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UNIVERSITE DE M’SILA

FACULTE DE TECHNOLOGIE

DEPARTEMENT D’ELECTRONIQUE

Cours présenté aux étudiants LMD en électronique

Option : Contrôle

Electronique de puissance
Conversion de l’énergie électrique

100 100 40
60
30

40
50 50 20

20
10

0 0 0 0

-20 -10

-50 -50 -20


-40
-30
-60
-100 -100 -40
0.04 0.045 0.05 0.055 0.06 0.065 0.07 0.075 0.08 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04 0.04 0.045 0.05 0.055 0.06 0.065 0.07 0.075 0.08 0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03

Par :

Dr. AMAR MEZACHE

1
Sommaire

1. Introduction générale………………………………………………………………........
1.1 Définitions………………………………………………………………………..
1. 2 Système de contrôle de puissance électrique…………………………………...
1. 3 Domaines d’applications………………………………………………………..
1. 4 Exemples des dispositifs de puissance………………………………………….
1.5 Organisation du document………………………………………………………
2. Redresseurs (convertisseurs AC/DC)………………………………………………...
2. 1 Introduction……………………………………………………………………..
2. 2 Caractéristiques des diodes de puissance……………………………………….
2. 3 Caractéristiques des thyristors………………………………………………….
2. 4 Redresseurs monophasés……………………………………………………….
2. 5 Redresseurs triphasés…………………………………………………………...
2. 6 Applications des redresseurs…………………………………………………....
3. Hacheurs (convertisseurs DC/DC)…………………………………………………...
3. 1 Introduction……………………………………………………………………..
3. 2 Caractéristiques du transistor de puissance……………………………………..
3. 3 Caractéristiques du thyristor GTO……………………………………………...
3. 4 Hacheur série……………………………………………………………………
3. 5 Hacheur parallèle……………………………………………………………….
3. 6 Hacheur réversible en courant ………………………………………………….
3. 7 Hacheur en pont………………………………………………………………...
3. 8 Applications de hacheurs……………………………………………………….
4. Gradateurs (convertisseurs AC/AC)…………………………………………………
4. 1 Introduction…………………………………………………………………….
4. 2 Caractéristique du triac…………………………………………………………
4. 3 Gradateurs monophasés………………………………………………………...
4. 4 Gradateurs triphasés…………………………………………………………….
4. 5 Applications des gradateurs…………………………………………………….
5. Onduleurs (convertisseur DC/AC)…………………………………………………...
5. 1 Introduction…………………………………………………………………….
5. 2 Onduleurs de tension monophasés……………………………………………..
5. 3 Onduleurs de tension triphasés…………………………………………………
5. 4 Applications des onduleurs………………………………………………………
7. Conclusions…………………………………………………………………………….

Bibliographie.......................................................................................................................

2
Chapitre 1
Introduction générale
1.1 Définitions
Entre l’électrotechnique et l’électronique se développe une nouvelle technique qui est
l’électronique de puissance (EP) appelé aussi électronique de courants fort. L’EP concerne l’étude
des circuits électrique destinés pour le contrôle du débit de l’énergie électrique dans une charge.
C’est dans le domaine du redressement de forte puissance que se développent les premiers
convertisseurs statiques destinés à remplacer les convertisseurs électromécaniques. Dans les années
1950, pour la traction électrique, on s’oriente vers la solution: transport en alternatif plus
motorisation en continu. Les convertisseurs statiques nécessaires sont réalisés à l’aide de
redresseurs à vapeur de mercure (ignitrons) ayant la même fonctionnalité que les thyristors.
Les premières diodes de puissance au silicium apparaissent en 1956 et les thyristors en 1961.
Dans les années 1970, thyristors et diodes sont utilisés dans des dispositifs auto-commutés comme
les hacheurs et les onduleurs, les années qui suivent voient le développement de transistors
bipolaires de puissance qui favorise le développement d'une électronique de conversion de faible et
moyenne puissance. Au début des années 1980, les dispositifs à transistors poussent les dispositifs à
thyristors vers des puissances accrues (élevées): vers 1990, les GTO (Gate turn-off) ne sont plus
utilisés qu'en très fortes puissances ( > 1 MW) ou pour des tensions supérieures à 2 kV. L'IGBT
(Insulated Gate Bipolar Transistor) apparaît en 1985, d'abord dans le domaine des moyennes
puissances (quelques dizaines de kilowatts), il supplante (élimine) les transistors Darlington. Il
devient dans les 10 ans qui suivent un composant utilisable en forte puissance. L'avènement du
thyristor IGCT (Integrated Gate Commutated Thyristor) vers 1997 dans le domaine des tensions
supérieures à 6 kV risque d'entraîner à moyen terme la disparition du thyristor GTO. Dans le
domaine des faibles puissances, du fait de sa rapidité et de la simplicité de sa commande, le
transistor MOSFET (Metal-Oxide Silicon Field-Effect Transistor) de puissance supplante le
transistor bipolaire. Grâce aux techniques d'intégration planar et l'essor du marché du portable
(téléphone, ordinateur, lecteur CD, etc.) nécessitant une électronique de conversion efficace et
miniaturisée, il supplante même les diodes dans des applications comme le redressement (redresseur
synchrone). Les composants à base de carbure de silicium (SiC) apparaissent en 2002. Ceux à base
de diamant sont encore à l'étude en 2004. Leurs fortes énergies d'ionisation permettent un blocage
de tension plus élevée et/ou des fonctionnements à haute température.
L'EP est l'une des branches de l'électrotechnique, elle concerne les dispositifs
(convertisseurs) permettant de changer la forme de l'énergie électrique. Elle comprend l'étude, la

3
réalisation, la maintenance des composants électroniques utilisés en forte puissance, des structures
des convertisseurs, de la commande de ces convertisseurs, des applications industrielles de ces
convertisseurs.
L'EP que l'on devrait d'ailleurs nommer « électronique de conversion d'énergie » a moins de
50 ans. Elle a connu un tel essor qu'aujourd'hui près de 15 % de l'énergie électrique produite est
convertie sous une forme ou une autre. Au cours de ces années la taille, le poids et le coût des
convertisseurs n'ont fait que diminuer, en grande partie grâce aux progrès faits dans le domaine des
interrupteurs électroniques.
1.2. Système de contrôle de puissance électrique
Pour bien comprendre la fonctionnalité des circuits de puissance, le schéma synoptique global
ci-dessous montre les liens entre les différents étages qui participent dans la conversion d’énergie
électrique. Dans cette section, on va présenter brièvement le rôle de chaque circuit dont il traite un
domaine de recherche particulier.

Grandeurs électriques Grandeurs non


Grandeurs non
électriques électriques

Récepteurs
Sources d’énergie Convertisseurs
électriques
- Rotation électriques de puissance - Rotation
(AC & DC)
- Lumière (AC & DC) électriques - Lumière
- Moteurs
- Réaction - Alternateurs - Redresseurs - Réaction
- Batteries
- Température - Batteries - Hacheurs - Température
- Réacteurs
- …etc - Batteries solaires - Gradateurs - …etc
- Fours
- …etc - Onduleurs
- …etc

Circuits d’isolation
(Transformateurs &
Mesure des Mesure des
opto-coupleurs, …)
grandeurs grandeurs non
électriques électriques
Circuits électroniques Circuits de
d’alimentations AC commande
électroniques Consignes Consignes
&DC
Entrées/sorties
Analogiques
& numériques
+ Manuel
- Auto Correcteurs analogiques &
numériques (PID, logique
floue, non linéaire …etc)
Automates
programmables

Mise à jour et affichage


des données

Fig. 1. 1 Schéma bloc pour le contrôle du débit de puissance électrique dans un récepteur

4
a) Grandeurs non électriques : ce sont des phénomènes physiques qui causent la création des
charges électriques continues (DC) ou alternatives (AC).

b) Sources d’énergie électrique : ce sont des générateurs conçus pour la transformation d’une
grandeur physique en une grandeur électrique AC ou DC.

c) Convertisseurs de puissance électrique : Le circuit de puissance sert à convertir et contrôler


la forme du signal d’entrée électrique AC ou DC vers une forme d’onde plus adaptée au
récepteur ou à l’utilisation.

d) Récepteurs électriques : Pour nos besoins éventuels, on exploite cette énergie électrique
préparée à la sortie du circuit de puissance dans un récepteur qui peut être AC ou DC.

e) Correcteurs analogiques & numériques : Afin de commander les grandeurs de sortie avec
une grande fiabilité et sans intervention de l’être humain, des correcteurs automatiques ont
été conçus qui peuvent agir sur l’erreur de commande.

f) Circuits de commande électronique : Le signal de commande généré par les contrôleurs


influe d’une manière automatique sur la génération des impulsions de commande pour la
commutation des dispositifs de puissance.

g) Circuits d’isolation galvanique : Pour éviter les courts-circuits dans le circuit de puissance
et aussi pour protéger les circuits de commande, des circuits d’isolation galvaniques sont
utilisés.

h) Circuits électroniques d’alimentation : Les circuits de commande, régulation, automates,


…etc nécessitent des sources d’alimentations AC ou DC pour leur fonctionnement normal.

i) Automates programmables : C’est le cerveau du contrôle logique et séquentiel du système


et qui assure ainsi le diagnostique, la réparation, la protection, l’affichage, …etc.

1.3. Domaines d’applications de l’EP


L’EP a une place très importante dans les technologies modernes et elle est actuellement
utilisée dans une large gamme de produits de puissance tels que le contrôle de température, contrôle
de lumière, alimentation de puissance et système de traction. Il est très difficile de tracer les limites
d’applications de l’EP à cause des développements des composants à semi-conducteurs et les
microprocesseurs. Quelques applications réelles sont données ci-dessous :
- Alarmes

5
- Amplificateurs audio
- Chargeurs de batteries
- Ventilateurs
- Processus chimiques
- Calculateurs
- Véhicules électriques
- Contrôle de températures
- Contrôle de lumière
- Contrôle des moteurs
- Contrôle des réacteurs nucléaires
- Forage
- Alimentations de puissance
- Radar et les sonars
- Réfrigérateurs
- Systèmes de sécurité
En plus des applications traditionnelles de l’EP comme la traction électrique et les entraînements
industriels, il est apparu de nouveaux domaines d'application tels que :

a) La gestion du réseau de distribution :


- FACTS : Systèmes de Transmission Flexible en Courant Alternatif,
- Filtrage actif et amélioration du facteur de puissance,
- HVDC : Transmission en courant continu HTA.

b) L'électroménager :
- Variateurs divers,
- Alimentations à découpage,
- Plaques de cuisson à induction.

c) Les appareils portables (caméscopes, ordinateurs, etc.) :


- Chargeurs d'accumulateurs intelligents,
- Conversion CC / CC TBT.

d) L'automobile : très forte augmentation de l'utilisation de l'énergie électrique dans les


automobiles actuelles et en perspective: il y aura un très gros marché au moment du passage prévu,
(mais retardé ?) en 42 V, les véhicules hybrides, ... etc.

6
1.4. Exemples des dispositifs de puissance
Certaines références des composants de puissance utilisés dans la conversion d’énergie sont
citées ci-après (Tableaux 1.1-1.3).
Référence Photo Description

1112723-01 Double diode de puissance

1N3880 Diode redresseur de puissance

40HFR10 Diode de puissance : 100V/40A

85HFR20 Diode redresseur de puissance

BYT08PI200 Diode de puissance haute

DS110-04A Diodes redressement : 400V/160A

GB4R Diodes de puissance silicium

MA4PK3001
Diode pin haute tension

Table. 1. 1 Diodes de puissance

Référence Photo Description

00564-506-251K Thyristor

154-08 Triac

22RIA40 Triac-Thyristor-Diac

Table. 1. 2 Thyristors, Triac et Diac

7
Référence Photo Description
Transistor de puissance silicium vcbo 60V,
2N1616 dissipation 85 W

2N3055 Transistor de puissance

6MBP20JB060 Transistor de puissance : 600V/20A

Transistor de puissance radio fréquence


BLY14
Description : Si NPN Power HF BJT

Table. 1. 3 Transistors de puissance

1.5 Organisation du document


Dans ce cours nous nous intéressons à étudier et analyser le fonctionnement des différents types de
circuits de puissance. Réellement, il existe cinq fonctions principales de l’électronique de puissance.
Ces fonctions trouvent leurs applications dans toutes les industries en particulier l’entraînement à
vitesses variables des machines électriques.
 Chapitre 1 traite l’étude des redresseurs non commandés, semi commandés et totalement
commandés (conversion AC/DC avec valeurs moyennes du signal de sortie réglable).
 Chapitre 2 est consacré à l’analyse des circuits gradateurs monophasés et triphasés
(conversion AC/AC avec valeurs efficaces du signal de sortie réglable et avec une fréquence
de sortie fixe)
 Chapitre 3 présente les divers circuits hacheurs (conversion DC/DC avec valeurs moyennes
du signal de sortie réglable)
 Chapitre 4 concerne à l’étude des circuits onduleurs autonomes monophasés et triphasés
(conversion DC/AC avec fréquences et valeurs efficaces de sortie réglables)
 Chapitre 5 s’oriente à l’étude des cyclo-convertisseurs monophasés et triphasés (conversion
AC/AC avec fréquences et valeurs efficaces de sortie réglables).

8
Chapitre 2

Montages redresseurs (convertisseurs AC/DC)

-Rectifiers-

2. 1 Introduction
2. 2 Caractéristiques des composants de redressement
2. 2.1 Diodes de puissance
2. 2.2 Thyristors
2. 3 Redresseurs monophasés
2. 3.1 Redresseur simple alternance non commandé
2. 3.2 Redresseur simple alternance totalement commandé
2. 3.3 Redresseur simple alternance semi commandé
2. 3.4 Redresseur double alternance non commandé
2. 3.5 Redresseur double alternance totalement commandé
2. 3.6 Redresseur double alternance semi commandé
2. 4 Redresseurs triphasés
2. 4.1 Redresseur simple alternance non commandé
2. 4.2 Redresseur simple alternance totalement commandé
2. 4.3 Redresseur simple alternance semi commandé
2. 4.4 Redresseur double alternance non commandé
2. 4.5 Redresseur double alternance totalement commandé
2. 4.6 Redresseur double alternance semi commandé
2. 5 Applications des redresseurs
2. 6 Conclusion

9
2. 1 Introduction
- Les redresseurs se sont des convertisseurs statique qui transforment un courant alternatif à un
courant continu constant ou réglable (Figure. 2. 1).

+
Tension Tension continue
alternative
Constante ou réglable
constante
-

Fig. 2. 1 Convertisseurs AC/DC

- Dans les circuits de redressement classiques, on utilise les diodes de puissance et les thyristors
(SCR : Silicon controlled rectifier). Pour les redresseurs à commande MLI, on utilise les transistors
de puissance.
- On classe les divers redresseurs en trois catégories : Les redresseurs non commandés (tout diodes),
les redresseurs totalement commandés (tout thyristors) et les redresseurs semi commandés (mixtes).
Ils se divisent en deux grands groupes, les redresseurs simple et double alternance.
- En pratique, les redresseurs sont utilisés beaucoup dans l’industrie et surtout dans l’entraînement à
des vitesses variables des machines DC, alimentations fixes ainsi que les chargeurs de batteries.

2. 2 Caractéristiques des composants de redressement

2. 2.1 Diodes de puissance


- La caractéristique de la diode de puissance ressemble à celle d’une diode normale utilisée dans les
applications électroniques à faibles puissances (Figure 2. 2). La différence demeure seulement dans
la technique du dopage et généralement la diode de puissance a une forme géométrique un peu
importante par rapport à une diode simple.
P N
ID
A K
Chute de tension
directe

Anode Courant de fuite Conduction


A en directe

P VD
Claquage en
D
inverse
N
Blocage en
inverse
Kathode K

Fig. 2. 2 Caractéristiques de la diode 10


- Dans l’EP, on doit tenir compte les grandeurs nominales du courant direct efficace et la tension
inverse afin d’éviter le claquage du semi conducteur.
- Il existe plusieurs types de diodes de puissance chacune fonctionne dans des conditions bien
déterminées. Effectivement, le fabricant indique les plages du fonctionnement normal des
dispositifs telles que le courant direct, la tension inverse, la température, la pression, …etc.

2. 2.2 Thyristors (SCR)


- Le thyristor est conçu pour le contrôle en commutation dans le but de faire passer une certaine
quantité désirée d’énergie électrique vers le récepteur.
- Un thyristor est un dispositif à quatre couches PNPN et il a une 3ème borne appelée gâchette. Il est
constitué de trois diodes en série de sens tels qu’ils empêchent toute conduction. La caractéristique
inverse est identique à celle de la diode.
- La caractéristique directe du thyristor a plusieurs formes en fonction de la valeur de la tension
appliquée à ses bornes (Figure. 2.3).
IT Chute de tension
directe
Anode
A Courant de
maintient
Tension VT lorsque ig
circule
P Courant de fuite
T
en inverse
N VT

Gâchette G Claquage
P
Courant de fuite en directe
K
Claquage en en directe
N inverse Blocage en Courant
inverse d’accrochage
Cathode

Fig. 2. 3 Caractéristiques du thyristor (SCR)

- Le schéma équivalent du thyristor peut être donné en fonction de deux transistors PNP et NPN
connectés d’une façon comme montré dans la figure. 2. 4.
A A

P
N N

G P P
G N

K
K

11
Fig. 2. 4 Schéma équivalent du thyristor avec deux transistors
- Si le courant de gâchette est absent, le transistor NPN reste bloqué à cause de l’absence de son
courant de base malgré que VAK>0. Lorsque on injecte un courant de gâchette, IG pendant un
moment, ceci provoque un passage du courant de base du transistor NPN et le composant devient
passant.
- Maintenant si on élimine le courant IG, des charges stockées dans le transistor PNP excitent une
circulation de son courant de collecteur vers la base du transistor NPN et le thyristor reste encore
passant.
- Pour désamorcer le thyristor, il faut ramener le courant d’anode au dessous du niveau de maintien.
En outre, pour bloquer le thyristor, le circuit externe accepte un courant inverse d’anode. Le
courant inverse crée des charges dans les couches PN et permet au deux jonctions extérieures de
bloquer tout courant inverse supplémentaire. Un temps typique de 10 à100 s doit s’écouler avant
de pouvoir de nouveau appliquer une tension directe sans désamorçage (Figure. 2. 5).

IT

Temps
Courant de
fuite inverse
Courant inverse de
recouvrement de
charge stockées

Fig. 2. 5 Evolution du courant d’anode pendant la commutation

2. 3 Redresseurs monophasés
- L’ordre d’ondulation d’un redresseur est égale le nombre de périodes de la tension redressée
pendant une période de l’alimentation alternative.
- L’étude des circuits redresseurs qui se suivent repose sur les hypothèses suivantes :
* Les chutes de tension des diodes et les thyristors sont négligeables
* Si VAK >0, la diode est considérée comme un interrupteur fermé
* Si ID=0, la diode est considérée comme un interrupteur ouvert

2. 3.1 Redresseur monophasé simple alternance non commandé

12
- Les redresseurs non commandés ne comporte que des diodes. Ils fournissent une tension de sortie
moyenne fixe pour une tension alternative d’alimentation donnée. En pratique, les redresseurs
monophasés simples alternances ne sont pas employable mais ils sont théoriquement
D
il
considérables juste pour comprendre le principe de
fonctionnement des redresseurs qui se suivent. VD
- Soit le montage (figure. 2.6) suivant du redresseur Ve
Charge VL
monophasé simple alternance qui alimente une charge
générale inductive (R, L).
- Le circuit est alimenté par une tension alternative
donnée par : Fig. 2. 6 Redresseur non commandé sans DL
Ve
Ve  Vm sin(t )
100

50

- L’inductance retarde la variation du courant, le courant de charge 0

existe encore à la fin de l’alternance et la diode reste à l’état passant. -50

-100

- Alors, la charge voit la tension d’alimentation négative jusqu’à


0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04

VL,iL 100

l’annulation du courant. 50

- La tension de charge instantanée permet de déterminer la forme 0

-50

d’onde du courant iL(t). -100


0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04

- Les formes d’ondes des tensions et des courant dans le circuit sont V
D 100

représentés ci-contre (figure. 2.7). 50

- La tension moyenne dans ce cas est -50

 -100

1
2 0
 Vm . sin( )d
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04

VLmoy
Fig. 2. 7 Formes d’ondes
Où  est obtenu on met l’équation il(t)=0 Ve 100

- Pour une charge résistive, V Lmoy devient 50


1 V
VLmoy   Vm . sin( )d  m
-50

2 0  -100
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04

VL, iL 100

- Pour empêcher l’inversion de la tension de charge, on met une 50

Diode aux bornes de la charge appelée diode de roue libre DL 0

-50

(figure. 2.8). Alors, V Lmoy s »exprime comme suit


-100
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04

D il IDL 100

50

VD Charge
-50

Ve
DL VL -100
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04

VD 100

50

0
13
-50

Fig. 2. 8 Redresseur non commandé avec DL -100


0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04

1 V
VLmoy  
2 0
Vm .sin( )d  m

- Le tracé des courbes des tensions et des courant est montré par la figure. 2. 9. On remarque que la
forme du courant de charge est lissée à celui du montage précèdent sans DL .
- Le rôle de DL est de commuter ou de transmettre le courant de charge hors du redresseur chaque
fois que VL tend à s’inverser et donc permettre à tous les thyristors de reprendre leur état bloqué.2.

