocité.

Dans le mécanisme de mise en oeuvre il y a le mécanisme horizontal et vertical.

SECTION 2 — La diversité des mécanismes de mise en oeuvre.


TYPE DE MECANISMES EN CAUSE
Il ya. 3 types de procédure internationale en matière de droits de l’homme :
-les recours juridictionnels


Charlotte BEAUCILLON Page 59 sur 64
-recours de nature administrative
-réputation / opinion publique, + contrôle politique du respect des droits de l’Homme + lié à l’essor des ONG

§1 — LES RECOURS JURIDICTIONNELS


Ces recours sont essentiellement mis en place au niveau régional, recours le plus contraignant + pour être précis il faut sortir
de la généralité afin de se mettre d’accord sur la substance des droits, + facile de s’accorder entre états d’une même région ou
sous-région parce que similitude soit historique / culturel / pratiques qui vont faire qu’il sera + aisé pour les états s’ils sont
semblables de signer.
Raison pour laquelle DUDH est + générale du CESDH, il y a plusieurs systèmes de garanties des droits de l’homme (3).

La jurisprudence de ces cours voit émerger des problématiques particulières : Charte africaine des droits de l’homme et des
peuples beaucoup de choses sur la notion d’autodétermination sur une version post-colonisation avec la protection des peuples
x minorités au sein des états X jurisprudences spécifiques sur les droits des peuples autochtones (cas au Nigéria avec des
entreprises pétrolières).
Pour la cour interaméricaine, jurisprudence dynamique qui oblige énormément les états, elle intervient dans un contexte où il y
a eu énormément de dictature sous le continent américain où elle a acquis un statut de réel contre-pouvoirs à al fin de ces
dictatures notamment sur les disparitions forcées. Aussi la cour interaméricaine qui a fait émerger la notion de féminicide pour
condamner certains états pour l’absence systématique d’enquêtes, pour l’inaction totale des états dans la protection des droits
de l’homme.
En Europe le système a muté avant il y avait la commission qui vérifiait l’intérêt des requêtes mais réforme de 1998 ne laisse
qu’un mécanisme exclusivement juridictionnel avec le comité des ministres qui restent un organe important du conseil de
l’Europe concernant le suivi de l’exécution des arrêts. Le protocole n°11 (2004) : généralisation du recours individuel X
accepté tard par la France -> la France attend 81 pour la 1ère acceptation de recours individuelle dans sa forme initiale, en
1988 il ya anti 1000 requîtes, en 2017 63 000 => explosion du contentieux en 30 ans, autant de juges que d’états-partis + élus
pour 9 ans et plus rééligible, la cour peut siéger en chambre + va rendre un arrêt obligatoire et arrêt peut passer en plénière si 5
juges acceptent cette demande.

Il y a 3 types de recours devant la CEDH :


-interétatique, art 33 Statut de la Cour, état ne doit pas montrer une atteinte à ses objectifs -> recours erga omnes
partes. Ilm y a peu de pratiques parce que est de la dénonciation entre pairs.
-recours individuel : une dérogation au droit commun, possibilité comme personne physique d’attraire ton état devant
la CEDH a condition d’avoir épuisé les voies de recours internes pour défendre ses intérêts subjectifs. L’épuisement des voies
de recours internes adaptés au cas où sait que le recours n’a aucune chance d’aboutir ou procédure existantes sont considérées
comme inadéquates.
-demande d’avis consultatif

