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Radio Protection
Radio Protection
BASES PHYSIQUES
z L'isotope radioactif est la forme instable d'un même élément chimique où Z est identique et
N est différent.
Il a les mêmes propriétés chimiques mais est caractérisé par un certain nombre de propriétés
physiques dont il faut tenir compte en radioprotection.
Exemple : Iode 53I - 53120I -53121I -53123I - 53125I - 53126I -53131I
Lorsque les conditions d'équilibre (rapport proton/neutron) ne sont pas respectées, le nucléide
se transforme spontanément en émettant des rayonnements de nature corpusculaire ou
électromagnétique.
L'élément rendu instable en raison d'une énergie excédentaire est appelé radioélément ou radio
isotope.
z Une source scellée est constituée de substances radioactives solidement incorporées dans
des matières solides et effectivement inactives ou scellée dans une enveloppe inactive
présentant une résistance suffisante pour éviter dans les conditions normales d’emploi toute
dispersion de substance radioactive.
Une source non scellée est une source dont la présentation et les conditions normales
d’emploi ne permettent pas de prévenir toute dispersion de substance radioactive.
n neutrons sans charge, insensibles aux champs électriques intenses, ils perdent leur
énergie par collision avec les noyaux des atomes rencontrés. Ils traversent les métaux
lourds mais sont ralentis et absorbés par la matière contenant des atomes légers
L'énergie de liaison entre nucléons est considérable. Celle des électrons périphériques est
beaucoup plus faible
On est amené à utiliser les multiples: keV ou MeV
A = ln2 x N / T
• L'action des rayonnements sur la matière, en cédant une partie W de leur énergie, lors
d'interactions avec les atomes rencontrés, conduit à 2 effets: l'excitation, l'ionisation.
• Les effets des rayonnements ionisants sur l’homme résultent d’un transfert d’énergie à
la matière (proportionnel au T.L.E.) conduisant à des ionisations et excitations
électroniques.
Le TLE (transfert linéique d’énergie) permet de quantifier la distribution de la dose dans
le temps et dans l’espace ; il est le reflet de la densité des ionisations le long de la
trajectoire d’une particule.
La densité des dépôts d'énergie et la distribution des ionisations dépendent de la nature
du rayonnement.
Le TLE est exprimé en keV par micron.
Lésions moléculaires
La principale cible moléculaire cellulaire est l’A.D.N. en raison de la gravité potentielle de
l’expression de ses atteintes lors des phases de réplication et transcription.
En fait, nombre de lésions, ruptures simple chaîne, lésions des bases, modification des sucres,
modifications structurales peuvent être réparées par les systèmes de réparation de l’A.D.N.
(excision-resynthèse, recombinaison post réplicative, réparation S.O.S.) ; seules les ruptures
double-chaînes sont difficilement réparables. Ces atteintes ont, en fait, de faibles conséquences
géniques en raison de l’importance de la proportion des introns dépourvus de traduction et du
faible nombre de gènes qui s’expriment.
• A dose absorbée égale, les effets biologiques peuvent être différents en fonction de
certains facteurs dont la nature du rayonnement et les conditions d’exposition. On a défini
une valeur WR dite facteur de pondération radiologique (anciennement appelé facteur
de qualité), qui est le reflet de la nocivité plus ou moins importante du rayonnement par ses
effets stochastiques. Ainsi, pour une même dose absorbée, les rayons α sont beaucoup
plus destructeurs que les rayons γ. Les rayons X (et photons γ) ont été pris comme
référence WR = 1 et on a estimé que pour les rayons α et neutrons, WR = 20, les rayons β,
WR = 1.
• La dose équivalente H reçue par un organe ne se mesure pas mais se calcule, elle est
égale au produit de la dose absorbée par le facteur de pondération :H = WR . D. L’unité est
le sievert (Sv) et les sous-multiples le milli sievert (mSv) et le micro sievert (µSv).
• La dose efficace est égale à la somme des doses équivalente délivrées aux différents
tissus et affectées d'un facteur de pondération tissulaire tenant compte de la radiosensibilité
propre à chaque organe.
