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Master Physique Informatique

Omar EL BOUNAGUI

Département de Physique
Faculté des Sciences Rabat

2ere année
Année universitaire 2022-2023

Introduction
Généralités

A. Interactions des photons avec la matière


- Types d’interactions
- Faisceau de photons dans la matière
B. Interactions des particules chargées avec la matière
- Interactions des particules chargées lourdes (proton, alpha, ion)
- Interactions des électrons avec la matière
C. Interactions des neutrons avec la matière
- Types d’interactions
- Pénétration des neutrons dans la matière

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Généralités
 Les effets d’une irradiation dépendent des ionisations et excitations
des atomes le long des trajectoires des particules ionisantes.

 Un rayonnement particulaire ou électromagnétique est ionisant


s’il est susceptible d’arracher des électrons à la matière.

 Condition : E(rayonnement) > Eb

Eb : Énergie de liaison des électrons considérés


(au minimum qlqs eV)

Électron-volt (eV) énergie acquise par un électron soumis à un potentiel


électrique de 1V.
1 eV = 1,6 10-19 J
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Rayonnements
Non ionisants -Champs électromagnétiques 0Hz-100Hz
Généralités À basse fréquence

-Rayonnements 100Hz-300Hz
haute fréquence

-Rayonnement infrarouge > 300Hz

- Lumière visible

-Ultraviolets (UV)

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L’interaction du rayonnement et de la matière occasionne un


transfert d’énergie vers le milieu traversé. Des modifications
simultanées se produisent concernant le rayonnement et le
milieu de propagation.

Ces modifications dépendent de la nature de la radiation


(Z1) et de l’énergie qu’elle véhicule (E), d’une part, et de la
nature du milieu traversé (Z2), d’autre part.

Objectif : comprendre les lois régissant les interactions d'un


rayonnement électromagnétique ou particulaire avec la
matière 5
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Section efficace des collisions nucléaires.

- Avant d’étudier une collision nucléaire (une RN par exemple)


entre une particule projectile et un noyau cible, il est nécessaire
de savoir si cette interaction a une chance d’avoir lieu.
- On évaluera en générale la probabilité d’une collision par la
‘’section utile‘’ que présente chaque noyau cible aux
différentes particules.
- Cette section utile est différente de la section géométrique du
noyau cible : c’est la section efficace d’interaction l’on
représente par 
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Section efficace totale de collision :
Concerne tous les événements nucléaires qui peuvent se
produire lors de l’interaction entre particules et les cibles.

Considérons une cible de 1cm2 de section, d’épaisseur e


contenant N noyaux/cm3. on suppose qu’elle est constituée
d’atomes identiques.
On bombarde cette cible par un flux  ( nbre/ cm2/s) de
particules mono-énergétiques de même nature.

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Soit Nc le nombre de noyaux cibles contenues dans le volume (1.e) cm3


Nc = N. 1. e

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Soit n le nombre de particules projectiles ayant interagit avec la cible pendant


une seconde.
Ces événements impliquent aussi bien les diffusions élastiques et inélastiques
que les réactions nucléaires.
La relation entre le taux d’interaction (n) (nombre de particules « diffusées »
par unité du temps) et la section efficace (tot) est alors:

n
n = Nc  tot  tot 
.N c

C’est le nombre d’événements nucléaires qui se produisent par seconde par


noyau cible par projectile.
 tot  1   2  3
n n2 n3
1  1 2  3 
.N c .N c .N c
s.e partielle de s.e partielle de
s.e partielle de réaction nucléaire
diffusion inélastique
diffusion élastiques.
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Section efficace différentielle
Afin de pouvoir détecter les événements résultant de collisions projectile-
noyaux cibles, placé au point O, origine du trièdre (oxyz) qui représente le
système du laboratoire et on place le détecteur D dans une position repérée
par les angles  et .

La section efficace différentielle dans le système du laboratoire est définie par:


d  n
    sin .d.d
d   .N c .
n : nombre de particule diffusées sous un angle  et détectées par le détecteur
D dans l’angle solide  Pr. Omar EL BOUNAGUI 10

 INTERACTION DES PHOTONS

AVEC LA MATIERE

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Historique

Découverte des rayons gamma en 1900 par PAUL VILLARD

(chimiste français) (1860-1934)

Les rayons X ont été découverts en 1895 par le physicien allemand


Wilhelm Röntgen

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INTERACTION DES PHOTONS AVEC LA MATIERE

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Afin d’avoir un faisceau de  parallèle et direct on doit bien


collimater le faisceau de photon gamma issu d’une source
radioactive supposer ponctuelle et ce en utilisant des
collimateurs en Plomb. Afin d’avoir un faisceau direct sur le
détecteur et afin d’éviter les photons  secondaires, on doit
choisir l’épaisseur de matériau absorbant très petit devant le
libre parcours moyen de photons  dans le matériau
1
x   

1


Définition : le libre parcours moyen est la distance que parcoure un


photon  entre deux chocs successif.
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Coefficient d’atténuation 

Grâce à l’expérience Johen HUBBELL a mesuré le coefficient


d’atténuation ou d’absorption
dI  Idx
La base de toutes mesures de l’absorption ou atténuation des  ou Rx
est le fait que l’intensité I de ces rayonnements décroit au fur et à
mesure qu’ils pénètrent dans un matériau on a donc :

I  I 0e x

 Coefficient d’absorption ou atténuation des ces rayonnements dans le


matériau considéré,  est aussi appelé section efficace d’interaction est
en fonction de l’énergie et le matériau si le faisceau incident est
homogène,  =n = cte
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X : en cm ou g.cm-2 ou atome/cm2 ou e/cm2 I  I 0 e  x
 : en cm-1 ou cm2g-1 ou cm2 atome-1 ou e-1cm2

Dans le cas d’un faisceau n’est pas collimaté : la loi d’atténuation


exponentielle reste valable mais deux facteurs de correction
interviennent dans cette loi d’atténuation :
•Facteur géométrique qui tient compte de la dimension de la source de
photon gamma 
I  I 0 e  x .FG
•Facteur d’accumulation (build up factor) : ce facteur d’accumulation
tient compte des  secondaires produit dans le milieu absorbant par
effet Compton.

I  I 0 e  x .BF BF = f( x ; E)

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NA  Z Z
N , Na , a  Ze ,  NA e ,  NA e
A  A A

A nombre de masse ; NA nombre d’Avogadro ;  densité g.cm-3 ; e


section efficace de Compton sur un e- ; Z nombre d’électron dans
l’atome ; a section efficace de Compton sur un atome de Ze- .
Dans la gamme d’énergie 0,1 MeV – 6MeV les photons  interagissent
avec la matière via les processus suivants :
•Effet Compton
•Effet photoélectrique
•Effet de création de paire (e-,e+) si E >2m0c2/4m0c2
Ces trois effets se produisent indépendamment les uns les autres par
conséquent peut séparer le coefficient d’atténuation et d’absorption en
trois partie :
 (effet Compton) ;  (effet photoélectrique)  (effet création de paire)
 =N ( +  + )
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