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Sommaire
Problématique générale................................................................................................................... 4
ANNEXES : Fiches détaillées des modules relatifs au guide de contrôle des collectivités
territoriales ................................................................................................................. 43
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Problématique générale
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Module 1 : La connaissance de la collectivité
Objectif de ce module
Dresser un portrait synthétique de la collectivité pour identifier les grands enjeux
auxquels elle est confrontée.
Cette vue d’ensemble doit demeurer synthétique et permettre de donner du sens aux
axes de contrôle retenus. Les éléments essentiels pourront être repris succinctement
en introduction du rapport. Une telle présentation permet d’avoir une idée des forces
(atouts) et faiblesses (contraintes) de la collectivité et d’identifier les grands enjeux
de développement et/ou de gestion auxquels elle est confrontée1.
Ce qui est attendu, c’est que chaque collectivité s’oriente en priorité vers les secteurs
porteurs pour lesquels elle dispose d’atouts potentiels. Ceci lui permet non seulement
de répondre aux aspirations de la population, mais aussi de diversifier ses ressources
pour un meilleur développement du territoire.
Ainsi par exemple, une collectivité constituée majoritairement de jeunes a besoin de
réaliser des infrastructures et équipements qui répondent aux aspirations de cette
catégorie de la population (équipements sportifs, culturels, éducatifs, de loisirs…).
Si elle dispose d’une zone d’expansion touristique, la collectivité est appelée à
développer des infrastructures d’accueil et d’activités ludiques.
Une autre collectivité qui est riche en ressources minières est toute désignée pour
développer une industrie adaptée, construire des zones industrielles ou d’activités et
prendre les mesures nécessaires pour rendre son territoire de plus en plus attractif
aux investisseurs.
Celle qui dispose d’un potentiel solaire important peut exploiter cette énergie pour,
au moins, produire l’électricité nécessaire à l’éclairage public.
La collectivité qui est à vocation agricole ou pastorale gagnerait à prendre les
mesures susceptibles de favoriser l’émergence d’industries agroalimentaires.
D’autres éléments non moins importants peuvent être intégrés dans l’analyse
socioéconomique de la collectivité, tels que la dimension environnementale, le
développement durable, l’importance du chômage et de la pauvreté en relation avec
les actions entreprises par les autorités locales (du point de vue quantitatif et
qualitatif) pour contenir ou atténuer les difficultés et améliorer les conditions de vie
des citoyens.
1
Cependant, à ce stade, il ne paraît pas nécessaire de s’engager dans une procédure d’évaluation de type « SWOT »
(force, faiblesse, opportunités, menaces) telle que préconisée dans les manuels de « bonnes pratiques » de l’Union
Européenne.
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Méthodologie de contrôle
Il s’agira à ce stade de :
Documents à obtenir
- Statistiques officielles (ONS) sur la démographie, l’économie, les questions
sociales ainsi que sur les atouts géographiques du territoire (territoire de
montagne, bord de mer, proximité d’une métropole…)
- Les instruments d’urbanisme et de l’aménagement des territoires (plan directeur
d’aménagement urbain-PDAU- et les plans d’occupation des sols -POS-)
peuvent être également consultés ; ils renseignent, d’une part, sur l’adéquation
des plans de développement de la collectivité avec ses potentialités et
spécificités et assurent, d’autre part, localement, dans un cadre de
développement durable, le triple équilibre de l’équité sociale, de l’efficacité
économique et de la soutenabilité écologique tel que requis par le schéma
national d’aménagement du territoire (SNAT).
Ce sont là autant d’éléments susceptibles de contribuer, à la fois, à la détection
des faiblesses de la gestion en relation avec la nature des investissements
réalisés et à l’orientation des actions de contrôle vers les centres d’intérêt. Cette
démarche doit permettre en plus, un recensement des risques à évaluer de type
« cartographie des risques ». D’autres documents utiles peuvent être demandés
par l’équipe de contrôle selon les besoins de la mission.
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Module 2 : La qualité de la gouvernance et de la gestion interne
Objectif de ce module
Évaluer la capacité d’auto contrôle de la collectivité tant dans sa gouvernance que
du fait du contrôle interne (CI).
La bonne gouvernance d’une collectivité trouve sa légitimité dans la participation des
différents acteurs, notamment les citoyens dans le développement du territoire. Il s’agit
aussi de la pertinence des actions d’autocontrôle entreprises dans le seul but d’être de
plus en plus performante dans la réalisation d’un développement local durable.
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Méthodologie du contrôle de la gouvernance
Il s’agira d’identifier et d’évaluer l’action et le cadre d’action des élus à partir d’un
questionnaire qui permet d’évaluer le bon fonctionnement des organes de
gouvernance :
- L’assemblée délibérante dispose-t-elle d’un règlement intérieur, approuvé ?
- Le registre des délibérations est-il bien tenu, les extraits sont-ils biens conservés ?
- Quelle est la fréquence des réunions ?
- Des commissions internes sont-elles instituées ?
- Les commissions internes disposent-elles de règlement intérieur, approuvé ?
- Les commissions internes se réunissent-elles régulièrement, présentent-elles des
études dans les domaines de leurs spécialités, pour orienter la prise de décisions par
l’assemblée ?
- La fréquence légale des réunions de l’assemblée élue est-elle respectée ? si non
pourquoi ?
- En cas de blocage, quelles sont les principales conséquences sur la projection ou
l’exécution des actions de la collectivité ?
- En cas de blocage temporaire ou persistant, les mesures légales prévues sont-elles
mises en œuvre par la tutelle pour assurer un fonctionnement normal minimal des
services de la collectivité ou pour le déblocage de la situation ?
- L’assemblée délibérante dispose-t-elle du plan de développement correspondant à
son mandat ?
- L’assemblée délibérante organise-t-elle des rencontres avec la société civile pour
connaître son appréciation sur la gestion de la collectivité ?
- Les délégués communaux sont-ils nommés, selon la procédure prévue, pour gérer
les annexes administratives ?
- Les annexes administratives réceptionnées sont-elles entrées en activité ?
- L’étendue des délégations de signature ?
- La nature et qualité de la relation avec la tutelle ?
- Les nouvelles techniques d’information et de communication sont- elles exploitées
dans la relation de la collectivité avec les citoyens et tous les acteurs économiques ?
Documents à obtenir
- Registre et extraits des délibérations et des arrêtes
- Dossiers des associations agréées
- Correspondances en relation avec la participation des citoyens- plan de
développement de la collectivité …
- Organigramme
- Manuel des procédures fixant les attributions de chaque agent
- Code d’éthique et de déontologie
- Procédures écrites du contrôle interne et d’organisation.
Textes de référence
Textes sur les associations, code communal, code de la wilaya, les différents textes
fixant les attributions des collectivités territoriales dans les différents domaines …
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- Décret n°81-379 du 26 décembre 1981, déterminant les compétences et les
attributions de la commune et de la wilaya dans les secteurs de l’hydraulique ;
- Décret n°81-380 du 26 décembre 1981, déterminant les compétences et les
attributions de la commune et de la wilaya dans le secteur de la planification et
l’aménagement du territoire ;
- Décret n°81-381 du 26 décembre 1981, déterminant les compétences et les
attributions de la commune et de la wilaya dans le domaine de la protection
sociale de certaine catégorie de citoyens ;
- Décret n°81-382 du 26 décembre 1981, déterminant les compétences et les
attributions de la commune et de la wilaya dans le secteur de la culture ;
- Décret n°81-383 du 26 décembre 1981, déterminant les compétences et les
attributions de la commune et de la wilaya dans le secteur du commerce ;
- Décret n°81-384 du 26 décembre 1981, déterminant les compétences et les
attributions de la commune et de la wilaya dans le secteur des postes et
télécommunication ;
- Décret n°81-385 du 26 décembre 1981, déterminant les compétences et les
attributions de la commune et de la wilaya dans le secteur des infrastructures de
base ;
- Décret n°81-386 du 26 décembre 1981, déterminant les compétences et les
attributions de la commune et de la wilaya dans le secteur des affaires
religieuses ;
- Décret n°81-387 du 26 décembre 1981, déterminant les compétences et les
attributions de la commune et de la wilaya dans les secteurs des forêts et de la
mise en valeur des terres.
- Vérifier l’existence d’un organigramme clair et approuvé par la tutelle, qui répond
à l’ensemble des actions de la collectivité. Les tâches, les prérogatives et les
responsabilités de chaque membre de l’organisation doivent être définies avec
précision pour éviter les interférences dans la gestion et situer les responsabilités ;
- Vérifier si la séparation des tâches est effective et relever les fonctions incompatibles
ou susceptibles de générer des conflits d’intérêt ;
- Vérifier si l’organisation est adaptée à la réalité de la collectivité concernée, à ses
actions et spécificités ;
- Dans le cas d’un changement d’organigramme, rechercher les motifs de ce
changement ;
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Rechercher si les structures prévues par l’organigramme en vigueur sont toutes
mises en place ? Si non, pourquoi ?
Dans un deuxième temps, l’équipe de contrôle s’assure de la bonne mise en œuvre de ces
dispositions et notamment :
- Vérifier que les missions dévolues à chaque structure ainsi que les responsabilités
qui lui incombent sont exercées conformément à l’organigramme (et, éventuellement,
aux textes législatifs et réglementaires émanant de la tutelle) et à faire ressortir les
éventuelles chevauchements et interférences au niveau des attributions ;
- S’assurer que l’organisation des services concorde avec la nature des missions
dévolues à la collectivité, en prenant soin de signaler les services dont la taille
semble exagérée, où l’organisation nécessite un réexamen, et l’inverse (taille
d’une structure qui n’est pas à la mesure de ses missions) ;
- Vérifier les conditions de répartition des tâches au sein des services et notamment
celles qui ne sont pas judicieusement assurées et dégager toute forme
d’incohérence et de dysfonctionnement ;
- S’assurer du niveau d’encadrement du personnel et des moyens mis en œuvre en
matière de contrôle de rendement et de discipline. Pour cela, une évaluation
périodique du travail de chaque employé doit être prévue par l’organisation ;
- L’encadrement de la collectivité assure-t-il son rôle de supervision, incite-t-il à
l’optimisation des moyens et à l’assurance de la qualité du service ?
Existe-t-il des bilans et des comptes rendus d’activité qui permettent de quantifier la
production des services ?
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Existe-t-il des règles de protection des biens et équipement immobiliers et mobiliers ?
Il s’agit d’apprécier la protection des biens meubles et immeubles, ainsi que les
moyens immatériels (logiciels, notamment) contre le vol, les incendies, les
catastrophes naturelles, la rupture d’énergie électrique (conséquences sur les
ordinateurs ou sur les chambres froides des cantines scolaires relevant de la gestion
des collectivités locales, par exemple) ...
Documents à obtenir
Organigramme détaillé de la collectivité ;
Manuel de procédures ou autres documents de répartition des tâches et
attributions,
Instructions et notes internes diffusées au sein de la collectivité et décrivant les
modalités de fonctionnement et de management,
Plan de gestion des ressources humaines,
règlement interne des commissions communales,
PV des commissions internes et des commissions des marchés,
Les rapports, comptes rendus et bilans d’activités des commissions et des
services de la collectivité
Textes de référence
Loi n°11-10 du 22/06/2011, relative à la commune ;
Loi n°12-07 de 21/02/2012, relative à la wilaya ;
Ordonnance n°06-03 du 15/07/2006, portant statut général de la fonction
publique ;
Décret présidentiel n°07-308 du 29/09/2007, fixant les modalités de
recrutement des agents contractuels, leurs droits et obligations, les éléments
constitutifs de leurs rémunérations, les règles relatives à leur gestion ainsi que le
régime disciplinaire qui leur est applicable ;
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Décret exécutif n°91-26 du 02/02/1991, portant statut particulier des travailleurs
appartenant au secteur des communes ;
Décret exécutif n°91-27 du 02/02/1991, fixant la liste des fonctions supérieures au
titre de l’administration communale ;
Décret exécutif n°93-120 du 15/05/1993, relatif à l’organisation de la médecine
du travail ;
Décret exécutif n°08-04 du 19/01/2008, portant statut particulier des
fonctionnaires appartenant aux corps communs des institutions et administrations
publiques ;
Décret exécutif n°11-334 du 20/09/2011, portant statut particulier des
fonctionnaires de l’administration des collectivités territoriales ;
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Module 3 : Le contrôle de la gestion des ressources humaines (GRH)
Objectifs de ce module
S’assurer de la régularité des actes de gestion et vérifier si l’organisation contrôlée
s’inscrit dans une démarche de recherche de l’efficacité et de l’efficience.
Méthodologie de contrôle
Dresser une situation de l’effectif.
Identifier des catégories professionnelles :
Il s’agit de faire apparaître la répartition entre les différentes catégories de
personnels :
Personnel titulaire
Personnel non titulaire
Agents d’exécution, de maitrise et d’encadrement
Vérifier s’il y a une adéquation entre le volume des effectifs et les missions
exercées par la collectivité :
Il s’agit d’examiner si l’effectif est réparti d’une façon rationnelle sur les différents
services et par rapport aux missions accomplies et au budget alloué à cet effet et ce
par l’analyse du tableau de répartition des effectifs aux services et l’analyse du taux
de la masse salariale par rapport au budget de fonctionnement.
Il s’agit de s’assurer que tous les effectifs sont employés pour le compte de la
collectivité.
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- l’existence de vacances de postes (les raisons : manque de candidat ou
d’encadrement).
On vérifie si la collectivité s’est dotée d’outils pour mieux gérer ce temps de travail et
en particulier pour contrôler, maitriser et prévenir l’absentéisme. Cette bonne
gestion contribue à une optimisation des moyens et à la bonne qualité du service.
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- Si des mesures disciplinaires ont été prises pour faire respecter les règles
relatives au temps de travail ;
- Si des actions de sensibilisation et de motivation du personnel sont menées pour
faire respecter le temps de travail.
Vérifier la conformité des éléments constitutifs du salaire avec les lois et règlements
en vigueur notamment les statuts particuliers, grille de salaire …. Ainsi que
l’application de retenue sur salaire en cas d’absence non justifiée, congés de
maladie, congé de maternité…
En ce qui concerne les élus, vérifier que les indemnités et les avantages qu’ils
perçoivent sont conformes à la règlementation en vigueur.
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La collectivité mène-t-elle une politique de formation ?
Documents à obtenir
- Tableau des effectifs.
- Tableau de répartition d’affectation du personnel sur les différents services ;
- États matrices ;
- Fiches de pointage du personnel ;
- Plans de gestion des ressources humaines ;
- Actes de gestion de la carrière des agents (nomination, affectation, promotion,
discipline, évaluation, formation, retraite…)
- Modalités de recrutement ;
- Avis de concours de recrutement ;
- Plan de formation ;
- Convention avec la médecine du travail.
Textes de référence
- Ordonnance n° 06-03 du 15/07/2006, portant statut général de la fonction
publique ;
- Décret présidentiel n°07-304 du 29/09/2007, fixant la grille de salaire des
traitements et le régime de rémunération des fonctionnaires ;
- Décret présidentiel n°07-308 du 29/09/2007, fixant les modalités de recrutement
des agents contractuelles, leurs droits et obligations, les éléments constitutifs de
leur rémunération, les règles relatives à leur gestion ainsi que le régime
disciplinaire qui leur est applicable ;
- Décret exécutif n°91-26 du 02/02/1991, portant statut particulier des travailleurs
appartenant au secteur des communes ;
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- Décret exécutif n° 08-05 du 19/01/2008, portant statut particulier des ouvriers
professionnels, des conducteurs d’automobiles et des appariteurs ;
- Décret exécutif n°11-334 du 20/09/2011 portant statut particulier des
fonctionnaires de l’administration des collectivités territoriales ;
- Décret exécutif n°93-120 du 15/05/1993 relatif à l’organisation de la médecine du
travail ;
- Arrêté /04/2008, précisant la composition du dossier administratif, les modalités
d’organisation des recrutements des agents contractuels ainsi que la procédure de
publicité.
