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Année universitaire 2020/2021

Dr. Sana Hannachi


Depuis les premiers dispositifs
imaginés et décrits par les pionniers de
l’orthodontie, les appareillages
amovibles ont beaucoup évolué au
travers de l’ingéniosité et du sens
clinique de praticiens dont le nom
reste attaché à certains de ces
moyens thérapeutiques.
On distingue 3 types d’appareils amovibles :

Les appareils orthodontiques

Les appareils orthopédiques

Les appareils fonctionnels

Sans être exhaustif, notre propos sera la


description et la conception des principales
familles des appareils orthodontiques amovibles.
 Selon leur conception et leur
but thérapeutique, ils peuvent
être passifs ou actifs.
 L’étude d’un appareil amovible actif pour
un cas donné doit commencer par un
plan détaillé des mouvements dentaires
qui devront être accomplis au cours du
traitement.

 Généralement seul le mouvement de


version non contrôlée est facile à
effectuer par les appareillages
orthodontiques amovibles.
Une version non contrôlée décrit un
mouvement dentaire qui s’effectue autour
d’un Centre de Rotation (CR) situé dans le 1/3
apical de la racine.
C’est le type de mouvement effectué par une
dent quand seule une force est exercée sur la
couronne
 Couronne et apex se déplacent en sens
opposé.
Les appareils amovibles actifs sont
schématiquement constitués de trois
éléments dont chacun joue un rôle
important :
1. Les moyens de rétention : les
crochets
2. Les dispositifs actifs métalliques
: les ressorts
3. La base
Une plaque bien adaptée doit être
rétentive en elle-même.
• Cependant afin d’accroître cette
rétention, d’une part et de pouvoir résister
aux forces déployées par les dispositifs
actifs, on adjoint divers moyens de
rétention qui ne saurait en aucun cas
corriger un défaut d’adaptation.
Il existe différentes pinces spéciales qui
vont permettre la confection de crochets.

Cependant nous recommandons l’utilisation


de 4 pinces essentiellement :
Pince 139 Pince de Young

Pince à 3 becs Pince universelle


Le choix du type de crochet va dépendre
de la surface de rétention de la dent que
nous voulons utiliser.
• Ces surfaces de rétention se trouvent sur
les faces vestibulaires et linguales,
mésiales et distales des molaires et
prémolaires permanentes et sur les faces
mésiales et distales des incisives et
canines.
d- Crochet ADAMS
• C'est le crochet le plus utilisé en
orthodontie appelé par ADAMS lui même
« crochet sagitté modifié ».
• Réalisé en fil d'acier inoxydable 7/10 mm,
il se compose de deux appuis vestibulaires
reliés par une barre vestibulaire et de deux
appuis palatins ou linguaux.
•Il est placé le plus souvent sur les
premières molaires, mais parfois aussi sur
les prémolaires ou même sur des molaires
temporaires.
• Sa réalisation demande beaucoup de
précision.
Ses qualités sont nombreuses :
• faible encombrement,
• robustesse,
• rétention puissante,
• et possibilité de variantes :
• Le demi-Adams utilisé lorsqu'il n'y a pas assez
de hauteur au niveau distal de la face
vestibulaire,
• Crochet de traction avec boucle,
• Crochet de traction intermaxillaire.
Ces dispositifs sont capables d'agir sur
une dent ou un groupe de dents ; ils vont
réaliser exclusivement des déplacements
alvéolo-dentaires.
On distingue:
a- Les vestibuleurs
b- Les dispositifs à action centripète
c- Les dispositifs à déplacement
mésio-distal
d- Les vérins
• Ils déterminent un mouvement de
vestibulo-version des dents sur
lesquelles, ils sont appliqués.
• Réalisés en fil 5/10 ou 6/10 mm.
• L'efficacité de ces vestibuleurs dépend
de deux facteurs :
• le champ d'action : l'action est
d'autant plus intense que la longueur du
fil est importante (Allongement sous
forme de spire);
• le point d'application : il est ponctuel ;
Ils peuvent être unitaire ne visant qu'à
déplacer une dent,
ou peuvent être appliqués sur le bloc
incisif entièrement comme dans le cas du
ressort de SCHWARTZ.
Ces dispositifs ont pour effet de réduire
les dimensions de l'arcade alvéolaire en
particulier dans le secteur antérieur.
b1- Le bandeau vestibulaire.
• Il est certainement le plus connu; Il est
réalisé en fil 7/10 à 9/10 mm, muni de deux
boucles de compensation au niveau des
canines permettant d'ajuster l'arc et de
l'activer légèrement, ses extrémités étant
prises dans la résine.
• Ce dispositif est en fait peu actif, réalise
surtout une contention.
• Le même effet, peut être obtenu par un
anneau élastique tendu entre deux
crochets.
Plaque de Hawley

Plaque de Vaugeois
b2- Le ressort épingle.
• En fil de 7/10 mm, il permet de lingualer
une dent même dans les secteurs latéraux.
c1- Le ressort Cantilever.

• Réalisé en fil 5/10 ou 6/10 mm, il est très


satisfaisant pour effectuer des mouvements
mésio- distaux.
•Il est muni d'un enroulement de spires et
d'une extrémité libre active.
• Ce ressort ne donne que des mouvements
de version, il ne sera donc utilisé que pour
la correction de mésio ou disto- version.
c2- Le rétracteur de canine
• Ils sert à distaler essentiellement une
canine quand sa voisine distale a été extraite
dans le cas d'un traitement orthodontique.
• Ils ne sera donc utilisé qu'en cas de mésio-
version de la dent intéressée.
Il en existe de différentes formes et
de différentes tailles.