• La dose engagée apprécie l'exposition interne reçue en 50 ans au niveau d'un organe,
d'un tissu ou de l'organisme entier par suite de l'incorporation de un ou plusieurs
radionucléides. Cette notion fait appel à la période biologique d'un élément.
On définit la période biologique Tb d'un élément donné comme le temps au bout duquel la
moitié de l'élément absorbé aura été éliminé de l'organisme, de l'organe ou du tissu.
La période effective Te d'un radioélément absorbé est la résultante de la période
radioactive Tr et de la période biologique ainsi déterminée :
3
Tr x Tb Exemple : H Tr 12,3 ans
Te = Thymidine Tb 10 jours
Tr + Tb Te 9,97 jours
4- SITUATIONS A RISQUE
• Elle dépend :
- des modalités d'exposition
exposition externe: sources situées en dehors de l'organisme (irradiation)
. à distance
. au contact de la peau
exposition interne: sources non scellées incorporées à l'organisme entraînant
une contamination par une des 4 voies de pénétration
. inhalation
. ingestion
. voie transcutanée
. voie directe (piqûre, brûlure, plaie, altérations cutanées. ..)
Exposition externe, assez peu rencontrée compte tenu des radioéléments utilisés et de leur
faible activité à l’exception du 32P (40 kBq de 32P sur 1 cm² de peau délivre un débit
d’équivalent de dose de 70 mSv.h-1 )
Elle est quasiment nulle pour le 3H, 14C, 35S.
Exposition interne, la plus fréquente compte tenu des différentes manipulations nécessaires
au cours d’une expérimentation donnée.
Pour tous les radioéléments en sources non scellées, le risque d’exposition interne est constant
dans la mesure où le risque de dispersion sur le lieu de travail et dans l’atmosphère est toujours
possible lors d’une manipulation. Il sera d’autant plus important que le produit est volatil ou que
la manipulation génère des aérosols.
Le risque cumulé d’une exposition externe et interne n’est donc pas négligeable pour le
manipulateur et pour son environnement de travail.
5.2 Réglementation
Le décret n° 86-1103 du 2 octobre 1986 modifié, transcription de la CIPR 29, est la
réglementation actuelle en vigueur.
Elle vise tous les établissements soumis aux dispositions en matière d’hygiène et de sécurité du
Code du travail, mais ne concerne pas les installations nucléaires de base (INB).
Les différents textes réglementaires portent sur :
- la classification du personnel
- les limites d’exposition
- les expositions exceptionnelles
- la formation et l’information du personnel
- les formalités administratives
- les mesures d’ordre technique
- la prévention médicale
- la protection de l’environnement
6 - REDUIRE LE RISQUE
6.1 Principe
Le principe essentiel est le confinement. Celui-ci revêt des caractéristiques spécifiques selon
- la nature de l’exposition (externe – interne )
- la source , scellée ou non scellée
z La distance
Pour une source ponctuelle, le débit de dose équivalent obéit à la loi de l’inverse carré de la
distance.Si H1 et H2 sont les débits de dose équivalentes, respectivement aux distances l1 et l2
H1/l2 2 = H2/l1 2
Chaque fois que la distance à la source est doublée, l’équivalent de dose est divisé par 4.
" L’application de cette loi conduit à l’utilisation de pinces à longs bras, de pipette-aide, de
seringues protégées….
) On utilise, selon les applications, différents types d’écrans : feuilles ou briques de plomb,
hublots en verre au plomb, enceintes plombées, châteaux de stockage, protège-seringues,
poubelles plombées, feuille de plexiglas, etc...
z Le temps d’exposition
Pour un débit de dose donné, la dose absorbée par l’organisme ou un organe donné est
directement proportionnelle au temps d’exposition.
La rationalisation des opérations, l’utilisation d’équipements adaptés, une bonne coordination
des différentes phases des manipulations, l’entraînement en situation inactive permettent de
réduire au minimum la durée des manipulations.
