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LVR Endocrinorp
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DIABETE DE L’ENFANT
I. INTRODUCTION:
A. Définition :
Dans sa forme la plus fréquente le diabète de l’enfant est dû à une carence partielle ou totale en insuline à l’origine
du troubles de métabolisme des hydrates de carbones provoquant une hyperglycémie avec glucosurie.
B. Intérêt :
Fréquence : pathologie endocrinienne la plus fréquente chez l’enfant (25/100000).
Diagnostic : simple et facile.
Gravité : diabète, non traité, évolue vers : l’acidose, la déshydratation, le coma et la mort.
PEC : lourde et multidisciplinaire.
Pronostic : dominé par les complications dégénératives redoutables.
C. Classification :
D. Epidémiologie :
Le diabète de type 1 est le type le plus fréquent chez l’enfant.
Age de début : 2pics : entre 5-8ans et entre 11-14ans.
Sexe : Prédominance masculine prouvée entre 0-4ans.
Saison : Découverte fréquente en périodes froides (automno-hivernale).
Fréquent chez les races blanches.
E. Etiopathogénie :
C’est une maladie auto-immune chronique.
Résultant de la destruction progressive et irréversible des cellules ß Langerhansiennes par un processus
multifactoriel non encore élucidé.
Les facteurs incriminés sont :
1. Génétiques :
Prédisposition Génétique HLA : DR3-DQ2 / DR4-DQ8
2. Immunologiques :
L’hyperglycémie n’apparait qu’après destruction de 85-90% des ilots de langerhans.
Déroulement de la réaction auto-immune :
Phase de latence : prédisposition génétique.
Phase préclinique : activation du système immunitaire.
Phase clinique : destruction des cellules B.
Plusieurs types d’auto AC :
Anti insuline (IAA).
Anti ilots(ICA).
Anti GAD (glutamate acide décarboxylase).
Anti IA2 (phosphatase membranaire des cellules B).
3. Environnementaux :
Virus : rôle suspecté non démontré : coxackie B, rubéole congénitale, CMV…
Autres : exposition précoce aux PLV, agents toxiques, facteurs climatiques, vaccination, traumatisme psychique…
F. Physiopathologie :
1. Rôle physiologique de l’insuline :
Fabriquée sous forme d’une protéine inactive (la pro insuline), l’insuline est maturée par excision d’un peptide de
connexion (peptide C) par une enzyme cellulaire protéolytique.
Récepteur de l’insuline : c’est une glycoprotéine membranaire présente sur tous les tissus de l’organisme.
Actions de l’insuline :
Au niveau du foie :
- Mise en réserve du glucose sous forme de glycogène.
- Diminution de la glycogénolyse.
- Inhibition de la néoglucogenèse.
Au niveau du muscle :
- Augmentation de la captation du glucose et la mise en réserve sous forme de glycogène.
Au niveau du tissu adipeux :
- Captation du glucose et synthèse des TG.
- Freination de la lipolyse.
2. Phase d’état :
Syndrome polyuropolydipsique, polyphagie ou anorexie, amaigrissement.
L’examen clinique est généralement normal (parfois Infection virale en cours, Candidose vaginale ou Granulome
annulaire).
B. Examens complémentaires:
1. Bandelettes réactives : suffisent pour décider de l’hospitalisation :
Hyperglycémie confirmée par une glycémie veineuse.
Glycosurie : réactif à la glucose-oxydase.
Acétonurie.
2. Confirmer le diabète : selon l’OMS, le diagnostic du diabète repose sur la mesure de la glycémie plasmatique quand
les résultats sont :
Glycémie veineuse, à jeun 1,26g/l retrouvée sur 2 examens différents.
Une glycémie >2 g/l à n’importe quel moment de la journée, associée à des signes cliniques.
Une glycémie >2 g/l après 2h d’une HGPO.
HGPO : rare :
Indication : hyperglycémie de découverte fortuite sans signes clinique.
Méthode : administration de 1,75g/kg ou 45g/m2 (max 75g).
Diagnostic positif si après 2h : glycémie > 2g/l.
3. Confirmer l’origine immunologique : par la recherche des différents AC.
4. Apprécier l’insulino-sécrétion :
Dosage de l’insuline et du peptide C : elle est effondrée si le diabète est révélé par une acidocétose.
Elle est appréciée grâce au test de stimulation du peptide C par le glucagon mais ce test est inutile en pratique
courante.
5. Dosage de l’HbA1C :
Son taux est le reflet du niveau glycémique moyen des trois derniers mois.
Constamment élevée au moment du diagnostic : 10-11% (N = 3-6 %).
6. Autres perturbations:
Bilan lipidique: cholestérol, triglycérides, lipides.
Dosage des hormones hyperglycémiants : cortisol, GH, glucagon.
NFS : à la recherche d’une hyper GB (infection déclenchant).
Bilan rénal, rechercher une micro albuminurie.
C. Formes cliniques:
1. Formes selon l’âge :
1) Diabète néo-natal:
VI. Traitement
A. But
But :
- Mettre l’enfant sous traitement de fond.
- Assurer une éducation (ou reprendre l’éducation si diabétique connu) des parents (et de l’enfant si grand) à la
PEC de la maladie
- Prévenir les complications de la maladie (à court, moyen et long terme).
- Assurer un DSP et pubertaire normaux.
- Assurer un soutien psychologique pour la famille (et l’enfant si grand) et une vie sociale normale
B. Modalités
Modalités :
1. Bases du traitement :
l'insulinothérapie et l'autocontrôle glycémique
les mesures diététiques
l’éducation thérapeutique
le support psychologique ( par un psychologue bien fonné au diabète du jeune).
La pompe à insuline
permet de délivrer des débits de base et des bolus adaptés aux prises alimentaires. Elle est indiquée en cas de
diabète instable, chez I'adolescent mais surtout chez le nourrisson où elle s'est avérée être le seul mode de
traitement efficace qui diminue I' instabilité glycémique.
2) Les règles diététiques :
L’alimentation doit apporter une ration calorique normale pour l'âge répartie comme suit: 55 % de glucides, 15 % de
protides et 30 % de lipides.
La répartition de la ration journalière dépend du nombre d'injections.
Dans un traitement à 2 injections:
15% au petit déjeuner et au goûter de 10h
30% aux 2 principaux repas
10% au goûter de 16h
Dans un traitement à 4 ou 5 injections, pas de collation matinale ;
20% petit déjeuner
30à 35% à midi et le soir
10% au goûter
Plus que dans une alimentation normale il faut apprendre aux enfants diabétiques I'intérêt des légumes et des fibres
car ils ralentissent la montée glycémique. De même, la notion d'index glycémique ainsi que les équivalences
glucidiques qui seront étayées par des exemples afrn de diversifier ce qui est proposé à I'enfant.
Dans un traitement type basal-bolus, le régime alimentaire est plus souple aussi bien dans les horaires de repas que
dans le contenu, tout en veillant à avoir une alimentation équilibrée. On apprend aux enfants et à leurs parents à
compter les hydrates de carbone et à donner les doses d'insuline correspondante.
La consommation des produits dits < pour diabétiques > à base d'édulcorants de synthèse (aspartam, acesulfam K...)
ou de fructose doit être limitée car ils contiennent des sucres cachés. Les édulcorants sont interdits avant 3 ans car
ils contiennent de la phénylalanine.
L'ingestion régulière de fructose conduit à une hypertriglycéridémie.
On autorise par contre occasionnellement une vrai sucrerie après un repas bien équilibré, après une activité
physique soutenue, ou en donnant au préalable, un peu d'insuline rapide.
3) L'activité physique
Est très utile dans le traitement. Elle facilite la consommation de glucose par les tissus périphériques Elle accroit le
nombre et I'affinité des récepteurs à insuline.
Elle a des bénéfices psychologiques indéniables. Il faut cependant faire attention au risque d'hypoglycémie et
apprendre à I'enfant les précautions à prendre pour les éviter.
4) L'éducation thérapeutique :
Elle est fondamentale. Elle a pour but I'autonomie des parents. Il faut donc leur apprendre tout ce qui conceme le
diabète et sa prise en charge. Médecin, infirmière,diététicienne,. . . participent à 1' éducation selon un programme.
Tous les aspects de la maladie seront abordés
Ce qu'est le diabète : carence en insuline
Rôle de I'insuline
Diftrents types d'insuline et leur durée d'action
La technique, les lieux d'injection
les objectifs glycémiques
La réalisation de l'auto-contrôle glycémique, l'ajustement des doses
La tenue du carnet de surveillance
La conduite à tenir devant les hypoglycémies et les cétonuries
L'injection du glucagon
Les mesures diététiques. . .
5) La Prise en charge psychologique
Est le complément nécessaire au traitement de cette maladie chronique.
Elle s'adresse aux parents et à I'enfant; parfois à la fratrie.
Le psychologue doit avoir une bonne connaissance de la maladie diabétique.
I. Complications aigues :
L’hypoglycémie :
1. Définition :
Complication fréquente et presque inévitable du traitement du Diabète type1.
Se définit par une glycémie < 0,70g/l (selon l’ISPAD 2009).
2) Hypoglycémies sévères :
Troubles de la vision (vision floue, double, amputation d’un champ visuel).
Absences, perte de connaissance.
Trouble du comportement, hallucinations, cauchemars.
Déficit moteur, convulsions, coma.
Acidocétose diabétique :
1. Définition:
- C'est I'expression d'une carence extrême en insuline. Elle peut survenir au cours de l'évolution d'un diabète
connu ou en être le mode de révélation
1) Critères biochimiques :
2. Bases physiopathologiques :
Carence profonde en insuline et sécrétion exagérée des hormones de contre régulation : Hyperglycémie
Déshydratation : mixte (polyurie osmotique, hyperosmolarité).
Acidose métabolique : liée à la lipolyse accrue qui entraine une cétose par production d’acides cétoniques (acide
hydroxy butyrique et acide acéto-acétique).
Déplétion des électrolytes : fuite de Na+ et surtout du K+ :
Natrémie initiale normale ou légèrement diminuée puis s’installe une hyponatrémie de dilution due à l’appel
d’eau vers le milieu extracellulaire en rapport avec le pouvoir osmotique de la glycémie.
Na+ corrigée (mmol/l)=Na+ mesurée (mmol/l) + 3(glycémie (mmol/l) +5)+5).
L’excès de sortie du K+ hors des cellules est lié à trois phénomènes : l’insulinopénie, acidose, le transfert d’eau
vers le secteur extracellulaire (en rapport avec l’hyperglycémie) le K+ ainsi expulsé de la cellule est éliminé
dans les urines par diurèse osmotique et hyperaldostéronisme (secondaire à l’hypovolémie).
