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: PHA2026 V1
Lyophilisation de produits
Date de publication :
10 septembre 2013
pharmaceutiques et
Date de dernière validation :
biopharmaceutiques
12 février 2021
Mots-clés Résumé La lyophilisation est un processus industriel utilisé pour améliorer la stabilité de
Etat de l'art | Transformations produits biopharmaceutiques très labiles en solution et pendant leur stockage. Il s'agit
de phase de l'eau | Transferts
de chaleur et de la matière | d'un procédé très consommateur en temps et énergie (sur plusieurs jours s'il n'est pas
Pharmaceutique | optimisé). Les phénomènes physiques associés à ce processus (transformations de
Agroalimentaire | Cryogénie |
Techniques du vide phase de l'eau, transferts de chaleur et de matière) sont décrits afin d'optimiser les
paramètres du mode opératoire (température d'étagère, pression de chambre, durée de
congélation) ou lors de la préparation d'un cycle (formulation, volume, conteneur,
équipement). Cette analyse permet de minimiser rationnellement le coût de la procédure
tout en respectant les normes requises de qualité du lyophilisat.
Keywords Abstract Lyophilization is an industrial process used in order to improve the stability of
state of art | phase very labile biopharmaceutical products in solution and during storage. It is a time and
transformations of water | heat
and mass transfers | energy consuming process (which can last several days if not optimized). The physical
pharmaceutical | food phenomena involved (phase transformations of water, heat and matter transfer) are
industries | cryogénics |
vacuum techniques described in order to optimize the parameters of the operating mode (shelf temperature,
chamber pressure, freezing time) or during the preparation of a cycle (formulation,
volume, container and equipment). This analysis allows for minimizing the process cost
whilst respecting the quality standards required for the lyophilizate.
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Lyophilisation de produits
pharmaceutiques
et biopharmaceutiques
par Alain HEDOUX
Professeur des Universités
Enseignant au département Mesures Physiques de l’IUT A de l’Université de Lille 1
Chercheur dans l’Unité Matériaux et Transformations, UMET – UMR CNRS 8207, Université
de Lille 1
pouvoir être contrôlées, de manière à être stoppées dès que nécessaire afin de ne
pas allonger inutilement la durée d’un cycle de lyophilisation.
Lors de la lyophilisation de produits biopharmaceutiques (peptides, pro-
téines), ceux-ci sont exposés à différentes sources de stress (telles que la
formation de glace, la forte variation de pH, la basse température, la déshydra-
tation...), qui peuvent induire une perte d’activité biologique et rendre le
principe actif inefficace. Des excipients sont souvent utilisés, constituant des
formulations complexes et élaborées de manière empirique.
Cet article montre les différents phénomènes physiques impliqués dans la
technique de lyophilisation, et présente les principaux paramètres (aussi bien
au niveau du mode opératoire que de la formulation) qui doivent être opti-
misés et/ou contrôlés de manière à ce que le produit pharmaceutique respecte
les normes requises pour être commercialisable et à moindre coût.
