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INTRODUCTION
Il s’exprime soit en prix de vente lorsqu’il correspond à une marchandise ou un produit vendu
à un tiers, soit en coût calculé à un niveau approprié, s’il correspond à un produit stocké ou
créé par l’entreprise pour elle même.
Par extension, il regroupe également le transfert de certaines charges à l'actif, ainsi que les
reprises sur des dotations aux amortissements et aux provisions antérieurement effectuées.
Dans le classement comptable établi par le PCGE, les produits d’exploitation sont enregistrés
dans la rubrique 71, selon leur nature économique ; Ils constituent globalement la somme
des éléments suivants:
ß Valeur des ventes de marchandises en l’état ainsi que celle des biens et services produits
(diminuées ou augmentées, selon le cas, de la variation négative ou positive des stocks de
produits d’une année sur l’autre),
ß Valeur des immobilisations produites par l’entreprise pour elle-même,
ß Valeur des subventions d’exploitation reçues.
ß Autres produits d’exploitation,
ß Reprises de dotations, transferts de charges.
L’essentiel des produits d’exploitation d’une entreprise provient de ses ventes, appelées
communément chiffre d’affaires.
CHAPITRE 4 : LES COMPTES DE PRODUITS
SECTION 1 : LES PRODUITS D'EXPLOITATION
ß Il est établi hors «taxe sur la valeur ajoutée» et hors «taxes parafiscales» (assises et
liquidées dans des conditions identiques à la TVA).
ß La part à l’exportation est généralement distinguée des ventes sur le marché intérieur.
Ainsi, la notion de chiffre d’affaires est très utilisée pour situer l’importance de l’entreprise et
calculer un certain nombre de ratios d’analyse financière qui s’y réfèrent ; le chiffre
d’affaires étant généralement représentatif des flux financiers courants qui entrent dans
l’entité.
De fait, l’évolution du chiffre d’affaires est suivie avec une attention particulière par les
partenaires de l’entreprise :
ß Si cette croissance est excessive par rapport à la rentabilité, elle peut être au
contraire interprétée comme un signe précurseur de difficultés.
Par ailleurs, le chiffre d’affaires fait partie des éléments représentatifs de la dimension de
l’entreprise pour fixer certains seuils et modalités d’imposition.
Il est à la base du calcul de la T.V.A. (pour la partie des ventes non destinée à l’exportation).
CHAPITRE 4 : LES COMPTES DE PRODUITS
SECTION 1 : LES PRODUITS D'EXPLOITATION
Au dessous d’un certain niveau de chiffre d’affaires, l’entreprise peut opter pour un régime
simplifié d’imposition et pour une présentation simplifiée des comptes annuels.
Cette notion ne peut cependant prétendre à elle seule résumer l’importance de l’activité de
l’entreprise qui est souvent mieux caractérisée par la valeur ajoutée : les entreprises à
caractère commercial ou qui intègrent dans une activité industrielle des matières premières
déjà transformées, se retrouvent avec des chiffres d’affaires proportionnellement plus élevés
que des industries se situant en amont des cycles de fabrication, sans que leur importance
relative soit pour autant plus grande.
De même, il peut être opportun de faire figurer, en plus du montant net du chiffre d’affaires,
le montant des produits courants regroupés sous un intitulé «Produits des activités
courantes» de façon à approcher d’une manière significative le niveau d’activité de
l’entreprise.
C’est particulièrement vrai dans l’industrie du bâtiment et des travaux publics: Le contenu de
la notion comptable de chiffre d’affaires qui comprend les ventes de marchandises et la
production vendue apparaît souvent impropre à rendre compte de l’activité économique de
ces entités.
Enfin, dans certaines activités professionnelles, la production vendue n’est pas représentative
de la totalité de l’activité normale et courante : les productions financières et les
subventions d’exploitation par exemple peuvent, pour certaines entreprises, relever de
l’activité d’exploitation courante.
CHAPITRE 4 : LES COMPTES DE PRODUITS
SECTION 1 : LES PRODUITS D'EXPLOITATION
Mais en vertu du principe de prudence, les produits ne sont à prendre en compte que si deux
conditions de caractère général sont remplies :
ß Etre fondés sur l’existence préalable d’un accord, d’un contrat ou d’une situation
assimilable (commande interne pour une livraison à soi même par exemple).