Importante du stock potassique sans pour autant que le K + extracellulaire ne soit fortement modifiée
(l’hypokaliémie peut se dévoiler lors de la correction de l’acidose).
Souffrance cellulaire liée à : DHA, accumulation de Na+ dans les cellules, fuite potassique.
3. Clinique:
1) Signes neuropsychiques :
Trouble du comportement : agitation, prostration, somnolence.
Trouble de la conscience : obnubilation ou coma hypotonique.
2) Signes respiratoires :
Polypnée ample et profonde (dyspnée de Kusmaul).
Odeur acétonique de l’haleine.
3) Signes cardio-vasculaires : tachycardie, TA : normale ou abaissée.
4) Signes digestifs : douleur abdominale, nausées, vomissement.
5) Déshydratation intra et extracellulaire.
4. Biologie :
CU : Glucosurie +++, Acétonurie +++.
Glycémie capillaire > 2g/l (3-4g/l).
pH acide, bicarbonates basses <10mmol/l.
Ionogramme : kaliémie souvent basse, natrémie variable.
IRA fonctionnelle.
5. Diagnostic différentiel :
1) Acidose métabolique organiques non cétosique :
Acidose lactique.
Insuffisance rénale.
Intoxication aux salicylés, au méthanol, à l’éthylène glycol et au paraldéhyde.
2) Autres causes de l’acidose métabolique cétosique :
La cétose du jeun.
L’acidocétose alcoolique.
3) Troubles de vigilance d’autres origines :
Diabétique connu : coma hyperosmolaire, coma hypoglycémique.
Diabétique non connu : coma traumatique, neurologique, hépatique, urémique, toxique…
6. Complications :
1) Œdème cérébral+hypokaliémie prévention de ces risques par :
Réhydratation très progressive (<4L/24h).
Glycémie doit baisser très lentement : 0,50-0,70g/L/h (3 à 4mmol/L/h).
Correction très prudente de l’acidose.
Apport de potassium doit être précoce.
7. Traitement curatif :
1) Buts :
2) Moyens :
3) Mise en condition :
Libérer les VAS.
Position de sécurité et vidange gastrique si coma.
Deux voies d’abord.
Monitoring cardiaque : ECG : aplatissement ou inversion de l’onde T.
Oxygénothérapie si défaillance circulatoire.
Sachet collecteur d’urines.
Antibiothérapie si infection.
Ne rien donner à boire.
4) Conduite pratique :
La réhydratation:
H0 – H2 : 10cc/kg/h de SSI 9‰.
Si collapsus :
SSI 20cc/kg/30min à renouveler avec 10 cc/kg en 30min si persistance du collapsus.
Ne pas dépasser 30cc/kg.
Ajouter KCl 20 mEq/L si hypokaliémie.
D’emblée ou après correction de collapsus :
Ionogramme disponible :
- SSI selon natrémie corrigée : NaCl >138meq/l : 10cc/kg/h en 2h.
- NaCl = 135à136 : 8cc/kg/h en 2h.
- NaCl <135 : 6cc/kg/h en 2h.
Ionogramme non disponible :
- SSI 10cc/kg/h en 2h.
Dans tous les cas : Potassium 40meq/l.
Remarque : au cours des deux premières heures de réanimation :
Si la glycémie baisse trop rapidement <2,50g/l arrêter le SSI et passer le SG10%.
Si la glycémie reste >5g/l après 2h, le SSI peut être poursuivi jusqu’à H4.
H2- H24:
SG 10% : 3L/m2.
Electrolytes:
Remarque : le total des liquides apportées/24h, y compris la réanimation initiale doit être< 4l/24h.
L’insulinothérapie :
A débuter dès la fin des 2h de réanimation.
À la pousse seringue.
Insuline Actrapid ou NovoRapid.
Bien purger la tubulure avec 100cc de solution préparée.
Débit initial :
8. Evolution :
1) Les 12 premières heures :
Les signes de déshydratation doivent disparaitre vers la 6ème heure.
Glycémie doit rester 2g/l dans les 12 premières heures.
pH se normalise vers la 6ème heure.
La glycosurie et la diurèse sont réduites de moitié vers la 4ème heure et 2/3 dans la 8ème heure.
2) Les 12 heures suivantes :
Maintenir la glycémie entre 1,6-02g/l.
Si avec le SG10% la glycémie baisse trop vite le débit de perfusion d’insuline doit être de 25-50%.
Si la glycémie baisse trop vite avec le schéma à 22UI/l, le débit de perfusion doit être de 25%.
Inversement si la glycémie ne diminue pas suffisamment la quantité d’insuline peut être de 25% dans les deux cas.
Cétonurie doit disparaitre entre la 12ème et la 18ème heure.
Facteurs de gravité et/ou d’évolution défavorables :
Collapsus d’emblé
Hypokaliémie des le début du traitement.
Hypoglycémie.
Œdème cérébral dans les 24 premières heures.
Signes d’alarmes : AEG, céphalées, vomissements, bradycardie.
Prise en charge de l’œdème cérébral :
2. Complications rénales :
Tardives, 2ème décade du diabète.
Classification: 5 stades :
St I : hypertrophie avec hyperfonctionnement glomérulaire.
St II : lésions glomérulaires histologiques mais sans micro albuminurie (stade préclinique).
St III : micro albuminurie.
St IV : protéinurie permanente, HTA, altération croissante de la fonction rénale.
St V: insuffisance rénale terminale.
Surveillance par : clearance de créatinine, TA à chaque consultation.
Dépistage: Microalbuminurie après 2-5ans de diabète.
3. Les complications neurologiques :
Rares (+++adulte).
Se traduisent par des anomalies électro physiologiques infra cliniques.
Se compose de :
Neuropathies périphériques distale : souvent sensitive
Neuropathies végétatives: trouble de la sudation, motilité intestinale, hypo TA.
I. Définition :
L’hypothyroïdie se définit par l’abaissement, au dessous des limites normales de variation, de l’une ou de l’autre des
formes circulantes des hormones thyroïdiennes.
II. Intérêt:
Maladie fréquente : 1/4000 naissances.
Sexe ratio est de 3 filles pour 1 garçon.
Réalise des tableaux cliniques variés.
Son diagnostic est biologique et doit être précoce à fin d’éviter des séquelles neurologiques.
Dépistage néonatale fait dans plusieurs pays
III. Physiopathologie :
La carence en hormones thyroïdiennes se manifeste par :
A. Etude clinique :
En fonction de l’intensité du déficit en hormones, de son début pré ou post natal, de l’étiologie ≡le tableau clinique
est variable.
On distingue 2 formes :
L’ht congénitale.
Les variétés cliniques tardives.
a) Signes fonctionnels :
Troubles digestifs : précoces et souvent au premier plan :
Anorexie rebelle contrastant avec le gain pondéral
Constipation tenace.
Troubles respiratoires : Respiration difficile et bruyante avec fausses routes
b) Signes généraux :
L'hypothermie est habituelle
Surtout, le retard de développement psychomoteur est net : nourrisson anormalement sage, pleure rarement, dort
beaucoup et ne se réveille pas la nuit pour prendre ses tétées, sa gesticulation est pauvre.
c) Signes physiques
Le retard statural dysmorphique est l'élément majeur.
Retard statural la croissance pondérale est peu ralentie.
Dysmorphie :
Faciès grossier, nez écrasé, lèvres entourées d'un cerne gris-bleuâtre, bouche ouverte avec
macroglossie, les yeux sont globuleux à paupières closes donnant au bébé l'aspect de batracien.
Cheveux ternes, secs, implantés bas sur le front
Cou infiltré
Peau infiltrée, marbrée avec livedo annulaire. Il existe une desquamation importante.
Abdomen distendu, flasque luisant surmonté d'une volumineuse hernie ombilicale.
Hypotonie musculaire.
Bradycardie modérée; un souffle systolique dans 70 % des cas
1. Signes radiologiques :
Constant et intense.
AO < AC < AS
un liseré dense en rapport avec une minéralisation excessive ou un ralentissement de l’ostéolyse physiologique.
3. dysgénésie épiphysaire :
Ictère prolongé : ictères métaboliques (galactosémie, déficit de glucuro conjugaison, ictère au lait de mère)
Un gros poids de naissance : nouveau né de mère diabétique.
Une constipation opiniâtre : maladie de Hirschprung.
2. Echographie thyroïdienne
L'échographie est de réalisation difficile chez le nouveau-né, elle ne donne de renseignements que
morphologiques et ne peut déceler des ectopies de petite taille
3. Scintigraphie thyroïdienne (iode 123 ou technétium 99)
Elle permet de préciser le type d'atteinte :
B. Etiologies
On discute les causes d’hypothyroïdie d’origine périphérique :
Sans goitre
1. Défaut de formation de la glande : dysgénésie thyroïdienne : ectopie ou athyréose
C'est la cause la plus fréquente d'hypothyroïdie congénitale (65-
(65-75 %); d'étiologie inconnue en rapport avec un
trouble de la migration de l'ébauche glandulaire, elle prédomine chez les filles.
Le diagnostic précis est posé grâce à l'exploration isotopique, ce qui permet de distinguer :
Ectopie thyroidienne
Avec goitre
7. Syndrome néphrotique
Par fuite des hormones thyroïdiennes et de leurs protéines porteuses
8. Infiltrations thyroïdiennes
Dépôt anormal intra-thyroïdien responsable d'une atrophie du tissu thyroïdien et d'une hypothyroïdie
Cystinose
Histiocytose X
Sarcoïdose ? Amylose?
VII. Traitement :
Basé sur l’opothérapie substitutive à vie et la prise en charge de l’enfant et de sa famille, car il s’agit d’une maladie
chronique.
A. Le but :
Prévenir le risque de retard mental : le traitement doit être instauré dès que le résultat de dosage hormonal
confirme le diagnostic.
B. Les médicaments :
La L-Thyroxine en gouttes, dosée à 150 micg/ml, soit 30 goutte/ml = 5micg/goutte, à conserver à + de 4°c.
La L-Thyroxine dosée à 100 micg/Cp.
Le Lévothyrox dosé à 25, 50, 75, 100, 125,150 et 175 micg.
Les produits contenants de la T3 sont peut utilisés : Euthyral (20micg T3+100micg T4).
C. Conduite de traitement :
1. symptomatique :
1) traitement d’attaque :
Hypothyroïdies congénitales :
Dose initiale : 10 à 15 micg/kg/j(Cp), ou 5 à 8 micg/kg/j en gouttes.
