Cours D'entomologie USTA 19

17/05/2019
Plan du cours
1. Introduction
Entomologie générale
2. Les Arthropodes : caractères généraux et systématique
3. Morphologie des insectes
4. Reproduction et développement des insectes
5. Arthropodes d’intérêt socio-économique
Pr Antoine SANON, Entomologiste

Département de Biologie et Physiologie animale
UFR/SVT, Université Ouaga I Pr JKZ
Licence Professionnelle 2
Objectifs du cours Objectifs du cours
Général Spécifiques
1. Définir et identifier les insectes

- Initier à la connaissance générale des Arthropodes et des insectes
2. Différencier les principaux groupes d’Arthropodes
- Mettre en évidence l’importance des insectes/Arthropodes
3. Mettre en évidence la variabilité morphologique des insectes
arthropodes responsables de maladies humaines ou animales
4. Décrire et montrer l’importance de l’exosquelette
(Parasites, vecteurs)
5. Décrire les modes de développement des insectes
6. Lister quelques Arthropodes d’intérêt socio-économique
7. Lister et décrire quelques méthodes de gestion des nuisibles
Licence Professionnelle 3 Licence Professionnelle 4
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Introduction Introduction
Entomologie? Entomologie?
L’étude des insectes se base sur

Étymologie grecque: entomos = insecte; logos = science
écologie, éthologie, anatomie, physiologie, génétique,
Science qui étudie les insectes systématique, biochimie, etc…
Et aussi
sur la recherche de solutions à des problèmes entomologiques
auxquels l’homme est confronté
Insectes? Insectes?
Invertébrés
Arthropodes
Antennates
Trachéates
Hexapodes
Corps segmenté
Présence de 2 paires d’ailes
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Insectes? Rôles des Insectes ?
Invertébrés : Animaux peu évolués, absence de squelette
interne Considérations objectives: importance écologique certaine
Arthropodes : pattes articulées sur le corps et présence d'un
squelette externe chitineux Considérations subjectives : relativiser par rapport à l’intérêt
Antennates : présence d'antennes (1 paire) de l’homme :
Notions de nuisibilité et d’utilité
Trachéates : respiration par un système trachéen
Hexapodes : présence de 6 pattes (3 paires)
Segmentation : subdivision du corps en parties distinctes
formant des ensembles ou tagmes : Tête, Thorax et Abdomen
Rôles positifs Rôles négatifs
Présence d’ailes : les insectes sont les rares invertébrés à
posséder des ailes
Rôles des Insectes ? Rôles des Insectes ?
Rôles négatifs
Rôles positifs
recyclent la matière organique dans le sol Sur les activités humaines = insectes nuisibles :
favorisent la pollinisation de certaines plantes Agriculture : destruction des cultures et réduction des récoltes
support nutritionnel pour animaux (oiseaux, reptiles, Foresterie : destruction des semences et réduction des
autres…homme?) productions forestières
Régulation des équilibres biologiques Santé : maladies humaines et animales causées directement ou
indirectement par les insectes
Epurent les écosystèmes
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Introduction Pourquoi étudier les insectes ? Introduction
Pourquoi étudier les insectes ?
Plusieurs raisons
- Appréhender la diversité des insectes

- approfondir la connaissance même des insectes
- contrôle des insectes ayant un impact négatif sur les activités
humaines (agriculture, médecine humaine et vétérinaire)
- Exploiter les insectes dont l’action est bénéfique pour l’homme
(pollinisateurs, mellifères, contrôle de ravageurs, etc.)
Introduction Les Arthropodes
Branches spécialisées ?
= domaines d’application de l’entomologie

Caractères généraux et classification
- Entomologie agricole
- Entomologie forestière
- Entomologie médicale et vétérinaire
- Entomologie forensique ou médico-légale
- Autres?
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Les Arthropodes Les Arthropodes
Caractères généraux
Caractères généraux
Croissance limitée par l’exosquelette rigide.
Corps segmenté L’animal, enfermé dans son squelette, ne peut pas
accroître sa taille.
Appendices pairs segmentés
et souvent articulés
Solution : changer d’exosquelette
Symétrie bilatérale au fur et à mesure de la
croissance
Exosquelette chitineux rigide = mues successives
(cuticule)
Licence Professionnelle 17 Mues Licence Professionnelle 18

Classification Proarthropodes
Embranchement des Arthropodes • Onychophores
Pseudo-arthropodes : pas de
1 paire d’antennes
➨ Sous-embranchement des PROARTHROPODES véritables pattes articulées
1 à 10 cm de longueur
• Onychophores
• Tardigrades (Pararthropodes)
• Pentastomides (Linguatulides)
➨ Sous-embranchement des EUARTHROPODES
• Super-classe Trilobites
• Super-classe Chélicérates
• Super-Classe Mandibulates/Antennates Courtes pattes non articulées avec une paire
de griffes
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Proarthropodes Proarthropodes
• Onychophores • Tardigrades
Pas d’exosquelette (seulement une mince cuticule).

Peuvent projeter sur leur proie un liquide qui se transforme en 0,15 à 0,8 mm en général
fils gluants au contact de l’air 4 paires de pattes courtes segmentées

(mais non articulées)
Respiration par trachées
Vivent dans les milieux humides
(mousse, lichen, sol) ou sur les fonds
marins ou d’eau douce

Proarthropodes Euarthropodes
Véritables arthropodes :
• Pentastomides présence de pattes articulées
Parasites du système Super-classe Trilobites

respiratoire des reptiles, Super-classe Chélicérates
des oiseaux et des Super-Classe Mandibulates
mammifères
Possèdent des
~ 60 espèces connues chélicères
Quelques mm à 10 cm de
longueur Possèdent des
mandibules
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Euarthropodes Euarthropodes
• Trilobites • Chélicérates
Apparus il y a ~ 550 millions
d’années (MA) et disparus il y a Classe Mérostomes (Xiphosures)
environ 250 MA Classe Pycnogonides (Araignées de mer)
Classe Arachnides
trois lobes 1ère paire d’appendices

articulés = chélicères

• Chélicérates • Chélicérates
Mérostomes Mérostomes
• 5 espèces actuelles
• Animal aquatique.
• Respiration branchiale.
• Pédipalpes identiques aux pattes.
• Se nourrit surtout de mollusques et de
vers marins.
céphalothorax
branchies
abdomen
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Arachnides
Pycnogonides
Presque tous terrestres
Abdomen très réduit Corps divisé en 2 :
• Céphalothorax (Prosome)
• Abdomen (Opisthosome)
Pas d’antennes
Respiration aérienne : trachéenne ou pulmonaire
Pas de métamorphose sauf Acariens