QUESTION DU CHAMP D’APPLICATION DE LA CONVENTION


Pourquoi cette pbématique ? Parce que la portée de la convention est la suivante => convention régie les éléments sous la
juridiction de l’état, un anglicisme parce que on devrait dire la compétence.
QUESTION quand doit appliquer la CEDH à l’extérieur des frontières de l’état -> application extraterritoriale de la CEDH,
arrêt Bankovic 2001 parce qu’avait une vision territoriale de la CEDH où elle a dit que les états n’étaient pas tenus de faire
valoir la convention sur ces territoires, cette vision de la territorialité a été remis en cause notamment jusqu’à l’affaire 2003
contre la Turquie Ëcalan où a été arrête de manière extrajudiciaire au Kenya + forcé à regagner le territoire turque X subi des
traitements incompatibles avec les droits de l’Homme.y compris si réalisé au Kenya.
Affaire Issa c. Turquie 2004 où 17re version de la position consolidée ensuite selon laquelle les forces militaires d’un état
partie à la CEDH qui mène une action militaire su rue terrifier tiers doivent respecter la CESDH même sur ce territoire à
l’extérieur du territoire => s’appuie du le contrôle global, assimile sur contrôle sur un contrôle de fait qui lie l’exercice de la
puissance de l’état au respect des droits de l’homme.
Même type de décision dans l’affaire Al-Skeini, 2011 : CEDH a condamné le Royaume-Uni pour les faits commis pendant
l’occupation de l’Irak, applique la statut de puissance occupante et condamne le Royaume-Uni.

Arrêt de la CEDH ont une autorité relative + cour a développé la procédure des arrêts pilotes => des arrêts rendus sur une
thématique récurrente, pour lesquels à un stock d’affaires importantes et similaires X geler les affaires pendantes en attendant
que l’état se mette en conformité avec les exigences de la Cour.

Concernant les procédures universelles, il y a une juridictionnalisation des procédures de contrôle au niveau universel => le
Comité des droits de l'homme qui peut recevoir sous le fondement du PIDESC des requêtes individuelles et prononcer des
observations qui sont déclaratoires.
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Aujourd'hui 8 comités de l’ONU, il faut que les états aient signés les conventions en cause et accepté le protocole facultatif qui
permet les communications individuelles -> 173 partis au PIDCP mais que 116 qui avaient accepté la possibilité de soumettre
des communications individuelles.

§2 — LES CONTRÔLES ADMINISTRATIFS


Contrôles essentiellement horizontaux + consistent en la rédaction d’un rapport : cas du conseil des droits de l’homme, créé en
2006 + remplacé la commission des droits de l’Homme et pour lequel la participation été renforcée parce que les états devront
montrer patte blanche => ce conseil a mis en place une procédure, l’examen périodique universel qui est un cycle de contrôle
qui concerne tous les Etats-membres de l’ONU où les états devront soumettre un rapport, avoir la réponse du conseil X
commentaires des autres états ou société civile.
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Chapitre 2 : La responsabilit internationale p nale des individus


Lien entre la PJ et la Ré : l’émergence du DI qui est consacré au DIP va déclencher de manière incontestable une mutation des
sujets de DI public et va permettre à l’individu de trouver une place dans cette théorie des sujets quand bien même c une place
précise et spécifique. C un processus qui est assez long, l’émergence d’incrimination internationale est long
Section 1 : les incriminations internationales C ça qui va déclencher régime I de l’individu

On a d’abord émergence historique d’infractions d’individus qui agissent à titre privé, on a des infractions anciennes
la première c la piraterie en haute mer puisqu’elle pose la pb de la compétence de l’État et c’est une question qui va ensuite ê
codifié par le droit de la mer et par convention de Montegobay. La deuxième c’est la traite des esclaves et son interdiction
puis sa répression , elle a fait objet de plusieurs conventions spéciales dont une de 56 sous l’égide des NU, de même une des
infractions les plus anciennes touchent à la trafic de stupéfiant qui fait objet de conventions depuis 80 et est répressible au
niveau international. ( génère bcp d’argent aux réseaux criminels et donc leur donne outil important pr se connecter avec
d’autres types de criminalité)Enfin l’atteinte à la sécurité des communications au premier rang l’aviation civile qui fait
l’objet d’un régime particulier notamment dans le cadre de l’aviation civile internationale. La répression du terrorisme avec
cette difficulté que le T fait l’objet d'un très grands nb de conventions spécifiques qui reposent sur des définitions soit
fonctionnelle soit technique : défi pr régime général en DI pr la répression du terrorisme car on se retrouve face à mosaïque
d’instrument par tjrs connecté entre eux

