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Physique

Nucléaire –SMP S5

Interactions rayonnement-matière
Chapitre-4
Prof. FASSI Farida
Faculté des Sciences de Rabat

December de 2020 SMP-S5 Pr. Fassi Farida -Faculté des Sciences de Rabat 1
Introduction
• Les rayonnements ne peuvent être détectés et caractérisés que grâce
à leurs interactions avec la matière
• Le principe de détection est de mesurer la perte d´énergie dans une
interaction entre le rayonnement et le milieu de détection
• Tout phénomène se produisant lorsqu’un rayonnement traverse un milieu
quel qu’il soit
• Se manifeste par des échanges d’énergies
• La présence d’un tel ou tel phénomène est en fonction de:
• nature du rayonnement (rayonnement électromagnétique ou particule)
• propriétés du rayonnement (chargé ou non)
• caractéristiques de la matière traversée
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Classification des rayonnements
• Il faut distinguer deux grandes catégories des rayonnements:
• Les rayonnements directement ionisants
• électrons, positons, protons, alpha, etc
• interactions coulombiennes plus fréquentes avec les électrons
qu’avec les noyaux.
• Les rayonnements indirectement ionisants
• les photons (E>13,6 eV): photo-électrique, diffusion Compton
production de paires e+e-,
• Les neutrons: perte d’énergie, ralentissement par collisions sur
les noyaux du milieu traversé

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Classification des rayonnements
• Une ou plusieurs interactions sont dominantes selon l´énergie, la charge, le type de la
particule et la matière du milieu de détection:
• Les interactions avec les électrons atomiques sont dominantes:
• à basse énergie , excitation (100eV - 1keV) et ionisation (1keV -100keV) de l´atome
• à très faible énergie (0,001 eV - 10eV) rotation, vibration et excitation de l´atome
• Les interactions avec les noyaux deviennent importantes:
• à haute énergie (100 keV - 10 MeV)
• diffusion élastique, inélastique, production de paires e+e-, bremsstrahlung
• La plupart des détecteurs sont basés sur la détection des excitations ou ionisations des
atomes par les particules chargées.
• Donc pour les particules neutres, ce sont les particules chargées secondaires
créées par interaction qui seront détectées.
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Notion de section efficace d’une réaction
• Une section efficace est une grandeur
Ø Section efficace totale
physique correspondant à la probabilité
d'interaction d'un rayonnement (particule)
pour une réaction donnée de la physique
nucléaire ou de la physique des particules.
• L'unité de section efficace est une unité
de surface, et s'appelle le barn (b) :
• 1 b = 10-28 m2.
Ø Section efficace différentielle
• On peut particulariser l’interaction en ne
considérant qu’une fraction de l’évènement :
• diffusion dans une direction donnée
• perte d’une quantité précise d’énergie.

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Definition: collisions élastique ou inélastique
• Définition classique • Définition corpusculaire
• Collision élastique • Collision élastique
• conservation de l’énergie cinétique • collision sans transfert
• conservation de la quantité de mouvement d’énergie (donc sans perte)

• Collision inélastique • Collision inélastique


• non-conservation de l’énergie cinétique • collision avec transfert
• conservation de la quantité de mouvement d’énergie (donc avec perte)

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Interaction particules chargées - matière
• Les particules chargées sont ralenties principalement en interagissant avec les
électrons du milieu
• 2 classes de particules chargées :
• Les particules lourdes (proton, deuton, alpha, ions, etc)
• Ils ont une trajectoire dans la matière presque rectiligne et perdent leur
énergie au cours des nombreuses interactions avec les électrons
• Les particules légères (électron, positon, etc)
• Interactions entre un électron incident et les électrons atomiques :
• Perte progressive d’ énergie par une série de chocs avec transfert d’énergie.

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Perte d´énergie des particules chargées lourdes
• Pour les particules chargées lourdes
• À basse énergie la perte d´énergie est dominée par leur interaction
électromagnétique avec les électrons atomiques.
• À haute énergie les interactions nucléaires deviennent importantes.

• L´interaction électromagnétique transfère une partie de l´énergie cinétique


de la particule incidente à l'atome, qui devient excité ou ionisé.

