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MINISTERE DE LA DEFENSE

CENTRE DE DOCTRINE
MANUEL DU SOUS-GROUPEMENT
D’EMPLOI DES FORCES TACTIQUE INTERARMES
____________________

DIVISION DOCTRINE
____________________

Approuvé le : 11 mars 2009 Edition 2009


sous le n° : 108 /DEF/CDEF/DDo/B.ENG
TITRE I PREAMBULE 2

TITRE II LE CONTEXTE INTERARMES DU SGTIA 4


II.1 GENERALITES 4
II.2 LE ROLE DES ARMES 7

TITRE III ORGANISATION DU SGTIA 12


III.1 MISE SUR PIED ET CONSTITUTION DES SGTIA 12
III.2 COMPOSITION ET ARTICULATION DU SGTIA 15
III.3 LE COMMANDEMENT DU SGTIA 16
III.4 CONCEPTION ET EXPRESSION DES ORDRES 25

TITRE IV LES MISSIONS DU SGTIA 32

ANNEXE A LES APPUIS 33


A.1 FEUX 33
A.2 GENIE 37
A.3 ALAT 40
A.4 CIRCULATION ROUTIERE 43
A.5 RENSEIGNEMENT 45
A.6 ELEMENT CYNOTECHNIQUE 47

ANNEXE B LE SOUTIEN DU SGTIA 48


B.1 LES ACTEURS LOGISTIQUES DU SGTIA 48
B.2 LES MOYENS DU TC1 49
B.3 ORGANISATION EN VUE DU COMBAT. 50
B.4 EXECUTION - COORDINATION 50

ANNEXE C EXEMPLE DE MEDO ET D’OPO DU SGTIA 52


C.1 OVO GTIA (13 BATCHAR) 52
C.2 LA MEDO DU CDU COMMANDANT LE SGTIA A 53
C.3 OPO DU SGTIA A 54

ANNEXE D BIBLIOGRAPHIE 57

ANNEXE E GLOSSAIRE 58

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TITRE I PREAMBULE

Exigence des engagements actuels, l’action interarmes permet de tirer profit


de la combinaison des capacités de chaque arme pour amplifier l’efficacité de
la manœuvre d’ensemble. Elle vise ainsi à exploiter au mieux la diversité des
capacités présentes sur le terrain et ce, jusqu’aux plus petits échelons.
Unité autonome de base de mise en œuvre du combat interarmes, le sous—
groupement tactique interarmes (SGTIA) répond naturellement à cet
impératif. Les enseignements des opérations en cours confirment d’ailleurs
cette réalité : le SGTIA se trouve au cœur de la manœuvre du contact.
Inscrivant son action dans le continuum des opérations des forces terrestres, il
est appelé à agir dans chacune des phases (intervention, stabilisation et
normalisation) selon les modes tactiques appropriés (offensive, défensive,
sécurisation et assistance).
Constitué pour un temps donné en vue de conduire une ou plusieurs actions,
la composition du SGTIA dépend bien évidemment des effets à produire, de la
nature de l’adversaire et de l’environnement dans lequel il évolue. Il
regroupe ainsi des unités aux rythmes, aux équipements et aux modes
d’actions différents mais complémentaires. C’est pourquoi, bien plus qu’une
simple juxtaposition de moyens, la nécessaire combinaison des effets impose
au SGTIA une coordination précise de tous les acteurs. Aussi, la principale
difficulté réside-t-elle dans le commandement de cette structure. En effet,
alors que le GTIA dispose d’un état-major, le chef du SGTIA, quant à lui,
conçoit et commande seul une manœuvre interarmes 1 .

L’objectif principal de ce manuel est donc triple. Il vise à :


- définir les principes de constitution du SGTIA,
- décrire l’organisation de son commandement et les modalités de
l’intégration interarmes,
- préciser l’apport des appuis et des renforcements à la manœuvre.
En outre, s’appuyant sur les acquis de la NEB, ce document s’attache
également à en définir les conséquences, en termes d’organisation et de
fonctionnement de PC dans un environnement numérisé.

Enfin, ce manuel a davantage vocation à constituer une référence et un


guide pour le chef qui aura à mettre sur pied et employer un ou plusieurs

1
Néanmoins, il est parfaitement envisageable de voir le PC du SGTIA ponctuellement renforcé
pour planifier et conduire une mission particulière (cf III.3.1.a).

Page n° 2
sous-groupements, plutôt qu’un « mode d’emploi » du SGTIA à destination
du commandant d’unité.
Demeurant « générique » dans les missions et n’abordant pas la manœuvre
dans le détail, ce document ne vient pas se substituer aux manuels d’armes.
Au contraire, il doit être considéré comme un chapeau pour les documents
spécifiques aux combats embarqué et débarqué visant à détailler les missions,
les modalités d’exécution et les savoir-faire qui leur sont propres. A cet effet,
les manuels à dominante « infanterie » et « cavalerie » à venir intégreront
de manière pratique les caractéristiques des engagements actuels
(numérisation, contre-rébellion, actions au sein des populations, en zone
urbaine, etc.) ayant un impact direct sur leur manœuvre 2 .

2
Dans la logique des FT 01, FT 02 et FT 03.

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TITRE II LE CONTEXTE INTERARMES DU SGTIA

II.1 GENERALITES

II.1.1 Définition
« Le SGTIA est l’unité de base de mise en œuvre du combat interarmes. De
niveau 5, aux ordres d’un chef unique, il est constitué à partir d’une unité
organique infanterie ou cavalerie blindée et peut intégrer des éléments
d’appui et de soutien. Formé au sein d’un GTIA, à partir de ses unités, il est
destiné à manœuvrer de façon autonome pour une durée déterminée. »

II.1.2 Principes de constitution du SGTIA


Pour donner au SGTIA toute sa cohérence et son efficacité, sa constitution
doit respecter un certain nombre de principes.

II.1.2.a Principes
Unicité de commandement
Le commandement du SGTIA est unique afin de donner toute sa cohérence à
l’action interarmes. Le chef désigné est responsable de l’accomplissement de
la mission qui lui a été confiée et de l’action de ses subordonnés sur le
terrain. C’est lui qui décide de leur emploi et de la mise en œuvre des
appuis 3 .
Constitution autour d’un noyau de cohésion
Le SGTIA se construit sur la base d’un noyau de cohésion, le plus souvent
constitué par les éléments de commandement (PCL, SCL) autour du chef et
d’au moins deux sections/pelotons de la même unité élémentaire organique
de mêlée. Ce noyau est indispensable à la cohérence de l’unité.
Complémentarité INF-ABC
La complémentarité INF-ABC est intrinsèque à toute notion de SGTIA. C’est ce
qui distingue le SGTIA d’une UE renforcée. En effet, le fondement de la
manœuvre interarmes repose sur la combinaison des effets de l’infanterie
et de la cavalerie blindée à laquelle s’ajoute l’apport des appuis.

3
Avec toutefois des nuances dans les attributions du commandant de SGTIA vis-à-vis de
certaines des unités adaptées (cf. § III-1-1 liens de subordination).

Page n° 4
Structure quaternaire
Le SGTIA est constitué de quatre unités de niveau 6 (section, peloton)
d’infanterie et de cavalerie blindée. Pour rester commandable, le total de ses
subordonnés – sections/pelotons, appuis et soutien aux ordres directs du chef
de SGTIA – ne doit pas excéder huit.
Cadre national
Le SGTIA doit être constitué dans un cadre strictement national. En effet, en
plus d’une communauté de savoir–faire et de procédés éprouvés, il doit y
avoir une compréhension parfaite entre les subordonnés et leur chef, mais
également entre subordonnés. La contrainte d’interopérabilité des systèmes
d’information et la nécessité d’une compréhension rapide par tous des
échanges effectués en TD ou en phonie accentuent encore cette nécessité.

II.1.2.b Caractéristiques à respecter


Au-delà des principes précédemment décrits, la constitution d’un SGTIA exige
le respect de trois caractéristiques complémentaires.
Structure durable
Le SGTIA doit être constitué de façon durable. Cette durée permet au SGTIA
de conduire ses missions dans leur totalité et de façon autonome 4 . A
l’inverse, les réarticulations de moyens ou renforts donnés pour des durées
inférieures à plusieurs heures empêchent le chef de SGTIA d’avoir une action
globale, combinant efficacement les effets interarmes et réduisent sa
capacité à combattre.
Dominante infanterie ou cavalerie
La structure normale du SGTIA est une "structure à dominante" car c’est cette
dominante, blindée ou infanterie, qui conditionne le style de combat et de
l’action du SGTIA. Cette dominante est obtenue par l’appartenance de trois
unités de niveau 6 à la même arme.
Cependant, le cas d’une structure sans dominante, avec un équilibre entre les
fonctions, reste envisageable 5 .
Appartenance à une même grande unité
La cohérence du SGTIA repose en grande partie sur la provenance de ses
unités. Quel que soit le mode de mise sur pied du SGTIA, il est donc
souhaitable que les éléments de mêlée et d’appuis constitutifs du SGTIA
proviennent de la même grande unité et se connaissent. C’est un gage de
bonne coordination par la mise en œuvre de procédures communes et donc
d’une plus grande efficacité d’action.
En outre, afin de favoriser cette cohérence, il convient de respecter la
structure organique initiale des pelotons ou sections appelés à en constituer
l’ossature.

4
Cette autonomie reste relative, en particulier du fait de l’autonomie logistique limitée et de
renforcements d’opportunité en feux (artillerie, ALAT, armée de l’air…).
5
Cf.III-2-2 le SGTIA sans dominante.

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le SGTIA est constitué à partir :
- d’un noyau provenant d’une unité organique et comprenant au moins l’élément de
commandement et deux des sections/pelotons de cette unité,
- d’un troisième élément (peloton/section) de la même arme,
- d’un quatrième de l’autre arme complémentaire,
- d’éléments d’appuis et de soutien.

II.1.2.c Appuis nécessaires et complémentaires


Les appuis nécessaires sont :
- une équipe d’observation et de coordination composée d’un officier de
coordination des feux (OCF) et au minimum d’un observateur avancé (OA).
- une section de combat du génie, éventuellement renforcée de moyens
spécialisés (EBG, MPG, …) voire dans certains cas d’un groupe ou d’une équipe
spécialisée.
Les appuis complémentaires possibles sont :
- l’unité d’appui organique (section d’appui des compagnies d’infanterie,
indispensable dans le cas d’un SGTIA à dominante infanterie) ;
- une unité d’aide à l’engagement (type groupe SAED, PEI, etc.) ;
- une unité d’appui, le plus souvent issue du GTIA type section anti-char
(SAC), groupe tireur d’élite (de la STE), peloton d’appui direct (PAD) ou
peloton de reconnaissance et d’intervention anti-char (PRIAC) ;
En fonction de la mission et de la constitution du GTIA, des capacités
particulières peuvent être procurées au SGTIA en lui donnant des éléments ou
cellules spécialisées :
- des unités en charge de la sureté, de la protection, de l’appui mouvement
ou des escortes logistiques, du type : peloton de circulation routière (PCR),
section PROTERRE ;
- des moyens spécialisés du génie (franchissement, OT, EOD, etc.) ;
- un groupe cynotechnique ;
- une patrouille ALAT appui feux hélicoptère (AFH) ou une patrouille
d’hélicoptères de manœuvre ;
- des cellules de renfort renseignement : équipe de guerre électronique (GE),
équipe DRAC ou élément RASIT ;
- des cellules de renfort artillerie :
- pour le volet acquisition : équipe de contrôle des actions
aériennes (ECAA), groupe radar ;

Page n° 6
- pour le volet feux : groupe d’appui Mo 120 voire dans des
conditions très particulières, groupe d’artillerie d’assaut 6 (GAA) ;
- des éléments de fouille opérationnelle complémentaire.
Toutes ces unités ne s’intègrent pas de la même façon au sein du SGTIA. Leur
adaptation peut comprendre des restrictions de subordination développées au
paragraphe III-1-1, liens de subordination.

II.2 LE ROLE DES ARMES

II.2.1 Cavalerie blindée


La cavalerie fournit à un SGTIA ABC sa dominante : un peloton de
commandement et au moins trois pelotons de combat.
Elle complète la capacité interarmes du SGTIA INF en lui fournissant un
peloton. Dans ce cas, selon la situation, le terrain et l’effet à obtenir sur
l’adversaire, il peut s’agir d’un PEI, d’un PBL, d’un PAD, d’un PRIAC, d’un
peloton blindé roues-canon ou d’un peloton de chars.

Capacités
L’engin blindé est l’outil de base de la cavalerie blindée. Il possède des
capacités de mobilité, de protection, de puissance de feu, de
communication et de permanence de l’action qui, associées aux savoir-faire
tactiques des unités blindées, les rendent plus particulièrement aptes à
certaines actions :
- couverture et contrôle de zones étendues ou de points clés dispersés ;
- destruction d’un ennemi mobile et protégé ;
- appui blindé au contrôle de foule ;
- détection, poursuite et neutralisation d’ennemi dans les espaces
lacunaires ;
- recueil du renseignement de contact sur de vastes zones.
Rôles
 En intervention, la cavalerie blindée fournit le renseignement tactique
permettant l’engagement de la grande unité. Apte au combat de
rencontre, elle mène des actions offensives pour rompre le dispositif
adverse et faire irruption dans la profondeur pour aller détruire ses
éléments de puissance. Si nécessaire, la cavalerie blindée mène des
actions défensives ponctuelles permettant de briser l’élan adverse et de
reprendre l’initiative.
 En stabilisation, la cavalerie blindée assure une présence sur toute la
zone d’engagement, réalise le contrôle du milieu sur de vastes zones et
peut garantir la liberté de circulation sur les axes. Elle varie l’emploi de
ses engins, du plus protégé au plus mobile, en fonction de la menace et

6
GAA : ref ART 371 « mémento d’emploi du GAA », adaptation dans des circonstances bien
précises.

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de l’attitude qu’affiche la force. Les unités combinent des actions
mobiles de patrouille, d’escorte, de reconnaissance avec des actions
ponctuelles de surveillance, de contrôle de points ou de présence
dissuasive dans les villes ou dans les zones ouvertes. La cavalerie
blindée participe à la contre-rébellion en constituant des unités
capables d’intervenir rapidement et puissamment sur de vastes
distances pour aller neutraliser un adversaire dans une zone non
contrôlée. Elle appuie l’infanterie dans le contrôle des villes ou la lutte
anti-émeute. Elle peut conduire l'adversaire à renoncer à ses intentions
par le signal fort que constitue la présence des blindés.
 En normalisation, la cavalerie blindée contribue à la présence
dissuasive de la force. Elle mène avec ses moyens légers et ses soldats
des actions d’assistance à la population, assure une présence rassurante
qui favorise le retour à des conditions normales de fonctionnement des
institutions.
Caractéristiques de l’action de la cavalerie :
- recherche permanente du contournement grâce à la mobilité et
l’observation ;
- succession de dispersions puis de regroupements des moyens ;
- combinaison au plus bas échelon d’éléments d’investigation et d’éléments
de destruction ;
- actions parfois déconcentrées, avec une forte initiative des subordonnés ;
- puissance de feux modulaire permettant une gradation, de la létalité
réduite au plus destructeur ;
- réactivité importante et bascule rapide d’effort, d’attitude ou de zone
d’action.

II.2.2 Infanterie
L’infanterie fournit à un SGTIA INF sa dominante : une section de
commandement, ses appuis organiques et au moins trois sections de combat.
Elle complète la capacité interarmes du SGTIA ABC en lui fournissant une
section de combat.
Capacités : L’infanterie, agissant dans un cadre interarmes, concrétise sur le
terrain ou sur l’adversaire un certain nombre d’effets tactiques que le combat
débarqué au contact direct permet de réaliser complètement, quel que soit le
mode tactique des forces terrestres :
- actions offensives et défensives dans les milieux difficiles, dont les bâtis ;
- conquête, nettoyage, fouille et contrôle de points-clés ;
- bouclage, ratissage et réduction de résistance ;
- intervention d’urgence par la troisième dimension ;
- contrôle de foule ;
- renseignement de contact sur l’ensemble d’une zone.

Rôles :
 En intervention, l’infanterie s’empare d’objectifs terrain et, appuyée,
détruit les éléments adverses qui s’opposent à l’action de la Force. Elle
attaque dans un rapport de force favorable pour exploiter le succès initial

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dans les milieux moins propices à l’action des blindés. Elle conduit
ponctuellement des actions défensives permettant à la Force soit de se
déployer, soit de reprendre l’offensive dans la foulée.
 En stabilisation, l’infanterie mène des actions de contrôle de zone et de
contre-rébellion qui s’appuient sur le renseignement de proximité, une
présence et un quadrillage permanents ainsi qu’une capacité de réaction
pour boucler une zone et y neutraliser des éléments hostiles. Elle conduit
des opérations de reconnaissance dans les zones difficiles d’accès pour y
neutraliser les factions rebelles, en particulier la guérilla urbaine. Elle
contrôle les villes en s’opposant aux émeutes. En complément,
l’infanterie mène des actions de protection au profit de la Force et des
populations.
 En normalisation, l’infanterie affirme la présence dissuasive par des
actions de surveillance et de contrôle imposant le respect et la mise en
œuvre des décisions politico-militaires et en menant des actions
d’assistance permettant le retour à la paix. Sa présence est dissuasive et
renforce le sentiment de sécurité de la population par les contacts
réguliers et durables qu’elle entretient avec elle.