Unités Unités
Symbole Définition Symbole Définition
et équations et équations
Afl cm2 (2) (3) Section du fond du flacon cal · K–1 · cm–2 Coefficient de transfert
Kfl
· s–1 (2) de chaleur du flacon
AP cm2 (5) Section du produit
cal · K–1 · cm–1 · Conductivité thermique
KG
Maximum de concentration s–1 de la couche gelée
C g′ % en masse
de la solution sursaturée cm (3) Épaisseur de la couche sèche
µm Épaisseur maximale de la couche
d Diamètre des pores max cm (3)
congelée
dtc cm (5) Diamètre des tubes capillaires ME g · mol–1 (3) Masse molaire de l’eau
∆HS cal/g Enthalpie de sublimation Nfl Nombre de flacons
Pression de vapeur saturante
g/h par flacon P0 Pa, bar, Torr
à l’équilibre de la sublimation
dm/dt (4) (6) (9) Vitesse de sublimation
g/h (7) Torr (4) (6)
Pch Pression de chambre
(7) (11)
g· cm–2 · h–1 Vitesse de sublimation normée Pcond Torr (7) Pression au niveau du condenseur
(dm/dt)n
(figure 8) par la section du flacon
Pfl Torr (6) Pression dans le flacon
dQ/dt cal · s–1 Flux de chaleur Pression de vapeur de la glace
Pglace Torr (4) (11)
à l’interface de sublimation
ε Porosité de la couche sèche
Q cal/flacon Énergie reçue par flacon
Kn Nombre de Knudsen R J · mol–1 · K–1 Constante des gaz parfaits
étapes de congélation et de séchage primaire (sublimation (glace + solution sursaturée) a atteint sa composition limite, caracté-
de la glace et condensation de la vapeur d’eau sur le risée par une concentration de soluté Cg′ et une température de tran-
condenseur) d’un cycle de lyophilisation sition vitreuse notée Tg ′ , la sublimation de la glace peut débuter à la
température inférieure ou égale à Tg ′. Si la température est élevée
Figure 1 – Diagramme d’état de l’eau pure au-dessus de Tg ′ , la glace fond et modifie la composition de la solu-
tion sursaturée, ce qui peut avoir des conséquences dommageables
pour le lyophilisat. La température Tg ′ est un point atypique du dia-
gramme saccharose-eau, qui est l’intersection d’une ligne d’instabilité
6 correspondant à la courbe de la température de transition vitreuse Tg
4 (glass transition temperature ) et d’une ligne de métastabilité corres-
pondant à la température de fusion Tm (melting temperature ). Tg ′
Pression de vapeur saturante P0 (mbar)
2 P0
5 30% dépend de la composition de la solution mais pas de sa concentration
0 20% initiale. Le choix de certains paramètres (température de congélation,
–2 température du produit pendant la sublimation...) est fonction de la
In(P0)
Courbe Tm
produit au fond du flacon.
D Le coefficient Kfl est la somme de trois coefficients résultant de
300
trois mécanismes différents, représentés sur la figure 4, et corres-
Te pondant à :
250
Glace + solution – la conduction directe entre le flacon et le plateau aux points de
contact ;
Tg’ – la radiation de chaleur provenant des étagères situées en haut
et en bas, ainsi que des côtés du flacon ;
200
– le phénomène de convection provenant du gaz circulant dans
l’espace entre le plateau et la base du flacon.
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1 3 τ 2 πRT
RFMP = (6) 2.1 Équipement
AP 4 ε d tc 2ME
avec épaisseur de la structure poreuse, de porosité, Un lyophilisateur est généralement constitué d’une chambre de
séchage contenant le produit à lyophiliser, d’un condenseur qui
ε traversée par le flux de vapeur d’eau, sert à piéger la vapeur d’eau et d’un système de pompage. Ces
éléments sont décrits schématiquement sur la figure 5.
ME masse molaire de l’eau.
La structure poreuse est considérée comme étant formée d’un La chambre de séchage est une enceinte équipée de manière à
ensemble de tubes capillaires tortueux de diamètre dtc et de réduire suffisamment les fuites d’air pour atteindre un niveau de
tortuosité τ correspondant au rapport de la longueur effective sur vide acceptable, abritant généralement un ensemble d’étagères.
