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Table des matières

Chapitre 1 :Interaction rayonnement matière 1

1 Introduction 2

2 Généralités 2
2.1 Définition et classification des rayonnements ionisants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2

3 Interaction des particules chargées avec la matière 2


3.1 Pouvoir d’arrêt et le parcours des particules . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
3.2 Transfert linéique d’énergie et la densité linéaire d’ionisation . . . . . . . . . . . . . . . . 4
3.3 cas des particules chargées lourdes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
3.4 cas des électrons . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
3.5 Effet Cerenkov . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

4 Interaction des photons avec la matière 5


4.1 Diffusion élastique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
4.1.1 Diffusion Thomson . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
4.1.2 Diffusion Rayleigh ou cohérente . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
4.2 Effet photoélectrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
4.3 Effet compton . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
4.4 Création des paires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
4.5 Réaction photonucléaire ou photodésintégration . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
4.6 Prédominance des interactions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
4.7 Lois d’atténuation d’un faisceau de Photons X ou γ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

5 Interaction des neutrons avec la matière 9


5.1 Absorption des neutrons . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
5.2 Diffusion des neutrons . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
5.3 La loi d’atténuation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

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Chapitre1 :Interactions rayonnement matière

1 Introduction
L’objectif de ce chapitre est de traiter l’interaction rayonnement matière, de définir les rayonnements
ionisants et les classifier.

2 Généralités
2.1 Définition et classification des rayonnements ionisants
Un rayonnement est dit ionisant lorsqu’ il est capable d’ioniser ou d’exciter la matière traversée.
Dans le cas d’ionisation l’énergie du rayonnement doit être supérieur à l’énergie de liaison, pour le cas
d’excitation l’énergie du rayonnement doit être supérieur à la différence d’énergie entre deux couches
électroniques différentes. En général les rayonnements sont classés selon leur énergie comme montre la
figure(1) ci dessous. Il y a deux catégories des rayonnements : les rayonnements ionisants et les rayon-
nement non ionisants. Pour les rayonnement ionisants se divisent en deux parties : Les rayonnements
particulaires et les rayonnements électromagnétiques. Concernant les rayonnements non ionisants sont
les rayonnements dont la longueur d’onde λ > 100 nm (ondes radio, ultra-violet, infra-rouge, visibles,
micro-ondes).

Figure(1) :Classification des rayonnements[1]

3 Interaction des particules chargées avec la matière


Les particules chargées cèdent leur énergie soit par interaction avec les électrons du milieu traversé,
ou par interactions avec le noyau. Dans le cas d’interaction avec les électrons, les particules chargées
perdent leur énergie par ionisation ou par éxcitaion du noyau atomique. Pour l’ionisation l’électron
est éjecté hors du noyau cible, à propos l’excitation, l’électron est transféré d’un niveau énergétique
à un niveau énergétique supérieur, il faut que l’énergie fournie à l’électron doit être supérieur à la
différence d’énergie entre les deux niveaux énergétiques. En vue de l’interaction avec le noyau du milieu
traversé, la particule chargées interagit dans le champ colombien du noyau atomique, la particule subit
une déviation dans le champ du noyau. la déviation se traduit par une émission électromagnétique
(rayonnement de freinage ou Bremsstrahlung) donc une perte d’énergie. l’intensité du rayonnement de
freinage est proportionnelle à la relation(1), la perte d’énergie radiative est caractérisée par le pouvoir
d’arrêt de la particule.

2
2
Zm
Mp2 (1)

Zm :le numéro atomique du milieu traversé.


Mp :la masse de la particule cible.

3.1 Pouvoir d’arrêt et le parcours des particules


L’énergie perdue par unité de longueur défini le pouvoir d’arrêt de la particule, est donné par la
relation(2), dont l’unité au système international [J/m]. La perte d’énergie augmente avec la profon-
deur, plus la vitesse de la particule diminue plus le pouvoir d’arrêt de la particule augmente. On prend
comme exemple le pouvoir d’arrêt massique de l’électron, proton et alpha dans l’eau en fonction de
l’énergie comme montre la figure(2). Les particules chargées perdent leur énergie progressivement en
pénétrant dans la matière et finissent par être arrêtées, la distance au-delà de laquelle les particules
sont totalement absorbées par la matière (parcours) est donnée par la relation(3). On prend comme
exemple le parcours de quelques particules dans l’eau comme montre la figure(3).