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Module 4 : Le patrimoine
Objectif de ce module
La constitution du patrimoine et les opérations d’équipement doivent être envisagés
dans une perspective de contrôle de la performance. Le déploiement des équipements
est un sujet important pour les collectivités territoriales. La modicité de leur moyens
de financement implique que les opérations engagées répondent à de réels besoins au
regard de son patrimoine, de ces capacités de gestion (entretien) etc... et que la
collectivité soit en mesure d’en assurer un fonctionnement satisfaisant et sa
pérennité.
1) La constitution du patrimoine
Méthodes de contrôle
Le contrôle des opérations est précédé de l’identification des éléments de contexte
structurants, de la planification des opérations et de leur réalisation.
Il importe de faire la distinction entre les réalisations financées par les moyens
propres de la collectivité elle-même, et celles financées par l’Etat.
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Tous ces éléments peuvent donner un aperçu sur la vocation économique de l’entité
et les besoins en infrastructures et en équipements.
l’assemblée délibérante n’a pas établi l’outil en question, dans ce cas, il faut
demander et chercher les causes ou les contraintes qui ont générés cette
défaillance, et en même temps connaitre les procédures et la démarche adoptée
par la commune pour programmer et inscrire ses opérations d’équipements.
Dans le cas où la commune a élaboré un plan de développement, il faut
s’interroger sur quelle base a été arrêté cet outil (données statistiques, besoins
exprimés…) pour statuer sur la sincérité et la fiabilité de ce document.
Ce plan a-t-il fait l’objet d’une estimation, la collectivité dispose-t-elle des moyens
de sa politique ou s’agit –il tous simplement d’un inventaire des besoins ?
La commune a-t-elle consulté ou collaboré avec les services de l’État lors de son
élaboration ? A –t- elle sollicité la société civile ?
- Vérifier si les objectifs de l’opération ont été clairement définis (fiche technique,
exposé des motifs, rapport de présentation, délibération, entretiens…) ;
- Vérifier l’existence d’une méthode d’évaluation du degré d’atteinte des objectifs
(économiques, sociaux, environnementaux…) ;
- Vérifier par quels moyens concrets les objectifs ont-ils été poursuivis ?
(autofinancement, autorisation de programme, subventions…) ;
- Vérifier le coût total de l’opération ;
- Vérifier ce qui a été réalisé concrètement dans le cadre de l’opération inscrite ?
- Cerner les raisons pour lesquelles les objectifs ont été totalement ou partiellement
atteints.
- Vérifier si les résultats escomptés ont été formulés par des indicateurs chiffrés
(logique de résultats) ;
- Évaluer les résultats atteints par rapport aux objectifs fixés (comparaison des
réalisations aux prévisions) (efficacité-impact) ;
- Vérifier si les moyens (réglementaires, financiers, humains, facteurs
environnementaux…) utilisés ont été pertinents et ont permis d’atteindre les
objectifs assignés à l’opération (efficience) ;
- S’assurer si la collectivité a pu réaliser ses objectifs en rationalisant ses dépenses.
(Économie) ; si non, analyser les causes ?
- Et enfin, mesurer l’impact de l’opération en rapport à la situation de départ ?
(Les résultats correspondent-ils aux besoins et aux aspirations de la population
visée (satisfaction). (Exemple : L’éclairage des quartiers de la ville – l’état des
routes – l’augmentation de l’activité touristique – création d’espaces verts…).
2) La gestion du patrimoine
Les collectivités territoriales détiennent un patrimoine qui leur permet de remplir les
missions.
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- d’améliorer ses décisions de gestion (adapter les constructions, démolitions,
acquisitions, affecter le patrimoine conformément aux besoins, meilleure
évaluation des besoins de grosses réparations et de dépenses de renouvellement),
- Faciliter les choix de gestion (gestion directe, location, adjudication ou
simplement la vente des biens).
Méthodologie de contrôle
La démarche globale de contrôle s’articule autour des axes suivants :
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Les biens immobiliers de la collectivité dressés sur le sommier de consistance sont-ils
exhaustivement enregistrés ? Les changements et actualisations sont-ils effectués ?
Les fiches d’identification des immeubles sont-elles établies par les gestionnaires
communaux et communiquées au service des domaines de la wilaya ?
Les gestionnaires des biens inventoriés ont-ils effectué des récolements au moins une
fois par an et par une commission installée à cet effet ?
Il y a lieu de s’assurer de :
- l’élaboration d’une stratégie de gestion et d’anticipation (renouvellement,
augmentation, entretien et réparation, la vente) ;
- le choix d’exploitation du patrimoine (location, adjudication, concession) ;
- La qualité de gestion du parc roulant et carburant ;
- les mesures de sécurité et de sauvegarde (exemple : matériels informatiques et
magasins).
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Les couts des rénovations des immeubles productifs sont-ils appréhendés
comparativement aux recettes qui sont susceptibles de résulter de l’exploitation de ce
patrimoine ?
La collectivité valorise-t-elle son patrimoine ?
Des cahiers des charges sont-ils établis pour les contrats de location ?
Comment sont gérés les biens immobiliers productifs de revenus (locaux
commerciaux, locaux d’habitation) ?
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Textes de référence
- Loi n°90-25 du 18 novembre 1990, portant orientation foncière, modifiée et
complétée,
- Loi n°90-29 du 01 décembre 1989, relative à l’aménagement et l’urbanisme,
- Lo n°90-30 du 01 décembre 1989, portant loi domaniale,
- Loi n°91-11 du 27 avril 1991, fixant les règles relatives à l’expropriation pour
cause utilité publique,
- Décret exécutif n°89-10 du 07 février 1989, fixant les modalités d’occupation des
logements concédés par nécessité absolue de service ou utilité de service et les
conditions de cessibilité de ces logements,
- Décret exécutif n°89-98 du 20 juin 1989, fixant les règles régissant les loyers
applicables aux logements et locaux appartenant à l’état, aux collectivités locales
et aux établissements et organismes en dépendant,
- Décret exécutif n°91-454 du 23 novembre 1991, fixant les conditions et modalités
d’administration et de gestion des biens du domaine privé et du domaine public de
l’état,
- Décret exécutif n° 91-455 du 23 novembre 1991, relatif à l’inventaire des biens du
domaine national,
- Instruction n°00.889 E/MDB/DODF/92 du 01 décembre 1992, relative à
l’inventaire des biens mobiliers des administrations et institutions publiques de
l’Etat,
- Instruction C1 sur les opérations financières des communes.
- Instruction P1, relative à la gestion du patrimoine des collectivités territoriales,
- Instruction présidentielle n°19 du 27/01/1982, portant gestion des biens
communaux,
- Instruction n°93/111 du 01/01/1993 du ministère de l’Intérieur et des Collectivités
territoriales, sur la gestion, la valorisation et la maintenance du patrimoine des
collectivités territoriales,
- Arrêté du 21/07/1987, portant modèle type du registre d’inventaire d’objets
mobiliers,
- Arrêté du 04/02/1992, fixant le modèle et les modalités d’établissement de la fiche
d’identification des immeubles du domaine national.
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Module 5 : Les conditions d’élaboration et d’exécution du budget, la
situation financière
Objectif de ce module
S’assurer de la fiabilité des documents budgétaires et comptables conformément
à la règlementation.
Faire le point sur la situation financière de la collectivité, l’identification, la
structure et l’évolution de ses recettes et dépenses.
Évaluer la qualité de sa gestion budgétaire et comptable.
Réaliser une étude portant sur les subventions (reçues et versées).
Méthodologie de contrôle
Analyser les évolutions de dépenses et de recettes de la collectivité sur les quatre ou
cinq dernières années précédant le contrôle pour dresser une situation financière
(structure des dépenses et des recettes).
Vérifier les conditions d’élaboration et d’exécution du budget et le respect des règles
d’adoption et de présentation des documents budgétaires et comptables :
Il est tenu une fiche - programme d’équipement public (annexe 18) dans le but de :
Documents à obtenir
- Le budget primitif (BP), le cahier des observations générales et le budget
supplémentaire (BS), les décisions modificatives,
- Le compte administratif (CA) et le compte de gestion (CG),
- Les extraits de délibérations portant vote du BP, du BS, du CA et du CG,
- La feuille de calcul des recettes fiscales,
- L’état matrice du personnel,
- Le Livre de consistance des biens et valeurs de la collectivité (annexe 29) :,
- L’inventaire des biens meubles (annexe 32),
- Les annexes :
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Module 6 : Les services publics locaux
Objectifs de ce module
Identifier et évaluer l’action des services publics locaux
Les services publics locaux sont organisés selon diverses modalités (en régie, par
l’intermédiaire de marchés de prestations, de délégations de services publics, de
transfert de compétence à un EPIC …). La collectivité doit en suivre l’exécution sous
quelques formes que ce soit de manière à s’assurer de l’efficience de leur action
c’est-à-dire du bon emploi des deniers publics mobilisés et de l’égal accès et de la
qualité des prestations offertes.
Méthodologie du contrôle
Les vérifications à opérer en matière de gestion des services publics relèvent, d’une
part, d’un contrôle de conformité des actes de gestion du service concerné et d’une
appréciation des conditions de choix du mode de gestion, de son exploitation et de
son suivi au regard de la qualité et des coûts de satisfaction des besoins de la
population et des usagers.
A- La régie
Cette forme constitue une gestion directe des services publics.
Il faut vérifier :
- Que la régie est créée par l’assemblée délibérante ;
- Que le personnel affecté à la régie émarge au budget de la collectivité ;
- Que la régie fait l’objet d’un budget annexe, partie du budget de la collectivité ;
- Que la régie est subventionnée par la collectivité pour assurer financièrement le
service public ;
- Que les recettes et les dépenses de la régie sont portées au budget de la
collectivité, budget principal et budget annexe.
Il convient d’approfondir cet aspect du contrôle dans les cas où le service public,
exploité en régie, bénéficie d’un budget autonome. Exemple : (cas de subvention
affectée aux fonds spéciaux gérés par la régie).
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B- Les services publics locaux érigés en établissements publics
La création des établissements publics communaux sont de deux caractères :
- Administratif (EPA) ;
- Industriel et commercial (EPIC).
- l’établissement public local est créé par arrêté du wali ou interministériel (selon
les cas), à partir de la délibération de l’assemblée populaire communale ou de
wilaya (selon les cas) ;
- l’organisation et le fonctionnement de l’établissement sont prévus par le décret 83-
200 du 19 Mars 1983 précisant les conditions de création, d’organisation et de
fonctionnement de l’établissement public local ;
- l’établissement est géré et contrôlé par un conseil d’administration et de gestion,
et dirigé par un directeur qui en est l’ordonnateur ;
- les conditions d’équilibre financier sont de rigueur ;
- les subventions sont accordées à l’établissement public à caractère industriel et
commercial à titre exceptionnel.
L’affermage est un contrat par lequel une personne publique confie à un tiers
l’exploitation d’un service public, mais conserve à sa charge les investissements
qui s’y rapportent. À cet effet, la collectivité met à la disposition du fermier les
ouvrages nécessaires à l’exploitation du service moyennant en général une
redevance qui permet l’amortissement du bien ou, si celui-ci est amorti, un loyer.
La concession de service public est un contrat par lequel une personne publique
charge une autre personne d’assurer l’exploitation d’un service public tout en
réalisant les investissements nécessaires à cette exploitation. Le concessionnaire
est alors maître d’ouvrage des constructions à réaliser.
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Il faut s’assurer que :
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- Le cahier des charges prévoit un mécanisme permettant à la collectivité l’exercice
d’un droit de regard au moyen d’un contrôle permanent sur la qualité du service
public ;
- Pour les services gérés par des établissements publics, la personnalité morale et
l’autonomie financière de ces établissements ne leur confèrent pas la liberté
d’indépendance à l’égard de l’administration communale. Si ces établissements
jouissent d’une liberté dans la gestion, ils restent toutefois très dépendants de
l’administration, notamment en ce qui concerne les prévisions, les réalisations et
les objectifs s’agissant de la satisfaction des besoins des usagers ;
- Les mouvements financiers entre la collectivité et le concessionnaire du service
public sont retracés conformément aux règles comptables en vigueur ;
Documents à obtenir
- Comptes administratifs,
- Registres de délibérations,
- Registres de délibérations de l’établissement public local ;
- PV de la commission économique et financière ;
- Cahier des charges ;
- PV de mise en concurrence (adjudication…) ;
- Contrat de concession ou de délégation ;
- Rapports et bilans d’activités relatifs au service public.
Textes de référence
- Décret 83-200 du 19 Mars 1983 précisant les conditions de création,
d’organisation et de fonctionnement de l’établissement public local ;
- Décret n°84-71 du 17/03/1984, fixant la nomenclature des dépenses et recettes
des communes ;
- Décret présidentiel n°15-247 du 16/09/2015, portant réglementation des marchés
publics et délégation de service public ;
- Décret exécutif n°91-455 du 23/11/1991, complété, relatif à l’inventaire des biens
du domaine national ;
33
- Décret exécutif n°93-269 du 09/11/1993, modifié, relatif aux marchés de gros de
fruits et légumes ;
- Arrêté du 21/07/1987, portant modèle type du registre d’inventaire d’objets
mobiliers ;
- Arrêté du 04/02/1992, fixant le modèle et les modalités d’établissement de la fiche
d’identification des immeubles du domaine national ;
- Instruction P1, relative à la gestion du patrimoine des collectivités territoriales ;
- Instruction présidentielle n°19 du 27/01/1982, portant gestion des biens
communaux ;
- Instruction n°889 du 01/12/1992 du ministère de l’Économie, portant inventaire
des biens mobiliers des administrations et organismes publics de l’État.
- Instruction n°93/111 du 01/01/1993 du ministère de l’Intérieur et des Collectivités
territoriales, sur la gestion, la valorisation et la maintenance du patrimoine des
collectivités territoriales.
34
Module 7 : La commande publique
Objectif du module
Il s’agit de vérifier d’une part, si la collectivité a organisé son processus d’achat afin
d’obtenir des produits, des travaux ou des services correspondant à ses besoins et au
meilleur prix, et d’autre part, si les acteurs économiques concernés ont bénéficié
d’un égal accès à la commande publique.
Méthodologie du contrôle
Compte tenu du nombre important de document à vérifier et du temps imparti à la
mission, l’équipe de contrôle devra, la plupart du temps, procéder à une sélection des
marchés à étudier.
Cette sélection pourra porter sur les opérations à risque tels que les suivantes (liste
non exhaustive) :
- Opérations ayant connu des retards dans l’exécution ou des allongements des
délais ;
- Opérations litigieuses ou contentieuses ;
- Opérations en voie d’achèvement ;
- Opérations alloties et fractionnées ;
- Opérations ayant connu des modifications importantes de la masse des travaux
(plus-value moins-value-avenants) ;
- Opérations résiliées ;
- Opérations sous-traitées ;
- Opérations ayant connu des révisions ou des actualisations de prix ;
- Opérations dont les marchés ont connu des régularisations ;
- Opérations effectuées dans le cadre de l’urgence ;
- Marchés dont la passation est fondée sur les procédures dérogatoires.
