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1 Conception Et Processus de Développement Des Medicaments FINAL
1 Conception Et Processus de Développement Des Medicaments FINAL
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SOMMAIRE
1. Introduction 3
2.1 Conception 3
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1. Introduction :
Un médicament agit par un ou plusieurs principe(s) actif(s) (PA) qui peuvent être
d’origine chimique, animal ou végétal. Ce sont des substances douées de propriétés
thérapeutiques, le plus souvent, associées à un ou plusieurs excipients, qui sont des substances
inactives par elles même sur la maladie, mais qui facilitent la préparation et l’emploi du
médicament. Il comporte en plus le conditionnement qui en facilite la délivrance et
l’utilisation et assure la conservation.
Un biomédicament : Selon le code de la santé publique français, un bio- médicament est :
« tout médicament dont la substance est produite à partir d’une source biologique ou en est
extraite et dont la caractérisation et la détermination de la qualité nécessitent une combinaison
d’essais physiques, chimiques et biologiques ainsi que la connaissance de son procédé de
fabrication et de son contrôle »
Un biomédicament ou médicament issu des biotechnologies est développé dans des
cellules vivantes, au sein d’un bioréacteur, puis purifié. Le produit final est presque toujours
administré par injection ou par perfusion. . En faisant produire des biomédicaments, d’abord
par des micro-organismes, puis ensuite par des lignées cellulaires spécialement mises au
point, l’industrie a développé des produits présentant une grande spécificité d’action et une
qualité optimisée qui a permis de s’affranchir progressivement des matières premières
biologiques humaines et animales.
Un médicament innovant est appelé « médicament princeps ». Il est considéré comme
la référence et peut être copié suite à l'expiration du brevet, dont la durée est de vingt ans à
compter de la date du dépôt de la demande. [1]
La « copie » d’un médicament chimique est appelée médicament générique alors que la
« copie » d’un médicament issue des biotechnologies est appelée médicament biosimilaire
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2. Vie d'un médicament innovant :
Dans le cas le plus général, la période de la conception aboutit à la réalisation d'un lot
rigoureusement défini dont les unités sont soumises à divers essais cliniques. Une demande
d'autorisation de mise sur le marché (AMM) est adressée à l'autorité ministérielle compétente.
L'AMM obtenue, le fabricant peut aborder la période de fabrication industrielle.
Dans le premier temps le galéniste en collaboration étroite avec l’analyste, réalisent une
formule de médicament (quantitative et qualitative) la meilleure possible, dans le second
temps, son objectif est de reproduire en quantités industrielles des médicaments conformes à
la qualité du lot prototype qui a servi aux essais cliniques.
CONCEPTIONN
ON
LOT ESSAIS
PROTOTYP CLINIQUES
AMM
FABRICATI
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L'étape de la conception est divisé en plusieurs phases comme l’indique le schéma ci-
dessous:
• Screening
Essais précliniques • Pharmacologie expérimentale (pharmacocinétique et
pharmacodynamique).
• Toxicologie (démonstration de la sécurité).
• Transposition d'échelle
Production • Production industrielle
et • Contrôle du produit fini
commercial • Essai phase IV : après commercialisation
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Ces essais ont pour but de s'assurer que les molécules sélectionnées:[4]
Ont un effet pharmacologique qui peut conduire à une application thérapeutique,
Ne sont pas toxiques et ne présentent pas d’effets secondaires indésirables,
Sont maniables.
On utilise pour cela des tests réalisés sur des systèmes moléculaires inertes, des
cellules et des cultures de cellules. Si ces tests sont concluants, des expériences sont alors
menées chez l'animal.
La formulation : qui a pour but de choisir une voie et une forme d’administration, des
excipients, un procédé de fabrication, des matériaux de conditionnement, et des
conditions de conservation.
Le développement galénique aboutit à un « Lot prototype », sur lequel se feront des essais
cliniques ultérieurement
Lorsque les essais sur animaux donnent des résultats concluants, on passe aux essais
sur l’Homme.
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- L’objectif est d’établir les doses à administrer et le devenir du PA dans l’organisme :
absorption, métabolisme et élimination, ainsi que la détermination des doses entrainant
les premiers effets indésirables par étude d'une gamme de doses progressives.
3. Essais de la phase III : étude du " rapport bénéfices / risques "[4]- [6]
– Ils sont réalisés sous forme comparative entre au moins deux groupes de
malades. Un groupe reçoit un produit connu et sert de témoin, l’autre groupe
reçoit le produit à évaluer,
– Ils portent sur un grand groupe de malades un peu moins homogènes qu'en
phase II et traités plus longtemps (jusqu’à 3 ans et demi)
– Ils permettent de juger de l’efficacité et de la tolérance du produit,
– Permettent d'obtenir des observations diverses sur :
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– Etudes réalisées dans des conditions se rapprochant des conditions médicales
usuelles (polypathologie, polymédication- interactions, surveillance
prolongée..),
– Plusieurs paramètres sont étudiés au cours de cette phase essentiellement :
tolérance, interactions, observance, indice de qualité de vie, critères socio-
économiques, l'efficacité sur des sous populations particulières …)
– Cette phase permet de:
Affiner la connaissance du médicament ;
Mettre en évidence les essais indésirables rares (pharmacovigilance)
Préciser la tolérance;
Evaluer la stratégie du traitement ;
Faire la promotion.