Telson formé d’un aiguillon
• Chélicérates Arachnides • Chélicérates Scorpionidés et d’une glande à venin
Préabdomen
(mésosome) : 7
segments
Céphalothorax
Postabdomen
Telson (métasome) : 5
Scorpionidés segments
Chélicères 4 paires de pattes

Pédipalpes très Pédipalpes
développés terminés par terminés par une
une forte pince pince
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• Chélicérates Scorpionidés • Chélicérates
Abdomen : 12 segments au total

Le dernier segment se termine par le Scorpionidés
telson formé d’un aiguillon relié à une
Le céphalothorax porte 2 glande à venin.
ocelles médians et 2 à 5 Le postabdomen est très mobile et se
paires d’ocelles latéraux. replie au-dessus du corps.
Le 2e segment de l’abdomen porte, sur sa face ventrale, deux

structures caractéristiques : les peignes (pectines en anglais).
Riches en récepteurs nerveux, ils renseignent le scorpion sur la
température, la composition chimique et l’humidité du terrain.

Euarthropodes Euarthropodes Deux ocelles (les
araignées en ont
• Chélicérates • Chélicérates habituellement 8)
Opilions (Phalangidés)
Pseudoscorpions
Abdomen : 12
Pédipalpes segments, pas
terminés par une d’aiguillon
pince traversée
• 2 à 7 mm
d’un canal relié à
• Prédateurs de Pédipalpe
une glande à
petits insectes Abdomen
venin. 4 paires de pattes
segmenté
(comme tous les
Céphalothorax (qui soutient les pattes) Arachnides)
intimement soudé à l’abdomen
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Araneides Acariens
Tiques
La face ventrale de l’extrémité

de l’abdomen comporte des Mites
filières, glandes permettant de
filières
produire de la soie.

• Antennates Crustacés
• Antennates
• Classe des Crustacés

• Classe des Myriapodes
• Classe des Insectes
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• Antennates Myriapodes Myriapodes
Corps aplati. Sous-classe des Chilopodes (Scolopendres)
Antennes longues.
Sous-classe des
Une paire de pattes par segment (15 paires et plus au total).
Chilopodes
Leur cuticule n’est pas imperméabilisée par une cire
(Scolopendres)
Dans la litière du sol ou sous les pierres et les écorces.
Sous-classe des
Diplopodes
(Mille-pattes)
dernière paire de pattes souvent
différente des autres

Sous-classe des Diplopodes (Mille-pattes)
Myriapodes Sous-classe des Chilopodes (Scolopendres)
Prédateurs d’autres arthropodes.

Le premier segment porte une paire de pattes modifiées en
pinces reliées à une glande à venin.
Certaines espèces tropicales peuvent infliger une morsure très
douloureuse.
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Sous-classe des Diplopodes (Mille-pattes)
Classe des Insectes
Grande diversité de forme et d’espèces
Corps rond
Antennes courtes
Deux paires de pattes par segment (30 paires et plus au total)
Recherchent l’humidité; dans la litière du sol, dans la mousse ou
sous les pierres, dans le bois pourri.
Généralement détritivores (débris végétaux); certaines espèces
attaquent les plantes et certaines sont même prédatrices.
Les Arthropodes Morphologie de l’insecte

Euarthropodes
Tableau résumé comparatif des Euarthropodes
Crustacés Arachnides Myriapodes Insectes
Nombreuses pattes Au moins 15 paires
8 pattes 6 pattes
abdominales de pattes
Description générale et diversité
"Poumons" et
Branchies Trachées Trachées
trachées
Pas d'antennes: des
2 paires d'antennes 1 paire d'antennes 1paire d'antennes
pédipalpes
1 paire de 1paire de
mandibules 1 paire des chélicères
mandibules mandibules
région céphalique et
région céphalique et
nombreux segments céphalothorax et tête, thorax et
nombreux segments
thoraciques et abdomen abdomen
abdominaux
abdominaux
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Morphologie de l’insecte Morphologie de l’insecte
Corps recouvert d’un tégument complexe

Le corps = 3 parties
morphologiques
Membrane basale
essentielles : la tête, le
Epiderme monostratifié à cellules cubiques ou prismatiques.
thorax et l’abdomen
Cuticule : enveloppe chitineuse à structure complexe. Elle est
secrétée par l’épiderme
Chacune de ces parties principales comporte des

appendices variés généralement pairs et articulés

Structure de la cuticule Structure de la cuticule
1 : Épicuticule ; 1a : Cément ; 1b :
couche externe mince = épicuticule : procure à la cuticule son Cire ; 1c : Épicuticule externe ; 1d :
imperméabilité à l’eau Épicuticule interne. 2 : Exocuticule ;
3 : Endocuticule ; 2+3 : Procuticule ;
Subdivisé en épicuticule interne, épicuticule externe, une couche
4 : Épiderme ; 5 : Membrane
superficielle, une couche de cire et une couche de ciment
basale ; 6 : Cellule de l'épiderme ;
couche interne = procuticule. Subdivisée en endocuticule (molle) 6a : Canal sécréteur de cire ; 7 :
et exocuticule (dure). Cellule glandulaire ; 8 : Cellule
trichogène ; 9 : Cellule tormogène ;
10 : Nerf ; 11 : Sensille ; 12 : Poil ;
13 : Pore glandulaire.
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Formations tégumentaires Formations tégumentaires
Secrétées par les cellules épidermiques et jouant un rôle

surtout sensoriel : Structure d’une soie innervée = sensille trichoïde
- Poil = soie = chète
- Cellule tormogène, secrète poil et membrane articulaire
- Épines
- cellule trichogène protège le poil
- Écailles (micro & macrotriches) - cellule sensorielle innerve le poil