)Les différents moyens de protection (distance, écrans, temps d’exposition) sont combinés
pour assurer une protection optimale. Dans tous les cas, le respect des bonnes pratiques est
une condition indispensable.
6.2.2 Formation
Le code du travail impose la formation du personnel à la prévention des risques professionnels.
En conséquence, aucune manipulation avec des produits radioactifs ne peut être effectuée si la
personne n’a pas reçue une information et une formation préalables. Celles-ci peuvent être
dispensées par la personne compétente en radio protection. Il existe également des stages
spécifiques de bonne manipulation en laboratoire organisés.
L’accès de la zone contrôlée est réglementé. Seuls, les travailleurs de la catégorie A sont
autorisés à y manipuler les radioisotopes de façon habituelle.
6.3.3 Equipements
Le principe de ces équipements consiste à confiner le risque d’expositions externe et/ou
interne. Dans les laboratoires de biologie, les équipements les plus répandus sont :
- les petits matériels, type portoirs, boites, conteneurs de source en plexiglas essentiellement
pour la manipulation de 32 P.
La durée d’utilisation du dosifilm peut varier de 1 mois à 2 voire 3 mois en fonction du nombre
de manipulations effectuées et des activités utilisées : c’est à l’appréciation de la personne
compétente.
Les résultats sont adressés au médecin de prévention, parfois également à la personne
compétente.
z Le stylodosimètre
Non réglementaire et fragile d'emploi, il permet une lecture en temps réel.
Il indique à chaque instant la dose de rayonnement γ ou X absorbée.
Une sensibilité et une précision trop faibles le rendent mal adapté aux activités de la recherche.
z Le dosimètre radiothermolunescent
Réglementaire depuis 1991, à lecture différée, il est intéressant pour l'étude de poste de travail.
La radio thermoluminescence est la propriété que possèdent certains matériaux à libérer,
lorsqu'ils sont chauffés, une quantité de lumière proportionnelle à la dose du rayonnement
ionisant à laquelle ils ont été soumis.
. le fluorure de lithium présente une réponse équivalente à celle des tissus humains pour les γ
et les X d'énergie < 10 keV.
. le dosimètre à radio thermoluminescence est souvent utilisé pour la mesure des doses des
extrémités des doigts.
. il présente l'avantage d'une lecture rapide, d'être valable dans une large gamme de doses et
insensible au débit de dose absorbé.
La venue de techniques nouvelles permet d'envisager une dosimétrie biologique pouvant
évaluer la gravité d'une exposition par la mesure de paramètres biologiques: indicateurs
hématologiques, cytogénétiques, cytologiques, biochimiques et biophysiques, données
intéressant le médecin lors d'incident ou d'accident radioactif.
z Le dosimètre opérationnel
Celui-ci est obligatoire pour toute exposition externe corps entier supérieure à 50 mSv.
Les activités radiologiques dans les laboratoires de biologie utilisant des sources non scellées
n’entraînent pas, dans les conditions normales une telle exposition.
7.2.3 Pour interpréter un taux de comptage, plusieurs paramètres interviennent, dont les
principaux sont :
- le rendement de l’appareil
- la surface utile de détection
- le pourcentage d’émission du radioélément
- la gamme d’énergie couverte
- la sensibilité de l’appareil le rendement de l’appareil
L’expression graphique des différentes mesures en fonction de l’énergie se traduit par une
courbe de Gauss.
L’absence de réponse peut signifier : absence d’activité ou activité supérieure aux possibilités
de détection de l’appareil.
Il est admis qu’il y a contamination surfacique lorsque le nombre de coups détectés est
supérieur à 2 fois celui du bruit de fond de l’appareil de détection.
z La babyline est un débitmètre à réponse linéaire qui permet la mesure du débit de dose
absorbée dans les tissus de l'organisme .
Ce détecteur est une chambre d'ionisation à paroi de 7 mg /cm2 pour un volume de 515 cm3,
il permet d'effectuer des mesures pour des photons d'énergie comprise entre 8 ke V et 2 Me V.