Cette dose normalise le taux de T4 sup à 10ug/dl en moins de 30 j
Cette dose est ajustée au bout de 3-4 semaines de telle sorte que le T4 soit entre 10-16 micg/dl.
Chez le nouveau né avec ht transitoire, le TRT ne sera débuté que si le taux de T 4 bas et TSH élevé persistent au
delà de 2 semaines.
Le lait maternel n’est permis que si le taux des anti- thyroïdiens est bas dans le lait maternel.
Quand le goitre est détecté in utéro on injecte de la L-T 4 par voie intra amniotique.
devant un défaut de captation des iodures le TRT se fait par l’iode.
Hypothyroïdies acquises :
La dose est de 2 à7 micg/kg/j ou 100 micg/m2/j soit 50-300 micg/j.
Le TRT est indiqué même dans les ht compensées des thyroïdites auto-immunes.
2) traitement d’entretien :
À partir de la dose moyennes efficace, la posologie est adaptée 3 à 4 fois/an en fonction des critères cliniques,
radiologiques (âge osseux) et biologiques : T4 doit se situer dans la zone normale, et TSH < 10 unités/ml.
< 1an : on ne dépasse pas 50 micg/j de LT4 (entre 25-50).
Après 2 ans : la dose est de 50 micg/j en moyenne.
Après 5 ans : la dose est de 100-150 micg/j de LT4.
Principales posologie de L-Thyroxine en fonction de l’âge.
D. surveillance du traitement :
Les 1ierstémoins de l’efficacité du TRT sont :
Le contrôle de T°.
L’amaigrissement.
L’agitation.
L’accélération du transit digestif.
Le nourrisson doit être surveillé sur le plan cardiaque pendant les 2 premières semaines afin de dépister les signes
de décompensation cardiaque ou d’arythmie.
Surveillance radiologique :
la progression de l’âge osseux est un bon indice , le rattrapage doit se faire dans les 2 ans il est nécessaire qu’il y ait
une progression de 6 mois d’âge osseux pour 2-3 mois d’âge réel chez l’enfant de moins de 2 ans et d’un 1 an par 6
mois chez les enfants plus âgés.
La surveillance est faite 1 fois/an.
Surveillance biologique :
Basée sur le dosage de T4 qui doit être 6-9micg/100ml, le taux de TSH est plus intéressant doit être <10mUI/ml.
Les contrôles sont effectués à 15 j puis tous les 2 mois pendant la 1ière année puis tous les 3 mois au cours de la 2
éme année
On doit arriver à un dosage de remplacement stable vers l’âge de 3 ans.
A long terme : indispensable : portera sur :
DSP.
Le quotient intellectuel.
Les performances scolaires.
À l’âge de 3 ans ; 2examens/an sont suffisant.
Étude systématique de l’audition les 3 premiers mois après un dépistage néonatal (puisque 30% des enfants traité
précocement ont des modifications de leurs potentiels auditifs).
Incidents et accidents :
Le réel danger est le surdosage risque de compromettre la maturation optimale du SNC.
Au début du TRT : insuffisance surrénalienne aigue.
Trouble du métabolisme du Ca++ (éviter la vit D car risque potentiel d’hypercalcémie).
Le surdosage : tachycardie, agitation, troubles du sommeil et les autres signes évoquant une thyrotoxicose.
Dose ˃ 200micg/j : avance de la maturation osseuse et même une craniosténose.
VIII. Pronostic :
Dépend : de la forme, gravité du tableau clinique, âge de début et précocité du TRT.
Croissance physique :
La taille définitive normale dans 75-80 % des cas.
Le rattrapage de la taille se fait en moins de 2 ans (2-2.5cm/mis la 1 ièreannée ,1.5cm/mois après 1 an).
l’âge osseux : récupération dans les 3 ans dans 80%.
puberté : se normalement si le TRT est bien conduit.
pronostic mental : des séquelles dans 50% des cas : une maladresse des mouvements, une incoordination motrice
avec tremblement.
une ambidextrie ou gaucherie.
Une asynergie oculomotrice.
retards et troubles du langage, une surdité.
troubles de l’humeur qui ont un impact familial scolaire et professionnel important.
le pronostic mental est l’élément le plus important de l’hypothyroïdie à long terme :
62.5% ont un niveau normal.
22% de débiles (QI sup à 50 et inf à 80).
15.4% d’arriérés (QI<50).
IX. Dépistage néonatal :
1. population cible : il s’agit d’un dépistage de masse, intéressant tous les nouveau-nées.
2. Technique : le sang est prélevé au talon sur papier buvard au niveau des cercles d’un diamètre déterminé
6.5mm=10microl de sang) papier séché à l’air.
Il se fait 5-6èmej de vie, on dose la T4 et /ou la TSH.
3. Dosage de la TSH : réalisé en France et en Europe :
Bonne spécificité.
Bonne sensibilité : dépiste les ht par atteinte thyroïdienne.
Les formes hypothalamo-hypophysaires échappent au dépistage.
le TRT doit être commencé avant la 3 éme semaines de vie.
X. Prévention :
Réside dans le TRT anténatal chez le fœtus :
Dont la mère a déjà mis au monde un hypothyroïdien avec un trouble de l’hormonosynthèse héréditaire.
Dont la mère est traitée par l’antithyroïdien de synthèse.
Quand la mère à reçu une forte dose d’iode radio actif pour cure de cancer.
Elle consiste en l’injection de thyroxine à travers l’utérus dans le liquide amniotique ou le muscle fœtal.
Eléments de pédiatrie
RACHITISME
I.
INTRODUCTION :
1. Définition :
Le rachitisme carentiel est un syndrome résultant d’un déficit de minéralisation du tissu pré-osseux nouvellement
formé (tissu ostéoïde), de l’organisme en croissance, en rapport avec une carence en vitamine D.
2. Intérêt :
Fréquence : augmentée dans les pays en voie de développement, nettement diminuée dans notre pays grâce à la
prévention par l’administration systématique de la vitamine D à tous les nourrissons, dans le cadre du PNLCN.
Gravité : liée aux complications pulmonaires, complications de l’hypocalcémie et aux séquelles orthopédiques.
Le dépistage doit se faire avant l’âge de la marche.
Sa Prévention : est efficace et simple, assurée par une supplémentation orale en vitamine D.
II. EPIDEMIOLOGIE :
Age : surtout entre 6 et 18 mois, c'est-à-dire en période de croissance rapide.
Sexe : prédominance masculine, mais pour des raisons inconnues, cette prédominance disparait après 18mois.
Ethnie : enfants de pays nordiques.
Facteurs de risque :
Enfants à peau pigmentée.
Régions de moindre ensoleillement.
Enfants de mère carencée, dont la grossesse se déroule en hivers.
Enfant prématurés, enfants de PPN.
Jumeaux.
Enfants recevant des médicaments qui interfèrent avec le métabolisme ou l’action de la vitamine D :
anticonvulsivants (Gardénal, Di-Hydan), corticoïdes.
Métabolisme :
Pour être active, la vitamine D doit subir plusieurs transformations :
Au niveau hépatique : une 1ère hydroxylation transforme la vitamine D en 25-hydroxycalciférol (25OHD) ou calcidiol,
par une 25 hydroxylase microsomale..
Le 25OHD liée à la DBP est le principal métabolite circulant de la vitamine D dont le dosage permet de mesurer le
degré de la vitamine D d’un individu.
Au niveau du rein : une 2ème hydroxylation dans les cellules du TCP transforme la 25OHD en métabolite actif le
1,25(OH)2 D ou calcitriol grâce à la 1-alpha hydrolase qui est régulée essentiellement par la PTH.
NB : la vitamine D est essentielle pour l’homéostasie calcique, bien qu’elle joue un rôle important dans le
développement et le maintient du squelette, sa fonction principale est de maintenir les concentrations du calcium
circulant dans des limites étroites.
2. Métabolisme phosphocalcique :
Apport et besoin en calcium et phosphate de l’enfant :
Les besoins en calcium chez l’enfant sont en moyenne de 500mg/j avec quelques variations selon l’âge.
De manière générale les besoins en Ca++ et phosphore de l’enfant sont largement couverts par l’alimentation (++
+produits laitiers) et leur carence est exceptionnelle.
La qualité de la minéralisation osseuse dépend du bon fonctionnement de l’absorption intestinale et de la
réabsorption tubulaire du calcium et phosphore.
Un défaut de minéralisation peut survenir en cas de malabsorption digestive ou de fuite urinaire d’un de ses
éléments.
Calcémie et phosphorémie chez l’enfant :
La calcémie est remarquablement stable chez l’enfant en dehors de la période néonataleN= 90-110mg/L.
La phosphorémie présente d’importantes variations liée à l’âge :
0-1an46,5 9mg/l.
1-2ans 9,3mg/l.
Après 2ans 35,5 15,5mg/l.
IV. PHYSIOPATHOLOGIE :
1. La conséquence de la carence en vitamine D :
C’est la situation la plus fréquente lors du rachitisme carentiel :
Sur la balance calcique :
Balance négative par arrêt de l’absorption du calcium.
B. Signes cliniques :
1. Rachitisme avec manifestations d’hypocalcémie :
Est plus rare que la forme classique.
Le calcidiol maternel passe la barrière placentaire et procure une protection de 3 semaines au nouveau-né.
Cette forme est souvent observée avant l’âge de 6 mois et après 10 ans (pendant la période hivernale).
L’hypocalcémie peut se présenter sous différents aspects :
Autres signes :
RSP, dans les formes graves.
PCM en rapport avec une anémie ferriprive associée.
SPM.
Cas particuliers :
Le syndrome de Von Jacksh-Luzet :
Forme très particulière et exceptionnelle (rachitisme carentiel sévère).
Cliniquement, il associe une pâleur importante, une SPM parfois monstrueuse, une HPM plus discrète.
Biologiquement : c’est un tableau de pseudo-leucémie myéloïde chronique avec :
C. Les signes radiologiques : Ils sont précoces et précédent les signes cliniques :
Signes métaphyso-épiphysaires :
Elargissement transversal de la métaphyse : concavité de la ligne métaphysaire et apparition de spicule latéraux
donnant l’aspect « en cupule » et un stade plus avancé l’aspect « en toit de pagode ».
Aspect flou, dentelés , grignotées de la ligne métaphysaire, ou simple irrégularité dans les formes discrètes.
Elargissement de l’espace métaphyso-épiphysaire.
Retard d’apparition des points d’ossification épiphysaires qui lorsqu’ils sont présents sont floues et irréguliers.
Lésions du thorax :
Elargissement de la jonction chondro-costale donnant une image de « bouchon de champagne ».
Fractures, déminéralisation des cotes, des cals exubérants sont retrouvées dans les formes graves.