Caractéristiques de l’action de l’infanterie :


- action menée au rythme des fantassins débarqués ;
- mise en place systématique d’appuis feux à tous les niveaux tactiques ;
- recherche du renseignement par des actions de reconnaissance ;
- action échelonnée permettant l’appui mutuel ;
- réversibilité instantanée ;
- polyvalence et complémentarité des effets, dont les effets non létaux ;
- rapport de force favorable pour mener des actions de choc ;
- présence au cœur des populations favorisant à la fois la pacification,
l’acceptation de la Force et le renseignement de situation.

II.2.3 Artillerie
L’artillerie fournit un officier de coordination des feux chargé du conseil sur
l’emploi des feux interarmes et interarmées auprès du CDU du SGTIA. Ce
conseiller dispose d’au moins un observateur avancé chargé de garantir la
mise en œuvre de tout type d’appui feux (sauf CAS type 1).

Rôles :
Au niveau du SGTIA, les rôles principaux de l’artillerie sont les suivants :
- appui direct par la planification, la conduite et la coordination des feux
indirects interarmes ou interarmées dans la zone de responsabilité du
SGTIA ;
- participation à la collecte du renseignement principalement d’objectif.
Ponctuellement, l’élément d’artillerie détaché auprès du SGTIA peut
participer à des missions d’appui d’ensemble (conquête de la supériorité des
feux ou SEAD par exemple) prévues à l’annexe feu du niveau supérieur.

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II.2.4 Génie
Au niveau du SGTIA, l'élément génie engagé est généralement du niveau de la
section de combat du génie (SCG). Cette dernière possède un format unique
à trois groupes de combat et peut, pour certaines missions, être renforcée de
moyens particuliers pouvant provenir principalement :
- de la compagnie de combat du génie (moyens organiques tels qu’EBG,
MPG, etc.) ;
- de la compagnie d'appui du régiment du génie (SDPMAC, engins OT,
disperseurs de mines, etc.) ;
- de la brigade du génie ou d'une autre BIA (moyens de contre minage, de
franchissement, etc.).

Rôles :
Dans le cadre de l’appui direct au combat, la SCG est capable d'agir dans les
domaines suivants:
- participation au combat de contact en permettant aux éléments de
tête d’engager le combat ou de s'infiltrer dans le dispositif adverse en
vue de renseigner, de tenir ou de conquérir des points clés.
- appui à la mobilité en favorisant l'engagement et la manœuvre des
forces amies en garantissant leur liberté de mouvement.
- appui à la contre–mobilité en réduisant ou annihilant les possibilités de
mouvement et de transport de l'adversaire par la mise en œuvre
d'obstacles de toute nature, en recherchant la synergie feux/obstacles.
- aide au déploiement d’urgence 7 en facilitant le déploiement de la
force par des actions d’organisation du terrain (protection, sauvegarde,
déception) et des aménagements sommaires, sous la menace de
l’ennemi ou sous sévères contraintes de délais et de moyens.
- participation à la recherche du renseignement terrain - milieu en
effectuant des reconnaissances planifiées et des comptes rendus
spontanés (état général des axes, facilités et entraves à la manœuvre,
ressources en matériels et matériaux, etc.).

7
Elle se différencie de l’aide au déploiement réalisée dans le cadre de l’appui général dont
le but est de préparer et assurer l’acheminement d’une force et son installation initiale ainsi
que son désengagement et son rapatriement (reconnaissances INFRA, approvisionnement en
énergie, rétablissement des voies de communication etc.), et de préserver sa capacité
opérationnelle face aux menaces (travaux de protection, dépollution, etc.).

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II.2.5 L’ALAT
Au niveau du SGTIA l’unité aéromobile employée est du niveau 6 (patrouille
homogène ou mixte HA-HM). Celle-ci est adaptée temporairement, en vue
d’actions de courte durée.
L’emploi d’unité ALAT de niveau 6 au profit d’un SGTIA signifie un effort
tactique ou un besoin opérationnel urgent.
Un DL ALAT au niveau du GTIA planifie l’emploi des moyens hélicoptères
adaptés à ce dernier. Il transmet au chef du SGTIA des instructions de
coordinations nécessaires à la bonne conduite de la manœuvre.
Rôles :
Les formations aéromobiles exécutent des interventions brèves mais
puissantes, sous forme d’attaques, d’embuscades ou de destructions, de
transports et de reconnaissances. Elles reçoivent des missions en termes
d’effets à obtenir, dans une zone d’action à leur mesure et à leur rythme.
Elles sont engagées au profit de la manœuvre terrestre, en conservant une
grande liberté d’action pour utiliser au mieux leurs capacités.
Subordination :
La patrouille est généralement placée sous TACON du SGTIA. Dans ce cadre, si
les délais et les circonstances le permettent, le chef de patrouille prend
contact avec le chef de l’unité pour au moins coordonner les moyens, au
mieux participer à la rédaction des ordres.
Une patrouille peut être adaptée dans les cas suivants :
- Cas de patrouille en alerte permanente mise à disposition par le niveau 2
ou 3 pour fournir un appui feu hélicoptère à toute unité exprimant la
demande. Il s’agit alors d’une procédure AFH où une liaison au sol
préalable à l’engagement entre le chef de patrouille et le chef du SGTIA
est peu probable.
- Cas d’une patrouille adaptée au GTIA intervenant ponctuellement au
profit d’un SGTIA ayant l’effort pendant un temps de la manœuvre du
GTIA ;
- Cas d’une patrouille, d’un SGAM adapté à un GTIA, renforçant un SGTIA
ayant l’effort. C’est alors le GTIA conseillé par un DL ALAT, qui choisit
d’adapter une patrouille. Dans ce cas, il convient de mettre au plus tôt la
patrouille aux ordres du chef du SGTIA pour préparer la manœuvre de
l’unité.

Page n° 11
TITRE III ORGANISATION DU SGTIA

III.1 MISE SUR PIED ET CONSTITUTION DES SGTIA


Les SGTIA agissent normalement au sein d’un GTIA à dominante ABC ou INF.
C’est du niveau GTIA que proviennent le plus souvent les éléments interarmes
constitutifs du SGTIA.
Dans ce cadre, la constitution des SGTIA impose une réorganisation des
moyens interarmes du GTIA. En détachant tout ou partie de ses moyens, le
GTIA fait le choix de développer l’autonomie et la réactivité des SGTIA.
C’est pourquoi la création d’un ou plusieurs SGTIA répond à un besoin
tactique spécifique pour lequel la répartition des moyens interarmes
représente la solution la mieux adaptée. Par ailleurs une telle réarticulation
exige des délais importants qui pèsent dans les choix du GTIA.
Les SGTIA peuvent être créés lorsque l’action est disséminée (zones
d’engagement vastes) ou bien décentralisée (ZUB) et rend préférable la
répartition des capacités interarmes. C’est également le cas face à la menace
diffuse d’un ennemi dissymétrique ou asymétrique cherchant à éviter une
confrontation au niveau du GTIA.
La logique de la création de SGTIA vise donc à constituer des unités de
manœuvre intégrées disposant de la panoplie de capacités optimale. Ainsi,
soit le SGTIA contribue à la réalisation de l’effet majeur du GTIA, soit il agit
de manière autonome, dans la durée dans une zone et face à un objectif
donnés.

III.1.1 Liens de subordination


Les unités subordonnées au SGTIA qui ne lui « appartiennent » pas
organiquement dès la génération de force sont dites adaptées. Cette
adaptation peut comprendre des restrictions de subordination représentées
par les termes OPCOM, OPCON, TACOM, TACON (tableau-a, page suivante).
Dans le cadre de l’OPCOM, le chef de SGTIA peut réarticuler l’unité
subordonnée. Cependant, cela se fera dans la limite de sécabilité exprimée
par chaque arme et détaillée dans le tableau ci-dessous (tableau-b, page
suivante).
Certaines unités ont un mode de subordination bien défini tandis que pour
d’autres unités, cette subordination peut être différente selon les
circonstances (tableau-b, page suivante).

Page n° 12
Tableau – a : attributions tactiques du chef de SGTIA vis-à-vis de l’unité
subordonnée
Type de subordination Unité adaptée
attributions du
chef de SGTIA sur l’unité adaptée OPCOM OPCON TACOM TACON
réarticuler les forces OUI
Assigner une mission à une unité subordonnée OUI OUI
Attribuer des tâches aux unités subordonnées dans le cadre de
leur mission
OUI OUI OUI
Déléguer aux subordonnés des niveaux de commandement ou de
contrôle
Diriger et contrôler des mouvements et manœuvres OUI OUI OUI OUI

Tableau – b : possibilités d’adaptation au SGTIA


Sécabilité
Type d’unité OPCOM OPCON TACOM TACON
maximale(1)
Son INF ou OUI OUI OUI OUI ½ Son INF+ CDS ou
SOA
Pon ABC
Patrouille BLD
unité d’aide à OUI OUI OUI OUI Patrouille
l’engagement (PEI, Groupe
SAED, etc.)
PRIAC – SAC –STE OUI OUI OUI OUI Patrouille - Groupe
Observateur avancé OUI OUI OUI OUI Equipe
Son/groupe OUI OUI OUI OUI Groupe
Cynotechnique
Son PROTERRE OUI OUI OUI OUI Groupe
Son de combat du génie OUI OUI OUI OUI Groupe(s) (2)
Pon de circulation OUI OUI OUI OUI Patrouille
routière
Groupe d’Appui Mo 120 OUI OUI OUI OUI
Equipe de contrôle des OUI OUI OUI OUI
actions aériennes/TACP
GAA OUI OUI
(3)
Détachement DRAC OUI OUI
Détachement RASIT OUI (via OUI
l’OCF)
Pat ALAT AFH / HM OUI
Détachement de OUI
ROEM/GE
(1) Les éléments ainsi détachés n’ont pas vocation à être utilisés tels quels mais vont
renforcer des pions de manœuvre (par ex. pour constituer un DIA).
(2) Dans le cadre de la ZUB en particulier, le groupe génie peut être scindé en équipes
détachées auprès des groupes INF ou d’un DIA.
(3) Définition de la doctrine quant à l’emploi possible des équipes DRAC au profit d’un SGTIA
en cours de rédaction.

Page n° 13
III.1.2 Mise sur pied du SGTIA
Le SGTIA est normalement mis sur pied sur le théâtre d’opérations, soit pour
la durée de la projection, soit en préparation ou au cours d’une opération
ponctuelle.
Dans tous les cas, la mise sur pied exige des choix, des délais et des mesures
de coordination que le GTIA doit préparer et préciser dans des ordres.
La constitution d’un SGTIA est ordonnée par le commandant de GTIA.
Cet ordre doit déterminer nécessairement :
- la composition précise du SGTIA ;
- la mission du SGTIA ;
- le lien de subordination des éléments interarmes au commandant de
SGTIA ;
- l’heure du passage des éléments IA sous commandement SGTIA ;
- les mesures à prendre dans le domaine des SIC ;
- les conditions particulières du soutien logistique du SGTIA.

III.1.3 Préparation de l’action du SGTIA


Une fois l’ordre de constitution d’un SGTIA donné, les actions à mener sont :
 la prise de contact physique des éléments interarmes avec le commandant
du SGTIA en sûreté et hors du contact direct avec l’adversaire ;
 le dialogue interarmes initial de chef à chef :
- le Cdt de SGTIA donne son intention et informe ses subordonnés de la
situation tactique. Il donne aux éléments interarmes leur rôle en
l’exprimant par des effets à réaliser ;
- l’élément interarmes présente son organisation, ses capacités, son
potentiel, ses contraintes et ses besoins éventuels. Il s’exprime sur sa
capacité à contribuer à l’intention du Cdt de SGTIA ainsi que sur les
limites et aspects particuliers de son action (délais, sûreté,
impossibilités du fait du terrain…) ;
- le Cdt de SGTIA confirme son intention initiale ou l’aménage pour
bénéficier au mieux des effets de l’interarmes. Si nécessaire, le Cdt de
SGTIA ne doit pas hésiter à reconsidérer son effet majeur (lieu et
moment, en particulier) pour acquérir la certitude que les éléments
interarmes y contribuent de manière décisive ;
 les préparatifs et choix des mesures de coordination/intégration tactiques,
techniques et logistiques.

Page n° 14
III.2 COMPOSITION ET ARTICULATION DU SGTIA

III.2.1 Le SGTIA à dominante INF ou ABC

SGTIA TYPE

CDT- LOG MANOEUVRE APPUIS


NECESSAIRES
MELEE
1

CDT MELEE
1
= 6 subordonnés

MELEE
1
TC1
MELEE
2

APPUIS COMPLEMENTAIRES
APPUI APPUI AIDE A APPUI
ORGANIQUE L’ENGAGEMENT APPUI FEU RENS
SURETE MVT
SURETE

AD PROTERRE GAA GE
= 1 ou 2
PEI
PEI subordonnés
Mo 120
DRAC
Mo 81
maximum
MILAN APPUI
SPECIALISE
SRR
SAED PRT
CYNO
STE
TACP
SPECIALISES

III.2.2 Le SGTIA sans dominante


Le besoin de créer une force ad hoc pour répondre à une situation ponctuelle
et particulière, le fait de constituer un SGTIA en prélevant des
pelotons/sections à des GTIA de types différents, le simple manque d’unités
du même type disponible lors de la génération de force peuvent conduire à la
création de ce type de SGTIA.

Page n° 15
Il sera sans dominante du fait d’un équilibre entre les armes de mêlée (c’est-
à-dire s’il est composé de deux pelotons de l’ABC et deux sections
d’infanterie) ou bien du fait de la disparité de ses unités de niveau 6.
Un tel SGTIA manœuvrera principalement de deux façons :
- il mènera des actions décentralisées au niveau des pelotons ou sections
qui travailleront selon leur mode opératoire habituel mais avec une
amplitude limitée à leur niveau ;
- Il pourra manœuvrer de façon centralisée mais en sachant que chacune
des armes de mêlée ne possédant que deux unités, au lieu des 3 minimum
habituels, le combat sera moins typé infanterie ou cavalerie. Pour un
même effet à obtenir sur le terrain ou l’ennemi, les modes d’action,
procédés utilisés et délais nécessaires seront différents.

III.2.3 Principes et critères d’articulation


Le Cdt de SGTIA adapte une articulation de ses moyens variable selon la
mission et la situation. Il doit tenir compte des critères suivants :
- ne pas multiplier le nombre de « pions de manœuvre » (unités de
niveau 6) à l’excès ;
- ne pas déstructurer les éléments qu’il a reçus en les dissociant de leur
chef ou en contredisant leurs normes et règles d’emploi ;
- ne pas alourdir à l’excès la charge de commandement de l’un de ses
chefs de section/peloton ;
- ne pas rendre vulnérable un élément : char seul ou groupe seul ou
équipe spécialisée isolée. Organiser la sûreté rapprochée des éléments
interarmes.

III.3 LE COMMANDEMENT DU SGTIA


Le Commandant de SGTIA commande à partir d’un poste de commandement
(PC) numérisé permettant l’intégration de son action aux opérations en
réseau menées par l’échelon supérieur et les voisins.
Il est nécessaire que les éléments interarmes rejoignant un GTIA ou SGTIA
disposent des moyens leur permettant de s’intégrer à la bulle numérisée du
SGTIA. Si ce n’est pas le cas, des moyens doivent leur être procurés par le
GTIA ou le SGTIA de manière à assurer l’interopérabilité.

III.3.1 Moyens et organisation du PC de SGTIA

Un SGTIA dispose de deux véhicules à vocation postes de commandement : 1


VAB (ou VPC) SIR et 1 VB2L SIR KSL. Le VAB dispose de trois réseaux et deux
postes SIR. Le VB2L SIR KSL dispose de deux réseaux et d’un SIR KSL.