la longueur du capillaire. Il est notable qu’il n’y a pas proportion- Suivant le type de produits à lyophiliser, solides à haute teneur en
nalité entre la résistance du produit au flux de vapeur d’eau et eau (produits alimentaires) ou solutions (peptides ou petites molé-
l’épaisseur, ce qui a été vérifié expérimentalement [6]. La cules thérapeutiques), on est amené à les placer directement sur
résistance du produit est généralement importante dans le cas des plateaux ou dans des flacons. Dans le domaine pharmaceu-
d’un grand nombre de pores de petites tailles. tique, les formulations à lyophiliser sont donc introduites dans des
flacons disposés sur des plateaux placés sur les étagères
(figure 5). Les étagères sont creuses afin de permettre la circula-
1.2.2.2 Résistance du bouchon et de la chambre tion d’un fluide cryogénique qui assure la régulation et le contrôle
Dans le cas de la lyophilisation de produits pharmaceutiques, les de température de celles-ci. Les étagères sont également équipées
flacons sont souvent munis de bouchons, pour éviter une éven- d’un système de refroidissement et d’éléments chauffants pour
tuelle pollution des produits secs à leur sortie du lyophilisateur. leur mise en température puis celle du produit, par transferts de
Ces bouchons représentent une résistance RB au passage du flux chaleur schématisés sur la figure 4. La mise en température est
de vapeur d’eau exprimée par : nécessaire pour les différentes étapes de la lyophilisation (§ 2.2),
principalement pour atteindre les basses températures afin
d’obtenir la cristallisation de la glace, et pour chauffer le produit
Pfl − Pch dans le but de favoriser le phénomène de sublimation de la glace,
RFMB = (7)
dm /dt puis la désorption de l’eau résiduelle.
avec Pfl pression dans le flacon [3]. Le condenseur peut être situé à l’intérieur de la chambre de
séchage ou à l’extérieur. Dans ce dernier cas, il est relié à la
Le passage de la chambre de séchage, contenant les produits, chambre par une tubulure munie d’une vanne d’isolement. Il a
au condenseur présente également une résistance RFMcond au flux pour fonction de piéger en un point froid la vapeur d’eau ou de
de vapeur d’eau donnée par [3] : solvant, lors des opérations de séchage, opérant comme une
pompe à vide. Le condenseur est amené à des températures
Pch − Pcond basses (inférieures à – 50 oC), réduisant la pression de vapeur
RFM cond = (8) d’eau, ce qui a pour effet d’amplifier la capacité de pompage du
N fl (dm /dt ) système, d’atteindre de plus basses pressions et de favoriser les
transferts de matière.
avec Pcond pression au niveau du condenseur,
Le système de pompage (pompe à un ou deux étages) est situé
Nfl nombre de flacons. après le condenseur comme le montre la figure 5. Ce type de
Les résistances au flux de vapeur d’eau opèrent en série et pompe atteint des pressions de l’ordre de 15 à 25 µbar. Les
s’ajoutent donc entre elles : vitesses de pompage peuvent varier de 200 à 5 000 litres par
minute, avec le matériel régulièrement utilisé.
RFM tot = RFMP + RFMB + RFMcond (9)
Les contributions RFMB et RFMcond atteignent généralement à Des informations détaillées sur les pompes peuvent être
trouvées dans l’article [B 4 030].
peine 10 % de celle de RFMP .
Pompe
La troisième étape, le séchage secondaire consiste à éliminer
l’eau résiduelle qui n’a pas été transformée en glace durant l’étape
de congélation. Ce phénomène correspond à la désorption de l’eau
contenue dans la matrice vitreuse formée pendant la congélation, et
Figure 5 – Schéma d’un lyophilisateur courant dans l’industrie se produit après avoir chauffé le produit légèrement au-dessus de la
pharmaceutique
température ambiante (35 à 50 oC). La durée de l’opération est sou-
vent très courte (quelques heures) et l’étape ne nécessite pas d’opti-
misation particulière pour réduire le coût de la lyophilisation.
2.2 Cycle de lyophilisation et paramètres
Uniquement trois paramètres opératoires pilotent le cycle de
importants qui gouvernent le cycle lyophilisation. Ce sont :
Un cycle de lyophilisation est généralement composé de trois – la température d’étagère ;
étapes, montrées sur la figure 6. De manière générale, la majeure – la pression dans la chambre de séchage ;
partie du cycle s’effectue à basse température, afin d’assurer le – le temps (de refroidissement et de recuit dans l’étape de con-
maintien du produit au-dessous d’une température d’effondrement gélation, puis de séchage dans les étapes de séchage primaire et
Tc (collapse temperature, § 3.1.3). secondaire).