La personne compétente, dans les milieux de recherche biologique, ne dispose pas du matériel
nécessaire pour effectuer des contrôles d'atmosphère.
"Indépendamment de ces contrôles qui peuvent être effectués in situ, des organismes sont
habilités à procéder aux contrôles pour la protection des travailleurs contre les dangers des
rayonnements ionisants (liste publiée régulièrement au JO).
8 - MANIPULER
125
I - Iodation : molécule d’INa - marquage de protéines solubles
Activité mise en oeuvre de 20 à 80 MBq (0,5 mCi à 2 mCi) - dépôt sur colonne - élution et
fractionnement en aliquots.
- Radioimmunoanalyse, RIA.
Mise en évidence d’un antigène grâce à un anticorps connu dirigé contre un déterminant d’une
protéine soluble. L’antigène se fixe à l’anticorps et est révélé par un autre anticorps marqué
dirigé contre un second déterminant de l’antigène soluble.
Activité mise en oeuvre 400 à 600 kBq (10 à 15 µCi).
51
Cr - Test d’évaluation de la cytotoxicité.
Mesure du relargage du chrome par les cellules cibles marquées.
Le marquage a lieu dans une pièce de cultures pour protéger les cellules.
Activité mise en oeuvre : 4 MBq (100 µCi) - détenue 40 MBq (1 mCi).
14
C - Technique chloramphénicol acetyl transférase assay.
Le chloramphénicol est marqué au carbone 14. Les différentes formes acétylées de
chloramphénicol marqué sont séparées sur gel de silice et analysées par autoradiographie.
Activité mise en oeuvre 40 kBq.
• La circulaire du 9 juillet 2001 abroge l’arrêté du 6 juin 1970, prévoit un plan d’élimination des
déchets radioactifs par site, et interdit tout rejet dans l’environnement
• Un déchet radioactif reste une source de rayonnement ionisant
• Prévoir des récipients spéciaux, balisés, étiquetés et appropriés à la nature du produit
• Les déchets ne doivent pas être entreposés dans le laboratoire ou même le service, mais
déposés dans un local adapté dans l'attente de leur enlèvement par l'ANDRA
• Il est recommandé de contrôler l'activité des différents effluents lors de la première
manipulation pour un tri adapté aux activités
• Neutraliser les effluents au fur et à mesure car il n'est pas envisageable d'ajuster le pH d'un
volume de 30 L en raison du risque chimique
• En cas de cultures contaminées (virus, bactéries ) et radioactives ajouter de l'eau de javel
diluée à 7% de la solution concentrée
• Les animaux contaminés morts doivent être conservés congélés (congélateur fermé à clef et
balisé avant d'être enlevés par l'ANDRA)
10 - EN CAS D’ACCIDENT
Malgré une bonne compréhension du risque, et une bonne information, la négligence,
l'inattention, la fatigue, le stress peuvent être cause d'incident.
" ne pas s'affoler, pour nos activités de recherche, il ne s'agit pas de doses létales
" faire prévenir la personne compétente qui estimera qui il y a lieu de prévenir, l’IRSN
le Médecin de prévention et qui analysera les circonstances de l'incident
" respecter les consignes, confiner le lieu précis de l'incident
L'expérience montre que personne n'est à l'abri d'une contamination.
On peut citer pour exemple quelques contaminations :
• au 32P due à des gants poreux, la personne n'en portait qu'une seule paire
• au 35S due à l'absence de gants sur des mains griffées lors de l'ouverture d'un
flacon de d CTP (35S) congelé sous une hotte à flux laminaire,sans plateau ni
papier Benchkote
• à 125I en fin de marquage, tubes renversés en raison d'une déconcentration au
moment de leur sortie de la boite à gants ou due à la génération d'aérosols par le bris
d'une ampoule en chambre froide. Pour éviter l'incident, il faut non seulement
connaître et respecter les règles de prévention mais également savoir apprécier ses
propres limites
10.1.3 Décontamination
Une décontamination doit être envisagée après détection de toute contamination.
z Localisation précise de la contamination à l’aide d’un détecteur convenable et délimitation de
la zone contaminée avec un feutre.
z Décontamination
Avant de procéder à la décontamination, faire sortir les personnes présentes après avoir
effectué un contrôle des mains, de la blouse, des chaussures afin d'éviter une dispersion du
produit radioactif et entraîner de nouvelles contaminations.