Page n° 16
III.3.1.a Rôles au sein du PC de SGTIA
Si le commandement du SGTIA est unique, les tâches qui incombent au PC se
répartissent au sein du trinôme de commandement constitué par le CDU,
l’OA et l’OAL, aidés par le sous-officier SIC.
8
 Le commandant de SGTIA : il exerce le commandement opérationnel sur ses
subordonnés organiques et tous les éléments interarmes qui lui sont adaptés. Il
détermine sa place en fonction de la situation :
- soit au VAB SIR, principalement dans les phases permettant un
stationnement prolongé ;
- soit au VB2L KSL, pour conduire l’action au plus près ou pour aller
aux ordres sans déplacer le VPC d’une position favorable aux
liaisons.
Un SGTIA doit donc disposer des moyens pour mettre en œuvre simultanément
deux véhicules de commandement activés en un seul PC ou en deux PC
distincts si un détachement de circonstance agit de manière autonome aux
ordres de l’officier adjoint ou dans le cas d’une bascule tout simplement.
 L’officier adjoint (OA) : il seconde le commandant de SGTIA dans l’action et
le remplace pour lui permettre de prendre du repos ou de préparer l’action
suivante. Il peut se voir confier des tâches particulières selon le type de
mission et les phases du combat :
- reconnaissance de l’action ultérieure, liaison ou prise de contact avec une
unité amie ou alliée lors d’une relève ou d’un recueil ;
- collationnement, organisation et diffusion du renseignement en liaison avec
l’ORCT ;
- coordination des feux et des obstacles, si le capitaine n’est pas au véhicule
de commandement ;
- gestion des contacts avec les ONG, les médias et les forces armées de la
nation hôte.
Dans certains cas il peut être amené à commander une action particulière
menée par un détachement de circonstance comprenant un ou deux éléments
de niveau 6. C’est le cas, par exemple de la mise en place et du
commandement d’un point de franchissement (section génie, section
d’infanterie) ; ou encore de la mise en place par ATT ou HM de l’élément
avancé d’un SGTIA lorsque les élongations ne permettent pas au commandant
de SGTIA de commander à distance.
Il peut enfin, dans des circonstances particulières, se voir confier le soutien
logistique du SGTIA dans des phases logistiques complexes ou en l’absence
d’OAL.
 L’officier adjoint logistique (OA2 ou OAL) : cf. annexe B
L’officier adjoint logistique ou OA2 prépare et conduit le soutien logistique
du SGTIA en cohérence avec les ordres reçus du GTIA, après en avoir soumis

8
Selon les limites décrites dans le tableau du paragraphe III.1.1, liens de subordination.

Page n° 17
les grandes lignes à l’approbation du CDU. Pour cela il s’appuie sur des
connaissances tactiques qui lui permettent de comprendre la manœuvre du
SGTIA.
Il doit être en mesure de suivre la situation tactique du SGTIA et de
renseigner le SIR durant les phases où il se trouve en VAB avec le CDU.
Il est en liaison avec le PC de GTIA et le TC2, mais également avec les
sections et pelotons pour établir des bilans et faire des demandes.
Il donne des ordres au TC1 pour conduire la manœuvre logistique et il
détermine sa zone d’implantation et ses changements de position en
cohérence avec la manœuvre.
 Le sous-officier SIC :
Agissant dans le cadre de l’OPSIC du GTIA, le sous-officier SIC a pour mission
de permettre le commandement du SGTIA par la mise en place des moyens
garantissant les liaisons vers le haut et vers le bas.
Responsable de la mise en œuvre technique des SIOC du SGTIA 9 , il est
également un opérationnel participant à son niveau au suivi de situation par
le biais des SI et des communications en phonie.
Enfin, il est chargé de la gestion de l’information au niveau du PC SGTIA :
archivage/récupération de données, main courante de la messagerie phonie,
organisation de la veille des réseaux avec les opérateurs radio, mise à jour
des SI dans les phases de contact où la phonie est privilégiée.
 Renfort extérieur :
Pour des missions particulières et exigeant des compétences spécifiques ou un
élément de commandement plus étoffé, le commandant du GTIA pourra
éventuellement renforcer le PC du SGTIA d’un ou plusieurs personnels. Il
s’agit de répondre ponctuellement à un besoin ou à une situation spécifique,
mais en aucun cas de figer une structure permanente.

III.3.1.b Profils et réseaux dans le PC de SGTIA

Les profils
Profil radio de combat (RDC = phonie)
Ce profil est le mode normal de fonctionnement du PR4G en phonie. Pour
fonctionner en réseau, après chargement des PR4G, il faut qu’un poste soit
configuré en tant que chef du réseau et qu’il synchronise les autres postes ; il
sera prioritaire en phonie. Différents services complémentaires sont associés à
ce profil, comme les émissions d’alertes, l’authentification et l'appel sélectif.
Profil mixte version 2 (PMV2 = phonie+TD)

9
Il existe 4 types d’opérateurs, répartis entre les tacticiens (usager) et les techniciens
(administrateur, utilisateur, opérateur)

Page n° 18
Ce profil permet d’utiliser la phonie et la transmission de données (messages
inférieurs à 10 Ko) avec une priorité à la transmission de données sur la
phonie, le chef pouvant à tout moment utiliser la phonie. Ce profil utilise le
mode RDC, il garde donc tous les services de ce mode. L’utilisation de profil
particulier (TDMA) et de la messagerie recueil permet de remonter des
informations d’acheminement des messages, de positions et de logistique
dans des temps très courts.
Profil mux (mux = phonie+TD)
Remplaçant du PMV2, utilisable uniquement par des PR4G VS4 IP connectés
entre eux, il permet le fonctionnement en simultanée de la phonie et de la
TD.
Profil service d’accès paquet (SAP= TD)
Ce profil garantit l’acheminement des messages en transmission de données
uniquement (<15Ko) dans un réseau avec de longues élongations. Il gère la
topologie du réseau et établit le routage et le relayage automatique des
données segmentées par paquets.

Les réseaux
R1 (GTIA)
Réseau mixte (actuellement PMV2) remplaçant les deux réseaux phonie CDT,
LOG. Une partie du trafic phonie doit se retrouver sur R2 en TD (en
particulier la LOG). Il ne devrait pas y avoir de TD sur ce réseau car elles
interrompraient la voix qui doit rester prioritaire. Les serveurs de
messagerie doivent donc être paramétrés pour en interdire l'usage en
général. Il reste en mode mixte et non en phonie pure pour permettre des
TD dans certains cas définis dans les consignes d'emploi des transmissions,
par exemple :
- envoi d'un message de tir artillerie (message très court et urgent ne
pouvant être acheminé en temps utile par R2 (SAP) momentanément
encombré) ;
- envoi de messages lors d'un déplacement «logistique» avec un régime
de discrétion interdisant la phonie (OPO, CR...).
R2 (GTIA)
Réseau TD (SAP).
UEL (SGTIA)
Réseau en mode mixte (PMV2) les TD seront par conséquent soumises à des
règles d'emploi strictes afin de laisser la phonie disponible. La TD peut
également se montrer très intéressante en messagerie recueil dans une phase
de combat offensif.
L’équipement futur en PR4G VS4IP, permettant la transmission simultanée TD
et phonie, modifiera probablement cette répartition des réseaux.

Page n° 19
III.3.2 Articulation des PC
Selon les modalités d'engagement du sous groupement, le chef peut articuler
ses moyens de commandement de deux manières différentes :
- groupés, en un PC unique, lors des stationnements durables ;
- séparés, en deux ensembles donc en PC double, pour des phases
spécifiques.
PC unique
Le VAB SIR et le VB2L SIR KSL forme un PC unique avec une seule adresse. Les
deux véhicules sont connectés «en grappe» par une fibre optique, reliés en
Réseau Local et Interconnexion et les moyens radios du VPC SIR assurent
l’ensemble des liaisons. Les moyens radios du VB2L peuvent en plus être
abonnés phonie seule sur les deux réseaux mixtes R1 et UE).

PC UNIQUE
R1 R2 UE R1 UE

MAN

PC1
PC double
Dans le cas où l’un des deux véhicules doit se déplacer ou si le VB2L prend la
fonction de PC TAC, le VPC SIR et le VB2L sont dissociés et constituent donc
deux PC indépendants identifiés par un nom d’ODB différent. Le VB2L ne
disposant que de deux postes radio, un choix doit être réalisé :
H1 : Avoir uniquement les deux réseaux mixtes haut et bas (R1 et UE) en
phonie avec un trafic réduit en TD notamment sur R1.
Avantage : liaisons en phonie avec le PC de GTIA et l’ensemble des
subordonnés du SGTIA.
Inconvénients : situation tactique de référence non mise à jour ou
risque de saturation du réseau R1.
H2 : Avoir un réseau SAP vers le haut et un réseau mixte haut ou bas (R2 et UE
ou R1). Cette solution permet d’avoir la même situation SIR que celle offerte
par le VPC au détriment de la phonie haut ou bas qui doit alors être assurée
par le VPC.
Avantage : situation tactique de référence identique sur deux
moyens PC.
Inconvénient : un seul réseau phonie donc choix à faire ou co-
localiser un autre moyen radio.

Page n° 20
PC DOUBLE H1 → UE R1

R1 R2 UE H2 → R2 UE
ou
R1

MAN

PC1 PC2

Répartition des rôles au sein du PC


Le choix de l’articulation du PC, la répartition des rôles et la place de chacun
(CDU, OA et OAL) dans les véhicules de commandement est un choix de
commandement qui relève du chef de SGTIA en fonction de la situation.
Le tableau suivant décrit les principales configurations possibles et leurs
conséquences.

Page n° 21
places caractéristique rôles conséquences

VAB : Phase de stabilité du PC où le CDU et l’OA - Travail commun entre OA et CDU pour AV- Présence du CDU sur tous les rso phonie H+B.
travaillent en commun ou alternent veille en préparer la phase suivante et conduire l’action
OA + CDU - Appréciation commune CDU et OA de la situation tactique.
conduite avec repos. présente.
VBL : - possibilité de repos alterné.
- OAL : gère la LOG à part.
PC UNIQUE

L’OAL dispose d’une certaine autonomie de


OAL mouvement au besoin. INC - Risque de suractivité dans le VAB.
- Soff trans : MAJ du SIR.
VAB : - Répartition rôles entre OA et CDU : AV - Répartition possible des rso phonie.
OAL+CDU Phase de stabilité du PC où le CDU et l’OA préparation phase suivante et conduite action
ou OA en cours. - OAL participent plus directement à la réflexion tactique ou à
doivent se répartir les tâches (conduite/futur
VBL : la conduite.
ou rso haut-bas) tout en se coordonnant. - OAL participe directement à la conduite ou
OA ou CDU préparation des ordres. MAJ du SIR. INC - Coordination plus faible CDU/OA.

AV – Commandement réactif en phonie sur les deux rso. Impact


- CDU : suit la situation générale et conduit fort sur les subordonnés.
- Manœuvre dynamique, H1 l’action au plus près en phonie.
INC – CDU déconnecté de la situation numérisée + risque d’une
VAB : besoin pour le CDU - OA : suivi de la SITACREF pour le CDU, au perte de suivi NEB de l’ensemble du SGTIA.
d’être au plus prés de CDU : R1 + UE. besoin fait le relais entre TD et phonie et la
OAL+OA l’action. saisie de la phonie sur la TD. - Exige une grande réactivité de l’OA pour faire le lien entre le
SIR et l’activité phonie.
- Besoin d’un PC discret
au plus prés. H2 - CDU : conduit l’action au plus près en phonie AV - Le CDU suit la SITACREF tout en commandant au plus prés
VBL : et suit la situation générale + voisins par le SIR. de l’action.
- CDU va aux ordres CDU : R2 + UE (R2
CDU GTIA. + R1 si contact - OA : suivi plus particulier du rso haut (ou bas si INC - CDU ne suit pas, sauf bascule, le rso haut (ou le rso UE
phonie haut VB2L sur R1), et fait le lien avec le CDU sur rso dans le cas inverse). ⇒ Difficultés de coordination avec les
prioritaire). UE. voisins et de liaison avec le GTIA.
AV – possibilité pour le PC SGTIA de conduire au plus prés
Selon la situation, CDU ou OA conduisent chacun une action.
- Besoin pour l’OA de deux actions simultanées.
PC DOUBLE

conduire une action - OA : conduit une action particulière secondaire


VAB : AV - OA reste relié au GTIA via R1 sur lequel il peut entrer en
particulière (manœuvre ou préparatoire. contact avec d’autres éléments (unité voisine, TC2,…).
OAL+CDU rétrograde, recueil)
H1 - CDU : conduit l’action principale, suit la INC – OA ne dispose plus des moyens nécessaires à une
d’établir une liaison
VBL : pendant que le CDU OA : UE + R1. SITACREF et la retransmet si nécessaire à l’OA. coordination numérisée. → Exige une coordination précise
conduit l’action en Au besoin fait le relai entre TD et phonie. lors de la reconnexion du PC en un PC unique et duplication
OA des BBD.
cours.
- Préparation de bascule - OA conduit : soit l’action principale au plus
AV - L’OA suit la SITACREF tout en commandant au plus prés
de PC, envoi de l’OA en près au PC avant, soit une action particulière
H2 de l’action (principale ou secondaire).
premier. secondaire ou préparatoire.
OA : UE + R2. INC – L’OA ne suit pas le rso haut. Il ne peut avoir contact
- CDU : suit la SITACREF et la retransmet si
phonie avec les autres éléments du GTIA.
nécessaire à l’OA.
- Travail commun entre OA et CDU pour
VAB : Dans phase statique, H1 et H2 : idem AV - Souplesse d’action pour l’OAL qui peut mener une action
préparer la phase suivante et conduire l’action
CDU+OA besoin ponctuel pour ci-dessus avec des logistique au plus près.
présente.
VBL : l’OAL de conduire une conséquences INC - Il manque au CDU ou à l’OA un moyen léger de
OAL action particulière. similaires. - OAL : déplacement, conduit le soutien
commandement en cas de besoin de déplacement.
logistique particulier.

Page n° 22
III.3.3 Le commandement numérisé

III.3.3.a Buts et effets de la numérisation


La numérisation de l’espace de bataille, par la mise en œuvre de réseaux de
SIOC permettant le traitement de données et leur échange entre chefs mais
également au sein d’un même PC, procure une connaissance de la situation
tactique appréciable au niveau du SGTIA.
 Appréciation de situation et choix tactiques :
La remontée automatique de certaines données (géo-localisation en
particulier), la rapidité, la clarté et la précision des comptes rendus des
sections et pelotons permettent au CDU de visualiser rapidement une
situation tactique fiable et précise.
 Diffusion des ordres et comptes rendus :
La diffusion instantanée, rapide et précise sans risque d’erreur des ordres et
CR par TD permet leur exploitation rapide en s’affranchissant des distorsions
et répétitions ou imprécisions de la phonie et des retranscriptions sur papier
ou calque.
La diffusion des ordres et CR par TD permet dans certains cas d’éviter aux
chefs de section/peloton de venir aux ordres et de gagner ainsi des délais
importants. Le CDU doit toutefois garder un contact physique régulier et
fréquent avec ses subordonnés.
Le CDU reçoit les ordres numérisés du GTIA. Il doit absolument repousser la
tentation d’en faire un simple transfert vers ses subordonnés 10 . Au contraire
les gains en rapidité et en précision apportés par la numérisation doivent lui
permettre d’accorder plus de temps à la réflexion tactique.
 Préparation de la mission
L’ODB de référence doit être initialement conçu pour permettre la mise à
jour automatique de l’ODB conjoncturel au grès des réarticulations
ordonnées. Si ce n’est pas le cas, les renforcements /prélèvements ne
peuvent être réalisés de manière numérisée.
Les fonctionnalités des SI permettent aux chefs de tous les niveaux de
préparer leurs missions sur des supports clairs, adaptables et précis, grâce à
des d’outils qui donnent une bonne connaissance de la zone d’action.
Le CDU peut préparer une action future dans un OPO ou FRAGO 11 , y compris
en élaborant plusieurs options selon l’évolution possible de la situation. Les
dispositifs peuvent aisément être adaptés. En particulier, avant l’action le
CDU peut contrôler la mise en place de ses subordonnés et, si nécessaire,
les réorienter.

 Conduite des opérations

10
Il n’est actuellement pas possible pour des raisons de capacités du réseau PMV2 de le faire
directement. En revanche il y a des mécanismes possibles entre l’OPO GPT reçu et l’OPO UEL
à envoyer aux subordonnés qui permettent un transfert partiel.
11
Toutefois, les calques sont des documents graphiques en usage interne SIR uniquement.

Page n° 23
Le CDU peut suivre l’évolution de la situation en épargnant à ses
subordonnés un certain nombre de comptes rendus phonie (observation,
atteinte de ligne de coordination, dispositif mis en place …) qui ne sont pas
exempts d’erreurs (coordonnées approximatives voire inversées, redondance
des CR d’observation, imprécision des termes utilisés). Cette rapidité et cette
précision dans l’échange de l’information et cette relative certitude de savoir
ce qui se passe permet au CDU d’avoir un véritable temps d’avance. Elle peut
lui permettre de déclencher des actions d’opportunité en gardant l’initiative :
engagement d’une réserve, exploitation, contournement.
A chaque étape de l’action, les SI permettent également une coordination
améliorée des effets réalisés au sein du SGTIA par les armes : coordination
des feux, des obstacles, des mouvements, des appuis par la 3D. La TD et la
géo-localisation limitent les risques d’erreur dans le choix d’un itinéraire,
d’une zone de poser, d’un objectif à traiter par les feux, d’un obstacle à
mettre en place, etc.
Toutefois, le chef doit se garder de rester en retrait de l’action par un
commandement « tout numérisé ». En particulier au contact ou dans les
moments importants, il est indispensable qu’il s’adresse en phonie à ses
subordonnés pour marquer sa présence et bien appréhender ses subordonnés.