40 1000
20 100
Séchage primaire
Pressiion (mbar)
Congélation
secondaire
Température (°C)
0
Séchage
10
T Étagère
– 20 1
T Produit
– 40 0,1
Pression
– 60 0,01
0 500 1000 1500 2000 2500
Temps (min)
Ces paramètres sont considérés comme indépendants car sous De ce fait, la nature aléatoire du phénomène de nucléation est per-
commande directe de l’opérateur. Cependant, d’autres paramètres çue comme un handicap dans le contrôle de la première étape du
influencent indirectement le cycle de lyophilisation. Les caractéris- cycle de lyophilisation qui conditionne le reste du cycle.
tiques du produit, telles que la composition de la formulation, la
concentration et la nature des excipients ont une influence sur la
température d’effondrement et de ce fait induisent une tempéra- 3.1.1 Cristallisation de la glace
ture de congélation et de sublimation à respecter. Il est nécessaire
La cristallisation de la glace débute, lorsqu’un degré de
également de considérer les paramètres du conteneur, le type
sous-refroidissement sous Tm permet la formation des premiers
(flacon, ampoule, seringue), sa géométrie, le volume de remplis-
noyaux de glace. Le phénomène de nucléation correspond à une
sage, les bouchons, qui influencent les étapes de congélation et
possibilité d’organisation d’un nombre minimal (critique) de parti-
séchage. L’équipement, c’est-à-dire le modèle de lyophilisateur, le
cules d’un système dans un cristal embryonnaire, pouvant survivre
chargement (étagères et plateaux) ainsi que les sondes de pres-
aux fluctuations imposées par son environnement [8]. Ce phéno-
sion et température à l’intérieur du lyophilisateur a une importance
mène est couramment appelé nucléation primaire [7]. Au-dessous
sur le suivi et le déroulement du cycle.
de cette taille critique, le noyau est instable et fond. Le degré de
sous-refroidissement, correspondant à la différence entre la
température Tm et la température de nucléation Tn où les premiers
noyaux sont observés, influence directement les propriétés des
3. Optimisation et contrôle cristaux de glace. Cette différence peut varier de 10 à 25 oC. Les
du mode opératoire plus fortes différences engendrent généralement des petites tailles
de cristaux caractérisés par une importante surface spécifique. La
croissance, ou nucléation secondaire, est également appelée cris-
tallisation. Le phénomène de croissance correspond à l’extension
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1,0
Tm
0,9
Nez de
0,8 cristallisation Nuclation
+
croissance
T/Tm
0,7
Tg Nucléation
0,6
seule
q1 > qc > q2
0,5
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0,4
lg (temps)
La courbe parabolique en tiretés rouge correspond à un taux de transformation (cristallinité
d’environ 0,001 %) où sont détectées les premières signatures de la cristallisation.
La courbe parabolique en trait continu noir correspond à un taux de cristallisation d’environ
50 %, directement déterminé par l’ajustement des lois cinétiques de cristallisation..
dT
Les courbes q1, qc et q2 correspondent à des rampes de température linéaire q = T = .
dt
La congélation par immersion dans l’azote liquide donne les de nombreux excipients régulièrement utilisés dans des cycles de
degrés de sous-refroidissement les plus importants et augmente lyophilisation dans le domaine pharmaceutique [10].
les temps de sublimation, tandis que les plus faibles sont obtenus Le temps de congélation dépend bien sûr du volume de remplis-
par la méthode des étagères préalablement refroidies. Un refroi- sage du flacon, mais aussi de la température des étagères par
dissement lent des étagères (0,5 oC/min) provoque un degré de considération du transfert de chaleur.