La décontamination doit être effectuée
• soit par aspiration des solides et adsorption des liquides
• de façon centripète pour ne pas étaler le produit
• ne pas utiliser d'éponge
• puis lavage avec un décontaminant dilué au 1/10ème contenant des agents tensio-
actifs qui, dissous ou dispersés dans un liquide, sont préférentiellement absorbés à
une interface et sont solubles aussi bien dans l’eau que dans l’huile ou les solvants
organiques ; leur intérêt réside dans leur pouvoir mouillant, solubilisant,
émulsionnant et détergent ; exemple, TFD4
• et recueil des objets contaminés (coton -papier -plastique) dans un sac marqué
destiné aux déchets radioactifs solides
• soit par dilution isotopique (acide phosphorique pour le phosphore 32) et recueil
dans les mêmes conditions
Pour éviter de transformer une simple contamination cutanée en contamination interne, les
narines, les yeux, la bouche doivent être protégés, la victime ne doit ni fumer, ni porter les
mains à la bouche.
En cas d'inhalation d'iode radioactif libre, contrôler une éventuelle contamination de la thyroïde,
consulter le médecin de prévention et/ou le service de médecine nucléaire et/ou tout autre
service compétent (Institut Curie, IRSN….).
CONCLUSION
Même s’il a été montré que dans la plupart des cas le niveau d'exposition pour le corps entier
en milieu de recherche est inférieur à 15 mSv, il est nécessaire d'avoir toujours présent à
l'esprit.
z Les bonnes pratiques de manipulation pour ne pas ajouter à l'exposition naturelle une
exposition inutile.
z Prendre avec mesure toute information médiatique dont l'objectif n'est pas la radioprotection
en laboratoire.
z Le risque radioactif ne doit être ni minimisé ni surestimé, ne pas le négliger parce que les
activités manipulées sont faibles, il existe un effet de CUMUL.
Le risque n'est jamais tout à fait connu. Il existe une marge d'incertitude, en particulier pour le
calcul du risque aux faibles doses, à faible débit sur une longue période.
Il n'existe aucun seuil démontré. Il existe par contre une sensibilité individuelle.
dans le cadre des expériences, en milieu de recherche, le risque radioactif est rarement isolé.
IL NE DOIT PAS MASQUER LES RISQUES CHIMIQUES, BIOLOGIQUES, GENOTOXIQUES
dont on ignore LES EFFETS SYNERGIQUES.
Utilisation - effets
- Marqueur du DNA, RNA et des protéines complexes
- Activité spécifique de 8 500 à 9 000 Ci/mMole
- Le métabolisme du phosphore est complexe : 30 % sont rapidement éliminés -70 % sont
absorbés par l'appareil gastro-intestinal dont 35 % se fixeront sur le tissu osseux
- L'émission d'électrons de forte énergie dans toutes les directions entraîne une irradiation
secondaire non négligeable dite rayonnement de freinage
Cette émission de photons X due à la rencontre d'un électron avec un atome du milieu
ambiant est d'autant plus importante que le numéro atomique Z de l'atome est élevé
- Une contamination de 1 µCi de 32P sur 1 cm2 de peau délivre un débit de dose de 15 à 20
mS/h à l'ouverture d'un flacon contenant 1 mCi de 32P dans 1 ml liquide le débit de dose est
260 mSv/h au contact et sans protection
Protection Contrôle
−
Ecran : 4 mm de verre ou 8 mm de plexiglas arrêtent totalement les β
NE JAMAIS UTILISER D'ECRAN EN PLOMB (ou matériaux composés d'éléments de Z élevé
générateurs de rayonnement secondaire X)
Gants : le port de 2 paires de gants (peuvent être poreux) changés fréquemment prévient toute
contamination mais les gants ne représentent pas une barrière à l'irradiation
Matériel : utiliser des boîtes, des supports, des portoirs, des poubelles (de paillasse pour les
boites à aiguilles ou pour les pointes et de grandes tailles avec couvercle pour les déchets
solides et les effluents) en plexiglas
NE JAMAIS TRAVAILLER LE FLACON DE SOURCE OUVERT
Jouer sur la distance par rapport à la source en utilisant des pinces
Porter sur la poitrine un dosifilm
Contrôler régulièrement avec le détecteur les surfaces, le matériel, les écrans, les mains...
