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La société anonyme

Définition de la société anonyme:


 La SA est définit comme étant « une société par actions
dotée de la personnalité morale constituée par sept
actionnaires au moins qui ne sont tenus qu'à concurrence de
leurs apports ».
 La société anonyme est désignée par une dénomination
sociale précédée ou suivie de la forme de la société et du
montant du capital social. Cette dénomination doit être
différente de celle de toute société préexistante.
I. Les caractéristiques de la société
anonyme
 Les principaux éléments caractérisant les sociétés anonymes
sont :
 La SA est une société commerciale : selon l’article 7 du
CSC « Sont commerciales par la forme et quel que soit l'objet de
leur activité, les sociétés en commandite par actions, les sociétés à
responsabilité limitée et les sociétés anonymes ».
 Ceci signifie que quel soit son objet la SA est toujours
commerciale.
 Les actionnaires de la SA n’ont pas la qualité de
commerçant : A l’inverse des associés de la SNC, des
commandités de la société en commandite simple ou en
commandite par actions, les actionnaires de la SA n’ont pas la
qualité de commerçant.
 La responsabilité des actionnaires est limitée au montant de leurs
apports : Les actionnaires de la société anonyme ne sont tenus du
passif social qu'à concurrence de leurs apports.
 Les apports :
 Les apports représentent l’ensemble des biens affectés au capital
social de la société.
 Chaque associé a l’obligation d’effectuer un apport soit en
numéraire soit en nature, afin de constituer le patrimoine de la
société. En effet, sans apports il n’y a pas de société puisqu’ils
servent à atteindre l’objet social.
 En contrepartie de l’apport effectué chaque associé va se voir
attribuer des droits sociaux qui ont la forme d’actions
 En matière de SA les apports se caractérisent par une
certaine spécificité dans la mesure où ils ne peuvent revêtir
que deux formes à savoir des apports en numéraire ou en
nature et ce à l’exclusion des apports en industrie et ce en
vertu de l’article 166 du CSC.
 Pour ce qui est des apports en numéraire : il s’agit du type
d’apport le plus fréquent qui consiste au versement d’une
somme d’argent à la société. L’apporteur en numéraire doit
verser au moins le quart du montant des actions souscrites
par lui et le reste sur 5 ans à compter de la date de
constitution de la société.
Pour ce qui est de l’apport en nature : Les actions attribuées en
rémunération d’apport en nature doivent être intégralement
libérées dès leur émission. L’évaluation de l’apport en nature se
fait par un commissaire aux apports, désigné « par ordonnance
sur requête du président du tribunal de première instance au
lieu du siège social parmi les experts judiciaires et ce, à la
demande des fondateurs » article 173 CSC.
1. La classification des sociétés
anonymes :
 Les sociétés anonymes sont classées en vertu du CSC en
deux catégories : la première catégorie est relative aux SA
qui font appel public à l’épargne, la seconde est relative aux
SA qui ne font pas appel public à l’épargne.
 Les sociétés faisant appel public à
l ’ épargne:
a) Les critères de l’appel public à l’épargne:

 Sont réputées sociétés ou organismes faisant appel public à


l’épargne, la loi n° 94-117 du 14 novembre 1994, portant
réorganisation du marché financier (LMF) telle que modifiée par
la loi n° 99-92 du 17 août 1999 relative à la relance du marché
financier :
-Les sociétés qui sont déclarées comme telles par leurs statuts,
-Les sociétés, dont les titres sont admis à la cote de la Bourse,
-Les banques et les sociétés d’assurances
-Les sociétés dont le nombre d’actionnaires est égal ou supérieur à
cent,
-Les Organismes de Placement Collectif en Valeurs Mobilières,
-Les sociétés et les organismes autres que les organismes de
placement collectif en valeurs mobilières qui, pour le placement
de leurs titres, recourent soit à des intermédiaires, soit à des
procédés de publicité quelconques, soit au démarchage
 Les conséquences de l’appel public à l’épargne Ces
conséquences se rapportent notamment au Capital social .
 Capital minimal
 Lorsque la société fait appel public à l'épargne son capital ne
peut être inférieur à 50.000 dinars et ce en vertu de l’article
161 du CSC.
La constitution de la SFAPE:
 Dépôt d’un projet de statuts :
 Avant toute souscription du capital un projet des statuts signé par
les fondateurs, doit être déposé au RNE. Ce dépôt ce faisait
auparavant auprès du greffe du tribunal de première instance du
siège social (Article 163 CSC).