III.3.3.b Conditions des opérations en réseau


 Niveau d’intégration et interopérabilité
Tous les éléments constituant le SGTIA doivent être équipés des systèmes
permettant une interopérabilité complète donc une véritable intégration
opérationnelle :
- PC du SGTIA disposant de moyens SIR dans deux véhicules (l’un de ces
moyens devant être débarquable) ;
- véhicules de combat des sections/pelotons équipés de SIT, ainsi que les
PAD, les groupes d’investigation et le TC1 ;
- chefs de section débarqués, chefs de PAD et chefs de groupes mortiers et
missiles MP équipés d’un SITCOMDE.
Si un élément n’est pas numérisé, (phase de montée en puissance de la NEB ou
unité adaptée non numérisée) il sera nécessaire de mettre en place un DL NEB.
 Numérisation aux plus bas échelons
Pour éviter que le dernier échelon non numérisé ne soit contraint de saisir de
nombreuses données, la numérisation doit être effective jusqu’au plus bas
niveau : sections et groupes d’appui pour l’infanterie, chars et blindés roues-
canon pour l’ABC.
Les chefs tactiques de niveau 6 et 7 garantissent par leur action sur les SI la
validité de la situation tactique de référence (SITACREF), qui par agrégation
de données permet aux commandants de SGTIA, de GTIA et de BIA d’apprécier
la situation et de bénéficier à leur niveau des effets des opérations en réseau.
Cela signifie en particulier que lorsque le chef de section ou de peloton mène
son action à la voix, les informations tactiques numérisées doivent continuer
de renseigner la SITACREF :

Page n° 24
- soit immédiatement dans la foulée de l’action si celle-ci n’excède pas
quelques minutes ;
- soit par un opérateur désigné qui assurera le suivi numérisé de l’action en
informant le SIT : SOA ou opérateur radio.
 Continuité de l’action numérisée
La numérisation doit avoir une continuité qui se fonde sur l’interopérabilité
au sein du SGTIA (voir supra), sur la numérisation effective des niveaux 6 et 7
(voir ci-dessus) mais également au travers de deux aspects décisifs que sont
d’une part l’action débarquée, d’autre part le risque toujours présent de
panne des systèmes.
- Action débarquée de l’infanterie : les SI mobiles (SIR débarquables et
transportables) doivent être prévus soit pour maintenir, soit pour rétablir
l’intégration du SGTIA INF aux opérations en réseau pendant ou après un
déplacement par ATT ou HM, ou lors d’opérations à pied dans la
durée (raids à pied, opérations de bouclage ou de contre-rébellion dans
des milieux difficiles).
- Panne de système : le niveau d’information à jour des SI du VPC et du
VPC2 doivent être identiques de manière à assurer la continuité du
commandement numérisé si l’un des deux systèmes tombe en panne.
 Aptitude instantanée au commandement sans NEB.
Dans tous les cas, le PC de SGTIA doit être organisé de manière à assurer la
continuité du commandement en cas de dégradation ou de rupture de la
NEB. Cette capacité peut notamment être entretenue par des sauvegardes
régulières de données, des impressions de situation, ou la tenue systématique
d’au moins une carte papier au sein du PC.

III.4 CONCEPTION ET EXPRESSION DES ORDRES


Ce chapitre n’a pas pour objet de proposer une méthode de raisonnement
tactique différente de la MEDO. Il s’agit plutôt de mettre l’accent sur son
élargissement à la dimension interarmes du SGTIA. Seuls les points clés sont
ainsi détaillés.

III.4.1 Généralités
Le SGTIA est le premier niveau de mise en œuvre combinant les effets des
différentes fonctions opérationnelles interarmes dans un compartiment de
terrain donné. Aborder l’action à réaliser par les effets est le premier
facteur d’économie des forces.
Notion de temps : L’ordre du CDU porte habituellement sur le premier temps
de l’ordre du GTIA 12 .

12
Cependant, l'ordre du CDU peut porter sur plusieurs temps ou sur la totalité de la
manœuvre du GTIA si les délais fixés, la complexité de la manœuvre ou les contraintes de
préparation autorisent ou imposent au CDU une réorganisation en fin d'action. Cette décision
est fonction des circonstances et de la nature de l'engagement (type de mode d’action, action
isolée ou dans le cadre du GTIA).

Page n° 25
 Les délais de préparation d’une mission sont variables. Mais, un ordre
de grandeur de 6H est souhaitable.
 En conduite, un SGTIA engagé ou au contact ne peut envisager un
redéploiement ou une réorientation majeure de son action dans un
préavis inférieur à deux heures. Ce délai permet à l’ensemble de
l’équipe de commandement (niveaux 5, 6 et 7) de recevoir ses ordres et
de diffuser les siens.

III.4.2 Du bon emploi de la MEDO.


L’apport majeur de la MEDO réside dans l’orientation initiale du chef
tactique qui doit justement permettre de bien orienter la réflexion de ses
subordonnés, notamment de l’interarmes. Cette orientation doit être simple,
claire et aisément réalisable par le capitaine ou son adjoint tactique. Elle
peut consister à répondre à cinq questions : Quoi ? Pourquoi ? Où et quand ?
Contre quoi ? Et avec quoi ?
Ce faisant, le chef tactique a une appréciation d’ensemble de l’action qui est
attendue de lui ; il peut déterminer un effet majeur en première approche et
initier le dialogue interarmes.

III.4.3 Conduire un dialogue interarmes (Cf. croquis p 31)


Le dialogue interarmes est une composante essentielle de l’élaboration des
ordres par le capitaine qui doit lui permettre d’exprimer ses ordres en
prenant en compte au mieux les capacités complémentaires de ses
subordonnés. A la tête de son SGTIA, le capitaine est effectivement exposé à
de nombreuses difficultés :
- le SGTIA est le premier niveau tactique confronté à la conception
d’une manœuvre interarmes ;
- même si le chef de SGTIA possède une bonne connaissance théorique
des capacités et des limites de ses appuis et renforts, seuls les chefs
organiques savent parfaitement en optimiser l’emploi ;
- ses tâches toujours plus nombreuses ne lui permettent pas toujours
une connaissance détaillée de sa zone. Lorsque le SGTIA doit
manœuvrer dans une zone connue de ses subordonnés, le CDU tirera
avantage de les réunir pour s’appuyer sur leurs connaissances précises
et ainsi optimiser l’emploi des moyens de son unité.
Dans ce contexte, le capitaine devra s’efforcer de conduire son dialogue
interarmes :
- sans idée complètement figée de sa manœuvre 13 ;
- en exprimant des effets à obtenir : le capitaine doit parfaitement
appréhender les aptitudes réelles de ses moyens, traduites en termes
d’effets mais aussi en termes de contraintes d’emploi (délais, mise en
œuvre, etc.) ;

13
Le dialogue sera contreproductif si le CDU l’aborde avec une idée de manœuvre qui fige
totalement les rôles des subordonnés avant de recueillir les avis et propositions.

Page n° 26
- en favorisant l’initiative de ses subordonnés 14 ;
- en guidant ses subordonnés par l’expression d’un effet majeur en
1ère approche clair et cohérent ;
- en précisant une notion d’effort pour ses appuis, cohérent avec
l’effort du SGTIA 15 .

III.4.4 Elaborer un effet majeur interarmes : l’intention du CDU


C’est au sein de l’intention du capitaine que se forge vraiment la manœuvre
interarmes. Elle se traduit par un effet, matériel ou non, létal ou non, sur
l’adversaire, à un moment précis et sur un compartiment de terrain
déterminé.
L’effet majeur du capitaine doit donc rechercher la pleine intégration dans
sa manœuvre de ses renforcements 16 et appuis internes ou externes.

III.4.5 Cadencement de l’idée de manœuvre


Il n’existe pas de séquencement type de l’idée de manœuvre. Dans certains
cas, les détails de celle-ci devant être communiqués « à vue du terrain », la
description de l’action se résumera alors aux opérations préparatoires et
préliminaires (T0) et à la période de préparation de la phase majeure (T1).
La durée de chaque temps n’est jamais figée mais doit au moins correspondre
à la période permettant à l’échelon subordonné de conduire l’action de son
niveau (réception, conception et diffusion des ordres, conduite de l’action
proprement dite).
De manière générale, le séquencement prendra la forme suivante 17 :
- le temps préliminaire ou temps 0 regroupe l’ensemble des actions
préalables que le SGTIA doit conduire. Il peut s’agir d’un mouvement
ou d’opérations de recherche du renseignement. Ce temps ne doit pas
être confondu avec l’ensemble des mesures ou postures permanentes
décrivant le style général ou des règles de coordination ;
- le temps 1 vise en général à « façonner » son œuvre. Il s’agit de
mettre l’adversaire en déséquilibre, le SGTIA en situation de « porter
l’estocade » ;
- le temps 2, sur lequel, en règle générale, porte l’effet majeur du
capitaine. C’est le temps fort de l’action. Toutes les pièces sont en

14
Or, trop souvent, le capitaine donne ses ordres aux appuis sans attendre les propositions ni
les questions de ces derniers.
15
Ce qui ne veut pas dire simultané ou au même endroit, même si ce n’est pas à exclure a
priori.
16
Cependant, le capitaine devra éviter de conditionner la réussite de son effet majeur à
l’emploi de renforcements dont l’action peut être contrainte par des éléments extérieurs,
comme une mauvaise météo empêchant d’utiliser pleinement des moyens aériens.
17
Cf. le déroulement de la manœuvre FT02, 3ème partie, chapitre 1.

Page n° 27
place et le déséquilibre de l’adversaire est sur le point d’être
concrétisé ;
- le temps 3 exprime l’exploitation de l’effet majeur. Il est important
car il termine véritablement la mission ;
- le « en mesure de » qui oriente sur la mission ultérieure.

III.4.6 Organisation du renseignement dans le SGTIA


Dépourvu normalement de capteurs spécialisés, le SGTIA est néanmoins un
acteur clé du renseignement, agissant dans ce domaine en liaison avec le S2
du GTIA (ORCT).

Atouts et faiblesses :
Le SGTIA présente l’avantage d’être présent au contact de manière durable
dans toute une zone d’action qu’il connaît en général de manière
approfondie. En ce sens - en particulier via la numérisation - chaque blindé ou
chaque groupe de combat est un capteur. Groupes et sections mettent en
œuvre de manière permanente l’acte élémentaire renseigner/se renseigner,
principe clé qui conditionne un renseignement de contact fiable.
Le PC de SGTIA n’a ni les moyens ni la compétence technique pour exploiter
les informations recueillies.

Application du cycle du renseignement au niveau du SGTIA 18 :


1- Orientation de la recherche
 Les besoins en renseignement proviennent d’une part de l’échelon supérieur
(ordres de recherche) d’autre part du CDU lui-même qui doit en permanence
être renseigné pour préparer son action et pour apprécier la menace.
 Ces besoins sont exprimés aux subordonnés de manière concrète (indices) en
déterminant les lieux et moments prioritaires pour rechercher une information.
 Dans la durée, le CDU doit agir pour actualiser les besoins, réorienter,
renouveler, sans laisser la routine s’installer.
2- Collecte de l’information
 Les moyens sont : l’observation humaine, le renseignement conversationnel, la
prise d’image de manière ponctuelle, les drones du contact le cas échéant.
 Le renseignement conversationnel doit être organisé par zones et par niveau de
commandement de manière à ne pas multiplier les interlocuteurs des chefs et
responsables militaires ou civils locaux, des responsables d’ONG ou autres.
 Les sections et pelotons rendent compte d’informations brutes, assorties le cas
échéant des circonstances d’une observation ou d’une conversation.
 Le CDU est également renseigné par le GTIA et les moyens interarmes adaptés
selon leurs capacités propres (chaine ATLAS…).
3- Exploitation de l’information

18
Les « actes élémentaires » en matière de renseignement pour les unités non spécialisées
sont décrits dans le tome 1 du RENS 100 et dans le titre II du RENS 210 (recherche humaine
élémentaire).

Page n° 28
 L’information recueillie et triée au niveau du PC de SGTIA permet d’emblée au
CDU de préparer et conduire son action.
 Le SGTIA n’a pas d’officier dédié à l’exploitation de l’information. En phase de
stabilisation ou de normalisation, l’OA peut assurer cette tâche.
 L’exploitation de l’information au niveau du SGTIA consiste alors à l’ordonner
de manière cohérente : par secteur, par capteur, de manière chronologique, en
évitant les redondances. Le SGTIA rend compte de ces informations sans
déductions et sans en donner d’appréciation ou d’interprétation : il n’est pas un
niveau de synthèse. Il peut contribuer à l’analyse du niveau GTIA en apportant
un commentaire à une information (en le distinguant clairement de
l’information elle-même).
4- Diffusion de l’information
 Le SGTIA rend compte au GTIA et le cas échéant, selon les procédures
ordonnées, à des unités voisines amies ou alliées.
 Le CDU veille en permanence à informer ses subordonnés sur la base des
informations recueillies à son niveau et sur la base du renseignement provenant
de l’échelon supérieur.

III.4.7 Organiser la fonction commandement


L’organisation de la fonction commandement s’aborde lors de la conception
de manœuvre. Elle doit répondre aux questions : quelle sera ma position au
moment de la réalisation de mon effet majeur interarmes ? De quels moyens 19
sera constitué mon PC ? Comment répartir les responsabilités entre le CDU,
l’officier adjoint tactique, l’officier adjoint logistique et l’adjudant d’unité ?
Au même titre que l’existence de procédures logistiques permanentes,
connues et pratiquées par l’UE, une procédure permanente d’organisation
du PC est envisageable. C’est l’objet du paragraphe QUINTO de l’OPO.

III.4.8 Diffuser les ordres


Le CDU doit inscrire la diffusion des ordres dans une démarche de
démonstration, s’assurer que chacun de ses subordonnés a bien compris
l’esprit et la lettre de la mission, et comment son action se place dans celle
plus globale du sous-groupement.
C’est également le moment pour les chefs de section et de peloton de
commencer à coordonner leur action. Il s’agit de convenir d’un « rendez
vous » terrain pour se « partager », dans le cadre d’un combat défensif par
exemple, les limites communes ou pour fixer les modalités d’un soutien ou
d’un appui, conformément aux mesures de coordination rédigées par le CDU.
Ces échanges, intégrant le catalogue d’objectifs et le plan d’obstacles (qui
devra être actualisé), font partie intégrante du dialogue de commandement.
Le respect des délais est impératif. Si le CDU a idéalement 6 heures devant lui
avant d’engager son unité, il doit diffuser ses ordres à H+2, laissant ainsi 4
heures à ses subordonnés pour faire leurs propres ordres et se préparer à
l’action.

19
Pour un SGTIA blindé, le capitaine peut se trouver dans son char, son VAB ou son VBL.

Page n° 29
Exemple de cadencement de la MEDO IA
H Action à Commentaires
mener
H Réception de Le plus tôt possible : réflexion tactique du CDU seul face à sa carte et
l’ordre par le aux ordres reçus (la conduite peut alors être laissée à l’adjoint TAC).
CDU Le CDU se concentre sur l’ENI, la mission et son effet majeur afin de
pouvoir livrer une ébauche de ces paragraphes à ses appuis et
renforcements. L’OPO GTIA et les annexes GEN/ART doivent être
transmis le plus tôt possible aux appuis afin qu’ils puissent gagner des
délais dans la prise en compte de la mission et dans l’étude des
conditions techniques dans lesquelles elle se déroulera.
H+30 Réunion CDU, Communication par le CDU, face à la carte, de la mission du SGTIA,
OA et OAL, son effet majeur et l’ennemi qu’il estime pouvoir rencontrer dans le
ART, CDS GEN, cadre espace-temps de sa manœuvre. Il s’agit pour le CDU de décrire
idéalement comment il compte créer les conditions du succès dans les différents
CDS / CDP et temps de sa manœuvre et de marquer précisément le moment où il fera
renforcements son effort (les annexes de l’OPO peuvent être données aux appuis lors
de cette phase si cela n’a pu être fait auparavant).
H+45 Elaboration Les appuis préparent leurs propositions rapidement. Compte tenu des
des délais, ils doivent ici faire l’impasse sur les reconnaissances terrain et
propositions travailler sur carte. La plus value des reconnaissances est indéniable.
par les appuis Elles sont cependant consommatrices de temps et peuvent difficilement
avoir lieu lors du dialogue interarmes (délais restreints pour la
production des ordres). Au mieux, elles ont lieu avant, au pire après.
H+1H Proposition Le CDU réunit les différents acteurs pour écouter leurs propositions
des appuis d’emploi. Le CDU les amende ou les valide en fonction de la solution
qu’il retient. Il veillera tout particulièrement à la coordination plan de
feux/plan d’obstacles 20 .
H+1H Rédaction des Les appuis proposent au CDU un projet de rédaction des paragraphes
20 ordres qui les concernent. Le CDU décide puis valide les paragraphes appuis.
Les adjoints LOG et TAC se consacrent respectivement aux §IV et V de
l’OI. Le CDU, qui fusionnera ensuite l’ensemble, se consacre pour sa
part aux § I, II, III A-B-C qu’il affine.
H+2H Diffusion des Soit à la voix lors d’une réunion, soit par la diffusion de documents
ordres (estafettes), au pire à la radio (à éviter si possible).
[avec la numérisation, on peut avoir :
-la diffusion d’ordres préparatoires et en cours d’action par le SIR
-l’expression de l’ordre initial lors d’une réunion au PC SGTIA]
Le schéma de principe de l’élaboration des ordres présenté ci-après décrit le
processus complet de la MEDO, de la réception de l’ordre du GTIA à la diffusion de
l’ordre du SGTIA.

