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Qdoc - Tips Chromatographie Notions
Qdoc - Tips Chromatographie Notions
E.T.S.L. 95, rue du Dessous des Berges 75013 PARIS HPLC 2.1/42
TP n°2 : CHROMATOGRAPHIE LIQUIDE HAUTE
PERFORMANCE (H.P.L.C)
2.1 PRINCIPE 4
2.2.1. But 23
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2.3. MODE OPERATOIRE 26
2.3.2. Importance du pourcentage de l'eau de la phase mobile dans la séparation d'un mélange de parabènes28
2.3.2.1. Phase mobile: 40/60 eau/MeOH à réaliser 28
2.3.2.2. Phase mobile: 50/50 eau/MeOH (référence) à réaliser 32
2.3.2.3. Phase mobile: 45/55 et 55/45 eau/MeOH : Analyse des résultats 33
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2.1 PRINCIPE
2.1.1. Généralités sur la chromatographie liquide haute
performance
La Chromatographie Liquide Haute Performance (HPLC en anglais et CLHP en français), initialement appelée
Chromatographie Liquide à Haute Pression, est apparue en 1968. Il s’agit, en réalité, d’une amélioration des
méthodes chromatographiques liquides sur colonne.
En effet, les inconvénients majeurs de ces méthodes étaient :
ü la lenteur des séparations (environ 1 à 20 heures) ;
ü l’absence de détection aisée et rapide ;
ü la quantité considérable d’échantillon ;
ü l’absence d’automatisation.
La CLHP comble donc ces lacunes. Son succès réside principalement dans la qualité granulométrique de la
phase stationnaire. En effet, la mise au point de phase stationnaire de granulométrie plus fine et homogène a
ainsi permis d’améliorer considérablement l’efficacité de la chromatographie.
De plus, la vitesse des analyses fut notablement accélérée par la fabrication de colonnes de taille plus petite (5
minutes à 1 heure au lieu de 1 à 20 heures)69.
Enfin, la possibilité de coupler les résultats d’analyse avec des détecteurs de type spectromètre UV/visible ou
spectromètre de masse a favorisé la qualité des études.
Son atout majeur d’agir de manière très précise sur la sélectivité entre les composés par le choix de la colonne
(qui contient la phase stationnaire) et de la composition de l’éluant (phase mobile) en exploitant donc les
interactions soluté/phase mobile/phase stationnaire, explique son utilisation massive. Ceci se schématise selon
le triangle suivant :
Soluté
Affinité Solubilité
Cette méthode permet de séparer des composés de masse molaire variables, de nature chimique différente et
même des isomères.
La CLHP est devenue la première technique analytique présente dans les laboratoires de recherche et
d’analyses.
69
L’utilisation de colonnes de petite taille de granulométrie très fine entraînant ainsi une augmentation du nombre de
plateaux théoriques due à l’augmentation de la surface d’échange. Notion qui vous sera détaillée dans la partie
« Grandeurs importantes en chromatographie ».
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Elle couvre tous les domaines d’applications.
Voici quelques exemples :
1. la phase stationnaire normale (phase minoritaire) : phase polaire qui nécessite alors l’utilisation d’une
phase mobile peu polaire (hydrocarbures, par exemple) ;
2. la phase stationnaire inverse (la plus utilisée) : phase non polaire, qui nécessite l’utilisation d’une phase
mobile plutôt polaire (mélanges eau/méthanol, eau/acétonitrile, eau/tétrahydrofurane, tampon/solvants
organiques).
Voici par ailleurs quelques exemples de phases stationnaires classées selon la polarité de leurs groupements :
ü polaires (ou hydrophiles) tels que les amines, les nitro et nitriles, les dialcools ;
ü apolaires (ou hydrophobes) tels que les chaînes alkyles de C4 à C30 (les plus connus sont les
chaînes C8 et C18 de formule – Si - (CH2)17 – CH3 pour cette dernière), les phényles.
Ces phases stationnaires à base de silice greffée présentent de nombreux désavantages tels que :
Ces défauts ont conduit ainsi à la mise au point de nouvelles phases stationnaires. Citons quelques exemples :
70
Dans notre laboratoire, toutes nos colonnes ont une granulométrie de l’ordre de 5 µm.
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ü des phases alkyles incorporant des groupements polaires (amide, éther ou carbamate) ;
ü de nouvelles polymérisations de la silice pour résister aux pH ;
ü des zircons greffés résistants à pH 13,0 ;
ü des silices fluorées plus hydrophiles que les phases alkyles.
ü posséder un pouvoir solvant et une inertie chimique vis-à-vis des composés à séparer ;
ü posséder également une inertie chimique et une insolubilité vis-à-vis de la phase stationnaire.
Le plus souvent, ces phases mobiles sont constituées de plusieurs solvants : mélanges d’eau ou de solutions
tamponnées avec un solvant organique dont les proportions peuvent varier ou non au cours de l’analyse.
C’est pourquoi le choix de la phase mobile dépend surtout de :
Les solvants peuvent donc être classés selon leurs propriétés physiques. Il s’agit principalement de :
• leur polarité ou coefficient de polarité ; cette grandeur, sans dimension, comprise entre 0 et 1, est
spécifique d’un solvant (par exemple, l’eau, solvant polaire présente un coefficient de 1, celui du
tétrahydrofurane, solvant moins polaire, est de 0,45 et celui du dichlorométhane, composé apolaire est
de 0,30) ;
Voici quelques exemples de solvants organiques usuels et de leurs forces éluantes selon ces deux propriétés
physiques.
71
Pour rappel, il faut se référer à la représentation schématique (figure 1) des interactions soluté/phase stationnaire/phase
mobile.
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Figure 2 : polarités de quelques familles de composés organiques ainsi que des principaux greffons des phases
stationnaires actuelles
Solvant
Figure 3 : force ou pouvoir d’élution des solvants utilisés comme phases mobiles
Il est important de noter que selon les solvants utilisés et leur proportion dans le mélange, la viscosité et en
conséquence la pression en tête de colonne pourra fortement varier (cf. figure 4 et la loi de Darcy72)
Toute la difficulté de la méthode chromatographique est donc de faire le bon choix de phases en fonction des
composés à séparer tout en évitant un excès de pression.
Enfin, l’utilisation de solvants en CLHP entraîne le respect de quelques règles élémentaires telles que :
72
Cette loi importante sera détaillée dans la partie « Grandeurs importantes en chromatographie ».
73
De nombreux appareils mesurent également le Carbone Organique Total (COT).
74
Il existe aussi des filtres 0,22 µm utilisés surtout en UPLC ou pour éviter les contaminations bactériennes.
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Si le solvant contient des tampons, il est fortement conseillé de ne pas laisser la chaîne sous tampon au repos et
de filtrer de nouveau le tampon avant sa prochaine utilisation.
Mode isocratique
Ce mode de travail, très fréquemment utilisé, demande un appareillage moins coûteux, ainsi qu’un entretien,
une maintenance et une qualification d’appareil moins stricts que ceux requis par le mode gradient.
Il est souvent suffisant pour séparer et analyser des mélanges de composés.
Mode gradient
Ce second mode de travail présente de nombreux avantages. Son utilisation permet surtout de diminuer le
temps d’analyse tout en respectant à priori une séparation correcte de mélanges complexes de composés.
Exemple de son application : en phase inverse, nous savons que la colonne utilisée contient une phase
stationnaire apolaire, entraînant l’utilisation soit d’un solvant (phase mobile) polaire à moyennement polaire
(eau associée à du méthanol ou de l’acétonitrile).
