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2
2 2
Dédicace
A ma mère et ma femme,
A Nour El Yakine, Annes et Ayoub,
A Mohamed et Amina,
2 3
4 2
Avant-Propos
2 5
rotations, les déplacements, les constantes mécaniques, le degré d’hyperstaticité
d’une structure et les degrés de liberté d’une structure qui semblent assez
nécessaire à l’analyse des structures hyperstatiques.
Le deuxième chapitre expose l’analyse des structures hyperstatiques par la
méthode des trois moments (cas d’une poutre hyperstatique à une seule travée) et
la méthode de Clapeyron (cas de poutres continues). L’application successive de la
méthode de Clapeyron conduit à l’analyse des poutres continues par la méthode
des foyers.
Le troisième chapitre expose l’application de la méthode des forces à l’analyse
des poutres ou des portiques présentant un ou plusieurs degrés de liberté. Dans
cette série d’exercices, nous présentons l’application de la méthode des forces à
l’analyse des structures usuelles, telles que : les poutres simples et continues, les
portiques et les systèmes réticulés. Dans cette méthode, la détermination du degré
d’hyperstaticité joue un rôle primordial, pour cette raison, une importance
particulière est donnée au calcul de ce coefficient.
Dans le même concept, le chapitre quatre présente l’application de la
méthode des rotations à l’analyse des poutres et des portiques avec et sans
dénivellations d’appui. Dans ce chapitre, il est nécessaire de connaître le calcul des
moments d’encastrement parfait. Ces moments qui se naissent aux extrémités de
chaque barre d’une structure dépendent de la nature de la charge y appliquée.
La deuxième partie de cet ouvrage montre des séries d’exercices où les
concepts de base de la méthode matricielle de rigidité ont été appliqués. Le
chapitre six présente la mise en œuvre de la méthode matricielle de rigidité à
l’analyse des structures réticulées tandis que les chapitres sept et huit montre
respectivement la mise en application de la méthode matricielle de rigidité à
l’analyse des poutres et des portiques. Chaque chapitre illustre la formulation de la
matrice de rigidité locale, la matrice de transformation ou de passage du repère
local aux coordonnées globales, la technique d’assemblage des matrices de rigidité
de tous les éléments de la structure, la formulation du vecteur des forces
extérieures et enfin la résolution de l’équation fondamentale de la méthode de
rigidité. La détermination des degrés de liberté actifs permet d’une manière
générale à l’analyse de la structure donnée.
Pour approfondir les connaissances et la mise en application des méthodes
d’analyse des structures, nous avons choisi un ensemble d’exercices à la fin de
chaque chapitre.
Enfin, nous espérons que notre démarche à travers la publication de cet ouvrage
répondra aux besoins des étudiants qui s’intéressent à cette matière scientifique ou
technique. Néanmoins, nous sommes très conscients que le travail présenté n’est pas
exempté d’erreurs. Pour cette raison, nous accueillerons avec gratitude toutes les
6 2
corrections et les remarques en vu d’améliorer cet ouvrage dans les prochaines
éditions. Les remarques ou les suggestions peuvent être adressées via les adresses
électroniques suivantes : www.freewebs.com/khalfallah/index.htm
Khalfallah Salah
2 7
8 2
Série I
Introduction à l’analyse des structures hyperstatiques
Objectifs
L’analyse des structures hyperstatiques nécessite le recours au calcul des
rotations (la méthode des rotations) et au calcul des déplacements (méthode des
forces). Le calcul des constantes mécaniques joue aussi un rôle important pour
établir la méthode des trois moments et la méthode de Clapeyron. Dans le même
concept, la détermination du degré d’hyperstaticité (la méthode des forces) et le
degré de liberté (la méthode matricielle de rigidité) ont une importance
primordiale en analyse des structures hyperstatiques. Leurs déterminations
permettent à l’identification du nombre des inconnues et le nombre d’équations
correspondant. Pour cette raison, nous avons présenté cette série pour servir à
l’analyse des structures hyperstatiques. Le but de ce chapitre est de familiariser
l’étudiant à manipuler le calcul des déformations des structures isostatiques.
M0
P
A B
A B E, I
E, I
2@L/2
a b
A B
E, I, L
∆
B’
2 9
Cas 1 : Poutre sous une force appliquée au milieu
La poutre à étudier est symétrique, la réaction à chaque appui est :
1
VA = VB = P
2
Pour calculer les rotations en A et B de la poutre, on utilise l’équation
différentielle de la déformée de la ligne élastique ; soit :
L
Pour 0 ≤ x ≤
2
M ( x ) Px
y '' ( x ) = =
EI 2 EI
L’intégration première de l’équation différentielle s’écrit :
P x2
y ' ( x) = ( + c)
2 EI 2
où c est une constante d’intégration qu’on la détermine en utilisant les
conditions aux limites.