Formations tégumentaires
Glandes tégumentaires
• Elles sont nombreuses et s'ouvrent à l'extérieur par un canalicule.
• peuvent être unicellulaires ou pluricellulaires
• elles élaborent des substances chimiques variées émettent des

odeurs particulières qui sont pour les Insectes des stimuli olfactifs
significatifs
• Interviennent dans les rapports entre individus de la même espèce

et particulièrement reproduction
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Rôles du tégument
• armature de soutien
• carapace protégeant contre les chocs.
• barrière entre le milieu intérieur de l'insecte et le milieu
extérieur environnant.
• réduit les pertes d'eau et la pénétration des agents pathogènes
• source de formation des structures sensorielles (yeux, organes
olfactifs et tactiles)
• élément de répulsion ou de camouflage vis-à-vis des
prédateurs (coloration qui est très variable)
La tête et ses appendices La tête et ses appendices
La tête = boîte chitineuse résultant de la fusion de 6 segments Organes sensoriels présents sur la tête
Les antennes
Elle porte : Rôle surtout olfactif

• les organes sensoriels Ont des poils sensoriels qui perçoivent des stimulus variés
(chimique, mécanique, thermique, hygrométrique...)
• les pièces buccales
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Les antennes sont munies de nombreux récepteurs sensoriels
Structure classique d’une antenne : 3 parties • Récepteurs olfactifs
• Récepteurs sensibles à l’humidité
- un article basale = scape = segment plus large • Récepteurs auditifs (chez les moustiques)
- un pédicelle (contient organe sensoriel) • Récepteurs permettant d’évaluer la vitesse du vent (chez
- le flagellum = ensemble d’articles = filamenteux certaines mouches)
• Peuvent servir, par leur contact, à communiquer
Le flagellum peut se subdiviser en funicule et clava (= dernier (fourmis, abeilles)
article en massue)

Variabilité des antennes Les organes de vision

Ocelle
3 ocelles
2 yeux composés
Yeux composés
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Deux types de vision Les pièces buccales
- les Insectes diurnes : yeux à vision Comment une abeille variées et adaptées au mode alimentaire des insectes
en apposition ou photopiques voit une fleur
- les Insectes nocturnes ou Type de base = broyeur phytophage
crépusculaires : yeux à vision en
superposition ou scotopiques Types évolués
Chaque œil composé comporte

des ommatidies

Les pièces buccales Type de base = broyeur phytophage
- Les mâchoires ou maxilles (une paire):
Type de base = broyeur phytophage
pièce basale ou Cardo suivie de Stipe qui porte le Palpe maxillaire
(récepteurs sensoriels à rôle gustatif ou mécanique) et deux autres
- Le labre ou lèvre supérieure = pièce impaire située sous le
articles: la Galea externe, la Lacinia interne: ce sont deux lames
clypéus
masticatrices
- Les mandibules (une paire) : appendices puissants fortement

sclérotinisés à base triangulaire. Chaque mandibule = une région
incisive et une région molaire
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Type de base = broyeur phytophage
- Le labium ou lèvre inférieure = pièce impaire composée du Ocelle
postmentum, du prémentum, de deux palpes labiaux, deux glosses
et deux paraglosses
Type de base =
broyeur
Clypeus
phytophage Mandibule
Palpe Labre
maxillaire (labrum)
Il peut également y avoir deux autres pièces : hypopharynx = Palpe

langue et épipharynx = palais. labial

Antennes
Pièces buccales de type broyeur
Ocelles
Yeux Variations des mandibules de différents types broyeurs

composés
Clypeus
Type de base = Labre (ou labrum)

broyeur
phytophage
Maxille
Palpe maxillaire
Palpe labial
Labium
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Modifications = adaptation à un régime donné Modifications = adaptation à un régime donné
suceur-lécheur des Lépidoptères (Papillons)
Broyeur lécheur des Apidés
- Labre réduit à un petit triangle
- Galea s'allongent et forment un tube
Les mandibules = l'aspect de dents complet: trompe très souple et
les maxilles s'allongent = une s'enroule sur elle-même : le proboscis
forme de lame de sabre. - Palpes labiaux bien développés et
le labium se modifie en langue souvent velus
velue et creusée d'une rigole capillaire, - Le canal de la trompe ou canal
qui sert à pomper ou à lécher le alimentaire sert à aspirer le nectar des
nectar des fleurs fleurs ou d’autres liquides biologiques

Suceur labial des Diptères Muscidae suceur labial des Diptères Muscidae
- Labre vestigial (primitif) collé à la trompe
- Pas de mandibules
- Maxilles représentées par les palpes maxillaires
- Labium = trompe charnue terminée par 2 lobes plus ou moins
saillants: les labelles ou labellum.
- La trompe provient de la soudure des glosses: canal
alimentaire et canal salivaire
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Piqueur-suceur de sève (punaises) : Hémiptères Piqueur-suceur de sève (punaises)
- Labre court et recouvre la base de la gouttière formée par le

labium
- mandibules et maxilles = transformées en stylets perforants
très sclérifiés pourvus de denticules à leur extrémité distale
- Stylets maxillaires creusés chacun de deux sillons
longitudinaux : canaux salivaire et alimentaire
- Palpes maxillaires et labiaux vestigiaux ou absents
Morphologie de l’insecte
Modifications = adaptation à un régime donné
Labium Le thorax
Piqueur-suceur (moustiques)
Labre
Le thorax = 3 segments
Maxille Prothorax
Mésothorax
Mandibule
Métathorax
Hypopharynx (canal salivaire)
Chaque segment comprend
Palpe maxillaire
Un sclérite dorsal = tergite
Le labre, les maxilles, les Un sclérite ventral = sternite
Clypeus
mandibules et l’hypopharynx sont 2 sclérites latéraux = pleures
modifiés en stylets acérés
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Le thorax Le thorax
Les pattes
Le thorax porte les appendices locomoteurs
Une paire par segment thoracique
Les pattes (3 paires)
Pattes prothoraciques = pattes antérieures
Les ailes (2 paires en général)
Pattes mésothoraciques = pattes médianes
Pattes métathoraciques = pattes postérieures
Le thorax chaque patte = plusieurs articles Le thorax