Ainsi, d’après la nature des composés à séparer, il est alors possible et très intéressant de travailler selon
différentes proportions des solvants de la phase mobile : on pourrait commencer, par exemple, la séparation
avec un mélange 80/20 % eau/acétonitrile pour terminer à la composition de 40/60% ou bien selon le cas de
figure appliqué lors de votre séance.
Dans la pratique, il existe deux types de gradients, les gradients linéaire et exponentiel. Les premiers utilisent 2
points de concentration de solvant.
Les seconds appliquent un facteur de courbure sur le gradient linéaire préalablement défini par les soins de
l’utilisateur dont la valeur peut varier de -10 à +10. Exemple de trois gradients exponentiels de facteurs : -10, 0
et 10 qui sont définies comme suit :
-10
+10
La courbe -10 permet de changer la composition du mélange très rapidement, précisément dès le début du
lancement du gradient, à l’inverse du principe de fonctionnement du gradient avec une courbe +10, qui présente
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les mêmes conditions de travail initiales pendant un long temps et un changement de composition plus tardif.
Quant à la courbe 0, elle permet le changement linéaire des conditions de mélange dans la durée de l’analyse.
Ces changements de pourcentages de solvants permettront donc d’éluer plus facilement et par conséquent de
diminuer favorablement le temps d’étude.
Cependant, ce mode de travail présente des inconvénients :
• on constate des dérives de la ligne de base à l’endroit où les conditions de travail varient, même dans le
cas d’une programmation d’une pente douce (effet de bosse) ;
• on note une perte de temps car à la fin de l’analyse, un retour aux conditions initiales est obligatoire
pour la colonne ;
• enfin, on constate qu’il est impossible de travailler en circuit fermé entraînant alors d’éventuelles
surconsommations de solvants.
2.1.1.5. L’appareillage
En raison des pressions élevées qui doivent être appliquées pour assurer des débits raisonnables75 lorsqu’on
utilise des supports dont le diamètre particulaire est de l’ordre de 2 à 10 µm, l’appareillage requis pour cette
méthode d’analyse est ainsi nécessairement plus sophistiqué et plus coûteux que celui utilisé pour d’autres
méthodes chromatographiques.
C’est pourquoi, on retrouvera dans tout appareil de CLHP les éléments de base suivants :
ü un ou plusieurs réservoirs (bouteilles) de phases mobiles (200 à 1000 mL) contenant soit des solvants
purs, soit des mélanges de concentrations connues ; on y adjoint souvent des dispositifs permettant d’en
éliminer les poussières et les gaz dissous76 ;
ü une ou plusieurs pompes pour les éluants ;
ü un système d’injection comportant une boucle d’échantillonnage calibrée (de type vanne Rhéodyne) ou
un injecteur automatique ;
ü une colonne remplie en acier inox (ou verre) de quelques cm de long ;
ü un détecteur permettant à la fois de mettre en évidence la sortie des solutés de la colonne et de donner
un signal proportionnel à la quantité de chacun des composés du mélange analysé ;
ü un flacon qui tient le rôle de poubelle de solvants à vider régulièrement.
75
Cf. le descriptif de la loi de Darcy dans « Grandeurs importantes en chromatographie ».
76
Il n’est pas nécessaire que le système de dégazage et les filtres fassent partie intégrante de l’appareil. Il est parfois plus
facile de traiter le solvant avant son introduction dans le réservoir en le filtrant sous vide à l’aide d’un filtre approprié
Millipore.
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Réservoir de
phase mobile
Filtre ou
crépine
Pompe
Manomètre
Injecteur
Pré-colonne
Colonne
Thermorégulateur
Détecteur
Enregistreur Système de
données
Collecteur ou
poubelle
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Concrètement, chacun de ces éléments est stocké dans un module spécialisé qui se présente dans un boîtier
distinct ou intégré dans un même ensemble.
Ces modules sont reliés entre eux par des canalisations de très faible diamètre interne, différent selon leur
localisation, pour assurer la circulation de la phase mobile.
Elles peuvent être en acier inoxydable ou en PEEK (polyether-etherketone), polymère souple, aisé d’utilisation,
coloré et résistant aux solvants usuels même sous de fortes pressions (maximum 350 bars).
Poubelle à Réservoirs à
solvants solvants
Détecteur
Dégazeur en
ligne
Tubulures en
PEEK
Colonne
Contrôleur
Tubulures en
inox
Pompe Injecteur
Les pompes
Toute installation de chaîne HPLC comporte au moins 1 pompe, dont le but est de forcer le passage de la phase
mobile à travers la colonne.
Son rôle est double :
1. permettre le maintien d’un débit constant quelles que soient la pression et la variation de composition
de la phase mobile ;
2. obtenir un débit suffisant jusqu’à 10 mL/min sans perte d’exactitude et de reproductibilité.
ü dite seringue : la phase mobile est alors poussée par une vis sans fin ;
ü dite à piston à mouvement alternatif : deux pistons en série fonctionnent en opposition et entre
les deux pistons, avant l’injecteur, se trouve un amortisseur de pulsations (enroulement de
tubes aplatis se dilatant pour contrecarrer la variation de pression lors de la phase de
pressurisation des pistons).
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Suivant les modèles de chaînes CLHP, on peut distinguer deux cas de figure :
• présence d’une pompe unique pour mélanger à basse pression : dans ce cas-là, le dispositif comporte
un système d’électrovanne ou vanne de mélange, dédiée à chaque solvant. L’inconvénient majeur de
cet appareillage est un dégazage obligatoire, avec de l’hélium, des filtres, ou un dégazeur en ligne,
pour chacun des solvants ;
• présence de plusieurs pompes, chacune étant dédiée à un solvant, le mélange s’effectuant par le débit
de chaque pompe sous haute pression. Les pompes sont alors appelées binaire, ternaire ou quaternaire
suivant le nombre de solvants qu’elles peuvent mélanger.
Remarque : pour résister aux pH acides et basiques des solvants, qui sont d’autant plus corrosifs que la pression
augmente, toutes les pièces en contact avec la phase mobile doivent être inertes ; on utilise en général du téflon
ou parfois des alliages spéciaux.
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Dans le cas de la pompe LC20AD de Shimadzu, une faible pulsation de débit lente et une période de pulsation
réduite permettent une distribution précise.
En réduisant le volume d'envoi par course du piston au niveau du microvolume (10 µl) et en appliquant
un entraînement haute vitesse, la pulsation du débit et la période de pulsation ont été réduites à des
niveaux significativement plus bas que ceux définis pour les autres appareils, il n’y a donc plus besoin
d’amortisseurs de pulsations ! Cette fonction permet d'utiliser des détecteurs de haute sensibilité, y compris
des détecteurs d'indice de réfraction et des détecteurs électrochimiques, sensibles à la pulsation de débit. Elle
permet également la distribution du gradient avec un degré de précision qui, en général, n'est pas possible
même avec des débits à micro-niveaux.
Les injecteurs
Ils sont de deux types. Mais, seul celui dit de « vanne à boucle externe » permet d’injecter une quantité calibrée
(donc reproductible) ou un volume calibré (de 10 à 100 µL) de composés à analyser en un temps bref en tête de
colonne. Il s’agit d’une vanne haute pression composée de plusieurs voies, manuelle ou motorisée.
La plus connue et la plus couramment utilisée est la vanne dite Rhéodyne.
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Les colonnes
Le diamètre intérieur varie de quelques mm (3,9 à 10 mm) à quelques cm. Leur longueur moyenne est de
l’ordre de 20 cm (variation de 5 à 30 cm).
Leur remplissage est délicat en raison de la très fine granulométrie77 qui les caractérise.
Citons quelques chiffres : dans les laboratoires, en général, la colonne utilisée possède une longueur de 15 cm,
un diamètre intérieur de 4,6 mm et une granulométrie de 5 µm. Le nombre de plateaux théoriques78 (N) est
compris entre 40 000 et 60 000 par mètre.