Par ailleurs, l’équipe de contrôle modulera l’examen des dossiers en fonction de leur
importance :
Sujets du contrôle :
L’équipe de contrôle veillera particulièrement à :
- Vérifier quels sont les différents intervenants dans l’opération inscrite (APW,
APC, WALI, Société civile, services techniques ou autres…), qui ont justifié sa
raison d’être. (Joindre tout document justifiant les propositions : délibérations,
procès-verbal, études techniques, correspondances…) ;
- Déceler les motivations et les critères de choix de l’action ou de l’opération ;
- S’assurer de la maturation de l’opération tel que prévu par la réglementation
(définition des besoins à satisfaire, étude de faisabilité, d’opportunité,
d’impact…) ;
- Vérifier l’existence d’une fiche technique de l’opération comprenant notamment
la consistance physique, le coût, l’échéancier de réalisation, celui des paiements,
les objectifs, l’impact…
- Vérifier l’inscription de l’opération au titre des PCD, autofinancement ou d’un
montage financier ; (une attention particulière est réservée aux projets
autofinancés qui peuvent comporter plus de risques que les projets financés sur
PCD) ;
- S’assurer de l’existence d’une étude de l’opération et du descriptif quantitatif et
estimatif présenté par le bureau d’Etudes désigné à cet effet ;
- Apprécier la composante de la ressource humaine chargée de la préparation du
dossier de l’opération ;
- S’assurer de la fixation des objectifs ?
36
Objectifs économiques : (création d’emplois, valorisation des richesses
locales, embellissement de la ville dans le but d’une attractivité touristique, …
Objectifs socioculturels : (résorption du problème du logement, insertion des
jeunes, combattre l’oisiveté de la population juvénile par la promotion des
activités sportives, culturelles et scientifiques, désenclavement en milieu
rural…) ;
Points de vérification
A) Réalisation d’opération de travaux objet de marché :
L’équipe de contrôle veillera aux éléments suivants :
B) Acquisition de fournitures :
L’équipe de contrôle doit s’assurer de la mise en place de mécanismes à même de
garantir la réalisation de l’opération d’acquisition dans les meilleures conditions.
D) L’exécution :
Concernant cette phase, l’équipe de contrôle doit vérifier les aspects suivants :
Financier :
Physique
Domiciliation du marché
Domiciliation de l’avenant
Garanties
Corrections faites en cours d’exécution
Suivi de l’opération régulier et formalisé à travers des procès-verbaux et
attachements signés et datés.
37
Vérification des dépenses (une attention particulière doit être donnée à la
distinction entre les opérations réalisées dans le cadre des marchés publics de
celles réalisées dans le cadre des commandes simples).
La réception provisoire intervenue à temps ou en retard (application des
pénalités), avec ou sans réserves.
Les biens réalisés sont-ils exploités selon les objectifs tracés.
Réception définitif (levée des réserves éventuellement et respect des garanties.
38
Module 8 : Le contrôle des systèmes d’information
Objectifs de ce module
Les enjeux des systèmes d’informations dans les administrations locales sont
essentiellement de :
Renforcer la performance de l’action publique : en permettant la délivrance de
services de qualité, plus sécurisés, plus rapidement et dans des conditions de confort
améliorées. Ainsi par exemple, la délivrance de titres ou de permis peut se faire en
limitant l’usage du papier, en délivrant des documents infalsifiables ou duplicables
uniquement par l’administration, en garantissant le respect des procédures et des
règles, dans un délai plus court, en limitant le temps d’attente au guichet voire, dans
certains cas, en permettant la réalisation de l’opération à domicile par internet ;
Création de valeurs : les systèmes d’information sont des instruments qui améliorent
la capacité de l’administration à faire face à des situations variées et nouvelles. Par
la connaissance du terrain du prix des choses et des règles, ils permettent de
renforcer la réactivité de l’administration, d’apporter des réponses aux questions des
élus et de proposer des services nouveaux ;
39
Stockage, échange et traitement d’information : les systèmes d’information
permettent de stocker dans un espace réduit un très grand nombre d’informations
telles que des fichiers nominatifs, des budgets et comptes, et de la cartographie. Ces
informations sont essentielles à la vie administrative et leur accessibilité ainsi que la
sécurité de leur stockage nécessitent un soin particulier.
Les objectifs des contrôles exercés par les magistrats porteront sur :
L’efficacité : il s’agira de vérifier que toutes les conditions ont été réunies par la
collectivité pour assurer le bon fonctionnement du service, notamment en ce qui
concerne la formation du personnel afin de permettre la mise à niveau au regard de
l’évolution des technologies et des besoins de l’administration, la sectorisation, qui
permet de s’assurer que les moyens informatiques ont bien été répartis en fonction
des besoins des services, l’adaptation, indispensable pour permettre de maintenir
l’adéquation des applications à l’évolution des besoins et de la réglementation ;
Méthodologie de contrôle
Un système d’information regroupe :
Des ressources humaines, composées d’informaticiens et de non informaticiens, de
fonctionnaires expérimentés en matière administrative, de fonctionnaires jeunes
ayant un intérêt particulier pour la science informatique ;
Des logiciels (software), qui peuvent comprendre ces applications réalisées par
l’administration elle-même ;
Des matériels (hardware), dont le service informatique doit avoir établi un inventaire
complet comprenant l’identification du matériel, sa date d’acquisition, sa
localisation et l’agent auprès duquel il est affecté ;
Les réseaux, dont il est indispensable de connaître les connections afin d’identifier
les possibilités de partage de ressources de données mais également les risques
inhérents au partage des données ;
40
Les données, dont les conditions de sauvegarde et de stockage doivent avoir été
clairement définies ;
Les procédures d’utilisation des matériels et d’évolution des systèmes qui doivent
faire l’objet de documents écrits et approuvés par l’autorité habilitée à cet effet ;
Le savoir-faire, constitué de l’expérience et de la technicité des ressources humaines,
mais aussi des procédures et de la documentation qui doivent être consignées en lieu
sûr.
Documents à obtenir
Schéma directeur, ou stratégie informatique (elle peut être plus ou moins
formalisée) ;
Charte informatique approuvée par chaque agent au moment de son intégration dans
les services de la collectivité, y compris les stagiaires et les saisonniers ;
41
Cartographie des risques : applications, postes de travail ou éléments du réseau
présentant des risques en raison de la nature des utilisations ou de la proximité du
public ;
Cartographie applicative, qui permet de savoir comment les différentes applications
sont reliées entre elles pour partager des données ;
Inventaire du parc comprenant l’âge, les caractéristiques techniques, la localisation
et le nom de l’agent attributaire de chacun des matériels ;
42
ANNEXES : Fiches détaillées des modules relatifs au guide
de contrôle des collectivités territoriales
43
Fiche détaillée du module 1 : La connaissance de la collectivité
46
Fiche détaillée du module 2 : La qualité de la gouvernance et de la
gestion interne
2- 1 La gouvernance
47
L’équipe de contrôle de la Cour ne doit pas se contenter de relever ces situations ; il
est nécessaire de diagnostiquer l’origine de ces dysfonctionnements et suggérer les
recommandations et corrections qui doivent être apportées en vue de remédier à cet
état de fait.
48
L’équipe de contrôle doit apprécier le rôle de chacun des parties prenantes dans la
gestion des affaires de la collectivité, notamment en s’intéressant aux questions
suivantes ;
Rôle des autres intervenants (Évaluation des conditions de gestion des commandes
publiques)
- Les règles de la comptabilité publique sont-elles respectées,
- Les différents registres sont –ils ouverts, cotés et paraphés et biens tenus ?
- Les fiches d’inventaires des biens, les fiches des et les autres documents de gestion
des stocks sont-ils biens renseignés et à jour ?
- La comptabilisation des factures se fait-elle à temps ?
- La séparation des taches est-elle pratiquée et respectée,
49
- La circulation des documents se fait-elle régulièrement selon le circuit prédéfini ?
- Les commandes publiques sont-elles exécutées dans le respect des procédures mises
en place (passation de marché, commande, adjudication, contractualisation, suivi) ?
- Les commissions sont-elles instituées (évaluation de leur travail) ?
- Le principe de la libre concurrence est-il respecté ?
- Le principe de la large concurrence est-il respecté ?
- Les annonces pour la concurrence sont-elles largement diffusées ?
- Les cahiers des charges assurent-ils la libre concurrence et les principes de
spécialisation et de transparence ?
- Les délais fixés pour le dépôt des offres sont-ils respectés ?
- Le choix des entreprises de réalisation se fait-il sur la base d’études et d’évaluation
loin des autres considérations de complaisance ?
- Les documents contractuels sont-ils systématiquement numérotés, datés et signés ?
(marchés, conventions, avenants …)
- Les ordres de services de commencement des travaux sont-ils notifiés à temps,
- Les ordres de services d’arrêt et de reprise des travaux sont-ils justifiés ? (à
comparer les dates avec ceux des attachements et PV de suivi)
- Le suivi technique des projets se fait-il convenablement et par une équipe spécialisée
dans le domaine des travaux en question (constructions, travaux publiques …), les
PV sont-ils rédiger systématiquement, et conservés dans les dossiers ?
- Le choix des entreprises de réalisation n’est-il pas entaché de dépassements ?
- Les délais des recours sont-ils respectés
- Les retards sont-ils détectés à temps et pénalisés ?
- Les opérations d’investissement inscrites et réalisées répondent-elles aux besoins
des citoyens exprimés ?
- Les intérêts de la collectivité sont-elles préservés lors des négociations des
contrats ?
- Le patrimoine est-il valorisé et préservé ?
- Le choix entre l’internalisation ou l’externalisation de la gestion ?
- Les archives sont-elles bien conservées et rangés ?
50
I. NOTION DE CONTRÔLE INTERNE ET OBJECTIFS DE SON
ÉVALUATION
En général, le C.I. peut être défini comme étant « l’ensemble des sécurités
contribuant à la maîtrise de l’entreprise (ou toute autre entité)»1.
Mais il est utile de rappeler également la définition du C.I. adoptée par l’INTOSAI
(Lignes directrices sur les normes de contrôle interne à promouvoir dans le secteur
public – Comité des normes de contrôle interne) : « Le contrôle interne est un
processus intégré mis en oeuvre par les responsables et le personnel d’une
organisation et destiné à traiter les risques et à fournir une assurance raisonnable
quant à la réalisation, dans le cadre de la mission de l’organisation, des objectifs
généraux suivants :
Exécution d’opérations ordonnées, éthiques, économiques, efficientes et
efficaces ;
Respect des obligations de rendre compte ;
Conformité aux lois et réglementations en vigueur ;
Protection des ressources contre les pertes, les mauvais usages et les
dommages»
51
La nécessité d’évaluation du C.I. est fondée au moins sur deux considérations
majeures :
Pour fixer l’étendue de ses investigations (ou affiner le programme de vérification
déjà ébauché lors de la planification de la mission), l’équipe de contrôle se réfère à
la qualité du dispositif de C.I. mis en place.
Quant aux points forts du même dispositif, le rapporteur, ayant un degré de confiance
plus ou moins suffisant de la fiabilité du processus y afférant, peut se contenter
d’effectuer les tests de conformité appropriés à ce sujet. En ce sens, l’appréciation du
C.I. est un moyen utilisé par l’équipe de contrôle pour limiter ou multiplier ses
investigations et sondages.
Les résultats de l’évaluation du C.I. (relatifs notamment aux points faibles qui
peuvent avoir des conséquences importantes sur la sauvegarde du patrimoine, la
régularité des opérations financières et comptables, l’économie, l’efficacité et
l’efficience dans la gestion) font généralement l’objet de recommandations
particulières de la part de la Cour des comptes (Chambres territoriales) aux
collectivités territoriales contrôlées, permettant à ces dernières de remédier aux
anomalies constatées et de contribuer à l’amélioration de leur gestion.
Le dispositif de C.I. se pratique tous les jours dans les C.L. En effet, lorsqu’un
document transite par un circuit de visa (visa d’un responsable sur une facture
attestant la réalité du service fait, par exemple), c’est un dispositif de C.I. qui est mis
en œuvre. Son objectif est de fiabiliser l’information contenue dans le document, d’en
vérifier la conformité sur le fond et sur la forme par rapport à la stratégie de la C.L.,
aux procédures internes et aux règles juridiques en vigueur.
Mais même s’il existe de facto, le dispositif de C.I. n’est pas toujours mis en œuvre de
manière simple et rationnelle. De plus, son examen ne s’effectue généralement par
aucun organe de contrôle interne (inexistant pour le moment dans les C.L.
algériennes) ou externe (de tutelle notamment). C’est donc aux Chambres
territoriales de la Cour des comptes qu’incombe actuellement cette tâche.
_____________________________________________
1- Définition de l’Ordre des experts comptables et comptables agréés français.
52
II - Portée et méthodologie de l’évaluation du contrôle interne
L’évaluation du C.I. doit avoir une portée globale. Pour cela, l’équipe de contrôle
doit être en mesure de rechercher la présence effective des composantes principales
du C.I. au sein de la C.L. dans son ensemble, comme au sein de chaque secteur,
direction, service, activité ou processus.
L’évaluation du dispositif de C.I. obéit à une démarche et à une mise en œuvre
d’outils appropriés qui seront développés ci-dessous.
II- 1- Portée de l’évaluation du contrôle interne
En général, l’évaluation du C.I. au sein d’une C.L. porte sur les six composantes
suivantes :
a) Environnement du C.I. ;
b) Organisation générale et fonctionnement des services ;
c) Dispositif de contrôle et de supervision ;
d) Méthodes et procédures appropriées ;
e) Protection du patrimoine ;
f) Ressources humaines.
a) Environnement du C.I.
« L’environnement du contrôle reflète la culture d’une organisation, puisqu’il
détermine le niveau de sensibilisation de son personnel au besoin de contrôle. Il
constitue le fondement de toutes les autres composantes du contrôle interne, en
fournissant une discipline et une structure.
L’équipe de contrôle peut aussi apprécier dans quelle mesure les contrôles prévus
par les procédures risquent d’être contournés par l’exécutif et le personnel de la
C.L.: moins ceux-ci seront sensibilisés plus l’équipe de contrôle devra être vigilant.
54
De fait, une marge de manœuvre importante est laissée actuellement aux communes
pour concevoir leurs organigrammes en fonction, en principe, de la situation propre
de chacune d’elles (formalisés dans des délibérations approuvées par la tutelle). Il
n’est donc pas rare de trouver, par exemple, deux communes relevant de la même
wilaya et dont le nombre d’habitants est très similaire mais avec des organigrammes
très différents.
L’équipe de contrôle doit donc porter une attention particulière à cette question en
cherchant, au préalable, à connaître le bien-fondé de l’organisation décidée par
l’exécutif communal : s’agit-il d’une organisation réellement adaptée à la réalité de
la commune concernée ou à ses spécificités ? Dans le cas d’un changement
d’organigramme, quels sont les motifs de ce changement ? Les inconvénients de
l’ancien organigramme et les avantages du nouveau sont-ils bien apparents ? Les
structures prévues par l’organigramme en vigueur sont-elles toutes mises en place ?