Parfois aspect réticulé des régions péri hilaires ainsi que des troubles de la ventilation, constituant le « poumon
rachitiques ».
Crâne :
Amincissement de la voute crânienne dans la majorité des cas.
Retard d’ossification des sutures.
Parfois épaississement des zones frontales et occipitales après l’âge de 2ans.
Rachis :
Aspect en double contour des corps vertébraux.
Transparence excessive.
Scoliose.
Bassin :
Fermeture de l’angle cervico-diaphysaire et parfois un enfoncement intra-pelvien de la cotyle pouvant être à
l’origine de difficultés obstétricales chez la file à l’âge adulte.
Tubulopathies :
Acidose tubulaire distale.
Le syndrome de Fanconi.
La carence en calcium :
Les traitements anticonvulsivants au long cours.
VII. LE DIAGNOSTIC ETIOLOGIQUE :
1. Carence en vitamine D :
Allaitement maternel et absence de supplémentation en vitamine D.
Défaut d’ensoleillement.
Insuffisance d’apport alimentaire en vitamine D.
Habitudes vestimentaires (enfant trop couvert).
Indication/posologie :
Hypocalcémie sévère (symptomatique ou < 80mg/l) :
- La voie IV est indiquée perfusion de 50mg/kg/j ou 500-1500mg/m2/24h de calcium élément, dilué
dans le SG10% jusqu’à normalisation de la calcémie.
- Prendre ensuite le relais par voie orale : 0,5-1g/j en 4 prises pendant 10j.
Hypocalcémie modérée Ca++ par voie orale : 0,5-1g/j en 4 prises pendant 10j + alimentation équilibrée.
Effets secondaires : en cas de voie IV :
- Bradycardie voire arrêt cardiaque (monitoring).
- Extravasation risque de donner une nécrose cutanée.
- Ne pas mélanger le calcium avec du sérum bicarbonaté car risque de précipitation.
Autres mesures :
Alimentation riche en calcium (laitage qui assure un apport de 500-700mg/j).
Correction d’autres carences éventuelles associées.
D. Surveillance et évolution :
Surveillance : clinique et paraclinique : biologique et radiologique.
Evolution :
Evolution favorable :
Calcémie se normalise dans 5j.
PAL plasmatique se normalisent en plusieurs semaines (signe la régression).
Les 1ers signes radiologiques en réponse au traitement s’observent vers la fin de la 3 ème semaine sous forme de liseré
de calcification bordant les lignes métaphysaires et se prolongeant pendant plus de 2ans.
Puis sous forme de bandes métaphysaires transversales denses.
Les déformations osseuses se corrigent lentement sur une période de 2-3ans.
Complications :
Signes liés à l’hypocalcémie :
Convulsion : la plus fréquente à l’origine de découverte de l’affection dans 60% des cas.
Signes hématologiques : en rapport avec une carence martiale associée (syndrome de Von Jacksh-Luzet).
Fractures spontanées.
Complications broncho-pulmonaires répétées.
Déformations osseuses : dans les formes sévères et tardives.
2. Population cible :
Tous les nourrissons à partir de l’âge de 1mois puis 6mois.
Prématuré, hypotrophe, jumeaux, sujets ayants des facteurs de risque.
3. Armes :
Hygiène générale et ensoleillement.
Hygiène alimentaire.
Supplémentation en vitamine D.
4. Méthodes :
Hygiène générale :
Les mères pendant la grossesse : alimentation équilibrée et variée.
Les mères carencées sont supplémentée en vitamine D : dose unique : 100.000-200.000UI au 7ème mois ou de 1000-
1200UI/j pendant le dernier trimestre.
Après la naissance : exposition de l’enfant au soleil quelque minutes/j.
Hygiène alimentaire :
Durant les 6 1ers mois, le lait maternel couvre les besoins en calcium.
Après 6mois : diversification équilibrée.
I. INTRODUCTION
INTRODUCTION :
1. Définition:
Poids et/ou taille < - 2DS ou < 3° percentile par rapport aux courbes de référence.
Et/ou écart d’au moins 2DS entre la taille et taille cible génétique.
Et/ou ralentissement de la vitesse de croissance, avec pour conséquence un infléchissement régulier ou une
cassure de la courbe staturale.
2. Intérêt de la question :
Fréquence : problème fréquent de consultation pédiatrique.
Etiologies : multiples mais le plus souvent la petite taille est de type constitutionnel (> 70 % des cas).
Gravité : le pronostic vital peu être mis en jeu dans certaines étiologies avec répercussion sur la croissance et
des conséquences psychologique (à long terme).
Prévention: possible pour nombreuses étiologies.
B. Indicateurs de la croissance :
1. La taille :
Exprimée en valeur absolue et en déviations standards (DS) en fonction de l’âge suivant les courbes de référence
d’une population donnée.
Technique de mesure :
100 cm enfant allongé toise en bois ou autre matière rigide).
>100 cm enfant debout, tête défléchie toise murale fixée ou au mieux avec un stadiomètre de
Harpenden.
2. La vitesse de croissance (VC) : est le nombre de centimètres acquis en une année.
3. La taille cible :
Egale à la moyenne des tailles parentales (en cm) à laquelle est :
Ajoutée 6,5 chez le garçon.
Retranché 6,5 chez la fille.
Elle indique le potentiel génétique de croissance d’un individu.
Elle représente la taille pour laquelle est «programmé » un enfant mais elle est précise à 8 cm.
4. Le poids : il est mesuré avec une balance chez un enfant déshabillé.
5. L’indice de masse corporelle (IMC) : poids [kg]/taille [cm]2 reflet de l’état nutritionnel et de la masse grasse.
6. Rapport PB/PC :
Reflet de l’état nutritionnel chez l’enfant jusqu’à 5-6 ans (N >0,3).
Dénutrition modérée PB/PC : 0,28-0,3.
Dénutrition sévère <0,28.
7. PC : mesuré avec un ruban centimétrique sur le plus grand périmètre céphalique (fronto-occipital).
8. Segment supérieur : hauteur cumulée du tronc, du cou et de la tête : (enfant assis sur un tabouret dont la
hauteur connue est soustraite).
9. Segment inférieur : taille debout – segment supérieur.
10. Envergure :: distance séparant l’extrémité des deux médius (patient debout bras en croix).
C. Etapes de la croissance :
1. Croissance intra-utérine :
Phase de croissance très rapide évaluée par l’échographie anténatale :
Essentiellement sous le contrôle de facteurs environnementaux utéro-placentaires avec peu d’influence des
tailles parentales.
2. De la naissance à l'âge de 4 ans :
Phase de croissance très rapide avec décélération progressive de la VC (25 cm/an la 1 ère année, 10 cm/an la 2ème
année, 8 cm/an la 3ème année).
Diminution de l'influence des facteurs IU au profit des facteurs génétiques et des facteurs nutritionnels.
La taille rejoint progressivement le couloir génétique VC normale, ralentie ou accélérée.
LE PC :
A la naissance PC=35cm (+/- 1cm). 18mois=48cm.
3 premiers mois: 2cm/mois. 2ans=49cm.
2ème trimestre: 1cm/mois. 3ans=50cm.
3ème et 4ème trimestre : 0,5cm/mois. 4ans=51cm.
12mois= 47cm. PC adulte=55 à 57 cm.
B. Anamnèse :
1. Antécédents familiaux
Taille des deux parents (taille cible), âge de la puberté.
Tailles dans la famille.
Pathologie familiale connue ayant un impact sur la croissance.
Contexte socioéconomique.
2. Antécédents personnels
Grossesse (HTA, infection, tabac), accouchement, terme (prématurité), mensurations à la naissance, Apgar
(réanimation).
Pathologie néonatale (ex : hypoglycémie, ictère prolongé).
Pathologie chronique sous traitements (corticoïdes, radiothérapie...).
DPM, scolarité.
Signes fonctionnels :
Céphalées, troubles visuels, vomissements matinaux (hypertension intracrânienne).
Asthénie, polyuropolydipsie (diabète insipide).
Perte de l’appétit, troubles digestifs.
D. Examens complémentaires :
1. En 1ère intention :
Âge osseux systématique (morphologie et chronologie d’apparition des points d’ossification) et ICD (indice
corticodiaphysaire).
Bilan hématologique : hémogramme, ± Ferritine, folates, vitamine B12.
Bilan nutritionnel : albumine, transferrine, ou préalbumine.
Bilan inflammatoire : VS, CRP, électrophorèse des protides.
Ionogramme sanguin, glycémie, créatinémie, calcémie, phosphorémie, magnésium.
Anticorps anti-transglutaminase et dosage pondéral des immunoglobulines.
Bandelette urinaire.
Test de la sueur.
T4, TSH, IGF-1.
Caryotype sanguin chez la fille (chez le garçon si taille ≤ –3 DS ou si très loin de sa taille cible ou si né petit pour
l’âge gestationnel).
2. En 2ème intention :
Test de stimulation de l’hormone de croissance ± bilan hypophysaire (prolactine, cortisol) et pubertaire
(stéroïdes sexuels, test au LHRH).
Radiographies du squelette.
IRM de la région hypothalamo-hypophysaire si déficit hypophysaire prouvé ou cassure importante de la VC.
Biopsie jéjunale si anticorps maladie cœliaque positifs.
• Taille ≤ –2 DS.
• VC < 4 cm/an (ou –1 DS).
• Age osseux < 12 ans.
• Anomalie de l’X (nombre ou structure).
- Posologie : 0,035-0,067 mg/kg/ jour en 1 inj, en s/c, à raison de 6 à 7 inj/semaine, de préférence le soir.
- Poursuite du TRT jusqu’à soudure des cartilages de conjugaison.
- Diminuer les doses si IGF1 > +2DS et arrêter le TRT si VC<2cm /an.
Hormones stéroïdiennes :
- Débutées dès que l’âge osseux >11 ans.
- But induire la puberté et assurer un développement pubertaire harmonieux et une vie sexuelle
normale.
2) Trisomie 21 : Le diagnostic est évoqué devant l’association éventuelle avec une dysmorphie et/ou des
malformations et/ou un retard mental.
3. Syndromes génétiques :
3) Syndrome de Prader-Willi :
Clinique :
Hypotonie néonatale globale + difficultés alimentaires.
Dysmorphie faciale: front long et étroit, une bouche fine avec une lèvre supérieure en chapeau de
gendarme, des yeux en amande.
Micro-pénis et ectopie testiculaire.
Retard psychomoteur et difficultés d’apprentissage.
Obésité morbide (Pas de satiété).
Retard statural.
Caryotype : micro délétion du chr 15.