Figure(2) :le pouvoir d’arrêt massique de l’électron, proton et alpha dans l’eau en fonction de
l’énergie[5]

Figure(3) :le parcours de quelques particules dans l’eau[5]

S = - dE
dx (2)

3
— S :l’énergie perdue par unité de longueur
Z R Z R
1
R= dx = dE
dx (3)
0 0 dx
— R : le parcours de la particule dans le milieu cible.

3.2 Transfert linéique d’énergie et la densité linéaire d’ionisation


Le transfert linéique d’énergie est l’énergie transférée de la particule au milieu absorbant par unité
de parcours défini par la relation(3), souvent exprimé en keV/µ m.
On appelle la densité linéique d’ionisation (DLI), le nombre de paires d’ions crées par les particules
incidentes, par unité de longueur de trajectoire, exprimée par la relation(4).
T LE
DLI = (4)
W

DLI : la densité linéique d’ionisation.


TLE : le transfert linéique d’énergie.
W : l’énergie moyenne transférée pour chaque ionisation.

3.3 cas des particules chargées lourdes


Les particules chargées lourdes perdent leur énergie par une série de choc (choc colombien) avec
les électrons atomiques. Faible perte d’énergie à chaque choc, la trajectoire des particules est considéré
comme rectiligne dans la matière. Les particules ne subissent qu’une faible déviation, par exemple la
trajectoire de la particule alpha comme montre la figure(4).

Figure(4) :La trajectoire de la particule alpha dans la matière[5]

3.4 cas des électrons


La présence d’un tel ou tel phénomène est selon l’énergie de l’électron incident. Pour les électrons
de basse énergie l’interaction avec les électrons atomiques est importante. En revanche les électrons de
haute énergie interagissent avec le noyau atomique (rayonnement de freinage). Le pouvoir d’arrêt des
électrons est exprimé suivant la relation(5).
Lors d’une collision, le changement de trajectoire est important dans le cas des électrons. La tra-
jectoire est brisée avec possibilité de rétrodiffusion, comme montre la figure(5).

Figure(5) :Trajectoire des électrons lors dune collision[5]

Sr T LE × Z
= (5)
Sc 700

Sr :le pouvoir d’arrêt radiative.


Sc :le pouvoir d’arrêt par collision.
Z : le numéro atomique du milieu cible.
TLE :le transfert linéique d’énergie.

4
3.5 Effet Cerenkov
Lorsque la vitesse de la particule dépasse la vitesse de la lumière dans le milieu traversé, il y a
émission de la lumière tout au long de la trajectoire de la particule (Effet Cerenkov). La figure(6)
montre la radiation cerenkov provenant de l’intérieur du réacteur triga.

Figure(6) :Radiation Cerenkov provenant de l’intérieure du cœur du réacteur nucléaire Triga[5]

4 Interaction des photons avec la matière

Figure(7) :Différents mécanismes d’interaction en fonction de l’énergie du photon et du lieu


d’interaction[5]

4.1 Diffusion élastique


4.1.1 Diffusion Thomson
Un photon absorbée par un électron atomique, mis en oscillation forcée de l’électron et réémission
d’un nouveau photon de même énergie que le photon absorbé, de direction diffèrente. Comme montre
la figure(8).

Figure(8) :Diffusion Thomson[5]

4.1.2 Diffusion Rayleigh ou cohérente


Le photon interagit avec tous les électrons de l’atome, oscillations des électrons en phase, émission
d’un photon. Comme montre la figure(9).