L'application de ces critères généraux s'applique ainsi aux différents produits d'exploitation :
Les ventes constituent des créances acquises sur les tiers dès qu'elles satisfont aux critères
généraux précisés ci-dessus
Ces créances sont retenues au bilan pour leur valeur nominale (article 14, alinéa 3) .
Pour les produits à recevoir constituant des produits acquis à l’entreprise mais dont le
montant n’est pas définitivement arrêté (c’est à dire dont le montant n’est pas inscrit au débit
du «tiers débiteur»), trois cas sont à considérer :
1. Le produit est certain dans son principe mais le montant non fixé d’une façon
satisfaisante à la clôture : Dans ce cas, si les informations obtenues, le cas échéant, entre
la date de clôture et la date d’arrêté des comptes, permettent d’affiner l’estimation, il y a
lieu de comptabiliser le produit à recevoir ;
2. Le produit est certain dans son principe mais l’estimation comporte à la clôture un
aléa très important : Dans ce cas, si l’incertitude demeure à la date d’arrêté, le principe
de prudence doit s’appliquer :
3. Le produit n’est pas certain dans son principe à la date de clôture, mais il est
probable : Les produits probables ne peuvent pas être comptabilisés (cas de subventions
d’exploitation légalement prévues mais non encore matérialisées par une décision
administrative au profit de l’entreprise concernée).
CHAPITRE 4 : LES COMPTES DE PRODUITS
SECTION 1 : LES PRODUITS D'EXPLOITATION
La valeur des variations de stock résulte de la différence entre les estimations d’inventaire
effectuées à la clôture de l’exercice et celles de l’exercice précédent.
Les stocks sont évalués à la date de l’inventaire, soit à la valeur nette de réalisation, soit au
cours du jour . A la clôture, ils sont évalués, par prudence, à la plus faible des valeurs d'entrée
ou d'inventaire.
c) Les subventions
La valeur des subventions d’exploitation à porter en produits est celle qui apparaît sur la
décision administrative d’octroi, avant la déduction de toute commission bancaire ou
d’intermédiaire et honoraires, mais après soustraction de la TVA due sur la subvention.
L’évaluation des autres produits d’exploitation s’effectue selon les mêmes règles que
celles relatives aux ventes.
La valeur des reprises de provisions d'exploitation ou de transfert des charges est établie
directement par l’entreprise, sous sa responsabilité, sur la base de la part des provisions
qu’elle estime devoir reprendre des dotations antérieures, ainsi que des transferts de charges
qu'elle juge nécessaire d'affecter, soit d'un compte de charge à un autre, soit d'un compte de
charge à un compte de tiers ou d'immobilisation en non-valeurs.
CHAPITRE 4 : LES COMPTES DE PRODUITS
SECTION 1 : LES PRODUITS D'EXPLOITATION
a) Règles générales
Selon l’article 16 de la loi (alinéa 1), seuls les produits acquis à la clôture de l’exercice
peuvent être inscrits dans les comptes annuels et à eux seuls; peuvent s’ajouter :
ß Les résultats acquis au titre des exercices précédents mais qui, par erreur ou omission,
n’ont pas été pris en compte à l’époque de leur apparition.
Ainsi, lorsqu’un bien livré ou une prestation effectuée n’a pas fait l’objet d’une facture, elle
est rajoutée aux produits d’exploitation avec en contrepartie le débit du compte d'actif
circulant «3427 Clients-Factures à établir».
De même, s’ajoutent aux produits d’exploitation selon l’article 17 de la loi «le bénéfice
réalisé sur une opération partiellement exécutée, lorsque sa durée est supérieure à un an, sa
réalisation certaine et qu’il est possible d’évaluer avec une sécurité suffisante le bénéfice
global de l’opération».
Pour donner lieu à constatation de produits, ces règles de base doivent être complétées
par la justification de l’exécution réelle des accords .
La vente est parfaite entre les parties dès que l’on a convenu de la chose et du prix ; le
transfert de propriété accompagne normalement l’échange des consentements. Toutefois le
contrat de vente peut stipuler une date différente de transfert de propriété.
L’entreprise vendeuse doit donc constater son chiffre d’affaires lors du transfert effectif de
propriété à l'acheteur et dont la date est déterminée par le contrat de vente entre les parties
(fabrication stockée pour le compte de l'acheteur, départ usine du vendeur, FOB, CIF, rendu
usine de l'acheteur).