20
Ces derniers seront cependant amendés au gré des reconnaissances et de l’évolution de la
situation, mais ils devront toujours être coordonnés.

Page n° 30
Orientation sur l’action Réception de l’ordre
(WINGO GTIA) (OPO ou FRAGO GTIA)

Action en cours

Préparation de l’action à venir Action à venir

Répartition des tâches Définition des


entre CDU et OA : qui besoins RENS du
fait quoi ? SGTIA

MEDO simplifiée du CDU. MEDO simplifiée : Dialogue interarmes : Rédaction des


Analyse Orientation initiale Proposition d’emploi des ordres
Quoi-pourquoi ? (contraintes) − Présentation de la manœuvre appuis : FDP, TACP, GEN, Backbrief /rehearsal
Contre quoi ? (capa ENI) envisagée LOG
/ caisse à sable
Ou et quand ? (ANA TRN GDH- délais) − Rappel situation Adaptation de la manœuvre
Avec quoi ? (situation log et tac, − Mission échelon supérieur Validation de l’effet majeur
potentiel de cbt) − ANA.sommaire ENI Missions des sub
− Ebauche de manœuvre
Réflexion
tactique
initiale WINGO du SGTIA : Réflexion par
les appuis : Reconnaissances
Premières à effectuer
orientations (log et Pour aider le
CDU quelles sont
mouvements) pour
les meilleures
OAL et sub
propositions en
Ordre préparatoire
termes d’effet ? Page n° 31
TITRE IV LES MISSIONS DU SGTIA

Comme toute unité terrestre, le SGTIA est appelé à mettre en œuvre les quatre
modes tactiques caractérisant la façon d’agir dominante de la grande unité :
offensive, défensive, sécurisation et assistance. Selon le principe du continuum
des opérations, ces modes tactiques s’enchainent ou se superposent en fonction de
la situation.
Ainsi dans les engagements actuels, le SGTIA peut conduire de brèves et intenses
périodes de combat dans des conflits de type classique ou agir dans des manœuvres
de contrôle et d’influence au sein des populations, le plus souvent dans un
environnement urbanisé. Dans ce cadre il doit être aussi bien capable d’aller
intercepter une action rebelle ou de détruire un adversaire que de sécuriser une
zone ou de porter assistance à une population.
La finalité de l’engagement du SGTIA s’inscrit dans la continuité de celui des forces
terrestres. Son action vise essentiellement à contraindre l’adversaire, contrôler
le milieu, tant le terrain que la population qui est un enjeu essentiel et influencer
les perceptions afin de faire accepter la force, lutter contre la propagande
adverse et appuyer les structures locales légitimes.
A côté de ces engagements extérieurs, le SGTIA est également capable d’agir sur
le territoire national dans le cadre de la sauvegarde terrestre.
A chaque mode tactique correspondent des missions principales exécutables aux
niveaux GTIA et SGTIA selon la répartition suivante (cf FT02, 3ème partie – chap. 2) :
MODE TACTIQUE OFFENSIF MODE TACTIQUE DEFENSIF
Missions GTIA Missions SGTIA Missions GTIA Missions SGTIA
Reconnaitre Reconnaître Contre attaquer Contre attaquer
Attaquer Détruire Défendre Défendre
Réduire une Fixer Interdire (secteur, Tenir
résistance S'emparer de itinéraire) Donner un coup
S’emparer de Couvrir Harceler d'arrêt
Effectuer un raid Effectuer un raid Jalonner Jalonner
Appuyer Appuyer Recueillir Recueillir
Appuyer Appuyer
Couvrir Couvrir

MODE TACTIQUE SECURISATION MODE TACTIQUE ASSISTANCE


Missions GTIA Missions SGTIA Missions GTIA Missions SGTIA
Contrôler un secteur Eclairer Contrôler une zone Surveiller
Boucler Surveiller Boucler Reconnaître
Neutraliser Reconnaître Evacuer Contrôler un secteur,
Ratisser Contrôler un secteur, un Participer à une aide un point clé, un
S’interposer point clé, un itinéraire humanitaire itinéraire
S’emparer de Intercepter Aider à la reconstruction Armer un centre EVAC
Harceler Neutraliser et à la vie de la cité Protéger (convoi,
Ratisser population, individu)
Interdire un secteur
Protéger (convoi, soutenir
Evacuer
population, individu)
Armer un centre EVAC

Page n° 32
ANNEXE A LES APPUIS

A.1 FEUX

A.1.1 Mission de l’élément appuis-feux :


L’élément d’observation et de coordination (EOC) détaché auprès du SGTIA
est composé de l’officier de coordination des feux (OCF), chef d’élément et
d’un ou plusieurs observateurs avancés (OA).
L’OCF est intégré au PC SGTIA.
La mission de l’officier de coordination des feux consiste à :
 commander, coordonner et intégrer les éléments d’appuis feux organiques
ou donnés en adaptation (ECAA, SL2A, RATAC,…) au SGTIA ;
 proposer un emploi des moyens feux interarmes ou interarmées tout en
assurant les demandes au niveau supérieur nécessaires à l’intégration des
feux à la manœuvre du SGTIA ;
 préparer avec le chef interarmes :
- les catalogues d’objectifs candidats du SGTIA pour le plan de feux du
niveau supérieur ;
- le catalogue de tirs prévoyant un baptême terrain en vue de faciliter le
traitement des objectifs par les chefs de section/peloton ;
 informer le chef interarmes sur :
- les capacités et la disponibilité des différents intervenants feux
(immédiates et ultérieures) ;
- les règles d’engagement spécifiques à l’artillerie ;
- les tirs planifiés à l’horaire ou à la demande retenus au plan de feux au
profit du SGTIA dans sa zone d’action ;
- les capacités d’observation et d’acquisition de ses équipes et des capteurs
de l’échelon supérieur ;
 agir en tant que conseiller « manœuvre » :
- en apportant du renseignement au commandant du SGTIA ;
- en agissant dans le domaine de la coordination d’emploi de l’ensemble
des feux d’appui ;
- en assurant la maîtrise des volumes aériens situés dans la zone de
responsabilité du SGTIA et en veillant à la déconfliction.

L’observateur avancé (OA) :


- met en œuvre l’appui feux sol-sol, hélicoptère et naval ;
- désigne et illumine les cibles dans le cadre d’une procédure de CAS
type 2 21 ;
- participe à la combinaison des feux.

21
Le CAA est en contact avec l’avion mais ne voit pas la cible qui est désignée par un tiers (en
l’occurrence, l’observateur avancé).

Page n° 33
Les sections/pelotons peuvent être ponctuellement renforcés d’un
observateur avancé (exceptionnellement d’un CAA), quand leur action le
nécessite.

A.1.2 Les missions de l’artillerie (Exemples):


Tout mode d’action • participer à l’acquisition du renseignement d’objectifs ou
de manœuvre dans la zone d’action du SGTIA,
(belligérants, population, terrain, infrastructure).
• Aveugler les observatoires.
• Eclairer le champ de bataille.
Mode tactique offensif : • Appuyer la progression du SGTIA / un raid.
• Appuyer puis accompagner le débouché des sections de 1er
Reconnaître, Détruire,
échelon.
Fixer, S'emparer de,
• Cloisonner une unité ennemie.
Couvrir, Effectuer un raid,
Appuyer. • Participer à la couverture des flancs du SGTIA.
• Participer à la neutralisation : des bases d’appui feu
ennemies (AC, Art) / des résistances dépassées ou isolées.
• Participer au harcèlement de l’ennemi.
• Détruire (Bonus LRU)
Mode tactique défensif : • Appuyer le décrochage des unités de 1er échelon.
• Appuyer les sections au contact lors des coups d’arrêts.
Contre attaquer, Défendre,
• Participer à la désorganisation de la manœuvre des unités
Interdire (secteur,
ennemies.
itinéraire), Harceler,
Jalonner, Recueillir, • Participer à la couverture des flancs du SGTIA.
Appuyer, Couvrir. • Participer à la neutralisation des bases d’appui feu
ennemies.
• Valoriser les plans de feux et les plans d’obstacles.
• Appuyer les contre attaques.
• Appuyer les unités en situation d’interposition.
Mode tactique sécurisation • Participer à la neutralisation des résistances isolées.
Contrôler/interdire/boucler • Participer au contrôle de zone.
un secteur - Neutraliser - • Participer à l’interdiction des infiltrations.
S’interposer - S’emparer • Participer à la démonstration de forces par des tirs de
de - Harceler - Evacuer - semonce ou d’intimidation (éclairant, fumigène, explosif).
Participer à une aide
• Participer à la dissuasion par la manœuvre et la présence
humanitaire - Aider à la
sur le terrain.
reconstruction/la vie de la
cité.

A.1.3 Les effets :


Les effets attendus de l’artillerie sont exprimés par des demandes de tir
précisant l’effet technique recherché, soit « tactique », soit « munitions ». Ils
peuvent être déclinés à travers le tableau suivant :

Page n° 34
Les effets d’agression
Type d’effet Moyens / réalisation But / observation
Semonce Tir sur objectifs vides ou avec Effet dissuasif : démonstration de
munitions ALR. capacité.
Harcèlement Tir sur une zone observée ou non Effet psychologique : créer un climat
mais occupée par l’ennemi. d’insécurité.
Neutralisation Tir sur objectif tactique au Rendre l’ennemi hors de combat
temporaire contact. pendant une quinzaine de minutes.
Neutralisation Tir sur objectif tactique à toute Mise hors de combat de 10% des cibles
tactique distance de la ligne de contact. composant un objectif tactique.
Destruction Tir sur objectif tactique. Mise hors de combat de 30% des cibles
tactique composant un objectif tactique.
Destruction Tir sur des objectifs blindés, Effet conditionné par le type de
durcis ou fixes d’infrastructure, lanceurs et de munitions mis à
grâce à des munitions spéciales disposition.
(obus guidé LASER, ACED,
roquette unitaire…).
Les effets spéciaux
Type d’effet Moyens / réalisation But / observation
Aveuglement Tir devant un observatoire, une Masquer le mouvement des troupes
base de feux couvrant à la fois le amies lors d’une mise en place ou
spectre visible et infrarouge (IR). d’une rupture de contact.
Eclairement Tir au-dessus d’une partie du Illuminer soit pour dévoiler un ennemi
terrain sans gêner la mise en œuvre manœuvrant dans la zone des
des moyens de visée, d’observation contacts, soit pour participer à une
et de conduite par infrarouge ou action déterminée des forces amies.
intensification de lumière amis.
Les effets sur le mouvement
Type d’effet Moyens / réalisation But / observation
Tir d’arrêt Tir toujours urgent et déclenché à Interdire, au plus près, l’accès des
la demande des unités de mêlée sur positions amies à des éléments
un objectif en mouvement. ennemis.
Barrage Tir plutôt dans la profondeur Cloisonner l’ennemi et ainsi à faciliter
tactique, sur une ligne entre la manœuvre amie
plusieurs compartiments de terrain.
Préparation Tir qui combine destruction Appuyer une attaque ou une contre-
d’artillerie tactique, neutralisation et attaque amie.
aveuglement.

Page n° 35
A.1.4 L’intervention–type 22 .
Pour faciliter le dialogue interarmes, les capacités de l'artillerie sont décrites
en "intervention-type". Elle fournit au chef interarmes des indications sur les
quantités moyennes de munitions nécessaires pour les tirs d'efficacité.
Cette donnée n’est plus aujourd’hui figée et pourra être définie sous la
responsabilité du chef interarmes de la grande unité en fonction du contexte
d’emploi. Ainsi, il est tout à fait possible de prévoir des IT sur des objectifs
inférieurs au groupe de combat, menant des actions de harcèlement sur nos
forces, comprises entre 4 à 8 obus pour les canons ou mortiers mais aussi
d’une roquette pour le Lance-Roquettes-Unitaires (LRU).

22
L’intervention–type (IT) est définie comme la quantité moyenne de munitions d'une
catégorie donnée qui, délivrée dans un temps limité sur une surface de référence située à
une distance inférieure ou égale à la portée pratique des lanceurs, réalise un effet tactique
sur l'objectif unitaire caractéristique d'un système d'armes.

Page n° 36
A.2 GENIE

A.2.1 Subordination de l’élément génie


Les modalités de subordination de la SCG ou de l’élément génie adapté au
SGTIA sont précisées dans l’ordre du GTIA et dans l'ordre du commandant de
la CCG d’origine. Elles fixent en particulier quel en est le bénéficiaire, ainsi
que les conditions d’emploi (temps, lieu et durée) :
- du détachement lui-même ;
- des renforcements dont la SCG ou l’élément génie bénéficie le cas
échéant. Ces moyens sont placés sous le commandement du chef de
section ou d’élément génie bénéficiaire qui en propose l’emploi au chef
interarmes.

A.2.2 Rôle du chef d’élément du génie


Le rôle du chef de section ou d’élément génie adapté auprès du SGTIA
consiste principalement à :
 informer le CDU notamment sur :
- la disponibilité et les capacités des moyens génie détenus ;
- les restrictions éventuelles d'emploi (techniques ou tactiques) :
destruction, utilisation des explosifs, etc. ;
- les obstacles adverses répertoriés ou les obstacles amis pouvant avoir un
impact sur la manoeuvre du SGTIA (franchissement d'un dispositif ami par
exemple) ;
 proposer l’emploi de ses moyens dans le cadre de la réalisation de l’effet
majeur fixé par le chef interarmes, en tenant compte des prescriptions
techniques et des mesures de coordination données par le chef génie d'origine
et le chef interarmes ;
 préparer avec le chef interarmes :
- les mesures de coordination ;
- le plan d'obstacles, en veillant à ce qu'il soit pris en compte dans les
plans de feux de l’unité appuyée ;
 proposer une rédaction de la partie génie de l’ordre initial du chef
interarmes et la faire valider ;
 renseigner le chef interarmes en cours d’action notamment sur la situation
obstacles (ami/eni), le terrain et le milieu 23 et la réalisation de ses travaux
(travaux réalisés/ en cours et délais) ;
 rendre compte à son chef génie d'origine (liaison technique, par vacation) de
la situation de l'élément, des travaux et des consommations (mines, matériels

23
Ces renseignements, comme ceux concernant les obstacles peuvent tête obtenus soit par le
biais des moyens organiques soit par le biais du réseau génie.

Page n° 37
OT,etc.) ainsi que des demandes diverses (renforcements, LOG,
renseignements, etc.).

A.2.3 Emploi de la section du génie


Grâce à sa structure ternaire, la SCG est apte à réaliser simultanément trois
missions différentes de niveau groupe dans sa zone d'action.
La section peut être employée :
- soit de manière centralisée, par le CDU. Les groupes agissent alors aux
ordres du chef de section génie, même s’ils ne sont pas co-localisés et
travaillent avec un élément interarmes ;
- soit de manière décentralisée (partiellement ou totalement). Les groupes
de combat sont alors détachés aux sections ou pelotons pour une mission
et dans un cadre espace temps fixés.
Lorsque tous les groupes ont été détachés, le CDS génie reste au PC du SGTIA.
Constitué de deux équipes de combat, dont l'une aux ordres du chef de
groupe, le groupe de combat du génie est rarement dissocié 24 de façon à
conserver des capacités d'actions suffisantes. Néanmoins, le détachement
d'équipe spécialisées de combat du génie est possible pour des actions
particulières, notamment en zone urbaine (équipe de fouille complémentaire
d'une pièce, équipe d'appuis à la mobilité verticale, équipe destruction, etc.).
Lorsqu'ils sont engagés, la sûreté rapprochée des éléments génie est assurée
par les éléments interarmes bénéficiaires.

A.2.4 Logistique
Sur le plan logistique, l’unité bénéficiaire prend en charge le soutien non
spécifique (hors moyens génie spécialisés) : santé, carburant, vivres,
munitions ALI. Les moyens et munitions spécialisés (EBG, disperseurs, EFA,
mines et explosifs) sont soutenus par l’unité génie d’origine.