3.2 Redresseur monophasé simple alternance totalement commandé


- On règle la tension moyenne de charge en grandeur et en signe en contrôlant l’angle de retard
(amorçage). Ce type de convertisseurs est souvent appelé
des convertisseurs bidirectionnels car la puissance iG
Circuit de
peut circuler dans les deux sens entre l’alimentation commande
T extérieur
et la charge.
- Le montage redresseur totalement commandé est il
VT
représenté ci-contre (figure. 2. 10). Ve
Charge VL
- Le thyristor ne conduit que si VT>0 et si la gâchette
a reçue une impulsion d’amorçage iG par un circuit
externe de commande. L’angle d’amorçage 
est compté par rapport aux instants de commutation Fig. 2. 10 Redresseur totalement commandé
diL
naturelle. L’équation RiL  L  VL régit la forme du courant de charge durant l’état passant du
dt
thyristor.
Ve, iG
- Quand l’impulsion arrive, elle trouve que VT>0 et le thyristor
100

50

change sans état où il devient passant. Le courant d’anode croît 0

d’une manière non linéaire et décroît à partir de t   jusqu’à -50

la valeur zéro à l’instant t   le thyristor cesse à conduire.


-100
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04

VL, iL 100

- Les formes d’ondes peuvent être tracées comme montré par la 50

figure. 2. 11. 0

-50

- La tension moyenne vaut -100


0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04


1 VT, iT
avec 0     / 2
2 
VLmoy  Vm . sin()d
100

50

-50

14
-100
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04

Fig. 2. 11 Formes d’ondes


2. 3.3 Redresseur monophasé simple alternance semi commandé
- Ce genre de redresseurs comporte des thyristors et des diodes (figure. 2. 12)
- Ils empêchent la tension de charge de s’inverser. Ils règlent
Ve iG 100

- la tension moyenne continue. Ils sont appelés des convertisseurs 50

unidirectionnels car la puissance ne peut s’écouler que de 0

l’alimentation vers le récepteur.


-50

-100
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04

T Il VL, iL 100

50

VT Charge
-50
Ve
DL VL -100
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04

iDL 100

50

-50

Fig. 2. 12 Redresseur semi commandé -100


0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04

VT, iT 100

- Si Ve<0  VL=0, le courant, iL décroît exponentiellement. 50

- Si le iL décroît au dessous du niveau de maintien de la diode, 0

le débit dans la charge est discontinu. D’après les allures -50

-100
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04

représentés dans la figure. 2.13, la tension moyenne égale


Fig. 2. 13 Formes d’ondes

1 V
VLmoy  
2 
Vm .sin( )d  m (1  cos( ))
2
avec 0 

- La diode de roue libre permet au thyristor de repasser à l’état


bloqué en fin de l’alternance.

2. 3.4 Redresseur monophasé double alternance non commandé


- Le montage redresseur en pont est schématisé par la figure. 2.14.
il

VD1
D1 D3
ie

Ve Charge VL

D4 D2

15
Fig. 2. 14 Redresseur en pont non commandé
- Durant l’alternance positive de la source, les diodes D1 et Ve 1

eG 0.5

D2 conduisent car elles sont polarisées en directe (VL=Ve). 0

Pendant l’alternance négative, D3 et D4 conduisent qui -0.5

donne VL=-Ve alors que le courant de charge garde le -1


0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04

VL, iL 100

même sens. 50

- La tension inverse maximale pour chaque diode égale 0

la valeur maximale de la tension d’alimentation.


-50

-100
0.04 0.045 0.05 0.055 0.06 0.065 0.07 0.075 0.08

- L’expression de la tension moyenne vaut iD1 100

 50

1 2Vm
VLmoy 
 Vm .sin( )d 
0

 0.63Vm 0

-50

On remarque que VLmoy égale le double à celle du -100


0.04 0.045 0.05 0.055 0.06 0.065 0.07 0.075 0.08

montage redresseur monophasée simple alternance. Les VD1 100

50

courbes de ce montage sont obtenues par la figure. 2.15. 0

-50

-100
0.04 0.045 0.05 0.055 0.06 0.065 0.07 0.075 0.08

Fig. 2. 15 Formes d’ondes

2.3.5 Redresseur monophasé double alternance totalement commandé


- Dans ce cas, le montage ne comporte que des thyristors. Il n’y a de conduction jusqu’à l’amorçage
des thyristors. Pour qu’un courant circule, il faut amorcer les thyristor T1 et T2 simultanément ainsi
T3 et T4 dans l’alternance suivante. Pour que l’amorçage soit simultané, un même circuit amorce
deux thyristors. Le transformateur d’impulsion donne deux sorties isolées car les cathodes des
thyristors sont à des potentiels différents dans le circuit de puissance. Figure. 2. 16 montre le circuit
redresseur en pont avec circuit d’amorçage.

Circuit externe Vers la gâchette de T1


d’amorçage
Vers la gâchette de T2
il

VT1
T1 T3
ie

Ve Charge VL

T4 T2 16
- La tension de charge commence à s’inverser si   0 . Si on a une Ve 1

0.5

Charge fortement inductive, on obtient un courant lissé et le courant 0

d’entrée a une forme rectangulaire. -0.5

-1

- La valeur crête de la tension du thyristor est Vm. ig1,2 2


0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04

- Les formes d’ondes de ce convertisseur sont représentées dans 


1.5

0.5

la figure. 2. 17. 0
0.04 0.045 0.05 0.055 0.06 0.065 0.07 0.075 0.08

ig3,4 2

- VL a une valeur moyenne donnée par 1.5

  0.5

1 2Vm
VLmoy   V .sin( )d  cos( )  0.63Vm cos( ) avec
0
0.04 0.045 0.05 0.055 0.06 0.065 0.07 0.075 0.08

 m
 VL, iL 100

50

0    /2 0

- Si on met une DL aux bornes du récepteur, VLmoy devient -50

-100
 0.04 0.045 0.05 0.055 0.06 0.065 0.07 0.075 0.08

1 Vm
 
VLmoy  Vm .sin( )d  (1  cos  ) avec 0     VT1 iT1 100

 50

-50

-100
0.04 0.045 0.05 0.055 0.06 0.065 0.07 0.075 0.08

ie 100

50

-50

-100
0.04 0.045 0.05 0.055 0.06 0.065 0.07 0.075 0.08

Fig. 2. 17 Formes d’ondes

2. 3.6 Redresseur monophasé double alternance semi commandé


- Deux thyristors et deux diodes permettent de commander la tension redressée moyenne (Figure.
18). Le courant d’entrée passe par T1, T2 et D1, D2 assurent le retour du courant.
- Les thyristors commutent lorsqu’ils sont amorcés et les diodes commutent aux zéros de la tension
d’alimentation. La tension de charge élaborée ne devient jamais négative même sans DL.
- DL fournit un chemin parallèle préférentiel à ce trajet de roue libre comparativement à la
combinaison série d’un thyristor et d’une diode par exemple T1, D1.
i L si T1 est conduit iL
- ie  iT 1  iT 4  
 i L si T4 est conduit VT1 T1 T2 Charge
ie

Ve DL VL

17
D1 D2
Ve
- DL permet donc au thyristor de repasser à l’état bloqué.
1

0.5

- D’après les courbes représentées par la figure. 2.19, La valeur 0

moyenne de VL égale -0.5

-1
 0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04

1 Vm
 
VLmoy  Vm .sin( )d  (1  cos  ) avec 0     ig1,2 2


1.5

0.5

- La durée de conduction de chaque composant de puissance ig3,4


0
0.04

2
0.045 0.05 0.055 0.06 0.065 0.07 0.075 0.08

vaut  . Le redresseur semi commandé est meilleure marché


1.5

0.5

à celui du redresseur totalement commandé (T1,D2 au lieu 0


0.04 0.045 0.05 0.055 0.06 0.065 0.07 0.075 0.08

VL, iL 100

T1,T2). 50

- On ne peut utiliser le convertisseur semi commandé dans 0

le mode onduleur assisté en raison de ses étapes à valeur nulle. -50

-100
0.04 0.045 0.05 0.055 0.06 0.065 0.07 0.075 0.08

- Seul le montage totalement commandé (tout thyristor) permet V i


T1 T1 100

d’inverser le signe de VL . 50

-50

-100
0.04 0.045 0.05 0.055 0.06 0.065 0.07 0.075 0.08

ie 100

50

-50

-100
0.04 0.045 0.05 0.055 0.06 0.065 0.07 0.075 0.08

Fig. 2. 19 Formes d’ondes

2. 4. Redresseurs triphasés
- Le réseau triphasé délivre trois tensions déphasés ente elles par un angle de 120° où les
expressions s’expriment comme suit :
V1  Vm sin( 2ft ) , V 2  Vm sin( 2ft  2 / 3 ) , et V 3  Vm sin( 2ft  2 / 3 ) .
Les tensions composées sont :
V 12  V1  V 2  3Vm sin( t   / 6 ) , V 13  V 1  V 3  3Vm sin( t   / 6 )

V 21  V 2  V1  3Vm sin( t  5 / 6 ) , V 23  V 2  V 3  3Vm sin( t   / 2 )

V 31  V 3  V1  3Vm sin( t  5 / 6 ) , V 32  V 3  V 2  3Vm sin( t   / 2 )


- Le tracé des courbes des tensions simples et composées est représenté par la figure. 2. 20.

18
T V32 V12 V13 V23 V21 V31 V32 V12 V13
70.00
3Vm

v3 v1 v2 v3 v1 v2
Vm35.00
Output

0.00
wt

-35.00
-Vm

-70.00
- 3Vm
V23
0.00 V21 V31 V32
10.00m V12 V13 V23
20.00m V21 V31 30.00m
Time [s]
0    4 5  7 4 3 5 11 2 13 14 15 16
6 3 2 6 6 6 3 2 3 6 6 6 6 6
Fig. 2. 20 Tensions simples et composées

- La périodicité de la tension instantanée redressée d’un redresseur triphasé est plus petite que celle
d’un redresseur monophasé.
- En pratique, les redresseurs triphasés alimentent de plus grande charge à inductance plus élevée.

2. 4.1 Redresseurs triphasés mono alternance non commandé


- Ce type de redresseur est montré par la figure. 2. 21. Le courant de charge est ramené au neutre de
l’alimentation. Le redresseur fonctionne de telle façon qu’une seule diode conduit à un instant
donné, celle connectée à la phase de plus grande valeur instantanée.
- Le fonctionnement circuit est basé sur la variation instantanée des tensions :
Si la tension V1-V2>0 & V1-V3>0  , VD1>0  Vl=V1 D1
V1
i1
Si la tension V2-V1>0 & V2-V3>0  , VD2>0  Vl=V2
V2
Si la tension V3-V1>0 & V3-V2>0  , V=>0  Vl=V3 i2 D2

i3

D3 iL
V3

Charge VL

19
- La tension redressée aux bornes du récepteur
varie entre l’amplitude d’une tension simple et Tensions simples est composées
2

1.5

et la moitié de cette valeur et elle se répète trois 1

0.5

fois par période. 0

-0.5

-1

- Les allures correspondantes à ce convertisseur sont -1.5

-2
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04

tracées comme montré dans la figure. 2. 22.


VL iL 200

150
V1 V2 V3 V1 V2 V3
- La tension obtenue a une forme un peu ondulée et sa 100

50

valeur moyenne est exprimée comme suit 0

-50

5 / 6 -100

1 3
Vmoy   Vm sin(  )d = 3 Vm
-150

2 / 3  / 6 2
-200
0.04 0.045 0.05 0.055 0.06 0.065 0.07 0.075 0.08

200
iD1 150

- Le courant de charge est bien lissé par rapport aux 100

50

montages monophasés. 0

-50

-100

- La tension inverse maximale aux bornes de chaque -150

-200
0.04 0.045 0.05 0.055 0.06 0.065 0.07 0.075 0.08

diode est 3Vm . VD1 200

150

100

50

-50

-100

-150

-200
0.04 0.045 0.05 0.055 0.06 0.065 0.07 0.075 0.08

Fig. 2. 22 Formes d’ondes

2. 4.2 Redresseurs triphasés mono alternance totalement commandé


- Pour que la circulation de puissance électrique se fait dans les deux sens, le montage redresseur
totalement commandé est schématisé comme montré dans la Figure 23
- L’angle de retard  est compté à partir des instants des commutations naturelles (i.e., les points
d’intersection des tensions simples).

V1 T1
i1

V2 i2 T2

i3

T3 il
V3

Charge VL

20
- La forme d’onde de la tension redressée est 
2
représentée dans la figure. 2. 24.
1.5

- La valeur moyenne s’écrit comme suit : 1

0.5
5 / 6 
1
2 / 3  / 6
0

Vmoy  Vm sin(  )d -0.5

-1

-1.5

3 3Vm
 cos(  )
-2
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04

2 ig1 2

1.5

avec 0     / 2 1

0.5

- Les impulsions de commande sont déphasées entre ig2


0
0.04

2
0.045 0.05 0.055 0.06 0.065 0.07 0.075 0.08

elle avec un angle de 2 / 3


1.5

0.5

- La tension inverse maximale aux bornes de chaque 0


0.04 0.045 0.05 0.055 0.06 0.065 0.07 0.075 0.08

ig3 2

1.5

thyristor est 3Vm . 1

0.5

0
0.04 0.045 0.05 0.055 0.06 0.065 0.07 0.075 0.08

VL, iL 200

150

100

50

-50

-100

-150

-200
0.04 0.045 0.05 0.055 0.06 0.065 0.07 0.075 0.08

VT1, iT1 200

150

100

50

-50

-100

-150

-200
0.04 0.045 0.05 0.055 0.06 0.065 0.07 0.075 0.08

Fig. 2. 24 Formes d’ondes

2. 4.3 Redresseurs triphasés mono alternance semi commandé


- Si on n’a pas besoin d’utiliser le circuit comme onduleur non autonome, on met une diode de roue
libre en parallèle avec la charge (voir figure 2. 25).
V1 T1
i1
V2 i2 T2
i3

T3 il
V3

VL
DL
Charge
21

Fig. 2. 25 Redresseur triphasé semi commandé


- Dans ce cas, l’inversion de la tension de sortie 2

1.5

est impossible et l’énergie électrique circule uniquement 1

0.5
de la source vers la charge. 0

- La tension moyenne a deux expressions en fonction -0.5

-1

de  . -1.5

-2
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04
 1 5 / 6
 Vm sin( )d si 0    /6
ig1

2

 2 / 3  / 6
1.5


1

Vmoy  0.5

 1
 2 / 3  Vm sin( )d si /6    5/6
0
0.04 0.045 0.05 0.055 0.06 0.065 0.07 0.075 0.08

ig2 2

  / 6  1.5

 3 3Vm
0.5

cos( ) si 0    /6
0


0.04 0.045 0.05 0.055 0.06 0.065 0.07 0.075 0.08

ig3

2

Vmoy  2 1.5

 3Vm cos(  /6)  1


1

si /6    5/6 0.5

 2 0
0.04 0.045 0.05 0.055 0.06 0.065 0.07 0.075 0.08

VL, iL 200

- Les formes d’ondes des grandeurs de sortie sont tracées


150

100

50

dans la figure. 2. 26. 0

-50

* Si T1 conduit, VT1=0 -100

-150

-200

* Si T2 conduit, VT1=V12 0.04 0.045 0.05 0.055 0.06 0.065 0.07 0.075 0.08

VT1, iT1 200

* Si T3 conduit, VT1=V13 150

100

50

* Si DL conduit, VT1=V1 0

-50

-100

-150

-200
0.04 0.045 0.05 0.055 0.06 0.065 0.07 0.075 0.08

iDL 200

150

100

50

-50

-100

-150

-200
0.04 0.045 0.05 0.055 0.06 0.065 0.07 0.075 0.08

Fig. 2. 26 Formes d’ondes

2. 4.4 Redresseurs triphasés double alternance non commandé


- Selon le schéma représenté à la figure. 2. 27, le redresseur alimente la charge par la tension
composée (entre phase) et le courant revient à l’une des trois lignes d’alimentation via un autre
redresseur simple alternance.

22
- L’ordre d’ondulation de La tension de charge est supérieur par rapport au redresseur simple
alternance triphasé.
- La tension VL est la différence entre deux tensions simples par rapport au neutre d’alimentation, la
valeur crête de la tension redressée égale celle de la tension composée.
- Deux diodes qui conduisent à un instant donné où celles reliées aux deux lignes de plus grande
tension entre elles.
* Si V1>V2, V1>V3 et V2<V3  D1 et D6 conduisent  VL=V12
* Si V1>V2, V1>V3 et V2>V3  D1 et D2 conduisent  VL=V13
* Si V2>V1, V2>V3 et V1>V3  D3 et D2 conduisent  VL=V23
* Si V2>V1, V2>V3 et V1<V3  D3 et D4 conduisent  VL=V21
* Si V3>V1, V3>V2 et V1>V2  D5 et D4 conduisent  VL=V31
* Si V3>V1, V3>V2 et V1<V2  D5 et D6 conduisent  VL=V32
- On peut alors représenter les allures des tensions et des courant dans le montage redresseur non
commandé (voir figure 28).
il
VD1
D1 D3 D5
V1
i1 2

1.5

V2 i2 Charge VL 1

0.5

i3 0

-0.5

-1

V3 -1.5

D4 D6 D2 -2
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04

VL iL 200

150

100
Fig. 2. 27 Redresseur triphasé en pont non commandé 50

-50

- D’après la figure. 2. 28, on tire alors la tenson moyenne de -100

-150

charge -200
0.04 0.045 0.05 0.055 0.06 0.065 0.07 0.075 0.08

VD1 200

 /2
1 3 150

Vmoy  
 / 3  /6
3Vm sin(   / 6)d  3 Vm

100

50

-50

- On remarque que VL est doublée et le courant de charge -100

-150 V12 V13


-200
est très lissé par rapport au montage mono alternance. 0.04 0.045 0.05 0.055 0.06 0.065 0.07 0.075 0.08

i1 200

- Le courant i1 de la source V1 égale : 150

100

* i1=iD1-iD4=iL si D1 conduit 50

-50

* i1=-iL si D4 conduit -100

-150

* i1=0 si D1 et D4 sont bloquées -200


0.04 0.045 0.05 0.055 0.06 0.065 0.07 0.075 0.08

Fig. 2. 28 Formes d’ondes


* VD1=V12 si D3, D2 ou D3, D2 conduisent
* VD1=V13 si D5, D4 ou D5, D6 conduisent

23
* VD1=0 si D1 conduit

2. 4.5 Redresseurs triphasés double alternance totalement commandé


- En remplaçant les diodes par des thyristors pour obtenir un réglage de la tension moyenne de
sortie comme montré dans la figure. 2.29. 
2

- Les impulsions sont périodiques de période 2 et elles sont 1.5

0.5

comptées par rapport aux instants d’égalité des tensions 0

-0.5

composées et elles sont déphasées avec un angle de  / 3 . -1

-1.5

-2
- Dans ce cas, en suivant les mêmes étapes de fonctionnement 2
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04

1.8

ig1
1.6

1.4

mais on doit considérer la deuxième condition d’amorçage


1.2

0.8

0.6

0.4

0.2

0
0.04 0.045 0.05 0.055 0.06 0.065 0.07 0.075 0.08

(présence d’impulsions) pour des thyristors. ig2


2

1.8

1.6

1.4

1.2

0.8

0.6

0.4

0.2

- A chaque moment, on a deux thyristors qui conduisent et ig3


0
0.04 0.045 0.05 0.055 0.06 0.065 0.07 0.075 0.08

1.8

1.6

1.4

1.2

0.8

la commande doit être appliquée simultanément pour


0.6

0.4

0.2

0
0.04 0.045 0.05 0.055 0.06 0.065 0.07 0.075 0.08

1.8

1.6

1.4

démarrer le fonctionnement du redresseur.