En fin d’exercice une régularisation est effectuée pour tenir compte du décalage éventuel
entre facturation établie et livraison effectivement réalisée .
CHAPITRE 4 : LES COMPTES DE PRODUITS
SECTION 1 : LES PRODUITS D'EXPLOITATION
Dans la pratique, et le plus souvent, les effets des conventions ne sont constatés qu’à
l’exécution de l’obligation contractuelle :
ß Si le prestataire est tenu à une obligation de résultat, tant que celui-ci n’est pas atteint et
constaté par le bénéficiaire, le client ne peut être considéré comme ayant donné son
accord ; les acomptes reçus par l’entreprise fournisseur ne peuvent être comptabilisés en
chiffre d’affaires.
ß S’il s’agit d’une obligation de moyens (en paiement de certaines diligences exécutées),
l’inscription de la facture en produit d’exploitation est possible.
ß Services rendus non encore à l’état d’être facturables (gros travaux par exemple) :
Parce qu’il ne peut être dégagé de résultat sur les contrats en fin d’exercice, les encours
doivent alors être évalués à leur coût de production et comptabilisés comme tels.
ß Vente avec clause de réserve de propriété : Le transfert de propriété n’a lieu qu’au
paiement intégral du prix :
3 le vendeur peut inscrire à son actif la créance résultant du bien vendu avec cette clause
au compte spécifique «créance sur vente avec clause de réserve de propriété».
3 la créance peut être provisionnée ultérieurement si apparaissent des risques de non
paiement partiel ou total.
ß Vente sous condition résolutoire : La vente est inscrite normalement comme si elle était
pure et simple ; elle sera annulée rétroactivement si la condition se réalise.
servis et restant à servir, les abonnements servis étant enregistrés à un compte «vente de
produits finis».
ß Vente à réméré : Un réméré est une faculté de vendre avec une clause prévoyant de
racheter au bout d’un certain délai, la valeur vendue à un prix fixé au départ ; une clause
parallèle engage le vendeur de racheter à l’échéance à ce prix : En terme comptable il
s’agit d’une vente, suivie ultérieurement d’un achat.
ß Vente à terme : Pour ces ventes le transfert de propriété a lieu quand la marchandise a
été déterminée dans son individualité (par lot par exemple). Lorsque l’opération laisse
prévoir un risque de perte il y a lieu de constituer une provision pour perte.
ß Vente à tempérament: c’est une modalité de vente à crédit dans laquelle le paiement est
effectué à plusieurs échéances déterminées.
ß Prêt de consommation : Il s’agit d’un contrat par lequel une des parties livre à l’autre une
certaine quantité de choses qui se consomment par l’usage, à charge pour cette dernière de
lui rendre la même quantité et de même espèce. Ainsi l’emprunteur devient le propriétaire
: Cette opération est assimilable à une vente, et la restitution à un achat d’égal montant.
(Cas des échanges en produits pétroliers).
ß Contrats à long terme : Pour le cas particulier des contrats à long terme, l’application
des règles de rattachement précédemment évoquées peut ne pas être satisfaisante au
regard de l’objectif d’obtention d'une image fidèle du résultat de l’exercice : Dans le cas
de contrats dont l’exécution s’étend sur plusieurs exercices, les critères de transfert de
propriété ou d’accomplissement total des prestations, conduisent à attribuer à un seul
exercice la totalité du résultat dégagé par une activité déployée sur plusieurs années.
Il convient dans ce cas de rattacher à chaque exercice concerné la quote-part qui lui
revient dans le résultat total.
Si par contre, le contrat de longue durée est déficitaire, le principe de prudence impose la
constitution obligatoire d’une provision couvrant le montant global des pertes prévisibles.
Ainsi, une option est ouverte entre le traitement comptable de droit commun (méthode de
l’achèvement où le profit ou la perte n’est constaté que sur l’exercice d’achèvement des
travaux) et la méthode du bénéfice à l’avancement, où l’attribution à chaque exercice
concerné de sa part dans le résultat total est constatée.