Si non, pourquoi ?
vérifier que les missions dévolues à chaque structure ainsi que les responsabilités
qui lui incombent sont exercées conformément à l’organigramme (et,
éventuellement, aux textes réglementaires émanent de la tutelle, c’est-à-dire le
ministère de l’Intérieur dans ce cas) et à faire ressortir notamment les
chevauchements et interférences au niveau des attributions ;
s’assurer que l’organisation des services concorde avec la nature des missions
dévolues à la C.L. en prenant soin de signaler les services dont la taille est
exagérée ou l’organisation nécessite un réexamen, et l’inverse (taille d’une
structure qui n’est pas à la mesure de ses missions) ;
55
vérifier les conditions de répartition des tâches au sein des services et notamment
celles qui ne sont pas judicieusement assurées et dégager toute forme
d’incohérence ;
s’assurer du niveau d’encadrement du personnel et des moyens mis en œuvre en
matière de contrôle de rendement et de discipline. Pour cela, une évaluation
périodique du travail de chaque employé doit être prévue par l’organisation.
À titre d’exemple, dans une C.L., il doit y avoir séparation entre les personnes qui
demandent les biens et services et celles qui les commandent (qui établissent les bons
de commande donc) d’une part, et entre ces dernières et celles qui sont chargées de
la réception des biens d’autre part.
À titre d’exemple, la rotation des postes (administratifs surtout, par rapport aux
postes techniques) permet la polyvalence des agents qui seront appelés à remplacer
provisoirement mais efficacement leurs collègues partis en congé annuel ou de
maladie (longue durée), mis en disponibilité… d’une part, et de remplacer
périodiquement les agents occupant des postes sensibles (mandatement, régie de
recettes ou de dépenses, magasin…).
56
d) Méthodes et procédures appropriées
Il s’agit principalement des consignes d’exécution des tâches ; des documents
utilisés, leurs contenus, leur diffusion et leur conservation ; des autorisations et
approbations ; de la saisie et du traitement des informations nécessaires à la vie de
la collectivité et de son contrôle.
La mise en place de ces procédures a pour but d’assurer une mémorisation de la vie
de la collectivité, permettre des recoupements ainsi que le contrôle réciproque des
tâches et de détection rapide de situations anormales.
e) Protection du patrimoine
La protection des biens meubles et immeubles de la C.L., ainsi que ses moyens
immatériels (logiciels, notamment) contre le vol, les incendies, les catastrophes
naturelles, les actions terroristes, la rupture d’énergie électrique (conséquences sur
les ordinateurs ou sur les chambres froides des cantines scolaires relevant de la
gestion des communes, par exemple)…
L’équipe de contrôle doit s’attacher à vérifier de visu la présence :
57
f) Ressources humaines
C’est l’aspect le plus crucial en matière d’évaluation du C.I., car, en définitive, c’est
l’élément humain qui conditionne le fonctionnement de tout système et peut ainsi
constituer son maillon le plus fort comme son maillon le plus faible aussi, selon le
cas. C’est, en effet, la nature humaine avec toute sa complexité qui entre en jeu dans
ce domaine. D’ailleurs, en matière d’audit de manière générale (c’est-à-dire portant
sur toutes sortes d’entités ou d’organisations), ce sont les facteurs humains, surtout,
qui constituent les causes principales des limites du C.I. (ou même sa défaillance) :
a) Évaluation préliminaire
Dans cette étape, l’équipe de contrôle doit s’attacher à recenser tous les systèmes de
contrôle, autocontrôles et contrôles réciproques faisant partie du dispositif de C.I.
(procédures mises en place et concourant à l’atteinte des objectifs de C.I ci-dessus
cités).
Au plan procédural, cette étape est réalisée par l’utilisation d’outils spécifiques
constitués par le questionnaire de contrôle interne (Q.C.I.), le diagramme de
circulation des documents (D.C.D.) et la note narrative (N.N.). Ces outils (présentés
ci-dessous) sont complétés ou élaborés sur la base d’informations recueillies auprès
des responsables de la C.L. et des préposés à chaque niveau d’exécution, relevées
dans des textes réglementaires, dans les manuels de procédures ou dans tout autre
document utile (directives émanant de la tutelle, notes internes…).
59
Pour éviter ces errements et ne pas engager par la suite des tests de conformités
inutiles, mais aussi et surtout pour ne pas commettre d’erreurs importantes dans
l’ampliation du Q.C.I. (ou l’élaboration de la N.N.) et dans l’établissement du
D.C.D., l’équipe de contrôle doit essayer, autant que possible, de s’assurer de
l’existence réelle de telle ou telle procédure décrite : demander, par exemple, à ses
interlocuteurs de lui présenter des spécimens de documents utilisés et de registres
tenus.
Mais il faut remarquer qu’il ne s’agit pas encore, à ce stade, de l’évaluation du C.I.
proprement dite (il ne s’agit donc pas d’anticiper sur les procédures de conformité) ;
l’objectif de l’examen de documents et de registres est uniquement de s’assurer de
leur existence effective dans les circuits étudiés.
En effet, même si la mise en œuvre du Q.C.I. repose le plus souvent sur les interviews
des agents de la C.L. concernés, rien n’empêche l’équipe de contrôle de « répondre »
lui-même à des questions pour lesquelles des réponses complètes et précises peuvent
être données à partir de l’exploitation des informations déjà collectées pendant les
étapes précédentes ou des constatations qu’il a faites sur le terrain.
60
La principale caractéristique du Q.C.I. est d’être un questionnaire fermé, c’est-à-dire
que l’on y répondra par « oui », par « non » ou par « non applicable – N/A ». Pour
simplifier l’analyse, il est important que les réponses affirmatives ou négatives aient
toutes la même signification. Ainsi, il est convenu dans la pratique que les réponses
positives identifient l’existence d’une force et les réponses négatives une faiblesse.
Le Q.C.I. peut être rempli pendant une interview (d’un agent ou plusieurs agents) ou
après l’interview sur la base des réponses apportées au cours de celle-ci. Dans ce
cas, la qualité de la prise de notes de l’équipe de contrôle est primordiale.
61
Il ne faut jamais oublier la finalité du Q.C.I. : repérer rapidement les principales
forces et faiblesses du dispositif de C.I. Pouvoir alors mettre en confiance l’audité,
c’est obtenir des réponses plus ou moins claires et honnêtes (quoique subjectives
parfois).
Il est possible d’utiliser des Q.C.I. semi-ouverts (ou mixtes) alliant réponses «
oui/non » et des commentaires (observations) pour nuancer l’approche, c’est-à-dire
en offrant à l’agent interviewé la possibilité d’apporter un commentaire ou des
observations sur sa réponse pour en préciser le contenu.
Enfin, le plan du Q.C.I. peut être structuré suivant les principales composantes du
C.I. (voir annexes).
62
Le tableau récapitulatif des forces et des faiblesses du C.I.
Ce tableau (qui n’a pas une forme particulière) doit permettre de :
regrouper l’ensemble des points forts et des points faibles du dispositif
évalué en faisant référence au Q.C.I., au D.C.D. ou à la N.N. qui ont permis
de les détecter ;
décider, au regard de chaque force, la nature des tests de conformité à
réaliser pour constater son existence effective ;
mentionner, au regard de chaque faiblesse, son impact probable sur la
sauvegarde du patrimoine et/ou la faiblesse de l’information ;
indiquer quelle partie (module) du guide de contrôle des C.L. à mettre en
œuvre pour mesurer les effets induits par chaque faiblesse.
b) Tests de conformité
Mis en œuvre pour s’assurer de l’application effective des procédures de C.I., les
tests de conformité ne s’appliquent qu’aux points forts du dispositif détecté de
manière théorique après ampliation du Q.C.I. (la confection du D.C.D. et
l’établissement de la NN, éventuellement). Les points faibles, quant à eux, seront
inclus dans le programme de vérification.
L’étendue de ces tests dépend de l’importance des opérations relatives à la
procédure à tester ou de la nature de celle-ci.
Exemples :
1- Dans une commune, la procédure d’acquisition de petit matériel et outillage
consiste en l’expression périodique (1 mois, 3 mois…) des besoins par les services
utilisateurs, matérialisée par une demande écrite émanent du chef de service et
adressée à l’ordonnateur (P/APC ou l’un de ses adjoints délégataires de signature).
Avant d’émettre un bon de commande, celui-ci demande au magasinier de lui
présenter l’état d’utilisation du matériel ou de l’outillage demandé et relatif à la
période écoulée pour s’assurer de la réalité du besoin exprimé.
Le magasinier, après avoir réceptionné et enregistré (sur un registre coté et paraphé
par le P/APC) la quantité du matériel ou de l’outillage livrée, il procède à
l’actualisation de la fiche de stock de chaque genre d’objets reçus (ou l’ouverture
d’une fiche de stock s’il s’agit d’un objet reçu pour la première fois). La mise à
disposition du service utilisateur du matériel ou de l’outillage concerné se fait par le
magasinier au vu d’un « bon pour » signé par le chef dudit service.
Ce processus (décrit ci-dessus dans une note narrative sur la base d’une interview du
chef de service du patrimoine), qui constitue assurément un point fort de la
procédure d’achat (et du C.I. donc), doit être soumis à un test de conformité.
63
Toutefois, l’équipe de contrôle n’est pas tenue d’étendre le test à toutes les
opérations d’achat de l’espèce effectuées pendant la période contrôlée, surtout si le
nombre de ces opérations est important ; il peut se contenter de tests par sondage (en
prélevant un échantillon représentatif).
Les résultats de ces tests sont généralement consignés dans un papier de travail qui
peut prendre la forme d’un tableau englobant les références des documents examinés
(l’échantillon), les périodes auxquelles ces documents se rapportent et la nature des
tests effectués.
2- Le chef de parc affirme que tous les véhicules rentrent au parc après les heures de
travail, et que celui-ci est gardé la nuit par deux agents.
Pour tester cette force de la procédure de gestion d’un aspect du patrimoine mobilier
de la C.L. (matériel roulant), l’équipe de contrôle doit effectuer un contrôle inopiné
du parc après les heures de travail pour constater de visu que tous les véhicules
(administratifs notamment) sont effectivement dans le parc et qu’il existe bel et bien
deux gardiens.
64
Fiche détaillée du module 3 : Le contrôle de la gestion des ressources
humaines (GRH)
Ces objectifs de contrôle sont réalisés à travers les vérifications portant sur :
- L’analyse de la situation de l’effectif ;
- L’adéquation des effectifs et des emplois ;
- La bonne qualité de gestion administrative de la GRH ;
- L’appréciation de la qualité de la politique prévisionnelle des emplois et des
compétences ;
- L’existence d’une gestion du temps de travail au sein de la collectivité ;
- L’adéquation de la politique de formation ;
- Le respect des règles de rémunération et d’indemnités et de gestion des heures
supplémentaires.
La fonction de ressources humaines couvre des domaines multiples et variés. Il
convient de distinguer ce qui relève d’une obligation des administrations publiques,
c’est-à-dire ce que la réglementation des administrations impose de manière
expresse, de ce qui relève de la recherche d’une efficacité de la gestion publique,
impliquant l’utilisation de techniques modernes de gestion des ressources humaines
non imposées par la loi ou la réglementation nationale.
65
I- LES OUTILS DE VÉRIFICATION
Quels sont les documents et les données statistiques essentiels pour la vérification ?
Quelles sont les personnes qu’il convient d’interviewer pour obtenir les informations
probantes ?
66
Il s’agit :
Les documents de gestion cités ci-dessus sont d’une importance décisive dans la mise
en place d’une gestion efficace de la ressource humaine. Il faut s’assurer, non
seulement de leur existence (sinon susciter leur élaboration), mais aussi de leur
pertinence, de leur utilisation et de leur contribution à l’efficacité de l’organisation.
Il convient de les examiner sous trois aspects essentiels :
1. leur conformité à la réglementation, mais en ayant à l’esprit que si un document
n’est pas prévu par la réglementation il n’est pas forcément à bannir s’il
contribue à améliorer la gestion de la ressource humaine ;
2. leur apport à une bonne administration du personnel. Une bonne connaissance de
la structure des effectifs (catégorie socio professionnelle, âge, ancienneté, sexe)
permet de mieux prévoir l’évolution et les besoins ;
3. leur validité en tant qu’outils de planification des effectifs, de gestions
prévisionnelles de carrière, de planification des départs et d’évaluation des
besoins de développement des ressources humaines par la valorisation et la
formation.
I. 1- Le choix des hommes à interviewer
Le choix des personnes à rencontrer et à interviewer qui sont principalement le
secrétaire général et le chef du personnel.
Ces personnes peuvent être rencontrées, soit durant la phase d’examen. Mais il
semble pertinent de rencontrer les responsables de la structure de gestion du
personnel lors de la phase préparatoire pour recueillir les informations pertinentes
sur la politique du personnel. Dans une phase ultérieure, affiner les informations
avec les gestionnaires du personnel.
I. 2- L’utilisation du questionnaire
Le questionnaire ne doit pas être utilisé que s’il n’est pas possible d’obtenir
l’information probante par les moyens ordinaires, c’est-à-dire, à partir des
documents officiels et rapports. Il faut éviter de demander une information que la
Cour est sensée avoir reçue.
67
Avant de recourir au questionnaire, le vérificateur devrait s’assurer :
I- 3- L’analyse de l’information
Le cadre d’analyse de l’information recueillie à partir des interviews, des dossiers
consultés ou des données statistiques peut varier d’une vérification à l’autre.
68
en fonction du degré d’influence du problème relevé sur la réalisation du
programme de l’organisme ;
en fonction du degré d’influence sur l’utilisation des crédits et des ressources
humaines, en fonction des objectifs fixés à la mission ;
en fonction du lien de ce problème avec des constatations d’autres
vérificateurs.
Il est évident que le contrôle de la conformité des actes de gestion, bien que relevant
de plusieurs organes (contrôle financier, direction générale de la fonction publique,
les comptables publics) n’échappe pas au domaine de compétence de la Cour des
comptes. Ce type de contrôle classique du reste aura pour finalité de sanctionner les
irrégularités de mettre en jeu la responsabilité des ordonnateurs et des comptables
publics.
69
La vérification de l’efficacité de la gestion et de ses aspects stratégiques pose, en
revanche, quelques difficultés en l’absence d’un ancrage légal et réglementaire. Il
est, en effet, difficile d’imposer aux gestionnaires des administrations publiques des
modes de gestion que la loi n’a pas prévus. Cependant, si l’on considère également,
dans la mesure où elle fait, dans son rapport annuel aux pouvoirs publics des
recommandations qui peuvent ne pas se limiter à l’explication des règles et des
procédures, les aspects liés à l’efficacité et à la stratégie peuvent fort bien s’intégrer
à ses investigations.
70
L’État en tant qu’employeur garantit à ses agents un certain nombre d’avantages et
de droits en contrepartie d’un travail, mais aussi de sujétions de service public. Le
principe général est que le fonctionnaire est dans une situation légale et
réglementaire, il ne peut négocier individuellement sa situation professionnelle. La
loi détermine ses droits et ses obligations. De ce principe découle le principe d’égal
traitement des fonctionnaires se trouvant dans les mêmes conditions (tous
fonctionnaires d’un même grade reçoivent un traitement égal).
Par ailleurs, l’État employeur n’est pas libre d’octroyer, en dehors des cas prévus
par la loi d’autres avantages. Toute rémunération qui ne serait pas conforme à la loi
est irrégulière et doit donner lieu à un titre de recettes.
Le contrôle de la conformité peut donc être défini, en ce qui concerne la gestion des
ressources humaines, comme la vérification de la conformité des actes de gestion aux
différents textes légaux ou réglementaires, qu’il s’agisse de procédures, d’octroi
d’avantages ou de délais.
Quelles sont les sources de légalité des actes de gestion soumis au contrôle ?