1.2

ig4 0.8

0.6

0.4

0.2

0
0.04 0.045 0.05 0.055 0.06 0.065 0.07 0.075 0.08

iL
2

1.8

1.6

ig5
1.4

1.2

0.8

0.6

VT1 0.4

0.2

0
0.04 0.045 0.05 0.055 0.06 0.065 0.07 0.075 0.08

T1 T3 T5 ig6
1.8

1.6

1.4

V1 i1
1.2

0.8

0.6

0.4

0.2

0
0.04 0.045 0.05 0.055 0.06 0.065 0.07 0.075 0.08

V2 i2 VL VL,, iL 200
Charge 150

100

i3 50

V3 -50

T4 T6 T2 -100

-150

-200
0.04 0.045 0.05 0.055 0.06 0.065 0.07 0.075 0.08

Fig. 2. 29 Redresseur triphasé en pont totalement VT1, iT1 200

150
commandé 100

- d’après les formes d’ondes présentées par la figure. 2. 30, 50

la tension moyenne vaut -50

-100

 / 2 
-150
V12 V13
1
 / 3  / 6
3Vm sin(   / 6)d
-200


0.04 0.045 0.05 0.055 0.06 0.065 0.07 0.075 0.08

Vmoy
i1 200

150

100

3 50

3 Vm cos( ) avec 0     / 2 0

 -50

-100

-150

- Pour avoir le fonctionnement onduleur du montage, on doit -200


0.04 0.045 0.05 0.055 0.06 0.065 0.07 0.075 0.08

varier  entre  / 2 et  par exemple dans le mode de Fig. 2. 30 Formes d’ondes

freinage du moteur DC. Pour éviter le problème de démarrage


du convertisseur,on applique des impulsions d’amorçage chevauchées avec des durées plus de  / 3.

24
- Si on utilise ce circuit seulement pour le transfert d’énergie de la source vers le récepteur, on
connecte une DL aux bornes de la charge et Vmoy va prendre alors deux expression en terme de  .
- Après le démarrage du convertisseur, on peut revenir aux impulsions avec des courtes durées afin
de minimiser la consommation d’énergie électrique. Dans ce cas la tension moyenne vaut
 1  / 2
  3Vm sin(   / 6)d si 0    /3
 / 3  / 6
Vmoy  5 / 6
 1
 / 3  3Vm sin(   / 6)d si /3    2/3
  / 6 

3 3Vm
 cos( ) si 0    /3
 
Vmoy 
3 3Vm
cos(  /3)  1 si /3    2/3
 
2. 4.6. Redresseurs triphasés double alternance semi commandé
- Pour empêcher l’inversion de la tension de charge,
2

on met toujours une diode de roue libre aux bornes du 1.5

récepteur DC (voir figure. 2.31). 0.5

-0.5

- Dans ce montage ne pose aucun problème de -1

-1.5

démarrage et il est utilisé pour alimenter des charges -2


0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04

ig1
1.8

à forte puissance sans récupération d’énergie


1.6

1.4

1.2

0.8

0.6

0.4

0.2

0
0.04 0.045 0.05 0.055 0.06 0.065 0.07 0.075 0.08

électrique vers la source en mode de freinage du moteur. ig3 2

1.8

1.6

1.4

1.2

0.8

0.6

- Les courbes des tensions et des courant peuvent


0.4

ig5 0.2

0
0.04

2
0.045 0.05 0.055 0.06 0.065 0.07 0.075 0.08

1.8

1.6

1.4

1.2

être tracées (figure. 2. 32) en suivant toujours le principe


1

0.8

0.6

0.4

0.2

0
0.04 0.045 0.05 0.055 0.06 0.065 0.07 0.075 0.08

de fonctionnement décrit ci-dessus. VL,, iL


200

150

il 100

50

VT1 0

-50

T1 T3 T5 -100

V1
i1 -150

VL -200
0.04 0.045 0.05 0.055 0.06 0.065 0.07 0.075 0.08

V2 i2 DL 200
VT1, iT1 150

i3 Charge 100

50

V3 -50

D4 D6 D2 -100

-150

-200
0.04 0.045 0.05 0.055 0.06 0.065 0.07 0.075 0.08

Fig. 2. 31 Redresseur triphasé en pont semi commandé i1 200

150

100

50

- La tension moyenne prend l’expression suivante


0

-50

-100

-150

-200
0.04 0.045 0.05 0.055 0.06 0.065 0.07 0.075 0.08

Fig. 2. 32 Formes d’ondes

25
 /2
1 
2 / 3  / 6
Vmoy   3Vm sin(   / 6)d 

5 / 6 


 /2
3Vm sin(   / 6)d 

3 3Vm
 cos( )  1 où 0    
2
- Les impulsions de commande pour les trois thyristors sont périodique de période 2 et elles sont
déphasées entre elles par un angle de 2 / 3 .

2. 5. Applications des redresseurs


Dans cette section, on va présenter et expliquer brièvement quelques utilisations pratiques
des montages redresseurs étudiés dans ce chapitre.

2. 5.1. Chargeur de batterie


Le montage de la figure. 2. 32 montre un convertisseur AC/DC non commandé qui
représente un chargeur de deux batteries. Les fusibles jouent un rôle de protection du transformateur
et du convertisseur. Les deux condensateurs C1 et C2 assurent le filtrage de la tension redressé et les
deux diodes Zener DZ1 et DZ2 stabilisent la tension aux bornes des deux batteries. Les deux
résistance R1 et R2 sont utilisées pour fixer l’ampérage dans les batteries.

R1 Cont1

+
+ BAT1
F1 C1 DZ1 -
T F3
-
Charge
V
e

F2 F4 + +
C2 BAT2
- DZ2
- Cont2

R2

Fig. 2. 33 Chargeur de batterie

2. 5.2. Groupe électrogène (générateur)


En pratique, un groupe électrogène est constitué de deux éléments essentiels comme montré
dans la figure. 2. 33: le moteur mécanique pour obtenir une rotation avec une fréquence désirée et
un alternateur pour générer les trois tensions triphasées au niveau des bobines statoriques à partir de

26
la rotation du champ magnétique créé par sa bobine rotorique. A l’aide d’une excitatrice auxiliaire,
le pont redresseur triphasé double alternance non commandé est réalisé pour la conversion AC/DC
vers la bobine rotorique de l’alternateur. L’excitatrice, le pont redresseur et la bobine sont tous
tournés par le moteur diesel. Alors, pour garantir une énergie électrique suffisante et performante
aux récepteurs, la fréquence et les valeurs efficaces des tensions générées doivent être contrôlées
via un module de commande électronique. Ainsi, après avoir une mesure en temps réel des tensions
efficaces à l’aide d’un transformateur et d’un redresseur non commandé, une correction PI délivre
en premier lieu une tension de commande vers le circuit d’amorçage du pont redresseur double
alternance monophasé afin d’ajuster la grandeur du champ tournant via une bobine statorique de
l’excitatrice auxiliaire. Une fois que les tensions de sortie sont compensées, une perturbation est
survenue sur la fréquence de rotation qui influe automatiquement sur la fréquence des courants de
sortie. La vitesse de rotation du moteur est alors mesurée et comparée avec sa référence afin d’avoir
une régulation PI de fréquence via un accélérateur électromagnétique. Figure. 2. 34 montre deux
type de générateurs fabriqués par CatterPillar.

Electrovanne
Gasoil
Moteur diesel
i 
l+

+
Correction
Rotor Stator
(3 bobines)
de fréquence
r

- 
-
Redresseur non commandé

Vr
Circuits de Générateur
réglage PI et
d’amorçage

Vm
Transf

Module de commande
des tensions

Redresseur unidirectionnel A B C N
Vers la charge

Fig. 2. 33 Contrôleur des tensions alternatives d’un


générateur via une excitatrice auxiliaire

27
Fig. 2. 34 Groupe électrogène Catterpillar

2. 5.3 Contrôle de vitesse de la machine DC

A partir de l’équation différentielle du circuit d’induit pour le moteur à excitation shunt, on


peut écrire (figure. 2. 35).

dia
La  Ra ia  Vl  k
dt

Et de l’équation du mouvement

du système mécanique s’écrit comme

d
J  f  kia   r où
dt

Ra : résistance de l’induit

La : l’inductance de l’induit

K : la constante du couple,

J : le moment d’inertie

f : coefficient du frottement

 r : Couple résistant

Fig. 2. 35 Constituants de la machine DC

Le variateur de vitesse de la machine DC comme montré dans la figure. 2. 36 utilise un


convertisseur AC/DC totalement commandé. L’objectif est alors de contrôler la puissance électrique
dans le moteur et aussi pour récupérer une certaine quantité d’énergie vers la source pendant le
freinage de ce dernier. La vitesse actuelle du moteur peut être observée en fonction de deux
grandeurs mesurées qui sont la tension redressée et le courant du moteur. La correction de la vitesse

28
et du courant est assurée par un compensateur de type PI mais sous réserve que la puissance et le
couple ne dépassent pas ses valeurs nominales. Le contrôle manuel via un potentiomètre peut être
aussi considéré en cas d’urgence. Le circuit d’amorçage délivre des impulsions d’amorçage vers les
thyristors du pont SCR synchronisées par rapport aux signaux d’alimentation. Le signal de
commande UC influe sur l’angle de retard des impulsions par rapport aux instants des commutations
naturelles.

En générale, des éléments de protection sont toujours installés dans le circuit de puissance et le
circuit de commande tels que les disjoncteurs, les fusibles, les fils absorbants des parasites dues aux
effets extérieur, capteurs de température, les filtres passe-bas, refroidisseurs, …etc.

Redresseur bidirectionnel
T1 +
Contacteur
CT Fusibles Moteur DC à
A excitation série
B
C
Source triphasée

T6
- Charge mécanique
(Traction, forage,…)
Courant du moteur

+10 Correction de courant


Vitesse de
référence PI PI
i
I
+10 Correction de vitesse Vitesse réelle Observateur
de vitesse l
V
Puissance (Diviseur V/i)
nominale
Circuit logique
de commande Signal d’amorçage
+10
Couple Uc T1
nominal Transf-triphasé Circuit Impulsions
synchronisation d’amorçage vers le pont SCR
T6
+15

+15 Contrôle manuel


Circuits des
-15 Transformateurs
alimentations
+10 d’impulsions
fixes AC/DC
-10

Fig. 2. 36 Variateur de vitesse de la machine DC

29
2. 6 Conclusion
Dans ce chapitre, on a présenté l’étude et l’analyse des convertisseurs AC/DC les plus
utilisés dans l’industrie. Des circuits électroniques d’amorçage de ces montages redresseurs ont été
schématisés ainsi que la simulation des circuits de puissance a été aussi réalisée utilisant le
Simulink du Matlab. La Table. 2.1 montre un résumé des redresseurs analysés ci-dessous avec ses
commentaires.

Type de convertisseur AC/DC Tension moyenne redressée Applications


100

Vm 50
Il est considéré seulement
Non-commandé  -50
0
en théorie
-100
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04

Monophasés  100

Ondulation importante du
1
2 
Vm sin()d 0
50

Simple Totalement 0
courant
commandé
-50

alternance -100
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04

Vm Ondulation du courant
(1  cos( )) 0    
100

diminue mais il n’est plus


50

Semi-commandé 2 0

-50

-100
utilisé en pratique
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04

100

2Vm Il est utilisé pour des


 0.63Vm
50

Non-commandé  -50
0

alimentations fixes à faible


-100
0.04 0.045 0.05 0.055 0.06 0.065 0.07 0.075 0.08
et moyenne puissances
2Vm
Monophasés cos( )  0.63Vm cos( ) Deux sens de circulation de

100

double
50

Totalement 0
puissance électrique sont
alternance commandé 0    /2 assurés avec un courant un
-50

-100
0.04 0.045 0.05 0.055 0.06 0.065 0.07 0.075 0.08

peu lissé

Commande d’accélérateurs
100

Vm
(1  cos  ) 0    
50

Semi-commandé 
0

-50
électro- magnétique à
-100
0.04 0.045 0.05 0.055 0.06 0.065 0.07 0.075 0.08
moyenne puissance
200

3
150

100 Puissance importante avec


3 Vm
50

Non-commandé 0

amélioration de la forme du
2
-50

-100

-150

-200
0.04 0.045 0.05 0.055 0.06 0.065 0.07 0.075 0.08
courant de charge
3 3Vm
200

150
Ondulation du courant
cos( ) 0     / 2 augmente quand  croît
100

Totalement 50

2
0

-50

Triphasés commandé
-100

-150

-200
0.04 0.045 0.05 0.055 0.06 0.065 0.07 0.075 0.08

Simple
3 3Vm
alternance cos( ) 0    /6 Contrôle de puissance
Semi-commandé 2 200

150

100
électrique de la source vers
50

3Vm
cos(  /6)  1 le récepteur avec un
0

-50

2
-100

-150

-200
0.04 0.045 0.05 0.055 0.06 0.065 0.07 0.075 0.08
courant lissée
/6    5/6
200

3
150

100
Alimentations fixes à forte
Non-commandé 3 Vm 50

puissance

0

-50

-100

-150

-200
0.04 0.045 0.05 0.055 0.06 0.065 0.07 0.075 0.08

200

3 150

Triphasés Vm cos( ) 0     / 2
100

3 50


0

-50

double Totalement -100

-150 Réglage de puissance avec


3
-200

alternance
0.04 0.045 0.05 0.055 0.06 0.065 0.07 0.075 0.08

commandé 3Vm freinage par récupération


 cos(  ) si 0    /3 avec D L
 

3 3V m
 cos(   /3)  1 si /3    2/3

200

150

100

50

-50

-100

-150

-200
30
0.04 0.045 0.05 0.055 0.06 0.065 0.07 0.075 0.08
Réglage unidirectionnel
Semi-commandé
3 3Vm
cos( )  1 0     avec une meilleure
2 performance

Table. 2. 1 Résumé des montages de redressement

Problèmes
Exercice 1:
Soit le montage suivant, le thyristor, T, a un courant d’accrochage de 50 mA et il est amorcé
par une impulsion de largeur de 50 s (voir figure ci-dessous.
- Prouver que sans R, le thyristor ne restera pas à l’état passant une fois l’impulsion d’amorçage est
terminée.
- Calculer alors la valeur maximale de R qui assure l’amorçage. Négliger la chute de tension de
thyristor.
iG
Circuit de
commande
T extérieur
il

A
+ VT
Ve=100V 20
- R

0.5 H
t
50 s

Exercice 2 :
La caractéristique directe d’un thyristor sur son intervalle de fonctionnement normal est
assimilée à la droite représentée à la figure suivante. IT(A)
-Calculer la perte en puissance moyenne pour : 60
i) Un courant continu à l’état passant de 23A
ii) Une demi onde sinusoïdale de valeur moyenne de 18A
0
iii) Un courant rectangulaire de 39.6A de rapport cyclique ½.

1 2.1 VT
Exercice 3:
Pour un thyristor particulier, les données du fabricant indiquent une perte de 400w pour une
forme d’onde de courant rectangulaire de largeur variant comme suit :

31
Courant moyen, (A) 138 170 196 218 250 305
Largeur du courant, (degrés) 30° 60° 90° 120° 180° 360°

t
 360°
- Calculer la valeur crête du courant et sa valeur efficace dans chaque cas.
Exercice 4:
Le redresseur représenté à la figure suivante est raccordé à une alimentation de 240V, 50Hz.
Négliger la chute de tension de la diode.
i) Pour une charge purement résistive R=10  , déterminer le rendement du redresseur, le
facteur
de forme, le facteur d’ondulation et le facteur du transformateur d’utilisation.
ii) Pour une charge constituée d’une bobine de 0.1H en série avec une résistance de 10  ,
déterminer la forme d’onde du courant, la tension moyenne et le courant moyen.

D il

VT
10
Ve

0.1 H

Exercice 5:
Remplacer la diode de la figure ci-dessus par un thyristor et on néglige la chute de sa
tension.
- Déterminer la tension moyenne et le courant moyen de charge si R=10  en série avec L=0.1H,
Ve=240sin(wt), f=50Hz et si le retard à l’amorçage du thyristor est de  =90°.

Exercice 6:
On rajoute la diode de roue libre Dl au montage ci-dessus qui alimente dans ce cas une charge
fortement inductive consommant 15 A d’une source alternative Vs=240sin(wt), f=50Hz. Négliger la
chute de tension de la diode et de thyristor.
- Calculer la tension moyenne de charge pour les angles de retard à l’amorçage de 0°, 45°,
90°, 135° et 180°.

32
- Spécifier les caractéristiques du thyristor et de la diode.

Exercice 7:
Le redresseur monophasé simple alternance est lié à une alimentation de 20V, il fournit une
basse tension à une charge.

Th
Il

Vt
Vs Vl
Vs=20sin(w t) Dl Vd Charge

- Calculer la tension moyenne de charge si /3 en tenant compte les chutes de tension directes
de 1.5V et de 0.7V, respectivement dans le thyristor et la diode.

Exercice 8:
On applique une tension de 120V à un redresseur en pont monophasé pour :
1- Un redresseur à diodes figure (a), déterminer la tension moyenne de charge, négliger la chute de
tension des diodes.
2- Un redresseur totalement commandé figure (b),
- Déterminer la tension moyenne de charge pour les angles d’amorçage suivantes : 0 ,  /4 et
 /2.
La chute de tension dans chaque thyristor est de 1.5V.
- Calculer la tension inverse de crête de chaque thyristor.
3- Un redresseur semi commandé figure ( c ),
- Déterminer les caractéristiques des composants pour une charge fortement inductive
consommant
25A. Négliger les chutes des tensions.
4- Reprendre la question 3 pour  =  /2 et supposer que les chutes de tension des thyristors et des
diodes sont respectivement de 1.5V et 0.7V.

33
D1 D2 Th1 Th2 Th1 Th2

Vs Vs Vs Dl Charge
Charge Charge

D3 D4 Th3 Th4 D1 D2

(c)
(a) (b)

Exercice n°9:
Une charge fortement inductive réclame une intensité constante de 12A sous 150V d’une
alimentation monophasée de 24V.
- Donner les détails de conception d’un redresseur en pont, répondant à ces spécifications. Supposer
que la chute de tension de chaque diode est de 0.7V.

Exercice 10:
Un transformateur en couplage triangle/étoile alimente un redresseur triphasé simple
alternance, v1150 2 sin(wt) , v2150 2 sin(wt120) , v3150 2 sin(wt120) .

- Déterminer la tension moyenne de charge et les caractéristiques des diode en supposant un


courant de phase lissé de 25A et une chute de tension de chaque diode est de 0.7V.
- Si ce redresseur alimente une charge fortement inductive qui absorbe 30A sous 200V,
spécifier le transformateur en supposant une alimentation de 415V et une chute de tension
de chaque diode est de 0.7V.

Exercice 11:
Pour un redresseur triphasé simple alternance commandé,
- Tracer la courbe de Vl en fonction de l’angle de retard 0 , 30°, 60°, 90° sans diode de roue
libre
et 0 , 30°, 60°, 90°, 120°,150°,180° avec diode de roue libre.
L’alimentations du redresseur est de 100V, négliger les chutes de tension.
- Comparer les deux allures.

34
L4 L1 D1
L4 L1 T1

L5 L2 D2 T2
L5 L2

L6 L3 D3
T3
L6 L3
Charge
Charge
Dl

Exercice 12:
Un redresseur en pont triphasé alimente une charge continue sous 300V, 60A à partir d’une
alimentation triphasée de 415V via un transformateur triangle-étoile.
- Déterminer les caractéristiques des diodes et du transformateur. La chute de tension de diode est
de
0.7V et un courant de charge lissé.
D1

D2

D3

L5 L1

L2
L4

Charge
L3

L6
D4

D5

D6

Exercice 13:
Un redresseur en pont triphasé totalement commandé figure (a) est alimenté par une tension
composée de 220V. Supposer un courant de charge lissé, la chute de tension de chaque thyristor
égale à 1.5V.
- Déterminer la tension moyenne de charge pour :  0°, 30°, 60° et 90°.
- Tracer la forme d’onde de la tension de thyristor T1 pour  75°.
On monte une diode de roue libre entre les bornes de la charge d’un redresseur en pont totalement
commandé figure (b).
- Expliquer la modification subie par la forme d’onde de la tension redressée.
- Calculer la valeur de VL si une tension composée de 200V. Négliger les chutes de tension
des composants.
- Représenter la forme d’onde du courant de ligne pour  90°.
35
Il Il
VT1 V T1 T3 T5 VT1 V T1 T3 T5

v1 + v1 +
ia i1 ia i1
R + R +
v2 ib V Vl v2 ib
DL
V Vl

ic ic
L L
i4 i4
v3 v3

T4 T6 T2 T4 T6 T2

(a) (b)
Exercice 14:
Le redresseur en pont semi-commandé (figure suivante) est alimenté par une tension composée de
415V.
- Tracer la courbe de la tension moyenne de charge en fonction de l’angle d’amorçage  .
- Tracer la forme d’onde de la tension de charge pour  =0°, 30°, 60°, 90°, 120° et 150°.
Négliger les chutes de tension des composants du montage.

Il
VT1 V T1 T3 T5

v1 +
ia i1
R +
v2 ib
DL
V Vl

ic
L
i4
v3

D4 D6 D2

Exercice 15:
Un pont triphasé à six thyristors est alimenté par le réseau triphasé à 220V, 50Hz. Il débit sur un
moteur à courant continu à excitation séparée à une f.e.m E proportionnelle à la vitesse en série
avec une résistance R et une inductance L.E=0.1N, N : vitesse en tr/min, R=1, Lw= 3 .
L’intensité de courant nominale du moteur est Imax=15A.
- A pleine ouverture (=0) et pour =60°, quelle est la vitesse à vide du moteur (il négligeable) et la
vitesse à pleine charge (il=15A).
- Le montage fonctionne en récupération avec =150°. Quelle est la vitesse de la machine
fonctionnant en génératrice et débitant 15A.