CHAPITRE 4 : LES COMPTES DE PRODUITS
SECTION 1 : LES PRODUITS D'EXPLOITATION
C’est le dispositif prévu par la Norme N° 11 de l’IAS repris par la loi comptable à
l'article 17.
a) Nomenclature
ß Les comptes du poste 711 enregistrent à leur crédit les ventes de négoce réalisées à leur
montant hors taxes, par le débit des comptes clients concernés si le règlement est différé,
ou par le débit d’un compte de trésorerie si le règlement est au comptant.
CHAPITRE 4 : LES COMPTES DE PRODUITS
SECTION 1 : LES PRODUITS D'EXPLOITATION
ß Les comptes du poste 712 enregistrent de manière identique les ventes des biens et
services produits (comptes 712 à 7125) ainsi que les redevances pour droits intellectuels
cédés ou mis à disposition (compte 7126) et tout autre produit accessoire facturé (compte
7127)
ß Les comptes des postes 711 et 712 peuvent être subdivisés de manière à faire apparaître
distinctement les ventes par types (marchandises, produits finis ou groupes de produits
finis) et par zone géographique (Maroc, Europe, USA,...).
ß Les ventes afférentes aux exercices antérieurs non constatées auparavant en comptabilité
sont isolées dans des comptes spécifiques, respectivement le 7118 ou le 7128.
ß Les remises accordées sur facture ne sont pas constatées en comptabilité ; les
enregistrements des ventes devant se faire nets des réductions accordées.
ß Par contre, les rabais, remises et ristournes accordés après l’établissement des factures
sont à porter au débit soit du compte 7119 soit du 7129 selon le type de vente.
a) Le cas général
- Brut 3.500
- Remise 10% 350
_____
- Net 3.150
- Emballages consignés 100
- Port /vente départ 75
_____
3.325
- Escompte de caisse 65
- TVA 665
_____
3.925
CHAPITRE 4 : LES COMPTES DE PRODUITS
SECTION 1 : LES PRODUITS D'EXPLOITATION
3 Le produit constaté est alors annulé par le débit du compte concerné de la rubrique
711 ou 712 et le crédit du compte 4491 «Produits constatés d’avance». L’écriture est
extournée l’exercice suivant .
3 Le produit est alors constaté en créditant le compte de vente concerné par le débit
du compte de régularisation 3427 «Clients-factures à établir et créances sur travaux
non encore facturables», l’écriture est extournée l’exercice suivant.
Courant N
3421 Clients 3.000
7111 Ventes de marchandises au Maroc 3.000
31/12/N
7111 Ventes de marchandises au Maroc 3.000
4491 Produits constatés d'avance 3.000
01/01/N+1
4491 Produits constatés d'avance 3.000
7111 Ventes de marchandises au Maroc 3.000
CHAPITRE 4 : LES COMPTES DE PRODUITS
SECTION 1 : LES PRODUITS D'EXPLOITATION
Illustration 2 Bien produit exonéré de la TVA livré avant la clôture de l'exercice N mais dont la
facture, pour un montant de 4.500 n'a été établie qu'au cours de l'exercice N+1. La
créance a été estimée à 4.000 DH à la clôture de l'exercice
31/12/N
3427 Clients factures à établir 4.000
7121 Ventes de biens produits au Maroc 4.000
01/01/N+1
7111 Ventes de biens produits au Maroc 4.000
4491 Produits constatés d'avance 4.000
Courant N+1
3421 Clients 4.500
7121 Ventes de biens produits au Maroc 4.500
Illustration Une entreprise de bâtiment, dont l'exercice comptable correspond à l'année civile, a
contracté en Février 1994 un contrat pour la construction d’un complexe touristique
sur une durée de 26 mois. Le coût global estimé au départ est de 37.000.000 DH hors
taxes.
Le montant des travaux à facturer en exonération de taxe en vertu du code
d'encouragement des investissements touristiques est évalué d’après le contrat à
45.000.000 DH révisable, en cas d’augmentation des coûts, forfaitairement et
globalement à raison de 5%.