Le tableau 1 représente les différents chapitres constituant le dossier d’AMM exigés par le
ministère de la santé algérien, par le Décret exécutif n°92-284 du 6 juillet 1992 [8]
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Tableau 1 : Parties constituants le dossier d’AMM
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2.2.1. L’assurance qualité:
L’assurance qualité est définie dans la norme ISO (International Organisation for
Standardisation) 8402 comme étant : [9]
« L’ensemble des activités préétablies et systématiques mises en œuvre dans le cadre du
système qualité et démontrées en tant que besoin pour donner la confiance appropriée en ce
qu’une entité satisfera aux exigences de la qualité ».
L’objectif des BPF est de reproduire la qualité du produit telle qu’elle est décrite dans le
dossier d’AMM. Le guide
BPF précise que « le pharmacien responsable de l’établissement de fabrication doit
fabriquer des médicaments adaptés à l’emploi, répondant aux exigences du dossier d’AMM et
n’exposant les patients à aucun risque lié à des carences en matière de sécurité, qualité ou
efficacité ».
Le guide BPF est un guide de gestion de la qualité qui donne les lignes directives à suivre
pour la maîtrise des 5 éléments essentiels, et qui interviennent dans l’assurance qualité du
médicament.
Les 5 éléments essentiels ou règle des "5M" concernent :
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Le Milieu : infrastructures de production qualifiées, etc.
3.1. Définition :
Selon l’article 4 du décret exécutif n°92-284 du 6 juillet 1992, : « un produit
pharmaceutique générique est considéré comme essentiel similaire au produit
pharmaceutique original, lorsque a la même composition qualitative et quantitative en
principe(s) actif(s) qu’il est présenté sous la même forme pharmaceutique et que,
lorsque nécessaire, la bioéquivalence avec le premier produit a été démontré par les
études appropriées de biodisponibilité » [8]
Les médicaments génériques sont des copies de médicaments originaux (princeps)
dont le brevet est tombé dans le domaine public. Ils sont destinés à substituer le
médicament original.
Le médicament générique est une copie sur laquelle on n’effectue pas d’essais précliniques
ni d’essais cliniques ; de ce fait, la partie Efficacité/ sécurité du dossier d’AMM d’un
médicament générique le demandeur est dispensé de fournir de nouvelles données de sécurité
ou d’efficacité. Il lui est, en effet, possible de faire référence aux études réalisées
pour l’AMM du médicament princeps.
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La qualité du médicament : origine et spécifications des matières premières, méthodes
de fabrication et de contrôle du produit fini ;
La reproductibilité de cette qualité d’un lot à l’autre : validation des méthodes de
fabrication et de contrôle
Le maintien de cette qualité : études de stabilité.
Le dossier de bioéquivalence fourni à l’appui d’une demande d’AMM de générique devra: [11]
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Fournir les résultats des paramètres pharmacocinétiques calculés et ceux de
l’analyse statistique effectuée avant de conclure à la démonstration (ou la non
démonstration) de la bioéquivalence.
Références bibliographiques:
[1]: Titre II (dispositions générales), Section 1 (Brevetabilité), de l’Ordonnance n° 03-07
du 19 Joumada El Oula 1424 correspondant au 19 juillet 2003 relative aux brevet
d'invention.
[2]: Le Hir A, Chaumeil J-C, Brossard D. Pharmacie galénique: bonnes pratiques de
fabrication de médicaments. Elsevier Masson 97me édition. Paris;2009
[3]: Blog.servier.fr/les-brevets-necessaires-lindustrie-pharmaceutique.Novembre 2017
[4]: JOLLIET P. Principales étapes du développement du médicament.DECM1
[5]: Développement galénique et industriel, copyright1999.
[6]: Quideau S, Ph.D. La chimie organique dans la conception des médicaments et dans
leurs modes d'action. Université Bordeau 1.
[7]: Miri F. Enregistrement d’un médicament générique fabriqué en Algérie: aspects
technico-réglementaires du contrôle de qualité . Tlemcen: Université Abou Bekr Belkaid
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[13]:Moreau A, Demolis P. Des médicaments issus de biotechnologies aux médicaments
biosimilaires : Etats des lieux. Affsaps juillet 2011[14]: https://www.vidal.fr/infos-
pratiques/id13307.htm#medicaments,mise; Novembre 2017
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