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La physique nucléaire

I) Noyau atomique

1 - les constituants de noyau


Le noyau atomique désigne la région située au centre
d'un atome constituée de nucléons, les nucléons deux Neutro Proton
types : n
Les protons : chaque proton à une charge électrique
positive égale la charge élémentaire
Noyau
q p   e  1, 602  10 19 C et une masse
m p  1,67262 .10 27 Kg
Les neutrons : comme il indique son non chaque neutron à une charge électrique
nulle q n  0C et une masse m n  1, 67496 . 10  27 Kg
Le nombre de protons noté Z. il détermine la charge de noyau Q ( noyau )   Z  e
Alors on l’appelle le nombre de charge
Un élément chimique est l'ensemble des atomes caractérisés par un nombre défini de
protons Z. Ce nombre, alors on l’appelle le numéro atomique de l'élément chimique. En
effet, les propriétés chimiques des atomes sont déterminées par Z
Le nombre de neutrons noté N
Le nombre de nucléons noté A A = N+Z
Si on concéder que la masse de noyau égale à celle de ces nucléons et de plus la
masse de proton égale à celle de neutron en peut écrire m ( noyau )  A  m p . Alors
appelle A le nombre de masse
A
Le symbole de noyau d’un atome est z X . X Représente l’élément chimique
Exemple le noyau d'oxygène constitué :18 nucléons parmi elles 8 protons ,et (18-8=10)
neutrons
2-Élément chimique et les isotopes
Les noyaux ou atomes ayant le même nombre de protons Ζ mais des nombres de neutrons
N différents sont des isotopes.
Ces atomes ont les mêmes propriétés chimiques. En effet, ces propriétés sont déterminées par
le nombre d'électrons et celui-ci reste identique. ATTENTION ! Ces atomes n'ont pas les mêmes
propriétés physiques (leur masse est déjà différente)
12
Exemple : Il existe 3 isotopes du carbone : les carbones C ,13 C ,14 C
La composition isotopique ou les abondances indique les proportions des divers
isotopes d'un élément chimique particulier. Elle peut varier en fonction du temps, et
peut donc constituer un indicateur indirect de divers paramètres
On peut calculer la masse molaire d’un élément chimique à l’aide de la masse molaire
et les abondances de ces isotopes
35
Exemple dans la nature le chlore constitué de deux isotopes Cl et 37 Cl d’abondances
75,77٪ et . 24,23٪ a partir de la masse atomique des deux isotopes du chlore,
La physique nucléaire

M  35

Cl  34 ,96885 gmol 1
et M  37

Cl  36 ,9590 gmol 1 ,
on peut calculer la
masse atomique de l’élément chimique
34 ,96885  75 , 77  36 ,9590  24 , 23
M Cl    35,48 gmol 1

100
3 -Nucléide
Échantillons macroscopique des atomes dont le noyau possède le même
couple (Z,A) est appelé un nucléide.
L’univers, ou du moins ce que nous en connaissons, contient environ 1078
noyaux, répartis entre quelques 300 nucléides. Plus d’un millier d’autres
nucléides ont été préparés dans les laboratoires de physique nucléaire.
4 -les dimension et la densité de noyau

Forme et volume

On considère en première approximation que le noyau est de forme sphérique de


rayon moyen R et de volume incompressible.

Le volume du noyau d'hydrogène est noté V0 égale au volume de chaque proton et


neutron de rayon r0:

4 .r03 -15
V0  ; r0  1,2.10 m  1,2.fm
3

Dans une loi approximative, on considère que le volume du noyau atomique est
proportionnel au nombre de nucléons qui composent le noyau :

3
4 . R 3 4 .r0 3
V  A  V0   A  R 3  Ar0
3 3

R   A  r0
1/ 3
On en déduit

Relation que l'on peut utiliser pour prévoir le rayon moyen des noyaux atomiques de
nucléides donnés :

1/ 3 1/ 3
Exemple noyau de 238
U R  A r0  238  1,2 .10 -15 m  7 ,43 .f m

La masse volumique de noyau


en moyen la msse volumique d’une noyau

 A

X 
m  X   A .m
A
Z p

3.m p
Z
V  X  A .V
A
Z 0 4 .r0
3

 27
AN μ  X   3 1,67.10
A
Z  5,3.1017 Kgm - 3
4π.1,2.10  15 3
La physique nucléaire

La matière est trop condensée dans les noyaux

Il existe des étoile ont cette géant masse volumique Une étoile à neutrons est un
astre principalement composé de neutrons

II) L’énergie et la masse

1 - l’équivalence entre énergie et la masse


Einstein postule l'existence d'une équivalence entre masse et énergie.
Toute particule de masse m possède au repos une énergie E appelée énergie de masse, donnée par la
formule:

E  m .c 2 La célérité de la lumière
Énergie de
dans le vide
masse
La masse
masse,

Remarque :

- cette relation a fortement marqué les esprits car elle montre que, du fait de l'énormité
du facteur c2, une perte de masse même petite à l'échelle humaine peut dégager une
quantité considérable d'énergie. Par exemple, un gramme de matière peut dégager
environ 1014 joules, soit approximativement l'énergie dégagée par les premières bombes
nucléaires.