Exercice 16:
Ecrire un programme Matlab qui modélise le redresseur non commandé (tout diodes) avec le filtre
L, C.

36
Chapitre 3

(HACHEURS (convertisseurs DC/DC)

-Choppers-

3. 1 Introduction
3. 2 Caractéristiques des composants
2.1. Transistor de puissance
2.2. Thyristor GTO
3. 3 Hacheur série
3. 4 Hacheur parallèle
3. 5 Hacheur réversible en courant
3. 6 Hacheur en pont
3. 6.1 Commande séquentielle
3. 6.2 Commande continue
3. 7 Principe de la commande MLI
3. 8 Applications des hacheurs
3. 9 Conclusion
Problèmes

37
3. 1 Introduction
Dans le chapitre précédent, les dispositifs de redressement sont raccordés à une alimentation
alternative et se désamorcent ou se bloque lorsque leur courant dans chaque cycle de
fonctionnement s’annule. Dans de nombreuses autres applications de ces composants,
l’alimentation est source continue. Les convertisseurs alimentés en continu, hacheurs par exemple le
fonctionnent en commutation forcée, quand un semi-conducteur conduit, il tend à conduire en
permanence, il faut faire quelques choses pour l’éteindre. Ces convertisseurs utilisent des semi-
conducteurs à fermeture/ouverture commandée, Thyristor GTO (Gate turn-off) ou transistor de
puissance. Dans ce chapitre, nous analysons les principes des divers convertisseurs DC/DC
(hacheurs) qui permettent d’alimenter une charge sous tension réglable à partir d’une tension
continue constante (voir figure. 3.1).

+ +
Tension Tension
continue continue
Constante réglable

- -

Fig. 3. 1 Convertisseurs DC/DC

- Parmi les applications des hacheurs se trouvent essentiellement pour :


* Alimenter un moteur DC dont on veut faire varier sa vitesse
* Freinage électromagnétique (ELMAGCO)
* Alimentation à découpage
- Le principe de fonctionnement des hacheurs est basé sur l’ouverture et la fermeture d’in
interrupteur à semi-conducteur. On distingue quatre types de hacheurs :
* Le Hacheur série (abaisseur de tension)
* Le hacheur parallèle (élévateur de tension)
* Le hacheur réversible en courant
* Le hacheur en pont

3. 2 Caractéristiques des composants du hachage


- Si on utilise le thyristor classique dans la conversion DC/DC, la commutation via un circuit
auxiliaire est indispensable dont elle est conçue par des thyristors et des éléments passifs.
Généralement on utilise dans les circuits hacheurs les transistors de puissance et les thyristors GTO.

38
3. 2.1 Transistors de puissance
- Le transistor est un dispositif à trois couches NPN ou PNP. En régime linéaire, une variation du
courrant de base IB donne une variation correspondante amplifiée du courrant de collecteur IC pour
une tension collecteur-émetteur VCE donnée.
- Le rapport de ces deux courant   I C / I B est compris entre 15 et 100. La caractéristique du
transistor de puissance est donnée par la figure. 3. 2.

Tension de saturation
IC IB=1A (état de court-
circuit)
IC
IB
+ IB=5mA
VBE
+ - VCE IB=0A (état de circuit
- VH ouvert)
VH VCE
Courant de fuite
Claquage en
inverse

Fig. 3.2 Transistor de puissance

- La perte en puissance du transistor en émetteur commun est


PT  VCE I C

- Dans les applications pratiques de puissance, le transistor fonctionne en interrupteur. Etant en


interrupteur, la perte en puissance d’un transistor est petite dont elle est due au petit courrant de
fuite en position d’ouverture, à la tension de saturation et au courant collecteur en position de
fermeture.
- Le tension de saturation typique d’un transistor de puissance au silicium est de 1.1V.
- On peut bloquer un transistor en conduction par commande du courant de base alors que la
gâchette d’un thyristor perd son pouvoir de commande après l’amorçage.

3. 2.2 Thyristors GTO


- On ne peut désamorçer le thyristor classique qu’en annulant le courant d’anode. On amorçe le
thyristor GTO, en injectant un courant dans la gâchette comme dans le cas d’un thyristor classique.
- Selon la structure du thyristor GTO (figure. 3.3), il y a des zones N fortement dopées dans la
couche P de l’anode. En l’absence de tout courant à la gâchette, la jonction NP médiane résiste à
une tension anode positive par rapport à la cathode comme un thyristor classique. La tension V AK<0

39
provoque l’avalanche. Les conditions d’amorçage du thyristor GTO sont semblables à celles d’un
thyristor classique.

A
A
A
P+ N+ P
+
N+ P+
P
Th N N
G P P
G N P
N+ N+ P N+
K
K G

K
Fig. 3. 3 Couches périphériques du thyristor GTO

- Le thyristor GTO reste à l’état passant après la suppression du courant gâchette. Le blocage par la
gâchette permet de faire passer la multiplication des porteurs en retirant les trous de la région P, ce
qui comprime la région conductrice vers les zones N d’anode dans la région sous l’électrode de la
cathode la plus éloignée de l’électrode de la gâchette jusqu’à suppression de tous les chemins
conducteur. Une fois le courant cathode supprimé, il subsiste (reste) brièvement un courant
gâchette-anode jusqu’au blocage du dispositif. La figure. 3. 4 montre par exemple un circuit de
commande du thyristor GTO.

NPN R
+15v
Th C2
C1
+ -
+ -

PNP DZ
+
VBE
-

Fig. 3. 4 Circuit de commande du thyristor GTO

- Si la tension de commande VBE a un niveau haut le transistor NPN fonctionne et le condensateur


C1 se charge à travers la résistance R et le thyristor GTO devient passant. Maintenant si le niveau de
VBE est bas, le transistor NPN se bloque, le condensateur C1 alimente le transistor PNP et le courant
de gâchette négatif absorbé va provoquer ainsi le thyristor GTO à l’état de blocage.

40
3. 3 Hacheur série (dévolteur)
- Le hacheur série commande le débit d’un générateur de tension constante dans un récepteur de
courant (figure. 3. 5). iG, représente le signal de commande du transistor de puissance. Si on utilise
le thyristor GTO, iG, va prendre des impulsions positives et négatives.

Th iL Ve 80

iTh + 70

60

50

iDL 40

VTh 30

+ 20

Ve D VL 10

- 0
0.04 0.045 0.05 0.055 0.06 0.065 0.07 0.075 0.08

iG 2

1.8

1.6

1.4

- 1.2

0.8

0.6

Fig. 3. 5 Hacheur série 0.4

0.2

0
0.04 0.045 0.05 0.055 0.06 0.065 0.07 0.075 0.08

- On considère, T, la période de fonctionnement et ton,


VL, iL 80

la durée des intervalles de conduction du Thyristor Th. 70

60

50
I2
- Si Th est passant et D est bloquée pendant 0  t  t on : 40

I1
30

20

VL=Ve, iTh=iL, VTh=0, VD=-Ve, iD=0 10

- Si Th est bloqué et D est passante pendant t on  t  T :


0.04 0.045 0.05 0.055 0.06 0.065 0.07 0.075 0.08
ton T
VTh, iDh 80

70

VL=0, iTh=0, VTh= Ve , VD=0, iD=iL 60

50

- D’après les courbes représentées par la Figure. 3.6, la


40

30

20

valeur moyenne de la tension aux bornes de la charge vaut 10

0
0.04 0.045 0.05 0.055 0.06 0.065 0.07 0.075 0.08

t on
1 t
VLmoy   Ve dt  on  E avec   [ 0,1]
80
iD 70

T 0 T 60

50

 : est appelé rapport cyclique (duty cycle)


40

30

20

- Le calcul de l’ondulation de courant de charge est aisé 10

0
0.04 0.045 0.05 0.055 0.06 0.065 0.07 0.075 0.08

* Pour 0  t  T Fig. 3. 6 Formes d’ondes


diL (t )
RiL (t )  L  Ve
dt
La solution de cette équation différentielle est donné par
Ve  V 
iL (t )    iL (0)  e  exp( t /  )
R  R
L
où   et iL (0)  I1 est le courant initial de la charge
R

41
* Pour T  t  T
diL (t )
RiL (t )  L 0
dt
La solution de cette équation différentielle est donné par
iL (t )  iL (T ) exp( (t  T ) /  )
Le courant iL(t) croit pendant le premier intervalle jusqu’à iL( T )=I2
Alors on peut écrire
Ve / R  I1  Ve / R exp( T /  )  I 2

I 2 exp( (T  T ) /  )  I1
Finalement on obtient,
 Ve 1  exp(T / ) 
I 2  I 2  0 I  Ve / R
 R 1  exp(T / )  si   0   et si   1   2
I  I exp(T(1  ) / ) I 1  0 I1  Ve / R
1 2

Alors si 0    1  0  i Lmoy  Ve / R car i L (0)  i L (T)

1 T
i Lmoy 
T 0
1 T
T 0  T

i L ( t )dt   i L ( t )dt   i L ( t )dt
T

1  T 1 di L di 
  (Ve  L )dt   (
T
)dt
La valeur moyenne de iL est : T0 R dt T R dt 
1  T 1 T L 
  (Vdte dt  Ldi)   di 
T R 0  T R 
 Ve / R

- On remarque que la charge fonctionne toujours comme un récepteur de courant à partir de la


source.
- Ainsi le hacheur série est utilisé par exemple pour varier la vitesse du moteur DC dans un seul
sens de rotation et le freinage par récupération d’énergie électrique vers la source est impossible.

3. 4 Hacheur parallèle (survolteur)


- Le hacheur parallèle comme montré dans la figure. 3. 7 commande le débit d’un générateur de
courant dans un récepteur de tension.
D
- Quand D est passante et Th est bloqué ( T  t  T ) : iL +

VD=0, iD=iL, VTh=VL, iTh=0


U=VL, iL=I, iD=I U
I Th VTh VL
- Quand Th est passant et D est bloquée ( 0  t  T ) :
U=0, iL=0, iD=0
VD=-VL, iD=0, VTh=0, iTh=I -
- La tension d’entrée a pour valeur moyenne
Fig. 3. 7 Hacheur parallèle

42
U moy  (1   )VL ou VL  U moy /(1   )

U va de 0 à VL quand  va de 1 à 0
- Si la conduction est continue, en désignant par R, L, E les constantes du générateur de courant.
 di
 Ri  L dt  E 0  t  T

 Ri  L di  E  V T  t  T
 dt
L

 E
 I 1  ( R  I 1 ) exp( t /  ) 0  t  T

 I  ( E  VL  I ) exp( (t  T ) /  ) T  t  T
 2 R
2

3. 4.1 Exemple du hacheur parallèle


- On considère maintenant l’alimentation à découpage élévatrice de tension comme montrée dans la
figure. 3. 8.
C : forte capacité pour maintenir une tension constante aux bornes du récepteur
D : Diode qui empêche la décharge du condensateur coté source
L : forte inductance pour transformer la source de tension en source de courant D
i iL +
* Pour 0  t  T (Th conduit et D est bloquée)
L
di E
L  E  i  t  i(0)
dt L + T VT C VL
E
-
iT  
E
T  i(0)
L
* Pour T  t  T (Th est bloqué et D conduit) -

Fig. 3. 8 Hacheur parallèle


L’énergie emmagasinée dans, L, est restituée à travers la diode, D, dans le condensateur et la charge
di di
L  VL  E  VL  E   L Ve 40

dt dt 35

30

T i (0) 25

 V  E dt   L  di  (V  E)(T  T )  L(i(0)  i(T ))


20

L L 15

T 
i( T ) 10

E 3 3.001 3.002 3.003 3.004 3.005 3.006 3.007 3.008 3.009 3.01

VL  avec 0    1 iG
1
2

1.5

- Alors, l’action sur  permet de varier VL  E . La valeur de 1

VL est limitée en terme de L et C. 0.5

- Les courbes pour cet exemple sont tracées dans la figure. 3.9. 0
3 3.001 3.002 3.003 3.004 3.005 3.006 3.007 3.008 3.009 3.01

VL 40

35

30

25

20

15
43
10

0
3 3.001 3.002 3.003 3.004 3.005 3.006 3.007 3.008 3.009 3.01
3. 5 Hacheur réversible en courant
- Avec un schéma à deux interrupteurs, on peut commander le transfert de l’énergie dans les deux
sens (source de tension vers le récepteur de courant ou source de courant vers le récepteur de
tension). Le hacheur réversible en courant est montré par la figure. 3. 10. On considère deux
commandes :
VD1

iL
+

VT1
+
Ve VD2 VL
- VT2

Fig. 3. 10 Hacheur réversible en courant

3. 5.1 Commande séquentielle


- On a deux possibilités (VL>0,iL>0) et (VL>0,iL<0)
- Quand (VL>0,iL>0), on hache par T1
* Si T1 est fermé (D1, T2 et D2 sont bloqués)
VT1=0, iT1=iL>0,VL= VT2=Ve, iT2=0.
* Si D2 est fermé (D1, T1 et T2 sont bloqués)
VL=0, VT1=Ve, iT1=0, VD2=0, iD2= iL>0.
- Quand (VL>0,iL<0), on hache par T2
* Si D1 est fermé (T1, T2 et D2 sont bloqués)
VL=Ve, VD1=0, iD1=-iL<0, VT2=Ve, iT2=0.
* Si T2 est fermé (D1, T1 et D2 sont bloqués)
VD1=-Ve, iD1=0,VL= VT2=0, iT2=-iL<0.

44
- On voit que ce convertisseur résulte de l’association d’un hacheur série formé par T 1 et D2 et d’un
hacheur parallèle formé par T2 et D1.
- Pour iL>0, il fonctionne en hacheur série et si  1 est la durée relative de la fermeture de T1 pendant
chaque période T, VLmoy devient
VLmoy  1Ve

- Pour iL<0, il fonctionne en hacheur parallèle et si  2 est la durée relative de la fermeture des
intervalles de fermeture de T2 pendant chaque période T, VLmoy devient
VL  (1   2 )Ve .

3. 5.2 Commande continue IT1 2

1.5

- On peut contrôler la commutation des deux thyristors


1

à tour de rôle, dans chaque période et avec une seule


0.5

commande, les deux modes de fonctionnement peuvent 0


0 0.001 0.002 0.003 0.004 0.005 0.006 0.007 0.008 0.009 0.01

être réalisés. Les allures obtenues par cette commande VL


100

80

sont montrées dans la figure. 3. 11. 60

- Comme exemple d’application, le hacheur réversible 40

20

en courant permet de varier la vitesse de la machine 0


0 0.001 0.002 0.003 0.004 0.005 0.006 0.007 0.008 0.009 0.01

DC celle-ci fonctionne en moteur (iL>0) ou en génératrice iL 3

(iL<0). Le fonctionnement en génératrice correspond au 1

0
freinage par récupération. -1

* En moteur : T1 conduit pendant  1T -2

-3
0 0.001 0.002 0.003 0.004 0.005 0.006 0.007 0.008 0.009 0.01

* En génératrice : T2 conduit pendant  2T VT1, iT1 100

80

60

40

20

0 0.001 0.002 0.003 0.004 0.005 0.006 0.007 0.008 0.009 0.01

Fig. 3. 11 Formes d’ondes

45
3. 6. Hacheur en pont
Dans l'industrie, le régulateur à quatre quadrants (en pont) comme montré dans la figure.
3.12 est utilisé comme organe de réglage de vitesse pour les moteurs à courant continu. L’inversion
de courant et de tension de charge est possible. Comme leur nom l'indique, le régulateur en pont
fonctionne dans quatre quadrants, c'est-à-dire que le sens du courant et de la tension peut être
modifié (figure. 3. 13). Un moteur à courant continu connecté peut alors tourner dans les deux sens
avec des vitesses variables où le freinage du moteur peut s’assurer par cet hacheur.
ie
f.e.m
I
II f.e.m>0
f.e.m>0 ILmoy>0
VT1 VD1 VT2 VD2 ILmoy<0 Moteur sens direct
Génératrice sens direct
+
Ve iL
-
III IV ILmoy
VL f.e.m<0 f.e.m<0
ILmoy>0 ILmoy>0
VT’1 VD’1 VT’2 VD’2 Moteur sens inversé Génératrice sens inversé

Fig. 3. 12 Hacheur en pont Fig. 3. 13 Modes de fonctionnement à quatre quadrants

- La commande des interrupteurs T1, T’1 d’une part et T2, T’2 d’autre part, doit être
complémentaire pour que la source de tension ne soit jamais en court-circuit et la source de courant
ne soit jamais en circuit ouvert.
- On a quatre modes de fonctionnement :
iL  0 iL  0
VL  0 ou VL  0
iL  0 iL  0
- On distingue deux commandes du hacheur en pont : commande séquentielle et commande
continue.
- On a quatre possibilités : (VL>0,iL>0) et (VL>0,iL<0),(VL<0,iL>0) et (VL<0,iL<0)

3. 6.1. Commande séquentielle


- Si (VL>0,iL>0) , on hache par T1  fonctionnement d’un hacheur série
ie
* T1 fermé, iL passe par T1 et T’2
VL=E, i=iT1=iL=iT’2
VT1
* T1 ouvert, iL passe par T’2 et D’1 + iL VL
Ve -
VL=0, i=0, iD’1=iL=iT’2
VD’1
- Le schéma équivalent de ce fonctionnement est montré VT’2

46
Fig. 3. 14 Hacheur série
par la Figure. 3.14. Si on désigne par  1T la durée de fermeture
de T1 à chaque période
VLmoy  1 E

- Si (VL>0,iL<0), on hache par T’1  fonctionnement d’un hacheur parallèle


i
* T’1 fermé, -iL passe par T’1 et D’2
VL=0, i=0,- iL=iT’1 =iD’2 VD1
* T’1 ouvert, -iL passe par D1 et D’2 +
iL
Ve -
VL=E, -iL=-i= iD1= iD’2
VL
- Le schéma équivalent de ce fonctionnement est montré VT’1 VD’2

par la Figure. 3.15. Si on désigne par  1'T la durée de


fermeture de T’1 à chaque période Fig. 3. 15 Hacheur parallèle
i
VLmoy  (1  1' ) E

- Si (VL<0,iL>0) , on hache par T2’  fonctionnement VD2


+ iL
d’un hacheur parallèle Ve -

* T2’ fermé, iL passe par D1’ et T2’ VL


VD’1
VT’2
VL=0, i=0
* T2’ ouvert, iL passe par D2 et D’1
Fig. 3. 16 Hacheur parallèle
VL=-E, i=-iL
- Le schéma équivalent de ce fonctionnement est montré
par la Figure. 3.16. Si on désigne par  1T la durée de fermeture
de T2’ à chaque période
VLmoy  (1  1 ) E

- Si (VL<0,iL<0), on hache par T2,  fonctionnement d’un hacheur série


* T2 fermé, -iL passe par T’1 et T2
i
VL=-E, i=- iL
* T2 ouvert, -iL passe par D2’ et T1’ VT2
VL=0 +
iL
Ve -
- Le schéma équivalent de ce fonctionnement est montré
VL
par la Figure. 3.17. Si on désigne par  T la durée de
'
1 VT’1 VD’2

fermeture de T2 à chaque période


VLmoy  1' E Fig. 3. 17 Hacheur série

- Quand le produit VLiL>0, le fonctionnement du montage est un hacheur série


Quand le produit VLiL<0, le fonctionnement du montage est un hacheur parallèle

47
3. 6.2 Commande continue
- Pour avoir une loi de commande unique, on possède ainsi à chaque période T la fermeture de T1 et
T’2 pendant T et la fermeture de T2 et T’1 pendant le reste de la période.
* Pour 0  t  T , on ferme T1 et T’2
Si iL>0, i=iT1=iL=iT’2, VL=E IT1, IT’2 2

Si iL<0,- i=iD1=-iL=iD’2, VL=E 1.5

* Pour T  t  T , on ferme T2 et T’1


1

0.5

Si iL>0, iD’1=iL=iD2, VL=-E


0
0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04

Si iL<0, i=iT2=-iL=iT’1, VL=-E VL, iL


60

L’expression de la valeur moyenne de la tension 40

20

de sortie est donnée par 0

-20

T
1 
-40
T
   Edt    Edt   2  1.E
-60

VLmoy 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04

T 0 T 
Fig. 3. 18 Formes d’ondes
- Figure. 3.18 montre les courbes obtenues par la commande
continue.

3. 7 Principe de la commande MLI (PWM)


Suite à la figure. 3. 19, le principe de la commande MLI (Modulation de la largeur
d’impulsion) est de comparer le signal de commande continu réglé par l’utilisateur avec un signal
de référence triangulaire de fréquence élevée et fixe. Le signal résultant à la sortie du comparateur
est passé par un amplificateur et un transformateur d’impulsion. Dans le cas de la commande
continue du hacheur, les formes d’ondes pour les signaux d’amorçage des transistors sont
représentées dans la figure. 3. 20.