Hanche
(coxa)
Trochanter
les pattes du
Fémur criquet migrateur
Tibia
Tarse
Le dernier article du tarse = prétarse; il porte 2 griffes +

expansions molles = arolium
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Modifications des pattes chez les insectes
La modification correspond à une adaptation des pattes à des fonctions les ailes
particulières:
• 2 paires chez la plupart des insectes
A, Patte coureuse
(Cicindèle) • Sacs membraneux aplatis portés par le méso et le
B, sauteuse (Criquet) métathorax
C, ravisseuse (Mante) • présence de baguettes chitineuses = nervures les rendant
D, nageuse (Dytique) plus rigides
E, cueilleuse de pollen
(Abeille) • Modifications possibles notamment au niveau de la
première paire

Nervures longitudinales principales
La nervation des ailes
• Nervures longitudinales = 6 branches principales :
- costale,
- sous-costale,
- radiale,
- médiane, C = costale
- cubitale, Sc = sous-costale
- anale Cu = cubitale
R = radiale
• Nervures transversales (= nervules) joignent les A = anale
M = médiane
nervures longitudinales Rs = Secteur radial
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Nervures transversales (nervules)

Les 2 régions de l’aile
Le rémigium = partie antérieure de l’aile en relation avec

les muscles alaires = partie active
porte les nervures longitudinales principales et secondaires
Le vanus = partie postérieure de l’aile. Il est séparé du

rémigium par un pli, le Pli cubital
r-m = nervule radio-médiane Comporte un nombre variable de nervures anales et
r = nervule radiale m = nervule médiane plusieurs nervures longitudinales secondaires
s = nervule du secteur radial m-cu = nervure médio-cubitale
les ailes du criquet migrateur Aile postérieure
Aile antérieure légèrement durcie
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Modifications des ailes = Surtout ailes antérieures Morphologie de l’insecte
Elytres
(Coléoptères)
Pseudoélytres
(Orthoptères)
ABDOMEN ET APPENDICES
Hémiélytres
(Hémiptères)
Haltères (Diptères)
Présence d’orifices respiratoires = stigmates

1 paire/ segment thoracique et abdominal
Vrais appendices = extrémité de l’abdomen

Abdomen
Primitivement = 11 segments
- Cerques
mais chez la plupart des insectes actuels tous ces
- Styles
segments ne sont pas facilement observables
- Génitalia
Ovipositeur =
oviscapte chez
femelles
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Reproduction et développement Reproduction et développement
Reproduction
Modalités de la reproduction et du développement Individu Espèce
Acte important mettant en Fondamental = source

jeu des comportements de pérennité
complexes
Reproduction Reproduction
= sexuée
Potentiel reproducteur = Potentiel biotique
Capacité de multiplication d’une espèce dépend de :

- Fécondité des femelles
- Vitesse du développement
- Diversité des insectes
- Facteurs de l’environnement
= rencontre entre les gamètes males et femelles
10
Licence Professionnelle 99 Licence Professionnelle
0
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Appareil génital femelle

2 gonades = ovaires constitués d’ovarioles
2 oviductes latéraux orifices extérieurs = gonopores
Glandes annexes: spermathèque+glandes accessoires
10 10
Licence Professionnelle Licence Professionnelle
1 2
Reproduction et développement Les ovarioles
Type panoïstique
Ne comporte que des ovocytes sans véritables cellules
nourricières ou trophocytes
L'assise folliculaire est le seul tissu trophique
On y distingue
- 1 filament terminal rattachant l'ovariole à la paroi du

corps
- 1 germarium où se fait la multiplication des cellules
souches à l'origine de toutes les autres cellules
- 1 vitellarium qui se compose de chambres successives
3 types d’Ovarioles où se fait la maturation progressive des ovules et des
cellules folliculaires qui les entourent complètement
chez les Thysanoptères, les Ephéméroptères, les Odonates

10 (libellules) les Orthoptères, les Dictyoptères
Licence Professionnelle
3
26
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Les ovarioles Les ovarioles
Télotrophique ou acrotrophique
Type méroïstique
Les cellules nourricières restent à l'intérieur du
On y rencontre à la fois les ovocytes et les cellules nourricières ou
germarium où elles forment un tissu syncytial avec
trophocytes. Deux modalités se présentent
de volumineux noyaux
Elles entrent en relation avec les ovocytes par

Deux modalités se présentent : l'intermédiaire de cordons nourriciers
protoplasmiques
- Télotrophique ou acrotrophique
- Polytrophique
chez les Hémiptéroïdes et chez quelques Coléoptères
Les ovarioles Reproduction et développement

Polytrophique
Appareil génital mâle
Les cellules nourricières formées dans le

germarium accompagnent les ovocytes dans
leur descente dans le vitellarium en même 2 testicules ou plus
temps que les ovocytes et alternent avec eux 2 canaux déférents
2 vésicules séminales
canal éjaculateur + phallus
glandes accessoires
chez les Holométaboles : Névroptères,