Cependant, depuis quelques années, on assiste à l’apparition de colonnes « nouvelle génération » de plus faible
diamètre qui permettent avant tout de réaliser de fortes économies de solvants.79
Enfin, la colonne est souvent précédée d’un élément nommé « pré–colonne » ou colonne de garde.
C’est un petit dispositif court (de 0,4 à 1 cm), rempli de la même phase stationnaire que la colonne avec lequel
il est monté mais toutefois avec une granulométrie ordinairement moins fine.
Son rôle est surtout d’être un protecteur de la colonne afin d’améliorer sa durée de vie, qui est sujet, bien
évidemment, à l’usure temporelle, tout en préservant ses qualités et performances :
77
Les phases stationnaires utilisées et les supports sont décrits dans le chapitre précédent.
78
La notion de nombre de plateaux théoriques est détaillée dans « Grandeurs importantes en chromatographie ».
79
Ces nouvelles colonnes de plus faible diamètre sont baptisées « narrow-bore » et « micro-bore ».
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Les détecteurs
Ces systèmes de détection sont des éléments indispensables au système chromatographique CLHP.
Ils permettent de suivre en continu la séparation et de mesurer la concentration instantanée des différents
solutés d’un mélange à analyser.
Ils doivent donc présenter les caractéristiques suivantes :
Etant spécifique de chaque application, il est impératif de connaître exactement le type d’analyses à effectuer
pour choisir le détecteur adapté.
Les modes de détection les plus courants dépendent des propriétés optiques des composés élués : absorption,
fluorescence et indice de réfraction.
Cependant, depuis quelques années, de nouveaux modes de détection sont apparus. Le plus couramment utilisé
est le couplage de la CLHP avec un spectromètre de masse constituant alors un détecteur universel et un
puissant moyen d’identification.80
Voici résumé en quelques lignes un tableau comparatif de quelques détecteurs :
Détecteurs spectrophotométriques
Ce sont les détecteurs majoritairement utilisés.
Leur domaine d’application est l’UV/visible.
Les limites de ces appareils sont les absorptions propres des solvants et des solutés.
Leur fonctionnement est régi par la loi de Lambert Beer 81 :
ü l’absorbance de la phase mobile est mesurée en sortie de colonne à la longueur d’onde λ ou plusieurs
longueurs d’onde ;
ü la phase mobile ne doit pas ou très peu absorbée ;
ü l’intensité de l’absorption dépend du coefficient d’extinction molaire ε du soluté.
80
On constate l’apparition de l’Evaporative Light Scattering Detector (ELSD) qui remplacerait le réfractomètre et le
Corona.
81
La loi de Lambert Beer lie l’absorbance d’un soluté, sa concentration et le coefficient d’absorption molaire à une
longueur d’onde donnée selon la relation A = ε x b x C (mol.L-1).
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Il existe plusieurs types d’appareils :
ü à longueur d’onde fixe : λ = 254 nm (raie la plus intense d’une lampe à vapeur de mercure) ;
ü à longueurs d’onde variable de 200 à 700 nm ;
ü à barrettes de diodes : ce dispositif donne la valeur simultanée des intensités lumineuses sur tout le
spectre assurant ainsi la détermination de l’identité des composés séparés ; le spectrochromatogramme
obtenu est spectaculaire et sa représentation est souvent en trois dimensions.
Le détecteur Shimadzu SPD-20AV comprend à la fois des lampes halogènes au deutérium et au tungstène.
La lampe D est utilisée pour des applications dans l’UV, alors que la lampe W étend les capacités d'analyse à la
zone visible. Il dispose de 3 modes de mesures - longueur d'onde unique, longueur d'onde double et balayage
de longueur d'onde.
Le mode longueur d'onde double exécute simultanément la détection de deux longueurs d'onde, et peut fournir
des chromatogrammes des deux longueurs d'onde, ou un chromatogramme d'une longueur d'onde et un
chromatogramme de ratio. Dans le mode de balayage de longueur d'onde, c'est le spectre d'absorbance qui est
mesuré. Le mode balayage de longueur d'onde est conçu pour être utilisé pendant que le flux est arrêté.
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2.1.2. Grandeurs importantes en chromatographie
2.1.2.1. La loi de Darcy
La Chromatographie Liquide Haute Performance faisant appel à de nombreuses notions physico-chimiques,
comme la pression, le diamètre des particules du support, il est important ici de rappeler la loi de Darcy qui
relie tous ces éléments entre eux selon l’équation suivante :
32 xηxLxV flux
P
=
2
D 2 xd P
Avec P la différence de pression ou perte de charge dans la colonne,
η
la
viscosité
de
la
phase
mobile,
L
la
longueur
de
la
colonne,
Vflux
le
débit
de
la
phase
mobile,
D
le
diamètre
de
la
colonne
et
dP
le
diamètre
des
particules.
cS
K
=
cM
avec cS la concentration analytique du soluté dans la phase stationnaire, et cM celle dans la phase mobile.
Idéalement, cS est toujours proportionnelle à cM. On parle alors de chromatographie linéaire83.
Le résultat obtenu après analyse se traduit alors par une courbe, type gaussien, appelé chromatogramme.
Celui-ci correspond à la variation au cours du temps d’un paramètre relié à la concentration instantanée du
soluté en sortie de colonne telle que :
82
La notion de coefficient de partage K est reliée à la notion de facteur de rétention k’ telle que k’ = K x (VS/VM). Cette
subtilité est rappelée dans le chapitre sur le facteur de rétention k’.
83
Cependant, ce principe n’est pas respecté dans tous les cas : par exemple, dans la chromatographie d’adsorption, ceci
n’est pas vérifié.
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2.1.2.2.1. Grandeurs de rétention
Comme nous l’avons décrit dans le paragraphe précédent, un pic idéal sur un chromatogramme a le même
aspect que la représentation graphique de la loi Normale de distributions des erreurs aléatoires : il suit une
courbe de Gauss (cf. figure 17).
Chaque pic de produit peut donc être étudié et caractérisé par des grandeurs chromatographiques.
Nous nous proposons maintenant de les détailler.
Le volume mort V0 ou VM est le volume de phase mobile contenu dans la colonne. De même que
précédemment, le volume mort est donné selon la relation suivante :
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Remarque : on peut également calculer des temps de rétention réduits tR’ et des volumes de rétention réduits VR’
qui sont alors les grandeurs caractéristiques d’un soluté pour une colonne donnée (c'est-à-dire en fonction du
volume mort de la colonne).
t R − t0
k’
=
t0
ü lorsque k’ est nul, alors le composé n’est pas retenu par la phase stationnaire ;
ü plus k’ est grand, plus le composé est retenu.
En théorie, un bon facteur de rétention se situe entre 1 et 10. Cependant, dans les faits, on préfèrera une limite
de 2 en cas de risques d’impuretés ou de salissures au temps mort.
On constate également que :
des valeurs trop élevées de k’ (c'est-à-dire supérieures à 20 ou 30) entraînent un élargissement du pic, qui
traduit une dégradation de la sensibilité et une augmentation du temps d’analyse, provoquant alors des
coûts supplémentaires liés à l’augmentation du volume de solvants utilisés ;
des valeurs trop faibles, à l’inverse, entraînent une élution trop rapide et donc une mauvaise séparation.
t R B − t0
α
=
t RA − t 0
ou encore :
k 'B
α
=
k'A
84
Il faut préciser que le support en CLHP ne joue aucun rôle dans l’équilibre.
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2.1.2.2.1.5. Facteur d’asymétrie des pics
En théorie, les pics d’élution chromatographiques ont l’allure d’un pic gaussien. En réalité, les
chromatogrammes expérimentaux sont loin d’être idéaux.