5
Figure(9) :Diffusion Rayleigh[5]

4.2 Effet photoélectrique


Pour les photons d’énergie comprise entre l’énergie de liaison et 100keV, il y a une forte proba-
bilité de l’effet photoélectrique. le photon disparaît et transmis totalement son énergie à un électron
généralement de couche K,L, qui sert à arracher l’électron on fournissant l’énergie de liaison de l’élec-
tron. Ce dernier est éjecté (photoélectron). On a absorption totale du photon. la réorganisation de
l’atome se fait par émission des rayons x et l’émission d’un électron auger. La figure(10) montre l’effet
photoélectrique.

Figure(10) :Effet photoélectrique[5]

4.3 Effet compton


L’interaction d’un photon avec un électron faiblement lié à l’atome. Le photon transmet une partie
de son énergie à l’électron considéré comme libre. Le photon est diffusé dans une direction faisant un
angle ϕ avec sa direction initiale et avec une énergie différente.
L’électron est chassé dans une direction faisant un angle θ avec la direction initiale du photon
incident.
L’effet de l’énergie du photon incident influence sur la direction du photon diffusé. L’angle de
déviation ϕ dépend de l’énergie du photon incident où (0 < ϕ < π).
Lorsque ϕ = 0, on a un choc tangentiel, comme représente la figure(11) ci dessous. Dans ce cas
ν=ν′ .

Figure(11)[5]

Lorsque ϕ = π, on a un choc frontal, comme montre la figure(12) ci dessous. Dans ce cas on a


ν′ = 1+ ν2hν .
m0 c2

Figure(12)[5]

La figure(13) présente l’effet photoélectrique.

6
Figure(13) :Diffusion incohérente[5]

4.4 Création des paires


Matérialisation d’un photon en paire électron-positron dans le champs colombien du noyau. Le
photon doit avoir une énergie supérieur à 1,022MeV. Le positron émis va s’annuler avec un électron en
émettant deux photons d’énergie égale à 511 keV, avec un angle de 180°(phénomène d’annihilation).
L’électron éjecté va acquérir une énergie cinétique pour mis en mouvement, afin de rejoindre un cortège
électronique. La figure(14) ci dessous présente le phénomène de matérialisation.

Figure(14) :Phénomène de matérialisation[5]

4.5 Réaction photonucléaire ou photodésintégration


Pour un photon d’énergie supérieur à 10 MeV, il y a absorption du photon par le noyau et émission
des nucléons (noyau radioactif). Le noyau se retrouve dans un état excitée, émission d’un photon γ
pour revenir à l’état fondamental. La figure(15) présente le phénomène de photodésintégration.

Figure(15) :Le phénomène de photodésintégration[5]

4.6 Prédominance des interactions


Comparaison entre les trois processus :
— Absorption totale : Effet photoélectrique,production des paires.
— Absorption partielle et diffusion : Effet Compton.
— Par rapport à la cible :
— Création des paires : au niveau du noyau.

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— L’effet photoélectrique : au niveau des couches K, L.
— Effet Compton : les électrons périphériques.
La figure(16) montre la comparaison entre les trois processus d’interaction.

figure(16) :Prédominance des interactions[5]

4.7 Lois d’atténuation d’un faisceau de Photons X ou γ


Dans le cas d’un faisceau monochromatique parallèle de rayons X ou γ, le nombre de rayons
émergeant I, n’ayant subit aucune interaction dans la traversée d’un écran d’épaisseur X est lié au
nombre de rayons incidents I0 par la relation :

I = I0 exp (−µx) (6)

on déduit que :

1 I0
µ= × ln ( ) (7)
x I

µ :le coefficient linéique d’atténuation dont l’unité est l’inverse du cm.


Le coefficient global d’atténuation s’écrit :

µ=ϕ+θ+π (8)

ϕ :le coefficient d’atténuation linéaire pour l’effet photoélectrique.