- Selon Einstein la célérité de la lumière dans le vide est une grandeur universelle
c  299 792 458 m/s  3 10 8 m/s

- Or en peut vraiment transformer la masse en l’énergie ou le contraire ?

2 -Unités utile pour la physique nucléaire


Électronvolt

À l’échèle microscopique pour exprimer l'énergie on utilise l'électron-volt ou


électronvolt (symbole eV) est une unité de mesure d'énergie. Sa valeur est définie
comme étant l'énergie cinétique acquise par un électron accéléré depuis le repos par
une différence de potentiel d'un volt

: 1 eV = e⋅(1 V) (ou en forme courte « eV = e⋅V »), où e est la valeur absolue de la charge
électrique de l'électron dite charge élémentaire. Un électron-volt est égal à environ :

1eV  1,6022 1019 J

On utilise aussi les multiples de eV

 1 keV = 103 eV = 1,602 177×10-16 J 1 MeV = 106 eV = 1,602 177×10-13 J


 1 GeV = 109 eV = 1,602 177×10-10 J 1 TeV = 1012 eV = 1,602 177×10-7 J
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2
 MeV  c :
La masse d'une particule à comme énergie de masse
1,6022.1013
MeV  c 2  2
 1,722.1030 Kg
299792458
 Unité de masse atomique UMA

L'unité de masse des atomes unifiée (symbole u ) est 1/12 de la masse d'un atome du nucléide
12
C (carbone 12), non lié, au repos et dans son état fondamental.

M (12C ) 12.103 Kg
1.u    1,66.1027 Kg
12.N A 12  6,0221415
u
M
e
V
c
2


 Relation entre  et
u 1,660538.1027
2
 30
 931,5  u  931,5MeV  c 2  u.c 2  931,5MeV
MeV  c 1,722646.10
3 – L’énergie de liaison de noyau
Défaut de masse
On constate que la masse des nucléons constituant un noyau est supérieure à la masse de noyau !
La différence entre la masse des nucléons et la masse du noyau s’appelle le défaut de masse
A
noté  m ( Z X ) ,
 m ( ZA X )  Z  m p  ( A  Z )  m n  m ( ZA X )
m p La masse de proton ; m n masse de
A A
neutron ; m ( Z X ) masse de noyau Z X
L’énergie de liaison
7
Pour briser un noyau Il a perte de masse, cette Noyau de lithium 7 3 Li de masse
masse perdue qui s’est transformée en énergie. inférieure à celle de ces constituants
Ainsi, la formation du noyau est accompagnée d’un dégagement d’énergie,
Énergétiquement, le noyau possède donc moins d’énergie de masse que les nucléons
pris séparément (car sa masse est inférieure) : cela signifie que le noyau est plus stable
que les nucléons. Voilà aussi l’intérêt des nucléons de former un noyau : l’énergie du
système baisse !
Pour briser un noyau en ses constituants, il faut lui fournir une certaine énergie. Cette
énergie est appelée énergie de liaison. Alternativement, l’énergie de liaison est aussi
l’énergie libérée lors de la formation d’un noyau à partir de ces nucléons.

  
E l   m ( ZA X )  c 2  Z  m p  ( A  Z )  m n  m ( ZA X )  c 2 
L’énergie de liaison par nucléon

A
Supposons que pour un noyau Z X l’énergie de liaison vaut El . On la rapporte
Souvent à un seul nucléon, pour obtenir ce qu’on appelle l’énergie de liaison
Par nucléon, qui représente donc l’énergie moyenne de liaison par nucléon noté  l :
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El
l  
m( ZAX ) 2
c
 
A A
Les nucléides les plus stables sont ceux pour lesquels il faut beaucoup d’énergie pour extraire un
nucléon .Les noyaux stables ont donc une énergie de liaison par nucléon élevée
 l ( ZA X )   l ( ZAX )  A
Z X Plus stable que A
Z X
III) Les transformations nucléaires

1 -Définition
Au cours d'une transformation nucléaire des nucléides disparaitre (les réactifs) et d’autre
apparaitre (produits)
Une transformation nucléaire est symbolisée par une équation représenté la réaction nucléaire :

Ai Aj
 i
Zi Xi   j
Zj Yj

Ai Aj
Zi X i Un nucléide Z j Y un nucléide produit
2 -Les lois des transformations nucléaires
La loi de Soddy

Lors d’une transformation nucléaire, il y a conservation de la charge électrique et du nombre de masse