La raison de cette différence est de deux ordres :
1. une irrégularité de concentration des constituants se produit en tête de colonne lors de l’injection ;
2. la vitesse de la phase mobile est différente selon sa localisation dans la colonne : elle est nulle au
niveau des parois et maximale au centre du tube.
Toutes ces différences se traduisent par une asymétrie de pic caractérisée par deux paramètres selon les
pharmacopées :
ü le facteur d’asymétrie Fa qui doit être compris entre 0,8 et 1,2 est défini comme étant le rapport
entre la largeur du pic au vingtième de sa hauteur et deux fois la distance entre la
perpendiculaire abaissée du maximum du pic et le bord d’entrée au vingtième de sa
hauteur (soit l’équivalent de 5 %);
ü le facteur de traînées Ft mesuré à 10 % de la hauteur du pic.
Figure 18 : représentation graphique explicative pour calculer le facteur d'asymétrie d'un pic
85
Cette théorie trouve son origine dans les travaux de Martin et Synge, les pionniers de la méthode. Cette théorie explique
avec succès la forme gaussienne des bandes ainsi que leur vitesse de progression à travers la colonne. Cependant, elle a
été remplacée par une autre théorie (cinétique) car elle ne permettait pas d’expliquer le phénomène d’élargissement des
pics que l’on peut constater.
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Pour le calculer, il existe plusieurs formules de calculs. Nous choisirons dans notre cas la relation suivante :
2
&t #
N
=
16
x
$ R !
%w"
avec L la longueur de la colonne (exprimée le plus souvent en cm)
Les valeurs habituelles de H sont comprises entre quelques dixièmes de cm et moins d’un centième de
millimètre.
Remarque : ces deux grandeurs (H et N) sont très souvent utilisées par les fabricants pour démontrer les
performances des colonnes. Toutefois, pour que ces deux paramètres aient un sens lors de la comparaison entre
colonnes, il est indispensable qu’ils soient déterminés avec le même composé.
t RB − t RA
Rs
=
2
x
w A + wB
On considère, en analyse quantitative, que la séparation est acceptable à partir de Rs > 1,5 alors qu’en analyse
qualitative, la valeur seuil suffisante est 1.
Cependant, dans la pratique, il vaut mieux avoir une meilleure résolution, surtout si les deux surfaces de pics
sont identiques.87
86
Comme pour calculer le nombre de plateaux théoriques N, il existe plusieurs formules de calculs. Mais notre choix se
portera sur celle-ci.
87
L’usure de la colonne influence également ces valeurs seuil. Il faut en tenir compte durant ses appréciations.
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Toutefois, des valeurs trop supérieures ne seraient pas nécessaires car elles prolongeraient inutilement
l’analyse.
L’idéal est donc d’obtenir une résolution suffisante et non maximale.
ü allonger la colonne tout en restant dans une limite raisonnable (si le produits restent plus longtemps
dans la colonne, ils risquent d’être altérés et d’augmenter la durée d’analyse) ;
ü diminuer la hauteur d’un plateau théorique en modifiant :
- la taille des particules de phase stationnaire ;
- la vitesse de la phase mobile (donc le débit).
La seconde solution étant d’ailleurs bien meilleure !
Ce phénomène ne peut concerner que le composé le plus retenu (c'est-à-dire le composé B dans notre exemple).
Dans la limite de k’B < 10, l’augmentation de ce facteur k’B entraînera l’amélioration de la séparation entre les
deux pics.
De plus, selon la définition du facteur de rétention, si celui–ci s’accroît, alors les volumes de rétention suivent
le même processus.
Ainsi, un composé apolaire voit son affinité pour la phase stationnaire apolaire augmenter si la polarité de la
phase mobile augmente et inversement avec les composés polaires.
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2.1.2.3.1.3. Augmentation de la sélectivité α
Ce facteur étant directement lié aux coefficients de partage des solutés88, il s’agit de la meilleure solution pour
optimiser une séparation. Différentes méthodes s’offrent à nous :
sélectivité
faible élevée
88
Cf. la partie détaillée sur le coefficient de partage K et le facteur de rétention k’.
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2.2.2. Matériels et réactifs
2.2.2.1. Généralités sur les parabènes
2.1.2.3.1. Présentation
Le terme de « parabènes » désigne un groupe de produits chimiques largement utilisé comme conservateurs
dans l’industrie cosmétique, pharmaceutique et alimentaire pour leurs propriétés antibactériennes et
antifongiques.
On estime que plus de 80 % des produits de beauté en contiennent, notamment des shampoings, des crèmes
hydratantes, des mousses à raser et des gels nettoyants.
Ce sont des esters de l’acide parahydroxybenzoïque, résultant de l’estérification de l’acide
parahydroxybenzoïque avec un alcool.
La structure générale d’un parabène est donnée par la figure suivante :
Bien que l’on parle souvent de parabène au singulier, en fait il existe différents composés dans cette famille qui
diffèrent par la nature du groupe alkyle R.
Les plus couramment utilisés sont :
Les parabènes se trouvent aussi à l’état naturel dans certains aliments tels que la mûre, l’orge, la fraise, le
cassis, la vanille, la carotte ou l’oignon. Le propylparabène, par exemple, existe dans de nombreuses plantes et
chez quelques insectes. On les trouve aussi dans le corps humain comme précurseur du coenzyme Q10 où ils
sont rapidement absorbés, métabolisés et excrétés.
E.T.S.L. 95, rue du Dessous des Berges 75013 PARIS HPLC 2.24/42
2.1.2.3.2. Utilisation
Leur utilisation principale est donc liée à leur activité effective antibactérienne et antimycosique.
Les parabènes les plus rencontrés sont le méthylparabène et le propylparabène dont les propriétés de grande
solubilité et d’effet synergique compensent une activité antimicrobienne moins importante que celle produite
par les parabènes de plus longues chaînes carbonées. Par exemple, on rajoute du méthylparabène dans les
anesthésiques locaux pour limiter la contamination89.
A l’état pur, le méthylparabène est incolore, insensible au chaud et au froid.
En solution, il est stable dans un milieu acide (pH entre 3 et 6) et hydrolysé facilement dans un environnement
alcalin.
Le propylparabène présente les mêmes caractéristiques.
Enfin, le méthylparabène, à l’état solide (sous forme de poudre) est aussi utilisé comme plastifiant pour certains
médicaments à cause des ses propriétés semi–conductrices.
2.1.2.3.3. Toxicité
Les parabènes sont des conservateurs très controversés. Pourtant, à l’origine, ils sont apparus pour remplacer
d’autres conservateurs, les formaldéhydes, jugés alors dangereux et dont l’usage dorénavant est limité à certains
vernis à ongles.
Leur emploi dans les produits de beauté a soulevé une vive polémique depuis qu’une étude britannique, parue
en 2004, les a accusés de provoquer des cancers du sein.
D’autres études les soupçonnent d’être néfastes à la fertilité masculine.
Cependant, des recherches sont toujours en cours pour déterminer un risque avéré dans l’utilisation
médicamenteuse des parabènes et des seuils de toxicité. Aucune disposition réglementaire n’existe donc à
l’heure actuelle.
En l’absence de confirmations des risques, l’AFSSAPS (Agence française de Sécurité Sanitaire des Produits de
Santé) a déclaré le 29 septembre 2005, que « la commission de cosmétologie s’est prononcée favorablement à
la poursuite de l’utilisation, aux conditions prévues par la réglementation actuelle, de quatre à cinq des cinq
parabènes les plus couramment utilisés (méthyl, éthyl, propy, et butyl parabènes) ».