Traitement : par rhGH est indiqué quelle que soit la taille, 0,035mg/kg/j, soit 1,0 mg/m²/J. (max 2,7 mg/j).
Les enfants dont la VC< 1 cm/an et dont les épiphyses sont presque soudées ne devront pas être traités.
4) Syndrome de Di George.
Mucoviscidose, asthme.
IRC, tubulopathie.
Anémies chroniques.
Atteinte hépatique (glycogénose).
Cardiopathies.
AJI
C. Causes endocriniennes :
1. Hypothyroïdie :
Le retard de croissance est associé à une prise pondérale, d’où un surpoids, rarement une obésité.
Le plus souvent, elle est d’origine périphérique acquise (thyroïdite d’Hashimoto, irradiation cervicale ou
chimiothérapie).
L’hypothyroïdie congénitale, dans les pays où le dépistage néonatal systématique permet de mettre en place un
traitement médical et un suivi de qualité, ne donne que rarement lieu à un retard statural.
2. Hypercorticisme :
Le ralentissement de la VC isolé (dans 25 % des cas) ou associé à : une obésité facio-tronculaire, une pilosité
excessive, des vergetures, une acné, une atrophie musculaire.
Le diagnostic biologique repose sur :
cortisol libre urinaire.
La disparition du rythme circadien du cortisol.
L’absence de freinage du cortisol après administration de Dectancyl®.
Les principales causes sont :
L’adénome corticotrope antéhypophysaire (maladie de Cushing).
Le corticosurrénalome malin (rare chez l’enfant mais gravissime).
Les hypercorticismes iatrogènes (corticothérapie prolongée).
3. Insuffisance somatotrope :
Carence totale ou partielle de la sécrétion de GH.
Cause minoritaire dans l’ensemble des causes de petites tailles.
1) Le diagnostic :
Clinique : dépend du caractère congénital ou acquis et de la profondeur du déficit :
Nouveau-né :
Seuls les déficits en GH profonds ou associés à d’autres déficits antéhypophysaires sont
symptomatiques.
Nné à terme, la taille et le poids de naissance normaux, hypoglycémie (80%).
Micro-pénis (longueur < 25 mm) et cryptorchidie uni ou bilatérale (déficit gonadotrope).
Ictère prolongé (déficit corticotrope ou thyréotrope associé).
Parfois anomalies malformatives congénitales :
- Oculaires : colobome rétinien, strabisme, nystagmus, cécité.
- Ligne médiane : fente labiopalatine, incisive unique, hernie ombilicale.
Nourrisson et enfant : La date d’apparition du retard statural est variable :
Déficit en GH congénital et complet ralentissement de VC à partir de 6-12 mois.
Déficit en GH acquis cassure de la courbe de croissance.
Formes sévères et à début précoce aspect morphologique est caractéristique :
Visage rond et poupin : front haut et bombé (PC nl), ensellure nasale, joues rondes, micrognatisme.
Peau fine, peu coloré avec cheveux fins.
Mains et pieds potelés, muscles peu développés et obésité tronculaire.
Retard dentaire, voix pointue.
Vieillissement prématuré et puberté souvent différée.
Formes tardives et /ou partielles : tableau clinique moins caractéristique, se limite au retard statural et osseux.
Le développement psychomoteur:
Généralement conservé.
Atteint si déficit en GH associé : à des malformations endocrâniennes congénitales, à une hypothyroïdie
congénitale centrale ou hypoglycémies méconnues itératives.
Examens complémentaires :
Biologie :
Dosage de GH sérique de base :
Ne permet pas le diagnostic (sécrétion pulsatile).
Mais un taux de base ≥ 20mUI/l élimine le diagnostic.
± Taux des IGF1.
Pour confirmer le dgc, je dois pratiquer des tests de stimulation de la GH.
Enfant à jeun depuis 12h, et au repos depuis 15 à 30 minutes.
Je pratique en premier : « Glucagon-Propranolol »
- Propranolol : per os= 0,75 mg/kg (max 40mg).
- Glucagon : 1 mg en IM.
GH et glycémie : 15 min avant le test, au moment de l’injection, puis toutes les 30min pendant 3h.
EI : bradycardie, bronchospasme et maltolérance de l’hypoglycémie avec vomissement, asthénie,
hypotension, malaise...
CI : Nourrisson <1an, asthme, bradycardie < 45’, glycogénose de type I, phéochromocytome.
Le 2ème test : « Hypoglycémie insulinique » :
- Insuline rapide : 0,1 UI/kg en IVL.
GH et glycémie : 15 min avant le test, au moment de l’injection, puis toutes les 30min pendant 3h.
EI : hypoglycémie sévère (disposer de SG à 30% et du glucagon injectable).
CI : nourrisson <1an, épilepsie connue, pathologie cardiaque.
Résultats : ne sont interprétables que si nadir glycémique <0,45g/L :
- Pic de GH ≥20 UI/l après 1 seul test pas de déficit.
- <10 UI/l déficit complet.
- 10-20UI/l déficit partiel.
Pour retenir le diagnostic de déficit en GH, il faut que 2 tests successifs et différents soient négatifs.
Exploration des autres axes+++.
Radiologie:
IRM de la région hypothalamo-hypophysaire, examen courant en cas de suspicion de déficit en GH.
Elle permet d’objectiver des lésions de type tumoral, infiltratif, ou malformatif.
2) Étiologies :
Primitives:
Causes génétiques:
Anomalie du gène de GH ou des facteurs de transcription hypophysaires.
Anomalie du gène du récepteur de la GH (syndrome de Laron).
Malformatives :
Interruption de tige pituitaire.
Hypoplasie hypophysaire.
Post hypophyse ectopique.
Secondaire:
Tumeurs intracrâniennes :
Craniopharyngiome (le plus fréquent).
Gliome du chiasma, de l’hypothalamus.
Dysgerminomes, tératomes.
Astrocytomes, épendymomes.
Hamartomes, kystes arachnoïdiens.
Adénomes hypophysaires.
Histiocytose-sarcoïdose.
Radiothérapie cérébrale.
Autres lésions (séquelles de méningites, d’encéphalites, traumatisme crânien, vasculaires).
Associée à une pathologie complexe : déficit fonctionnel dans le cadre d’un retard pubertaire, malnutrition,
hypothyroïdie, anorexie mentale.
Traitement :
Indications :
Le nouveau-né et le nourrisson chez qui l’hypoglycémie est au 1° plan le TRT doit être débuté sans
attendre les résultats de l’exploration à visée diagnostique.
Taille ≤ –2 DS et VC < 4 cm/an (ou –1 DS) et 2 tests de stimulation GH déficitaires.
GH à la dose :
Nouveau-né et nourrisson : 0,17-0,24 mg/semaine.
Enfant : 0,025- 0,035 mg/kg/J.
Adapter secondairement en fonction du taux d’IGF1, de la vitesse de croissance, de l'âge osseux.
En cas d’IRC : 0,045 à 0,050 mg/kg/J en S/C indiquée chez l’enfant pré pubère si :
- Taille ≤ –2 DS et VC < 4 cm/an (ou –1 DS).
- Age chronologique > 2 ans et âge osseux < 12 ans (fille) ou 13 ans (garçon).
TRT étiologique.
D. Nanisme psychosocial ou par carence affective :
Il se voit essentiellement chez le nourrisson et le petit enfant et est un diagnostic difficile.
Le placement de l’enfant, sur une assez longue période, en l’absence du milieu familial, restaure une croissance
normale avec un rattrapage très impressionnant.
LE TRAITEMENT
TRAITEMENT :
1. Traitement en fonction de l’étiologie.
2. Substitution en hormone de croissance recombinante.
5) Modalités d’arrêt définitif du traitement :
Enfants nés petits pour l’âge gestationnel après la 1ère année de traitement si :
La VC <+1 DS ou <2 cm/an.
Age osseux est > 14 ans (filles) et > 16 ans (garçons), correspondant à la soudure des épiphyses.
Syndrome de Turner :
VC sous traitement <3 cm/an quel que soit l’âge.
Age osseux > 13 ans ou taille > 160 cm chez la fille.
Syndrome de Prader-Willi :
Après l’âge de 14 ans.
VC sous traitement <3 cm/an quel que soit l’âge.
Age osseux > 15 ans ou taille > 170 cm chez le garçon.
Age osseux > 13 ans ou taille > 160 cm chez la fille.
IRC :
VC sous traitement <3 cm/an quel que soit l’âge.
Age osseux > 15 ans ou taille > 170 cm chez le garçon.
Age osseux > 13 ans ou taille > 160 cm chez la fille.
Transplantation rénale.
Déficit du gène SHOX :
En cas de soudure des épiphyses.
CONCLUSION
CONCLUSION :
HYPERPLASIE CONGENITALE DES SURRENALES
I. INTRODUCTION:
1. Définition :
Le terme «HCS » désigne un groupe de maladies autosomiques récessives, caractérisées par des
défauts enzymatiques de la biosynthèse du cortisol.
2. Intérêt :
Diagnostic : doit être précoce, intérêt de dépistage néonatal.
Traitement : substitutif par hydrocortisone la fludrocortisone
Evolution et pronostic : risque de diminution de la taille finale, d’excès pondéral et des troubles
de la fertilité.
DEFICIT EN 21-HYDROXYLASE :
I. Introduction :
Le déficit en 21 hydroxylase survient le plus souvent par une mutation sur le bras court du
chromosome 6
est responsable de 95 % des cas d’HCS.
Il entraîne un défaut de synthèse de cortisol, ± de l’aldostérone et un excès de sécrétion
d’androgènes.
II. Physiopathologie :
L’enzyme 21-hydroxylase permet la transformation de :
La17OHP en 11-déoxycortisol sur la voie de synthèse du cortisol.
La progestérone en DOC sur la voie de synthèse de l’aldostérone.
En cas de déficit complet en 21-hydroxylase, la surrénale ne peut synthétiser ni le cortisol ni
l’aldostérone.
La persistance d’une activité résiduelle minime (≈ 2 %) permet le maintien d’une synthèse
d’aldostérone suffisante pour éviter le syndrome de perte de sel.
La carence en cortisol absence du rétrocontrôle négatif sur l’axe corticotrope CRH et
d’ACTH
↑ des précurseurs du cortisol (la 17OHP+++).
↑ des androgènes surrénaliens (la D4-androstènedione+++).
Hyperplasie des glandes surrénales
La synthèse accrue de la testostérone entraîne chez le fœtus féminin une virilisation des OGE
(pseudo hermaphrodisme féminin) variable en fonction du degré du déficit enzymatique (stade
de Prader).