 Conservation de la charge électrique ; le nombre de protons ne se conserve pas forcément


Z
i
i  Z
j
j

 Conservation du nombre de masse A A


i
i  A
j
j

Conservation masse –énergie


Lors d’une transformation nucléaire la masse ne se conserve pas, la masse des noyaux des
constituants de départ et d'arrivée est différente
 m r La variation de masse au cours de la réaction :
Aj
mr   m( Zj Y j )   m ( ZAii X i )
j j

E r La variation de l’énergie de masse :


 A 
 E r   m r  c 2    m ( Z jj Y j )   m ( ZAii X i )   c 2
 j j 
On peut déterminer à l’aide des énergies de liaisons :
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A
 r El   El ( Z jj Y j )  El ( ZAii X i )
j j

 A
 
 r El   Z j  m p  ( A j  Z j )  mn  m( Z jj Y j )  Z i  m p  ( Ai  Z i )  mn  m( ZAii X i ) 
j j

     A 
El    Z  Z   (m p  mn )    A j  Ai   m    m( Z jj Y j )  m( ZAii X i ) 
 j j j i  j n
 j j 
  0
 j
0

 A 
Er    El ( Z jj Y j )  El ( ZAii X i ) 
 j j 
 m r  0 Cela signifie que le système transfère la masse en énergie ; en dis que la réaction
Exothermiques elle libre l’énergie thermique
 m r  0 Cela signifie il y a création de la masse transfert de l’énergie thermique en masse; en dis
que la réaction endothermique elle absorbe l’énergie thermique de l’extérieur
Bilan énergétique pour une réaction nucléaire
Dans un diagramme on peut représenter les énergies de masses pour les réactifs, les produits et les
nucléons de constitution
On prend comme exemple la réaction exothermique

2 23 He  42 He  211 H
E l’énergie de masse

L’énergie de masse de nucléons


4 Protons  2 neutrons

2 E l ( 23 He)
E l ( 42 He)  2 E l (11 H)
3
2 He  23 He
L’énergie de masse de réactifs

ΔEr
4 1 1
L’énergie de masse de produits 2 He  H  H 1 1

1
Remarque l’énergie de liaison de noyau d’hydrogène 1 est nul El (1H)  0

IV) La radioactivité naturelle

1-Définition

 La radioactivité, phénomène physique naturel, au cours duquel un noyau atomique instable


A
z X , dits radioisotopes, se transforment spontanément par désintégration, en noyau atomique plus
A 
stable z Y (le noyau fils ) avec émission d’un rayonnement se forme de petite particule .
 Les rayonnements ainsi émis sont appelés, selon le nom des particules.
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N A
z X
2- Différents types de désintégrations radioactives
α
Radioactivité 
A
z 1Y
Les noyaux radioactifs alpha  sont des noyaux très A4 Z
z2 Y
lourds ayant un nombre de neutrons et protons très Diagramme de
4
importants. Émettant des noyaux d’hélium 4 2 He , désintégration α

ayant deux protons et deux neutrons Noyau α

Équation de la réaction de désintégration. :


A A 4
z X  z Y  2 He
D'après les lois de conservation de Soddy l'équation s'écrit
A
: Z  Z 2  Z Z  2 z X
A  A  4  A  A  4
A A 4
z X  Z 2 Y  24He
On peut représente la désintégration  par une flèche, dans un graphique appelé
diagramme de Segré, représentant le nombre de neutrons N en fonction du nombre de
protons Z.
 la désintégration  libre l’énergie thermique Q :

Q   mr c 2   E r  m ( ZAX )  m ( ZAY )  m ( ) .c 2 
Q  E l ( ZAY )  E l ( )  E l ( ZAX )
L’énergie de
 m r la variation de masse lors de réaction masse Z . 11 P  ( A - Z) 01 n
, E r la variation de l’énergie de masse
 Q est l’énergie libérée pour l’émission
El  XA
z El  A 4
 
Y  El 24 He
z 2 
D’un seul rayonnement α
A
z X
A4 4
 Q est l’énergie libérée pour la désintégration Er Z 2 Y  2 He
A
D’un noyau z X
Bilan énergétique pour la
 Q est l’énergie libérée pour la production désintégration α
A 4
D’un noyau z 2 Y

Radioactivité β–

0
Des noyaux sont dits radioactifs β - s'ils émettent des électrons 1 e .

Équation de la réaction de désintégration. :


A A 0
z X  z  Y 
1 e
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-
β
D'après les lois de conservation de Soddy l'équation
s'écrit A
z X A
Y
z 1

Z  Z1  Z Z 1 N
A  A  0  A  A
A A 0
z X  Z 1 Y  1 e A
z X
cette radioactivité ne concerne que des noyaux qui possèdent β–
trop de neutrons. Un neutron excédentaire se transforme en un A
Y
z 1
Z
proton, selon le mécanisme :
-
1 1 0
Diagramme de désintégration β
0 n  p 
1 1 e