 Par fondateurs il faut entendre au sens de l’article 164 du CSC,
tous ceux qui ont concouru effectivement à la constitution de la
société. Les fondateurs peuvent être des personnes physiques ou
morales.
 Publication d’une notice
 Etendue de l’obligation : en vertu de l’article 15 du CSC
toutes les sociétés (à l’exception de la société en participation)
devaient publier une notice destinée à l'information du public dans
le journal officiel de la république tunisienne et dans deux
journaux quotidiens dont l’un en langue arabe.
 Remarque : Il faut néanmoins préciser qu’en vertu de la loi n°
2018-52 du 29 octobre 2018, relative au Registre national des
entreprises, que le dépôt d’un projet de statut ainsi que la
publication d’une notice devront se faire au niveau du Bulletin
officiel du centre national des entreprises. Celui-ci est en effet
dédié à la publication de toutes les opérations relatives à
l'entreprise en vue d'informer les tiers de sa situation juridique
(article 46). A cet égard l’article 47 de la même loi précise que
« Nonobstant tout texte juridique contraire, la publicité dans le
Bulletin officiel du Centre tient lieu de publicité au Journal officiel
pour les opérations que la présente loi impose la publicité soit
pour leur validité soit pour s’en prévaloir auprès des tiers ».
 Le contenu de la notice :
 selon le dernier § de l’article 164 du CSC la notice doit contenir les indications
suivantes :
 1/ la dénomination sociale de la société à constituer, suivie le cas échéant de
son siège.
 2/ la forme de la société.
 3/ le montant du capital social à souscrire
 4/ l’adresse prévue du siège social
 5/ l’objet social, indiqué sommairement
 6/ la durée prévue de la société
 7/ la date et le lieu du dépôt du projet de statuts
 8/ le nombre des actions à souscrire contre numéraire, la somme
immédiatement exigible …
 Les sociétés ne faisant pas appel
public à l’épargne:
 La procédure de constitution de la société anonyme ne faisant
pas appel public à l’épargne présente quelques spécificités par
rapport à celle relative à la constitution des sociétés anonyme
faisant appel public à l’épargne. En effet, la procédure de
construction d’une SA ne faisant pas appel public à l’épargne
se caractérise par plus de souplesse.
 L’article 180 nouveau du CSC dispose d’ailleurs à cet égard
que « Lorsqu’il n’est pas fait appel public à l’épargne, les
dispositions du Titre premier du livre IV du présent code
seront applicables, à l’exception de l’article 163, des alinéas
3, 4 et 5 de l’article 164, des numéros (5) et (7) de l’alinéa
1er de l’article 167 ainsi que l’article 175 ».
 Publication d’une notice
 Les fondateurs ne sont pas dans l’obligation de publier une
notice destinée à l'information du public, puisque l’article
180 CSC a écarté l’application des alinéas 3,4 et 5 de l’article
164.
 Le capital minimum : il ne peut être inférieur à cinq mille
dinars si elle ne fait pas appel public à l'épargne.
 Le nombre d’actionnaires : sept actionnaires au moins.
II. Le fonctionnement de la SA
 Le CSC a consacré un nombre important d’articles au
fonctionnement de la SA.
 Ceci dénote certes de l’importance de cette forme juridique
de société mais il dénote également de la complexité de son
fonctionnement. Ce qui suppose l’étude des organes de
direction, d’administration ainsi que de contrôle de la SA,
mais également des organes de délibération, c'est-à-dire
l’assemblée générale ordinaire et l’assemblée générale
extraordinaire.
1. L'administration et la direction de
la SA
 Selon l’article 188 du CSC « La société anonyme est
administrée par un conseil d'administration ou par un
directoire et un conseil de surveillance selon les dispositions
du présent code ».
 Aux termes dudit article, on comprend qu’il existe deux
modèles d’administration de la SA. Un modèle dit classique
se matérialisant par un Conseil d’administration et une
direction générale (A) et un modèle qualifié de moderne se
traduisant par un directoire et un conseil de surveillance (B).
A. Le modèle classique : un conseil
d’administration et une direction
générale
a. Le conseil d'administration (CA)
 Composition :
 Le conseil d’administration est un organe collégial qui se
compose aux termes de l’article 189 CSC d’au
minimum 3 membres et d’au maximum 12 membres.
 La nomination des administrateurs est le fruit du vote des
actionnaires réunis en assemblée générale.