On a aussi des infractions imputables à un individu agissant au titre d’un État. ( cf: discours par le procureur au
tribunal de Nuremberg) pr la prof c le coeur de la révolution de Nuremberg ‘’ infractions commises par des hommes non
entités abstraites » = substance de la révolution de Nuremberg. D’abord les infractions sont commises par des hommes
emmène du côté de l’imputation et de la Ré que l’on peut imputer à l’État mais on a aussi des individus qui dans l’exo des
fonctions qu’ils occupent aurait pu agir diff : double nature d’organes qui sont composés d’individu mais qui ont un choix .
Cette révolution de N introduit une double novation du pt de vue de la RI de l’É et de la R individuelle internationale et donc
du droit pénal international.
Du pt de vue de la RI , l’agent qui agissait dans exo de ses fonctions étaient protégés par ses fonctions dans la perspective d’un
régime d’immunité de juridiction qui était assortie à la fonction occupée. Ici on va distinguer l’individu de sa fonction et du pt
de vue de la RI de l’ET le fait de dire qu’un individu peut ê individuellement et pénalement responsable de ses actes n’exonère
en aucun cas l’ET de voir sa R engagée. R internationale de l’ET distincte R des individus qui accomplissent les mêmes actes
On peut faire coexister RI ET et individu ( cf : extrait traité de paix pr voir comment au niv RI de l’ET on résout ces questions
de manière conventionnelle pr répartir la réparation des dommages de coeur : manifestation interétatique de la R qui va ê mise
en oeuvre)
Du pt de vue de la RI pénale de l’individu jusque’à alors le DIP ne concernait que des infractions que des individus
commettaient à titre privé ( esclavage, piraterie) à partir accords de Londres de 45 le DI inclue des infractions commissent en
tant qu’organe de l’ET
A chaque fois qu’on va introduire un traité on va devoir se poser la question des immunités
En 45 on parle des crimes contre la paix & l’humanité définit à l’époque par leur caractère particulier d’horreur, cruauté,
sauvagerie et barbarie
On inclut aussi dans les statuts de ces tribunaux les lois et coutumes de la loi les lois et conventions de Genève de 49 & la
négociation du statut de Rome qui va institué la CPI adopté en 98 entrée en vigueur en 2002 va permettre la systématisation de
ces infractions au sein du statut

S’ajoute le crime de génocide qui fait l’objet d’une convention de 48 sur laquelle se fonde une partie des décisions
internationales qui n’existant pas avant la 2GM n’a pas pu servir de base pr répression crime commis pendant 2GM en absence
de la rétroactivité de la loi pénale

Reste la question de l’agression qui nécessite de se connecter à une autre branche du DI qui est la branche de sécurité
collective, car l’acte agression si constate l’intervention CS au titre du chapitre 7 de la Charte et l’agression n’a pas été définit
dans la charte elle a fait l’objet d’une résolution 3314 de 1974 ou AGNU a offert définition mixte de l’agression

On va laisser définition agression de côté et revenir dessus plus tard


Pr la première fois on a une cour permanente qui puisse connaitre des ces infractions

On a des caractéristiques communes entre ces crimes :


-imprescriptibilité de ses infractions , réitéré par le statut de Rome
-Degré d’implication des structures étatiques dans l’organisation, préparation et commission de
ces crimes. Le crime vs humanité comprend un élément d’organisation collective ce qui n’empêche par l’articulation avec
l’intention individuelle de participer à ce crime qui participe en connaissance de cause à ce crime .. . Crime génocide ampleur


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et systématicien nécessité intervention structure étatique