• Ils sont livrés avec une protection en


plastique utile pour éviter que la résine
n'obstrue le mécanisme et pour permettre
sa fixation dans le plâtre du modèle.

• Avec les différents types d'appareillage à


vérin on agit sur les éléments dentaires,
mais pour certains auteurs l'utilisation
d’un vérin médian entraîne une disjonction
lente du maxillaire donc aussi une action
orthopédique.
L'action des vérins peut être dans le sens
transversal, antéropostérieur ou les deux en
même temps.
• Malgré son apparence inerte la base en
résine est l'un des constituants le plus
important. Elle forme la base de tout
appareil amovible.
Elle est composée d'un liquide ou
monomère et d'une poudre ou polymère .
• C'est une résine autopolymérisable
transparente qui peut être colorée, teintée
en presque n'importe quelle nuance et
translucidité.
• Sa couleur et ses propriétés optiques
sont stables dans les conditions normales.
• Sa résistance et ses autres qualités
physiques sont satisfaisantes.
b1- Le modèle en plâtre.
• La condition initiale à remplir est
évidemment la possession d'un modèle
parfait, coulé en plâtre dur.
b2- Tracé de la plaque.
• Il faut dessiner exactement au crayon les
contours de la plaque, dessiner également
la forme ou marquer seulement la position
des divers accessoires tels que : crochets,
ressorts d'expansion, vérin transversal ou
antéropostérieur, etc…
• Il faut également gratter les papilles
interdentaires pour une meilleure
rétention des crochets.
b3- Façonnage des crochets et
des dispositifs actifs.
• II ne faut pas oublier la queue rétentive à
noyer dans la résine et qui sera maintenue
à 1 mm, au moins, du plâtre.
b4- Fixation des accessoires.
• Après avoir recouvert au pinceau d'une
couche d'isolant toute la partie du modèle
où sera appliquée la résine, on fixe
soigneusement les accessoires par leurs
extrémités actives et on enrobe à la cire
fondue les divers mécanismes où ne doit
pas pénétrer la résine.
b5- Confection de la base.
• La base est construite en résine
acrylique selon plusieurs procédés :
c1- Le procédé de la maquette en cire

• Sculpture de la base en cire.


• La résine est cuite sous pression dans un
second temps, après mise en moufle.

• L'avantage de cette méthode est


l'obtention d'un produit dense, dure, non
poreux et de couleur stable, mais elle
présente l'inconvénient de prendre
beaucoup de temps.
c2- Le procédé de la résine
autopolymérisable.

•Le dépôt de la résine autopolymérisable


se fait directement sur le modèle en
plâtre préalablement recouvert d'un
isolant.
•La cuisson se fait dans l'eau tiède à
30°-37° dans un récipient type "cocotte
polyclave" où la polymérisation est
réalisée en 15-20min sous une pression
d'air comprimée de 2.2 kg/cm².

• La résine est ensuite dégrossie à la fraise


puis polie.

• Ce procédé est plus rapide que le


précédent et permet facilement aussi bien
les réparations que les modifications.
 C’est ce procédé qui est utilisé en ODF.
c3- Le procédé de la résine
photopolymérisable.

• Il est similaire au procédé de la


résine autopolymérisable seulement ici
le durcissement se fait dans une
enceinte par une série d'éclairs
lumineux.

• Après polymérisation, le polissage


n'est pas nécessaire.
c4- Le procédé de thermoformage.

• Une plaque de résine dure préfabriquée


(ESSIX) est ramollie à la chaleur d'une
source de rayon d'infrarouge.
• Elle est ensuite fermement appliquée sur
le modèle par aspiration à 3 kg/ cm².
• Cette résine d'épaisseur fine et
constante permet de réaliser très
aisément des plans de surocclusion.
• La découpe de la plaque se fait à l'aide
d'une fraise spéciale et la finition avec
une meulette en caoutchouc.
 Elles n'impliquent pas la correction de
dysmorphose, mais ont pour but le maintien
d’un résultat thérapeutique ou d'éviter des
mouvements pathologiques.
Il s'agit d'une plaque en résine munie de
moyens de rétention cités auparavant.

 Elle ressemble à une prothèse partielle


amovible, les dents extraites étant
remplacées par la résine de façon à éviter
l'égression des antagonistes.
•Elle a pour but le maintien d'un résultat
thérapeutique.
• Elle se compose d'une plaque palatine
en résine avec des crochets Adams et un
bandeau vestibulaire avec des boucles de
compensation dans la région des
canines.
• On utilise également des plaques
linguales avec des crochets Adams et
bandeau vestibulaire.
• Cette plaque doit être portée durant
toute la période de contention.
Avantages :
• bon maintien de l’expansion transversale du
maxillaire.
• elle peut être activée par la contraction des
boucles de compensation.

Inconvénients :
• mauvais maintien des corrections des
rotations.
• peu efficace pour contenir une égression ou
ingression.
• encombrante.
• gène à la phonation.
• Il s'agit d'un appareil de finition et de
contention crée par KESLING en 1945.

• Il est fait en matière plastique enveloppant


entièrement les dents des deux arcades et
les entraînent dans les positions
prédéterminées par un "SET UP".
•Le résultat du Tooth positionner dépend
essentiellement de la qualité du montage.
Un appareil orthodontique amovible ne doit
pas gêner la vie quotidienne du patient
et doit particulièrement permettre de
maintenir la denture dans un état de
propreté satisfaisante.
Pour satisfaire à ces conditions, il faut
donc considérer en détail: les
mouvements dentaires requis, le tracé
des ressorts, la rétention des crochets,
le tracé de la base, le confort du patient
et le bon usage qu'il fera de son appareil
d'orthodontie.

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