La désintégration  libre l’énergie Z . 11 P  ( A - Z) 01 n
thermique Q :

Q   mr c 2   Er El  X
A
z


Q  m( ZAX )  m( Z A1Y )  m(e) .c 2  A
z X
A
 m r la variation de masse lors de réaction Er Z 1 Y  e
, E r la variation de l’énergie de masse
Bilan énergétique pour la
 Q est l’énergie libérée pour l’émission désintégration β


D’un seul rayonnement β
 Q est l’énergie libérée pour la désintégration
A
D’un noyau z X
 Q est l’énergie libérée pour la production
A
D’un noyau z 1 Y

El  A
Z 1Y  Z  1m p   A  Z  1m n  m  A
Y c2
Z 1 
E lX   Zm   A  Z m
A
Z p n m  A
Z c
X 2

Q  E  Y   E  X   m
l
A
Z 1 l
A
Z n  mp  m c e
2

Radioactivité β+

0
Des noyaux sont dits radioactifs β+ s'ils émettent des positrons 1 e .

Le positron ou positon, encore appelé antiélectron, est l'antiparticule associée à l'électron. Il possède une
charge électrique de +1 charge élémentaire (contre -1 pour
l'électron), la même masse que l'électron. +
β

Équation de la réaction de désintégration. :


A
A A 0 X
z X  z  1 Y  e z A
z 1 Y
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D'après les lois de conservation de Soddy l'équation s'écrit


N
Z  Z1  Z  Z 1
A  A  0  A  A A
A A 0
Y
z 1
z X 
Z 1 1 Y  e β+
A
Cette radioactivité ne concerne que des noyaux qui possèdent z X
Z
trop de protons. Un proton excédentaire se transforme en un
Diagramme de
neutron, selon le mécanisme : +
désintégration β
1 1 0
1 p  0 n  1 e

Z . 11 P  ( A - Z) 01 n
La désintégration  libre l’énergie thermique Q

Q   mr c 2 El  X
A
z

Q   Er  m( ZAX )  m( Z A1Y )  m(e) .c 2  A
X
z
A
E r Z 1 Y  e
 m r la variation de masse lors de réaction
, E r la variation de l’énergie de masse Bilan énergétique pour la
+
désintégration β
 Q est l’énergie libérée pour l’émission
D’un seul rayonnement β+
 Q est l’énergie libérée pour la désintégration
A
D’un noyau z X
A
 Q est l’énergie libérée pour la production d’un noyau z 1 Y

El  
A
Z 1Y  Z  1m p   A  Z  1m n  m  A
Y c2
Z 1 
E 
l X   Zm   A  Z m
A
Z p n m  A
Z X c 2

Q  E  Y   E  X   m
l
A
Z 1 l
A
Z n  mp  m c
e
2

La capture électronique
La capture électronique ou désintégration ε, est un
-
β
processus au cours duquel un noyau atomique déficient en
neutrons absorbe un électron situé sur une couche
A
électronique de l’atome. Il s’agit d’une variante de la z X A
Y
z 1

désintégration β+, or les deux produisent même noyau fils

Un proton est converti en neutron par la capture d'un électron par le noyau.

La désintégration  libre l’énergie thermique Q supérieure à celle libéré par


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Q  L’énergie libéré par β+  


Q   m( ZAX )  m( Z A1Y )  m(e) .c 2

QCE L’énergie libéré par CE QCE  m( A


X )  m(e)  m( Z A1
Z Y ).c 2

Donc QCE  Q   2m(e).c 2

Les désintégrations 
Le noyau fils est en général obtenu dans un état excité (niveau d'énergie élevé), il est noté
A
ZY  . Cet état est instable, le noyau se désexcite en évacuant cette énergie excédentaire, en
émettant un rayonnement électromagnétique  ( particules très énergétiques appelées
photons se forme de lumière).
A  A
Équation d'une émission  : Z Y  Z Y  
Donc les rayonnements  sont souvent produites en même temps que d'autres formes de
radiations comme les désintégrations α et β.

c
 L’énergie du photon    h. 

avec : h la constante de Planck , la fréquence
d’onde,  sa longueur d’onde c la vitesse de la lumière
dans le vide.
3-Diagramme de Segré
http://www.ostralo.net/3_animations/swf/d
iagrammeNZ_1.swf

Sous l'action des différentes forces en présence,


certains noyaux sont stables (ils ont une grande
durée de vie) et d'autres sont instables (ils se
détruisent rapidement).

Parmi les 1500 noyaux connus, seuls 260 sont


stables.

On peut classer tous les noyaux connus dans un


graphique appelé diagramme de Segré,
représentant le nombre de neutrons N en fonction
du nombre de protons Z.