48
+vc c 15 LED1 CQX35A
TR1
+

R2 1k

R5 1k
N1 N2 ig1
-
Signal triangulaire +vc c 15
T1 !NPN
+

D1 1N1183

D1 1N1183
- + +
OP1 uA741 T3 !NPN T3 !NPN
-
T2 !PNP

R1 1k
vref 5 LED1 CQX35A
-vcc -15 TR1
Vl
uc +

R2 1k

R3 1k
P1 5k N1 N2

+
ig2

-
il
- V1 50 DCM1
+ -
+
A
+vc-vcc
c 15-15 LED1 CQX35A

D1 1N1183

D1 1N1183
TR1 L 100m
T3 !NPN T3 !NPN
+
R2 1k

R3 1k
N1 N2 ig4
-

T1 !NPN

T2 !PNP
LED1 CQX35A
TR1
+
R2 1k

R3 1k

N1 N2 ig3
-

-vcc -15

Fig. 3. 19 Circuit électronique de commande MLI


T 5.00
Signal triangulaire
0.00
5.00
ig1
-1.00
5.00
ig2
-1.00
5.00
ig3
-1.00
5.00
ig4
-1.00
1.30
uc
1.20
0.00 5.00m 10.00m 15.00m 20.00m
Time (s)

Fig. 3. 20 Impulsions d’amorçage générées par la commande MLI

3. 8 Applications des hacheurs


Dans cette section, on va donner deux exemples réels qui se trouvent beaucoup dans les
applications industrielles qui sont les ralentisseurs électromagnétiques et les entraînements à
vitesses variables des machines DC.
3. 8.1 Ralentisseur électromagnétique (ELMAGCO)

49
Dans les applications des ralentisseurs électromagnétiques (ELMAGCO : Electromagnetic
coupling), il est intéressant de régler le débit de la puissance électrique continue dans les
enroulements (figure. 3.21). Le hacheur série s’adapte bien pour cette utilisation dont le courant de
la charge représente la grandeur à commandée afin de contrôler le freinage des charges mécaniques.
D’après la Figure. 20, le transformateur triphasé abaisse les tensions d’entrées et alimente un
redresseur non commandé. La tension continue générée alimente ainsi deux hacheurs séries où la
grandeur à commandée représente l’intensité du courant continu circulant dans les enroulements
(Magnets). Le retour de courant de charge est assuré par un capteur à effet Hall (HED : Hall Effect
Device), le courant de référence est imposé par l’utilisateur via une manette de commande
(transformateur variable) et la technique de commande MLI (PWM : Pulse Width Modulation)
génère des tensions de commande avec un rapport cyclique variable vers les transistors de
puissance.

3  600V-240VAC
Vers la charge des batteries
Hacheur série#1

HED
Carte de
Aimant parallèle#1
temporisatio Alarme
n
Carte de Carte de
commande protection de Courant mesuré
MLI (PWM) sur-courant

3  186VAC
Aimant série#2
Manette de
HED
commande

Hacheur série#2

Fig. 3. 21 Schéma block d’un système de freinage électromagnétique

En outre, il existe des circuits auxiliaires pour la sécurité contre le fort courant dans les
enroulements et le fonctionnement normal du montage tels que les radiateurs, carte de
temporisation, carte de sur courant, …etc. Généralement les ralentisseurs sont utilisés pour
diminuer la vitesse des charges mécanique (Treuil, véhicules, …etc.) mais pour le freinage brusque
un système mécanique fonctionne juste après le ralentissement qui utilise habituellement les fers
deux. En cas d’une coupure électrique est survenue, il existe dans ce système des batteries qui vont

50
prendre la relève d’alimentation des deux hacheurs séries. La charge des batteries est aussi
indispensable via du redresseur non commandé.

3. 8.2 Commande de la machine DC

Le principe de la machine DC est schématisé par la figure. 3.22. À partir de l’équation


différentielle du circuit d’induit pour un moteur à excitation shunt, on obtient

dia
La  Raia  Vl  k
dt

et de l’équation du mouvement du système mécanique

d
J  f  kia   r
dt

Ra : résistance de l’induit

La : l’inductance de l’induit

K : la constante du couple,

J : le moment d’inertie Fig. 3. 22 Principe de la machine DC

f : coefficient du frottement

 r : couple résistant

Dans le cas de la commande continue du hacheur, la tension moyenne de charge pour le mode à
quatre quadrants est déterminée d'après l’équation suivante :

VLmoy  2  1.E

Le courant de charge moyen est alors

I Lmoy 
2  1E  f .e.m
R

Avec R représente la résistance de l’induit

Les valeurs minimale est maximale du courant de charge peuvent être calculées par les expressions
suivantes :

51
I1 
1
R1  A

fem ( A  1)  E (1  A  2 A1 ) 

I2 
1
R1  A

fem ( A  1)  E (1  A  2 A ) 

L
Avec A  eT /  ,   et T étant la période des impulsions de commande.
R

A partir de la figure. 3.23, le hacheur en pont a pour rôle de commander la puissance


électrique dans un moteur à excitation séparée afin d’entraîner le moteur avec des vitesses variables
dans deux sens de rotation. Le convertisseur DC/DC en pont fonctionne alors en quatre quadrants
en changeant uniquement la valeur du rapport cyclique des impulsions de commande généré par un
calculateur. L’alimentation de puissance fixe est délivrée par un redresseur non commandé et un
filtre (L, C) et les alimentations à faibles tensions doivent aussi conçues pour alimenter la carte
d’acquisition des données entrées/sorties tels que les amplificateurs, les filtres, les conditionneurs,
les convertisseurs A/D et D/A, …etc.

Le HED mesure le courant réel du moteur et la dynamo tachymétrique capte la vitesse du


rotor. Après la conversion A/D, la boucle fermée de régulation numérique est programmée et
exécuter en temps réel. La consigne de vitesse est fixée par un potentiomètre ou par un clavier. Le
contrôle manuel, la limitation de vitesse, la limitation du couple, la limitation de puissance
électrique dans le moteur sont tous respectées pour la sécurité et le fonctionnement normal du
système. Le sens de rotation est aussi imposé par l’utilisateur via un interrupteur (switch).

52
Redresseur Filtre Hacheur en pont Moteur DC à
+ excitation séparée

Contacteur
Fusibles i
A iL I +
 -
E
B l

C
Dynamo
Source triphasée
-
HED Charge mécanique
+15
Circuits des
-15
alimentations
+10
fixes AC/DC Courant du moteur Vitesse réelle
-10

D
+10 Correction de courant A
Vitesse de
référence PI PI

+10 Correction de vitesse D


Puissance A
nominale
Commande
logique Signal d’amorçage
+10
Couple
nominal Sens direct Uc T1
Circuit Impulsions
d’amorçage vers le hacheur
Sens inverse T6
+15

Contrôle manuel
Transformateurs
d’impulsions

Fig. 3. 23 Variateur de vitesse de la machine DC

53
3. 9 Conclusion
Dans ce chapitre, on a présenté l’étude et l’analyse des convertisseurs DC/DC les plus
utilisés dans l’industrie. Le principe de la commande MLI est présenté et les courbes des grandeurs
de sortie pour chaque convertisseur DC/DC sont obtenues par le Simulink du Matlab. La Table. 3.1
montre un résumé des hacheurs analysés ci-dessus avec des commentaires.

Type du Tension moyenne de sortie Applications fréquentes


convertisseur aux borne de la charge
DC/DC
VLmoy  E 80

Série (dévolteur) Contrôle de vitesse du moteur DC


70

avec   [ 0,1]
60

50

40

30
seulement dans un seul sens de rotation
20

10

0
La commande MLI est plus utilisée
0.04 0.045 0.05 0.055 0.06 0.065 0.07 0.075 0.08

U moy  (1   )VL 40

35
Contrôle du temps de freinage du moteur en
Parallèle (survolteur) 30

25
fonctionnement générateur
20

La commande MLI est plus utilisée


avec   [ 0,1]
15

10

0
3 3.001 3.002 3.003 3.004 3.005 3.006 3.007 3.008 3.009 3.01

VLmoy  E 3

Contrôle de vitesse et du freinage de la


avec   [ 0,1]
1

Réversible en courant -1 machine DC dans un seul sens de rotation


La commande MLI est plus utilisée
-2

-3
0 0.001 0.002 0.003 0.004 0.005 0.006 0.007 0.008 0.009 0.01

VLmoy  2  1.E


En pont en H Contrôle de la vitesse et du freinage du
2  1E  f .e.m
60

40

moteur DC dans les deux sens de rotation



20

I Lmoy 0

La commande MLI est plus utilisée


R -20

-40

avec   [ 0,1]
-60

0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04

Table. 3. 1 Résumé des montages hacheurs

Problèmes

Exercice 1:
Un hacheur idéal montré dans la figure ci-dessous fonctionne à la fréquence de 500Hz
alimente une charge de résistance 3 Ω et d’inductance de 9mH à l’aide d’une batterie de 60 V.
- Déterminer la forme d’onde du courant de charge pour des rapports cyclique 0.5, 0.25 et 0.75.
- Calculer la tension moyenne et le courant moyen de charge pour chaque réglage.
- Calculer les valeurs maximale et minimale du courant de charge.
Th iL
iTh +

iDL
VTh
+
Ve D VL
- 54
Exercice 2 :
Le Hacheur série montré dans la figure suivante, il débite sur un récepteur de R, L et une force

électromotrice E. On pose  L et m E .
R U
- Calculer les valeurs maximale, minimale et moyenne du courant iL dans le récepteur.
- Tracer en fonction de  (rapport cyclique) les courbes donnant la valeur moyenne de iL

et l’ondulation iL pour divers valeurs de m dans le cas où T 1 .


iTh Th iL
+

iDL
VTh
+
Ve D VL
-

Exercice 3 :
Soit le hacheur réversible en courant montré dans la figure ci-dessous alimentant un moteur à
courant continu à excitation séparée. Sachant que T1 et T2 sont commandés à tour de rôle, à
fréquence élevée (quelques kHz).
1) Etablir un tableau indiquant les valeurs de vl, vT1 et le signe de il en fonction des semi-
conducteurs passants (les chutes de tension des semi-conducteurs égal à VT).
2) Pour le fonctionnement moteur de la machine (ilmoy>0), tracer en régime permanent l’allure
de il en fonction des commandes de T1 et T2.
3) Pour le fonctionnement en séquence de freinage (génératrice) de la machine (ilmoy<0), tracer
en régime permanent l’allure de il.
4) T1 est commandé pendant T et T2 est commandé pendant (1-)T, en négligeant les
chutes de tension, déterminer ilmax, ilmin ainsi que le courant moyen délivré par la source u.
5) Comment obtenir les 4 quadrants de fonctionnement.
VD1

iL
+

VT1
+
Ve VD2 VL
- VT2
55

-
Exercice 4 :
Soit un hacheur en pont représenté par la figure ci-dessous, alimentant l’induit d’un moteur à
courant continu à flux constant de f.e.m. E.
1) En fonction des signes ou de l’identité à zéro de la tension de sortie Vl et du courant il dans
la charge, indiquer dans un tableau quels semi-conducteurs doivent conduire.
2) En fonction des paires de semi-conducteurs passants, indiquer dans un tableau les niveaux
atteints par vl, vT1, vT1’, vT2, vT2’, avec les chutes de tension vT=vD, préciser également la
fonction réalisée (moteur - génératrice - récupération d’énergie selfique - arrêt).
3) Fonctionnement à deux niveaux (MLI complémentaire). En négligeant les chutes de tension
des semi-conducteur et pour u=150V, E=140V, R=0.2, L=2mH et f=1/T=1kH, donner
l’allure en régime permanent de il et de vl dans les deux cas suivant:
- Commande de T1 et T2’ pendant 60% de T et T2 et T1’ pendant 40% restants (=0.6).
- Commande de T1 et T2’ pendant 90% de T et T2 et T1’ pendant 10% restants (=0.9).
4) Pour =0.9, préciser les valeurs de ilmax, ilmin et ilmoy, justifier les résultats obtenus.
5) Quelle est la valeur minimale de  pour E=140V et recalculer ilmax et ilmin, justifier.
6) Tracer E (ilmoy) pour =1, 0.5 et 0, préciser les valeurs numériques et expliciter alors la
notion de quadrant de fonctionnement.
ie
f.e.m
I
II f.e.m>0
f.e.m>0 ILmoy>0
VT1 VD1 VT2 VD2 ILmoy<0 Moteur sens direct
Génératrice sens direct
+
Ve iL
-
III IV ILmoy
VL f.e.m<0 f.e.m<0
ILmoy>0 ILmoy>0
VT’1 VD’1 VT’2 VD’2 Moteur sens invers Génératrice sens invers

Modes de fonctionnement à quatre quadrants

56
Chapitre 4

Gradateurs (convertisseurs AC/AC)

-AC voltage controllers-

4. 1 Introduction
4. 2 Caractéristique du Triac
4. 3 Gradateurs monophasés
4. 3. 1. Gradateur on-off
4. 3. 2. Gradateur unidirectionnel
4. 3. 3. Gradateur bidirectionnel
4. 4 Gradateurs triphasés
4. 4.1 Gradateur unidirectionnel
4. 4.2 Gradateur bidirectionnel
4. 4.3 Gradateur bidirectionnel groupé en triangle
4. 5 Applications des gradateurs
5.1 Four électrique
5.1 Variateur de vitesse du moteur AC
5.3 Eclairage
4. 6 Résumé
4. 7 Conclusion

57
4. 1 Introduction
Un gradateur est un convertisseur statique qui permet de contrôler la puissance électrique
absorbée par un récepteur en régime alternatif. Un gradateur est un dispositif de l'électronique de
puissance destiné à modifier un signal électrique dans le but de faire varier sa tension et son
intensité efficace de sortie et de modifier ainsi la puissance dans la charge (figure.4.1). Ce dispositif
est utilisé sur des tensions alternatives (souvent sinusoïdales) : c'est un convertisseur direct AC/AC.
Ce convertisseur se comporte alors comme un interrupteur commandé, il établit ou interrompt la
liaison entre la source et la charge. Il est alimenté sous une tension sinusoïdale de valeur efficace
constante, fournit à la charge un courant alternatif non sinusoïdal de même fréquence que la tension
d’alimentation, mais de valeur efficace réglable.

Tension Tension
alternative alternative
réglable
constante

Fig. 4. 1 Convertisseurs AC/AC

- Le gradateur utilise un triac pour faire varier la tension efficace en sortie du montage. Pour les
équipements de forte puissance, les gradateurs peuvent être réalisés par des groupes de thyristors
montés en anti-parallèle (tête-bêche), ou bien éventuellement, par des associations thyristors/diodes.
On classe deux types de gradateurs: les gradateurs monophasé et les gradateurs triphasé. Les allures
et les expressions de la tension efficace de charge sont données en terme de l’angle de retard.
- En ce qui concerne le domaine d’utilisation des gradateurs, on peut citer
* Chauffage (contrôle de température)
* Eclairage (contrôle de lumière)
* Variation de vitesse des moteurs alternatifs de faibles puissances (perceuse, aspirateurs de
quelques centaines de Watts).
* En règle générale, ils sont utilisés sur des systèmes ne présentant pas ou peu d’inertie thermique
ou mécanique.
- Les gradateurs disposent quelques inconvénients suivants:
* La tension aux bornes de la charge est alternative non sinusoïdale, donc le courant absorbé sera
aussi alternatif non sinusoïdal. La présence d’harmonique de courant absorbés sur le réseau sera
donc importante.
* La relation entre la puissance moyenne dissipée dans la charge et le signal de commande n’est pas
linéaire.
58
- Deux types de commande peuvent être utilisées pour le transfert de puissance étectrique :
* Commande en interrupteur (on-off control)
* Contrôle de phase (phase-angle control).

4. 2 Caractéristique du Triac
- Le Triac est un composant électronique équivalent à la mise en parallèle de deux thyristors montés
tête-bêche, l'anode de l'un serait reliée à la cathode de l'autre, les gâchettes respectives étant, par
exemple, commandées simultanément(figure. 4. 2).

T1 T1 T1
G G
G
G2

P N

N
P G G1
G N
N
T2 T2

T2

Fig. 4. 2 Triac

- Un triac est un dispositif à cinq couches et à chaîne PNPN dans chaque sens entre les bornes T1 et
T2. C’est donc un dispositif bidirectionnel comme son symbole l’indique clairement. Une fois il est
enclenché par une impulsion sur la gâchette, le triac laisse passer le courant jusqu'au moment où ce
courant redevient inférieur à un seuil critique (courant de maintien). Il est plus sensible au courant
positif injecté lorsque la borne T1 est positive et au courant négatif si la borne T2 est positive.
D’après cette structure, le triac est utilisé pour contrôler le passage des deux alternances d'un
courant alternatif alors que le thyristor ne conduit que pendant une alternance. La figure ci-dessous
donne la caractéristique du Triac.

59
IT
Chute de tension
directe
IT
Courant de
maintient
Tension VT lorsque VT
ig circule T
G
iG=0 G
Claquage
en directe
VT
Claquage
Courant de fuite en directe
iG=0
en directe
Courant
d’accrochage

Fig. 4. 3 Caractéristique du Triac

4. 3 Gradateurs monophasés
- Trois types de gradateurs monophasé sont considérés dans ce cours :
4. 3.1 Gradateur marche en interrupteur (on-off)
- Le montage gradateur est montré dans la figure. 4. 4. Les deux thyristors T1 et T2 permettent
d’établir ou de couper la liaison source-récepteur. T1 et T2 connectent Ve et la charge pendant tn=nT
(pendant n cycles de l’alimentation) et coupe la liaison entre Ve et la charge pendant tm=mT (m
cycle de Ve). Ve,iG 100

- Les formes d’ondes de Ve, VL et iL sont montrées dans 50

la figure. 4.5 pour une charge résistive et inductive.


-50

-100
0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25

T1 VL, iL 100

il
50

T2 -50

Ve VL -100
0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25

Charge
(a)
VL, iL 100

50

-50

Fig. 4. 4 Gradateur bidirectionnel monophasé on-off -100


0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25

(b)
Fig. 4. 5 Formes d’ondes
(a) charge R, (b) charge R,L

60
- Ce type de commande est appliqué pour les entraînements à vitesses variables des moteurs AC à
grand couple ainsi que les fours à grande température.
- Pour Ve  Vm sin(t ) avec Vm  2Veff , la tension efficace de VL peut être calculée à partir de la

figure. 4. 5 comme :
2n
1
VLeff  
2 n  m  0
2Veff2 sin 2 d

2
n2Veff 1  cos 2
2 n  m  
 d
0
2

n
VLeff  Veff
nm

4. 3.2 Gradateur unidirectionnel


- Durant la première demi-période, la puissance débitée par la source est contrôlée en agissant sur
l’angle d’amorçage de T1, (figure. 4.6)
- L’existence de D1 permet de limiter le taux de commande pour que
la valeur efficace de VL varie entre 70.7% et 100% Ve, iG 100

- La tension de sortie VL contient la composante continue 50

(i.e., elle a une valeur moyenne), figure. 4.7. 0

-50

T1 -100
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04

il VL, iL 100

50

0
D1
Ve VL -50

Charge -100
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04

(a)
VL, iL 100

50

Fig. 4. 6 Gradateur unidirectionnel monophasé -50

-100
0.04 0.045 0.05 0.055 0.06 0.065 0.07 0.075 0.08

- Ce type de gradateur est utilisé pour la commande des charges (b)


Fig. 4. 7 Formes d’ondes
résistives telles que les fours et l’éclairage. (a) Charge R, (b) charge R,L

- Pour une charge résistive et inductive, les formes d’indes sont tracées par la Figure. 7.
- La valeur efficace de la tension aux bornes de charge est calculée comme suit

1  2 2  

VLeff    eff     sin 2 d
2 2
2 V sin d 2Veff
2    

61
1  sin 2 
 Veff  2     pour une charge R si   0 , VLeff  Veff
2  2 

si    , VLeff  Veff / 2 =0.7Veff

1  sin 2  sin 2 
VLeff  Veff      pour une charge R,L si   0 , VLeff  Veff
2  2 

si    min , VLeff  Veff

si    , VLeff  Veff / 2 =0.7Veff

4. 3.3 Gradateur bidirectionnel


- D’après la figure. 4. 8, la puissance débitée par la source est contrôlée par T1 en agissant sur
l’angle d’amorçage,  durant la première demi-période. Durant la deuxième demi-période, l’angle
d’amorçage de T2 fait commander la puissance débitée vers la charge.  varie de 0 jusqu’à  .
- Les ondes du courant et de la tension de charge sont tracées
comme montrées dans la figure. 4.9. Ve 100

50 iG1 iG2
T1 0
il
-50

-100
0.04 0.045 0.05 0.055 0.06 0.065 0.07 0.075 0.08

T2 VL, iL 100

Ve VL 50

Charge
0

-50

-100
0.04 0.045 0.05 0.055 0.06 0.065 0.07 0.075 0.08

(a)
VL, iL 100


50

Fig. 4. 8 Gradateur bidirectionnel monophasé


0

- Pour une charge purement résistive, VLeff s’écrit comme -50

-100
0.04 0.045 0.05 0.055 0.06 0.065 0.07 0.075 0.08
 (b)
2

VL, iL
VLeff  2Veff2 sin 2 d
100

2  50

1 sin 2 
 Veff     
-50

 2  -100
0.04 0.045 0.05 0.055 0.06 0.065 0.07 0.075 0.08

VL, iL 100
(c)
- En pratique la plus part des charges sont des charges 50

inductives par exemple le cas des moteurs AC. Il est évident 0

que l’inductance retarde la variation du courant. Donc -50

i L ( )  0 . Alors l’argument  du récepteur réduit la variation


-100
0.04 0.045 0.05 0.055 0.06 0.065 0.07 0.075 0.08

(d)
Fig. 4. 9 Formes d’ondes
de  qui assure le passage de iL de son maximum à zéro. (a) Gradateur charge R
- On a quatre possibilités de fonctionnement: (b) Gradateur charge R, L
(c) Redresseur charge R, L
(d) Liaison directe charge R, L
62
a) Fonctionnement à        :
* A l’instant   t , le thyristor T1 est bloqué pour   t , à partir de cet instant
di L
L  Ri L  Vm sin(t )
dt
Le courant iL(t) a pour expression

i L (t ) 
Vm
sint     sin   exp  t   /   /  
Z

L
Z  R 2  L2 2 et tg   
R
- La Figure. 9. montre ce cas de conduction
* A l’instant     t , le thyristor T2 ayant à ses bornes VT2>0, reçoit un courant de gâchette, il
devient conducteur et écoule une alternance négative de iL identique.
* Pour    , les thyristor sont toujours bloqués puisque VAK>0
* Pour      , le courant est sinusoïdale et identique à celui qu’on aurait en réunissant
directement la source au récepteur.

b) Fonctionnement à      :
Le fonctionnement dans ce cas dépend de la nature des signaux appliqués aux gâchette de T1 et T2.
* Cas d’impulsion de courte durée : T1 entre en conduction dés que une impulsion arrive à t   ,
la forme de iL est comme précédemment.
L’impulsion envoyée sur T2 pour      trouve VT2<0, elle est donc sans effet.
* Quand VT2>0 pour t   , il n’y a plus de courant sur la gâchette de T2. Le montage fonctionne
en redresseur simple alternance avec un courant de charge unidirectionnel, donc de façon anormale.
Pour éviter ce problème de fonctionnement, on applique des signaux de largeur suffisante.
Pour t   , VT2>0, l’impulsion iG2 reste encore et T2 entre en conduction. Le gradateur fonctionne
alors en interrupteur fermé en permanence comme pour      .
On retrouve la conduction indiquée dans la marche en interrupteur surtout si  varie, comme c’est
le cas lorsque la charge est un moteur. Pour être assuré de ne pas passé brutalement en
fonctionnement redresseur, il faut donner aux signaux de gâchette une largeur suffisante.
- On peut avoir plusieurs circuits gradateurs comme montré dans la figure. 4. 10.