sous-refroidissement plus important que la méthode des étagères
préréfrigérées. Par contre, cette dernière méthode engendre une En prenant l’exemple très répandu du saccharose pour excipient
hétérogénéité indésirable du sous-refroidissement entre les
flacons. À titre indicatif, il a été montré qu’un degré d’écart sous dont la température Tg ′ = − 38 o C , la température des étagères doit
Tm engendre 3 % d’augmentation de la durée de l’étape de être imposée à Tétag = – 40 oC. La température doit être maintenue
séchage primaire. Cela indique que les conditions les plus favora- pendant 1 h pour une épaisseur de remplissage de 1 cm, ou 2 h pour
bles pour obtenir des cristaux de glace, à l’image du diagramme 1 cm supplémentaire, 2 cm étant généralement l’épaisseur maximale
TTT, ne sont pas en bonne adéquation avec les conditions requises utilisée pour remplir les flacons.
pour la lyophilisation. De manière générale, il est donc recherché
de favoriser un sous-refroidissement modéré, uniforme à l’inté-
rieur d’un flacon et d’un flacon à un autre, ainsi qu’une vitesse de 3.1.4 Manipulation de l’état congelé
croissance rapide de manière à éviter la dénaturation des protéi-
nes lorsqu’il s’agit de produits biopharmaceutiques. Afin de réduire les étapes de séchage, en particulier la sublima-
tion qui est de loin la plus longue et coûteuse car forte
consommatrice d’énergie, l’état congelé doit être formé d’une
3.1.3 Température et durée de congélation distribution homogène de cristaux de taille importante. Pour opti-
miser cet état, il est possible d’agir sur l’état congelé lui-même par
recuit ou sur la méthode de nucléation.
Il est largement reconnu que le lyophilisat perd sa structure phy-
sique rigide, sous laquelle il est commercialisable, et s’effondre en
un amas coalescent, si la température du produit devient supé- 3.1.4.1 Recuit
rieure à la température d’éffondrement TC (collapse temperature ). Cette opération consiste simplement à maintenir le produit à
Si cette condition n’est pas respectée (TP > TC), les cristaux de une température supérieure à la température de congélation
glace fondent provoquant une diminution importante de la visco- pendant une période limitée de manière à faciliter la cristallisation
sité (figure 3) avec des conséquences irréversibles sur les proprié- d’agents de charge (bulking agent) tels que le mannitol ou la gly-
tés du lyophilisat. Cette température dépend de la composition de cine. En cas de non-cristallisation, ces agents contribuent à abais-
la formulation et se situe généralement 2 oC au-dessus de T g’ , ser la valeur de la température T g’ , ce qui peut engendrer des
correspondant à la température de transition vitreuse de la solu- répercussions sur la stabilité du produit, au cas où les excipients
tion gelée, ou bien à la température eutectique (Te) si le soluté est cristalliseraient pendant le stockage du produit lyophilisé. La tem-
cristallisé. La température des étagères doit donc être pérature de recuit est généralement comprise entre les températu-
programmée au-dessous de T g’ . La valeur de T g’ est tabulée pour res T g’ de l’état amorphe et Te de l’agent de charge. La durée de
cette opération est typiquement de deux heures minimum pour la sublimation de la glace (figure 1), la température du produit risque
cristallisation des agents classiques (mannitol ou glycine) en pro- d’atteindre et de passer au-dessus de T g’ , provoquant la fusion
portions usuelles (> 80 % de la masse totale de soluté). des cristaux de glace en solution concentrée gelée. Ce phénomène
Le recuit opéré au-dessus de la température T g’ provoque la crois- engendre généralement l’effondrement (collapse) du lyophilisat,
sance des cristaux de glace au détriment de ceux de petite taille qui avec des conséquences de dégradation chimique possibles.