III. Diagnostic positif: TTD La Forme classique (sévère) avec perte de sel :
A. Clinique :
1. Virilisation :
La FC se révèle à la naissance par une virilisation des OGE de la petite fille.
Le degré de virilisation est variable et est coté par le stade de Prader, il va de l’hypertrophie
clitoridienne (stade de Prader 2) jusqu’à un aspect d’OGE masculins sans gonades palpables
(stade de Prader 5).
2. Perte de sel :
La perte de sel en l’absence de traitement substitutif se déclenche entre le 8 ème et le 15ème jour de
vie.
Elle se manifeste par une mauvaise prise pondérale, des troubles digestifs à type de
vomissement, des troubles du comportement avec une hypotonie.
Evolue par la suite vers la déshydratation qui peut être majeure et se compliquer d’un état de
choc.
3. Signes d’hypoglycémie :
Le déficit en cortisol se manifeste par des hypoglycémies avec un risque important de
convulsions chez le nouveau-né.
B. Examens biologiques :
1. Ionogramme sanguin et urinaire :
En cas de syndrome de perte de sel, on retrouve l’association :
D’une hyponatrémie à natriurèse conservée.
D’une hyperkaliémie à kaliurèse basse.
Il peut exister une acidose et une hypercalcémie.
2. Hypoglycémie
3. Bilan hormonal :
17OHP, en général >50ng/ml (N <3 ng/ml).
Dosage du cortisol n’est pas utile car les nouveau-nés ont souvent une cortisolémie basse.
Les dosages de D4 et de testostérone, en particulier chez la fille, sont informatifs et sont
corrélés à l’élévation de la 17OHP.
En cas de syndrome de perte de sel, la rénine ou l’activité rénine plasmatique est élevée
(beaucoup plus informative que le taux d’aldostérone).
Dans les formes précoces → il n’y a pas lieu de réaliser un test au Synacthène, le taux de
base des métabolites en amont du bloc enzymatique est suffisant pour faire le diagnostic.
C. Explorations radiologique
1. Echographie abdominale :
Dans l’hyperplasie congénitale des surrénales, la tailles des surrénales est augmentée avec
une forme lobulée ou cérebriforme.
2. Les opacifications génitales :
Systématiquement en cas d’anomalie de différenciation sexuelle et précisent le lieu de
l’abouchement du vagin dans la portion verticale de l’urètre, la longueur urétrale sus et sous
vaginale et la position du vagin par rapport au plan périnéal.
Elles gardent intérêt en pré opératoire et permetent de guider l’acte chirurgical.
3. L'échographie pelvienne
Afin d'apprécier les organes génitaux internes
D. L'étude de la chromatine sexuelle et du caryotype
sont nécessaires afin de déterminer le sexe génétique
IV. Formes cliniques :
A. Forme virilisante pure :
1. Chez le garçon : l’apparition à l’âge de 2-4 ans de :
Pilosité pubienne.
Croissance de la verge sans augmentation du volume testiculaire.
Accélération de la vitesse de croissance et de la maturation osseuse.
2. Chez la fille :
Elle se manifeste à la naissance par une virilisation.
Si celle-ci n’est pas diagnostiquée en période néonatale, le tableau clinique s’accentue avec :
Augmentation de la taille du clitoris.
Apparition de signes d’hyperandrogénie dans la petite enfance (pilosité pubienne, acné).
Accélération de la vitesse de croissance staturale.
V. Traitement :
A. But :
Obtenir un équilibre hormonal satisfaisant.
Permettre la compréhension de la maladie.
Prévenir les décompensations aiguës, dépister et éviter les complications à long terme.
Obtenir chez la fille un aspect d’OGE féminins et fonctionnels et permettre une fertilité normale.
Assurer une PEC multidisciplinaire aux âges pédiatrique et adulte pour une meilleure qualité de
vie.
B. Armes :
Traitement médical (substitutif) :
L’hydrocortisone est le glucocorticoïde de choix pour remplacer le cortisol endogène.
La fludrocortisone remplace le déficit en aldostérone.
Apport sodé.
Traitement chirurgical.
C. Modalités :
Dans les formes classiques
La mise en route du traitement doit être immédiate après la réalisation du bilan et la
confirmation du diagnostic.
Le traitement doit être adapté à l’état clinique du patient :
1. HCS sans syndrome de perte de sel, l’état clinique étant satisfaisant : (pas de signe de
déshydratation, pas de trouble digestif rendant la voie orale difficile)
Traitement par voie orale :
Hydrocortisone Cp 10mg :
- la dose d’attaque : 30-50mg/m2/j
- la dose d’entretien de 20-25mg/m2/j avant la fin du 1ier mois.
Fludrocortisone est débutée à 25μg 2fois/jour et doit être adaptée à la clinique et à la
biologie (iono sg et rénine).
NaCl : 500 mg x 3 à 4/j par voie orale (à répartir en fonction du nombre des repas).
2. Patient en insuffisance surrénalienne aiguë avec syndrome de perte de sel :
Hospitalisation
Traitement symptomatique :
MEC
Si collapsus : remplissage au Plasmagel ou SSI 10-20ml/kg sur 30min, à répéter éventuellement.
Réhydratation parentérale :
SGI : (⅓ sur 1H, ⅓ sur 3H, ⅓ sur 20H) :
Nné : 150-180cc/kg/J.
Nourrisson : 150cc/kg/J.
Enfant : 2,5-3L/m2.
Apport sodé : 10-15meq/kg/J dans la perfusion (la ½ de la dose est donnée dans les 6 1 ères
heures), (1g=17meq) (maximum 408 m Eq/j = 24g).
Pas de potassium (KCl) dans la perfusion.
Si hypoglycémie : bolus de 1g/kg de SG10%.
Si hypoglycémie persistante : remplacer SGI par SG10%.
Traitement d’une éventuelle hyperkaliémie :
Si K˃7meq/L ou anomalies à l’ECG : Kayexalate (1g/kg per os ou lavement IR) + dose de charge de
salbutamol (1 amp = 5 ml = 500 µg) 5µg/kg en IVL sur 20min.
Si QRS large : gluconate de Ca++ 10% : 0,5ml/kg en IVL.
Si acidose : Bicarbonate de Na+ 14‰ : 1-3meq/kg (6ml=1meq)
Traitement spécifique : substitution hormonale immédiate :
Hydrocortisone (HHC) : 2mg/kg/6h en IVD ou /8h en IM (50 mg/m 2/j).
Acétate de désoxycortisone = DOC (Syncortil) : (ampoule 10 mg) en IM/24h :
< 1 an 1 mg.
1 à 5 ans 2 mg.
6 à 10 ans 3 mg.
> 10 ans 4 mg.
Relais par voie orale : après amélioration clinique et biologique
Hydrocortisone Cp 10mg 30-50mg/m2/j relayée progressivement par la dose d’entretien avant
la fin du 1ier mois en 2-3 prises (⅔ à 8h, ⅓ à16h) :
20-25mg/m2/j chez le NRS.
10-18mg/m2/24h chez l’enfant.
Fludrocortisone 50-100µg/J :
Débutée à 25 μg 2X/J.
Adaptée à la clinique et à la biologie (ionogramme sanguin et rénine).
Apport sodé (1 à 2g/J) jusqu’à l’âge de 2ans, par la suite, l’apport sodé se fait dans
l’alimentation.
Alternative :
2- 4 mg/m2/j pour la prédnisolone.
0,25-0,375mg/m2/j pour la dexaméthasone
Déclaration du sexe civil : corriger l’assignation initiale du sexe civil.
3. Traitement en cas de stress :
L’Hydrocortisone :
Donner de 2-3 fois la dose habituelle au mieux en 3 prises, pendant toute la durée du
stress (une fièvre, une infection, des vomissements répétés, une diarrhée, des accidents
(fracture), une intervention chirurgicale, une extraction dentaire, la vaccination , etc).
Il ne semble pas nécessaire de doubler les doses en cas d’effort intellectuel, ni lors de la
pratique sportive.
La dose de la fludrocortisone ne doit pas être augmentée en dehors des décompensations
hydroélectrolytiques.
En cas de chirurgie, le traitement substitutif doit être administré par voie parentérale.
4. Traitement chirurgical :
Il concerne les nouveau-nés de sexe féminin virilisés.
Les buts de la chirurgie sont d’obtenir un aspect féminin des OGE, des voies urinaires normales
sans obstruction ni infection à répétition et une vie sexuelle et une fertilité normales.
L’intervention se fait vers le 6ème mois de vie et le plus souvent en un seul temps chirurgical.
Elle doit être faite par des chirurgiens pédiatres formés pour ce type de chirurgie.
5. Éducation des parents :
Les parents, dès l’hospitalisation, sont informés de la pathologie, du traitement, de son
administration et de son adaptation en cas de stress.
Une carte d’insuffisance surrénale est délivrée en expliquant aux parents qu’elle doit rester en
permanence avec l’enfant.
Sur cette carte sont mentionnés le traitement et la conduite à tenir en cas de maladies
intercurrentes.
6. Prise en charge psychologique :
Il est conseillé et proposé aux parents et au patient de rencontrer un psychologue si possible
ayant l’expérience des problématiques psychopathologiques inhérentes à cette maladie.
VI. Surveillance :
A. Maladie :
Clinique :
CHD
Etat d’hydratation (dieurese ,pds.
Etat de conscience.
Paraclinique:
Glycémie.
Ionogramme sanguin et calcémie toutes les 6 heures au début, natriurèse.
17OHP, rénine : 1X/J jusqu’à normalisation.
ECG (onde T)/2heures, tant qu’il est anormal.
ECBU et fonction rénale 1X/semaine.
VII. Evolution:
A. Complications à court terme :
1. Liées à la maladie :
Choc hypovolémique
Hyperkaliémie ± troubles du rythme
Convulsion / troubles hydroélectrolytiques
2. Liées au traitement :
Surdosage : rétention hydrosodée (œdème et HTA).
Sous dosage : persistance des signes cliniques et biologiques.
VIII. Suivi :
Le suivi en consultation (3-4 fois/an et de manière plus rapprochée en période néonatale)
permet de surveiller :
Clinique : DSP, TA, recherche des signes d’hyperandrogénie.
Bilan biologique : ionogramme sanguin, 17OHP, D4, testostérone et rénine.
L’adhésion au traitement et sa compréhension auprès des familles.
IX. Pronostic :
Pronostic immédiat :
Risque vital lié à l’hyperkaliémie et le collapsus circulatoire.
Conditionné par la rapidité de la PEC.
Pronostic ultérieur :
Risque de décompensation à l’occasion de stress.
Difficulté psychologique et retard statural.
Conditionné par une meilleure observance du traitement.