63
D2 D1
il D1 D3
il
T
D4 D2
Ve T1 T2 Ve VL
Charge VL
Charge

Fig. 4. 10 Gradateurs bidirectionnels monophasés


4. 4 Gradateurs triphasés
En triphasé, on considère trois montages de gradateurs: Gradateur unidirectionnel (mixte), gradateur
bidirectionnel (tout thyristor) et gradateur bidirectionnel formé en triangle.

4. 4.1 Gradateur unidirectionnel


- Ce type de gradateur mixte est schématisé dans la figure. 4.11 qui alimente une charge résistive
triphasé. Le courant débité dans le récepteur est contrôlé par les thyristors T1, T3 et T5. Les diodes
permettent d’avoir des chemins de retour des courants.
- Si on désigne par V1  Vm sin(t ) , V2  Vm sin(t  2 / 3) et V3  Vm sin(t  4 / 3) , le thyristor

T1 est déclenché à t   , T3 est déclenché à t    2 / 3 et T5 est déclenché à t    4 / 3 .


- On a trois possibilités de conduction en fonction de l’angle de retard  :
* Conduction de deux thyristors et une diode T1 Van
V1 ia a
* Conduction d’un thyristor et une diode
* Conduction d’un thyristor et deux diodes R
D4
- Si trois composants sont passants, ia , ib et ic  0 V2 T3
ib b R
Van  V1 ia a n
V1
D6
Van T5
V3
ic c R
ib b
V2 c
a i a D2
c
V3 Fig. 4. 11 Gradateur unidirectionnel triphasé
- Si deux composants sont passants, on applique le diviseur de tension, Van peut prendre deux
valeurs : Van  V12 / 2 ou Van  V13 / 2
ia a ia a
V1 V1
Van ou Van

ib b ib b
V2 a c V2 c 64
ic a a
a
V3 V3
ic=0 ib=0
ia a
V1
Van
- Si a est déconnecté, ia=0 et Van=0

ib b
V2 c
a i a
c
V3

- Les courants ia, ib et ic sont identiques à un tiers de période près.


- Trois modes de fonctionnement se succèdent quand  va de 0 à 7 / 6 .

a) Marche de 3 ou 2 semi-conducteurs ( 0     / 2 )
- En suivant le principe de fonctionnement ci-dessus IT1 
2

1.5

du gradateur en fonction des signaux de commande, 0.5

0
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04

IT3 2

les formes d’ondes des tensions d’entrées, de


1.5

0.5

0
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04

IT5
commande et de charge par exemple Van sont tracées
2

1.5

0.5

dans la figure. 4.12. 0


0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04

- On peut déterminer l’expression de la tension efficace 1.5

par exemple Vaneff dont Vbneff =Vcneff. D’où 1

0.5

2 0
1
Vaneff  
2 0
Van2 dt -0.5

-1

1  2 / 3 2   2 / 3
V132 4 / 3 -1.5

   V1 d   d   V12 d

-2
2   2 / 3
4   2 / 3
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04

Van 200
  4 / 3 2
V122  V1 V /2
  d   V12 d 
150
13

4 
100

4 /3   4 / 3
50

1    sin 2  0

Vaneff  3Veff    
3 4
-50
8  -100
V1 V1

si   0
-150

Veff V12/2
Vaneff  -200
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04


0.79Veff si   /2
Fig. 4. 12 Formes d’ondes    / 3
- D’après la Figure. 12 avec    / 3 , les séquences de conduction sont :
* (T5,D6)  Van=0 (déconnexion)
* Si t   , D6,T1,D2 conduisent  Van=V1 (3 composants sont passants)
* T1, D2 conduisent  Van=V13/2 (2 composants passants)
* Si t    2 / 3 , D2,T3,D4 conduisent  Van=V1 (3 composants sont passants)

65
* T3, D4 conduisent  Van=V12/2 (2 composants sont passants)
* Si t    4 / 3 , D6,T5,D4 conduisent  Van=V1 (3 composants sont passants)
* (T5,D6)  Van=0 (déconnexion)

b) Marche de 3, 2 ou 0 semi-conducteurs (  / 2    3 / 2 )
- Dans cette intervalle de  , il y a des instants où aucune conduction dans le circuit gradateur.
- Pour   5 / 9 , les séquences de conduction sont :
* Si t   , D6,T1,D2 conduisent  Van=V1 (3 composants sont passants)
* T1, D2 conduisent  Van=V13/2 (2 composants passants)
* Les composants se bloquent  Van=0
* Si t    2 / 3 , D2,T3,D4 conduisent  Van=V1 (3 composants sont passants)
* T3, D4 conduisent  Van=V12/2 (2 composants
IT1
2


1.5

sont passants). 1

0.5

0
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04

IT3
* Les composants se bloquent  Van=0
2

1.5

0.5

* Si t    4 / 3 , D6,T5,D4 conduisent
0
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04

IT5 2

1.5

 Van=V1 (3 composants sont passants).


1

0.5

0
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04

2
- Les tracées sont montrés dans la figure. 4.13.
1.5

- L’expression de la tension efficace Vaneff vaut 1

0.5
2
1
Vaneff  
0
Van2 dt
2 0 -0.5

-1
2 / 3 7 / 6 4 / 3
1  V 2
 V  d   V12 d
-1.5
 
2
d  13

2
1 -2
  2 /3
4   2 / 3
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04

11 / 3 2
V122  Van 200

  d   V12 d  150 V1 V /2
13
4 / 3
4   4 / 3  100

50

1  11  
Vaneff  3Veff   
0

  24 2  -50 V1
-100
V12/2

0.79Veff si   /2 -150

Vaneff  -200


0.61Veff si   2/3 0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04

Fig. 4. 13 Formes d’ondes   5 / 9

c) Marche de 2 ou 0 semi-conducteurs ( 3 / 2    7 / 6 )
- Dans cette intervalle de  , il y a aussi des instants où aucune conduction dans le circuit gradateur.
- Pour   5 / 6 , les séquences de conduction sont :
* Si t   , T1, D2 conduisent  Van=V13/2 (2 composants passants)
* Après, les composants se bloquent car V13/2<0  Van=0

66
* Si t    2 / 3 , T3, D4 conduisent  Van=V12/2 (2 composants sont passants).
* Ensuite, les composants se bloquent car V12/2<0  Van=0
* Si t    4 / 3 , D6,T5 conduisent  Van=0 (déconnexion).
- Les tracées sont montrés dans la figure. 4.14.
- L’expression de la tension efficace Vaneff vaut
2
1
Vaneff  
2 0
Van2 dt
IT1
2


1.5

0.5

7 / 6 11 / 6
 IT3
0

2 2 0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04

1 V V
  d  
2

 13
d12 1.5

2 
1

 4   2 / 3 4
0.5

 0

IT5
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04

1.5

1  7  sin 2 cos 2 
0.5

Vaneff  3Veff     3 
0
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04

  24 4 16 16  2

1.5

0.69Veff si   2/3 1

Vaneff  
si   7/6
0.5

0 0

- Dans le cas d’une charge résistive connectée en -0.5

-1
triangle, la tension de phase de sortie est la même
-1.5

que la tension composée et les courants de ligne, -2


0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04

ia, ib et ic dépendent du nombre de composants passants.V 200


an

- Si trois semi-conducteurs sont passants, 150

V13/2
ia  iab  ica  3I m sint   / 6
100

50
ia a 0
V1
-50
ib c
V2 -100 V12/2
a
b -150
V3 a -200
ic 0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04

Fig. 4. 14 Formes d’ondes   5 / 6

- Si deux semi-conducteurs sont passants, on applique le diviseur de courant


I
ia  iab  ica  3 m sin t  ia a
2 V1
Avec ib c
iab  I m sint 
V2 a
b
V3 a
ic
- Pour le cas d’une charge R, L avec le module Z  R 2  L2 2 et l’argument  , l’angle
d’amorçage varie de  à 7 / 6 . A fur et à mesure que  croît, la variation de  correspondant au
deuxième mode de fonctionnement diminue. A partir de  =31°.6, ce mode disparaît.

67
4. 4.2 Gradateur bidirectionnel
- En se basant sur la Figure. 4.15, le gradateur est formé de trois groupes de deux thyristors, (T1,T4),
(T3,T6) et (T5,T2). Pour une charge R, le fonctionnement est similaire à celle du gradateur mixte
triphasé sauf que les courants de retour sont par les thyristors T2, T4 et T6 au lieu les diodes. Dans ce
cas, on a aussi trois sortes de conduction:

V1 T1 Van
ia a

R
T4
V2 T3
ib b R
n

T6
V3 T5
ic c R

IT1  2

1.5

T2 1

0.5

0
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04

IT2
2

Fig. 4. 15 Gradateur bidirectionnel triphasé 1.5

0.5

0
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04

IT3 2

a) Marche de 3 ou 2 composants ( 0     / 3 )
1.5

0.5

0
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04

IT4
- Pour    / 6 , les séquences de conduction sont :
2

1.5

0.5

* Si t   , T1, T5 et T6 conduisent  Van=V1


0
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04

IT5 2

1.5

(cas de 3 composants passants) 0.5

0
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04

IT6 2

* Après, T5 se bloque car V3<0  Van=V12/2


1.5

0.5

0
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04

* Si t     / 3 t   , T1, T2 et T6 conduisent 2

 Van=V1 (cas de 3 composants).


1.5

* Ensuite, T6 se bloque car V2>0  Van= V13/2 0.5

* Si t    2 / 3 , T1,T2 et T3 conduisent
0

-0.5

 Van=V1 (cas de 3 composants). -1

-1.5

* Après, T1 se bloque car V1<0  Van= 0 (déconnexion) -2


0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04

* Si t     , T2,T3 et T4 conduisent
Van 200
V12/2
 Van=V1 (cas de 3 composants). 150 V1
V12/2
V1
100
* Après, T2 se bloque car V3>0  Van=V12/2 50 V1
(cas de 2 composants). 0

-50

* Si t    7 / 6 , T5,T3 et T4 conduisent -100

 Van=V1 (cas de 3 composants). -150

-200
0.02 0.025 0.03 0.035 0.04 0.045 0.05 0.055 0.06
68
Fig. 4. 16 Formes d’ondes    / 6
* Après, T3 se bloque car V2<0  Van=V13/2
(cas de 2 composants).
* Si t    4 / 3 , T5,T6 et T4 conduisent
 Van=V1
(cas de 3 composants).
* Après, T4 se bloque car V1>0  Van= 0 (déconnexion)
- Les tracées sont montrés dans la Figure. 4. 16. L’expression de la tension efficace Vaneff vaut
2
1
Vaneff  
2 0
Van2 dt

2  /3 2   / 3
V2 2 / 3
   V1 d   12 d   V12 d
2 
  /3 4   / 3

  2 / 3 
V132 
 
2 / 3
4
d   V12 d 
  2 / 3 

1    sin 2 
Vaneff  6Veff    
6 4 8 

Veff si   0

Vaneff  

0.84Veff si   /3

b) Marche de 2 semi-conducteurs (  / 3     / 2 )
- Pour    / 3 , les séquences de conduction sont : IT1 2

1.5


1

* Si t   , T1 et T6 conduisent  Van=V12/2
0.5

IT2 0

2
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04

1.5

(cas de 2 composants)
1

0.5

0
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04

* Si t     / 3 t   , T1 et T2 conduisent IT3
2

1.5

0.5

 Van=V13/2 (cas de 2 composants).


0
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04

IT4 2

1.5

* Ensuite, T1 se bloque car V1<0  Van= 0


0.5

0
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04

IT5 2

1.5

(déconnexion)
1

0.5

IT6
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04

* Si t    2 / 3 , T3 et T4 conduisent 
2

1.5

0.5

Van=V12/2 (cas de 2 composants).


0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04

* Si t     , T5 et T4 conduisent 1.5

1
 Van=V13/2 (cas de 2 composants). 0.5

* Après, T4 se bloque car V1>0  0

-0.5

Van=0 (déconnexion). -1

* Si t    7 / 6 , T5 et T6 conduisent -1.5

-2

 Van=0 (déconnexion).
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04

Van
200

150

100
V12/2 69
V13/2
50

0
- Les tracées sont montrés dans la figure. 4. 17.
- L’expression de la tension efficace Vaneff vaut
2
1
2 0
Vaneff  Van2 dt

2    / 3 V122   2 / 3 2
V
   d   13 d
2 
  4   / 3 4

1   3 sin 2 cos 2 
Vaneff  3Veff    3 
  12 10 16 


0.84Veff si    / 3
Vaneff  

0.54Veff si   /2

c) Marche de 2 ou 0 semi-conducteurs (  / 2    5 / 6 )
- Pour   2 / 3 , les séquences de conduction sont :
IT1
2


* Si t   , T1 et T6 conduisent 
1.5

0.5

0
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04

IT2 2

Van=V12/2 (cas de 2 composants) 1.5

0.5

* Après, T1 et T6 se bloquent car V12<0 


0
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04

IT3 2

1.5

Van=0 (déconnexion).
0.5

0
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04

IT4 2

* Si t     / 3 t   , T1 et T2 conduisent
1.5

0.5

0
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04

IT5
 Van=V13/2 (cas de 2 composants).
2

1.5

0.5

* Après, T1 et T2 se bloquent car V13<0 


0
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04

IT6 2

1.5

Van=0 (déconnexion). 0.5

0
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04

* Si t    2 / 3 , T2 et T3 conduisent 
2

1.5

Van= 0 (déconnexion) 1

* Si t     , T3 et T4 conduisent 
0.5

Van=V12/2 (cas de 2 composants). -0.5

-1
* Après, T3 et T4 se bloquent car V12>0  -1.5

Van=0 (déconnexion). -2
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04

* Si t    7 / 6 , T5 et T4 conduisent  Van 200

150
Van=V13/2 (cas de 2 composants). V12/2
100
V12/2
* Après, T5 et T4 se bloquent car V13>0  50

0
Van=0 (déconnexion). -50

* Si t    7 / 3 , T5 et T6 conduisent -100 V13/2


-150
V12/2
 Van=0 (déconnexion). -200
0.02 0.025 0.03 0.035 0.04 0.045 0.05 0.055 0.06

- Les tracées sont montrés dans la figure. 4. 18. Fig. 4. 18 Formes d’ondes   2 / 3

70
- L’expression de la tension efficace Vaneff vaut
2
1 2  5 / 6 V122 7 / 6
V132
2 0
Vaneff  Van2 dt    d   d
2 
  4   / 3 4

1  5  sin 2 cos 2 
Vaneff  6Veff     3 
  24 4 16 16 

0.54Veff si    / 3
Vaneff  
0 si   5/6

4. 4.3 Gradateur bidirectionnel groupé en triangle


- Une autre façon de faire varier le courant dans un récepteur triphasé, trois gradateurs monophasé
peuvent être connectés en triangle comme montré dans la figure. 4.19.

ia a
VA
iab ica
R R VCA
VAB
T1
T5
T2
T4 T6
ib
VB
b ibc R c
T3
ic
VC VBC

Fig. 4. 19 Gradateur bidirectionnel groupé en triangle

On suppose que
V12  Vm sin(t ) , V23  Vm sin(t  2 / 3) et

V31  Vm sin(t  2 / 3)
- Pour une charge R

1 sin 2 
VLeff  Veff      , 0  
 2 
- Les courants de ligne sont déterminés en fonction des courants de phase, d’où
ia  iab  ica , ib  ibc  iab et ic  ica  ibc

- Quand 0    2 / 3 , on peur avoir un chevauchement des courants de phase. Le courant de ligne


ia est tracé comme montré dans la figure. 4.20 pour    / 3 .

71
- Quand 2 / 3     , on ne peur avoir un chevauchement des courants de phase. Le courant de
ligne ia est tracé comme montré dans la Figure. 4. 21 pour   2 / 3 .

IT1 IT1
2

 
2

1.5
1.5

1
1

0.5 0.5

0 0
0.02 0.022 0.024 0.026 0.028 0.03 0.032 0.034 0.036 0.038 0.04 0.02 0.022 0.024 0.026 0.028 0.03 0.032 0.034 0.036 0.038 0.04

IT2 2

1.5
IT2 2

1.5

1 1

0.5 0.5

0 0
0.02 0.022 0.024 0.026 0.028 0.03 0.032 0.034 0.036 0.038 0.04 0.02 0.022 0.024 0.026 0.028 0.03 0.032 0.034 0.036 0.038 0.04

2 2

IT3 1.5
IT3 1.5

1 1

0.5 0.5

0 0

IT4
0.02 0.022 0.024 0.026 0.028 0.03 0.032 0.034 0.036 0.038 0.04

IT4
0.02 0.022 0.024 0.026 0.028 0.03 0.032 0.034 0.036 0.038 0.04

2 2

1.5 1.5

1 1

0.5
0.5

0
0.02 0.022 0.024 0.026 0.028 0.03 0.032 0.034 0.036 0.038 0.04 0
0.02 0.022 0.024 0.026 0.028 0.03 0.032 0.034 0.036 0.038 0.04

IT5
2

1.5
IT5 2

1.5

1
1

0.5
0.5

0
0.02 0.022 0.024 0.026 0.028 0.03 0.032 0.034 0.036 0.038 0.04 0
0.02 0.022 0.024 0.026 0.028 0.03 0.032 0.034 0.036 0.038 0.04

IT6 2

1.5
IT6 2

1.5

5
1

5 0.5
0.5

0
0.02 0.022 0.024 0.026 0.028 0.03 0.032 0.034 0.036 0.038 0.04 0
0.02 0.022 0.024 0.026 0.028 0.03 0.032 0.034 0.036 0.038 0.04

iab 80 iab 80

60 60

40 40

  2  
20 20


0
 
0

-20
 2
-20

-40 -40

-60 -60

-80 -80
0.02 0.022 0.024 0.026 0.028 0.03 0.032 0.034 0.036 0.038 0.04 0.02 0.022 0.024 0.026 0.028 0.03 0.032 0.034 0.036 0.038 0.04

80 80
ica ica
60 60

40 40

20
  / 3 4 / 3 20
  / 3
 /3   4 / 3
0 0

-20
 /3 4 / 3   4 / 3
-20

-40 -40

-60 -60

-80 -80
0.02 0.022 0.024 0.026 0.028 0.03 0.032 0.034 0.036 0.038 0.04 0.02 0.022 0.024 0.026 0.028 0.03 0.032 0.034 0.036 0.038 0.04

ia 80 ia 80
iab-ica
60 60

40
iab
40
-ica iab -ica
20 20

0 0

-20
-ica -20
-ica -ica iab -ica
-40
iab -40

-60 -60
iab-ica
-80 -80
0.02 0.022 0.024 0.026 0.028 0.03 0.032 0.034 0.036 0.038 0.04 0.02 0.022 0.024 0.026 0.028 0.03 0.032 0.034 0.036 0.038 0.04
72
Fig. 4. 20 Formes d’ondes    / 3 Fig. 4. 21 Formes d’ondes   2 / 3
4. 5. Applications des gradateurs
Dans cette section, on va opter deux exemples d’application des convertisseurs AC/AC
monophasé : contrôle d’éclairage et variateur de vitesse du moteur AC (perceuse, mixeur, …etc).