deviennent instables et fondent [11]. Ce phénomène physique, Un paramètre supplémentaire à considérer pour programmer la
appelé Ostwald ripening est utilisé pour réduire les différences de température d’étagère est l’effet de migration du front de sublima-
morphologie entre les cristaux de glace, et rendre plus homogène la tion sur le transfert de matière. Au fur et à mesure de la sublima-
distribution de taille des cristaux de glace au sein d’un flacon et entre tion de la glace, les molécules d’eau rencontrent une résistance
les flacons. La résistance du produit au flux de vapeur d’eau est ainsi RFMP croissante à diffuser à travers la couche sèche poreuse.
abaissée, et diminue la durée du séchage primaire. Une autre Cette structure poreuse est l’image de la distribution des cristaux
conséquence de l’opération est la réduction de la surface spécifique de glace formés lors de l’étape de congélation. L’augmentation de
du produit qui a pour effet de diminuer la vitesse de désorption de l’épaisseur de la couche poreuse a pour effet de ralentir la subli-
l’eau et peut conduire à augmenter le temps de séchage secondaire mation, d’autant plus que les cristaux sont de petite taille, ce qui
ou bien à conserver un taux d’humidité résiduelle plus important. engendre un risque de surchauffe du produit pour une tempéra-
ture d’étagère constante.
3.1.4.2 Concepts techniques visant à maîtriser
la nucléation La température d’étagère Tétag requise pour une température du
produit à l’interface de sublimation Tfs donnée, a été établie par
Pour réduire l’impact d’une nucléation aléatoire sur les étapes Pikal et col. [2], en combinant les équations (2) et (10) :
de séchage d’un cycle de lyophilisation, différents concepts ont été
suggérés afin de manipuler la nucléation. Il s’agit essentiellement 1 dQ 1 max −
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40 °C
−15 °C
0,3
30 °C
Vitesse de sublimation (dm/dt)n (g · cm–2 · h–1)
t
ui
od
pr
du
20 °C
Température d’étagère
0,2
e
ur
(1)
t
ra
pé A
m
(3)
Te
(2) 5 °C
0,1
0 °C
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— 5 °C
−20 °C
−25 °C
−30 °C
0,0
0 20 40 60
Pch (µbar)
3.3 Séchage secondaire par rapport aux molécules de faible poids moléculaire, par une
stabilité marginale en solution, due à des effets de température
Dans cette étape, l’eau résiduelle non congelée est éliminée par (haute et basse) à des variations de pH, à la présence de cristaux
évaporation au-dessus de la température ambiante. La matrice de glace et à une déshydratation importante. Pour éviter la dégra-
vitreuse formée lors de l’étape de congélation, contient environ dation de la protéine durant le cycle de lyophilisation, et durant
20 % d’eau, pour des solutés amorphes (figure 3), qui sera son stockage à l’état sec, de nombreux excipients sont utilisés,
éliminée par désorption. La température finale du produit, souvent de manière empirique, transformant les formulations en
déterminée par la température d’étagère, et la durée de cette étape recettes de cuisine très complexes. Le rôle de chaque type d’exci-
sont deux paramètres importants car ils déterminent le degré final pient peut être décrit succinctement. La nature et la concentration
d’hydratation du produit. de ces excipients ont une influence prépondérante sur les
conditions à respecter lors d’un cycle de lyophilisation. On peut
La transition entre la fin du séchage primaire et le début du
différencier les excipients qui ont un rôle dans l’opération de
séchage secondaire est très importante, spécialement pour les
lyophilisation (les quatre premiers) de ceux qui sont ajoutés pour
produits amorphes. Dans la mesure où le produit renferme un
un rôle lié avec l’administration d’un principe actif.
degré d’humidité significatif, il y a risque d’effondrement si la
vitesse de réchauffage du produit n’est pas appropriée à la vitesse
d’évaporation de l’eau résiduelle. La valeur de T g’ augmente au fur
et à mesure que le taux d’eau résiduelle diminue, ce qui influe sur 4.1 Agents tampon
la température d’effondrement TC . La vitesse de chauffage idéale
correspond donc à la variation dT g’ /dt afin de ne pas allonger inu- Ils permettent de maintenir le pH constant au sein d’une solu-
tilement le temps de transition entre les deux étapes de séchage. tion, pendant le cycle de lyophilisation, le stockage et la reconstitu-
Des rampes de température de 0,1 ou 0,15 oC/min pour des pro- tion. Dans la plupart des cas, le produit reconstitué devrait avoir
duits amorphes sont régulièrement utilisées pour atteindre la tem- un pH se situant dans le domaine physiologique, entre 7,0 et 7,8.