A.2.5 Exemple d’effets à obtenir génie


Missions interarmes Exemples d’ « Effet génie »
Quel que soit le mode tactique : participer a l’acquisition
de renseignements MILIEU dans la zone d’action du SGTIA,
Renseigner
(belligérants, population, terrain, infrastructure,
ressources, etc.).
Dominante « Appui-mobilité » :
Mode tactique offensif : • Faciliter la progression des unités de tête.
Reconnaître - Détruire - Fixer - • Ouvrir/ Rétablir/ Maintenir des itinéraires.
S'emparer de - Couvrir - • Participer à la couverture d’un flanc par la réalisation
Effectuer un raid - Appuyer - d’obstacles AC.
• Participer à la réduction de résistances dépassées.

24
Les équipes restent aux ordres du CDG génie, mais peuvent ne pas être co-localisées

Page n° 38
• Aider au franchissement autonome.
• Faire franchir.
Dominante « Appui contre mobilité » :
Mode tactique défensif
• Appuyer le freinage par des obstacles de combat.
Contre attaquer - Défendre - • Canaliser l ’ENI en cloisonnant une zone.
Interdire (secteur, itinéraire) - • Participer à un coup d’arrêt en valorisant une ligne par
Harceler - Jalonner - Recueillir des obstacles AC.
- Appuyer - Couvrir. • Participer à la protection d’une position (par des
travaux défensifs).
• Renforcer une infrastructure contre….
Mode tactique sécurisation ou Aide au déploiement :
assistance : • Détecter les zones minées (reco).
Contrôler/interdire/boucler un • Dépolluer une zone ou un itinéraire.
secteur - Neutraliser - • Aménager ou améliorer les conditions de vie.
S’interposer - S’emparer de - • Réaliser des travaux de protection (merlons, chicanes,
Harceler - Evacuer - Participer abris, point contrôle).
à une aide humanitaire - Aider à • Participer aux patrouilles.
la reconstruction/la vie de la • Participer à la fouille (pièce, bâtiment).
cité.

A.2.6 Exemple de délais


Nature Moyens Délais (*)
Réaliser une position de tir Leclerc / VBCI 40 min./ emplacement
Réaliser une position de tir AMX-10 30 min./ emplacement
Réaliser une position de tir VAB 1MPG 20 min./ emplacement
Réaliser une position de tir AUF1 30 min./ emplacement
Réaliser une position de tir MO 120mm 15 min./ emplacement
Réalisation d'une meurtrière protégée 30 min./ meutrière
Réalisation d'une position individuelle 30 min. à 1 h./emplacement
1 gpe
renforcée
Réaliser un abattis 2h./100m
Combler un entonnoir avec déminage 1SCG + un MPG 1h pour 120m3
ou EBG
Éboulement d'une maison 2 h.
1SCG + un MPG
Dégager une barricade 2 h./30 m
Dégager un abattis 2h./100m
Ouvrir un couloir (largeur = 4m) dans une 1 SCG 3h./100m
bande minée
Dégager un passage dans un obstacle à 1 à 3 /100 m
base de mobilier urbain 1 Gpe ou Eqpe
Ouvrir une brèche par charge allongée 5 min.
Réaliser une brèche explosive 1 Gpe ou Eqpe 5 min.
(*)Les délais ne sont donnés qu’à titre indicatif. Ils ne prennent en compte ni les conditions
météo, ni la nature des sols, ni les délais de déplacement ou de reconnaissance. De nuit, les délais
sont doublés.

Page n° 39
A.3 ALAT

A.3.1 Contribution de la patrouille ALAT:


L’unité constituant la contribution de la fonction aéromobilité est la patrouille.
Celle-ci, composée de moyens HA ou HM, est soit homogène soit mixte.
Missions
Cet élément tactique doit permettre au SGTIA d’assurer tout ou partie des
fonctions suivantes :
- reconnaissance ;
- mise en place ou récupération d’équipes spécialisées (DHIG, SAC, SAED ou
CAA) ;
- destruction ou neutralisation de l’ennemi au contact, en liaison avec les
troupes au sol ;
- surveillance / couverture des flancs ;
- observation et guidage de tir d’artillerie ;
- appui à la manœuvre.

MODE TACTIQUE OFFENSIF MODE TACTIQUE DEFENSIF


Missions PATROUILLE Missions PATROUILLE
Missions SGTIA Missions SGTIA
ALAT ALAT
Reconnaître Eclairer Contre attaquer Donner un coup d'arrêt
Détruire Reconnaître Défendre Détruire
Fixer Détruire Tenir Jalonner
S'emparer de Fixer Donner un coup d'arrêt Appuyer
Couvrir Couvrir Jalonner Couvrir
Effectuer un raid Effectuer un raid Recueillir Héliporter (DIHG-SAC)
Appuyer Appuyer Appuyer Observation et guidage
Escorter Couvrir de tir d’artillerie
Héliporter (DIHG-SAC)
Observation et
guidage de tir
d’artillerie

MODE TACTIQUE SECURISATION MODE TACTIQUE ASSISTANCE


Missions PATROUILLE Missions SGTIA Missions PATROUILLE
Missions SGTIA
ALAT ALAT
Eclairer Eclairer Surveiller Surveiller
Surveiller Surveiller Reconnaître Reconnaître
Reconnaître Reconnaître Contrôler un secteur, Escorter
Contrôler un secteur, Intercepter un point clé, un Héliporter
un point clé, un Neutraliser itinéraire Hélitransporter
itinéraire Escorter Armer un centre EVAC Evacuer
Intercepter Héliporter Protéger (convoi,
Neutraliser Hélitransporter population, individu)
Ratisser Evacuer soutenir
Protéger (convoi,
population, individu)
Armer un centre EVAC

Page n° 40
Moyens de commandement:
La patrouille utilisera, soit le réseau interne du SGTIA (PR4G avec DDI GTIA) soit
la fréquence ALAT : canal 5 du PR4G avec le groupe appuyé.
Numérisation : Une patrouille d’hélicoptères sera équipée de systèmes
numériques terminaux (SITALAT pour Gazelle ou Cougar, Eurogrid pour TIGRE).
L’OPSIC de l’unité appuyée devra être prévu pour intégrer ce type de
détachement temporaire. Ceci nécessite une coordination précise et rigoureuse.
Logistique :
La patrouille ne constitue pas un échelon logistique. Elle est soutenue par la
chaîne logistique du GAM.
MAI : Le soutien est assuré par un ELI envoyé par le GAM.
MVT-RAV : Un plot carburant munitions (FARP 3) peut éventuellement être mis
en place au niveau du TC1 du SGTIA (Véhicule d’avitaillement ou bac souple et
munitions).

A.3.2 Normes d’engagement d’une patrouille employée au profit d’un SGTIA

ZONE D’ACTION
MISSION OBSERVATIONS
FRONT PROFONDEUR
RECONNAITRE 5 à10 Kms 40 à 60 Kms La patrouille est en mesure de fournir un
renseignement précis sur le contour de l’ennemi
dans un délai de 1 heure après le début de
mission.
SURVEILLER 5 à 10 Kms 2 à 5 Kms

COUVRIR 2 à 4 Kms 2 à 5 Kms


ATTAQUER 2 à 4 Kms 10 à 15 Kms
FREINER 2 à 4 Kms 15 à 20 Kms
DONNER UN CARR 2 à 4 Kms 2 à 5 Kms
AFH 2 à 4 Kms 2 à 5 Kms CF ALAT 805/OPS
HELIPORTER une à 160 kms avec 2 rotations de 3 HM
section d’appui 60 coups (15
Cf ALAT 601/OPS
mortier coups/pièce)
à 180 kms avec
36 coups (9
coups/pièce)
HELIPORTER une Environs 80 1 section d’infanterie à 31 dans 3 PUMA (CF ALAT
section d’infanterie kms 601/OPS)
HELIPORTER un 12 Kms 25 Kms En 1 heure, le DHIG à deux groupes du génie pose
DHIG 12 points minés sur un front de 20 Kms, ou dans
un carré de 10 x 10 Kms

Page n° 41
Pat. HRAP Pat. TIGRE Pat. HAP Patrouille HM
PAT.TYPE

1 à 2 HRA Viviane 2 à 3 TIGRE HAP 1 à 2 Gazelle C 20 2à3H


1 HA C20 1 à 2 Gazelle (+ escorte éventuelle)
Mistral
Armement : Armement : Autonomie : Capacité d’emport :
4 HOT max , portée 3850 m (HOT 3) à Canon 30 mm : portée 300 à 2500 m. Permet des 1h30 avec 240 obus de 20 mm. 12 (Puma) à 16 (Cougar) commandos.
4000 m. tirs extrêmement précis dans des délais très courts, Capacité sous élingue : 1,5 tonne (Puma) à 2,5
à 90° de part et d’autre de l’axe de l’appareil. 1h05 avec 4 missiles Mistral. tonnes (Cougar) avec équipements optionnels :
Canon 20 mm : portée 800 à 1500 m. Mistral : 4 missiles MISTRAL; efficace de 800 à 1h45 avec 2 missiles Mistral.
Autonomie : 5000 m.
- Canon de 20 mm en sabord côté droit ;
CAPACITES

1h40 avec 2 missiles. Roquettes : jusqu’à 68 roquettes de 68 mm (2x12 et portée pratique : 1500 mètres ; tir linéaire ou
2x22) ; saturation de zone par gerbes de fléchettes orbital.
1h05 avec 4 missiles. entre 2000 et 5000 m ; neutralisation/destruction - Caméra CHLIO : détection infrarouge
de personnel, véhicules et blindés légers. (détection d’un piéton à 8 km).
1h30 avec 240 obus de 20 mm.
Autonomie :
De 01h30 à 02h30 suivant configuration. Autonomie :
La vision thermique permet la progression Puma : 2h00 (capacité d’emport de 1300 Kg).
en vol tactique de nuit (infiltration entre Par rapport aux hélicoptères d’ancienne
les obstacles à faible vitesse et très faible génération le TIGRE permettra une plus grande Cougar : 3h00 (capacité d’emport de 2000 Kg).
hauteur). permanence, une puissance de feux plus
importante et plus variée.
Possibilité d’embarquement d’un
observateur en place arrière.
Destruction d’une section blindée. Destruction d’une section d’infanterie. Destruction d’une section Héliporter une SAED, des TE, une section
d’infanterie. d’infanterie ou un groupe Mo 81mm
Fournir un appui feux au contact (AFH). Neutralisation Cie d’infanterie. (infiltration, exfiltration, récupération).
Fournir une couverture (face menace
Renseignement (ROIM). Fournir une couverture (face menace sol ou sol ou aérienne). Héliporter une section MO 120.
aérienne).
Fournir une couverture. Fournir un appui feux au contact Canaliser (Héliporter un DHIG).
EFFETS

Fournir un appui feux au contact (AFH). (AFH).


Neutraliser une Cie blindée. Interdire un axe (Héliporter un DHIG).
Renseignement (ROIM). Renseignement. Appuyer une intervention anti-char (groupe
AC).
Par sa puissance de feux multiple les effets sont
supérieurs aux autres types de patrouilles mais Renseignement (ROIM).
seront exprimés à la fin de l’EXTA TIGRE. Fournir un appui feu au contact C20 (Puma
Pirate).
Evacuer.
Les capacités de détection et Dans l’attente du manuel d’emploi de la patrouille Nécessité de conditions Nécessité de conditions météorologiques
CONTRAINTES

d’identification sont diminuées en cas de TIGRE. météorologiques minimales pour minimales pour l’emploi tactique (visibilité et
précipitations (pluie, brouillard). l’emploi tactique (visibilité et plafond).
plafond).
Nécessité de conditions météorologiques
minimales pour l’emploi tactique
(visibilité et plafond).

Page n° 42
A.4 CIRCULATION ROUTIERE

A.4.1 Adaptation d’un peloton ou demi peloton de circulation routière


Le peloton de circulation routière (PCR) est la plus petite unité d’emploi et il
peut être adapté à un SGTIA. Il peut s’engager quel que soit le mode tactique et
dans le cadre de missions de sauvegarde terrestre sur le territoire national. Il
doit être de préférence sous blindage, notamment pour les missions d’escorte
et en ZUB.
Exceptionnellement, pour certaines missions, Il est possible de n’adapter qu’un
demi-peloton au SGTIA. Mais ses capacités seront alors moindres en matière de
puissance de feu, de réactivité et de moyens de commandement,
particulièrement dans le cadre d’une escorte. C’est une solution envisageable en
fonction du niveau de menace, du volume de l’élément à escorter et de
l’itinéraire (propice ou non aux embuscades, en ZUB ou non, etc.).

A.4.2 Missions au profit du SGTIA


Directement aux ordres du PC du SGTIA, le PCR est particulièrement apte à :
- participer en permanence à l’acquisition du renseignement dans la zone
d’action du SGTIA (belligérants, population, itinéraires) ;
- accompagner le SGTIA en vue de faciliter son engagement, son
redéploiement, ou bien d’accélérer son déplacement ;
- participer aux missions de recueil ou faciliter l’engagement de la réserve
tactique du SGTIA en appuyant les mouvements et les traversées de
dispositifs ;
- participer à la canalisation des mouvements de population ou de
prisonniers ;
- participer à des missions de contrôle de zone, de secteur, de point clé ou
d’itinéraire en effectuant des missions de surveillance mobiles ou fixes ;
- participer aux missions de surveillance, le plus souvent mobiles,
exceptionnellement statiques, sur un flanc, dans un intervalle ou dans un
espace lacunaire ;
- escorter les éléments logistiques du TC1 entre la zone des contacts et le
TC2, un convoi ou des individus, en autonome jusqu’au niveau de menace 2 ;
- participer aux missions d’escorte du SGTIA en assurant l’élément
d’éclairage et, soit la surveillance sur les flancs, soit la sécurisation de
carrefours ou de points particuliers de l’itinéraire.

Page n° 43
A.4.3 Moyens et capacités :
P E L O T O N S O U S B L IN D A G E 1 /9 /2 7 o u 0 /1 0 / 2 7

P a tro u ille c o m m a n d em e n t E ff . 1 /1 / 7 o u 0 /2 / 7

E q u ip e c o m m a n d e m en t 1 /1 /2 ou 0 /2 /2 E q u ip e télé c o m 0 /0 /2

Eq u ip e a llè ge m e nt 0 /0 /3

P a tro u ille c ir cu la tio n E ff . 0 /2 / 5

Le PCR numérisé est doté d’un poste MELCHIOR, 1 poste SIR, 5 ER315, 5 ER 314
et 5 SIT.
ACTIONS TYPE PELOTON
Accompagner un élément du niveau GTIA ou SGTIA. 300 km par 24 heures.
Flécher un itinéraire au profit d’une unité. 40 à 60 km en 1 heure.
Baliser un itinéraire. 8 à 10 km en 4 heures.
Reconnaître une zone. 300 km2 en 2 heures.
Effectuer une reconnaissance radiologique. Zone de 100 km2 en 2 heures.
Interdire ou baliser une zone polluée. 10 à 15 km de périmètre.
Participer au recueil. 2 points de recueil ou une zone de
regroupement intermédiaire.
Participer à la sûreté d’une zone. Zone de 300 km².
Escorter un convoi (En autonome jusqu’au niveau de 10 à 20 véhicules selon le niveau de
menace 2). menace.

Page n° 44
A.5 RENSEIGNEMENT

Afin de produire un effet renseignement particulier, un SGTIA peut se voir


renforcé par :
- un détachement équipé de drones de renseignement au contact (DRAC) d’une
taille allant d’une équipe à une section de quatre équipes ;
- un détachement de renseignement d’origine électromagnétique et de guerre
électronique pouvant prendre des formes variables, dont seules les deux
principales sont détaillées ici :
ƒ une Station d’appui électronique au contact (SAEC) et l’équipe de
liaison ad hoc ;
ƒ un Élément léger de guerre électronique (ELGE) ;
- un détachement équipé de RASIT.

La planche suivante détaille la composition de ces détachements et décrit leurs


capacités en termes génériques.

Page n° 45
Tableau - Détachements RENS adaptables à un SGTIA

o oo oo oo
Détachement

EW EW
DRAC SAEC RASIT

- 0 / 1 / 1 ou 0 / 0 / 2 ; Détachement = Élément = Groupe =


- Un VLTT ; - Équipe de liaison - 1 équipe d’exploitation (EXPL) & - 1 équipe d’orientation & de liaison
- Deux DRAC ; - SAEC proprement dite. de liaison ; - 2 RASIT
- SIO dédié, fixe, à débarquer. - 2 Patrouilles légères de GE (PLGE).
Équipe de liaison : DL (Orienteur) :
Une section = -0/1/1; EXPL : -0/1/1;
- 1 équipe de commandement et de - Un VLTT ; -0/2/0; - un VBL ;
Composition

liaison ; - SIO pour mémoire. - un VLTT ; - SIO pour mémoire.