On peut distinguer, d’un côté tous les textes relatifs à la comptabilité publique, et de
l’autre, les règles et procédures résultant du statut de la fonction publique et des lois
sociales (durée du travail, congé, sécurité sociale, retraite). Cependant, le contrôle
de la conformité est un acte qui doit tendre à confronter les actes de gestion à tous
les textes applicables (il faut néanmoins accorder une attention particulière à
certaines notes internes qui peuvent ne pas se limiter à une interprétation de la loi).
En tout cas, il appartient au vérificateur pour chacune des activités d’évaluer et de
rechercher dans quelle mesure les règles comptables sont respectées pour réaliser
une activité prévue par le statut de la fonction publique. Exemple : les règles de
promotion peuvent fort bien être respectées (tableau d’avancement, examen
professionnel) alors que les postes budgétaires ne sont pas disponibles.
On peut ainsi, vérifier la manière dont la loi est appliquée dans deux domaines
importants en gestion du personnel : la gestion des carrières et les rémunérations.
71
III. 1.1.2- Les procédures de sélection
le principe d’égal accès à la fonction publique est-il une préoccupation de
l’organisme ?
les critères de choix et de sélection permettent-ils de retenir le candidat qui
présente les meilleures aptitudes.
III. 1.1.3- Les visas des organes de contrôle
sont-ils demandés et obtenus ?
l’organisme en tient-il compte ?
- examen professionnel ;
- liste d’aptitude ;
- qualifications ; existent-t-elles ?
Sont-elles appliquées ? si non, quelles sont les raisons ?
72
III- 2- Critères de vérifications de la gestion des carrières
Critère n° 1 :
Le recrutement doit répondre à un besoin en personnel exprimé et s’opère dans le
respect des procédures.
Critère n°2 :
Le service du personnel doit détenir les principaux indicateurs de la fonction «
ressources humaines ».
Critère n°3 :
L’avancement doit respecter les rythmes d’avancement prévus par le statut et les
procédures y afférant.
En effet, les rythmes d’avancement doivent refléter les règles fixées par les articles
par l’ordonnance n°06-03 du 15/07/2006 portant statut général de la fonction
publique et les décrets d’application.
73
Critère n°4 :
La promotion ne doit en aucun cas dépasser 50% des postes à pourvoir dans le corps
ou le grade supérieur.
III- 3- La rémunération
le principe du service fait ;
fondée sur une décision ;
conforme à la loi.
74
III. 3.2- Les rémunérations accessoires et les autres avantages
les heures supplémentaires ne sont-elles exagérées ? que représentent-elles par
rapport à la masse salariale ?
les absences non rémunérées, comment sont gérés les absences ? quelles sont
les procédures de contrôle.
Sous critère n° 2
La rémunération doit être calculée conformément à la réglementation (impôt
cotisation).
Critère n°2
Les indemnités doivent être versées sur la base d’une décision de l’organisme et
fondées sur des dispositions légales ou réglementaires.
Sous critère n° 2
Les indemnités variables sont fondées sur des outils d’évaluation appropriés.
Critère n°3
Les heures supplémentaires et les déductions pour absences doivent être gérées de
façon rigoureuse.
75
Sous critère n°2
Les absences doivent être opérées selon des règles clairement définies et
effectivement appliquées et donnant lieu à des déductions de salaires facilement
vérifiables, surtout si elles sont répétitives pour le même agent.
Critère n°4
Le service du personnel doit tenir un tableau de l’évolution de la masse salariale.
de planification ?
de direction ?
d’assistance aux structures ?
de contrôle ?
76
IV. 1.1- Les principales tâches de la « fonction personnel »
1- La gestion du personnel
est-ce que les objectifs et les plans de travail existent et tiennent compte des
besoins et ressources humaines (recrutement, formation, gestion de la relève
reconversion...) ;
est-ce que les priorités sont fixées en matière d’allocation des ressources
humaines ? Sont-elles conformes aux objectifs opérationnels ;
le système de gestion du personnel est-il fondé sur des procédures claires en
matière de formation de perfectionnement et d’évaluation du rendement ?
Critère n°1
Les objectifs et les plans de travail doivent prendre en compte les besoins en
ressources humaines de l’organisation vérifiée.
les objectifs et les plans de travail sont-ils établis périodiquement ? Comment
sont-ils portés à la connaissance des responsables de la structure ?
77
les objectifs et les plans de travail doivent tenir des objectifs et des plans
opérationnels de l’organisation ;
l’allocation des ressources doit être arrêtée en fonction des priorités et
conforme aux objectifs opérationnels et au plan de travail de l’organisation.
Critère n°2
Le système de gestion du personnel est fondé sur des procédures claires en matière
de formation de perfectionnement et d’évaluation du rendement et vise la
satisfaction des besoins de l’organisation.
la formation et le perfectionnement doivent être fondés sur des besoins exprimés
par les employés du service ou des écarts de performance constatés
périodiquement ;
le personnel attaché au service du personnel doit être évalué régulièrement et
leurs besoins en formation déterminés ;
l’avancement et la promotion sont liés à une évaluation périodique des agents
du service du personnel.
Critère n°3
Des directives claires liées à la politique du personnel doivent être transmises et
affichées de façon à constituer un soutien aux services opérationnels.
les directives doivent définir, de façon claire les rôles et responsabilités des
gestionnaires du personnel et des hiérarchies ;
les directives doivent être soumises à discussion avec les différents acteurs,
approuvées par les hauts responsables et transmises aux responsables
hiérarchiques.
- les emplois ?
- les postes par emplois ?
- les critères d’accès aux différents emplois ?
3- L’information
l’organisme a-t-il un plan informatique ? la fonction du personnel est-elle
informatisée ? Dans quels domaines autres que la paie ?
l’outil informatique est optimisé ? si non, quelles sont les causes ?
2- Le tableau de bord
le responsable des ressources humaines dispose-t-il d’un tableau de bord
comportant les principaux indicateurs de la fonction « personnel » ?
79
Critère n°1
L’organisme doit disposer d’un document élaboré périodiquement en vue de pourvoir
les structures opérationnelles des données statistiques essentielles.
Critère n°2
Le service du personnel doit disposer des informations essentielles sur la structure
des effectifs, mises à jour et facilement contrôlables.
Critère n°3
L’organisme doit informatiser la gestion du personnel selon un plan qui tienne
compte de la nécessaire utilisation de cet outil.
80
Sous critère n°2
L’organisme doit utiliser l’outil informatique dans plusieurs domaines et non se
limiter à la gestion de la solde.
Critère n°4
La direction du personnel doit disposer d’un tableau de bord et d’un manuel de
procédures effectivement utilisés.
81
Fiche détaillée du module 4 : Le patrimoine
la consistance du patrimoine :
- s’assurer que la collectivité est en mesure de connaitre parfaitement la
consistance de son patrimoine ;
- vérifier que la collectivité détient des documents réglementaires qui justifient sa
propriété, sa jouissance, le droit de gérer ou d’exploiter ;
- vérifier que ces documents reflètent une réalité physique ;
la gestion du patrimoine
Il y a lieu de vérifier et apprécier :
- l’existence d’une structure dotée de moyens humains ; physiques et
organisationnelle en adéquation avec l’importance de patrimoine à gérer ;
- l’élaboration d’une stratégie de gestion et d’anticipation (renouvellement,
augmentation, entretient, et réparation ; la vente)
- le choix d’exploitation du patrimoine (location, adjudication ; concession,….)
- La qualité de gestion du parc roulant et carburant ;
- les mesures de sécurité et de sauvegarde ( exp matériel informatiques et et
magasin )
1- La constitution du patrimoine
Tous ces éléments peuvent donner un aperçu sur la vocation économique de l’entité
et les besoins en infrastructures et en équipements.
Avant d’arrêter le plan définitif de contrôle, l’équipe de contrôle doit se préoccuper
de la politique d’investissement menée par la commune et de l’importance des
moyens financiers mis en œuvres
Pour cela, l’équipe de contrôle doit s’assurer si :
L’assemblée délibérante n’a pas établi l’outil en question, dans ce cas, il faut
demander et chercher les causes ou les contraintes qui ont générés cette défaillance,
et en même temps connaitre les procédures et la démarche adoptée, dans ce cas, par
la commune pour programmer et inscrire ses opérations d’équipement.
La commune a-t-elle consulté ou collaboré avec les services de l’État lors de son
élaboration ? a-t-elle sollicité la société civile ?
83
La commune dispose-t-elle de la capacité financière et managériale pour assurer
l’exploitation, la gestion et l’entretien de ces investissements.
2- La gestion du patrimoine
Les collectivités territoriales détiennent un patrimoine destiné à leur permettre de
remplir les missions qui leurs sont dévolues.
Les biens qui composent ce patrimoine peuvent être incorporels (droits) ou corporels
(objets matériels), immobiliers ou mobiliers.
La bonne connaissance de son patrimoine devrait permettre à la collectivité :
- de mettre en œuvre ou d’améliorer sa stratégie de gestion patrimoniale.
- d’améliorer ses décisions de gestion (adapter les constructions, démolitions,
acquisitions, affecter le patrimoine conformément aux besoins, meilleure
évaluation des besoins de grosses réparations et de dépenses de renouvellement).
- Faciliter les choix de gestion (gestion directe, location, adjudication ou
simplement vendre).
L’équipe de contrôle doit s’assurer de l’existence de cette structure ; si elle n’est pas
mise en place, cela se répercutera inévitablement sur les conditions de gestion du
patrimoine.
84
À cette fin, il pourra s’appuyer sur les questionnaires de contrôle interne dont il
trouvera des modèles dans les manuels et ouvrages spécialisés traitant de cet aspect
et également dans le module.
Il devra notamment s’assurer :
Le vérificateur doit veiller que les gestionnaires font la distinction entre les deux
catégories de biens.
85
2- Les biens meubles
Cet inventaire général est dressé à partir des inventaires des biens propriété de l’État
et de ceux propriété des collectivités territoriales.
Les services affectataires ou propriétaires sont tenus de les gérer, conformément aux
objectifs, programmes et missions qui leur sont assignés, et de procéder selon les
dispositions de la loi, à leur enregistrement et à leur immatriculation.
Il doit, en outre, s’assurer que chaque fois qu’interviennent des changements sur les
biens, que les mentions appropriées d’actualisation sont signalées sur le sommier de
consistance.
Ce dernier doit répertorier de manière exhaustive :
86
En vertu de la circulaire n°03-01 du 03/02/2003 du ministère des Finances, ne
doivent être répertoriés sur le sommier de consistance que les immeubles qui sont
propriété de la collectivité locale.
L’équipe de contrôle de la Cour doit veiller à ce que les immeubles occupés, à titre
de location, ne figurent pas sur le sommier de consistance. Aux termes des
dispositions de l’article 8 du décret exécutif n°91-455 du 23/11/1991, modifié, relatif
à l’inventaire des biens du domaine national, les institutions, services et collectivités
territoriales doivent établir une fiche d’identification par immeuble du domaine
national qui leur est affecté ou dont ils sont gestionnaires ou qu’ils détiennent à un
titre quelconque.
- que les fiches d’identification des immeubles sont effectivement établies par les
gestionnaires communaux et qu’elles sont transmises au service des domaines de
la wilaya pour exploitation et inscription au niveau du tableau général des
immeubles du domaine national ;
- s’assurer que les services des communes ont effectué les démarches nécessaires
en vue de l’obtention du certificat d’inscription du bien immeuble concerné
auprès des services des domaines.
C’est ainsi qu’aux termes de l’article 83 de la loi de finances pour l’année 2003, il
est stipulé que « l’ordonnateur ne peut engager les dépenses relatives aux travaux
d’entretien et de réfection des immeubles occupés par une institution, service,
organisme ou établissement public à caractère administratif de l’État ou des
collectivités territoriales, qu’après production du certificat d’inscription de
l’immeuble concerné au tableau général des immeubles du domaine national, délivré
par le service des domaines territorialement compétent »
87
En cas de perte ou de détérioration, un procès-verbal doit être impérativement dressé
(P.V de perte ou de détérioration) et conservé pour être présenté aux services
d’inspection ou de contrôle.
Le mobilier administratif, technique ou de logements doit faire l’objet d’un inventaire
détaillé et valorisé. Le service gestionnaire doit veiller à ce que l’inventaire soit tenu
constamment à jour.
Tous les biens mobiliers inventoriables doivent être transcrits et inventoriés dans le
registre d’inventaire qui doit être coté et paraphé.
L’équipe de contrôle doit procéder, par sondage, à des vérifications pour apprécier
la fiabilité des inventaires.
À cet effet, et à partir d’un échantillon représentatif de quelques factures
d’acquisitions de biens meubles, il doit s’assurer :
- que l’inventaire des biens meubles et matériels non consommable par le premier
usage et dont le montant est supérieur au seuil fixé par la réglementation en
vigueur, est dressé ;
- qu’il y a une parfaite concordance entre les numéros d’inventaire des biens
meubles et matériels et ceux qui sont mentionnés sur les factures ;
- que tous les cas de détérioration, de perte ou de vol sont mentionnés dans le
registre d’inventaire avec la référence des P.V dressés à cet effet ;
- de l’existence de ces procès-verbaux
L’équipe de contrôle doit s’assurer que le récolement est effectué au moins, une fois
par an et par une commission composée d’élus, du trésorier communal et du
secrétaire général de la commune.
Pour les cas de perte ou de détérioration, il doit s’assurer qu’il y a à l’appui des
procès-verbaux qui sont dressés (procès-verbal de perte ou de détérioration) ; le cas
échéant, le vérificateur doit exiger leur communication.
88
III. LA GESTION DES BIENS IMMOBILIERS DE LA COLLECTIVITÉ
LOCALE
Aux termes de l’article 23 de la loi n°90-30 du 01/12/1990, modifiée et complétée,
portant loi domaniale, les services affectataires ou propriétaires de biens du domaine
national sont tenus de les gérer, conformément aux objectifs, programmes et missions
qui leur sont assignés, et de procéder selon les dispositions de la loi, à leur
enregistrement et à leur immatriculation.
89
- elle est tenue de prendre périodiquement les mesures nécessaires pour valoriser et
rentabiliser les biens communaux, tel que prévu par les dispositions de l’article
163 de la loi n°11-10 relative à la commue, et de l’instruction P1 relative à la
gestion du patrimoine des collectivités territoriales.
1- Adjudication ;
2- Concession ;
3- Gré à gré ;
4- Autres.
90
- déterminer, au plan statistique quel est le mode le plus utilisé, et demander les
justifications du choix du mode consenti surtout lorsqu’il n’y a pas eu recours à
l’adjudication ;
- vérifier si ces locations quel qu’en soit le mode, sont appuyées de délibérations ;
- comparer les extraits de délibération avec le registre de délibérations pour
débusquer les éventuelles fausses délibérations ;
- s’assurer de la concordance des listes des bénéficiaires mentionnés sur les
contrats de location avec les listes arrêtées dans les délibérations, faire état des
éventuels écarts ;
- s’assurer que les contrats fixent avec précision l’objet et le prix. Analyser et
comparer les prix de location par rapport à la superficie, à l’emplacement, à
l’origine du local, à la période de mise en exploitation. S’assurer de
l’approbation ou de la fixation des prix des loyers par l’organe délibérant ;
- s’assurer que les prix font l’objet de révision lorsque la location a été consentie
de gré à gré ?