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pérature du séchage secondaire en toute sécurité pour le produit. Un écart de pH du produit trop important par rapport aux valeurs
Pour des produits cristallisés, des rampes de 0,3 ou 0,4 oC/min physiologiques peut provoquer l’irritation des tissus, des
sont conseillées. La vitesse de désorption est indépendante de la douleurs... à l’administration. Les tampons phosphate, tris,
pression de chambre, et de ce fait la pression en fin de séchage histidine et lysine sont couramment utilisés. La concentration en
primaire est maintenue lors de la transition et durant le séchage sel tampon doit être suffisamment élevée pour maintenir correcte-
secondaire. ment le pH durant la congélation et le séchage, sachant qu’une
concentration élevée en sel va diminuer la valeur T g’ de la solution
La température finale du produit, est considérée comme le para- et aussi favoriser la cristallisation et la variation de pH lors de la
mètre critique notamment pour la lyophilisation de produits bio- congélation.
pharmaceutiques. De manière générale, il est reconnu qu’une
teneur en eau résiduelle importante a pour conséquence d’amoin-
drir la stabilité des produits pharmaceutiques durant leur stockage.
La concentration massique en eau résiduelle varie typiquement
4.2 Agents stabilisants
entre 0,5 et 3 % en fin de lyophilisation. Cependant, les biomolécu- Ils sont essentiellement utilisés pour lyophiliser les produits
les se dénaturent quand elles sont excessivement déshydratées, à biopharmaceutiques, lors de l’étape de congélation et lors des
des taux dépendant du type de biomolécules. En absence d’agents étapes de séchage [21]. Les excipients qui présentent la propriété
stabilisants dans la formulation, le cycle de lyophilisation doit être de stabiliser l’état natif d’une biomolécule contre toute source de
optimisé pour maintenir un taux d’hydratation suffisant pour ne stress sont également appelés agents bioprotecteurs. On distingue
pas dégrader la protéine. En présence d’agents bioprotecteurs deux catégories de bioprotecteurs :
(§ 4.2) efficaces, la concentration massique d’eau d’hydratation
peut descendre sous 1 %. La température d’étagère pour la – les cryoprotecteurs qui sont efficaces contre les basses
seconde étape de séchage, est généralement programmée à températures ;
35-50 oC [2]. Au-dessous de ces températures, le séchage secon- – les lyoprotecteurs qui stabilisent la biomolécule lors de la dés-
daire devient extrêmement long. hydratation.
Le séchage de produits amorphes est généralement plus long que Lors d’un cycle de lyophilisation d’un produit biopharm-
le séchage de produits cristallins. Le temps de séchage à une tempé- aceutique, il est nécessaire de stabiliser la biomolécule à la fois
rature donnée dépend également de la composition de la formula- contre ces deux sources de stress (basse température et déshydra-
tion. Dans une formulation composée d’une concentration en tation). Les excipients doivent donc être cryo- et lyoprotecteurs.