X. Dépistage :
Un diagnostic précoce possible par un dépistage néonatal (obligatoire en France depuis 1995) :
dosage de la 17OHP sur sang séché, recueillit sur papier bouvard à J3, puis contrôlé sur
prélèvement sérique.
Diagnostic et TRT anténatal : également possible à l’heure actuel, permettant de réduire la
virilisation du fœtus féminin avant la 9ème SA.
DEFICIT EN 11β-HYDROXYLASE :
I. Introduction :
Un déficit en 11b-hydroxylase est responsable de 5-8 % des cas d’HCS dans (par mutations d’un
gène situé sur le chromosome 8).
La 11β-hydroxylase (également appelée CYP11B1 ou P450c11) est responsable de l’hydroxylation
de :
La 11désoxycortisol (composé S) en cortisol sur la voie des glucocorticoïdes.
La désoxycorticostérone (DOC) en corticostérone sur la voie des minéralocorticoïdes.
Son déficit entraîne :
Un défaut de synthèse du cortisol et de l’aldostérone.
Une accumulation des métabolites en amont, soit le composé S et la DOC (HTA°+++).
Un excès de synthèse des androgènes surrénaliens : virilisation des fœtus de sexe
féminin.
II. Clinique :
1. Virilisation :
Une virilisation chez la fille pouvant aller d’un stade de Prader 2 à 5.
Elles ont des OGI normaux.
2. Hypertension artérielle : en général, de sévérité modérée (2/3 des cas) dans les premières
années de vie.
3. Autres signes d’hyperandrogénie :
Une pilosité pubienne précoce.
Une acné.
Une accélération de la vitesse de croissance et de la maturation osseuse (possiblement une
petite taille finale).
CONFERENCE CONSTANTINE(EMC)
PLANCHE CONSTANTINE
COUR PR RADOUI
Puberté précoce
Dr Bouhafara
I. Définition :
Chez la fille : apparition de caractères sexuels secondaires avant 8 ans
Chez le garçon : apparition de caractères sexuels secondaires avant 9 à 10 ans
Le sexe ratio est de 6 filles pour 1 garçon
souvent idiopathique chez la fille (90%) et organique chez le garçon (30 à 40%)
le diagnostic est clinique, le test au LHRH permet de préciser l’origine centrale secondaire
à une activation prématurée de l’axe hypothalamo-hypophyso-gonadique (dosages
élevés) ou périphérique secondaire à une sécrétion anormale de stéroïdes sexuels,
sécrétion d’origine gonadique ou surrénalienne (dosages bas)
2) Chez le garçon :
III. Traitement
A. Objectif
Optimiser le potentiel de croissance surtout si < 6ans
Diminution des conséquences psychologiques
B. Conduite du traitement
Un traitement par analogue de la LHRH (DECAPEPTYL, ENANTONE) en IM ou SC chaque 28
jours ou chaque 3mois est prescrit et ce pour une durée minimale de 2 ans
Effets secondaires rares :
augmentation de l’appétit
-menstruations en début de traitement (diminution rapide sous ANDROCUR)
-céphalées, douleur point d’injection, bouffées de chaleur
Traitement étiologique :
Tumeurs : chimiothérapie ou chirurgie
HCS : glucocorticoïdes
McCune Albright : anti œstrogènes
Surveillance : semestrielle clinique uniquement et AO annuel
Arrêt du traitement : à l’âge physiologique de la puberté
lorsque l’âge osseux est supérieur à 12-12,5 ans chez la fille et à 13-13,5 ans chez le
garçon, en tenant compte de l’âge chronologique, de la taille et de la vitesse de croissance
dans les mois précédents.
Dans les formes non traitées car peu évolutives, un contrôle clinique et de l’âge osseux est
fait tous les 3 à 6 mois.
Conduite diagnostique devant un retard pubertaire
DR BOUHAFARA
DR NEKMOUCHE
I. Définition :
Le retard pubertaire est défini
- chez le garçon par l’absence d’augmentation de volume testiculaire (< 4 mL ou longueur
< 25 mm) au-delà de 14 ans,
- et chez la fille par l’absence de développement des seins à 13 ans ou l’absence de règles
(aménorrhée primaire) à 15 ans.
- Dans les deux sexes, l’arrêt de la progression de la puberté pendant plus de 2 ans doit faire
évoquer une pathologie pubertaire.
II. Recherche étiologique :
A. Anamnèse : à la recherche de :
Antécédents familiaux de puberté précoce ou retardée de stérilité ou d’anosmie
Antécédents personnels : pathologies chroniques, pratique intensive de sport, trouble de la
conduite alimentaire, anosmie, cryptorchidie
Traitements reçus (corticothérapie, chimiothérapie, radiothérapie)
Troubles digestifs, une polyuro-polydipsie, des céphalées et une anomalie du champ visuel.
contexte psycho-socio-affectif
B. Clinique :
Apprécier le stade pubertaire selon TANNER
Rechercher des signes dysmorphiques
Analyser la courbe de croissance staturopondérale
C. Para clinique :
Eliminer une pathologie générale : VS, sérologie de la maladie cœliaque, bilan thyroïdien,
selle turcique de profil ... selon le contexte
Echographie pelvienne : pour vérifier une éventuelle absence l’utérus (aplasie
utérovaginale) ou des ovaires (TURNER) ; aussi pour rechercher les signes d’imprégnation
utérine
Age osseux : l’examen clé :
Si âge osseux retardé : retard pubertaire simple probablement
Si âge osseux supérieur à l’âge pubertaire : hypogonadisme
Dosage des gonadotrophines : permet de préciser l’origine
Taux de gonadotrophines bas : origine centrale ou hypogonadismes hypo
gonadotropes
Taux de gonadotrophines élevé : origine périphérique ou hypogonadisme hyper
gonadotrope
IRM hypothalamo-hypophysaire si origine centrale
Caryotype si origine périphérique
D. Etiologies
Chez le garçon, il s’agit dans 80 % des cas d’un retard pubertaire simple. Les
éléments en faveur de ce diagnostic sont:
L’existence de retards pubertaires simples dans la famille
l’absence de signe fonctionnel
Chez la fille, il s’agit dans 70 % des cas d’un retard pubertaire pathologique
1. Retard pubertaires fonctionnels
La majorité des retards pubertaires sont fonctionnels secondaires à une pathologie chronique
avec malnutrition:
1) la pathologie peut être évidente, connue et prise en charge depuis longtemps :
mucoviscidoses, les insuffisances cardiaques, hépatiques ou rénales, endocrinienne
2) Parfois pauci-symptomatiques
Maladies digestives (maladie cœliaque, maladie de Crohn),
Maladies rénales. .
1) Syndrome de TURNER :
Sa fréquence est de 1/2 500 naissances de filles.
Il résulte d’une absence partielle ou complète d’un chromosome X Il peut s’agir d’une
anomalie de nombre (1 seul chromosome X) 45X, d’une mosaïque : 45X/46XX,
45X/47XXX, 45X/46XY ou d’une anomalie de structure. Les deux
signes majeurs sont une petite taille et une dysgénésie gonadique.
Les autres signes sont inconstants:
Lymphœdème des mains et des pieds à la naissance
Anomalies morphologiques dont les plus fréquentes sont: cou court, voire palmé
(pterygium colli), implantation basse des cheveux, thorax large et cubitus valgus, nævi
fréquents et nombreux;
Malformati ons cardiaques (en parti culier coarctati on de l’aorte) ;
Malformati ons rénales (en parti culier rein en « fer à cheval ») ;
Oti tes fréquentes, déficit de l’auditi on.
Les anomalies thyroïdiennes (thyroïdite) ou de la tolérance glucidique (diabète sucré)
Le diagnostic de syndrome de Turner est fait sur le caryotype
Le traitement est à base de GH pour augmenter la taille adulte avec à partir de l’âge
pubertaire un traitement substitutif par estrogènes, puis par oestro-progestatifs, pour
permettre une croissance pubertaire normale
2) Syndrome de klinefelter :
Le syndrome de Klinefelter survient dans 1 pour 1 000 naissances de garçons Le plus
souvent le caryotype est 47 XXY. Plus rarement, il est 48 XXXY ou il s’agit d’une
mosaïque 46 XY/ 47 XXY
Ce syndrome associe une : gynécomastie marquée et durable; une insuffisance de la
spermatogenèse de manière constante.
Celle-ci est responsable d’une non-augmentation du volume testiculaire à la puberté, d’une
stérilité à l’âge adulte et d’une augmentation du taux plasmati que de FSH. En revanche,
la producti on de testostérone est totalement ou partiellement préservée.
Les autres signes sont inconstants :
Grande taille avec une taille moyenne adulte autour de 185 cm, 10 cm au-dessus
de la taille cible
Retard du développement mental et diffi cultés scolaires
Cardiopathie congénitale à type de tétralogie de Fallot ou de CIV;
Ectopie testi culaire;
Anomalies morphologiques
Un traitement par la testostérone est indiqué dans deux circonstances
Lorsque la prédiction de taille adulte est supérieure à 195 cm; ce traitement peut
accélérer la maturation osseuse et ainsi réduire la durée de la croissance et la taille
adulte;
Lorsqu’il y a une insuffisance de production de testostérone, soit dès l’âge pubertaire,
soit vers l’âge de 25-30 ans lorsque cette production s’épuise.
3) Dysgénésie gonadique a 46 XY :
Est une anomalie du développement sexuel associée à un développement anormal des gonades
qui se traduit par une ambiguïté génitale de degré variable allant du morphotype presque
féminin au morphotype presque masculin alors que le caryotype est masculin 46 XY.
Se manifeste chez l'adolescente ou la femme jeune par une absence ou un retard de puberté.
4) Le BPES (« blepharophemosis/ptosis/epicanthus inversus syndrome »)
maladie génétique rare, autosomique dominante, associant un syndrome malformatif
ophtalmique et une insuffisance ovarienne.
Les malformations ophtalmiques comportent une réduction des fentes palpébrales
(blépharophimosis), un ptosis et un épicanthus inverse.
5) Syndrome de l'X fragile :
Est une maladie génétique rare associée à
Un déficit intellectuel léger à sévère , des troubles du comportement
macro-orchidie chez le garçon et insuffisance ovarienne précoce chez la fille.
6) Anomalies génétiques rares : récepteur de FSH, récepteur de LH, résistance complète aux
androgènes, déficit ou résistance aux œstrogènes
Acquises:
Castration, infection, torsion, traumatisme, irradiation, chimiothérapie, auto-immunité.
III. TRAITEMENT :
1. Objectifs :
Développement des CSS.
Accélération de la vitesse de croissance et constitution de la masse osseuse.