 Pour être éligible au poste d’administrateur il faut
répondre à certaines conditions :
 C’est ainsi que pour être nommé membre du conseil
d’administration vous pouvez être une personne physique ou
une personne morale (article 191 CSC).
 L’administrateur peut avoir la qualité d’actionnaire, il peut
être un tiers, il peut également être un salarié de la société.
Dans ce dernier cas il doit justifier de deux conditions
cumulatives : une ancienneté de 5 ans et un emploi effectif.
En effet l’article 196 CSC dispose qu’ « … un salarié de la
société peut être nommé membre au conseil d'administration.
Le cumul des deux qualités n'est possible pour le salarié que si
son contrat de travail est antérieur de cinq années au moins à
sa nomination comme membre au conseil d'administration et
correspond à un emploi effectif ».
 La capacité est une condition d’une importance fondamentale
pour pouvoir être nommé administrateur. C’est ainsi que
pour être nommé administrateur, il faut avoir la capacité
d’exercice et ne pas être dans une situation d'incompatibilité.
 Ces deux conditions découlent des deux interdictions portées
par l’article 193 CSC. La première est en relation avec la
capacité d’exercice. En effet ne peuvent « être membre du
conseil d'administration : les faillis non réhabilités, les
mineurs, les incapables et les personnes condamnées à des
peines assorties de l'interdiction d'exercer des charges
publiques, les personnes condamnées pour crime, ou délit
portant atteinte aux bonnes mœurs ou à l'ordre public, ou
aux lois régissant les sociétés … »
 La seconde est relative aux professions considérées comme
incompatibles avec l’exercice du commerce. Tel est par
exemple des fonctionnaires publics sauf autorisation, des
commissaires aux comptes.
 Organe de nomination et révocation :
 En principe les administrateurs sont nommés et révoqués par
l’assemblée générale des actionnaires que celle-ci soit une
assemblée constitutive ou ordinaire (AGC, AGO) et ce en
application de l’article 190 CSC selon lequel « Les membres
du conseil d’administration sont nommés par l’assemblée
générale constitutive ou par l’assemblée générale ordinaire ».
 Cependant à titre exceptionnel on peut aux fins de
nomination recourir à la cooptation. Il s’agit en réalité de la
nomination provisoire d’un administrateur par le CA sous
réserve d'une ratification par la prochaine assemblée générale
ordinaire.
 L’article 195 CSC dispose à cet effet qu’ « … en cas de
vacance d'un poste au conseil d'administration, suite à un
décès, une incapacité physique, une démission ou à la
survenance d’une incapacité juridique, le conseil
d'administration peut, entre deux assemblées générales,
procéder à des nominations à titre provisoire. La nomination
effectuée conformément à l’alinéa précédent est soumise à la
ratification de la prochaine assemblée générale ordinaire ».
 La cooptation n’est pas possible lorsque le nombre de postes
vacants au conseil d'administration est réduit au-dessous de la
limite légale ou statutaire (c’est-à-dire moins de trois
membres). En effet aux termes du § 3 de l’article 195 CSC
« lorsque le nombre des membres du conseil
d’administration devient inférieur au minimum légal, les
autres membres doivent convoquer immédiatement
l’assemblée générale ordinaire en vue du comblement de
l’insuffisance du nombre des membres ».
 Pour ce qui est du mandat des administrateurs, ceux-ci sont
nommés pour un mandat de 3 ans maximum mais qui reste
renouvelable sauf si les statuts prévoient le contraire.
 Concernant la rémunération des administrateurs : celle-ci
est prévue par les articles 204 et 205 du CSC.
 Elle se présente conformément à l’article 204 sous la forme
de jetons de présence. Ces jetons représentent une sorte de
récompense pour les administrateurs pour leur assiduité aux
réunions. En effet, l’article prévoit que « l’assemblée
générale peut allouer aux membres du conseil
d’administration en rémunération de leur activité, une
somme fixée annuellement à titre de jetons de présence ».
 Elle peut également avoir la forme de rémunérations
exceptionnelles pour missions supplémentaires, telle que
prévue par l’article 205 CSC « le conseil d’administration
peut allouer des rémunérations exceptionnelles pour les
missions ou mandats confiés aux membres du conseil
d’administration ».
 Président du conseil :
• Art 208 CSC: Le conseil d’administration élit parmi ses membres
un président qui a la qualité de président directeur général. Il doit
être une personne physique et actionnaire de la société et ce, à
peine de nullité de sa nomination.