solutés importante, l’eau résiduelle est plus difficile à évaporer, à Les analyses les plus récentes menées in situ sur des protéines
cause d’une plus petite surface spécifique du produit sec. Les temps modèles durant un cycle de lyophilisation ont montré que les
de séchage dans cette phase sont typiquement de 3 à 6 h. Le temps opérations de séchage étaient la principale cause de
de séchage peut être estimé par la mesure en temps réel du taux dénaturation [22], indiquant la nécessité d’utiliser des lyoprotec-
d’eau résiduel, pendant le séchage secondaire par prélèvement d’un teurs efficaces. Afin de rationaliser l’utilisation de ces agents, de
échantillon du lyophilisateur sans interruption du cycle de lyophili- nombreuses études ont été menées pour déterminer les propriétés
sation. Les techniques usuelles pour mesurer la teneur du produit requises pour stabiliser les biomolécules lors de procédures de
en eau résiduelle, sont la titration selon la méthode Karl Fisher, lyophilisation. Deux hypothèses semblent émerger de la littérature
l’analyse thermique gravimétrique, ou la spectroscopie infrarouge. pour expliquer les mécanismes de bioprotection.
– La première (hypothèse de remplacement de l’eau [23])
consiste à considérer que les liaisons hydrogène entre la biomolé-
cule et l’eau sont remplacées par des liaisons du même type mais
4. Formulation entre biomolécule et bioprotecteur.
– La seconde (hypothèse de la vitrification [24]) consiste à inter-
La composition de la formulation va dépendre de la nature du préter la stabilité de la biomolécule comme une conséquence de la
principe actif à lyophiliser, petite molécule ou biomolécule. Les très faible mobilité moléculaire de la biomolécule enrobée dans
produits biopharmaceutiques sont souvent des produits très une matrice à l’état vitreux.
puissants, devant être administrés à faible dose, et nécessitant Actuellement, l’association des deux hypothèses semble être
l’ajout d’agents de masse pour préserver un aspect élégant au admise pour expliquer les mécanismes de bioprotection durant un
produit final. Les protéines ou peptides se distinguent également cycle de lyophilisation. La stabilité du produit pendant le stockage
s’expliquerait, par contre, par la constitution d’une matrice vitreuse 4.6 Agents tensio-actifs
autour de la biomolécule. Les matériaux formateurs de verre dont
la valeur de Tg est élevée par rapport à la température ambiante On les retrouve dans de nombreuses formulations de protéines
sont donc potentiellement des bons candidats pour stabiliser le qui ont une tendance à la dénaturation et à l’agrégation à des
produit biopharmaceutique durant le stockage de la protéine. interfaces hydrophobes (glace, solides...). Ils peuvent également
Parmi les excipients les plus utilisés, et les plus efficaces pour améliorer le mouillage et favoriser l’opération de reconstitution.
stabiliser une biomolécule, figurent les sucres, les polyols, et Leur utilisation en grande quantité n’est pas recommandée à cause
certains polymères. Les disaccharides (saccharose, tréhalose...) de leur valeur de Tg assez basse, principalement pour les agents
sont à la fois cryo- et lyoprotecteurs, donc protègent la biomolé- tensio-actifs non ioniques les plus communément utilisés tels que
cule au cours des trois étapes d’un cycle de lyophilisation. Ce sont le polysorbate 80.
également des formateurs de verres à valeurs de Tg élevées (65 oC
pour le saccharose et 115 oC pour le tréhalose) et de ce fait, ils
protègent les biomolécules à température ambiante durant leur 4.7 Agents antioxydants
stockage à l’état sec. Dans cette famille de composés, le tréhalose
apparaît comme l’agent stabilisant le plus efficace contre différents Ils sont utilisés dans les formulations biopharmaceutiques
types de stress, principalement grâce à sa capacité à former des comme des pièges à radicaux libres car certaines régions de
liaisons hydrogène avec l’eau et probablement avec les biomolé- peptides ou protéines sont sensibles à l’oxydation. L’acide
cules. En contrepartie, l’inconvénient majeur des disaccharides est ascorbique est souvent utilisé pour cette fonction.
qu’ils présentent une valeur de T g’ très basse (– 35 oC pour le sac-
charose et – 30 oC pour le tréhalose), ce qui nécessite de procéder
à une lyophilisation à basse température (environ – 40 oC) et
engendre une étape de sublimation de la glace assez longue. 4.8 Agents antimicrobiens
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