On distingue 4 zones de couleurs différentes :

 * Une zone centrale rouge appelée vallée de stabilité est constituée des noyaux stables.
On note que pour Z < 30 les noyaux stables sont situés près de la première bissectrice, où N = Z.
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 * Une zone jaune où se situent des noyaux donnant lieu à une radioactivité de type .
Ce sont des noyaux lourds ( A est grand).

 * Une zone bleue où se situent des noyaux donnant lieu à une radioactivité de type  -. Ce sont
des noyaux qui présentent un excès de neutrons par rapport aux noyaux stables de même nombre
de masse A.

 * Une zone verte où se situent des noyaux donnant lieu à une radioactivité  +.
Ce sont des noyaux qui présentent un excès de protons par rapport aux noyaux stables de même
nombre de masse A. Les forces électrostatiques entre protons sont plus fortes que les forces
nucléaires entre nucléons

4-Loi de décroissance radioactive :

Propriétés de la désintégration :

La désintégration radioactive est aléatoire, on ne peut pas prévoir quand va se produire la


désintégration d'un noyau.

Elle est spontanée, elle se produit sans aucune intervention extérieure. Elle ne dépend pas ni de son
environnement chimique ou physique,

. En d'autres termes, la désintégration est régie par le hasard, et la loi de désintégration radioactive
est une loi statistique

Loi de décroissance radioactive :

On considère un échantillon contenant N (t ) noyaux radioactifs (non désintégrés) à un instant t.


Ce nombre est noté N 0 à l'instant t0 = 0s pris comme instant initial.

Pendant une durée Δt très brève, un certain nombre de noyaux radioactifs se sont désintégrés.

Soit N (t  t ) le nombre de noyaux radioactifs non désintégrés à la date t+Δt.

Le nombre moyen (phénomène aléatoire) de noyaux désintégrés pendant la durée Δt est :

N (t )  N (t   t ) Ce nombre moyen de désintégrations est proportionnel:

* Au nombre N (t ) de noyaux radioactifs présents dans l'échantillon à la date t.

* A la durée Δt. (Si Δt est petit par rapport à t, si Δt double alors le nombre de désintégrations qui se
produisent, double aussi).

N (t )  N (t   t )   . N (t )   t ;  t trés bréve
N (t )  N (t   t )
t  0   . N (t )
On a donc : t
N (t   t )  N (t )
t  0    .N (t )
t
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(Avec  coefficient de proportionnalité appelé constante radioactive), caractéristique d'un radioélément,


 s'exprime en s-1.

dN ( t ) d N ( t )
   . N (t )
dt dt
dN ( t )
d ln N (t )
 dt      
N (t ) dt
 ln N ( t )    .t  b  N ( t )  e   .t  b  Ae   .t
eb  A  N 0

Loi de décroissance radioactive :

  .t
N (t )  N0  e
N (t ) Nombre des noyaux fils à la date t et N (t ) le nombre de noyaux
radioactifs présent dans l'échantillon à la date t.
N ( t )  N ( t )  N 0

N ( t )  N 0 1  e   .t 
Constante de temps

La courbe de N (t ) en fonction de temps admet un asymptote à la date t=0 de pente a tel que
dN
a (0)    .N (0)
dt

N (0) 1
On peut écrire a , avec   la date ou l’asymptote coupe l’axe des abscisses
 

1
  Est la constante de temps

N ( t   )  N 0 e   .  N 0 e 1  0 ,37 N 0
Demi-vie radioactive :
La physique nucléaire
Définition :

La demi-vie radioactive, notée t1 / 2 , d'un échantillon de noyaux radioactifs est égale à la


durée nécessaire pour que, statistiquement, la moitié des noyaux radioactifs présents dans
N (t )
l'échantillon se désintègrent. N ( t  t1 / 2 ) 
2

N(t)
N0

0,5N0

0,37N0

0,25N0

t1/2 τ 2t1/2 3τ 5τ
t

Calcul de la demi-vie t1 / 2 :
 λ.t
N (t ) N e
N ( t  t1 / 2 )   N 0 e  λ. ( t  t1 / 2 )  0
2 2
1 1
  e  λ.t 1 / 2  ln   λ.t 1 / 2
2 2
 - ln 2   λ.t 1 / 2
La physique nucléaire

ln 2
 t1/ 2    . ln 2
λ

On peut écrire la loi décroissance d’autre manière :

ln 2 t t t
t . t1 / 2 
ln 2   .t t1 / 2 ln 2 t1 / 2 t1 / 2

t1/ 2
e e e 2  N (t )  N 0 .2

D'après loi décroissance, la durée de désintégration totale est infinie. Mais on peut dire que
l’échantillon et totalement épuisé à la date t f si il reste seulement 1%

1 N 0   .t f
Donc N (t  t f )  et d’après la loi N (t  t f )  N 0 e
100
N0  λ.t 1  λ.t 1
 N 0e f  e f  ln   λ.t f
100 100 100
 - ln 100   λ.t f

ln 100
tf   5 .  7 .t1 / 2
λ
Remarque : la demi-vie des radioéléments naturels varie dans des proportions énormes
allant, pour ceux repris dans le tableau ci-dessous, de µs jusqu'à 1010 ans.