 Pour accéder au rang de président du conseil plusieurs conditions
doivent être réunies. En effet, le conseil d’administration élit
parmi ses membres un président. Ce dernier doit être une
personne physique et être obligatoirement actionnaire de la
société.
 Le président du conseil d'administration propose l'ordre du jour
du conseil, le convoque et préside ses réunions. Il veille également
à la réalisation des options arrêtées par le conseil (article 216
CSC).
 Le directeur Général est désigné par le CA, il est révocable, à
tout moment, par ce même conseil.
 Sous réserve des pouvoirs que la loi attribue expressément
aux assemblées d'actionnaires, au conseil d'administration et
au Président du conseil d'administration, le Directeur
Général assume, sous sa responsabilité, la direction générale
de la société.
 Le Directeur Général peut demander au conseil
d'administration de le faire assister par un ou plusieurs
directeurs généraux adjoints.
 Pouvoirs du CA : aux termes de l’article 197 CSC « le
conseil d'administration est investi des pouvoirs les plus
étendus pour agir en toute circonstance au nom de la société
dans les limites de l'objet social ».
 Ce qui signifie que le conseil est pourvu d’un pouvoir général
celui de la gestion de la SA ainsi que des pouvoirs spéciaux
dont notamment : la convocation des assemblées générales
ordinaires et AGE, la cooptation, la nomination et la
révocation du président du conseil, du DG, DGA,
 Fonctionnement du CA : Le CA ne délibère valablement
que si la moitié de ses membres sont présents. Les décisions
sont prises à la majorité. En cas d’égalité des voix, la voix du
président de séance est prépondérante et ce en application
du dernier § de l’article 199 CSC
 Responsabilité du conseil d’administration :
 La société anonyme risque d’être à l’origine de dommages
considérables pour les créanciers, actionnaires, bailleurs de
fonds etc. c’est d’ailleurs la raison pour laquelle le CSC fait
peser sur les administrateurs une responsabilité aussi bien
civile que pénale
 la responsabilité civile du CA :
 La société ou les tiers peuvent reprocher aux administrateurs
deux catégories de fautes : La violation des dispositions légales
prévues par le CSC et régissant les sociétés anonymes
(inobservation des règles légales régissant le fonctionnement du
conseil d’administration, la convocation aux assemblées, la
préparation des états financiers, le non-respect des règles régissant
le droit de communication des actionnaires) ainsi que les fautes de
gestion (négligences ou d’imprudences nuisant à l’intérêt de la
société).
 Les actions en responsabilité civile sont intentées
conformément au droit commun, ce qui implique l’existence
d’une faute, d’un préjudice et d’un lien de causalité.
 La responsabilité pénale du CA :
La responsabilité pénale des administrateurs peut être
engagée pour inobservation des formalités de publicité (art.20
du CSC), pour non établissement de procès-verbal (article 222
du CSC), pour répartition de dividendes fictifs et ce en
l’absence d’inventaire ou au moyen d’inventaire frauduleux,
abus de biens sociaux (article 223 du CSC) … .
III. La cessation des fonctions des
membres du conseil
d’administration:
 Les fonctions d’administrateur prennent fin par :
1) l’arrivée du terme de la durée de sa désignation,
2) la survenance d’un événement personnel l’empêchant
d’exercer ses fonctions,
3) la dissolution, la transformation ou la liquidation de la
société,
4) modification de la forme de la société,
5) la révocation,
6) la démission.
B. La méthode moderne: Un directoire
et conseil de surveillance
a. Le directoire :
Les membres du directoire sont nommés par le conseil de
surveillance pour une durée maximale de six ans renouvelable,
sauf stipulation contraire des statuts.
Ils peuvent être choisis en dehors des actionnaires.
Le conseil de surveillance confère à l’un des membres du
directoire la qualité de président. (226 CSC)
Le montant et le mode de rémunération de chacun des membres
du directoire sont fixés par le conseil de surveillance.
 Le directoire est investi des pouvoirs les plus étendus pour
agir en toutes circonstances au nom de la société.
 Le directoire exerce ses pouvoirs dans les limites de l’objet
social et sous réserve de ceux expressément attribués par la
loi au conseil de surveillance ou aux assemblées générales.
(229 CSC)
 Le Président du Directoire ou le directeur général représente
la société dans ses rapports avec les tiers.
b. Le conseil de surveillance:
Le conseil de surveillance est composé de trois membres au moins et
de douze membres au plus.