Les modalités de règlement sont fixées comme suit :
1994 18.000.000
1995 21.000.000
1996 6.000.000
La situation des coûts hors taxes prévisionnels plus la révision des prix établie au
début de chaque exercice ressort ainsi :
CHAPITRE 4 : LES COMPTES DE PRODUITS
SECTION 1 : LES PRODUITS D'EXPLOITATION
Ex. Coûts prévus au départ Coûts prévus à fin 1994 Coûts prévus à fin 1995 Coûts prévus à la fin du
contrat
Courant 1994
5141 Banque 18.000
4421 Clients, dettes avances et acomptes 18.000
reçus sur commandes en cours
Constatation de l'acompte
Courant 1994
6xxx Charges par nature 25.600
5141 Banque 25.600
31/12/1994
34341 Travaux en cours 25.600
Variation des stocks de travaux 25.600
Courant 1995
5141 Banque 21.000
4421 Clients, dettes, avances et acomptes 21.000
reçus sur commandes en cours
Constatation de l'acompte
Courant 1995
6xxx Charges par nature 10.750
5141 Banque 10.750
Courant 1995
Courant 1996
6xxx Charges par nature 3.730
5141 Banque 3.730
Courant 1996
3421 Clients 47.250
71241 Travaux 47.250
Courant 1996
4421 Clients, dettes, avances et acomptes reçus 47.250 47.250
sur commandes en cours
3321 Clients
Courant 1996
71341 Variation des stocks de travaux 36.350
31341 Travaux en cours 36.350
Durant les exercices 1994 et 1995, le compte des stocks de travaux en cours aura
enregistré un total de (25600 +10750) = 36350 KDH.
L'extourne de ce stock à fin 1996 par le débit du compte 71341 permet de rattacher le
résultat total de toute l'opération à l'exercice de fin du contrat de la manière suivante :
Courant 1994
5141 Banque 18.000
4421 Clients, dettes, avances et acomptes 18.000
reçus sur commandes en cours
Courant 1994
6xxx Charges par nature 25.600
5141 Banque 25.600
31/12/1994
31341 Autres travaux en cours 25.600
71341 Variation des stocks de travaux en 25.600
cours
31/12/1994
34272 Clients créances sur travaux non encore 5.218
facturables
71241 Produits nets sur opérations à long 5.218
terme
CHAPITRE 4 : LES COMPTES DE PRODUITS
SECTION 1 : LES PRODUITS D'EXPLOITATION
Courant 1995
5141 Banque 21.000
4421 Clients, dettes, avances et acomptes 21.000
reçus sur commandes en cours
Courant 1995
6xxx Charges par nature 10.750
5141 Banques 10.750
Fin 1995
31341 Variation en cours 10.750
Variation des stocks de travaux en 10.750
cours
Fin 1995
34272 Clients créances sur travaux non encore 1.402
facturables
7183 Produits net sur opérations à long 1.402
terme
Courant 1996
5141 Banques 8.250
4421 Clients, dettes, avances et acomptes 8.250
reçus sur commandes en cours
Courant 1996
6xxx Charges par nature 3.730
5141 Banques 3.730
Courant 1996
3421 Clients 47.250
71241 Travaux 47.250
Facturation définitive
Courant 1996
4421 Clients, dettes, avances et acomptes reçus 47.250
sur commandes en cours
3421 Clients 47.250
Durant 1994 et 1995, l'entreprise a enregistré les quote-parts du bénéfice final revenant
à chacun des exercices, et constaté le cumul des travaux en cours à chaque clôture.
En 1996, l'entreprise :
Cette méthode qui paraît la plus adéquate pour assurer une meilleure information sur
l'activité réelle de l'entreprise à travers ses indicateurs annuels de gestion, se base sur
la comptabilisation annuelle du chiffre d’affaires et des charges correspondantes, en
déterminant ce qui est appelé les situations méritées, en fonction du degré
d'avancement des travaux constatés chaque fin d'année.
Ainsi, c’est le montant des situations méritées qui est comptabilisé comme produits,
les sommes reçues en plus sont comptabilisées à titre d’avances et acomptes.