Remarques : face à l’inquiétude des consommateurs, la mention « sans parabène » apparaît sur les emballages
et devient un véritable argument de vente. L’utilisation de ces produits est notamment interdite dans les
cosmétiques biologiques où ils sont remplacés par des méthodes de conservation naturelles (les huiles
essentielles, par exemple).
• Du méthanol MeOH.
• Du tétrahydrofurane THF.
Chaque colonne utilisée possède des caractéristiques communes mais également, et c’est un des thèmes abordés
au cours de votre séance d’aujourd’hui, des phases stationnaires différentes90.
89
Ces conservateurs ne remplacent absolument pas les techniques de stérilisation mais aident seulement à diminuer la
charge microbiologique.
90
Pour connaître les différentes phases stationnaires, se référer au chapitre sur l’appareillage.
E.T.S.L. 95, rue du Dessous des Berges 75013 PARIS HPLC 2.25/42
Par exemple, les colonnes Novapak ont les caractéristiques suivantes résumées dans le tableau 91:
Nom Longueur Diamètre Taille des Taille des Aire (m2/g) Taux de C Stabilité en
(mm) interne particules pores (µm) (%) pH
(mm) (µm)
• des bouteilles de solvants de 1000 mL pour l’eau ultrapure, le méthanol (spécial HPLC) et l’acétonitrile
(spécial HPLC) ;
• une solution de 5 parabènes composée de méthyl, éthyl, propyl, butyl et benzyl parabène à une
concentration de 2 mg.L-1 chacun dans un mélange eau/MeOH 50/50 (v/v) ;
• une chaîne HPLC de Shimadzu : pompe, contrôleur, dégazeur en ligne, détecteur spectrophotométrique
bi-longueur d’onde UV/visible, pilotée via ethernet sous Windows XP équipée du logiciel LC
Solution ;
91
Toutes les données qui vont suivre sont issues du catalogue du fabricant et commerçant Phenomenex 2010/2011.
E.T.S.L. 95, rue du Dessous des Berges 75013 PARIS HPLC 2.26/42
ü le détecteur spectrophotométrique UV/Visible ;
ü le dégazeur en ligne ;
ü l’ensemble pompe + injecteur relié à la colonne, elle-même reliée aux différentes bouteilles de
solvants.
Cet appareillage est une chaîne de type gradient, c'est-à-dire qu’elle permet de travailler en mode gradient et
présente 4 voies possibles (de A à D) organisées telles que :
Q Quel est l’utilité du dégazeur en ligne ? Quel est son principe de fonctionnement ?
Q Quel autre système peut-on utiliser pour effectuer le même type d’opération ?
2. Les groupes 2BIO du jeudi matin et vendredi après-midi plongeront la canalisation A dans l’eau
ultrapure, la canalisation B dans le méthanol, la canalisation C dans l’acétonitrile et ils laisseront la
canalisation D dans le solvant de repos.
3. Pour tous les groupes : vérifier le niveau des autres bouteilles de solvants que vous allez utiliser
pendant la séance. Il faut un minimum de 0,5 litres par réservoir. Remplir si nécessaire.
92
Cf. supra chapitre sur les phases mobiles.
E.T.S.L. 95, rue du Dessous des Berges 75013 PARIS HPLC 2.27/42
4. Double cliquer sur l’icône du logiciel LC Solution :
et enfin sur OK. Le logiciel se connecte à la chaîne HPLC (un bip se fait entendre). LC Ready doit
apparaître.
5. Cliquer sur « Advanced », puis dans File, faire Open Method File, dans le dossier Data → TP TASS →
Procédures, choisir le fichier : Méthode-Purge-voiesA-B-C-D. Downloader la méthode vers la chaîne
HPLC.
Ouvrir le bouton de purge noir sur la face avant de la pompe (1/4 de tour maximum !), puis appuyer sur
purge (bouton gris en face avant du Contrôleur LC20AD).
6. La purge est terminée lorsque l’on n’observe plus de bulles à travers les circuits des voies (3 minutes
doivent suffire, si ce n’est pas le cas, vider les 20 mL de la seringue d’amorçage et repurger !). Fermer
le bouton de purge noir et vider la seringue d’amorçage de 25 mL dans la bouteille de récupération de
solvants.
Ce premier thème a pour but de démontrer, en utilisant la même colonne, l’importance du rôle du pourcentage
d’eau dans un mélange eau/méthanol sur la qualité de la séparation d’un mélange de cinq parabènes de faible
concentration (chaque parabène ayant une concentration de 2 mg.L-1).
2. Chaque colonne possède un sens pour son installation. Celui-ci est indiqué par une flèche sur le corps
de la colonne. Installer alors la colonne selon le sens logique.
Q D’après vous, quelle est la position et quel est le sens logique de la colonne ?
E.T.S.L. 95, rue du Dessous des Berges 75013 PARIS HPLC 2.28/42
3. Desserrer les deux vis (en PEEK ou en inox selon la colonne) qui sont localisées soit aux extrémités
d’une colonne soit à celles d’une union93.
4. Faire dépasser légèrement de quelques mm la canalisation en inox à travers la vis et visser l’ensemble
sur la colonne à chaque extrémité. Faire de même avec la canalisation en PEEK.
Q Selon vous, quel critère peut vous permettre de suspecter une éventuelle fuite de la
phase mobile ?
Remarque
LC Stop Time : 15,00 min, puis cliquer sur Apply to All acquisition time,
93
Quand une chaîne est au repos pendant au minimum 2 jours, il vaut mieux installer une union entre deux vis et stocker la
colonne fermée à ses 2 extrémités par des vis spéciales voire du parafilm afin d’éviter toute contamination ou dégradation
de la phase stationnaire de la colonne.
E.T.S.L. 95, rue du Dessous des Berges 75013 PARIS HPLC 2.29/42
? Sauvegarder la méthode, FILE / SAVE / METHOD FILE SAVE AS, dans le dossier Data → TP TASS,
dans le dossier du nom de votre groupe 2BIO
? Charger la méthode dans la Chaîne HPLC, en cliquant sur Download (S’assurer que le titre de la fenêtre
générale corresponde bien au nom de la méthode qui vient d’être créée).
⇒ Si sur la fenêtre de contrôle, la détection n’est pas à zéro : faire un autozéro, en appuyant sur le
bouton zéro du détecteur.
⇒ Prérincer la seringue de 100 µL.
⇒ Attendre que l’équilibration de la colonne soit effective PENDANT 20 MINUTES.
E.T.S.L. 95, rue du Dessous des Berges 75013 PARIS HPLC 2.30/42
A Vérifier que le chromatogramme apparaisse en temps réel sur l’écran (courbe noire) ! Noter la pression
indiquée.
Q Selon vous, quels critères, peuvent vous permettre de suspecter une éventuelle fuite
de la phase mobile ?
Q La solution que vous avez injectée est un mélange de 5 parabènes. Quelle est la
structure topologique d’un parabène ?
Q Pourquoi doit-on prélever un volume 4 à 5 fois plus important que celui de la boucle
d’échantillonnage ?
Q D’après-vous, quel est l’ordre logique d’élution des 5 parabènes ? Justifier votre
réponse.
E.T.S.L. 95, rue du Dessous des Berges 75013 PARIS HPLC 2.31/42
une nouvelle fenêtre apparaît.
⇒ Retirer les pics parasites se trouvant généralement dans la ligne de base, pour cela, cliquer sur
l’icône « Integration Off to On »
pour encadrer verticalement les zones à pics parasites, puis cliquer sur Simulate, puis OK.
⇒ Revener sur la fenêtre principale de Wizard en cliquant sur OK, puis cliquer sur Suivant,
sélectionner tous les pics puis cliquer trois fois sur suivant, et dans chaque cellule Name, indiquer le
nom de chaque pic puis cliquer sur terminer.
pour exporter dans le fichier méthode les modifications réalisées et l’enregistrer dans le dossier 2BIO
de votre groupe.