- s’assurer que les contrats sont effectivement signés par le président de l’A.P.C au
nom de la commune ;
- s’assurer que les assurances obligatoires sont souscrites et le cautionnement
déposé entre les mains du trésorier communal ;
- s’assurer que les titres de recettes sont établis périodiquement par l’ordonnateur
et recouvrés dans les délais par le trésorier communal ;
- recenser et évaluer les restes à recouvrer, analyser leur ancienneté apprécier les
diligences et mesures prises pour remédier aux retards ;
- s’assurer de l’application des pénalités de retard pour les règlements effectués
avec retard ;
- s’assurer de la concordance des montants des réalisations des recettes du compte
administratif avec celles inscrites au bordereau annexe 12 établi par le comptable
public ;
- s’assurer, en cas de défaillance du locataire, de l’application des clauses du
contrat, notamment l’existence de mises en demeure et l’application des mesures
coercitives.
- de terrains nus ;
- de marchés (à bestiaux, de voitures) ;
- de droits de place et stationnement ;
- le doit d’affichage de panneaux publicitaire ;
92
- s’assurer qu’un procès-verbal d’adjudication a été établi et signé par les organes
compétents, ainsi que par l’adjudicataire retenu ;
- s’assurer que le contrat de location a été établi en vertu de l’adjudication et signé
entre le président d’APC et l’adjudicataire ;
- s’assurer de la souscription d’assurance concernant le bien objet de
l’adjudication, par l’adjudicataire retenu ;
- vérifier que les titres de recettes sont régulièrement émis par le président d’APC
et recouvrés dans les délais prévus contractuellement, par le trésorier communal,
analyser tous les retards éventuels dans les paiements ;
- vérifier que le cautionnement a été versé par l’adjudicataire entre les mains du
trésorier communal, sinon, pourquoi ?
- vérifier si l’adjudicataire n’a pas bénéficié d’abattement au cours de
l’exploitation, si oui, pourquoi ?
Les collectivités territoriales ne doivent pas négliger les ressources potentielles dont
elles peuvent disposer ; il y a lieu de s’assurer qu’elles exploitent tous les produits et
redevances du domaine communal dont, à titre indicatif :
- les droits de voirie ;
- les droits de stationnement ;
- les redevances pour occupation du domaine communal ;
- les appareils distributeurs d’essence ;
- les redevances pour occupation du domaine public communal par les ouvrages de
transport d’électricité et de gaz ;
- les redevances pour occupation du domaine public communal par des supports
publicitaires… ;
- la perception des droits de place dans les halles, foires et marchés ;
- il y a lieu de s’assurer de l’existence de ces produits, si oui, vérifier leur gestion.
- le produit de la fourrière publique dont les tarifs de frais de garde doivent être
fixés par délibération de l’assemblée populaire communale dûment approuvée par
l’autorité de tutelle.
Quant aux concessions de logements par utilité de service, elles ne donnent pas lieu à
la gratuité de logement, les fonctionnaires bénéficiaires ont l’obligation dans ce cas,
de s’acquitter du loyer et des charges, conformément à la réglementation en vigueur.
93
À cet effet, il y a lieu de vérifier la qualité des fonctionnaires occupant ces logements,
et de comparer leurs contrats de concession par rapport à la réglementation en
vigueur notamment le décret exécutif n°89-10 du 07/02/1989, modifié, qui précise les
modalités d’occupation des logements concédés par nécessité absolue de service ou
utilité de service et des conditions de leur cessibilité, ainsi que les textes
d’application, notamment l’arrêté interministériel du 17/05/1989, fixant la liste des
fonctions et emplois ouvrant droit à la concession de logement, répondant à une
nécessité absolue de service ou à une utilité pour le service.
Néanmoins, des restrictions ont été prévues pour maintenir dans le patrimoine des
biens qui sont nécessaires pour le fonctionnement des collectivités territoriales et
dont l’exploitation peut leur procurer des ressources pour le financement de leurs
missions et actions. Sont à cet égard déclarés incessibles :
- les logements de très haut standing ;
94
- les locaux commerciaux déclarés en vertu du décret n°86-127 du 13/05/1986,
fixant la liste des biens immobiliers et fonds de commerce communaux à caractère
touristique incessible.
À ce titre, et en fonction de la nature du bien, l’équipe de contrôle doit procéder à
des sondages sur la liste des biens ayant fait l’objet de cession pour s’assurer que les
seuls biens cessibles ont été touchés par les mesures de cession.
1. s’assurer que la cession de ces biens a fait l’objet de délibération par l’APC ;
2. s’assurer que les aliénations de locaux commerciaux n’ont concerné que les
locaux dont la cession est autorisée ;
3. s’assurer que la liste des bénéficiaires est arrêtée par délibération et dûment
approuvée ;
4. s’assurer que l’évaluation de la cession est conforme au barème fixé par la
réglementation relative à la cession des biens de l’État ;
5. s’assurer qu’un échéancier de paiement a été établi dans le cas de paiement du
prix de cession à tempérament ;
6. S’assurer que cet échéancier ne dépasse pas sept (7) ans pour les locaux
commerciaux et vingt-cinq (25) ans pour les logements ;
7. s’assurer que le montant du prix de cession du bien a été recouvré par le
comptable public pour la totalité ;
8. vérifier s’il n’y a pas eu défalcation irrégulière des loyers.
En outre, ce matériel doit faire l’objet d’une utilisation rationnelle et peut générer
des ressources importantes pour les collectivités territoriales chaque fois qu’il est
possible de le louer sur la base évidemment des tarifs fixés par les services
techniques et par délibération.
95
L’équipe de contrôle doit vérifier le registre de suivi des matériels loués et des
revenus de cette location et de s’assurer de leur recouvrement par le comptable
public et que les tarifs appliqués sont conformes à ceux fixés par la délibération.
À ce titre, pour vérifier la rentabilité du matériel loué, l’équipe de contrôle
s’intéressera particulièrement à ces coûts d’entretien par rapport au rendement qu’il
génère. Ceci jettera des éclairages sur les propositions de réforme en s’assurant
qu’elles sont orientées vers le matériel devenu budgétivore.
Il doit, également :
- procéder à une vérification improviste du parc automobile à l’aide de l’état du
parc préalablement vérifié par rapprochement avec le registre d’inventaire, et les
factures d’acquisition ;
1. recenser les véhicules présents dans le parc ;
2. recenser les véhicules figurant sur l’état mais absents du parc.
- demander de justification de la sortie (bon de déplacement, apprécier la nécessité
du déplacement (nécessité de service).
96
Sur la fiche technique doivent être portées :
- la nature de la réparation, les pièces détachées échangées ;
- la date et le kilométrage auxquels ont été effectuées les réparations ;
- la consommation mensuelle de carburant.
- s’assurer que les bénéficiaires de véhicules de fonction ne cumulent pas cet
avantage avec l’octroi de l’indemnité d’utilisation du véhicule personnel ;
- la tenue de fiches techniques de suivi pour les véhicules permet de déterminer le
montant des dépenses se rapportant à l’entretien et aux réparations ainsi qu’à la
consommation de carburant et le kilométrage parcouru.
IV. 3- La gestion du carburant
Selon les dispositions de l’article 21 du décret exécutif n°91-455 du 23/11/1991
relatif à l’inventaire des biens du domaine national et de l’instruction n°889 du
01/12/1992 relative à l’inventaire des biens meubles appartenant aux administrations
et organismes publics de l’État, sont réputés objets consommables par le premier
usage, ceux qui ne peuvent servir qu’une seule fois, tels notamment les combustibles
et lubrifiants, les carburants.
À ce titre, il y a lieu de noter que les objets consommables par le premier usage ne
sont pas inventoriables. Mais pour la bonne gestion de ces biens, les services de la
collectivité locale doivent tenir un inventaire spécial pour permettre le contrôle et le
suivi de la consommation du fuel, des carburants et lubrifiants
Des registres et des fiches de suivi et de consommation devront être tenus par la
collectivité locale, pour permettre le contrôle et le suivi des consommations de
carburants.
L’équipe de contrôle est tenue de s’assurer :
- que les fiches d'inventaire du carburant sont conformes à l'existant réel du
carburant et à l'inventaire physique établi en fin d’année ;
- de l’existence d’un registre d’emploi des bons de carburant coté et paraphé ;
- de la tenue à jour d’un carnet de bord pour chaque véhicule et du bon
fonctionnement des compteurs kilométriques ;
- que l’octroi des bons de carburant s’effectue suivant un système de quota
périodique ;
- de l’existence de mesures (note de service, instructions…) destinées à prévenir les
consommations excessives de carburant ;
- que les achats de carburant sont régulièrement enregistrés ;
- que les consommations correspondent réellement au total des sorties du registre
de carburant ;
- que chaque remise de bon de carburant est constatée par l’émargement des
bénéficiaires sur le registre créé à cet effet ;
- que les consommations de carburant sont suivies (utilisation des fiches suiveuses)
et déceler les consommations abusives.
97
Elle doit, également :
- déterminer les consommations moyennes de carburant aux 100 Kms par véhicule
et comparer ces moyennes aux normes généralement admises (la circulation en
ville d'un véhicule est de l'ordre de 10 litres /100 Kms). Ce travail peut être
effectué à partir des carnets de bord des véhicules et le kilométrage parcouru au
cours de l’exercice ;
- calculer les écarts éventuels entre les normes et les consommations réelles avec
des explications sur l’origine, les causes et les mesures prises pour y remédier
98
- sur la base d’un échantillon choisi, faire des rapprochements entre les
mouvements (entrées et sorties) des marchandises, inscrits sur les fiches de stocks,
et ceux portés sur les registres y afférents ;
- de s’assurer que les mouvements des biens (entrées et sorties) se font sur la base
de documents (bons d’entrée, bon de sortie, décharges) comportant des
indications précises permettant d’identifier clairement le bénéficiaire, la
destination et les articles, objet de l’opération ;
- de s’assurer que le récolement matériel des éléments du stock est effectué au
moins, une fois par an (à la fin de chaque année) et à chaque mutation ou départ e
l’agent chargé du matériel ou de la tenue du registre d’inventaire ;
- de s’assurer que les matières et fournitures sont stockées par famille de produits
homogènes dans des lieux de stockage spécialement aménagés. Vérifier les lieux
de stockage et faire le constat ;
- de s’assurer que les biens meubles acquis pour les besoins de la collectivité ne
sont pas donnés, soit à titre gracieux, soit à titre de prêts à des personnes de droit
public ou à des personnes de droit privé. Si le cas se présente, faire l’inventaire de
l’ensemble de ces biens se trouvant à l’extérieur ;
- de s’assurer que la collectivité ne procède pas à des ventes en l’état de
marchandises de quelque nature que ce soit. Dans le cas où ces ventes sont
effectuées, se pencher sur les matériaux de construction faisant l’objet de tension
sur le marché, comme le fer, le bois, le ciment… ;
- de s’informer sur la destination du produit de ces ventes et relever toutes les
anomalies ;
- de s’assurer que, les matières, fournitures et matériels de la collectivité locale ne
sont pas échangés.
IV.5- La vente aux enchères publiques des biens mobiliers des collectivités
territoriales
Selon les dispositions de l’article 100 de la loi n°90-30 du 01/12/1990, modifiée et
complétée, portant loi domaniale, les objets mobiliers et tous matériels détenus par
les collectivités territoriales doivent être vendus lorsqu'ils sont définitivement hors
d'usage, ceci d'une part, et que d'autre part, les collectivités territoriales sont
habilitées à procéder directement à la vente des objets mobiliers et matériels
réformés leur appartenant, en conformité avec les lois et règlements en vigueur en la
matière, elles peuvent le cas échéant, solliciter le concours de l’administration des
domaines ou celui des agents d'exécution des greffes des tribunaux, pour la
réalisation de cette opération. Les conditions d'exécution de cette disposition ont été
précisées par la circulaire interministérielle du 24/03/1998 relative à la vente aux
enchères des biens meubles, qui a confié les opérations de cession de ces biens aux
collectivités territoriales avec la possibilité de recourir aux services de
l'administration chargée des domaines et du commissaire-priseur.
99
L’équipe de contrôle de la Cour des comptes est tenue :
100
Fiche détaillée du module 5 : Les conditions d’élaboration et
d’exécution du budget, la situation financière
un acte politique : car il traduit une volonté exprimée notamment lors du débat
budgétaire ;
un acte de prévision : il fait état des prévisions des dépenses et des recettes pour
l’année ;
un acte d’autorisation : l’exécutif est autorisé à engager les dépenses et à
percevoir les recettes inscrites au budget.
101
Il est voté avant le 15 juin de l’exercice auquel il s’applique.
I. 4- Le compte administratif
Le Wali, le Président de l’assemblée communale, engagent la collectivité et émettent
des mandats, ils sont ordonnateurs.
Le trésorier paie les dépenses et encaisse les recettes il est comptable.
Il y a donc séparation des ordonnateurs et des comptables. Cette règle a pour
conséquence la tenue de deux comptabilités distinctes et la présentation de deux
bilans.
Le bilan de l’ordonnateur est le compte administratif, celui du comptable est le
compte de gestion.
I. 5- Le compte de gestion
Le compte de gestion est tenu par le comptable.
102
II- S’ASSURER DU RESPECT DES PRINCIPES D’ÉLABORATION DU
BUDGET :
À savoir :
L’annualité
Le budget est établi pour une année civile, ce qui implique qu’il doit être voté
annuellement et exécuté dans l’année.
L’unité
Toutes les dépenses et toutes les recettes doivent êtres retracées dans un document
unique, qui est le budget (la forme et la contexture sont fixées par voie
réglementaire).
Il y a cependant obligation de déroger à ce principe quand il est prévu, un budget
annexe pour chaque service à caractère administratif ou industriel et commercial.
L’universalité
L’ensemble des recettes doit couvrir l’ensemble des dépenses.
Le principe de spécialité
Toutes les dépenses et toutes les recettes inscrites au budget sont classées par
catégories regroupant les opérations de même nature.
L’équilibre
L’équilibre comptable réside, en ce que le total des dépenses doit être égal au total
des recettes. Cet équilibre doit être réel, à savoir que les précisions budgétaires
doivent être complètes, sincères et réalistes.
103
Son contenu (l’ensemble des comptes) est imposé aux ordonnateurs ainsi, elle doit
être conforme au :
Les classes de 1 à 8 sont les mêmes que celles du classement par nature, la classe 9
permet le classement par fonction ou par service.
104
IV- S’ASSURER DE LA STRUCTURE DU BUDGET
Le budget de la collectivité est composé de deux sections, à savoir, la section de
fonctionnement et la section d’équipement et d’investissements.
105
- des participations ou attributions de fonctionnement, de l’Etat, des collectivités et
établissements publics ;
- des taxes, droits et rémunérations pour services rendus, autorisés par les lois et
règlements ;
- du produit et des revenus du patrimoine communal.
106
IV. 2.2- Concernant la wilaya
Les dépenses d’équipement et d’investissement correspondent à :
- des augmentations de biens matériels (acquisitions de terrains, constructions
neuves…) ou des créances à long terme (avances sur garantie d’emprunt,
acquisition de titre) ;
- des diminutions de dettes à long et moyen terme ;
- l’octroi des subventions d’équipement, par la wilaya.
V. 1- LE BUDGET PRIMITIF
Le budget primitif doit être voté par l’assemblée locale avant le 31 octobre de
l’année précédente celle à laquelle il s’applique.
107
V. 1.2- Tableau intitulé « balance générale »
La balance générale a pour objet de reprendre le résultat global des sections du
budget et de dégager le total réel des dépenses et des recettes dûment arrêtées par
l’assemblée.