On a :
L
y ' (x = ) = 0
2
Donc, la constante d’intégration c est :
L2
c=−
8
L’expression de la rotation de la ligne élastique le long de la poutre est :
P x ² L2
y ' ( x) = ( − )
2 EI 2 8
Particulièrement, les rotations aux extrémités de la poutre sont :
1 PL2
ω A' = −ω B'' = −
16 EI
La déformée de la poutre est donnée par la figure suivante.
10 2
L’utilisation de l’équation différentielle de le déformée de la ligne élastique
permet d’écrire :
µ ( x) q
y '' ( x) = = ( L.x − x ²)
EI 2 EI
L’intégration première de l’équation différentielle s’écrit :
q Lx ² x 3
y ' ( x) = ( − + c1 )
2 EI 2 3
où c1 est une constante d’intégration.
On a :
L
y ' (x = ) = 0
2
Donc, la constante d’intégration c est :
L3
c=−
12
L’expression de la rotation de la ligne élastique est :
3
q Lx ² x L3
y ( x) =
'
( − − )
2 EI 2 3 12
En particulier, les rotations aux extrémités de la poutre sont :
3
1 qL
ω A = −ω B = −
' ''
24 EI
La déformée de la poutre est donnée par la figure suivante.
q
A B
qL3 EI, L qL3
ω '
A= - ω ''
B=
24 EI 24 EI
L
Cas 3 : Poutre sous une force concentrée appliquée à .
3
0 ≤ x ≤ a , l’expression du moment de flexion dans cette région est :
Pb
M1 ( x) = x
L
L’équation différentielle de la ligne élastique est :
Pb
EI . y1'' ( x) = x
L
Pb
EI . y1' ( x) = x ² + c1
2L
2 11
Pb 3
EI . y1 ( x) = x + c1 x + c2
6L
De la même manière :
a≤x≤L
x
M 2 ( x) = Pa (1 − )
L
x
EI . y2'' ( x) = Pa (1 − )
L
x²
EI . y2' ( x) = Pa ( x − ) + c3
2L
x ² x3
EI . y2 ( x ) = Pa ( − ) + c3 x + c4
2 6L
Pour déterminer les constantes d’intégration ci (i=1 : 4), il est nécessaire d’utiliser
les conditions aux limites et les conditions de continuité des déformations, soient :
y1 ( x = 0) = 0 : c2 = 0
y2 ( x = L) = 0 : PaL ² + c3 L + c4 = 0
3
L L Pb 2 a2
y1 ( x = ) = y2' ( x = ) :
'
a + c1 = Pa(a − ) + c3
3 3 2L 2L
L L Pb 3 a² a3
y1 ( x = ) = y2 ( x = ) : a + c1 a = Pa( − ) + c3 a + c4
3 3 6L 2 6L
La résolution de ce système d’équations conduit à :
Pb
c1 = − ( L ² − b ²)
6L
Pa
c3 = − (2 L ² + a ²)
6L
Pa 3
c4 =
6
Les formules donnant les rotations le long de chaque tronçon sont :
L
0≤ x≤
3
Pb
y1' ( x) = (3 x ² − ( L ² − b ²))
6 EIL
Pab
Pour x=0 : ω A' = y1' ( x = 0) = − ( L + b)
6 EIL
L
≤x≤L
3
12 2
Pa
y2' ( x) = (6 Lx − 3 x ² − (2 L ² + a ²))
6 EIL
Pab
Pour x = L : ωB'' = y2' ( x = L) = ( L + a)
6 EIL
La déformée de la poutre est donnée par la figure ci-dessus.
A B
Pab Pab
ω A' = − ( L + b) ωB'' = ( L + a)
6 EIL 6 EIL
2 13
garde sa position initiale.
∆
tg β =
L
L’angle β est très petit, cela permet d’écrire que :
∆
β=
L
Pour respecter la convention de signes utilisée dans ce manuscrit, les
rotations aux points A et B sont :
∆
β = β AB = β BA = −
L
E, I A A
2@L/2
EI, 2@L/2
P M0
A E, I E, I A
a b 2@L/2
14 2
y ( x = 0) = 0
Ce qui permet de déterminer α =0
3 2
P x L
y ( x) = ( − x)
2 EI 6 8
Particulièrement, la déformée au point A (milieu de la poutre) est :
L PL3
δA = y ( ) = −
2 48EI
La déformée de la poutre est donnée par :
P
A
δA
PL3
δ max = δA = −
48EI
Cas 2 : Poutre sous une charge uniforme
L’expression de la rotation au long de la poutre est donnée par la relation
suivante :
q Lx ² x 3 L3
y ' ( x) = ( − − )
2 EI 2 3 12
L’expression de la déformée de la ligne élastique est :
q Lx 3 x 4 L3
y ( x) = ( − − x + c1 )
2 EI 6 12 12
On détermine la constante d’intégration c1 en utilisant la condition aux
limites suivante :
y ( x = 0) = 0
Donc, c1 = 0
D’où :
q Lx 3 x 4 L3
y ( x) = ( − − x)
2 EI 6 12 12
pour x = L/2
L 5qL4
δ A = y (x = ) = −
2 384 EI
2 15
q
A
δA
5qL4
δ max = δ A = −
384 EI
L
Cas 3 : Poutre sous une force concentrée appliquée à .