⇒ Cliquer sur Data Report (dans la barre verticale d’assistance),
faire un aperçu avant impression, puis imprimer le chromatogramme si celui-ci vous convient.
? Fermer toutes les fenêtres (cliquer sur les croix noires et rouges en haut et à droite des fenêtres), pour ne plus
voir apparaître que la fenêtre : LC Real Time Analysis.
→ onglet Data Acquisition : LC Stop Time : 30,00 min, puis cliquer sur Apply to All acquisition time,
E.T.S.L. 95, rue du Dessous des Berges 75013 PARIS HPLC 2.32/42
? Sauvegarder la méthode, FILE / SAVE / METHOD FILE SAVE AS, dans le dossier Data → TP TASS,
dans le dossier du nom de votre groupe 2BIO
? Charger la méthode dans la Chaîne HPLC, en cliquant sur Download (S’assurer que le titre de la fenêtre
générale corresponde bien au nom de la méthode qui vient d’être créée).
? Cliquer sur l’icône SINGLE START (dans la barre verticale d’assistance) : une fenêtre apparaît, il suffit
d’actualiser :
Cliquer sur OK
⇒ Si sur la fenêtre de contrôle, la détection n’est pas à zéro : faire un autozéro, en appuyant sur le
bouton zéro du détecteur.
⇒ Attendre que l’équilibration de la colonne soit effective.
A Vérifier que le chromatogramme apparaisse en temps réel sur l’écran (courbe noire) ! Noter la pression
indiquée.
http://ligodin.free.fr/Biophy2.html
Rapport • Quel est l’impact du pourcentage d’eau dans la phase mobile sur les temps
de rétention des composés du mélange ? Étayer votre affirmation en traçant
sous Regressi le graphe tR = f(%eau).
E.T.S.L. 95, rue du Dessous des Berges 75013 PARIS HPLC 2.33/42
• Conclure sur l’ordre d’élution des parabènes, sur la séparation effective ou
pas, et sur la durée de l’analyse.
Rapport • Quel est le chromatogramme fournissant le meilleur compromis ?
Ce second thème a pour but de démontrer, en utilisant la même colonne, l’importance de la nature du solvant
organique utilisé sur la qualité de la séparation du mélange de cinq parabènes de faible concentration (chaque
parabène ayant une concentration de 2 mg.L-1). Cette étude est basée sur les propriétés physico-chimiques de
trois solvants utilisés classiquement en CLHP.
→ onglet Data Acquisition : LC Stop Time : 6,00 min, puis cliquer sur Apply to All acquisition time,
? Sauvegarder la méthode, FILE / SAVE / METHOD FILE SAVE AS, dans le dossier Data → TP TASS,
dans le dossier du nom de votre groupe 2BIO
? Charger la méthode dans la Chaîne HPLC, en cliquant sur Download (S’assurer que le titre de la fenêtre
générale corresponde bien au nom de la méthode qui vient d’être créée).
? Cliquer sur SINGLE START (dans la barre verticale d’assistance) : une fenêtre apparaît, il suffit
d’actualiser :
Sample Name : phB action Solvant Organique 50-50
(Vérifier que le fichier Method File se trouve au bon endroit sur le disque dur)
Data Description : Mélange 5 phB à 2 mg/L sur C18 Novapak 50/50 eau/ACN.
Cliquer sur OK
E.T.S.L. 95, rue du Dessous des Berges 75013 PARIS HPLC 2.34/42
Etape 3 : obtention du chromatogramme
? Il apparaît une nouvelle fenêtre : Data Acquisition Start. Ne surtout pas cliquer sur START !
⇒ Si sur la fenêtre de contrôle, la détection n’est pas à zéro : faire un autozéro, en appuyant sur le
bouton zéro du détecteur.
⇒ Attendre que l’équilibration de la colonne soit effective.
A Vérifier que le chromatogramme apparasse en temps réel sur l’écran (courbe noire) ! Noter la pression
indiquée.
http://ligodin.free.fr/Biophy2.html
• Est-ce que les temps de rétention des 5 parabènes suivent le même ordre de
Rapport sortie que l’ordre des coefficients de polarité des 3 solvants organiques
testés ?
E.T.S.L. 95, rue du Dessous des Berges 75013 PARIS HPLC 2.35/42
2.3.4. Greffage de la phase stationnaire
UTILISATION D’UNE COLONNE C8 & Phenyl-hexyl
Le but de cette étude est de démontrer que la nature du greffage de la phase stationnaire contenue dans la
colonne influence nettement la qualité de la séparation d’un mélange de cinq parabènes.
pour couper la pompe, vérifier que la pression est proche de 0 (quelques psi).
? Enlever la colonne C18, et placer la colonne phényl-hexyl dans le bon sens, en prenant toutes les précautions
qui s’imposent (cf bas de page 28 et haut de page 29), si vous ne voulez pas être confronté à des problèmes de
fuites !
→ onglet Data Acquisition : LC Stop Time : 17,00 min, puis cliquer sur Apply to All acquisition time,
? Sauvegarder la méthode, FILE / SAVE / METHOD FILE SAVE AS, dans le dossier Data → TP TASS,
dans le dossier du nom de votre groupe 2BIO
? Charger la méthode dans la Chaîne HPLC, en cliquant sur Download (S’assurer que le titre de la fenêtre
générale corresponde bien au nom de la méthode qui vient d’être créée).
E.T.S.L. 95, rue du Dessous des Berges 75013 PARIS HPLC 2.36/42
? Cliquer sur SINGLE START (dans la barre verticale d’assistance) : une fenêtre apparaît, il suffit
d’actualiser :
Cliquer sur OK
⇒ Si sur la fenêtre de contrôle, la détection n’est pas à zéro : faire un autozéro, en appuyant sur le
bouton zéro du détecteur.
⇒ Attendre que l’équilibration de la colonne soit effective PENDANT 20 MINUTES (la durée
d’équilibrage est plus longue lors du changement de colonne.)
A Vérifier que le chromatogramme apparaisse en temps réel sur l’écran (courbe noire) ! Noter la pression
indiquée.
http://ligodin.free.fr/Biophy2.html
Q Que signifie la dénomination hexyl-phényl pour la colonne que vous avez utilisée ?
E.T.S.L. 95, rue du Dessous des Berges 75013 PARIS HPLC 2.37/42
2.3.5. Optimisation de séparation en mode isocratique :
Analyse des résultats
Q D’après vos conclusions, indiquez les conditions de travail et le type de colonne qu’il
faudrait judicieusement choisir pour obtenir une séparation correcte de votre mélange ?
Q Quels paramètres pensez-vous qu’il est utile de changer (un par un, bien entendu)
pour obtenir la meilleure séparation des cinq parabènes et ce dans un temps d’analyse de 10
minutes maximum ?
Nous allons maintenant aborder le dernier thème de notre séance : l’influence du mode de travail choisi pour
réaliser la séparation du mélange de cinq parabènes. Toutes les analyses précédentes ont été obtenues dans des
conditions dites isocratiques. Nous allons, puisque la chaîne le permet, travailler en mode gradient.
Q Quels sont les avantages et les inconvénients du mode gradient par rapport au mode
isocratique ?
Q Comment procéderiez-vous pour réaliser cette comparaison entre les deux modes de
travail utilisés ? Indiquez vos prévisions de programmation ?