Demi-vie de quelques radioéléments naturels

Nombre
Nombre de
nucléides masse
t1 / 2 Type nucléides de t1 / 2 Type
masse
Actinium 225 10 J α Protactinium 231 3,2.104 a 
Actinium 226 29 h β- Protactinium 233 27 j 
Actinium 241 460 a α Protactinium 234 6,7 h 
Carbone 11 20,5 mn EC Uranium 230 20,8 j 
Carbone 14 5715 a  Uranium 238 4,5.109 a 
Radon 213 0,025 s  Radon 216 4,5.10-5 s 

Famille radioactive

famille radioactive, ou chaîne radioactive, ou désintégration en cascade, ou encore


filiation radioactive, est une succession de désintégrations d'un radioisotope jusqu'à un
élément chimique dont le noyau atomique est stable (par conséquent non radioactif),
généralement le plomb (Pb), élément le plus lourd possédant des isotopes stables.
La physique nucléaire

Dans une chaîne de désintégration, le première noyau instable appelé « père » atteint ainsi
la stabilité par une succession de désintégrations. Chaque étape est
est caractérisée par un état
intermédiaire correspondant à un radionucléide appelé « fils » de l'élément père.

Les corps radioactifs existants dans la nature peuvent être classés en trois grandes familles.

On suppose que les éléments, stables ou non, ont été produits lors de la formation de la
terre par agrégation de nucléons, les éléments radioactifs à vie trop courte (ex. : le neptunium)
ayant disparu.

On peut donc penser qu’il n’y a aucune différence de nature entre les radioactivités naturelle et
artificielle et que les radioéléments ont sans doute existé à l’origine, mais ont disparu à cause de
leurs vie moyenne trop brève. Seules ont subsisté les familles radioactives dont les parents sont assez
stables
ables (vie moyenne de l’ordre de grandeur de l’âge de la Terre). On a aussi pu créer en laboratoire
la plupart des noyaux radioactifs naturels, ce qui confirme la similitude des deux radioactivités.

Les
es caractéristiques des trois plus trois grandes familles
familles radioactives naturelles
235 238 232
U ; U ; Th

Les nucléides type Demi


Demi-vie
Uranium 235 α 7,04.1011
a
-
Thorium 231 β 25,2 h
Protactinium 231 α 32 700 a
-
Actinium 227 β 21,8 a
Thorium 227 α 18,72 j
Radium 223 α 11,43 j
Radon 219 α 3,96 s
Polonium 215 α 1,78 ms
-
Plomb 211 β 36,1 min
Bismuth 211 α 2,15 min
-
Thallium 207 β 4,77 min
Plomb 207 Noyau
stable
La physique nucléaire

Les nucléides type Demi-vie


vie
Uranium 238 α 4,5.109 a
-
Thorium 234 β 24 j
-
Protactinium 234 β 1,2 min
Uranium 234 α 250000 a
Thorium 230 α 75000 a
Radium 226 α 1600 a
Radon 222 α 3,8 j
Polonium 218 α 3 min
-
Plomb 214 β 27min
-
Bismuth 214 β 20 min
-6
6
Polonium 214 α 160 10 s
-
Plomb 210 β 22,3 a
-
Bismuth 210 β 5j
Polonium 210 α 138 j

Plomb 206 stable

Les nucléides type Demie-vie


9
Thorium 232 α 14,05 .10 a
-
Radium 228 β 5,75 a
-
Actinium 228 β 6,15 h
Thorium 228 α 1,19 a
Radium 224 α 3,63 j
Radon 220 α 55,6 s
Polonium 216 α 0,145min
-
Plomb 212 β 10,64 h
-
Bismuth 212 β 60,55 min
Polonium 212 α 0,3 µs
Plomb 208 stable
La physique nucléaire

Activité d'un échantillon radioactif

Activité a (t ) à la date t d'un échantillon contenant N (t ) noyaux radioactifs est le nombre


moyen de désintégrations par seconde. Son unité dans le Système International est le
becquerel. 1 Bq correspond à une désintégration par seconde). Elle se mesure à l'aide d'un
compteur Geiger-Müller.

dN ( t )
a (t )     . N (t )
On a donc : dt
 a ( t )   N 0 e   .t  a ( t )  a 0 e   .t

En posant a0   N 0 on remarque que l'activité suit la même loi de décroissance que la


population moyenne de noyaux radioactifs :