Enjeux va ê de distinguer part des structures étatiques et de constater intention individuelle de participer à ce crime
Dés lors que l’on distingue Régime de R de l’ET de celui de l’individu il faut trouver un moyen d’&carter la règle d’immunité
de juridiction qui normalement garantit aux chefs d’ET et aux agents de l’ET
Quand on approche les statuts des T internationaux par exemple le TPIY et TPIR on voit que l’immunité est expriment écarté
et le statut de la CPI écarte cette immunité en son article 27 : défaut de pertinence de la qualité officielle de chef de l’ET ou de
membres du gouvernement, rep élus ect = large elle touche non seulement les rep de l’ET, gouvernement, parlement et de
manière générale les agents de l’État
C une nécessité logique pr pouvoir faire advenir la R pénale internationale qui agit pr le compte de l’État
La question de la levé des immunités est loin d’ê évidente on a des divergences de JP importantes au niv du droit interne
quand les juridictions étatiques sont confrontés à cette question
On a l’exemple de l’affaire Pinochet qui autorise l’extradition d’un ancien chef d’état et sénateur à vie pr motif de crime contre
l’humanité mais par ailleurs dans la JP internationale la CIJ nous dit en 2002 dans l’affaire du mandat d’arrêt que il n’est pas
possible pr un ET d’mettre un mandat d’arrêt contre chef d’ET en exercice quand bien même émis aux motifs de la
commission de crimes internationaux
La question fondamentale pr les juridictions internes de ce savoir si le chef d’ER est en service ou non au moment de la
poursuite, il peut y avoir des fluctuations à cause de cela

Section 2 : conditions de la mise en oeuvre de la responsabilité internationale pénale


Il faut des structures adaptées à la poursuite et répression des crimes internationaux , on va assîtes à partir 2GM
institutionnalisation ; avec tribunaux militaires d’abords, TPI ad hoc crées par CSNU
Statut de Rome offre une évolution conséquente de fournir une cour permanente compétente pr l’avenir pr connaitre des
situations très large qu’on pourra lui soumettre
En 2020 il y a avant 123 ET parties statut de la cour ( pas chine , pas EU), Ukraine a accepté compétence de la cour suite
annexion Ukraine en 2014 et ce qui se passe actuellement relève de la compétence CPI : on voit bien l’importance de se
reposer sur structure permanente car la création de tribunaux mixtes ect fait entrer dimension politique

EU inclue dans leur T bilatéraux des clauses obligeant les partenaires des EU a ne pas attraire un ressortissant américain au
titre de la compétence de la CPI quand bien mm les crime seraient perpétrés sur le territoire
Touche à la compétence pénale de l’ET sur ses propres ressortissants

En ce qui concerne les détails de la mise en oeuvre de la RP des individus on peut s’interroger sur distinctions entre CPI et
tribunaux ad hoc =>
-nature des instruments juridiques qui les instituent dans un cas traités multilatéraux dans d’autres décision CSNU
-Conditions de l’exercice de leur compétence par les tribunaux pénaux internationaux par rapport aux ET il s’agit
d’articuler la compétence pénale des ET la compétence .. : normalement complémentarité avec les juridictions nationales qui
impliquent que seuls les grands criminels traduit devant CPI ce qui ne permet pas tjrs le système J national qui serait
compétent même au titre de la complémentarité. Adaptation des droits internes parfois pas bien réalisés : difficulté technique
de le faire tous les ET parties au SR n’ont pas forcément les capacités et compétences en matière logistique pr atteindre cet
objectif là => on pourrait faire accompagnement pr répression et il peut y avoir aussi des blocages au niv des instances de
politiques internes qui empêchent de faire sauter ses verrous pr des raisons variées et qui tiennent à la réifions ans laquelle on
se trouve, la situation politico-sécuritaire de la région et intérêt politique de certaines personne de voir émerger ces
dispositions législatives adaptées

Cc : on peut se poser la question ce que ça signifie d’avoir créer une cour pénale internationale permanente qui a ses limites
techniques, politiques, juridiques mais dans une perspective plus large c quand même intéressant de voir que cette édification
de la juridiction pénale internationale permanente contribue à cette tendance en DRI de l’État et de l’individu à l’émergence
d’une forme d’OP international ( noyau dur) : vient ê acte par la possibilité même de créer cette juridiction permanente
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Chapitre 3 : La responsabilit internationale des entreprises multinationales

Le voit émerger du fait de son poids dans les relations internationales.


Pas de définition claire de ce qu’est une entreprise multinationale parce que dans un monde globalisé il y a une entreprise mère
qui aura un siège X nationalité interne + filiale qui aura des nationales diverses, des démembrements qui vont aussi ne pas être
de la même nationale.

Question est comment se saisir de la notion de groupe ?