Lépidoptères, Diptères, Hyménoptères, et chez
certains Coléoptères
10
Licence Professionnelle
8
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Structure d’un follicule
testiculaire Rencontre des sexes
Intervention de signaux intraspécifiques favorisant la
rencontre des sexes:
Chaque follicule (TS) : une cel. Cas des phéromones sexuelles généralement
apicale ou un complexe de cel. à
fonction trophique et donc émises par les femelles
fournissent les nutriments pour les
spermatogonies.
Accouplement souvent précédé de phénomènes de pré
Les follicules sont divisés en copulation
plusieurs zones qui représentent
des stades différents de Insémination : transfert du sperme chez la femelle
maturation des spermatozoïdes
10
Licence Professionnelle Licence Professionnelle 110
9
Recherche de partenaires Recherche de partenaires
Rôle des glandes exocrines (phéromones) et des Communication visuelle

antennes pour la réception des signaux olfactifs émis
Autres signaux
Signaux visuels à courte distance
(Coloration du corps, signal lumineux, etc.)
Signaux sonores
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Recherche de partenaires Recherche de partenaires
Communication chimique Communication sonore
Les mâles des moustiques attirés par le son du vol des femelles.
La femelle sécrète des

phéromones d'appel
et le mâle perçoit le
signal

L’accouplement L’accouplement
Phénomènes de pré-accouplement Phénomènes de pré-accouplement
Parades et danses nuptiales : des échanges très complexes Parades et danses nuptiales
de signaux visuels, tactiles, sonores et chimiques entre le
mâle et la femelle
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L’accouplement L’accouplement
Phénomènes de pré-accouplement Don nuptial ultime: Mantes religieuses
Dons nuptiaux
Mouche scorpions (Panorpes): sécrétions des glandes salivaires
Apport d’une proie à la femelle

La ponte Particularités de la reproduction
Les œufs sont pondus individuellement ou en groupes La parthénogénèse :
C'est le développement d'un ovule non fécondé pour donner un
La forme des œufs varie énormément individu souvent semblable aux parents. Il en existe deux types :
La parthénogénèse arrhénotoque
L'ovule (non fécondé) se développe pour donner un individu mâle.
Ex Abeille (Apis), Thrips (Thysanoptères), Hyménoptères
parasitoïdes
La parthénogénèse thélytoque
L'ovule (non fécondé) se développe pour donner uniquement des
Variabilité des œufs individus femelles. Ex. Phasmes
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Particularités de la reproduction
La viviparité
la femelle émet des larves à l'extérieur de son corps: Le développement = plusieurs étapes :
L'ovoviviparité :
L'embryon se développe dans l'organisme maternel mais n'a aucun Développement embryonnaire Larve néonate
rapport de nourriture avec sa mère
Ex. Blatte, certains Coléoptères Chrysomelidae, certains Diptères
Développement postembryonnaire Stades larvaires
Tachinidae.
successifs Adultes
La viviparité proprement dite
La larve se développe dans l'utérus maternel et se nourrit des
secrétions des glandes annexes ou accessoires.
Ex. Diptères Muscidae, Cecidomyidae
Le développement embryonnaire
Le développement postembryonnaire
Période de formation de l’individu dans l’œuf

Phase de croissance larvaire : mues successives
(incubation larve : départ d’un nouvel individu)
Nécessité de la mue: présence d’un exosquelette rigide
Étapes classiques de l’embryogenèse Les mues déterminent le nombre de stades larvaires
• Fécondation/segmentation Mue = remplacement périodique de certaines structures du
• Gastrulation corps et de certains organes internes
• Organogenèse
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Le développement postembryonnaire Le développement postembryonnaire
Plusieurs catégories d’insectes selon que le passage de la larve à

l’adulte se fait avec ou sans métamorphose
Métamorphose = ensemble de modifications profondes
• Insectes Amétaboles (sans métamorphose) affectant la morphologie, la physiologie et le comportement de
l’insecte au moment du passage de la vie larvaire à l’adulte
• Insectes Hétérométaboles (métamorphose incomplète)
• Insectes Holométaboles (métamorphose complète)
Insectes Amétaboles (sans métamorphose) Insectes hétérométaboles (métamorphose incomplète)

Œuf → larve (plusieurs mues) → adulte (avec ailes)
Jeune identique à
l’adulte (sauf organes
reproducteurs)
oeuf
Protoures,
Diploures,
Thysanoures, larve adulte
Collemboles (sans ailes, mais on peut distinguer des ébauches
d’ailes dans les derniers stades)
(ailé)
32
17/05/2019
Insectes hétérométaboles (métamorphose incomplète) Insectes holométaboles (métamorphose complète)
larve
2 types : (plusieurs
mues)
• Paurométaboles Plus de 80% des
Larve avec même régime alimentaire et espèces d’insectes sont
même mode de vie que l’adulte. holométaboles
Coléoptères
Lépidoptères
Neuroptères
• Hémimétaboles
Siphonaptères
Larve aquatique (appelée aussi naïade) Hyménoptères
avec un mode de vie et un milieu de vie Diptères
très différent de l’adulte. adulte nymphe

Types de larves
Insectes holométaboles (métamorphose complète)
•Éruciformes
Chez les Diptères, la •Scarabéiformes
nymphe est souvent
appelée pupe •Campodéiformes
•Vermiformes (asticot)
Chez les Lépidoptères, la •Élatériformes
chrysalide s’entoure souvent
d’un cocon de soie.
33
17/05/2019

= Chenille avec tête bien visible et 3 paires de
pattes thoraciques
•Scarabéiformes
•Éruciformes Présence de pseudopodes (fausses pattes
abdominales)
Certains Coléoptères
tête (Scarabaeidae)
Lépidoptères
Tête et pattes thoraciques bien
Mécoptères développées
Certains Hyménoptères Pas de pseudopodes
pattes
thoraciques
Pas d’yeux ni ocelles
pseudopodes Corps généralement courbé
Peu mobile

Neuroptères Pas de pattes
• Campodéiformes •Vermiformes (asticot)
Trichoptères
Tête parfois bien
Nombreux développée ou parfois
Ressemble à un insecte aptère Coléoptères non visible
3 paires de pattes thoraciques
Corps allongé et un peu aplati Diptères
Antennes et cerques (parfois)
Siphonaptères
Actif
Hyménoptères (la plupart)
Larve de Neuroptère Certains Coléoptères
Larve de coccinelle Certains Lépidoptères
34
17/05/2019

Corps allongé, cylindrique, sclérifié La mue
Pattes courtes = Rejet périodique de la cuticule chitineuse qui enveloppe
• Élatériformes l'Insecte au cours de sa croissance
L’ancienne cuticule craque dans la région thoracique selon des
lignes de déhiscence précises
Certains Coléoptères L’insecte se dégage alors de son ancienne enveloppe (exuvie)
qu’il abandonne
Juste après l’exuviation, l’insecte est mou et blanc
Il se produit alors rapidement un tannage et un durcissement de
la nouvelle cuticule