Chaque membre du conseil de surveillance doit être propriétaire
d’un nombre déterminé d’actions de la société, fixé par les statuts.
Aucun membre du conseil de surveillance de la société ne peut en
même temps faire partie de son directoire.
Le conseil de surveillance exerce le contrôle permanent de la gestion
de la société par le directoire.
A toute époque de l’année, le conseil de surveillance opère les
contrôles qu’il juge opportuns et peut se faire communiquer les
documents qu’il estime utiles à l’accomplissement de sa mission.
Une fois par trimestre au moins, le directoire est tenu de présenter
un rapport au conseil de surveillance.
 Après la clôture de chaque exercice et dans un délai de trois
mois, le directoire est tenu de présenter au conseil de
surveillance aux fins de vérification et de contrôle son
rapport relatif à la gestion sur les comptes de l’exercice.
 Les membres du conseil de surveillance sont nommés par
l'assemblée générale constitutive ou par l'assemblée générale
ordinaire pour une durée déterminée par les statuts, et qui
ne peut être inférieure à deux ans ni supérieure à six ans.
 Une personne morale peut être nommée au conseil de
surveillance.
 Lors de sa nomination, elle est tenue de désigner un
représentant permanent qui est soumis aux mêmes conditions
et obligations et qui encourt les mêmes responsabilités civile
et pénale que s’il était membre du conseil, en son nom propre.
c. Les commissaires aux comptes:
 L’assemblée générale des actionnaires désigne un ou
plusieurs commissaires aux comptes pour une période de
trois années.
 L’assemblée générale ne peut révoquer le ou les
commissaires aux comptes, avant l’expiration de la durée de
leur mandat à moins qu’il ne soit établi qu’ils ont commis
une faute grave dans l’exercice de leurs fonctions.
d. Les assemblés générales :
 Les assemblées générales sont constitutives, ordinaires ou
extraordinaires. (Art 274 CSC)
1. Les assemblés générales ordinaires:
Les assemblées générales ordinaires sont compétentes pour
toutes les décisions qui n'entraînent pas une modification des
statuts.
Elles peuvent se réunir autant de fois que de besoins. Au moins
une fois par an, une assemblée générale ordinaire doit être
tenue ; c'est l'AGO annuelle (ou tout court, l'assemblée
générale annuelle).
a. Compétence des assemblées générales ordinaires :
 Les AGO sont compétentes pour toutes les décisions qui
n'entraînent pas une modification des statuts, notamment
pour les décisions suivantes :
 nomination et révocation des membres du conseil
d'administration ou du conseil de surveillance
 approbation des comptes..
 Tous les actionnaires ont en principe le droit d'assister et de
participer aux assemblées générales ordinaires, même en ne
détenant qu'une seule action.
 Toutefois, les statuts peuvent déroger à cette règle et exiger
un nombre minimum d'actions (art. 279 CSC)
b. Tenue de l’AGO:
1 ère convocation :
 Une assemblée générale ordinaire ne peut délibérer
valablement, lors de la première convocation que si les
actionnaires présents ou représentés détiennent au moins le
tiers des actions (art. 278, CSC).
2 ème convocation :
 Si le quorum n'est pas atteint suite à la première convocation,
une deuxième assemblée est tenue sans qu'aucun quorum ne
soit requis.
2. Les assemblés générales extraordinaires.
a. Compétence
Conformément à l'article 291 du CSC, l'assemblée générale
extraordinaire est seule habilitée à modifier toutes les
dispositions des statuts. Toute clause contraire est nulle.
b. Quorum
Les délibérations de l'assemblée générale ne sont considérées
valables que si les actionnaires présents ou les représentants au
droit de vote détiennent au moins sur première convocation, la
moitié du capital et sur deuxième convocation le tiers du
capital.
c. Majorité
 L'assemblée générale extraordinaire statue à la majorité des
deux tiers des voix des actionnaires présents ou des
représentants ayant droit au vote.
IV. La dissolution de la société
anonyme
 Art 387 CSC: La société anonyme est dissoute :
1) Par décision de l’assemblée générale extraordinaire, avant
l’arrivée du terme,
2) Par décision judiciaire et sur la demande de tout intéressé,
lorsqu’un an s’est écoulé depuis l’époque où le nombre des
associés est réduit à moins de sept.
 Art 387 CSC: Toutefois et à la demande de tout intéressé, il
peut être accordé à la société un délai supplémentaire de six
mois pour procéder à la régularisation ou changer la forme
de la société.

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