→ onglet Data Acquisition : LC Stop Time : 10,00 min, puis cliquer sur Apply to All acquisition time,
E.T.S.L. 95, rue du Dessous des Berges 75013 PARIS HPLC 2.38/42
LC Time Prog. : remplir le tableau comme indiqué ci-dessous :
? Sauvegarder la méthode, FILE / SAVE / METHOD FILE SAVE AS, dans le dossier Data → TP TASS,
dans le dossier du nom de votre groupe 2BIO
? Charger la méthode dans la Chaîne HPLC, en cliquant sur Download (S’assurer que le titre de la fenêtre
générale corresponde bien au nom de la méthode qui vient d’être créée).
? Cliquer sur SINGLE START (dans la barre verticale d’assistance) : une fenêtre apparaît, il suffit
d’actualiser :
Sample Name : phB Gradient linéaire – Phenyl-Hexyl - phase mobile 55-65 eau/MeOH
(Vérifier que le fichier Method File se trouve au bon endroit sur le disque dur)
Data Description : Mélange 5 phB à 2 mg/L sur Phenyl-Hexyl Novapak 55/65 en gradient linéaire.
Cliquer sur OK
⇒ Si sur la fenêtre de contrôle, la détection n’est pas à zéro : faire un autozéro, en appuyant sur le
bouton zéro du détecteur.
⇒ Attendre que l’équilibration de la colonne soit effective PENDANT 10 MINUTES.
A Vérifier que le chromatogramme apparaisse en temps réel sur l’écran (courbe noire) ! Noter la pression
indiquée en début et en fin d’analyse.
E.T.S.L. 95, rue du Dessous des Berges 75013 PARIS HPLC 2.39/42
2.3.6.2. Gradient linéaire H2O/MeOH 50 → 60 : Analyse des
résultats
? Le chromatogramme correspondant a été réalisé à une pression initiale de 2310 psi et une pression finale de
2240 psi, et est à télécharger et à imprimer, à l’adresse suivante :
http://ligodin.free.fr/Biophy2.html
http://ligodin.free.fr/Biophy2.html
2. Desserrer les deux vis (en PEEK ou en inox selon la colonne) qui sont localisées aux extrémités de la
colonne pour la remplacer par l’union.
E.T.S.L. 95, rue du Dessous des Berges 75013 PARIS HPLC 2.40/42
Etape 2 : circulation du solvant eau/MeOH 50/50 dans les 2 voies A et B
pendant 20 minutes : Etape à réaliser par les groupes du jeudi et
du vendredi après-midi
1. Cliquer sur l’onglet « Data Acquisition », puis dans File, faire Open Method File, dans le dossier Data
→ TP TASS → procédures, choisir le fichier : Solvantderepos-voiesAB. Downloader la méthode dans
la chaîne HPLC.
2. Cliquer sur SINGLE START : une fenêtre apparaît, cliquer sur OK.
2. Cliquer sur l’onglet « Data Acquisition », puis dans File, faire Open Method File, dans le dossier Data
→ TP TASS → procédures, choisir le fichier : Méthode-Solvantrepos. Downloader la méthode dans la
chaîne HPLC.
3. Cliquer sur SINGLE START : une fenêtre apparaît, cliquer sur OK.
E.T.S.L. 95, rue du Dessous des Berges 75013 PARIS HPLC 2.41/42
ANNEXE : PROPRIETES PHYSIQUES DE
QUELQUES SOLVANTS
Solvants Indice de polarité (-) Viscosité (cPo) Miscibilité (-)
n-décane -0,3 0,92 29
isooctane -0,4 0,50 29
n-hexane 0,0 0,31 29
cyclohexane 0,0 0,98 28
butyléther 1,7 0,70 26
triéthylamine 1,8 0,38 26
isopropyléther 2,2 0,33 -
toluène 2,3 0,59 23
p-xylène 2,4 0,70 24
benzène 3,0 0,65 21
benzyléther 3,3 5,33 -
méthylchlorure 3,4 0,44 20
éthylchlorure 3,7 0,79 20
butylalcool 3,9 3,00 -
butanol 3,9 3,01 15
tetrahydrofurane 4,2 0,55 17
éthylacétate 4,3 0,47 19
propanol-1 4,3 2,30 15
propanol-2 4,3 2,35 15
chloroforme 4,3 0,57 19
méthylacétate 4,4 0,45 15,17
méthyléthylcétone 4,5 0,43 17
cyclohexanone 4,5 2,21 28
nitrobenzène 4,5 2,03 14,20
benzonitrile 4,6 1,22 15,19
dioxane 4,8 1,54 17
éthanol 5,2 1,20 14
pyridine 5,3 0,94 16
nitroéthane 5,3 0,68 -
acétone 5,4 0,32 15,17
benzylalcool 5,5 5,80 13
méthoxyéthanol 5,7 1,72 13
acétonitrile 6,2 0,37 11,17
acide acétique 6,2 1,26 14
diméthylforamide 6,4 0,90 12
diméthylsulfoxyde 6,5 2,24 9
méthanol 6,6 0,60 12
formamide 7,3 3,76 3
eau 9,0 1,00 -
Si la différence des miscibilités est supérieure à 14, les deux solvants concernés ne sont pas miscibles.
1 cPo = 10-3 Pa.s.
E.T.S.L. 95, rue du Dessous des Berges 75013 PARIS HPLC 2.42/42
Eléments de réponses aux questions de préparation
Q Quel est l’utilité du dégazeur en ligne ? Quel est son principe de fonctionnement ?
Le dégazeur en ligne permet d'éliminer en continu les gaz dissous dans les liquides à l'aide
d'une membrane spéciale en résine synthétique (Téflon).
Grâce au raccordement de ce dégazeur à la pompe pour la chromatographie liquide haute
performance, les gaz dissous dans les solvants de phase mobile peuvent être dégazés en
continu sans entraîner de changement dans la composition de la phase mobile.
Ceci peut empêcher le dégazage et la formation de bulles dans le système, pouvant
provoquer un dysfonctionnement au niveau de la pompe, la formation d'un bruit de fond sur
la ligne de base ou des variations importantes de la ligne de base. Le dégazeur en ligne
améliore également la stabilité et la reproductibilité de l'analyse HPLC.
Ce dégazeur est muni de trois ou de cinq tubulures indépendantes mais le processus de
dégazage et les différentes fonctions sont identiques pour chaque tubulure.
La figure ci-dessous illustre le principe de fonctionnement du dégazeur.
La phase mobile (liquide) à dégazer passe par une membrane spéciale en résine synthétique
placée dans la chambre à vide. Le gaz dissous a une taille moléculaire inférieure et une
mobilité supérieure à celles du liquide ainsi qu'une affinité plus forte pour la membrane en
résine. Il passe à travers la membrane dans la chambre à vide, est évacué du dégazeur et,
par conséquent, est éliminé du solvant.
Q Quel autre système peut-on utiliser pour effectuer le même type d’opération ?
On effectue un barbotage dans chaque flacon de solvants à l’aide d’Hélium de haute pureté
(4.6), c’est-à-dire à 99,996 %.
E.T.S.L. 95, rue du Dessous des Berges 75013 PARIS Préparation 2.1/6
2.3.2. Importance du pourcentage de l’eau de la phase
mobile dans la séparation d’un mélange de parabènes
2.3.2.1. Phase mobile : 40/60 H2O/MeOH à réaliser
Q D’après vous, quelle est la position et quel est le sens logique de la colonne ?
La colonne doit être positionnée entre l’injecteur et le détecteur dans le sens du flux indiqué
par le constructeur de la colonne.
Remarque : les colonnes sont remplies et tassées selon un sens bien déterminé par le
constructeur.
Q Selon vous, quel critère peut vous permettre de suspecter une éventuelle fuite de la
phase mobile ?
Le but de l’équilibration est la durée nécessaire pour que les équilibres chimiques entre les
phases stationnaires et les phases mobiles soient tout à fait effectives.