Dans notre exemple d'illustration, les situations méritées à la clôture de chaque
exercice se présentent comme suit sur la base du rythme de progression des travaux :
47.250 7.170
CHAPITRE 4 : LES COMPTES DE PRODUITS
SECTION 1 : LES PRODUITS D'EXPLOITATION
Courant 1996
Courant 1994
5141 Banques 18.000
4421 Clients, dettes, avances et acomptes 18.000
reçus sur commandes en cours
Fin 1994
3421 Clients 30.712
71241 Travaux 30.712
Fin 1994
4421 Clients, dettes, avances 18.000
3421 Clients 18.000
Courant 1995
6xxx Charges par nature 10.750
5141 Banques 10.750
Courant 1995
5141 Banques 21.000
3421 Clients 21.000
Fin 1995
3421 Clients 11.813
71241 Travaux 11.813
Courant 1996
3421 Clients 4.725
Travaux 4.725
1 - 5.218 5.112
2 - 1.402 1.063
3 7.170 550 995
7.170 7.170 7.170
l Les ventes doivent être inscrites pour le montant hors taxes qui figure sur la facture,
mémoire ou situation de travaux, déduction faite des rabais et remises accordés.
l La difficulté souvent rencontrée réside dans le mode de facturation adopté par les
entreprises de bâtiments et de travaux publics qui établissent des décomptes de
travaux "contradictoirement" avec le client pour valoir réception partielle.
l Deux cas peuvent se présenter dans lesquels l'entreprise cherche à obtenir des
financements par avance :
/ 1er cas : Au départ, l'entreprise chiffre son offre de prix de telle sorte que les
premiers travaux qu'elle effectuera sur le chantier soient facturés au plus haut des
prix possibles, au détriment des prix unitaires des travaux de fin de chantier qui
seront facturés au plus bas de leur prix possible, sinon à perte.
Cette manière de faire, sans changer le coût du chantier pour le client, permet à
l'entreprise d'anticiper au maximum possible les encaissements.
CHAPITRE 4 : LES COMPTES DE PRODUITS
SECTION 1 : LES PRODUITS D'EXPLOITATION
l A notre avis dans l'un et l'autre cas, il y a lieu d'être attentif aux conséquences
fiscales et comptables qui découlent de chaque situation d'espèce :
Dans pareille situation, la loi fait obligation à l'entreprise de constituer dès l'exercice où
elle peut estimer raisonnablement les recettes et coûts futurs, une provision pour pertes
et charges égale à une quote-part du montant prévisible de la perte qui se dégagerait sur
les exercices ultérieurs, et qui est née en fait dès la conclusion du contrat.
Exercice N 100 50 50
Exercice N+1 100 60 40
Exercice N+2 100 70 30
Exercice N+3 60 130 (70)
360 310 50
1
Bénéfice de l'année/total des bénéfices
CHAPITRE 4 : LES COMPTES DE PRODUITS
SECTION 1 : LES PRODUITS D'EXPLOITATION
Comme l'exige la loi comptable, tout commerçant est tenu de procéder obligatoirement
chaque année à un inventaire des éléments actifs et passifs de son entreprise, dont notamment
les stocks de marchandises, matières, produits et de services.
L'ensemble des biens ou des services qui peuvent être détenus par l'entreprise sous forme de
stocks, se constitue des éléments suivants.
ß Marchandises
ß Matières et fournitures
ß Produits et services en cours
ß Produits finis
La variation des stocks d'approvisionnement doit être constatée dans des comptes de charges
en liaison avec les comptes d'achats concernés.
Par contre, la variation en plus ou en moins des stocks issus de la production est enregistrée
dans l'un des comptes de produits, en liaison avec les comptes de ventes de l'exercice.
Le solde des comptes du poste 713 est toujours porté du côté produits dans le CPC :
ß en plus s’il s'agit d'une augmentation du stock en valeur
ß en moins s’il exprime un destockage (diminution des stocks en valeur).
ß le stock initial figurant au bilan précédent est crédité par le débit des comptes concernés
du poste 713.
ß le stock résultant de l’inventaire physique des existants de fin d’exercice est crédité aux
comptes du poste 713 par le débit des comptes stocks au bilan en cours de clôture.
Fin Ex.
7131 Variation des stocks des produits en cours 70.000
7132 Variation des stocks des biens produits 15.000
3131 Biens en cours 70.000
3151 Produits finis 15.000
70.000 15.000
25.000 37.000
SD 45.000 PC 22.000
Les entrées et les sorties des magasins de produits finis sont enregistrées en
comptabilité en inventaire permanent.
Courant Ex.
3152 Produits finis 500.000
7132 Variation des stocks de biens produits 500.000
Courant Ex.