Etapes de la mue Etapes de la mue
1ère étape : apolyse

Décollement de la cuticule suite à une intense activité mitotique
de l’épiderme (remaniement cellulaire)
Il se forme ensuite un espace entre l’épiderme et la cuticule = c’est
l’espace exuvial.
Celui-ci se remplit alors d’un liquide exuvial riche en protéases et
en chitinase, enzymes secrétées majoritairement par les cellules
de l’hémolymphe (adipocytes)
35
17/05/2019

Etapes de la mue Etapes de la mue
2ème étape : digestion de l’ancienne cuticule et sécrétion de la 3ème étape : exuviation

nouvelle cuticule Rejet du reste de l’ancienne cuticule (= exuvie) L’ancienne cuticule
Résorption de l’ancienne cuticule (surtout endocuticule) sous craque dans la région thoracique selon des lignes de déhiscence
l’action des protéases et de la chitinase contenues dans le liquide prédéterminées : lignes d’exuviation
exuvial. La déchirure de l’exuvie résulte souvent de contractions des
En même temps, fabrication d’une nouvelle cuticule muscles abdominaux qui refoulent l’hémolymphe vers l’avant. Elle
progressivement commençant par l’épicuticule externe, peut également résulter de la distension du tube digestif par
l’épicuticule interne, et l’endocuticule déglutition d’air ou d’eau

Croissance des insectes pendant la mue
Etapes de la mue
4ème étape : formation des assises post-exuviales
Surtout mise en place des dernières couches de la cuticule:
tannage et durcissement des protéines de l’exocuticule
36
17/05/2019
Reproduction et développement
Reproduction et développement
Les arrêts reproductifs
Croissance des insectes pendant la mue
Diapause
= capacité des insectes à survivre à des conditions défavorables
dans un état d'arrêt de développement ou de reproduction
survient à un stade bien précis fonction de l'espèce
Son expression est contrôlée par des facteurs environnementaux
Elle n'a pas nécessairement de rapport avec les conditions qui
limitent la survie de l'insecte, mais elle intervient spontanément et
ne peut être interrompue qu'après un traitement adéquat.
La quiescence : état de repos induit lorsque les conditions du

milieu sont défavorables à l'insecte
Les arrêts reproductifs Les arrêts reproductifs
Rôle de la diapause Propriétés

Permet de subsister dans des biotopes périodiquement Sous contrôle hormonal
défavorables (hiver, sécheresse, ...) Les insectes diapausants montrent des propriétés différentes des
Permet synchronisation entre cycle de vie de l'insecte concerné insectes non diapausants, telle une meilleure résistance au froid, à
et celui de sa proie ou de sa plante-hôte l'humidité, aux acides, aux rayonnements, etc...
Souvent couplée à des phénomènes de résistance à des Peut apparaître à n'importe quel stade.
condition extrêmes (froid) Est toujours induite par un facteur du milieu. Ce facteur ne peut
Détermine le nombre de générations annuelles pas être l'élément limitant: par ex. photopériode
37
17/05/2019
Arthropodes d’intérêt médical et vétérinaire Arthropodes d’intérêt médical et vétérinaire
Arthropodes pathogènes
Constituent par eux-mêmes les agents pathogènes ou sont

Arthropodes d’intérêt socio-économique directement à l'origine de pathologies :
Arthropodes parasites
parasitent à un ou plusieurs stades de leur cycle évolutif
l'organisme de l'homme et des animaux.
Exemples : Diptères (agents des myiases), poux, puces, acariens
(agents des gales)
Arthropodes d’intérêt médical

Arthropodes d’intérêt médical et vétérinaire
Arthropodes pathogènes Arthropodes pathogènes
Arthropodes venimeux Arthropodes urticants, vésicants, allergisants

Entraînent une envenimation par l'injection de leur venin, à Le contact avec certains insectes (chenilles de Lépidoptères,
l'occasion de piqûre ou de morsure. cantharides) provoque des éruptions, des œdèmes, des
conjonctivites. D'autres peuvent entraîner des accidents allergiques,
Syndromes cliniques variables avec la composition du venin :
soit après injection de venin soit par simple contact (fourmis)
scorpions, araignées, piqûres d'Hyménoptères (abeilles, guêpes, etc.)
Licence Professionnelle 151 152
38
17/05/2019
Arthropodes d’intérêt médical Arthropodes d’intérêt médical
Arthropodes pathogènes Arthropodes pathogènes
Arthropodes responsables de spoliation sanguine Arthropodes nuisants

Lorsque certains arthropodes hématophages sont très Certains arthropodes sont à l'origine de désagréments
abondants, ils peuvent entraîner des troubles graves chez les provoqués chez l'homme ou les animaux pouvant
victimes. compromettre l'occupation de certaines régions: tracasseries,
Ex. simulies exaspération, nuisance
(certains Diptères: moustiques, moucherons, etc.).
153 154
Arthropodes transporteurs ou contaminateurs Arthropodes hôtes intermédiaires pour certains parasites
Le cycle biologique de certains parasites (cestodes, trématodes,

servent de véhicules passifs pour différents pathogènes facilitant etc.) passe obligatoirement par un arthropode
ainsi leur dissémination Dans ce cas, l'arthropode est passif mais il intervient dans
l'infection de l'hôte définitif
Ex. Diptères, blattes
Ex. Fourmi dans le cycle de la petite douve du foie
155 156
39
17/05/2019
Agents pathogènes et maladies transmises