• Excitation:
• transfert d’un électron d’un niveau à un niveau supérieur ; l’atome reste neutre
• L’énergie fournie à l’électron doit être égale à la différence d’énergie entre les 2
niveaux
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Perte d´énergie des particules chargées lourdes
• Ionisation:
• éjection d’un électron hors de l’atome; l´atome cible est alors ionisé
• L’énergie fournie à l’électron doit être supérieure à l’énergie de liaison de
l´électron lié à l´atome
• Les électrons d’ionisation sont parfois assez énergétiques pour ioniser
d’autres atomes du milieu (électrons δ)

• Ce qui vient d´être décrit au niveau d´une seule ionisation se reproduit un grand
nombre de fois sur le parcours de la particule
• On peut donc parler de la quantitée d´énergie perdue par unité de longueur
• Cette perte d´énergie spécifique représente le pouvoir d´arrêt linéique du milieu
• TEL : transfert d´énergie linéique en keV/mm

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Energie cinétique maximale transférée
à un électron d´ionisation

• L'énergie ∆E transférée à l'électron lors d'une collision peut être


comprise entre zéro et une valeur ∆Emax.
• Par application des principes de conservation de l'énergie et de la
quantité de mouvement, dans le cadre de l'approximation d'un
électron au repos, on obtient l'expression suivante :

• où m0 est la masse au repos de


l'électron, E1 l'énergie cinétique et M1 la
masse au repos de la particule incidente.

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Energie cinétique maximale transférée
à un électron d´ionisation
• La masse de la particule lourde étant très supérieure à celle de
l'électron, on peut écrire :

• L’énergie au repos (de masse)


d’une particule α est 3727,27 MeV

• Pour une particule α d'énergie Eα = 5 MeV, ∆Eα = 2.7 keV,


• ce qui est environ 2000 fois inferieur.
• On peut en conclure que le ralentissement des particules chargées lourdes
s'effectue au cours d'un très grand nombre d'interactions à faible transfert
d'énergie et que leurs trajectoires peuvent être considérées comme rectilignes

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Paramètre d’impact et distance
minimum d’approche
• Les paramètres caractéristiques de l’interactions :
• le paramètre d’impact (b)
• la distance minimale d’approche (d)
• les angles de diffusion (θ)

• Dans une approche non-relativiste


• L'énergie cinétique communiquée à l'électron :

• La dépendance en z2/v2 du transfert d'énergie de la particule à l'électron,


dépendance que l'on retrouvera dans la formule théorique de Bethe du
pouvoir de ralentissement.

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Pouvoir d'arrêt ou de ralentissement: la formule de Bethe Bloch
• Les interactions aboutissent à un transfert d’énergie de la particule aux électrons
atomiques et (dans une moindre mesure) aux noyaux de la matière
• L’énergie perdue par unité de longueur parcourue est défini par le pouvoir d’arrêt
S = (-dE/dX) s'écrit :

(MeV/Cm)

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Pouvoir d'arrêt ou de ralentissement: la formule de Bethe
• La constance d´ionisation (I) appelée aussi le potentiel moyen d´excitation,
tient compte des propriétés globales des atomes

• Elle a été mesurée pour différents matériaux et paramétrée en


fonction de Z: Pour Z > 5, I ≈ 13×Z eV
• Le signe ” –” devant dE/dx signifie une diminution d’énergie.
• Les 2 termes Log(1-β2) et β2 sont des corrections relativistes

• Pour des particules chargées non relativistes ( v << c),


• seul le premier terme de la formule de Bethe est important
• Il varie lentement avec l'énergie de la particule.

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Pouvoir d'arrêt en fonction de “A” et la densité “𝛒 ”
Rappel
n: mole
N: le nombre d´atomes par unité de volume
𝛒: masse volumique
A A
A = masse atomique
Nav= nombre d'avogadro
AA

On peut donc exprimer K = » 0.307 MeV.g-1.cm2


dE/dx en unité d´énergie
par unité de densité de
surface (MeV g-1cm2)

• z2 /𝛃2 term : dépendance de la particule incidente;


Ø Une particule 𝜶 perd 4 fois plus d´énergie qu´un proton pour un même et même milieu
• Z /A term : dépendence du milieu; Z/A ≈ 0.5 pour la plupart des matériaux sauf pour l´hydrogène.