- 4 équipes DRAC. - SIO pour mémoire.
SAEC proprement dite : RASIT :
-0/3/1; PLGE : -0/1/2;
- Un VAB (silhouette caractéristique) ; - 0 / 2 / 1 ou 0 / 1 / 2 ; - un VAB ;
- Électronique embarquée, fixe. - un VLTT ; - Électronique embarquée, parabole
- Électronique embarquée, portable déportable jusqu’à 50 m.
partiellement.
Fonctionnement à l’arrêt seulement.
Chaque radar peut être utilisé de
façon autonome.
Observation en temps réel par caméra Détection des émissions surface- Détection des émissions surface- Détection jour/nuit par radar de
thermique aéroportée (jour/nuit) ≈ 10 surface, surface-air, air-surface et air- surface, surface-air, air-surface et air- mouvements sur un secteur de 2200
Km. Zone couverte max. instantanée : air correspondant aux liaisons air correspondant aux liaisons millièmes max. :
1 Km². tactiques de forces aéroterrestres (FF tactiques de forces aéroterrestres (FF - gros véhicules (chars, VCI, aéronefs
et EVF), aux liaisons de sécurité et EVF), aux liaisons de sécurité lents, bateaux…) ≈ 40 Km ;
Premiers résultats ≈ 15 mn après (pompiers, police, etc.), aux (pompiers, police, etc.), aux - petits véhicules (VLTT) ≈ 32 Km ;
ordres au chef d’équipe. téléphones mobiles (en téléphones mobiles (en - piétons ≈ 23 Km.
Capacités

Caméra : Transmission permanente en fonctionnement ou en veille). fonctionnement ou en veille).


Premiers résultats ≈ 1h après ordres au
direct sur le SIO dédié, pas Rayon de détection : ≈ 5 Km en Rayon de détection : ≈ 3 Km en chef de groupe ou d’équipe.
d’enregistrement vidéo, possibilité déplacement, ≈ 50 Km à l’arrêt. déplacement, ≈ 15 Km à l’arrêt.
limitée de prise de vue. Transcription des échos par table
Précision ≈ 1 Km. Précision ≈ 100 m.
traçante sur carte papier.
Drone : Pilotage en direct, altitude ≈ Premiers résultats ≈ 15 minutes après Premiers résultats ≈ 1h après ordres au Édition d’une carte secteurs
200 m, vitesse ≈ 80 Km/h, autonomie ≈ ordres au chef de détachement. chef de détachement. vus/cachés dans la zone surveillée.
1h.
Transmission alerte par radio, rapport Transmission alerte par radio, rapport Transmission alerte par radio, carte
Transmission alerte par radio. par messagerie. par messagerie. par estafette.

Page n° 46
A.6 ELEMENT CYNOTECHNIQUE

Les éléments cynotechniques du SGTIA sont engagés en priorité en appui du


combat débarqué et éventuellement pour participer à la protection des PC/TC1.
Le niveau d’emploi autonome est le groupe cynotechnique, ou cynogroupe :
- un chef de groupe et son chien ;
- 4 équipes cynotechniques (un maître de chien et son chien) ;
- un conducteur (TRM 2000).
Un SGTIA peut recevoir soit un cynogroupe (cas normal), soit plus rarement une
section cynotechnique à trois groupes et un élément de commandement (chef de
section et SOA avec leurs chiens / VLTT P4).
Si un cynogroupe est détaché auprès d’une section, les équipes cynotechniques
peuvent être décentralisées au niveau des groupes d’infanterie.
Capacités : Les chiens militaires sont spécialisés soit en chiens pisteurs
(recherche d’explosif ou d’armement), soit pour l’essentiel des cynogroupes
attachés aux SGTIA, en chiens de patrouille et d’intervention. Ils sont aptes à :
- rechercher, détecter localiser et signaler une présence humaine ;
- repérer, suivre, découvrir une personne ou un groupe d’individus ;
- dissuader, neutraliser un adversaire débarqué à courte distance ;
- rechercher, déceler localiser certains matériels ou produits (chiens
spécialisés).

Limites et contraintes :
- vulnérabilité : leur sûreté est garantie par l’unité de rattachement ;
- non sécabilité du binôme homme-chien ;
- durée d’emploi : 20 à 30 mn d’action, suivies de 10 à 120 mn de repos ;
- adaptation nécessaire au climat et à la latitude ;
- sens olfactif moins performant dans les zones saturées en odeurs (zones
industrielles) ;
- nécessité de poursuivre un entraînement régulier du chien en opérations.

Missions :
Equipe cynotechnique :
- neutraliser un individu (0 à 50 m) ;
- participer aux missions suivantes :
• s’emparer de (éclairer, accompagner l’assaut, fouiller l’objectif) ;
• contrôle de zone : protection, patrouilles, garde de prisonniers ;
• interdire (garder un accès (1 à 25 m)) ;
• reconnaître (déceler l’adversaire en avant du groupe de combat) ;
• surveiller (en sonnette avec vent de face favorable).
Cynogroupe :
- reconnaître : un axe (3 à 4 km), une zone, souterrains, espaces confinés ;
- participer à un point de contrôle ;
- participer au contrôle de foule : dissuader, couvrir, renforcer un barrage
d’arrêt fixe fermé, appuyer un refoulement, appuyer l’action de l’ELI.

Page n° 47
ANNEXE B LE SOUTIEN DU SGTIA
Le soutien logistique du SGTIA au contact fait partie intégrante de l'action
tactique des sous-groupements. D’emblée prise en compte dès la conception et
la préparation de la manœuvre interarmes, elle doit être un véritable appui à
la manœuvre, avec toutes les conséquences des choix tactiques retenus et
mis en lumière au cours de la MEDO.
L’officier LOG du GTIA veillera à ce que la logistique des renforts soit d’emblée
prise en compte (dotation initiale des matériels spécifiques, moyens
d’évacuation et de réparation). Les acteurs logistiques du SGTIA font remonter
leurs besoins au fur et à mesure vers le GTIA.

B.1 LES ACTEURS LOGISTIQUES DU SGTIA

B.1.1 Le CDU
Le CDU est pleinement responsable de la logistique de son unité. Il peut
donner à son OA1 la mission particulière de conduire le soutien logistique du
SGTIA 25 . Il s’attachera à conserver à ses moyens logistiques leur vocation
première 26 et éventuellement à assurer leur protection.

B.1.2 L’adjoint logistique


formation
Sous-officier formé en logistique ayant si possible une expérience de chef de
section ou de peloton, il est le second adjoint (OA2 ou OAL) du capitaine
commandant et doit, pour apporter une véritable plus-value dans la conception
et la conduite de l’action, posséder de solides acquis tactiques du niveau de
l’unité.
Rôle
 conduire le volet logistique de la manœuvre du SGTIA en mesurant
parfaitement les implications logistiques de la manœuvre envisagée et en en
informant son chef ;
 renseigner en temps réel le CDU et l’officier LOG du GTIA sur le potentiel
tactique résiduel de l’unité ;
 suivre la situation logistique du SGTIA et, en cours d’action, proposer au
CDU des adaptations au soutien logistique initiale en tenant compte des
contraintes de sécurité et de protection qui en découlent ;
 être en mesure de coordonner les opérations logistiques conduites dans la
zone du SGTIA, en proposant notamment les axes et les circuits de
ravitaillement ou d’évacuation ;
 rédiger les messages logistiques tirés du TTA 915 ;

25
En particulier lors de phases logistiques complexes ou en l’absence d’un OA2/OAL qualifié
26
Le CDU doit résister à la tentation de récupérer les VH dédiés à la logistique pour une action
de combat.

Page n° 48
 en plus de son travail sur le SIR, il tient à jour :
- une carte papier où figurent les éléments logistiques majeurs : réseau de
manœuvre, position des TC1, TC2, TC3, Base Logistique qui soutient le GTIA,
PC de GTIA…
- un document papier comprenant : une édition du dernier OPO GTIA (et de
son annexe LOG), un résumé succinct des actions logistiques majeures
menées ou à mener et le potentiel logistique du moment.

B.1.3 L’adjudant d’unité


Qualification
C’est idéalement un sous-officier supérieur qualifié 27 qui commande le train de
combat n°1 (TC1) dans toutes ses dimensions (organisation en vue du combat,
postures de sureté, conduite des activités logistiques élaborées par le capitaine
et l’OAL). Il est secondé par le sous-officier administratif, sous-officier adjoint
du TC1.
Rôle
 commander le TC1 (déploiement, sûreté rapprochée, déplacements) ;
 suivre la situation tactique du SGTIA sur le réseau OPS ;
 accueillir et prendre en compte les renforcements éventuels avant de les
diriger vers le PC de SGTIA.

B.1.4 Tous les chefs tactiques et les soldats


Chaque soldat du SGTIA est impliqué dans le soutien logistique, en particulier les
sous-officiers adjoints des pelotons, sections ou renforcements.

B.2 LES MOYENS DU TC1


Le TC1 est articulé et renforcé en tant que de besoin en fonction de la nature
de la mission du SGTIA. Les principaux domaines logistiques doivent être
néanmoins représentés pour garantir une autonomie minimale.
Le minimum consiste en :
- domaine MVT-RAV : 2 PL ;
- domaine MAI : 1 LOT 7 ou VAB ELI renforcé d’un moyen lourd de dépannage
(en provenance du TC2) ;
- domaine SAN : 1 poste de secours avec 1 VAB SAN si possible armé par un
médecin de l’unité.
D’autres moyens peuvent être donnés en complément ou en renforcement
(citernes de toutes natures, équipes SAN pouvant renforcer la relève des blessés,
moyen lourd d’évacuation, etc.).

27
Il doit effectuer le stage NRBC, stage régional libellé « sous officier spécialisé NBC au niveau
de l’unité élémentaire » d’une durée de 2 jours.

Page n° 49
Ces moyens, sauf parfois le VAB SAN aux ordres direct du médecin, sont
commandés par l’adjudant d’unité qui possède 1 VL.

B.3 ORGANISATION EN VUE DU COMBAT.

B.3.1 Organisation du commandement et des liaisons.


L’OAL peut alternativement être situé au PC du SGTIA, au TC1 ou en
déplacement. Le SGTIA ne dispose pas toujours d’une fréquence spécifique qui
lui permet de dissocier l’action en cours des questions logistiques. De manière
générale, l’OAL et l’ADU doivent être sur le réseau OPS du SGTIA lorsque
celui-ci est au contact.

B.3.2 Procédures opérationnelles logistiques permanentes.


La complexité de la manœuvre du SGTIA impose de pouvoir appliquer des
procédures connues de tous les éléments du SGTIA 28 . C’est pourquoi il s’avère
nécessaire de maîtriser des procédures opérationnelles logistiques
permanentes 29 communes élaborées par l’échelon supérieur (GTIA ou brigade).

B.4 EXECUTION - COORDINATION

B.4.1 Domaine MVT-RAV


La fonction RAV d’un GTIA se distingue de celle d’une unité organique par des
renforcements en terme de volume (capacité de transport) et de types de
ressources (mines, munitions XL,…).
Le SGTIA se ravitaille normalement auprès du TC2. Exceptionnellement, les
matériels et ressources nécessaires peuvent être poussés vers l’avant par le
GTIA, par anticipation des besoins ou sur demande « DEMALOG » réalisée par
l’OAL.
H1/ Les ravitaillements sont effectués au niveau du TC1 avec les moyens
détachés par l’officier LOG lorsque la manœuvre le permet.
H2/ Les ravitaillements sont effectués directement sur les positions des
pelotons-sections, éventuellement par des moyens dégradés (PL avec nourrice
carburant).

B.4.2 Domaine MAI


Le SGTIA doit demander des moyens d’évacuation correspondant aux véhicules
des unités adaptées.
Après l’envoi d’un message de demande de dépannage, le chef de section doit
assurer le guidage, l’escorte et la protection, puis la récupération du véhicule

28
La complexité tient à la juxtaposition de moyens différents qui impliquent un soutien MAI et
MVT-RAV adapté : par exemple la consommation carburant des XL dans un SGTIA mécanisé. Les
renforcements du TC1 sont décrits dans le paragraphe articulation de l’OPO du SGTIA.
29
Ce document est en cours de rédaction par les ELT.

Page n° 50
réparé. Les consignes d’évacuation ou de destruction des matériels endommagés
sont fixées par le niveau supérieur.

B.4.3 Domaine SAN « exemple de POP SAN »


La relève des blessés est à la charge du SGTIA et s’effectue donc avec les
moyens de l’unité, en particulier les moyens SAN. Les premiers secours et les
évacuations des blessés doivent rester une priorité constante à tous les
niveaux du SGTIA. Les premiers acteurs de la relève restent le personnel valide
des unités au contact. Le processus générique de relève est subordonné à la
situation tactique du SGTIA :
 les comptes rendus sont adressés par le subordonné au capitaine, sur la
fréquence OPS ;
 le blessé est extrait de la zone des combats par son unité et est mis en
sécurité pour y recevoir les premiers secours. Le chef de section/peloton
peut décider de la mise en place d’un nid de blessés pour les regrouper ;
 une protection des blessés est assurée par des éléments de la
section/peloton ;
 un élément SAN est guidé et escorté vers le blessé pour procéder à son
évacuation. Relève des blessés par le VAB SAN vers le poste de secours du
SGTIA ;
 les blessés sont conditionnés par le médecin en place au poste de secours du
SGTIA (PS 05).
En cas de pertes importantes, il revient à l’élément au contact de transporter
par ses propres moyens les blessés vers le PS 05. L’utilisation des moyens de
circonstance doit être envisagée et organisée par l’OAL lors de la conception.

Page n° 51
ANNEXE C EXEMPLE DE MEDO ET D’OPO DU SGTIA L’ensemble OVO-MEDO-OPO qui suit ne constitue pas un modèle d’OVO ni d’OPO dans son
format ni ses choix tactiques. Il représente simplement un exemple de déroulé de MEDO
aboutissant à la rédaction d’un OPO, à partir d’un ordre simple et ce, dans des délais contraints.
C.1 OVO GTIA (13 BATCHAR)
ARTICULATION 2- MISSION BUT 3A- INTENTION
SGTIA A : 3 Pons char + 1 Sion INF + 1 PAD + 1 Sion GEN (+2EBG) + 1 EO. AFIN DE COUVRIR L’ACTION DE LA BRIGADE VERS SAUMUR, Je veux désorganiser la défense de la ville en empêchant toute action
SGTIA B : 3 Pons char + 1 Sion INF + 1 PAD + 1 Sion GEN + 1 EO. S’EMPARER DE MONTREUIL-BELLAY POUR J 1700 EN MESURE coordonnée des forces régulières et miliciennes.
SGTIA C : 1 Cie INF + 1 Pton XL + 1 Sion GEN + 1 EO. D’INTERDIRE LE FRANCHISSEMENT DU THOUET JUSQUE J+1 0800. T0 Renseigné par le SGAM sur les périphéries, déceler les objectifs
SGTIA D : 1 Cie INF + 1 Pton XL + 1 Sion GEN + 1 EO. prioritaires et les axes de progression favorables pour J 0900.
T1 M’infiltrer vers le Thouet par le Sud de la ville, et simultanément conquérir
1- SITUATION par le Nord la ZI Est et les hauteurs du quartier de la Herse pour J 1100.
A. Eni T2 M’enfonçant dans la ville par le Nord Est et le Sud, réduire
2 BATMECA renforcés de la 77(PO)BRIMECA interdisent la région de progressivement les défenses vers le pont Napoléon à saisir avant J 1500.
SAUMUR. Des éléments résiduels du BATPARA renforcés par des milices T3 Contrôler les carrefours clés du centre ville et isoler les éléments
sont retranchés dans MONTREUIL-BELLAY. embusqués pour J 1800.
global
1 Cie d’infanterie para réduite à 1 à 2 Son INF renforcées de chars (T62) en
DEF dans MONTREUIL-BELLAY, effort zone industrielle EST. O4
Une 30n de miliciens sur vhl légers renforcés de 2 à 3 chars dans la vieille
ville.
Initial J1500 M
-
Des miliciens, sans s’accrocher au TRN, pourraient RENS et DET nos
J1100 A D
éléments de tête par embuscade pour retarder notre engagement.
Ultérieur
O3 3C- MISSIONS DES SUBORDONNÉS
-1Son INF(-) [2 à 3 grp.], à partir ZI, pourraient INTDR accès SE et EST, A : Dans fuseau EST en tête, RECO DIR MERON – D166 – lycée
effort N147. agricole puis S’EMP Z.I.(O1) - EMD APPT SGTIA D.
B : Dans fuseau OUEST, en 2e ECH,APP SGTIA C EMD S’EMP lisières
-
- 1 Son INF(-) [1 à 2 grp. renforcés de chars], situées entre zone gare SNCF
et zone pavillonnaire, pourrait INTDR N147 face à l’EST et SUD. Ouest de MONTREUIL-BELLAY pour INTDR face à l’Ouest.
- Les milices, appuyées par leurs blindés, pourraient à partir du centre ville et
des abords du THOUET TENIR le pont Napoléon (O4). O2 O1
C: Dans fuseau OUEST en tête, après INFILTR le long D938 EMD
S’EMP au moins du quartier du château (O3) au mieux du pont
Face à notre action, elles pourraient : O Napoléon (O4).
ME1: défense dans la profondeur en cherchant l’imbrication.
ME2: Dispositif d’arrêt à partir des abords de la ville.
2 D : Dans fuseau EST, en 2e ECH APP SGTIA A EMD à partir du quartier
La HERSE S’EMP zone pavillonnaire Est, gare SNCF (O2).
Futur:
J+1: Engagement du 772(PO) BATMECA réduit, en réserve à DOUE-LA-
FONTAINE pour nous repousser à l’EST du THOUET. J1100
B. AMI Fuseau
EST
- La BRIG se prépare à relancer son action à l’OUEST de la DIVE vers
SAUMUR. 3D- INSTRUCTIONS DE COORDINATION
Au NORD, le BATMECA13 réduit des éléments résiduels du BATPARA HORAIRES :
région NORD BOIS DE LANCON YT2026 et APPUIE débouché 2e ECH -FRCHT de LD J 0700 pour SGTIA C, sur ordre pour A.
BRIG (BATINF12 et BATCHAR14) Fuseau Baptême TRN diffusé ultérieurement.
OUEST
Au SUD, sur axe D378, EEI10 en FLG face au SUD-SE. ROE : Tir ART : autorisé en ZI ; Soumis autorisation COMBRIG
(resp DL ART) dans M.B. ; Interdit dans centre historique.
C. RENFORCEMENT
LATTA : TIR PRESCRIT.
1 SGAM (1pat HAP, 1 pat HAC) sous OPCON de J 0800 à J 1200.
- Complément instructions de coordination à l’issue répétition J-1
2000.
C B