E.T.S.L. 95, rue du Dessous des Berges 75013 PARIS Préparation 2.2/6
Les colonnes utilisées ont une longueur de 150 mm pour un diamètre intérieur de 3,9 mm.
3,92
Le volume de la colonne est donc de Vcolonne = 150 x = 570 mm3 = 0,57 mL, d’où le
4
volume de phase mobile : Vphase mobile = 70 % Vcolonne = 0,40 mL.
Le débit utilisé est D = 1 mL/min, d’où la durée de remplissage : tremplissage = Vphase mobile/D =
0,40 min.
€
Finalem ent, on estim e que la durée d’équilibration est de 10 m inutes.
Q La solution que vous avez injectée est un mélange de 5 parabènes. Quelle est la
structure topologique d’un parabène ?
On prélève 10 mL de chaque solution individuelle que l’on place dans une fiole jaugée de
100 mL. On complète avec un mélange H2O/MeOH 50/50 jusqu’au trait de jauge, puis on
homogénéise. On obtient alors 100 mL d’un mélange de 5 parabènes à 2 mg.L-1.
Q Pourquoi doit-on prélever un volume 4 à 5 fois plus important que celui de la boucle
d’échantillonnage ?
Pour être certain que la boucle ne délivrera que le volume indiqué par cette dernière, et
donc pour obtenir une bonne reproductibilité de l’injection. C’est important, surtout pour
les mesures quantitatives.
E.T.S.L. 95, rue du Dessous des Berges 75013 PARIS Préparation 2.3/6
Q D’après-vous, quel est l’ordre logique d’élution des 5 parabènes ? Justifier votre
réponse.
Étant donné que l’on travaille en phase inverse (phase stationnaire plutôt apolaire, et phase
mobile plutôt polaire), ce sont les parabènes les plus polaires qui sortiront en premier, donc
ceux qui possèdent un radical alkyle R à chaîne carbonée la plus courte. Dans le cas de
cette étude, on doit éluer en premier le méthylparabène, puis l’éthylparabène, le
propylparabène, le butylparabène et enfin le benzylparabène.
La viscosité (du latin viscum, gui) peut être définie comme la résistance à l'écoulement
uniforme et sans turbulence se produisant dans la masse d'une matière. La viscosité
dynamique µ (mu) correspond à la contrainte de cisaillement qui accompagne l'existence
d'un gradient de vitesse d'écoulement dans la matière.
Lorsque la viscosité augmente, la capacité du fluide à s'écouler diminue.
La viscosité dynam ique μ (ou encore η (étha)) se mesure en pascal-seconde (Pa.s), cette
unité ayant remplacé le poiseuille (Pl) qui a la même valeur. On trouve encore parfois
l'ancienne unité du système CGS, la poise (Po) : 1 Pa·s = 10 Po.
Remarque : La viscosité cinématique ν (nu) s'obtient en divisant la viscosité dynamique par
la masse volumique ρ.
Elle s'exprime en m²/s. Dans le système CGS la viscosité cinématique était exprimée en
stokes (St) ou en centistokes (cSt).
La conversion est immédiate, puisque 1 St = 1 cm²/s = 10-4 m²/s et 1 cSt = 1 mm²/s = 10-6
m²/s.
Pour une colonne donnée et un débit donné, la pression en tête de colonne est directement
proportionnelle à la viscosité η (d’après la loi de Darcy). Une augmentation de la viscosité
entraînera nécessairement une augmentation de la pression.
E.T.S.L. 95, rue du Dessous des Berges 75013 PARIS Préparation 2.4/6
2.3.4. Greffage de la phase stationnaire
2.3.4.2. Utilisation d’une colonne C8 avec phase mobile :
50/50 H2O/MeOH : Analyse des résultats
Q Que signifie la dénomination hexyl-phényl pour la colonne que vous avez utilisée ?
Q D’après vos conclusions, indiquez les conditions de travail et le type de colonne qu’il
faudrait judicieusement choisir pour obtenir une séparation correcte de votre mélange ?
Pour obtenir une séparation correcte du mélange de cinq parabènes, nous sommes amenés à
procéder selon les conditions suivantes :
E.T.S.L. 95, rue du Dessous des Berges 75013 PARIS Préparation 2.5/6
• Utiliser le mélange inconnu des cinq parabènes à 2 mg.L-1.
Q Quels paramètres pensez-vous qu’il est utile de changer (un par un, bien entendu)
pour obtenir la meilleure séparation des cinq parabènes et ce dans un temps d’analyse de 10
minutes maximum ?
Conditions de travail optimales pour que la résolution soit acceptable en une durée d’analyse
inférieure à 10 minutes. Ces nouvelles conditions sont les suivantes :
Q quels sont les avantages et les inconvénients du mode gradient par rapport au mode
isocratique ?
Il faut donc noter que, dans certains cas et selon le matériel à disposition (comme les
colonnes), le mode gradient n’est pas la technique la mieux adaptée pour séparer
correctement tous les mélanges de produits.
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Q Comment procéderiez-vous pour réaliser cette comparaison entre les deux modes de
travail utilisés ? Indiquez vos prévisions de programmation ?
En mode isocratique, on arrive généralement à séparer tous les composés avec du temps.
L’utilisation d’un gradient consiste à éliminer les trop grandes durées de séparation entre
pics afin de diminuer la durée totale d’analyse, mais il faut faire attention de ne pas
provoquer de coélution.
On peut donc traiter le chromatogramme par partie en appliquant judicieusement différents
gradients séparés ou pas par des paliers isocratiques.
Parce que la viscosité du mélange n’est pas la même en début et en fin d’analyse. En effet
la proportion du mélange de solvants varie au cours de l’élution.
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TP N°2 : RAPPORT
2.3. MODE OPERATOIRE
2.3.2. Importance du pourcentage de l’eau de la phase
mobile dans la séparation d’un mélange de parabènes
2.3.2.3. Phase mobile : 45/55 et 55/45 H2O/MeOH : Analyse
des résultats
• Quel est l’impact du pourcentage d’eau dans la phase mobile sur les temps de rétention des
composés du mélange ? Étayer votre affirmation en traçant sous Regressi le graphe tR =
f(%eau).
E.T.S.L. 95, rue du Dessous des Berges 75013 PARIS Rapport 2.1/6
• Conclure sur l’ordre d’élution des parabènes, sur la séparation effective ou pas, et sur la durée
de l’analyse.
E.T.S.L. 95, rue du Dessous des Berges 75013 PARIS Rapport 2.2/6
• Est-ce que les temps de rétention des 5 parabènes suivent le même ordre de sortie que l’ordre
des coefficients de polarité des 3 solvants organiques testés
• Comparer la viscosité des solvants utilisés avec la pression relevée en tête de colonne. Est-ce
conforme avec la loi de variation de Darcy ?
• Conclure sur l’importance de la polarité, de la viscosité des solvants. Conclure sur l’élution des
parabènes (séparation effective ou pas, durée de l’analyse).
E.T.S.L. 95, rue du Dessous des Berges 75013 PARIS Rapport 2.3/6
• Tracer sous Regressi, la courbe tR = f(nombre de C de la colonne). Commenter la courbe.
• Conclure sur l’élution des parabènes (séparation effective ou pas, durée de l’analyse).
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2.3.6. Utilisation d'un gradient d'élution
2.3.6.3. Gradient exponentiel H2O/MeOH (courbe -10 et
courbe +10) : Analyse des résultats
• Comparer l’impact du choix des courbes -10 et +10, en terme de séparation, de temps
d’analyse, et de « bosse » (caractéristique du système gradient, au temps du changement de
conditions de travail pendant l’analyse).
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• Quel est le meilleur programme de gradient et pourquoi ?
• Conclure, en indiquant quels sont les avantages et les inconvénients de ce mode de travail ?
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