Utiliser une sonde β type SMIB du MIP 10 (fenêtre 5 cm2, paroi 2 mg/cm2)
Radioprotection - septembre 2002 25
z SOUFRE 35
β− 167,47 keV
Période 87,9 jours - Période Bio. 7 jours - Période Effective 6,5 jours
Groupe 4
Utilisation - effets
- Marqueur du DNA et RNA
- Activité spécifique 400 à 1 500 Ci/mMole
- Sa faible énergie n'entraîne pratiquement aucun risque d'irradiation
-Les composés inorganiques de soufre se concentrent dans le tissu cartilagineux et la moelle
osseuse, il peut y avoir une fixation au niveau des testicules, l'élimination urinaire est
importante jusqu'à 90%
- Une contamination de 1 µCi sur 1 cm2 de peau délivre un débit de dose de 15 mSv
- A l'ouverture des flacons (méthionine 35S ou de α thio d ATP 35S) il existe un risque de
contamination interne due à l'inhalation des produits de radiolyse quelles que soient l'origine
et la quantité de radioactivité (elle peut atteindre 35 à 60 kBq,)
Protection Contrôle
−
Ecran : il faut 0,2 mm de \'erre ou 0,3 mm de plexiglas pour arrêter totalement les β du soufre
Il faut prendre toutes les précautions vis à vis des fractions volatiles lors d'incubation ou de
lyophilisation
Gants : le port de 2 paires est nécessaire en raison de leur qualité irrégulière
Le port du dosifilm ne se justifie pas
Contrôler avec le détecteur approprié ou effectuer des frottis de surface qui seront comptés en
scintillation liquide
Utiliser une sonde de type SMIB du MIP 10 (fenêtre 9,l cm2, paroi 1,5 mg/cm)
z TRITIUM 3 H
β− 19 keV
Période 12,28 ans - Période Bio.(eau tritiée) 10jours -Période effective. 10jours
Groupe 4
Parcours dans l'air : 4, 7 mm
Utilisation - effets
- Marqueur -autoradiographie
- Activité spécifique de 25 à 200 Ci/mMole
- Sa faible énergie n'entraîne aucun risque d'irradiation
- Le tritium se répartit en 3 ou 4 heures dans l'organisme en suivant le métabolisme de l'eau. On
peut accélérer son élimination en activant la diurèse
Les composés de DNA tritiés sont plus toxiques que l'eau tritiée en raison du devenir de la
molécule. La thymidine tritiée a un facteur de risque 100 fois plus important et se fixe sur la
moelle osseuse
Protection Contrôle
Les écrans sont sans objet
Gants : le port de 2 paires est recommandé, en effet les composés tritiés pénètrent facilement
les gants et la peau
Travailler sous une sorbonne (ayant un vitesse d'air frontale de 1 m.s-l) chaque fois que la forme
chimique du tritium peut entraîner un dégagement gazeux tritié
Le port du dosifilm est inutile
Contrôler les surfaces par frottis comptés en milieu scintillant liquide
Utilisation - effets
- Marqueur de protéines, de stéroïdes, d'hormones, autoradiographie
- Activité spécifique généralement utilisée : 1000 à 2000 Ci/mMole
- Corps particulièrement volatil
- La thyroîde est l'organe cible du métabolisme de l'iode: 30% d'une solution d'iode sont
accumulés dans la thyroïde et l'élimination varie selon le poids de la thyroïde
La limite de dose recommandée par la CIPR 26 est de 0,3 Sv/an
1 µCi d' 125I (INa) fixé sur la thyroïde délivre un équivalent de dose de 55 mSv
- Une source de 1 mCi d'125I délivre un débit de dose à 1 cm de 14 mSv -à 10 cm de 0,13 mSv