3151 Produits finis x
7132 Variation des stocks de biens produits x
Ecart favorable
ou
7132 Variation des stocks de biens produits x
3151 Produits finis x
Ecart défavorable
ß Au fur à mesure de la progression des travaux à immobiliser pour enregistrer le coût réel
de production des immobilisations incorporelles ou corporelles créées avec les moyens
propres de l’entreprise :
Ainsi, les charges créditées aux comptes «immobilisations en non valeurs produites» doivent
être toujours directement débitées aux comptes de l’immobilisation concernée, sans jamais
transiter par un compte d'immobilisation en cours.
l Les opérations de constructions sont soumis à la TVA au taux de 14% applicable sur
le montant des marchés, mémoires ou factures des travaux effectués.
l Les taxes ayant grevé en amont les coûts de l’élaboration de l’immobilisation étant,
elles, déduites en totalité sur la taxe due sur les autres produits.
CHAPITRE 4 : LES COMPTES DE PRODUITS
SECTION 1 : LES PRODUITS D'EXPLOITATION
• Les travaux ont débuté durant l’exercice n et ont été achevés lors de l’exercice n+1
♦ Exercice n : coûts engagés 150.000
♦ Exercice n+1 : coût du complément :120.000
Ex. N
2392 Immobilisations en cours 150.000
7143 Immobilisations corporelles produites 150.000
Ex. N+1
2392 Immobilisations en cours 120.000
7143 Immobilisations corporelles produites 120.000
Ex. N+2
2321 Bâtiments 270.000
34551 Etat - TVA récupérable sur immobilisation 37.800
239 Immobilisations corporelles en cours 270.000
4455 Etat – TVA facturée 37.800
Exercice N
2392 Immobilisations en cours 150.000
7143 Immobilisations corporelles produites 150.000
Exercice N+1
6xxx Charges par nature 120.000
34552 Etat TVA récupérable sur achats 24.000
5141 Banques 144.000
22.750
______________ = 65%
22.750+12.250
Les subventions d’exploitation reçues sont celles accordées par l’Etat et les Collectivités
Publiques et qui, différemment des subventions d’équilibre, ou des subventions
d’équipement, sont destinées à faire face à l'insuffisance de produits d’exploitation, du fait de
la réglementation de certains tarifs de vente.
Les subventions d’exploitation sont créditées aux comptes 7161 et 7168 par le débit des
comptes de trésorerie concernés. Néanmoins la subvention peut être constatée dès que la
décision de subvention a été notifiée au bénéficiaire à titre définitif ; elle est alors enregistrée
par le débit du compte 3451 «Subventions à recevoir».
l Ces subventions doivent être retenues pour le calcul de la cotisation minimale à l'IS
ou à l'IGR et faire par ailleurs l’objet de déclaration à la TVA au titre du mois de
leur encaissement, en considérant les sommes reçues comme étant TTC ( en
principe au taux de 20%).
CHAPITRE 4 : LES COMPTES DE PRODUITS
SECTION 1 : LES PRODUITS D'EXPLOITATION
Les jetons de présence reçus par l'entreprise au titre des fonctions d'administrateur qu'elle
assure au sein de sociétés anonymes dans lesquelles elle est actionnaire , sont ainsi constatés
Illustration
5141 Banque x
7181 Jetons de présence reçus x
Les revenus des immeubles loués à des tiers sont rattachés à l’exercice de leur compétence,
même lorsqu’ils ne sont pas encore encaissés, et portés au crédit du compte 7182 «revenus
des immeubles non affectés à l’exploitation».
Ces revenus sont normalement enregistrés sans compensation avec les charges liées à leur
perception (taxe urbaine, taxe d’édilité, frais de concierge, commission d'agence,...) même
payées directement par le locataire et retenues sur le loyer reçu.
Illustration Une entreprise doit percevoir le loyer d’un immeuble inscrit à l’actif et mis à la
disposition d’une tierce personne pour un loyer annuel de 24.000 DH ; l'agence
immobilière doit prélever une commission de 10% sur le montant encaissé.
Le compte 7185 est crédité des quotes-parts de résultat obtenus sur les opérations faites en
commun avec d’autres entités qui jouent le rôle de pilote de ces opérations.
Le compte 7186 enregistre par contre la quote-part des pertes mises à la charge des associés
quand l’entreprise est opérateur à titre de pilote.