108
V. 1.5.1- Les recettes de la collectivité sont constituées essentiellement par :
- les recettes propres de la collectivité : location, fourrière, permis de construire…;
- les recettes provenant de subventions de l’Etat ou autres, à titre d’exemple la
moins-value, péréquation, taxe foncière et d’assainissement... ;
- les prévisions de recettes sont arrêtées sur la base des recettes fiscales ainsi que
la moins-value de l’exercice antérieur ;
- une fois les recettes de fonctionnement arrêtées, il y a lieu de prévoir les dépenses
de fonctionnement pour équilibrer le budget.
N.B. Le budget primitif ne doit pas reprendre les projets PCD (Programmes
communaux de développement), ni ceux qui sont financés à partir du FCCL (Fonds
communs des collectivités territoriales), ni les restes des exercices antérieurs.
109
9. vérifier si le budget primitif a été visé par la DAL (Direction de
l’Administration locale) pour la commune ou l’autorité de tutelle pour la
wilaya (ministère de l’Intérieur) ;
10. vérifier si l’extrait de délibération portant du budget primitif à été visé par le
chef de Daïra (par délégation du Wali) ;
11. vérifier si les dépenses obligatoires ont bien fait l’objet de prévisions (ont été
dotées) ;
12. analyse des dotations sur plusieurs exercices ;
13. Vérifier s’il a été tenu compte de recettes fictives.
V. 2- Le budget supplémentaire
Le budget supplémentaire a pour objet de modifier le budget primitif par :
- l’aménagement de certaines prévisions de dépenses et de recettes ;
- l’introduction de dépenses nouvelles ouvertes par des recettes non connues lors de
l’élaboration du budget primitif ;
- le report des résultats de l’exercice précédent.
Le budget supplémentaire doit être voté par l’assemblée avant le 15 juin de l’exercice
auquel il s’applique.
110
- aux articles 826 et 827 « charges et produits des exercices antérieurs »
reprennent les dépenses et les recettes restant à réaliser à la clôture de l’exercice,
à l’exception des spécialisés qui sont inscrits normalement aux articles
correspondants de l’exercice ;
- au vote de l’assemblée ;
- à l’approbation de l’autorité de tutelle.
111
N.B.
- Si la collectivité bénéfice de projets plans communaux de développement, de
projets du Fonds commun des collectivités territoriales ou projets provenant de
l’autofinancement (restés à réaliser) et que le budget primitif est élaboré, elle
procède par délibération pour l’ouverture de crédits par anticipation pour
pouvoir lancer le projet.
- Si la collectivité bénéficie de projets plans communaux de développement, de
projets provenant du Fonds commun des collectivités territoriales ou projets de
l’autofinancement (restés à réaliser) et que le budget supplémentaire est élaboré,
elle délibère, pour permettre l’autorisation spéciale afin de rattacher les crédits
au compte administratif de l’exercice.
- Les mêmes procédés sont utilisés pour la section de fonctionnement.
112
les subventions de toute nature ne revêtant pas un caractère obligatoire ou
nécessaire ne doivent pas être allouées. Les subventions doivent être accordées
en fonction des possibilités financières effectives.
l’approbation de toute ouverture de crédits par anticipation ou autorisation
spéciale, ne doit avoir lieu sans contrepartie des recettes dûment justifiées.
Néanmoins, il faut noter que les ordonnateurs doivent accréditer auprès des
comptables publics assignataires des recettes et des dépenses dont ils prescrivent
l’exécution.
113
Le comptable public est un fonctionnaire d’État placé sous l’autorité hiérarchique du
ministère des Finances. Il est personnellement et pécuniairement responsable des
opérations financières qu’il exécute sauf quand celles-ci sont consécutives à une
réquisition régulière de l’ordonnateur.
Il est ainsi possible d’apprécier l’exactitude des prévisions initiales et d’apporter les
corrections qui s’avèrent nécessaires au cours d’exercice.
Des rapprochements périodiques doivent être effectués entre les deux services
(services de l’ordonnateur et services du trésorier) pour s’assurer de la concordance
de leurs écritures et du résultat final.
La comptabilité du trésorier (comptable) permet également de suivre et de connaître
à tout moment de la situation financière de la collectivité (commune, wilaya).
114
À l’issue de cette période sont dégagés les restes à réaliser dont le montant est égal à
la différence entre :
Une dépense ne peut être engagée que s’il existe des crédits suffisants et disponibles
au chapitre concerné au budget.
Une comptabilité des engagements permet un suivi des crédits disponibles.
1- Période d’engagement
Pour les dépenses de fonctionnement autres que celles du personnel, elles ne peuvent
être engagées après le 30 novembre, sauf :
115
Il y a lieu de noter que les engagements des dépenses de fonctionnent dont
l’exécution n’est pas intervenue avant le 31 décembre sont annulés. Ils peuvent être
repris sur le budget de l’année suivante par voie d’ouverture de crédit ou par
anticipation.
Pour les dépenses d’équipement et d’investissement :
Concernant la wilaya :
- les engagements et le visa du contrôleur financier se poursuivent jusqu’au 20
février ;
- un engagement pour ordre devra être effectué pour l’ordonnateur à la clôture de
l’exercice (31 mars), afin de porter le total des fixations à un montant égal aux
prévisions chaque fois qu’il agit d’un programme non terminé.
N.B. Il y a lieu de signaler que sur la base de l’état des restes à réaliser établi par
l’ordonnateur, la liquidation et l’ordonnancement des restes à réaliser peuvent
s’effectuer dès lors, sur la base de cet état sans attendre l’établissement du budget
supplémentaire.
Concernant la commune :
Concernant les plans communaux de développement et plans de modernisation
urbains (instruction interministérielle n°14-801 DGAACL/FL du 08/12/1975, relative
aux conditions de gestion et de réalisation des PCD et des plans de modernisation
urbains), les dépenses d’équipement se poursuivent jusqu’au 30 novembre.
2- Le montant des dépenses susceptibles d’être engagées
Les crédits ouverts par les documents budgétaires budget prévisionnel, budget
supplémentaire et autorisations spéciales étant limitatifs, le montant des
engagements ne doit en aucun cas dépasser le montant des prévisions.
VI. 4.1.2- La liquidation
C’est le paiement qui intervient après le service fait et après vérification des pièces
justificatives. Elle est faite soit par la demande du créancier, soit d’office par
l’ordonnateur au vu de ses documents.
Néanmoins, les collectivités territoriales sont autorisées à verser des avances sur
consommation d’eau, gaz et d’électricité, ou à effectuer des avances au profit des
tiers (NAFTAL), pour achats de carburants, lubrifiants…
Les mandats de paiement qui n’ont pu être admis par le trésorier de la commune
sont renvoyés à l’ordonnateur après avoir été rayés sur le bordereau récapitulatif
(modèle annexe n°6 de l’instruction C1), accompagnés d’une note d’observations
adressée à l’ordonnateur.
117
Les mandats de paiement qui n’ont pu être admis par le trésorier de la wilaya sont
renvoyés au Wali au moyen de la souche bleue, 15 jours après réception des
mandats, accompagnés d’une note d’observation adressée à l’ordonnateur.
N.B. En cas de rejet la mention est faite en rouge en marge du mandat sur le
bordereau concerné.
118
- pour la commune : voir l’annexe n°11 et l’annexe n°14 sur l’instruction C1.
- pour la wilaya : voir l’annexe n°5 et l’annexe n°7 de l’instruction W2.
- la qualité du débiteur ;
- l’adresse exacte et éventuellement l’administration employeur ;
- la nature des produits ;
- la base de calcul ;
- le décompte des sommes dues.
119
Les documents de base pour l’établissement des titres de recettes :
pour la commune :
le titre de recette est inscrit sur un bordereau récapitulatif (annexe n°12 de
l’instruction C1) ;
les titres qui n’ont pu être admis par le trésorier sont rayés (en rouge) sur les
bordereaux récapitulatifs et renvoyés à l’ordonnateur avec une note
d’observation (voir modèle sur l’instruction W2 et sur l’instruction C1).
120
VI. 4.2.5- La réduction ou la modification des titres de recettes
Il est possible de procéder à certaines modifications sur les titres pris en charge par
le comptable public avant la clôture de l’exercice d’émission.
a. Rectification ne modifiant pas le montant des titres
Les erreurs matérielles portant notamment sur les noms et prénoms des redevables,
leur rectification est constatée par un certificat administratif délivré par
l’ordonnateur.
N.B. Dans le cas où le titre de recettes a été déjà recouvré par le trésorier, il y a lieu
de procéder à la réduction ou l’annulation du titre de recettes par un mandatement
au profit du bénéficiaire sur la base d’une décision de l’ordonnateur.
b. Augmentation dans le montant des titres
Elle s’effectue par l’émission d’un titre de recettes complémentaires portant
référence au titre initial.
c. Réduction ou annulation de titres
Elle s’effectue pour l’établissement d’un titre de réduction ou d’annulation (annexe
n°11 de l’instruction C1 pour la commune et annexe n°6 de l’instruction W2 pour la
wilaya) portant référence au titre concerné et sur lequel est inscrite (en rouge) la
mention réduction ou annulation.
Ce titre est récapitulé sur un bordereau (annexe n°14 de l’instruction C1 pour la
commune et annexe n°4 de l’instruction W2 pour la wilaya).
d. Admissions en non-valeur
Elles interviennent sur des titres émis au cours des exercices antérieurs, la
régularisation intervient par voie d’ordonnancement sur :
- l’article 828, chapitre 82 pour la commune ;
- l’article 2, sous chapitre 9003 pour la wilaya.
Les admissions en non-valeur ne peuvent être autorisées qu’après épuisement de
toutes les diligences prévues au décret n°93-46 du 06/02/1993 fixant les délais de
paiement des dépenses, de recouvrement des ordres de recettes et des états
exécutoires et la procédure d’admission en non-valeur.
e. Les virements de crédits
Pour la commune :
L’assemblée populaire communale peut effectuer des virements de chapitre à
chapitre à l’intérieur d’une même section.
121
Le Président de l’assemblée populaire communale peut effectuer des virements
d’article à article à l’intérieur d’un même chapitre.
Pour la wilaya :
Le Wali peut effectuer des virements d’article à article et de sous chapitre à sous
chapitre, il peut également effectuer des virements de chapitre à chapitre, avec
l’accord de l’assemblée populaire de wilaya.
Toutefois, aucun virement ne doit être effectué au titre des crédits grevés
d’affectation spéciale.
122
Le livre détail des recettes est constitué par l’ensemble des annexes 20 et 21.
À titre obligatoire :
Le livre de consistance du patrimoine ;
Le registre d’inventaire ;
Le carnet des emprunts et dettes à long terme ;
Le fichier du personnel.
123
VII. 2.1.1- Engagement des dépenses de fonctionnement
Dans le cas d’annulation d’un engagement le nouveau crédit disponible, est obtenu
en ajoutant au crédit disponible sur la ligne précédente le montant de l’annulation
d’engagement.
Les fixations de recettes obéissent aux mêmes règles que les engagements de
dépenses, la recette doits être acquise en droit à la collectivité le 31 décembre.
125
VII. 2.4- La fiche programme d’équipement public (pour la commune)
Il est tenu une fiche programme (Annexe 18) dans le but de :
Donner à la clôture de l’exercice la situation de chaque programme, qui sera
reporté sur le compte administratif ;
Déterminer les reversements éventuels de toute ou partie de subvention
inutilisée, les remboursements d’emprunt à effectuer par anticipation pour non-
emploi et les fonds provenant des prélèvements (autofinancement) devenus
disponibles en fin d’exécution du programme.
126
VII. 4- Les états périodiques ou de fin d’exercice
À la clôture de l’exercice, l’ordonnateur établit un certain nombre d’états :
L’état des restes à réaliser recettes (annexe 39) : c’est l’état des recettes qui
bien que constatées n’ont pu être liquidées et faire l’objet de l’émission d’un
titre de recettes avant la clôture de l’exercice ;
L’état des restes à réaliser des dépenses (annexe37) : c’est l’état des dépenses
engagées, non mandatées à la fin de l’exercice ;
L’état des crédits non engagés au 31 décembre (modèle n°41 en annexe à
l’instruction C1) ;
Le tableau de concordance des émissions de titres et recettes et de paiement
(modèle n°21 en annexe à l’instruction C1).
1re colonne :
Elle reprend les prévisions totales de dépenses et de recettes (prévisions portées sur
le budget supplémentaire) auxquelles sont ajoutées les autorisations spéciales
d’ouverture de crédit décidées après l’approbation du budget supplémentaire.
2e colonne :
Elle reprend les fixations des dépenses et des recettes.
Une dépense est fixée lorsqu’elle est mise en concordance avec les services faits (31
décembre ou 15 mars).
127
Le document qui permet de déterminer le total des engagements suivis du service fait,
c’est la fiche n°16, celui des droits acquis pour la fixation des recettes, c’est les
fiches n°20 et 21.
3e colonne :
Elle reprend les réalisations de dépenses et de recettes.
Le montant des dépenses et des recettes réalisées est égal au montant des mandats et
des titres de recettes émis.
Ces réalisations sont déterminées par les fiches comptables n°16,20 et 21.
4e colonne :
Elle reprend les restes à réaliser de dépenses et de recettes.
Ils résultent de la différence entre les fixations et les réalisations.
N.B. Les informations contenues dans cette partie sont données à titre indicatif. Tous
les détails se trouvent au niveau des instructions interministérielles sur les opérations
financières de la wilaya et de la commune (W1, W2 et C1, C2), ainsi que la circulaire
inter ministérielle n°722 du 22/01/1985 relative à l’établissement du compte
administratif des communes.
128
VIII.2- les procédures pratiques pour la confection du compte administratif
129
Une subvention financière (octroi de fonds) ;
Aides et avantages en nature (directes et indirectes) (attribution de matériels,
mise à disposition de moyens techniques, de matériels, de locaux, de personnels,
à titre gratuit…) ;
Contribution financière à une action ou un programme assortie ou non de
conditions.
I.2.1.3- Avoir un but non lucratif (les membres doivent être bénévoles).
I.2.1.4- Ne pas être suspendue ou dissoute.
Par ailleurs, il y a lieu de rappeler que l’utilisation de la subvention à des fins autres
que celles prévues au contrat programme constitue une infraction réprimée
pénalement (art. 37 de la loi n°12-06), et un motif légal de refus d’octroi de
subvention par la suite.
131
II- CONTRÔLE DES SUBVENTIONS ACCORDÉES
Le contrôle des subventions attribuées par les collectivités territoriales a pour
objectifs principaux de :
S’assurer de la conformité de ces attributions aux règles législatives et
réglementaires les régissant (contrôle de régularité) ;
Apprécier si les subventions accordées ont été utilisées conformément aux objectifs
pour lesquels elles ont été octroyées (contrôle de la qualité de gestion).
II. 1.2- Production des pièces exigées par les lois et règlements
S’assurer de l’existence de :
132
c) une copie du rapport de commissariat aux comptes, portant audit de l’état des
dépenses des subventions accordées précédemment, lequel doit traduire la
conformité aux objectifs de l’attribution ;
d) une copie du programme d’action et d’activité pour l’année considérée ;
e) le contrat programme signé par les deux parties.
s’assurer que les collectivités territoriales ont respecté les instructions émises par les
organes de tutelle (ministère, wilaya) préconisant aux communes confrontées à des
situations financières difficiles (déficit budgétaire, manque de trésorerie…) de
s’abstenir à l’octroi de toutes formes de subventions à l’exclusion de la répartition du
montant relatif au 3% (dépenses obligatoires en application de l’article 17 de la loi
de finances complémentaire pour 2001 et l’instruction n°02 précitée) destiné aux
associations de jeunesse et du sport.