Page n° 52
C.2 LA MEDO DU CDU COMMANDANT LE SGTIA A 30
1 - CADRE de L’ACTION : de quoi s’agit-il?
Equipement de la carte
Situation du GTIA (moyens, mission: OFF, DEF, sûreté, mixte...)
Action offensive interarmes (INF/CAV. BLIND. + APP) en zone périurbaine.
Situation ENI (globale, possibilités...)
Section d’INF para réduite installée en défensive. Position envisagée : ZI à l’Est de
Montreuil-Bellay. Elle cherchera :
- soit à tenir la position (en bénéficiant du renfort de l’autre Son(-) renf. de chars =
ENI de SGT D) ;
- soit à mener un combat retardateur en remontant vers le centre-ville en faisant la
jonction avec cette section ou en coordonnant ses actions avec elle.
Manœuvre (intention) du CDC
Le GTIA veut mener une action simultanée par le Nord et le Sud afin que l’ENI ne
puisse pas se renforcer et coordonner son action.
2 - MISSION RECUE
Où ? Mon terrain
Terrain ouvert dans un 1er temps avec de bonnes vues sur LA HERSE puis sur la ZI, non
SEVESO.
Terrain périurbain - sans rso souterrain ni immeuble grande hauteur - dans un 2ème
temps avec des possibilités de tirs directs.
Observation possible pour les tirs indirects à partir du lycée agricole.
Ce que le terrain permet à l’eni (points clefs = feu, observation, MVT, selon ce que la
mission nécessite de privilégier) :
A partir des hangars de la zone industrielle, possibilité d’observation face au SUD sur la
N147 sur 3 km. Idem à partir du château d’eau. A partir lycée agricole : vue sur
l’ensemble des accès Est et Sud de la ville + du centre ville.
Obstacles possibles dans les rues menant à la ZI ; minage possible d’un itinéraire de
repli ZI→centre ville. Travaux de protection probables en ZI.
Eléments « sonnette » possibles à la station d’épuration et dans LA FOLIE 186228.
HORAIRES : Lever du jour à 07h00 loc., 12 h de combat diurne, durée de l’action : 11h.
Pourquoi ?
Esprit de la mission : Surprendre l’ENI, l’isoler pour ensuite mieux le détruire.

30
Dans cet exemple, pour des raisons de concision, la population et la communication ne sont pas
développés. Toutefois ces éléments sont essentiels dans les contextes d’engagement actuels,
particulièrement en ZUB.

Page n° 53
Idée de manœuvre du CDU
Déplacement sur la D166 avec un peloton largement en tête, conquérir une ligne de
débouché sur La HERSE en direction de la ZI en camouflant le mouvement par un tir de
fumigène, tout en attirant l’attention de l’ennemi vers le Sud. Coordonner élément
d’appui et élément de destruction pour réduire la section. Etre couvert face à la
menace venant de la gare.
Quoi ?
Lettre de la mission : Détruire la section ENI dans la ZI.
Effets à obtenir sur l’eni : Surprendre l’ENI et l’attaquer sur ses arrières.
Actions à réaliser (résultat à obtenir sur l’eni) : L’empêcher de manœuvrer et/ou de se
renforcer.
3 - COMMENT JE VAIS LE FAIRE
Avec qui ?
NVA : possibilité de mes armes par rapport au terrain :
Les escouades peuvent éclairer la progression des chars et élargir le secteur
d’observation dans le quartier de LA HERSE et la zone industrielle.
Les chars peuvent engager d’assez loin sans être cloisonnés dans des rues étroites
Le PAD peut MEP une couverture temporaire sur 2/3 rues rapprochées, fixer des
résistances isolées en attendant leur réduction par la section ou le SGTIA D ou donner
des GAD en renfort des Pon.
La section peut effectuer des RRI dans la ZI, s’emparer des bâtiments clés et mener
une reco. off. sur un axe.
L’artillerie peut m’aider (où, quand, comment)
Masquer mon changement de direction vers la ZI. Appuyer l’attaque sur la ZI et le
cloisonnement de l’ENI au Nord.
Le génie peut m’aider (où, quand, comment)
Faciliter ma progression sur la D166 et dans la ZI (EBG pour les obstacles + couv).
Participer à la couverture. Organiser le terrain après CONQ.

C.3 OPO DU SGTIA A

ARTICULATION :
• P1 (-1pat mixte→Son INF), P2, P3 à 3 VBL et 3 XL ;
• PAD à 1 VBL et 3 VAB T20 ;
• Son INF organique à 4 AMX 10P(+ 1 pat mixte de P1) ;
• Son GEN organique à 4 VAB + 2 EBG ;
• 1 cons feux + 1 ET sur VOA.
PRIMO
ALPHA
Situation générale : quelques éléments résiduels du BATPARA et des éléments de la
milice sont installés en défense dans MONTREUIL-BELLAY.

Page n° 54
Ennemi global : 2 à 3 groupes INF para installés en défense dans la ZI et 1 à 2 équipes
de miliciens ou para isolés.
Ennemi initial : 1 à 2 équipes de miliciens ou para isolés dans le quartier de LA HERSE
pouvant renseigner ou nous retarder par des embuscades ou obstacles.
Ennemi ultérieur : 2 à 3 groupes INF installés en défensive dans la ZI face au SUD – SUD-
EST.
Face à notre action l’ennemi pourrait :
H 1 : Défendre ferme pour permettre le renforcement de la position ou la CATK par
l’ENI de la gare.
H 2 : Mener un combat d’usure en se repliant progressivement vers le centre ville pour
faire la jonction avec l’ENI plus au NORD.
Ennemi futur : 1 à 2 groupes renforcés de char en provenance de la zone gare SNCF -
zone pavillonnaire.
Menaces particulières : Infiltration sur nos arrières de miliciens en provenance du
centre ville.
SECUNDO
MISSION ESCADRON : Dans le fuseau Nord en tête, reconnaître sur la direction MERON,
D166, INRA puis s’emparer de la zone industrielle. EMD D’APP GTIA D.
TERTIO
EXECUTION :
En vue de participer à la destruction des unités de défense de la ville.
Je veux empêcher toute action coordonnée entre les deux Son d’infanterie ENI entre la
ZI et la gare.
A cet effet,
T1 (0700 - 0830) : reco en ambiance sureté de L21 à LA HERSE et mettre en place mon
dispositif.
T2 (0830 – 1000) : fixer l’ENI à partir de la ZI de MERON, couvert face au quartier de la
gare, attaquer en direction de la ZI.
T3 (1000 - 11000) : S’EMP des bâtis de la ZI et nettoyer la position ENI.
EMD me réorganiser en vue appuyer SGTIA D dans la zone pavillonnaire.
REPARTITION DES MISSIONS
P1 : RECO l’axe LA MOTTE – N147 – ZI MERON, EMD de FIXER l’ENI dans la ZI de M.B.
P2 : En tête du SGTIA, RECO sur l’axe MERON –D166 – LA HERSE, EMD d’ATK sur la
direction LA HERSE – ZI de M.B. fuseau OUEST puis APP S1.
P3 : RECO axe MERON – PC62, LA HERSE, EMD d’ATK sur la direction LA HERSE – ZI de
M.B. fuseau EST puis livrer LD à S1.
S1 : En APP de P2 et P3(EFF), EMD de S’EMP des bâtis de la ZI.
PAD : En APP du P2, EMD de COUV à partir zone arrière nord ZI, face Nord-Nord Ouest,
zone gare SNCF.

Page n° 55
Section Génie : Appuyer la progression du P2 et du P3, EMD Participer à la couverture
du PAD.
ART : A partir T1 observatoire ZI MERON , T2-3 lycée agricole
T1 : RENS - Renseigner sur l’ENI dans la ZI de M.B.
FEUX - Masquer le déploiement du SGTIA en aveuglant les positions ennemies.
T2 (effort): RENS - Idem T1 + ENI zone pavillonnaire /gare
FEUX - APP l’ATK en facilitant le débouché ami, en cloisonnant la section
para par barrage de toute réaction ennemie venant du NORD.
T3 : RENS - ENI zone pavillonnaire /gare + milices secteur gendarmerie
FEUX - APP de la RRI par neutralisation de toute base de feux repérée.

3
2

QUARTO
ADMINISTRATION – LOGISTIQUE
TC1 : BALLOIRE 209243 avec VAB SAN, DCL et ELI. Intervention MAINT RAV Mun en fin
d’action dans la ZI. SAN : VHL blindé SAN avec PAD pour la progression ; nid de blessés
T2 : lycée agricole, T3 : carrefour axe d’ATK P2/P3.
TC2 : SAINT LEGER DE MONTBRILLAIS 245174.
QUINTO
CDT – TRS – GE
PC GTIA : POUANÇAY 222183 - CDU : derrière P2.
Régime radio : discrétion jusqu’à MEP du dispositif, libre au contact.

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ANNEXE D BIBLIOGRAPHIE
FT- 02 : Tactique générale
ABC 331 : manuel d’emploi des unités à dominante blindées en zone urbaine.
ABC 111-11 : manuel d’emploi de l’escadron Leclerc.
ABC 103.11 : manuel d’emploi de l’escadron blindé roues-canon.
ABC 103.12 : manuel d’emploi de l’escadron de reconnaissance et d’intervention antichar.
ABC 105-11 : manuel d’emploi de l’escadron d’éclairage et d’investigation.
ABC 101.21 : manuel d’emploi du peloton de cavalerie blindée + additif peloton Leclerc
ABC 111-22 : manuel d’emploi du peloton d’appui direct.
ABC 111-23 : manuel d’emploi du peloton d’éclairage régimentaire.
ABC 103.21 : manuel d’emploi du peloton blindé roues-canon.
ABC 103.22 : manuel d’emploi du peloton de reconnaissance et d’intervention antichar.
ABC 105.21 : manuel d’emploi du peloton d’éclairage et d’investigation.
ALAT 502/OPS : manuel d’emploi du SGAM.
ALAT 601/OPS : manuel d’emploi de la patrouille HM.
ALAT 805/OPS : notice d’emploi appui feu ALAT au contact. (nouveau MSG non inséré).
ALAT 003/OPS : manuel d’emploi des formations de l’aviation légère de l’armée de terre.
ART 430 : Manuel d’emploi et de mise en œuvre du sous-groupement tactique d’artillerie
(SGTA) équipe du système atlas et adapté a un groupement tactique.
ART (à paraître) : Doctrine d’intégration des appuis feux interarmes et interarmées à la
manœuvre
GEN 110 : Manuel d’emploi et de mise en œuvre des compagnies de combat du génie.
GEN 120 : Manuel d’emploi et de mise en œuvre des sections de combat du génie.
GEN 150 : Mémento des techniques du Génie.
GEN 214 : Action du génie en zone urbaine.
INF 212 : Manuel d’emploi de la compagnie de combat d’infanterie.
INF 213 : Emploi de l’infanterie en milieu urbain.
INF 202 : Manuel d’emploi de la section d’infanterie; additif de l’INF 202 édition 2007.
INF 203 : Manuel d’emploi de la 4ème section de combat d’infanterie en version appui.
INF 204 : Manuel d’emploi de la section antichar moyenne portée.
INF 205 : doctrine d’emploi des sections d’aide à l’engagement débarqué.
INF 206 : Manuel d’emploi de la section de reconnaissance régimentaire.
INF 207 : Manuel d’emploi des tireurs d’élite des régiments d’infanterie.
INF 209 : manuel d’emploi de la cynotechnie en opérations.
Manuel provisoire d’emploi et de mise en œuvre du système DRAC.
Manuel d’emploi de la BRB, à paraître.
Manuel provisoire d’emploi et de mise en œuvre du système DRAC, édition 2007.
Manuel de mise en œuvre du RASIT, en cours de refonte.
Mémento d’emploi de l’artillerie sol-sol en ZUB
Notice d’emploi sur le combat interarmes en ZUB (NPIA) V4.
RENS 201 : manuel d’emploi du BRM (trois tomes).
RENS 230 : doctrine du ROEM et de la GE (deux tomes).
TRN 102/3 : manuel d’emploi du peloton de circulation routière.

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ANNEXE E GLOSSAIRE

ALI Arme Légère d’Infanterie


ALR Arme à Létalité Réduite
ATM Abri Technique Modulaire - FAC
BRB Batterie de Renseignement de Brigade
BRM Bataillon de Renseignement Multicapteurs
C3D Coordination 3° Dimension
CAA Contrôleur Air Avancé
CCG Compagnie de Combat du Génie
CO Centre Opérations
CTJ Consommation Théorique Journalière
DAA Détachement d’Appui Aéromobilité
DHIG Détachement Héliporté d’Intervention du Génie
DL Détachement de Liaison
DL Détachement de liaison
DRAC Drone de Renseignement au Contact
DSA Défense Sol-Air
EBG Engin Blindé du Génie
ECAA Equipe de Contrôle des Actions Aériennes
EEI [/RD] Engin Explosif Improvisé [radiocommandé]
ELGE Élément Léger de Guerre Electronique
ELI Elément Léger d’Intervention
EOC Elément D’observation et de Coordination
EOD Elément Opérationnel de Déminage
EVASAN / EVS Evacuation Sanitaire
EVF Évasion de Fréquence(s)
EXPL Exploitation (étape du renseignement)
FAC Forward Air Controller - contrôleur aérien avancé
FARP Forward Arming and Refuelling Point (voir PMCA)
FF Fréquence(s) Fixe(s)
FLOT Forward Line of Own Troops - ligne avant des troupe AMI
FRAGO Fragmentary order – ordre en cours d’action
GAA Groupe d’Artillerie d’Assaut
GAM Groupement Aéromobile
GE Guerre Electronique
GPS Géopositionnement Par Satellite
HA/C Hélicoptère d’Attaque Canon
HA/M Hélicoptère d’Attaque Mistral
HA/V Hélicoptère d’Attaque Viviane
HL Hélicoptère Léger
HM Hélicoptère de Manœuvre
HM/C Hélicoptère de Manœuvre Canon (20 mm)
HR/V Hélicoptère de Reconnaissance Viviane
I3D Intervenants dans la 3ème Dimension

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IFF Identification Friend or Foe
IT Intervention-Type
LCC Land Component Command
LRU Lance-Roquette-Unitaire
MEDO Méthode d’Elaboration d’une Décision Opérationnelle
MPG Moyen Polyvalent du Génie
NTI Niveau Technique d’Intervention
OA Observateur Avancé
OACED Obus Anti-Char à Effet Dirigé
OCF Officier Coordination des Feux
OHP Opération Héliportée
OPO Ordre d’opération
OPSIC Ordre Permanent pour les Systèmes d’Information et de
Commandement
OT Organisation du Terrain
PCL Peloton de Commandement et de Logistique
PE Point d’Eclatement
PLGE Patrouille légère de guerre électronique
PMCA Plot Munition Carburant de l’Avant
PR4G Poste Radio de 4ème Génération
RASIT Radar de Surveillance des Intervalles
RENS Fonction opérationnelle Renseignement
ROEM Renseignement d’origine électromagnétique
ROIM Renseignement d’Origine IMage
S/GAM Sous-Groupement Aéromobile
S/GPT Sous-Groupement
SAC Section AntiChar
SAEC Station d’Appui Electronique au Contact
SAED Section d’Aide à l’Engagement Débarqué
SCG Section de Combat du Génie
SDPMAC Système de Déminage Pyrotechnique de Mines Anti-Char
SITACREF Situation Tactique de Référence
SIO Système d’information opérationnel
TACP Tactical Air Control Party - équipe de contrôleur aérien avancé
TTGC Terminal Tactique de Gestion des Clés – Terminal Arme : Interface
de dialogue alphanumérique associée au PR4G.
WINGO Warning order – ordre préparatoire

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