226
En peut calculer l’activité d’un échantillon de masse m  1Kg de nucléide R a à demi-
vie t1/2  1620a

m ln 2 m
a   .N   . NA  . NA
M ( 226 Ra ) t1 / 2 M ( 226 Ra )
M  226

Ra  226gmol -1
ln 2 1
a . 6 ,02 .10 23  3,7 .10 10 Bq
1620  365 , 25  24  3600 226
Ci  3,7 . 10 10 Bq

Datation par le carbone 14

Le carbone 14 qui est radioactif avec une demi-vie de 5340 ans. Est produit par
La physique nucléaire

interaction des rayons cosmiques avec l’atmosphère. Sa Proportion par rapport au


carbone 12 (stable) est à peu près constante au cours du temps (et on possède un
étalonnage précis en fonction du temps, grâce à d’autres méthodes comme la
croissance des arbres)
Quand les Êtres vivants sont vivants, ils échangent du gaz carbonique avec l’atmosphère, et
la proportion carbone14/carbone 12 est identique à celle de l’atmosphère
Par contre, s’ils meurent, les échanges s’arrêtent et le carbone 14 décroît.
  .t
Si t1 / 2 est la demi-vie du noyau, l’équation: a ( t )  a 0 e avec
ln 2

t1 / 2 permet de calculer l’âge d’un objet.
a (t )
Connaissant le rapport , a 0 l’activité lorsque l’organisme est vivant ,la
a0
mesure de a(t) sur un matériau permet de calculer son âge t .
 a  t1/ 2  a0 
ln 0   λ.t  t ln 
 a (t )  ln 2  a (t ) 

N (t )
Le mesure de rapport  : N (t ) nombre de noyaux radioactifs présents dans
N ( t )
l'échantillon à la date t et N (t ) nombre de noyaux fils au même date t. permet aussi de calculer
son âge t .

N ( t )  N 0 e   .t et N ( t )  N ( t )  N 0
N ( t )   N ( t )  N  ( t ) e   . t  1  1   e   . t ‫ و‬N (t )  N ( t )  N 0
t1/ 2
Donc ln1     λ.t  t ln1   
ln 2

V) Quelques réaction nucléaires

1-Fission nucléaire
La fission de l’uranium 235 est la coupure de ce noyau en deux noyaux de taille comparable. Cette réaction
est provoquée par l’impact d’un neutron sur le noyau d’uranium 235. On appelle noyaux fissiles les noyaux
qui donnent une réaction de fission sous l’impact d’un neutron. Il existe d’autres noyaux fissiles que l’ura-
nium 235 (notamment les noyaux de plutonium 239 et 241). Outre les deux noyaux résultant de la coupure
en deux du noyau initial d’uranium 235, la réaction produit aussi quelques électrons qui sont éjectés à
grande vitesse, des neutrons (2 ou 3) ainsi qu’un intense rayonnement  .
L’important est que la réaction, en produisant plusieurs neutrons, va se poursuivre : ces neutrons vont, à leur
tour, provoquer la fission d’autres noyaux d’uranium 235 qui vont produire des neutrons….
La physique nucléaire

On obtient ainsi une réaction en chaîne.


chaîn
Dans les bombes atomiques à fission (bombes A) , on laisse cette réaction s’emballe
baller et en très peu de
temps, tout l’uranium va subir la réaction
réactio de fission, l’énorme dégagement d’énergie qui en résulte provoque
alors tous les dégâts que l’on connaît.
connaît A la suite de l’explosion, les noyaux obtenu
obtenus, qui sont radioactifs,
Noyau résultant

Noyaux
Neutron fissiles
projectile Noyau fissile

Noyau résultant
Neutrons projectiles

contaminent le territoire bombardé pendant de très longues durées et provoquent des maladies dans la
population des dizaines d’années après l’impact.
Dans les centrales nucléaires, au contraire,
contrair le nombre de neutrons est régulé par des matériau
matériaux ayant la capacité
de les absorber, de façon à maîtriser constamment l’énergie produite, utilisée pour faire bouillir de l’eau destinée
à faire tourner une turbine.
Après utilisation, les barreaux d’uranium 235 contiennent de nombreux déchets radioactif radioactifs (les noyaux obtenus
à l’issue de la fission), ils peuvent être retraités
retraité pour en retirer l’uranium 235 qui n’a pas réagi, mais de toute façon,
les déchets ultimes doivent finalement être stockés de façon à éviter toute contamination radioactive et ce
problème du stockage des déchets déchet est l’une des difficultés importantes rencontrées dans l’utilisation
pacifique de l’énergie nucléaire.
Bilan énergétique

L’énergie libérée par une réaction nucléaire


nucléair est la différence entre l’énergie de mass
masse totale avant la réaction
(celle du noyau d’uranium 235 plus celle
cell du neutron provoquant la fission) et l’énergi
l’énergie de masse totale après
réaction (celle des noyaux plus celle des neutrons et électrons émis).
On trouve en moyenne une énergie libérée de 200 MeV par réaction de fission. Ceci signifie qu’un gramme
d’uranium peut libérer une énergie d’environ 8.1010J
Alors qu’il faut brûler près de deux tonnes
tonne de pétrole pour obtenir ce même résultat.