- Les solutions d'1251 doivent être conservées à température ambiante (le froid et les solutions
acides favorisent la propriété de se volatiliser) dans des containers en plomb de 3 mm
d'épaisseur
Protection Contrôle
Ecran: pour atténuer les photons d'un facteur 100 il faut 5 mm de verre 1 mm de plomb
• Pour manipuler des quantités de l'ordre du mCi, (marquage avec l'iode sous forme INa),
il faut IMPERATIVEMENT une boite à gants en dépression, munie d'un filtre à charbon actif
pour piéger l'iode et d'un filtre absolu pour stopper les aérosols, reliée sur l'extérieur dans des
locaux adaptés
• Pour manipuler des quantités q 10 < q µ.Ci < 100 ,(molécules marquées) il faut
travailler sous une sorbonne (vitesse 0,5 m/s)
Gants : Le port de 2 paires est nécessaire, il est recommandé de changer régulièrement la
seconde certains composés iodés pénètrent facilement les gants et la peau
Le retrait des gants de la boite à gants, dans le but de faciliter l'expérimentation, est strictement
interdit
Tenir compte de la distance et de la durée de I’exposition
Porter un dosifilm sur la poitrine
Contrôler régulièrement le matériel, les surfaces et sa thyroïde (dans une pièce voisine)
Utiliser une sonde type SMIX du MIP 10 (surface de détection 8 cm2) Prévoir une poubelle
plombée à pédale pour les déchets solides
Les centrifugeuses, les armoires réfrigérées, le matériel pour HPLC, doivent être dans la pièce
contrôlée
z CARBONE 14
13- 156 keV
Période 5 730 ans - Période Biologique 0,4 jours - Période Effective 0,4 jours
Groupe 3
Utilisation - effets
- Marqueur
- Sa très faible énergie n'entraîne aucune irradiation à distance
- L'organisme tout entier est concerné par le métabolisme du carbone
Sous forme de molécules marquées le carbone 14 suit le devenir de la molécule en cause
En général, une grande part est éliminée sous forme de 14CO2. Une partie peut s'incorporer
dans des structures à renouvellement lent comme le collagène
Protection Contrôle
- Ecran est sans objet
- Gants: n est recommandé de porter 2 paires afin d'empêcher toute contamination
- Le dosifilm ne se justifie pas
- Contrôler les surfaces par frottis comptés en milieu scintillant liquide
Utilisation - effets
- Le métabolisme du chrome dépend de son état de valence et l'efficacité du traitement d'une
contamination est fonction de son état physico-chimique (sous forme de cation ou d'anion)
- Les poumons et le tractus gastro-intestinal sont les organes cibles du chrome
- Une source de 37 MBq de 51Cr donne un débit de dose de 18 µSv/h à 10 cm
Protection Contrôle
Gants : Le port de 2 paires est recommandé
Ecran : l'atténuation des photons d'un facteur 10 s'obtient avec 0,6 cm de plomb
Porter un dosifilm
Contrôler les surfaces, les mains .à l'aide de la sonde type SMIG du MIP 10 (surface 8 cm2)
Ne pas sous-estimer la toxicité chimique du chrome
z CALCIUM 45
β- 257 keV
Période 165 jours
Groupe 3
Utilisation - effets
- Traceur
- Il n'y a pratiquement pas de risque d'irradiation
Protection Contrôle
Ecran : il faut 0,4 mm de verre ou 0,6 mm de plexiglas pour arrêter les β-
Gants : IL est recommandé d'en porter 2 paires
Le port d'un dosifilm ne se justifie pas
Contrôler les surfaces à l'aide d'une sonde type SMIB du MIP 10