3
0≤ x≤a
L’expression de la rotation est :
Pb
y1' ( x ) = (3 x ² − ( L ² − b ²)
6 EIL
Pb
y1 ( x ) = ( x 3 − ( L ² − b ²) x )
6 EIL
Pb ² a ²
Pour x = a : δ A = y1 ( x = a ) = −
3EIL
P
A
δA
16 2
M0
A
δA
2 17
Cas 2 :
x x 2
L /2 (1 − )2 L (1 − )
L dx + L dx = L + L = 17 L
a= ∫
0
2
3EI ∫ EI
L /2
36 EI 24 EI 72 EI
x x x x
(1 − )( ) L (1 − )( )
L dx = L + L = 5 L
L/2
L L L
b= ∫
0
2
3EI
dx + ∫
L/2
EI 18 EI 12 EI 36 EI
x x 2
L/2 ( )2 L ( )
L 7L 23L
c= ∫ 2 L dx + ∫ L dx = + =
0
3 EI L/2
EI 36 EI 24 EI 72 EI
Cas 3 :
x 2 x 2
L/2 (1 − 2 ) 3 L / 2 (1 − 2 )
3L dx + 3 L dx = 47 L + 5 L = 37 L
a= ∫
0
EI ∫ EI
L/2
108 EI 4 EI 45 EI
x x x x
L/2 (1 − 2 )(2 ) 3 L / 2 (1 − 2 )(2 )
3L 3 L dx + 3L 3L dx = 7 L + 5 L = L
b= ∫0
EI ∫
L/2
EI 108 EI 27 EI 4 EI
x 2 x 2
L/2 (2 ) 3L/2 ( )
3 L dx + 3 L dx = L + 17 L = L
c= ∫
0
EI ∫ EI
L/2
54 EI 54 EI 3 EI
Cas 4 :
On définit la loi de variation de l’inertie au long de la poutre.
On suppose que l’inertie varie d’une manière linéaire le long de la poutre.
Cela permet d’écrire que :
I ( x) = α 0 + α1 ( x)
On applique les conditions aux limites.
I ( x = 0) = I 0
Et :
I ( x = L) = 3I 0
D’où, l’expression de l’inertie à toute section est donnée par :
2I0
I ( x) = I 0 + x
L
Les expressions des constantes mécaniques de la poutre sont :
x 2 x
L (1 − ) (1 − ) 2
L
L 9 0.236 L
a=∫ L dx = L = ( ln 3 − 1) =
EI ( x) ∫0 2x
dx
EI 0 8 EI 0
0 EI 0 (1 + )
L
18 2
x x x x
(1 − )
L L (1 − )
b=∫ L L dx = ∫ L L dx = L ( 1 − 3 ln 3) = 0.088 L
EI ( x) 0 EI (1 +
2x EI 0 2 8 EI 0
0
0 )
L
x 2 x
L ( ) L ( )2
L 0.1373 L
c = ∫ L dx = ∫ L dx = ln 3 =
EI ( x ) 0 EI (1 +
2x 8 EI 0 EI 0
0
0 )
L
Exercice 1.4 : Degrés d’hyperstaticité
Déterminer le degré d’hyperstaticité des structures suivantes.
Le nombre d’inconnues, r =3
Le nombre d’équations de la statique, e =3
La structure est isostatique.
Le degré d’hyperstaticité peut être déduit par la formule suivante :
f = (3b + r) – (3n + k)
avec :
b est le nombre de barres
r est le nombre d’inconnues
n est le nombre de nœuds
k est le nombre de conditions supplémentaires.
f = (3*1 + 3) – (3*2 + 0) = 0
Le nombre d’inconnues, r =4
Le nombre d’équations de la statique, e =3
La structure est une fois hyperstatique.
Le degré d’hyperstaticité peut être déduit par la formule définie ci-dessus :
f = (3b + r) – (3n + k)
f = (3*1 + 4) – (3*2 + 0) = 1
O O
f = (3*3 + 6) – (3*4 + 0) = 3
2 19
O
f = (3*3 + 8) – (3*4 + 0) = 5
f = (3*3 + 8) – (3*4 + 2) = 3
f = (3*3 + 4) – (3*4 + 0) = 1
f = (3*3 + 5) – (3*4 + 0) = 2
f = (3*3 + 6) – (3*4 + 0) = 3
20 2