Sachant que la fission d’un atome d’uranium 235 (de masse m = 3,9.10 25 kg) libère, en moyenne, une
énergie de 200 MeV, vérifier la valeur 8.1010 J qui corres- pond à libérée par la fission d’un gramme d’uranium
235.

2-Fusion nucléaire
Il y a fusion lorsque deux noyaux légers s’unissent et constituent un noyau plus lourd.

Les réactions de fusion dégagent énormément


énormémen d’énergie, bien plus que les réactions de fission
La physique nucléaire

pour une même valeur de la masse initiale.


Ces réactions sont à l’origine de l’énergie produite par les étoiles comme le Soleil grâce à la
fusion de l’hydrogène.

Malheureusement, cette énergie est difficile à domestiquer car il faut provoquer le contact
entre deux noyaux qui ont tendance à se repousser puisqu’ils sont tous deux chargés
positivement.
Ils ne peuvent approcher assez près l’un de l’autre pour enclencher la réaction de fusion que
s’ils vont très vite, c’est-à-dire s’ils sont dans un milieu extrêmement chaud (de l’ordre de cent
millions de degrés).
Dans les armes thermonucléaires (bombes H), cette température est atteinte par l’explosion
d’une bombe à fission qui élève assez la température pour enclencher la réaction de fusion
entre l’hydrogène 2 (deutérium) et l’hydrogène 3 (tritium).
Les recherches se poursuivent pour tenter de maintenir un plasma (gaz ionisé) suffisamment
longtemps à une température assez élevée pour que s’amorcent la réaction de fusion.
Notons pour terminer qu’une partie de l’énergie géothermique (utilisation de la chaleur des
nappes d’eau souterraines chauffées par les réactions radioactives ayant lieu dans le sol) et
l’intégralité de l’énergie solaire (due aux réactions de fusion dans le soleil) sont initialement
de l’énergie nucléaire.

Exemples :

1
1 H  11H  12H  10e , 1
1 H  12H  3
2 He
2 2 3 1 3 2 4 1
1 H  1 H  1H  1 p ; 1H  1 H  2 He  0 n

Fusion de deux protons pour Fusion d’hydrogéne2 et Fusion de deux hydrogénes2


produise hydrogéne2 proton pour produise pour produise hydrogéne3
Et électron Hiliume3 proton

Courbe d’Aston

Nous avons vu, que les noyaux les plus stables sont ceux dans lesquels l’énergie de liaison par
nucléon est la plus grande.
Si nous représentions sur un diagramme, l’opposé l’énergie de liaison par nucléon
en fonction du nombre A des nucléons, les noyaux les plus stables seraient
ceux dont l‘ordonnée est la plus petit
La courbe obtenue, dont l’allure est représentée ci-dessous, est appelée courbe
d’Aston.
Les noyaux les plus stables sont ceux dont l’ordonnée est la plus faible (du fait de
La physique nucléaire

l’intervention du signe moins), donc ceux qui se situent «au fond de la cuvette». Il
s’agit des noyaux dont le nombre de masse est voisin de 56 (fer, cuivre, cobalt…)
mais comme le fond de la «cuvette» est relativement plat, il suffit de retenir que les
noyaux les plus stables sont ceux dont le nombre de masse n’est ni trop grand ni
trop petit.
A partir de la courbe d’Aston, on peut prévoir les deux grands types de réactions
nucléaires susceptibles de fournir de l’énergie :

Réaction de fission : Si un noyau très lourd se scinde en deux noyaux plus


légers de tailles comparables, ces deux noyaux seront situés plus près du fond
de la «cuvette» que le noyau initial ce qui signifie que l’énergie de liaison par
nucléon va augmenter.
Comme l’énergie de liaison par nucléon représente une énergie perdue par
chaque nucléon, dire qu’elle augmente signifie que les nucléons vont perdre de
l’énergie. Cette diminution de l’énergie de liaison par nucléon multipliée par le
nombre de nucléons représente l’énergie libérée par la fission. Réaction de
fusion : Si deux noyaux très légers fusionnent pour former un noyau plus lourd,
ce noyau plus lourd sera situé plus prés du fond de la cuvette. Comme

précédemment, la diminution de l’énergie de liaison par nucléon multipliée par le


nombre de nucléons représente l’énergie libérée par la fusion.
La physique nucléaire
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