Arthropodes vecteurs
Les Virus
arbovirus = virus transmis par des arthropodes (arthropod-borne virus)
transmis par les moustiques : fièvre jaune, dengue, encéphalite japonaise,
fièvre de la vallée du Rift, etc. Arboviroses
assurent la transmission biologique active de nombreux
pathogènes. Rôle primordial dans la transmission de maladies Les Rickettsies
importantes causant des problèmes graves de santé publique Principales affections humaines = rickettsioses à fièvres pourprées,
humaine et sur le plan économique dans les régions à vocation boutonneuses, typhus des broussailles.
d'élevage vecteurs = poux, acariens, puces (Siphonaptères)
Ex. Nombreux Diptères : Anopheles, Simulies, Glossines
Les Bactéries
transmission mécanique : arthropodes hématophages (agent du charbon)
Transmission vectorielle : Yersinia pestis (peste) véhiculé par les puces, les
Borrelia agents des fièvres récurrentes
157 158

Les Protozoaires
transmis par des insectes hématophages:
Les Hématozoaires du genre Plasmodium transmis par les Les Helminthes

moustiques Les filaires sont des nématodes transmis par des vecteurs.
Autres parasites proches des plasmodies (Babesia, Theileria), L'homme est l'hôte définitif de plusieurs filaires dont les vecteurs =
parasites de divers mammifères sont transmis par des tiques des moustiques, des taons, des simulies
Les Trypanosomes transmission aux humains et aux animaux par les

glossines.
Autres flagellés disséminés par les reduvidés (maladie de chagas), les
puces ou d'autres arthropodes.
Les Leishmanies sont transmises par les phlébotomes
159 160
40
17/05/2019
Transmission vectorielle Transmission vectorielle

Mécanisme de la transmission vectorielle : 3 phases
vecteurs = arthropodes hématophages assurant la transmission
biologique active d'un agent infectieux d'un vertébré à un autre - Infection du vecteur
vertébré
- Développement de l’agent pathogène chez le vecteur
Transmission active : l’arthropode vecteur établit activement le
contact entre l’agent infectieux qu’il a prélevé chez un vertébré - Transmission à l’hôte vertébré
infecté et le vertébré réceptif Un parasite et son vecteur constituent par leur association
un système biologique
Il s’agit d’une association fonctionnelle, adaptative et
temporaire puisqu’elle peut se former, fonctionner et
disparaître
161 162
Transmission vectorielle Formation d’un système parasite-vecteur
La formation d’un tel système nécessite : Ces conditions n’ont pu se réunir qu’au terme d’une série de
- que l’agent soit présent, à une phase au moins de son cycle de longs processus évolutifs parallèles, tant au niveau des parasites
développement dans le sang (ou le tégument) d’un vertébré qu’à celui de leurs hôtes vertébrés et des arthropodes
- qu’un arthropode hématophage présente un contact écologique

suffisant avec ce vertébré
- que le parasite ne soit pas détruit dans l’organisme de

l’arthropode, mais qu’il s’y conserve et qu’il puisse y poursuivre
son évolution, Coévolution durant de longues périodes
- qu’il soit transmis à un vertébré réceptif à l’occasion d’un repas

ultérieur de l’arthropode 163
41
17/05/2019
Etude de cas 1
Les Trypanosomoses animales et humaines

Etudes de cas Affections dues à des protozoaires flagellés appartenant au genre
Trypanosoma = protozooses
Elles sont propagées par des insectes hématophages qui servent

de vecteurs: Trypanosomoses animale et humaine
165 166
Etude de cas 1
Etude de cas 1
Les agents pathogènes
Incidences économiques de la Trypanosomose animale africaine
(TAA)
Trypanosomes :
La TAA = frein à l'élevage
Trypanosoma gambiense et T. rhodesiense : trypanosomose
Burkina Faso: les zones sahéliennes indemnes de T AA humaine
surexploitées
T. vivax, T. brucei, T. evansi, T. congolense : TAA
Par contre: zones sub humides offrent des potentialités
alimentaires importantes favorables à l'élevage (pâturages et Les vecteurs
abondance d'eau) mais problème des TAA Les glossines sont de petites mouches de 6 à 16 mm de long
En Afrique subsaharienne, pertes annuelles estimées en 1997 : Leur morphologie ressemble à celle de la mouche domestique
192 à 960 millions de dollars US Il existe un dimorphisme sexuel: mâles plus petits que femelles
167 168
42
17/05/2019
Etude de cas 1
Etude de cas 1
Les vecteurs
La femelle : 2 à 3 repas de sang pour développer sa
T. gambiense : Glossina palpalis, G. fuscipes, G. tachinoides
descendance
T. rhodesiense et T. brucei : G. morsitans
Les glossines = pupipares :femelles pondent des larves de
T. rhodesiense : G. pallidipes stade 3 aux bords des rivières dans les endroits humides
Biologie des glossines Les larves de stade 3 pénètrent dans le sol où elles muent et se
mâles comme femelles se nourrissent exclusivement de sang transforment en adulte
prélevé sur des hôtes variés : Chaque femelle peut donner naissance à 8-10 larves avant sa
Espèces de savanes: Bovidés, animaux sauvages mort
Espèces vivant près des cours d'eau ou dans bas fonds : La durée de vie moyenne des femelles : 3 à 4,5 mois
Reptiles, Bovidés ou homme.
Espèces forestières: ruminants ou animaux sauvages
169 170
Etude de cas 1
Etude de cas 1
Lutte antivectorielle
Lutte écologique: ensemble des mesures prises au niveau de
Manifestation de la maladie
l'environnement pour réduire les chances de survie des
Symptômes cliniques en 2 phases: glossines.
Ex. éclaircissements forestiers car les adultes ne survolent pas
- Première phase : présence de Trypanosomes dans le sang,
les zones dénudées, abattage des animaux sauvages hôtes de
fièvre latente, gonflement des glandes du cou et une certaine
glossines
paresse
Lutte par capture: pièges enduits de glues et utilisant la couleur
- 2nde phase dite du sommeil : les trypanosomes se retrouvent
pour attirer les glossines. La couleur bleu bien perçue par les
dans le liquide cérébro spinal: gonflement des glandes
glossines.
cervicales, nervosité prononcée, anémie, léthargie et enfin mort
Exemples: Utilisation de Pièges mono- et biconiques.
171 172
43
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Etude de cas 1 Etude de cas 1
Lutte antivectorielle (suite) Lutte antivectorielle (suite)
Lutte chimique: Epandage d'insecticides sur la végétation Lutte biologique par l'utilisation des ennemis naturels des
pratiquée dans les années 50 avec les Organochlorés (DDT, glossines. Cette méthode de lutte est au niveau expérimental
Dieldrine, etc.) mais actuellement interdits. notamment par l'utilisation d'un parasitoïde des pupes :
Symtomosphyrum glossinae
D'autres insecticides sont utilisés: Organophosphorés,
carbamates, pyréthrinoides. Il existe cependant des Lutte génétique ou lutte autocide : destruction de l'animal par
inconvénients liés à leur utilisation: manque de sélectivité, lui même notamment par la stérilisation des mâles de glossines
pollution de l'environnement, etc. et leur lâcher dans la nature
Les moyens de stérilisation sont le Cobalt 60 ou le Césium 137
ou encore le triflumuron (chimiostérilisant)
173 174
Etude de cas 2
Etude de cas 2
Biologie et développement
Adultes se déplacent en même temps
La lucilie bouchère : que les troupeaux
Cochliomyia hominivorax
Femelles attirées par l'odeur des
blessures sur le bétail
Elles viennent alors pondre leurs œufs
en bordure de ces ouvertures
Description morphologique
Fécondité moyenne par femelle :
= mouche du bétail = petit diptère Callophoridae 2500-3000 œufs disposés par petits
paquets de 10 à 300
couleur : bleue foncée tachetée de rayures sombres sur le
thorax A l'éclosion, les larves présentent un
aspect de vis et pénètrent à l'intérieur
tête = caractéristiquement jaune, orange ou rougeâtre
de la plaie et commencent à
175 s'alimenter sur les tissus internes 176
44
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Etude de cas 2
Etude de cas 2
Biologie et développement Incidence économique
Présence d'un grand nombre de larves dans les plaies provoque Présence de la mouche : USA, Mexique, Libye
une maladie appelée myiase Pertes importantes:
Le cycle entier de développement est d'environ 21 jours dans les De 1933 à 1945 : les américains estiment à 240 millions de
conditions favorables dollars; En 1959 : 20 millions de dollars. 1962 - 1964 : 100
L'envahissement des animaux par les larves de la mouche peut millions de dollars
favoriser des infections par des agents pathogènes
Symptômes des animaux attaqués : angoisse permanente de
l'animal, perte de poids considérable et souvent mort
177 178
Etude de cas 2
Etude de cas 2
La lutte autocide
Méthodes de Lutte
En utilisant la technique des mâles stériles, les États Unis ont
officiellement éradiqué la lucilie bouchère en 1982
Mesures de prévention
Eviter de blesser inutilement le bétail Même résultat en Libye en 1990, au Guatemala en 1994, au
Soigner le plus rapidement possible les blessures Salvador en 1995, et au Honduras en 1996
179 180
45