Le comportement des entreprises peut passer sous le coup d’interdiction d’origine internationale groupe SCHELL pour la
violation de la protection de l’environnement par ex.
Question est l’instance devant laquelle l’entreprise va se situer, le juge de l’entreprise pour le moment est le juge interne et non
international -> une normativité internationale qui impose certains comportements à l’entreprise et à l’état + soumis à la
prestation du juge interne.

Sur les questions de l’environnement voir Pays-bas avec une dynamique d’interprétation forte de la constitution + juges
s’inspirant des traités internationaux auxquels les pays bas sont liés. Question de la carence de l’état en matière climatique.
Les entreprises ont aussi un devoir de vigilance dans certains états, en Europe peut passer à un système régional assez au
point.
Ex : les entreprises ont un rôle important dans le conflit en Russie actuellement -> Iran, durant la COVID19 -> entreprises
Danoises qui n’exportent plus de bandage, les hôpitaux n’en ont plus => porte atteinte aux droits de l’Homme.

Entreprises transnationales qui vont avoir des activités dans plusieurs ET ont un poids effectifs, elles peuvent avoir des
activités qui génèrent des préjudices pr les individus, populations et mm pr les ET, on voit émerger une R de celle-ci en ce qui
concerne les DH : on a quand même tout un pan du DI qui est régit par les principes des NU sur le respect des DH par les
entreprises multinationales principes RUGGIE = soft law , droit mou

Cet édifice est assez solide et repose sur deux piliers :


-une obligation de protéger pr les États protection des DH de par les entreprises ( réguler ou légiférer)
-Obligation de respecter qui est à la charge des entreprises cad de prendre en considération DH dans leur activités et
que compatibles avec respect DH

Sorte de triangle avec l’individu : qui peut se retourner contre ET qui aurait manquer à réguler activité entreprise et contre
entreprise qui aurait manqué à respecter ses droits
Le mécanisme sur lequel repose l’émergence de cette forme de R c des O de comportements à la charge de ces entreprises,
ceux-ci va se traduire par des O dites de diligences ou de vigilances que l’on va voir apparaître dans les L nationales et puis
proposition commission européenne pr la directive sur la vigilance qui viendrait lié tous les ET mb de l’UE : ça serait avancée
++ car ferait basculer l’intégralité de EM dans cette logique

Cela donnerait fondement supplémentaire aux individus : ouvrirait quelque chose de plus

En ce qui concerne la R pénale des entreprises on est - avancée on voit bcp la question de la R pénales des chefs entreprises ou
grands dirigeants pr des décisions qu’ils auraient prises au sein de l’entreprise et qui constituerait des infractions pénales

La R potentiellement directe pr des dommages causés à l’environnement en passant par le biais DH : droit vie familiale
normale, environnement sain on voit émergence d’une JP : d’abord pr la RI de l’ET en carence sur laquelle va s’appuyer une
JP émergence devant certaines juridictions I pr reconnaître la part de contribution de l’OI au dommage environnementale : on
a principalement deux décisions décision SCHEL condamné à généralisé devoir de diligence pr sa part de responsabilité dans
réchauffement climatique

En cours en Allemagne mm type de contentieux à l’encontre de RWE pr utilisation du charbon : contentieux horizontal d’un
individu qui attaque entreprise pour violation de ses DH ( normalement verticaux)

CC : la pb de la RI invoquée par l’individu ou à l’encontre I nécessite une adaptation du système juridique classique ( parti
un) soit par un traité soit par truchement de renvoie à des corpus
R immédiat des ET et OI dans OI
R immédiate des individus sous réserve adaptation conventionnelle ou institutionnelles qui permettent édifier new relations
entre ET, normes et individus : construction juridiques

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Partiel 26 avril après midi 14H00 : sujet théorique ou pratique


Théorique => ( dissertation ) répondre à la question, raisonnement able , répondre
en s’appuyant sur notre raisonnement
Bien compris termes du sujet : on a des concepts juridiques et les mots courants il
faut les interpréter mais pas erroné
Le sujet c le thème de sujet pas la problématique, derrière ce thème enjeux juridiques
que l’on insère dans un angle et ça sera ça la pb : lecture des di érents pb soulevés
par le thème

ff
fi

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