Débuter le traitement à un âge physiologique si possible.
2. Indications :
Hypogonadismes :
Traitement substitutif systématique par œstrogènes chez la fille et testostérone chez le garçon.
Dans les hypogonadismes hypogonadotropes, l’administration de gonadotrophines, LH et FSH,
n’est pas consensuelle.
Retard pubertaire simple,
Surveillance clinique simple dans un premier temps.
Traitement d’induction si retentissement psychologique ou déminéralisation osseuse nette.
3. Conduite du traitement
Chez la fille :
Œstrogènes (17β œstradiol) par voie orale ou percutanée.
Bilan initial (profil lipidique, glycémie à jeun, bilan hépatique) puis tous les ans.
Démarrage à 1/10ème de la dose adulte puis dose augmentée tous les 3 à 6 mois.
Après 2 ans, introduction des progestatifs pour traitement cyclique.
Suivi tous les 6 mois en consultation : examen clinique (stade de Tanner, tension mammaire,
hypertension artérielle), âge osseux et échographie pelvienne, pour apprécier le développement
des organes génitaux internes et adapter le traitement.
Chez le garçon :
Testostérone (Androtardyl) par voie IM.
Augmentation progressive de la dose tous les 6 mois.
Suivi tous les 6 mois en consultation.
Hypoglycemie mazzzzaaaaal
I. INTODUCTION :
A. Définition:
on parle d’hypoglycémie pour toute glycémie veineuse ≤ 2.8m mol/l (≤ 0.50 g /l)
B. Intérêt :
Fréquence
gravité (séquelles neurologiques )
diagnostic biologique
étiologies variées
PEC : urgence thérapeutique
prévention
- Jeûne+++ : tendance à l’hypoglycémie chez le petit enfant ;majorée en cas de fiévre, d’infection,
catabolisme
- Anomalies d’absorption
B. Troubles métaboliques et de régulation:
1. Anomalies primitives du métabolisme intermédiaire, secondaires à des déficits enzymatiques
cogénitaux et héréditaires qui peuvent bloquer les voies de:
Glycogénosynthése ou glycogénolyse :HG de jeûne très court (2 à 6h)
Néoglucogenése ou les substrats néoglucoformateurs: HG de jeûne court (12 à 16h)
Voies de synthèse ou d’utilisation des substrats altérnatifs ( AG ,CC ) : HG de jeûne prolongé
(16 à 18h)
2. Anomalies du contrôle hormonal :
Les hyperilesnsulinismes et déficits de sécrétion d’hormones hyperglycémiantes favorisent
l’hypoglycémie par défaut de synthése ou par non mobilisation des résérves
3. causes hépatotoxiques:
Le foie est l’organe essentiel de la glycorégulation ,et de la mise en réserve du glucose en
glycogéne
L’insuffisance hépatocellulaire est un des facteurs d’HG
IV. SYMPTOMATOLOGIE CLINIQUE
A. Signes mineurs
1) Troubles neurovégétatifs : sueurs, palpitation, temblement, pâleurs
2) troubles digestifs : vomissement, dlrs abdominales, faim impérieuse, soif…
B. Signes majeurs ou Signes de neuroglucopénie
1) céphalées brutales, vertiges , incoordination motrice, hypotonie, irritabilité, …
2) Troubles du comportement et du caractère
3) Crises convulsives ( NRS+++) :Généralisées ou localisées , clonies ,crise de cyanose , perte de
connaissance…
4) Coma hypoglycémique
de profondeur variable
début brutal
agité avec sueurs profuses
sd pyramidal
V. DIAGNOSTIC POSITIF
Est basé sur les données chiffrées d’un dosage du glucose sanguin ;
Ceci peut être réalisé au lit du malade par les bandelettes réactives , mais doit être confirmée au
laboratoire , sans que ceci ne retarde la mise en route du traitement
l’hypoglycémie = tx glycémie sanguine≤2.8mmol/l (≤ 0.50g/l)
Méthode de détermination de la glycémie:
Les méthodes de références sont les techniques enzymatiques utilisant le glucose oxydase
La glycémie capillaire au lit du malade est :
Utile pour un dg rapide d’orientation
Moyen de surveillance indispensable
Cependant :
Dépend de la qualité de matériel et d’exécution
Marge d’erreur =0.2m mol/l (0.03 g /l)
Test au glucagon :
ETIOLOGIES :
B. causes endocriniennes :
A- Hyperinsulinisme
1. Insulinome :
Définition:
Tumeur endocrine rare, développée aux dépend des cellules β des ilots de langerhans
Svt bénigne, unique, de petite taille (1,5cm)
Rarement multiple : NEM
Clinique:
Les signes de neuroglucopénies sont au 1er plan
des hypoglycémies (glycémies veineuses < 3 mmol/L) pré- et postprandiales (horaires
anarchiques), répondant à l’injection de 0,5 à 1 mg de glucagon
Associée à une accélération de la croissance
Diagnostic positif :
Souvent retardé
Au cours d’une épreuve de jeûne : Une HG <0.50 g/ l associée Hyperinsulinémie et
augmentation du peptide C
Diagnostic différentiel :
HG factices HG auto immunes
Diagnostic topographique:
Echo endoscopie
Scanner en coupe fine du pancréas
Le diagnostic se fait par imagerie PET-scan et confirmé par biopsie extemporanée
Traitement:
Hypoglycémie: glucose IV et/ou entérale:17mg/Kg/mn
si échec: glucagon SC ouIV:1mg/24H
Diazoxide=Proglycem:10 à 15mg/Kg/j
Si échec= Somatostatine:5-40μg/Kg/j 3 inj SC ou pompe
Nifédipine po:0,25-2,5mg/Kg/j
Durée: quelques mois a plusieurs années
Si échec: pancréatectomie (subtotale ou focale)
Glycémie, HbA1c, HGPO, test à jeun/an
2. Nésidioblastome :
Néoformation de cellules β à partir des C canaliculaires du pancréas, entrainant une
altération diffuse de la fonction de celles-ci (€ β)
Chez le nourrisson+++
Biologie est similaire à l’insulinome ; mais :
L’HG survient après le repas, plutôt qu’à jeûn
L’épreuve de jeûn peut être négative
3. Autre causes d’hyperinsulinisme :
HG leucinosensible
insuline exogène
B- Insuffisance en hormones hyperglycémiantes :
1. Déficit en GH:
Hypoglycémie de jeûne variable
Corps cétoniques absents
Hypoglycémie grave, récidivante
Peut précéder la cassure de la courbe de croissance
Signes évocateurs:
RSP
Visage rond et poupin : front haut et bombé (PC nl), ensellure nasale, joues rondes,
micrognatisme
Micropénis et cryptorchidie uni ou bilatérale (déficit gonadotrope).
Ictère prolongé (déficit corticotrope ou thyréotrope associé).
Parfois anomalies malformatives congénitales :
- Oculaires : colobome rétinien, strabisme, nystagmus, cécité.
- Ligne médiane : fente labiopalatine, incisive unique, hernie ombilicale.
Diagnostic :
Tests de stimulation de la GH.
IRM
Traitement: GH : 0,035/Kg/j permet de normaliser la glycémie+++
2. Insuffisance surrénalienne
1) HCS
2) Hypoplasie congénitale des surrénales
3) Addison
4) Destruction acquise des surrénales
5) Déficit isolé en ACTH
6) Déficit glucocorticoides
3. Déficit en glucagon
C. causes métaboliques
1. Déficits enzymatiques héréditaire du métabolisme des hydrates de carbone
1) Glycogénose
Hypoglycémie 2-6 h après le repas
Hépatomégalie lisse, indolore, de consistance molle
Test au glucagon négatif
Hyperlactacidémie en hypoglycémie (avant les repas) car défaut de néoglucogenèse si type I
Hypolactacidémie en hypoglycémie (avant les repas) si autres types (néoglucogenèse
fonctionnelle)
Hypertriglycéridémie
Hyperuricémie
Neutropénie (glycogénose Ib)
CPK
Glycogénose de type I
La glycogénose de type I (ou maladie de von Gierke) est due à un dysfonctionnement du système
du glucose 6-phosphatase, localisé dans les microsomes, qui permet l’hydrolyse du G6P en
phosphate et glucose
Glycogénose de type III
La glycogénose de type III ou maladie de Cori-Forbes est due à un dysfonctionnement de
l’enzyme débranchante ou amylo-1,6-glucosidase
Glycogénose de type VI
La glycogénose de type VI ou maladie de Hers est due à un dysfonctionnement du glycogène
phosphorylase hépatique enzyme qui catalyse la phosphorylase du glycogène en G1P
2) Déficit de la néoglucogenèse
La néoglucogenèse se fait dans le foie et le rein, à partir d’acides aminés (AA) glucoformateurs
(exemple : l’alanine), le lactate, le glycérol.
Hypoglycémie au jeune tardif +HMG+acido-cétose
L'épreuve de jeûne montre une hypoglycémie avec augmentation du lactate et de l'alanine
Le traitement repose sur un régime assurant un apport régulier de glucose, associé à la
prévention du jeûne
Le déficit en fructose 1-6 diphosphatase
Déficits en pyruvate carboxylase (PC)
Déficit en phosphoénolpyruvate carboxykinase (PEPCK).
3) Galactosémie
Est liée à un déficit en galactose-1-phosphate uridyl transférase.
Les déficits en galactokinase et en UDP galactose-4-épimérase entraînent également une
augmentation de la concentration plasmatique en galactose.
La galactosémie classique se manifeste par
Une association syndromique : atteinte hépatique, tubulopathie, cataracte.
La forme aiguë typique de cette maladie se caractérise par une symptomatologie
habituellement précoce, dès le début de l’alimentation lactée (1ére semaine de vie), associant
des signes digestifs (vomissements, anorexie, diarrhée)
Des hypoglycémies peuvent être observées, mais ne sont pas isolées.
Le diagnostic repose sur la mise en évidence de la surcharge en galactose et galactose-1-
phosphate.
Le traitement repose sur l’élimination totale et définitive du galactose et du fructose de
l’alimentation, initialement assurée par des laits spéciaux sans lactose
4) Fructosémie
Est une maladie à transmission autosomique récessive
qui se manifeste habituellement dès la petite enfance par :
Des signes digestifs (vomissements importants
Des manifestations postprandiales (à type de malaises avec sueurs, pâleur, tremblements,
nausées, troubles de conscience allant de la somnolence jusqu’au coma, et parfois des
convulsions)
Des signes d’insuffisance hépatocellulaire associés à une hépatomégalie
Le traitement repose sur l’éviction complète et définitive du fructose de l’alimentation, à vie
5) Tyrosinémie