4. 5.1 Un variateur d’éclairage pour ampoule 100 W


Il s'agit en effet d'un gradateur, aussi appelé variateur, qui a pour rôle de faire varier
l'intensité lumineuse d'une ampoule. Ce schéma proposé ici n'est valable que pour une charge non
inductive et non pour une charge inductive (appareil à moteur tel que perceuse, mixer...).

Le schéma du gradateur. Attention au condensateur de 47 nF: il doit pouvoir supporter les 230 volts
(tension efficace) du secteur, donc 400 volts en tension crête.

a) Petit rappel théorique : Un gradateur, couramment appelé variateur, est un dispositif


permettant de faire varier la puissance dans une charge raccordée au secteur. Cette charge peut être
une ampoule, une perceuse (moteur électrique), etc... Le triac est assurément le composant tout
désigné pour ce type d'application, bien qu'il existe désormais sur le marché des circuits intégrés
spécialisés, très sophistiqués et d'ailleurs assez onéreux. Le triac possède l'avantage d'une grande
simplicité de mise en oeuvre, d'un prix modique, et il donne d'excellents résultats. Comme souvent
pour ce type de réalisation, le triac est ici associé à un diac. Le gradateur que nous allons réaliser est
destiné à une lampe d'éclairage. Il sera capable de faire varier l'intensité lumineuse de l'ampoule de

73
0 à 100% et autorisera un réglage très fin, grâce à un potentiomètre. L'illustration de gauche montre
comment le potentiomètre permet de faire varier à volonté l'intensité dans la charge, en retardant
l'impulsion de déclenchement du triac, qui reste amorcé jusqu'au passage par zéro (zero crossing) de
la sinusoïdale secteur.

b) Reprenons le schéma de principe : Les deux condensateurs assurent le déphasage de la


commande en phase. Dès que le diac 32 V est amorcé, le condensateur de 33 nF se décharge dans la
gâchette du triac et commande le passage du courant. La coupure du triac se produira au prochain
passage par zéro de la sinusoïde secteur, et un nouveau cycle recommence aussitôt. L'intensité
lumineuse est réglée par l'intermédiaire du potentiomètre, associé à une résistance talon de 4,7 k,
qui détermine la durée du passage du courant dans la charge. Le triac est protégé par un fusible de 1
A, un modèle temporisé. On peut, si on le désire, monter un voyant néon 230 V aux bornes du
secteur, dont le rôle sera de signaler que l'interrupteur est sur marche. Ce voyant sera utile lorsque
l'inter est resté sur marche et que la puissance de l'ampoule est de zéro. Attention: il faut choisir un
modèle de voyant néon prévu pour être branché directement sur le secteur. Un voyant de ce type
coûte moins de 2 euros.

c) Cahier des charges: Le cahier des charges de notre gradateur est le suivant:

 être capable de piloter une charge dont la puissance sera de 40 W environ à 200 W maxi
 variation linéaire de l'intensité dans la charge, de 0 à 100%
 réglage fin de l'intensité
 mémorisation du dernier réglage
 protection par fusible
 isolation parfaite pour une sécurité totale

74
 simplicité de mise en oeuvre et prix modique

d) Liste des composants:

 P : 470 k lin
 R : 4,7 k
 R : 15 k
 C1 : 47 nF/400 V ! (voir ci-dessous)
 C2 : 33 nF/63 V
 Triac 400 V, 6 ou 8 A
 Diac 32 V
 Interrupteur 220 V
 Fusible 1 A tempo, un porte-fusible
 2 borniers 2 plots
 Radiateur pour triac (si P > 100 W)
 Coffret plastique
 Bouton pour axe potentiomètre, 2 passe-fils PVC, fil de câblage isolé
 Facultatif: voyant néon 220 V

Le condensateur C1 de 47 nF doit obligatoirement être capable de supporter une tension efficace de


250 V, à défaut de quoi il faudra impérativement choisir un modèle marqué 400 V. En cas de doute,
prenez un modèle pouvant supporter 400 V à ses bornes.

e) Réalisation pratique: La réalisation pratique de ce montage ne pose aucune difficulté


particulière au niveau du câblage, mais la partie mécanique (mise en boîtier, liaisons filaires)
nécessite une grande attention. Voici un exemple de routage.

75
Il faut tenir compte, dès le départ, du fait que la platine sera insérée dans un boîtier, donc s'assurer
que le modèle retenu (obligatoirement en matière plastique rigide) sera assez grand pour contenir la
platine et les composants déportés en face avant (potentio, inter, éventuellement le fusible), et en
outre permettre le passage des cordons secteur. Pour gagner de la place en hauteur, les pattes du
triac seront coudées à 90° pour un montage en position couchée, sauf bien entendu si on devait lui
adjoindre un radiateur. Tant que la puissance de la charge ne dépasse pas 100 W, ce radiateur n'est
toutefois pas nécessaire. Attention: les trois pattes du triac sont très proches l'une de l'autre! Pour
éviter un malencontreux pont de soudure, on peut plier la patte du milieu "plus court", de manière à
ce que la soudure ne soit pas trop voisine des deux autres. En ce qui concerne l'interrupteur, on
choisira de préférence un modèle à poussoir plutôt qu'un modèle à bascule. C'est à la fois plus
fonctionnel et plus esthétique. Pour qu'un éventuel remplacement du fusible ne nécessite pas
l'ouverture du boîtier, il faut choisir un modèle de porte-fusible "châssis", dont le bouchon sera à
l'extérieur du boîtier. Notez que le diamètre de perçage est assez important (environ 10 mm). Si on
préfère un porte-fusible à souder sur la plaquette, il va de soi que le coffret devra être démontable,
ce qui impose des précautions particulières vis-à-vis de la solidité et de l'étanchéité de ce coffret. Si
la fermeture du coffret se fait à l'aide de vis, il faudra s'assurer qu'aucune de ces vis ne pourra
jamais entrer en contact avec le potentiel secteur (via un composant, une soudure, un fil dénudé...),
même en cas de chute du coffret. Deux des connexions du potentiomètre linéaire, celle de gauche et
celle du milieu, seront reliées entre elles (voir dessin). Comme l'interrupteur, le potentiomètre sera
relié à la plaquette par du câble souple et des picots. L'axe sera coupé à la bonne longueur de
manière à ce que le bouton, de préférence un modèle à serrage par vis, effleure tout juste la paroi du
boîtier. Enfin, les fils du cordon secteur, ceux qui vont à la lampe comme ceux qui vont à la fiche

76
secteur, seront solidement reliés à la plaquette par l'intermédiaire de deux borniers à vis. Le passage
des cordons à travers les parois du coffret sera assuré par des passe-fils de diamètre adéquat. On
vérifiera qu'une traction accidentelle sur ces cordons ne provoque pas l'arrachement des fils. Ce
montage, on le voit, impose une réalisation très rigoureuse vis à vis de la sécurité de l'utilisateur. Il
ne nécessite aucun réglage: si d'aventure il ne fonctionnait pas, et si tous les branchements ont été
correctement réalisés, il est probable que la cause en serait un court-circuit du triac, auquel cas il
faudrait remplacer ce composant. Si vous êtes amené, pour une raison ou une autre, à intervenir sur
ce montage, n'oubliez jamais, au préalable, de le débrancher du secteur.

4. 5.2 Un variateur de vitesse pour un moteur monophasé


L'exemple le plus connu est celui de la commande d'un moteur universel à vitesse variable,
le principe qui peut aussi bien s'appliquer à une simple perceuse qu'à une machine-outil beaucoup
plus puissante voire à un...TGV. Il est évidemment plus simple de commander une perceuse qu'un
TGV mais, aux dimensions des composants près et des systèmes de protection, le principe de base
est le même.

Commande bi-alternance à déclenchement par diac


Ici encore on utilisera avantageusement un triac pour un petit moteur de perceuse et des thyristors
beaucoup plus gigantesques, et de surcroît mis en parallèle, pour le TGV. Bien entendu dans ce
dernier cas le circuit d'amorçage sera nécessairement plus élaboré car la multiplicité des thyristors
et l'inévitable dispersion de leurs caractéristiques imposera un amorçage par impulsion à front raide
dont la durée doit être suffisante pour garantir que tous les thyristors en parallèle, y compris le plus
lent, seront amorcés. On notera dans ce montage un double pont RC utilisé pour augmenter la plage
de déphasage pratique et un circuit RC (cadre vert) destiné à compenser les effets inductifs du
moteur. Si la charge n'était pas un moteur mais une charge de type résistif (cas d'un gradateur de
lumière par exemple) ce circuit RC ne serait pas utile.

4. 6 Résumé

77
Type du convertisseur Tension efficace de sortie Applications fréquentes
AC/AC aux borne de la charge

n Contrôle de vitesse
Veff
100

du moteur AC
nm 50

On-off 0
ainsi que les four industriels
-50

-100
0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25

1  sin 2 
Mono  2    
1 2  2  100

alterrnance 50 Contrôle de lumière


0

avec   [0,  ] -50

-100
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04

1 sin 2  Contrôle de vitesse


    
100

Bi-alternance du moteur AC
 2 
50

0 (perceuse, mixeur, ..)


avec   [0,  ] -50

-100
0.04 0.045 0.05 0.055 0.06 0.065 0.07 0.075 0.08
et aussi les fours électriques

1    sin 2  ,   [0,  / 2]
3Veff    
3 4 8 
Contrôle de la vitesse
1  11  
Mixte 3Veff    ,   [ / 2,3 / 2] des ventilateurs, chauffage
  24 2  électrique,...etc.
1  7  sin 2 cos 2 
3Veff     3 
  24 4 16 16 
  [3 / 2,7 / 6]
1    sin 2    [0,  / 3]
6Veff    
6 4 8 
3
3Veff
1
 
3 sin 2
 3
cos 2 

, Contrôle de la vitesse
Tout thyristors   12 10 16  de TGV, moteurs triphasé
  [ / 3,  / 2]

6Veff
1  5  sin 2
    3
cos 2 

,
  24 4 16 16 

  [ / 2,5 / 6]
1 sin 2  Contrôle des charges à forte
Tout thyristors Vabeff  Veff      , puissance
en triangle  2 
  [0,  ]

Table. 4.1 Résumé des montages gradateurs pour une charge résistive
4.7 Conclusion
Dans ce chapitre, on a présenté l’étude et l’analyse les divers types des convertisseurs
AC/AC les plus utilisés en pratique. On a aussi présenté en détail la conception d’un variateur de
l’intensité de lumière ainsi que la commande de vitesse d’un moteur monophasé. Les courbes pour
chaque convertisseur AC/AC étudié sont obtenues par le Simulink du Matlab. La Table. 1 montre
un résumé des gradateurs analysés ci-dessus avec des applications.

Problèmes

78
Exercice 1:
Le gradateur monophasé montré dans la figure suivante a une charge purement résistive, R=10Ω,
Ve=120  sin(wt), f=50 Hz. Les thyristors rentre en conduction durant n= 25 cycles et bloqués
pendant m=75 cycles. Déterminer T1
il
a) la tension efficace de sortie, Vleff
b) les courants efficace et moyen des thyristors T2
Ve VL
c) la puissance moyenne de sortie.
Charge

Exercice 2:
Prenant la figure ci-dessus et on remplace T2 par D2 avec l’angle de retard α=90°. Déterminer :
a) la tension moyenne et efficace de sortie, Vleff et Vlmoy
b) le courant moyen et efficace de charge
c) la puissance moyenne de sortie
Exercice 3:
Le gradateur bidirectionnel monophasé comme montré dans la figure suivante alimente une charge
résistive R=10Ω, Ve=120  sin(wt), f=50 Hz et α=90°. Déterminer :
a) Vleff
b) Calculer la puissance de sortie
c) les valeurs moyenne et efficace des courants des thyristors
Exercice 4:
On remplace la charge R dans la figure de l’exercice 1 par une charge inductive R, L avec R=2.5 Ω
et L=6.5 mH et les angles de retard des thyristors T1 et T2 sont α1= α2=90°.
Déterminer :
a) l’angle de conduction de T1.
b) la tension efficace de sortie, Vleff
c) le courant efficace du thyristor T1, iT1eff
d) le courant efficace de charge, ileff
e) le courant moyen du thyristor T1, iT1moy

Exercice 5
Le gradateur triphasé unidirectionnel montré dans la figure ci-dessus alimente a une charge triphasé
purement résistive, R=10Ω, V12eff = 208V, 50 Hz. L’angle d’amorçage α=90°.
Déterminer :
a) La valeur efficace de la tension de sortie Vaneff
b) La puissance de sortie

79
c) Les expressions instantanées de la tension de sortie Van(t).
V1 T1 Van
ia a

R
D4
V2 T3
ib b R
n

D6
V3 T5
ic c R

D2

Exercice 6 :
Le gradateur triphasé bidirectionnel alimente la même charge de l’exercice 1 figure suivante
Faire les calculs prenant les mêmes questions que l’exercice 1.

V1 T1 Van
ia a

R
T4
V2 T3
ib b R
n

T6
V3 T5
ic c R

T2

Exercice 7 :
Le gradateur triphasé bidirectionnel montré dans la figure ci-dessus est groupé en triangle
avec une charge triphasé purement résistive, R=10Ω avec :
V12=  Veffsin(wt),
V23=  Veff sin(wt-2 π /3)
V31=  Veff sin(wt-4 π /3) ,
Veff = 208V et f=50 Hz.
Déterminer pour un angle d’amorçage α=150°.
a) La valeur efficace du courant de sortie iabeff.
b) La valeur efficace du courant de ligne iaeff..
c) La puissance de sortie.
d) Les expressions instantanées du courant de ligne ia(t) pour α=90°.
ia a 80
V1
iab ica
R R VCA
Chapitre 5

Onduleurs (convertisseurs DC/AC)

-Inverters-

5. 1 Introduction
5. 2 Onduleurs non autonomes
5. 3 Onduleurs autonomes monophasés
5. 4 Onduleur autonomes triphasés
5. 5 Applications des onduleurs
5. 6 Résumé
5. 7 Conclusion
5. 8 Problèmes

81
5. 1 Introduction

Un onduleur est un convertisseur statique assurant la conversion continue/alternative (figure.


5.1). Il désigne les circuits à source continue qui par commutation appropriée des dispositifs de
puissance, donnant une tension alternative synthétisée pour alimenter une charge alternative. On
distingue deux types d’onduleurs, les onduleurs non autonomes «assistés» et les onduleurs
autonomes. Dans un onduleur assisté relié à un réseau alternatif c’est celui qui impose la fréquence.

Redresseur ( 0     / 2 )

+
Source Charge
alternative Continue
-

Onduleur (  / 2     )

Fig. 5. 1 Onduleur non autonome

Dans les onduleurs autonomes c’est la commande du semi-conducteur qui impose la fréquence et la
forme des grandeurs alternatives (figure. 5.2).

+
Source Source
continue alternative
Constante Réglable (valeur et
- fréquence variable)

Fig. 5. 2 Onduleur autonome

L’onduleur autonome dépend de la nature du générateur et du récepteur. Cela conduit à distinguer :


 L’onduleur de tension alimenté par une source de tension continue
 L’onduleur de courant alimenté par une source de courant continue
Parmi les applications des onduleurs se trouvent essentiellement :
 L’onduleur non autonome est utilisé quand la machine à courant continu marche en
génératrice c'est-à-dire freinage par récupération d’énergie.
 Les onduleurs de tension à fréquence fixe sont utilisés par exemple pour réaliser des
alimentations de sécurité, on s’efforce alors de maintenir la tension de sortie constante
quelques soit la charge.
 Les onduleurs de tension à fréquence variables servent à réaliser les entraînements à vitesse
variables des machine à courant alternatif. La commande MLI (modulation de largeur
d’impulsion) est la plus utilisée pour commander les semi-conducteurs des onduleurs
autonomes.

82
Dans ce chapitre on s’intéresse à étudier les onduleurs autonomes de tension monophasée et
triphasée. On considère deux types de commandes, la commande à pleine onde et la commande
MLI.
5. 2. Onduleurs non autonome
Lorsque    / 2 , la tension redressée moyenne, VLmoy T1
V1
i1
s’inverse prenant par exemple un redresseur totalement
V2 i2 T2
commandé à taux de modulation égale à 3 (figure. 5.3).
- Marche en redresseur ( 0     / 2 ) i3

i+l
3 3Vm V3 T3
VLmoy  cos 
2
Charge VL
3 3Vm
0  VLmoy 
2
Puissance -
- Marche en onduleur assisté (  / 2     )
Fig. 5. 3 Redresseur
La polarité de VL est inversée
V1 T1
3 3Vm i1
VLmoy  cos 
2 V2 i2 T2
3 3Vm
0  VLmoy   i3
2
T3 il
- Le courant, iL, garde le même sens, la puissance fournie V3 -

au coté continu (VLiL) est inversée ; elle maintenant Générateur VL


négative. Alors l’énergie passe du cté continu au coté
alternatif. Puissance +
- Dans la marche en onduleur, le réseau alternatif reçoit Fig. 5. 4 Onduleur assisté
De la puissance continue et il continue à imposer la forme
d’onde et la fréquence des tensions alternatives. On peut utiliser aussi le montage redresseur à taux
d’ondulation égale à six. Où
3 3Vm
VLmoy  cos 

5. 3 Onduleur autonome de tension monophasé :
L’onduleur de tension est alimenté par une source de tension continue qui a une impédance
interne négligeable. Il existe trois types d’onduleurs monophasés.
- Onduleur avec transformateur à point milieu (Onduleur push-pull)
- Onduleur avec diviseur capacitif (Onduleur en demi pont)
- Onduleur en pont.

83
5. 3. 1 Onduleur monophasé à point milieu :
Il est souvent appelé onduleur push-pull. Il nécessite que deux interrupteurs mais il faut qu’un
transformateur à point milieu, soit au coté de la sortie alternative, soit au coté de l’entrée continue.
La figure. 5. 5 représente ce type d’onduleur. D2
i2
- Par commutation alternée des deux transistors, iL
T2 n1
induit une tension de forme carrée dans le secondaire
V2
du transformateur qui s’applique à la charge. i Charge VL
- + n2
- On suppose que le transformateur est parfait : E V1
D1
V1=V’1, i1 n1

Les interrupteurs de commutation peuvent être des T1

Thyristors GTO ou des transistors de puissance.


Fig. 5. 5 Onduleur monophasé à point milieu

- Pour le cas d’une charge R, les diodes ne fonctionnent jamais. Pour le cas des charges inductive, le
courant de charge est déphasé sur la tension, deux diodes réinjectent l’énergie stockée dans la
charge durant les intervalles où le courant de charge est de signe contraire à la tension (D1 et D2)
diodes de récupération. Afin d’obtenir une tension de sortie VL alternative de période T, on amorce
T1 pendant 0 à T/2 et T2 pendant T/2 à T IT1 1.5

(figure. 5. 6) 1

* T1 ou D1 sont fermés, 0.5

2n
V1=E et V L  2 E T/2 T
.n1 0
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03
t
1.5

IT2
Le courant passe de Imin à Imax 1

* Si T/2<t<T : T2 ou D2 sont fermés,


0.5

2n
V2=-E et V L   2 E
n1 0
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03
t
800

VL, iL 600 2n 2
-Mais iL>0, le seul passage de ce courant dans E
n1
400

200
t1
l’enroulement primaire est via D2 et source, E. 0

-200 t2
t
2n 2
Nous avons, VL<0 et iL>0, la puissance est donc
-400
E
-600
n1
-800
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03

extraite de la charge et réinjectée dans la source, E.