Θ :le coefficient d’atténuation linéaire pour l’effet Compton.
π :le coefficient d’atténuation linéaire pour l’effet matérialisation. Demi atténuation (CDA) :l’épaisseur
de matériau nécessaire pour atténuer la moitie du faisceau incident.

log(2)
CDA = (9)
µ
pour x=CDA on a
I0
I = I0 exp (−µx) = (10)
2

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5 Interaction des neutrons avec la matière
Le neutron est une particule non chargée de masse voisine de celle du proton. Il devient instable
lorsqu’il est n’est pas lié, avec une période de 12 minutes.
Les neutrons sont généralement classées en fonction de leur énergie, cette classification est résumée
dans le tableau ci dessous.
Les neutrons n’interagissent qu’avec les noyaux des atomes du matériau traversé. Ces interactions se
divisent en deux catégories : celles qui entraînent la disparition du neutron, que l’on nomme absorption,
et celles qui ne contribuent qu’à diminuer l’énergie du neutron que l’on nomme diffusion.
Neutron Energie cinétique
Thermique Inférieur à 0,4 eV
Intermédiaire comprise entre 0,4 et 200 KeV
rapide comprise entre 200 KeV et 10 MeV
relativiste Supérieur à 10 MeV

5.1 Absorption des neutrons


Le neutron pénètre dans le noyau ce qui forme un noyau composé. Après une durée de vie, le noyau
émet un rayonnement qui peut être un rayonnement γ, une particule α, un proton ou bien une émission
des deux ou plusieurs fragment de fission. Exemples de réactions d’absorptions de neutrons dans la
matière :

Le dernier exemple correspond à la réaction de fission neutronique sur le noyau d’uranium-235. PF


signifiant (produit de fission). Notons que ce type de réaction s’accompagne d’une très grande quantité
de chaleur. La probabilité d’absorption des neutrons est inversement proportionnelle à leur vitesse.
La figure(17) présente la réaction de fission d’uranium-235.

Figure(17) :Le principe de la réaction de fission[5]

5.2 Diffusion des neutrons


La diffusion d’un neutron sur un noyau cible est comparable au choc d’une boule mobile sur
une boule fixe. L’expérience montre que le neutron perd le maximum d’énergie quand la masse du
noyau cible proche de celle du neutron. Pour ralentir les neutrons il faut donc utiliser des substances
constituées d’atomes légers dont les noyaux possèdent une masse proche de celle des neutrons. le
meilleur ralentisseur est l’hydrogène.
En règle générale, lorsqu’on veut absorber des neutrons rapides, on devra donc tout d’abord les
ralentir (dans un matériau hydrogéné par exemple). Comme les rayonnements électromagnétiques, les
neutrons sont des rayonnements indirectement ionisantes, les particules secondaires issues des réactions
nucléaires ayant entraîné l’absorption des neutrons qui vont principalement ioniser la matière.

9
5.3 La loi d’atténuation
La probabilité d’interaction d’un neutron avec la matière qui traverse est exprimée par la section
efficace totale σt , laquelle correspond à la somme des probabilités des différents types d’évènements
susceptibles de se produire définies par des sections efficaces partielles(la relation(12)).
La section efficace d’absorption est prépondérante pour les neutrons thermiques, celle de diffusion
est prédominante pour les neutrons rapides ou d’énergie intermédiaire.
l’atténuation des neutrons dans un milieu homogène d’épaisseur x suit la loi suivante :
X X σ t × NA
ϕ = ϕ0 exp (− x)avec = ×ρ (11)
A

ϕ :est le débit de fluence de neutrons n’ayant subi aucune interaction dans la traversée de l’écran.
ϕ0 :est le débit de fluence initial des neutrons incidents.
est appelée section efficace macroscopique.
P

x est l’épaisseur d’écran.


NA est le nombre d’Avogadro.
ρ et A sont la densité et la masse atomique du milieu.

σt = σ(absorption) + σ(dif f usion)


σ(dif f usion) = σ(capture) + σ(f ission)(12)

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Références
[1] Hneri Métivier,Radioprotection et ingénierie nucléaire
[2] Institut de radioprotection et sûreté nucléaire
[3] christine Jimonet et Henri Métivier,Principes de radioprotection-réglementation
[4] Agence internationale de l’énergie atomique
[5] Laurent Dusseau, Interactions Rayonnements-Matière

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