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Dépendance en énergie de dE/dx
• La perte d’énergie par unité de distance est donnée par la
formule dite de Bethe Bloch
• Pour les particules non relativistes, -dE/dx est dominé
par le terme 1/𝛃2
• lorsque la vitesse de la particule diminue, celle-ci passe
davantage de temps au voisinage de l'électron et
l'énergie transférée augmente.
• La diminution de -dE/dx continue jusqu'à un minimum
large autour de p/mc = ß𝛄~3-3.5 où la particule devient
relativiste
La valeur de dE/dx au minimum est presque
• Les particules avec cette énergie sont appelées les identique pour les différentes particules de
particules au minimum d’ionisation. même charge dans un même milieu.
De plus, il est presque constant, de 1 à 2
• La deuxième partie croissante est liée à des effets
MeV g-1 cm2, pour la plupart des matériaux
relativistes augmentant la probabilité́ d’interaction
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Énergie moyenne par ionisation
• dE/dx s’appelle aussi le pouvoir d’arrêt linéaire ou Transfert Linéique d’Energie (TLE),
• TLE donne l’énergie perdue dE par unité de longueur dx de la particule incidente.
• L'énergie absorbée en moyenne pour chaque ionisation, appelée énergie moyenne par ionisation (𝞈i)
c’est-à-dire l’énergie moyenne nécessaire pour créer un paire ion/électron.
• La relation entre le pouvoir d'arrêt et 𝞈i est donnée par :

• Is est l'ionisation spécifique, c'est à dire le nombre


d'ionisations que réalise la particule incidente par unité de
i longueur
• Pour les gaz courants l'énergie moyenne nécessaire
pour créer une paire électron-ion est voisine de 30 eV
quelque soit le type de la particule

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Parcours
• Le parcours définit la longueur de la trajectoire d’une particule dans la matière.
• Tout au long de cette trajectoire, la particule perd graduellement et continuellement son
énergie cinétique jusqu'à l’arrêt de la particule.
• Expérimentalement, le parcours est déterminé en mesurant la transmission des particules à
travers différentes épaisseurs de matériau.
• La relation entre le
parcours et le pouvoir • Le parcours moyen est le point à mi-
d'arrêt est donnée par : hauteur de la distribution.
• Le straggling est du aux fluctuations
du nombre de collisions et de
l’énergie transférée par collision.
• En première approximation la
distribution est de forme gaussienne.

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Courbe de Bragg
• La courbe de Bragg est caractérisée par l'existence d'un maximum très prononcé
précédant une chute brutale, montrant ainsi que le dépôt d'énergie est très localisé.
• La courbe donnant pour un projectile donné, dans un milieu donné, l'ionisation
spécifique ou le TLE en fonction de la distance restant à parcourir.

• Son allure découle directement de la formule de Bethe.


• Prenons le cas d'un proton de 3 GeV: au fur et à mesure que le
proton perd son énergie et avance dans le milieu, le TLE devient
de plus en plus important, d'ou la courbe de Bragg observée.

• Cette caractéristique peut être mise à profit lors d'irradiations de


tumeurs àApplication en protonthérapie

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Interaction
des électrons et positrons
avec la matière

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Interaction des électrons et positrons avec la matière
• Les électrons, comme toute particule chargée cèdent leur énergie par ionisation des atomes du
milieu traversé, mais également par émission d’un rayonnement électromagnétique de freinage (ou
Bremsstrahlung) dans le cas d’une interaction électron-noyau.
• Phénomène prédominant:
• Les électrons de basse énergie: sont ralentis par ionisation et excitation des atomes du
milieu, à cause des interactions coulombiennes identiques à celles des particules lourdes.
• Les électrons de grande énergie: le ralentissement est du principalement aux radiations
électromagnétiques émises par ceux-ci.
• L'électron est aussi l'un des constituants fondamentaux de la matière, alors il interagit
différemment avec la matière:
• Sa masse est la même que les particules rencontrées puisqu'elle est identique.
• L´electron est relativiste dès que son Ecin> 50 keV, alors que le proton et la particule alpha
doivent avoir une Ecin> 90 MeV et Ecin >350 MeV pour avoir un comportement relativiste