Fig. 5. 6 Les commandes, la tension et le courant de sortie
A l’instant, t2, iL=0, D2 cesse de conduire, T2
reprend la conduction inverse du courant de
charge qui devient réceptrice. Une séquence d’événement semblable se produit durant la première
demi période où l’amorçage provisoire de T1 bloque T2, le courant iL, étant commuté par D1, le
thyristor T1 reprend ensuite la relève du courant de charge à l’instant, t1. Les courants primaires et le
courant secondaire sont liés par :

84
n1
(i1  i2 )  n2 i L
2
5. 3. 2 Onduleur monophasé en demi-pont :

Une autre façon de réaliser un onduleur monophasé avec deux interrupteurs est de placer à
l’entrée un diviseur capacitif formé de deux condensateurs, C1 et C2 de même capacité, C, de valeur
importante (figure. 5. 7).
- Si C est suffisante, on obtient deux tensions Vc1 et Vc2=E/2.
Vc=E/2, Vc1+Vc2=E, i
dVc1/dt+dVc2/dt=0,
T1 D1
CdVc1/dt+CdVc2/dt=0, C1
ic1=-ic2 ic1
+ Charge
iL
* Pour 0<t<T/2, on amorce T1 E -
ic2 VL
VL=Vc1=E/2, i=ic2 =iL/2
C2
D1 conduit jusqu’à t1 et T1 prend la conduction T2 D2
du courant de t1 à T/2. IT1 1.5

* Pour T/2<t<T, on amorce T2 1

Fig. 5. 7 Onduleur en demi pont monophasé


VL=-Vc2=-E/2, i=ic1 =-iL/2
0.5

D2 conduit jusqu’à t2 et T2 prend la conduction T/2 T


0
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03
t
de t2 à T. IT2
1.5

Les formes d’ondes des commandes et des signaux 1

de sortie sont montrées par la figure. 5.8. 0.5

60
0
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03
t
VL, iL 40
E/2
20

0
t
-20
t2 t1
-40

-E/2
-60
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03

Fig. 5. 8 Les commandes, la tension et le courant de sortie

5. 3. 3 Onduleur monophasé en pont


Dans ce type d’onduleur (figure. 5.9), on utilise quatre interrupteurs afin de supprimer la
nécessité du point milieu ou les condensateurs. Pour que la source de tension E ne soit pas mise en
court-circuit et que le récepteur de courant il ne soit pas mis en circuit ouvert, il faut que

85
i

T1 D1 T3 D3

+ Charge iL
E -
VL

T4 T2 D2
D4

Fig. 5. 9 Onduleur en pont monophasé

les interrupteurs k1 et k4 d’une part, k2 et k3 d’autre part soient complémentaires. C'est-à-dire


( I T 1  I T 4 ) et ( I T 3  I T 2 ).
- Via des commandes adoptées aux interrupteurs, on
IT3 peut obtenir une tension de sortie à deux
1.5

niveaux (commande adjacente), trois niveaux (commande disjointe), MLI deux niveaux et MLI1

trois niveaux. On considère ci-dessous une charge inductive. Dans ce cas, le courant, iL, ne s’inverse
0.5

pas émidiatement et la tension soit une onde carrée. T/2 T


0
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025
t 0.03

IT1 1.5

a) Commande à pleine onde à deux niveaux 1

* Pour 0<t<T/2, on amorce T1 et T2 0.5

iL augmente exponentiellement, en fin 0


0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 t 0.03

d’alternance, VL >0 et iL>0 VL, iL 800

600
E
400

VL=E, i=iL 200


t2 t1
0
t
* Pour T/2<t<T, on amorce T3 et T4 -200

E
-400

-600

Les transistors T3 et T4 sont déclenchés pour -800

D
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03

bloquer T1 et T2 ? La tension de charge s’inverse Fig. 5. 10 Commande adjacente simultanée


mais le courant reste positif alors D3 et D4 prennent
le seul chemin du courant de charge jusqu’à iL=0.
La source, E est raccordée à la charge avec une
tension inversée, et l’énergie inductive stockée
dans la charge est ramenée à la source jusqu’à iL=0.
VL=-E, i=-iL

Les résultats de simulation de cette commande sont présentés par la figure. 5.10.
Dès cet instant d’annulation, T3 et T4 conduisent et alimentent la charge et le courant de charge
décroît exponentiellement. Les séquences de conduction sont :

86
(T1,T2) puis (D3,D4) puis (T3,T4) puis (D1,D2) puis (T1,T2)

b) Commande à pleine onde à 3 niveaux IT1 1.5

On peut aussi commander la tension de charge 1

en introduisant des intervalles nulles dans l’onde 


0.5

carrée. En avançant les instants respectifs T/2 T


0
t
d’amorçage de la paire complémentaire des
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03

IT2 1.5

transistors T1,T4 comparativement aux T2, T3. 1

Les séquences de conduction sont : 0.5

(T1,T2) puis (D3,T1) puis (D3,D4) puis (T3,T4)


0
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 t
0.03

puis (T4,D2) puis (D1,D2) puis (T1,T2). VL, iL

On a toujours ( I T 1  I T 4 ) et ( I T 3  I T 2 ) 800

600

400
E t
Les résultats de simulation de cette commande 200

sont présentés par la figure. 5.11. -200

-400

-600
-E
-800
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03

c) Commande MLI à deux niveaux Fig. 5. 11 Commande décalée

La commande MLI permet d’avoir une tension ou du courant de sortie de plusieurs créneaux
rectangulaires de largeurs convenables. Alors le but est d’améliorer la qualité des signaux de sortie
en minimisant l’effet harmonique. Pour déterminer les instants d’amorçage nécessaire, on génère
dans les circuits de commande une onde sinusoïdale de référence, Vr(t) à la fréquence désirée (basse
fréquence) et on la compare à l’onde triangulaire, Tri (haute fréquence).
T
20.00

10.00
Voltage [V]

IT1 1.5

0.00

-10.00
0.00 10.00m 20.00m 30.00m 40.00m
Time [s]
0.5

Vr (t )  Vd sin(2f d t ) T/2 T
0
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03
t
IT3 1.5

Les points d’intersection des deux ondes déterminent


Les instants d’amorçage
1

On présente ci-contre les formes d’onde des 0.5

grandeurs de sortie 0
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 t
0.03

VL, iL 800

E
On a ( I T 1  I T 4 ) et ( I T 3  I T 2 ) 600

400

200

Pour modifier la fréquence et les valeurs efficaces 0


t
-200

de sortie, on joue sur le signal sinusoïdale de -400

E
-600

-800
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03

référence (c'est-à-dire fd et Vd).


Fig. 5. 12 Commande MLI deux niveaux
87
Les résultats de simulation de cette commande sont présentés par la figure. 5.12.

d) Commande MLI à trois niveaux IT1 1.5

Pour améliorer encore les signaux de sortie, 1

en considère la commande en créneaux MLI


0.5

comme montré par la figure ci-contre. T/2 T


0
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03
t
On a toujours ( I T 1  I T 4 ) et ( I T 3  I T 2 ) IT4 1.5

Les résultats de simulation de cette commande 1

sont présentés par la figure. 5.13. 0.5

0
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025
t
0.03

A refaire les signaux de commande ? VL, iL 800

600

400
E
200

0
t
-200

E
-400

-600

-800
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03

Fig. 5. 13 Commande MLI trois niveaux

5. 4 Onduleur de tension triphasé


L’onduleur triphasé est réalisé à l’aide de groupement de trois onduleurs monophasés. Il est
souvent appelé, onduleur triphasé à trois bras (figure. 5.14). Il suffit de décaler d’un tiers de période
des commandes des trois phases. Si le récepteur triphasé est équilibré (moteur triphasé), l’onduleur
de tension en pont est utilisé (figure ci-dessous). La figure. 5.14 suivante représente l’onduleur de
tension triphasé qui alimente une charge triphasée montée en étoile ou en triangle.

+ T1 D1 T3 D3 T5 D5
E/2
- Van
ia
a Charge triphasée
O ib Vbn
b n
ic
+ c
E/2 Vcn
-
T4 T6 D6 T2 D2
D4

Fig. 5. 14 Onduleur triphasé en pont (trois bras)


Les interrupteurs, (k1, k4), (k3, k6) et (k5, k2) doivent être complémentaires deux à deux pour éviter
le court circuit de la source.

88
a) Les tensions
 Si k1 est fermé, Vao=E/2, si k1 est ouvert Vao=-E/2
 Si k3 est fermé, Vbo=E/2, si k3 est ouvert Vbo=-E/2
 Si k5 est fermé, Vco=E/2, si k5 est ouvert Vco=-E/2
 Si k1 est fermé et k3 ouvert, Vab=Vao-Vbo=E
 Si k1 est fermé et k3 est fermé, Vab=Vao-Vbo=0
 Si k1 est ouvert et k3 est ouvert, Vab=Vao-Vbo=0
 Si k1 est ouvert et k3 est fermé Vab=Vao-Vbo=-E
 Si k3 est fermé et k5 ouvert, Vbc=Vbo-Vco=E
 Si k3 est fermé et k5 est fermé, Vbc=Vbo-Vco=0
 Si k3 est ouvert et k5 est ouvert, Vab=Vbo-Vco=0
 Si k3 est ouvert et k5 est fermé, Vab=Vbo-Vco=-E
 Si k5 est fermé et k1 ouvert, Vca=Vco-Vao=E
 Si k5 est fermé et k1 est fermé, Vca=Vco-Vao=0
 Si k5 est ouvert et k1 est ouvert, Vca=Vco-Vao=0
 Si k5 est ouvert et k1 est fermé, Vca=Vco-Vao=-E
A cause de l’équilibre du récepteur
ia+ib+ic=0,
Van+Vbn+Vcn=0,
Vab=Van-Vbn,
Vbc=Vbn-Vcn
, Vca=Vcn-Van

On peut écrire
Vbn=Vbc+Vca+Van
Vcn=Van-Vab-Vbc
1
Van  (Vab  Vca )
3
1
Vbn  (Vbc  Vab )
3
1
Vcn  (Vca  Vbc )
3
b) Les courants
i=ik1+ik3+ik5
ik1=ia quand k1 conduit
ik3=ib quand k3 conduit

89
ik5=ic quand k5 conduit
Sachant que ia+ib+ic=0
On peut résumer les huit possibilités ouverture/fermeture des interrupteurs k1, k3 et k5 pour obtenir
les tensions Van, Vbn et Vcn en fonction de la source, E et aussi le courant d’entrée, i en fonction des
courant de sortie ia, ib et ic.
Les impulsions de commande sont déphasées par un angle de, 2 / 3 . La forme des tensions de
sortie est imposée par la commande des interrupteurs. On présente ci-dessous, le tableau des
commandes des interrupteurs ainsi que les résultats des deux type de commandes les plus utilisées à
pleine onde et MLI (figure. 5. 15 et 5. 16).
K1 K3 K5 Vab Vbc Vca Van Vbn Vcn ik1 ik3 ik5 i
F F F 0 0 0 0 0 0 ia ib ic 0
F O F E -E 0 E/3 -2E/3 E/3 ia 0 ic - ib
F F O 0 E -E E/3 E/3 -2E/3 ia ib 0 - ic
F O O E 0 -E 2E/3 -E/3 -E/3 ia 0 0 ia
O F F -E 0 E -2E/3 E/3 E/3 0 ib ic - ia
O O F 0 -E E -E/3 -E/3 2E/3 0 0 ic ic
O F O -E E 0 -E/3 2E/3 -E/3 0 ib 0 ib
O O O 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Table. 5. 1 Possibilités de commande

90
T1=T4’ 1.5 T1=T4’ 1.5

1
1

Va
0.5 0.5

Vb
T/2 T t
0
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03
t 0
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03

vc
1.5 1.5

T3=T6’ T3=T6’
1 1

0.5 0.5

T/3 5T/6 t t
0 0
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03

1.5 1.5

T5=T2’
1

T5=T2’
1

0.5 0.5

T/6 4T/3
0
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03
t 0
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03
t
40 40

Van, ia 30
Van, ia 30

20 20

10
10

0 t 0
t
-10 -10

-20 -20

-30 -30

-40 -40
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03

DVbn Vbn 40

30

20
40
10
30

20
t 0 t
-10
10
-20
0
-30
-10
-40
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03
-20

Vcn -30
40
Vcn 40

-40
30 30
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03

20 20

10 10

0
t 0 t
-10 -10

-20 -20

-30 -30

5. 5 Applications des onduleurs de tension


-40 -40
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03

Fig. 5. 15 Commande à pleine onde, amorçage 180° Fig. 5. 16 Commande MLI

a)Commande de la machine asynchrone:


En commande scalaire (figure. 5.17), la variation de la vitesse est obtenue par la variation de
 r (facteur de charge) liée au couple,  r est générée par la régulation à partir de l’erreur de vitesse.
La fréquence statorique est calculée par la loi de l’autopilotage,  s  r    r  p . Le schéma
de commande ci-dessus présente la manière de réguler la vitesse de la machine en reconstituant la
pulsation statorique à partir de la vitesse et de la pulsation rotorique. Cette dernière qui est l’image
du couple de la machine est issue du régulateur de vitesse. Si la machine est chargée, la vitesse a

91
tendance à baisser, le régulateur va fournir plus de couple (donc plus de glissement) afin d’assurer
cet équilibre. La pulsation statorique est donc modifiée pour garder cet équilibre. La tension est
calculée de manière à garantir le mode de contrôle en (V/f) de la machine. Le couple C e et  r sont
liées par la relation de Klosss suivante
 r max r
Ce  2C max /(  )
r  r max
Si on considère que le bloc de Kloss peut être rapproché par un gain moyen, K, le schéma
fonctionnel de l’ensemble devient linéaire.

Alimentation AC

(V/f)
constant Redresseur

Vs*
+ -

MLI Onduleur
de tension
 *
 *
* +
Reg
r + s

- +

p

MAS
Capteur de vitesse

Fig. 5. 17 Contrôle scalaire de la vitesse en boucle fermée

La commande vectorielle a été introduite il y a longtemps (figure. 5.18). Cependant, elle n’a
pu être implantée et utilisée réellement qu’avec les avancées en mico-électronique. En effet, elle
nécessite des calculs de transformé de Park, évaluations de fonctions trigonométriques, des
intégrations, des régulateurs…ce qui ne pouvait pas se faire en pure analogique. L’idée de base est
de rendre le comportement de la machine asynchrone identique à celui de la machine à courant
continu à excitation séparée. Cette méthode se base sur la transformation des variables électriques
vers un référentiel qui tourne avec le vecteur du flux rotorique. En effet, dans cette dernière le
découplage entre le flux et le couple est naturellement réalisé ce qui rend ces deux grandeurs
indépendamment contrôlées. Ainsi, pour arriver à des situations de commande similaire à celle de la
machine à courant continue, il faut par un système de commande extérieure à la MAS, réaliser un
découplage du flux et du couple, ce qui évitera l’interférence des transitoires du flux avec ceux du
couple. Cela est réalisé par la commande vectorielle à flux orienté qui consiste à travailler dans un

92
repère biphasé dont l’axe tournant est porté par la direction du vecteur flux. Le modèle de la MAS
est décrit par des grandeurs continues, et le couple électromagnétique s’écrira de façon similaire à
celui d’une machine à courant continue. L’examen de l’expression du couple de la machine
asynchrone montre qu’elle résulte d’une différence de produits de deux composantes, le flux
rotorique et le courant statorique qui présente un couplage complexe entre les grandeurs de la
machine. Le référentiel de travail pour la commande est celui lié au champ tournant afin que l’axe
«d» coïncide avec la direction désirée du flux, qui peut être rotorique, statorique ou d’entrefer.
Pour la réalisation de la commande vectorielle d’une machine asynchrone, il existe deux
méthodes différentes, la commande vectorielle directe et celle indirecte. Le problème principal qui
se pose dans cette réalisation est la détermination précise et en permanence de la position et du
module du flux. La méthode indirecte consiste à ne pas utiliser l'amplitude du flux, mais seulement
sa position. Dans ce cas, le flux est contrôlé en boucle ouverte. Ce type de contrôle est simple à
implanter mais insensible aux variations paramétriques. La méthode directe nécessite une bonne
connaissance du module du flux et de sa phase et celle-ci doivent être vérifiée quel que soit le
régime transitoire effectué. La mesure directe du flux ou son estimation permet de connaître
exactement la position du flux. Ce mode de contrôle garantit un découplage correct entre le flux et
le couple quel que soit le point de fonctionnement. Les inconvénients majeurs de cette méthode,
sont La non fiabilité de la mesure du flux. Dans la partie qui suive, on considère la commande
vectorielle indirecte par orientation du flux rotorique (IRFO).

i sq* v sq*
 *
+ 2 Lr + v a*s
Reg Reg
- 3 pM *r -
v b*s MLI MAS
P ( s )
1
&
v cs* Onduleur
 *r 1 i sd* +
Reg
M -
v sd*

Mi sq* i sq
 r  *r
i sd
r P( s )
+ s
+ 
 93
p
Problèmes

Exercice 1:
L’onduleur autonome à transistor de la figure (1) suivante alimente une charge R, les deux
transistors sont commandés de façon symétrique sur une période.
a) Montrer que ic1=-ic2, quelle est la condition qui doit satisfaire le diviseur capacitif pour
que : Vc1=Vc2=E/2.
b) Calculer R pour que la valeur absolue du courant i soit i A. On donne E=50V.
c) Donner l’expression de la puissance dissipée dans R et celle de la puissance délivrée par la
source E. Quel est le rendement théorique ?

Exercice 2:
L’onduleur en pont présenté dans la figure (2) alimente une charge (R, L) avec R=8 Ω et
L=0.02 H à partir d’une source continue de E=200 V. L’onduleur fonctionne à 50 Hz. Déterminer
les formes d’ondes de la tension et du courant de charge durant les deux premières période pour :
a) Une onde de sortie carrée (commande adjacente à deux niveaux de tension de sortie)
b) Une onde décalée (commande disjointe à 3 niveaux de tension de sortie) avec un décalage
de 90°.

Exercice 3:
Prenant l’onduleur et la charge de l’ex n°2, Déterminer la forme d’onde du courant de charge
sur les deux premiers cycles dont l’onduleur est commandé pour :
a) Obtenir une forme d’onde en créneaux à cinq étapes de conduction par alternance. lorsque,
par commande, la sortie vaut la moitié du maximum.
b) Obtenir une forme d’onde MLI unipolaire à partir d’une onde triangulaire de fréquence 500
Hz, avec le signal sinusoïdal de référence réglé pour la moitié de la sortie maximale.

94
i i

ic1
T1 D1 T3 D3
T1
C1
Vl
il R=8 L=0.02H
E=50 V R1 il E=200 V

Vl
ic2
T2
T4 D4 T2 D2
C2

Figure (1) Figure (2)


Exercice 4:
Une source continue de E=200V alimente un onduleur de tension triphasé en pont montré dans
la figure ci-dessous. La charge résistive pure de R= 10 Ω est montée en étoile. Déterminer pour un
amorçage de 180°:
a) La forme d’onde du courant de charge ia
b) Le courant efficace de sortie ia
c) Le courant efficace des thyristors
d) La puissance dans la charge

T1 D1 T3 D3 T5 D5

C1
van R=10
ia

vbn
E=200 V Vab ib R=10
n
0 ic
vcn R=10

C2 T4 D4 T6 D6 T2 D2

Exercice 5:
On rajoute une inductance L en série avec la résistance R dans l’onduleur ci-dessus qui
représente un moteur asynchrone triphasé équilibré. Celui –ci est schématisé par trois circuits (R, L
série) montés en étoile. Les séquences d’ouverture/fermeture des six transistors sont données par le
tableau suivant :

1) Représenter en fonction du temps: 0 T/6 T/3 T/2 2T/3 5T/6 T

a) Les tensions simples vao, vbo et vco T1 F F F O O O

b) Les tensions composées Vab, Vbc et Vca T3 O O F F F O

c) Calculer les valeurs efficace et moyenne de Vab. 95


T5 F O O O F F
2) Etude en régime alternatif (non sinusoïdal)
a) Exprimer les tensions van, vbn et vcn en fonction des courants ia, ib et ic.
b) Montrer que la somme van+vbn+vcn=0
c) En déduire les expressions de van, vbn et vcn en fonction de Vab, Vbc et Vca
d) Représenter en fonction du temps, les tension van, vbn et vcn.
e) Calculer les valeurs efficace et moyenne de van.
f) Représenter en fonction du temps le courant ia.

Bibliographies

[1] Cyril W. Lande, ‘’Electronique de puissance’’ Cours et exercices-205problèmes résolus, Ecole


de génie électrique et électronique, Leicester Polytechnique, MPcGraw-Hill Inc., Paris.
[2] Gi. Seguier, ‘’Electronique de puissance’’.

96
[3] Ross Hill (CatterPillar), ‘’Catalogues des équipements électriques’’, Entreprise Nationale des
travaux aux puits (ENP), Hassi Messaoud
[3] Muhammad Harunur Rashid, ‘’Power electronics, Circuits, Devices and applications’’, 1988 by
Prentice-Hall. Inc, New Jersey 07632.
[4] Francis Weinachter, ‘’Electronique de puissance’’, Maîtrise EEA Tronc commun Université
Henri Poincaré, Nancy 1.
[5] J-M. Kaufnann, D. Metter et A. Rezzoug, ‘’Conversion de l’énergie’’, Cours 1ère année, Licence
d’ingénierie électrique, Université de Grenoble1.
[6] ‘’Génie électrique du réseau aux convertisseurs’’, 1996. Editions Technip. Paris
[7] http://fr.wikipedia.org
[8] http://pagesperso-orange.fr/xcotton/electron/coursetdocs.htm

97

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