Illustration Une entreprise doit percevoir le loyer d’un immeuble inscrit à l’actif et mis à la
disposition d’une tierce personne pour un loyer annuel de 24.000 DH ; l'agence
immobilière doit prélever une commission de 10% sur le montant encaissé.
Une entreprise X est en association à 50% avec un confrère pour réaliser des travaux
en commun (A) dont elle assure le pilotage.
Elle participe par ailleurs à 25% dans un autre chantier (B) en association où elle n'a
aucun rôle de gestion.
A la fin de l'exercice, sa position sur ces deux opérations se présente comme suit :
Chantier A Chantier B
5141 Banques 50
4464 Associé, opérations faites en commun 50
Constatation de l'encaissement
CHAPITRE 4 : LES COMPTES DE PRODUITS
SECTION 1 : LES PRODUITS D'EXPLOITATION
5141 Banques 35
3464 Associé, opérations faites en commun 30
7185 Profits sur opérations faites en 5
commun
Ainsi, les provisions et, dans certains cas exceptionnels, les amortissements sont rapportés au
résultat d'un exercice quand les raisons qui avaient motivé leur constatation ont cessé
d’exister.
Les comptes 7191 à 7196 sont alors crédités du montant des reprises sur amortissement et
provision par le débit des comptes d’amortissement et de provision concernés au bilan.
Par contre en ce qui concerne le sort des provisions, lors de la réalisation du risque ou de
l’apparition de la charge, la provision antérieurement constituée est soldée par le crédit du
compte concerné du poste 719. Corrélativement la charge intervenue est inscrite au compte
intéressé de la classe 6.
Une provision d'exploitation est reprise selon son origine, par l'un des comptes 7194 à 7196.
Illustration Encaissement durant l’exercice N+1 d’une créance client pour 10.000 HT considérée
comme irrécouvrable et provisionnée en tant que telle durant l’exercice N:
Lors de l'exercice N
3424 Clients douteux 11.900
3421 Clients et comptes rattachés 11.900
CHAPITRE 4 : LES COMPTES DE PRODUITS
SECTION 1 : LES PRODUITS D'EXPLOITATION
N+1
3942 Provisions pour dépréciation des clients et 11.900
comptes rattachés
3421 Clients et comptes rattachés 11.900
L’usage du compte « 7197 - transferts de charges d'exploitation» doit être limité, car il peut
conduire à fausser la présentation du compte de produits et de charges ainsi que l'état des
soldes de gestion.
Ainsi, il convient d’en limiter l’usage aux seuls cas explicitement visés par le plan comptable,
à savoir :
ß Pour constater les charges à répartir sur plusieurs exercices, ou comptabiliser les
indemnités d’assurances perçues en contrepartie de réparations comptabilisées en
entretien, ou encore, enregistrer les aides forfaitaires de l’Etat ou des collectivités
publiques perçues à titre de contribution aux charges générales de l'entreprise.
Par contre, les comptes "transferts de charges" ne doivent pas servir à des écritures
rectificatives d'erreurs. Si l'on a inscrit par erreur une charge dans un compte donné, on
corrigera ce compte par "extourne" simple, ou par une écriture "en négatif".
Ainsi, l'on peut résumer ci-après les types d'écritures de transfert de charges possibles :
Illustration 1 Une société a déterminé le coût de sa campagne publicitaire qu’elle vient de finir pour
le lancement d’un nouveau produit (Détermination analytique) à 1.200.000 DHS. Elle
estime pouvoir étaler cette charge sur trois exercices.
Elle a par ailleurs supporté diverses charges à titre d'avantages en nature octroyés à
son personnel pour 60000 DHS qu’elle souhaite faire apparaître dans le poste de frais
de personnel.
Elle a enfin reçu de l'Office de formation professionnelle une indemnité de 50% des
frais supportés au titre des charges de la formation, qui se sont élevés durant l'exercice
à 100.000 DH
De l'analyse des comptes de la société X, qui souhaite obtenir le coût des achats à
Illustration travers sa comptabilité générale, on constate les faits suivants:
2
1. Enregistrement dans les comptes de frais de transports sur achats une somme de
67.400 DH et de frais de courtage sur achats d'un montant de 17.250 DH, qui sont
en fait tous les deux des frais accessoires d'achat.
L'analyse des factures montre que 51.270 DH sont afférentes aux marchandises et
33.380 aux matières premières.