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Rayonnement de freinage (Bremsstrahlung)
• Selon les lois de l’électromagnétisme, toute particule chargée accélérée dans un
champ électrique, doit perdre de l’énergie sous forme de rayonnement
électromagnétique (rayonnement de freinage ou de Bremsstrahlung)

• Les électrons perdent leur énergie par rayonnement électromagnétique


appelé rayonnement de freinage, qui affecte les électrons de grande
énergie cinétique ( E0 > 1 MeV)

• Ce rayonnement est continu sur tout le spectre X en restant inférieur à


E0 (ou supérieur à λ0=hc/E0 )
• Énergie des rayons X (Rayonnement de freinage) dépend de: • Perte d’énergie radiative
• l'énergie cinétique de l'électron Caractérisée par le pouvoir d’arrêt
par radiation
• l'attraction du noyau (le numéro atomique de la cible)
• la distance entre l'électron et le noyau
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Prénommes élémentaire: Les électrons de basse énergie
• Perte d’énergie (ralentissement) par Interaction coulombienne
• collision inélastique sur les électrons atomiques (diffusion de Möller)
• collision élastique sur les noyaux (diffusion de Mott).
• Cette diffusion ne fait pas varier l'énergie des électrons mais perturbe beaucoup leur trajectoire

• Parcours
• Le parcours des électrons ont une longueur finie (qui dépend de l’énergie initiale)
• En raison des interactions élastiques, les électrons diffusent
• les trajectoires sont aléatoires et très « perturbées »
• Ils ne présentent donc pas de parcours rectiligne dans le matériau-cible.

• Perte d’énergie par collision:


• Caractérisée par le pouvoir d’arrêt par collision

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Transfert Linéique d’Energie: cas des électrons
• La relation entre les Transfert Linéique d’Energie (TLE), dus à l’ionisation
(cortège électronique) et au rayonnement (noyau) est donnée par :

Z :charge du noyau
E : énergie de la particule (en MeV)

• En raison de leur faible masse, les électrons sont plus pénétrants que les
autres particules chargées, mais ils suscitent moins d’endommagements
en raison d’un TEL plus faible.
• Ils peuvent céder une grande partie de leur énergie et subissent de
nombreuses déviations par collisions.
• Ainsi, Dans l’eau (Z=8), un électron de 1 MeV ne produit donc que
1% du TEL par rayonnement: (TELrad /TELion = 1/100)

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Densité Linéique d’Ionisation (DLI)
• On appelle Densité Linéique d’Energie, DLI, le nombre de paires d’ions
créées par les particules incidentes, par unité de longueur de trajectoire.
• le TLE est liée à la densité linéaire d’ionisation DLI par la relation :

La DLI s’exprime en paire d’ions.µm-1.


Wi est l’énergie moyenne transférée pour
chaque ionisation

• Chaque interaction consomme une même quantité moyenne de l’énergie de la particule


• Perte d’énergie augmente avec la profondeur
• Plus la vitesse diminue => plus dE/dx augment

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Interaction des neutrons avec la matière

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Interaction des neutrons avec la matière
• Neutron : charge electrique nulle
• les neutrons ont une interaction négligeable avec les électrons de la matière traversée.
• Selon l’énergie des neutrons, les types d’interactions sont:
• neutrons rapides : E > 0,8MeV
• pénétration plus "profonde" (noyau)
• provoque plus de dégâts
• perte d'énergie par collisions avec les noyaux
• neutrons thermiques ou lents : E < 1 eV
• absorption par les noyaux → émission γ
• production de radioéléments
• neutrons épithermiques : 1 eV < E < 0,8 MeV
• perte d'énergie par collisions avec les noyau
• Dans ce domaine, apparaissent les niveaux d'excitation des noyaux qui
se manifestent par des résonances lors de leur interaction avec les neutrons
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