Cours D'entomologie USTA 19

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17/05/2019

Pr Antoine SANON, Entomologiste

Objectifs du cours Objectifs du cours

1. Définir et identifier les insectes

Licence Professionnelle 3 Licence Professionnelle 4

L’étude des insectes se base sur

Licence Professionnelle 5 Licence Professionnelle 6

Licence Professionnelle 7 Licence Professionnelle 8

Licence Professionnelle 9 Licence Professionnelle 10

Licence Professionnelle 11 Licence Professionnelle 12

Introduction Pourquoi étudier les insectes ? Introduction

Pourquoi étudier les insectes ?

- Appréhender la diversité des insectes

Licence Professionnelle 13 Licence Professionnelle 14

Introduction Les Arthropodes

= domaines d’application de l’entomologie

Licence Professionnelle 15 Licence Professionnelle 16

Les Arthropodes Les Arthropodes

Licence Professionnelle 17 Mues Licence Professionnelle 18

Les Arthropodes Les Arthropodes

Licence Professionnelle 19 Licence Professionnelle 20

Les Arthropodes Les Arthropodes

Pas d’exosquelette (seulement une mince cuticule).

fils gluants au contact de l’air 4 paires de pattes courtes segmentées

Licence Professionnelle 21 Licence Professionnelle 22

Les Arthropodes Les Arthropodes

Parasites du système Super-classe Trilobites

Licence Professionnelle 23 Licence Professionnelle 24

Les Arthropodes Les Arthropodes

trois lobes 1ère paire d’appendices

Licence Professionnelle 25 Licence Professionnelle 26

Les Arthropodes Les Arthropodes

Licence Professionnelle 27 Licence Professionnelle 28

Les Arthropodes Les Arthropodes

Licence Professionnelle 29 Licence Professionnelle 30

Les Arthropodes Les Arthropodes

Chélicères 4 paires de pattes

Licence Professionnelle 31 Licence Professionnelle 32

Les Arthropodes Les Arthropodes

Abdomen : 12 segments au total

Le 2e segment de l’abdomen porte, sur sa face ventrale, deux

Licence Professionnelle 33 Licence Professionnelle 34

Les Arthropodes Les Arthropodes

Les Arthropodes Les Arthropodes

La face ventrale de l’extrémité

Licence Professionnelle 37 Licence Professionnelle 38

Les Arthropodes Les Arthropodes

• Classe des Crustacés

Licence Professionnelle 39 Licence Professionnelle 40

Les Arthropodes Les Arthropodes

Les Arthropodes Les Arthropodes

Prédateurs d’autres arthropodes.

Licence Professionnelle 43 Licence Professionnelle 44

Les Arthropodes Les Arthropodes

Licence Professionnelle 45 Licence Professionnelle 46

Les Arthropodes Morphologie de l’insecte

Morphologie de l’insecte Morphologie de l’insecte

Corps recouvert d’un tégument complexe

Chacune de ces parties principales comporte des

Licence Professionnelle 49 Licence Professionnelle 50

Morphologie de l’insecte Morphologie de l’insecte

Licence Professionnelle 51 Licence Professionnelle 52

Morphologie de l’insecte Morphologie de l’insecte