133
Parmi ces instructions, on cite notamment :
Apprécier les conditions d’octroi des subventions, et si elles ont été réellement
accordées aux secteurs associatifs à promouvoir conformément, notamment, à
l’article 122 de la loi n°11-10 du 22/06/2011 relative à la commune, et en
cohérence avec la politique de la collectivité ;
Procéder à un examen, par échantillonnage raisonné, des dossiers relatifs aux
subventions, en s’assurant que la subvention octroyée a été réellement
employée conformément au contrat programme, et à l’objet de l’association ;
S’assurer de l’absence de sous-subventionnement (reversement d’une partie de
la subvention à d’autres associations ou organismes). En effet, seul l’organe
délibérant de la collectivité est compétent en matière d’attribution et de
répartition ;
Évaluer le dispositif de suivi budgétaire des subventions dans la limite des
crédits ouverts (les engagements) ;
S’assurer que la collectivité n’a pas accordé de subventions à une association
n’ayant pas employé la subvention précédente, ou son utilisation n’a pas été
conforme à son objet (en principe, elle doit être récupérée en application du
contrat) ;
Apprécier les conditions de gestion administrative des dossiers relatifs aux
demandes de subventions (production régulière et exacte des comptes, analyse
des soldes bancaires et leur rapprochement, évaluation de l’impact sur la
collectivité, évaluation des conditions d’emploi des subventions versées,
archivage, tenue comptable... ) ;
S’assurer de l’absence d’octroi de nouvelles subventions durant le même
exercice ;
S’assurer que la commune n’octroie de subvention à l’association, si celle-ci
dispose des avoirs financiers suffisants pour couvrir et satisfaire ses besoins ;
Apprécier le dispositif de contrôle interne de la fonction subventionnement,
notamment (l’existence et la fiabilité d’une procédure, écrite, relative aux
subventions et aides, information, communication et animation vis-à-vis des
associations, information financière...) ;
Apprécier éventuellement la mise en place, et l’efficacité de critères
d’attribution de subventions.
134
III- CONTRÔLE DES SUBVENTIONS REÇUES
Les collectivités territoriales peuvent recevoir des subventions :
des départements ministériels (notamment l’Intérieur, la Solidarité) ;
et du fonds communal de solidarité, et de la wilaya (pour les communes).
Celles grevées d’affectation spéciale ne doivent être utilisées que conformément aux
objectifs pour lesquels elles ont été consenties.
135
ANNEXE
Cycles et procédures administratives d’octroi des subventions
Pour garantir l’équité et, par souci de transparence, il convient pour les collectivités
territoriales d’instaurer une date limite pour le dépôt des demandes de subventions,
afin d’orienter l’attribution aux domaines encouragés et d’assurer un traitement
équitable (en principe avant l’établissement du budget primitif, et du BS).
A- SUBVENTIONS DE LA COMMUNE
1- Instruction
La demande accompagnée du dossier en trois exemplaires est déposée au siège de
l’APC. Le dossier est géré par la structure concernée par le domaine de l’association
(direction ou service) qui peut exiger toute information ou pièce complémentaire.
Une fiche doit être ouverte pour chaque association reprenant l’identification de
l’association, le relevé d’identification bancaire (RIB), les subventions accordées…).
Pour chaque association d’intérêt local, la création d’un dossier permanent doit être
en principe mise en place).
Durant cette phase, le dossier est analysé de façon approfondie (production des
pièces exigées, qualité des informations financières, conformité légale et statutaire,
activité, caractère de l’intérêt local, l’utilisation de la subvention précédente par
rapport aux objectifs du contrat programme… ).
Si le dossier de demande de subvention est conforme, il est transmis à la commission
communale compétente pour avis et proposition.
2- Octroi (Attribution)
La décision d’octroi revient à l’assemblée populaire communale qui statue par
délibération de l’attribution ou du refus.
N.B. La délibération sera illégale si un ou plusieurs membres de l’APC participants
ont un intérêt vis-à-vis de l’association ou une influence effective (article 60 de la loi
n°11-10 du 22/06/2011 relative à la commune).
136
3- Notification
Sur la base de la délibération (approuvée par la tutelle) et avant mandatement, le
bénéficiaire est informé de la décision de l’APC en l’invitant à la signature du
contrat programme (signé par le P/APC et le président de l’association et le trésorier
de l’association (conformément à l’article 35 de la loi 12-06 précitée).
NB - (Si la subvention, l’aide ou la contribution consentie sont assorties de
conditions, leur octroi est subordonné à la signature par le bénéficiaire d’un cahier
des charges précisant les programmes d’activités et les modalités de contrôle (art.
34-2 de la loi n°12-06).
4- Contrôle a posteriori
L’utilisation de la subvention est soumise au contrôle de la collectivité donatrice, par
l’examen du rapport moral et financier et du rapport d’audit du commissaire aux
comptes. À ce titre, la collectivité peut demander à tout moment, le justificatif de
l’utilisation réelle conformément au contrat programme et l’objet de l’association.
137
C- SUBVENTIONS SUR LE FONDS DE WILAYA POUR LA PROMOTION
DES INITIATIVES DE JEUNESSE ET DES PRATIQUES SPORTIVES
(Arrêté du 27/09/1996 fixant le règlement intérieur du fonds et instruction n°002 du
23/10/2001).
138
Une copie du rapport moral et financier de l’année écoulée, approuvé par
l’assemblée générale (article 19 de la loi n°12-06) accompagnée du P.V de
réunion de l’A.G (précisant entre autres, la nature et l’origine des recettes de
l’association) ;
Une copie du procès-verbal de désignation d’un commissaire aux comptes ou
copie de la convention (pour les associations nouvellement créées ou
demandant des subventions pour la première fois), conformément à l’article
5 du décret exécutif n°01-351 du 10/11/2001 portant application de l’article
101 de la loi n°99-11 portant loi de finances pour 2000) ;
Le rapport d’audit, établi par un commissaire aux comptes agrée, de l’état des
dépenses des subventions précédemment accordées, lequel rapport doit
traduire la conformité des dépenses aux objectifs (article 35-2 de la loi
n°12-06 et l’article 101 de la loi n°99-11 de la 23/10/1999 portante loi de
finances pour 2000) ;
Le programme d’action de l’année objet de la demande de subvention
(instruction interministérielle n°002 précitée).
N.B. En cas de contribution à une opération particulière (exemple un projet
humanitaire), en plus du rapport de présentation de la consistance et des objectifs du
projet, un devis appuyé du plan de financement doit être fourni.
En ce qui concerne l’état des dépenses des subventions accordées précédemment,
objet des articles 101 et 35-2 précités, la collectivité peut exiger un état détaillé si le
rapport d’audit n’intègre pas l’état en question ou non conforme à l’article 11 du
décret exécutif n°01-351 précité.
En effet, l’article 101 de la loi n°99-11 stipule que : « les subventions ne sont
accordées aux associations qu’après présentation de l’état des subventions accordées
antérieurement, lequel doit traduire la conformité des dépenses avec les objectifs
auxquels elles ont été accordées.
139
Fiche détaillée du module 6 : Les services publics locaux
INTRODUCTION
Les services publics peuvent être définis ainsi :
140
I. 1- Nature
Les services publics communaux sont énoncés dans la loi n°11-10 du 22/06/2011
suscitée à titre assez exhaustif à l’article 149 notamment :
L’accroissement des besoins devant être satisfaits par l’administration nécessite donc
des moyens supplémentaires pour répondre aux objectifs de la collectivité.
Comment gérer ces moyens ou ces services publics. Il se pose donc le mode de
gestion de ces services parce que la commune, souvent, ne peut être gérée par elle-
même.
141
Compte tenu des espaces (urbain, rural, mixte) et des spécificités des services publics
liés à ces espaces, les besoins ne sont pas du même caractère, ce qui implique la
nécessité par l’administration, d’adaptation pour enrayer les éventuels disparités et
dysfonctionnements.
Le mode de gestion des services publics communaux est prévu dans la loi n°11-10
relative à la commune, suscitée.
Essentiellement, quatre (4) formes de gestion se présentent et sont choisies en
fonction de la nature du service public.
II. 1- La régie
Cette forme constitue une gestion directe des services publics.
Il faut vérifier :
Que la régie est créée par la commune ;
Que le personnel affecté à la régie émarge au budget de la commune ;
Que la régie est subventionnée par la commune pour assurer financièrement le
service public ;
Que les recettes et les dépenses de la régie sont portées au budget communal.
142
Attention : dans certains cas, certains services publics, exploités en régie, peuvent
bénéficier d’un budget autonome. Exemple : (cas de subvention affectée aux fonds
spéciaux gérés par la régie).
Administratif (EPA) ;
Industriel et commercial (EPIC).
Si ces établissements jouissent d’une liberté dans la gestion, ils restent toutefois très
dépendants de l’administration, notamment en ce qui concerne les prévisions, les
réalisations et les objectifs s’agissant de la satisfaction des besoins des usagers.
143
Il faut s’assurer que :
Attention : ce procédé n’est permis que par l’exploitation des services publics
industriels et commerciaux. Le service public administratif fait partie des attributions
exclusives de l’administration territoriale.
144
Fiche détaillée du module 7 : La commande publique
Méthodologie du contrôle
Dans la plupart des collectivités territoriales, les marchés publics représentent une
somme considérable de documents à vérifier. Afin de disposer du temps nécessaire à
l’examen approfondi des dossiers, l’équipe de contrôle devra, la plupart du temps,
procéder à une sélection des marchés à étudier. Cette sélection pourra porter sur les
opérations à risque tels que les suivantes (liste non exhaustive) :
- Opérations ayant connu des retards dans l’exécution ou des allongements dans
des délais ;
- Opérations litigieuses ou contentieuses ;
- Opérations en voie d’achèvement ;
- Opérations alloties et fractionnées ;
- Opérations ayant connu des modifications importantes de la masse des travaux
(plus-value- moins-value-avenants) ;
- Opérations résiliées ;
- Opérations sous-traitées ;
- Opérations ayant connu des révisions ou des actualisations de prix ;
- Opérations dont les marchés ont connu des régularisations ;
- Opérations effectuées dans le cadre de l’urgence ;
- Marchés dont la passation est fondée sur les procédures dérogatoires.
Par ailleurs, l’équipe de contrôle modulera l’examen des dossiers en fonction de leur
importance :
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- Préparation de l’opération : qualité du recensement des besoins, indicateurs de
réalisation, évaluation ex ante des bénéfices attendus de l’opération et indicateurs
d’évaluation de ces bénéfices ;
- Préparation du marché : présentation de l’opération, l’allotissement, cahier des
clauses administratives générales et particulières, cahiers des clauses techniques
générales et particulières, règlement de consultation ;
- Le lancement de la mise en concurrence : publicité de la consultation, date de la
consultation et délais de réponse, condition de la réception des offres ;
- La sélection des offres ;
- La notification des résultats de la consultation ;
- L’engagement des opérations et la surveillance de la réalisation des prestations ;
- Le contrôle du service fait et le règlement des litiges éventuels ;
- La conservation des pièces des dossiers ;
- L’évaluation ex post.
Sujets du contrôle :
- Vérifier quels sont les différents intervenants dans l’opération inscrite (APW,
APC, WALI, Société civile, services techniques ou autres…), qui ont justifié leur
raison d’être. (joindre tout document justifiant ces propositions : délibérations,
procès-verbal, études techniques, correspondances…) ;
- Déceler les motivations et les critères de choix de l’action ou de l’opération ;
- S’assurer de la maturation de l’opération tel que prévu par la réglementation
(définition des besoins à satisfaire, étude de faisabilité, d’opportunité,
d’impact…) ;
- Vérifier l’existence d’une fiche technique de l’opération comprenant notamment
la consistance physique, le coût, l’échéancier de réalisation, celui des paiements,
les objectifs, l’impact…
- Vérifier l’inscription de l’opération au titre PCD, autofinancement ou d’un
montage financier ; (une attention particulière est axée sur les projets
autofinancés qui peuvent comporter plus de risques que les projets financés sur
PCD) ;
- S’assurer de l’existence d’une étude de l’opération et du descriptif quantitatif et
estimatif présenté par le bureau d’Etudes désigné à cet effet ;
- Apprécier la composante de la ressource humaine chargée de la préparation du
dossier de l’opération ;
- Vérifier quels sont les objectifs visés ?
Objectifs économiques : (création d’emplois, valorisation des richesses
locales, embellissement de la ville dans le but d’une attractivité
touristique, …
146
Objectifs socio-culturels : (résorption du problème du logement,
insertion des jeunes, combattre l’oisiveté de la population juvénile par
la promotion des activités sportives, culturelles et scientifiques,
désenclavement en milieu rural…) ;
Points de vérification
De l’inscription :
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De la préparation :
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- S’assurer que les délais de préparation des offres et l’acheminement des
soumissions sont jugées suffisants pour permettre à la concurrence, le plus large
possible, de jouer pleinement ;
- S’assurer que les offres techniques et financières ont été établies conformément au
cahier des charges de l’appel d’offres ;
4- Des commissions
L’équipe de contrôle de la Cour des comptes est tenue de :
- Vérifier si les différentes commissions (ouverture des plis, évaluation des offres et
commissions des marchés) ont été mise en place ;
- S’assurer si la composante humaine des commissions figurait sur les arrêtés de
désignation ;
- Vérifier que le délai d’ouverture des plis est respecté (à vérifier les dates) ;
- Vérifier si l’émargement des procès-verbaux des séances, par tous les membres
présents et la consignation des résultats de l’ouverture des plis sur un registre AD
HOC, est respecté ;
- S’assurer qu’aucune négociation n’a été faite avec les soumissionnaires après
l’ouverture des plis et durant l’évaluation des offres pour le choix du co-
contractant ;
- (Sauf exception prévue par les dispositions de la réglementation en vigueur) ;
- Vérifier l’existence de registres côtés et paraphés prévu pour chaque
commission ;
- Apprécier les qualifications et les compétences des membres de la commission
d’évaluation des offres ;
- Apprécier si la composante humaine de la commission d’évaluation des offres est
différente de celle de la commission d’ouverture des plis (Incompatibilité) ;
- Vérifier si la commission d’économie et des finances a été mis en place ;
- Si oui, voir rôle, son apport, sa contribution dans la prise de décisions ;
Vérifier le registre de délibérations : une attention est portée sur :
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5- De la lutte contre la corruption
L’équipe de contrôle de la Cour doit :
- S’assurer de la vulgarisation des lois et textes réglementaires ayant un lien avec
la gestion des opérations d’équipement ;
- S’assurer de l’application strict des dispositions relatives à la réglementation des
marchés publics ;
- Vérifier si le partenaire co-contractant a souscrit une déclaration de probité et
qu’il n’est pas inscrit sur la liste des opérateurs économiques interdits de
soumissionner aux marchés publics.
Acquisition de fournitures :
L’équipe de contrôle de la Cour des comptes doit :
- S’assurer que les besoins à satisfaire des services contractants ont été
préalablement et clairement définis avant le lancement de toutes commandes ;
- S’assurer que les besoins ont été établis avec précision en nature et en quantité
par référence à des spécifications techniques ;
- S’assurer de l’homogénéité des besoins à satisfaire ;
La réalisation d’études :
Tout contrat des prestations d’études ou de services dépassant le seuil fixé par la
réglementation donne lieu obligatoirement, à passation de marché au sens du décret
présidentiel précité.
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- Vérifier si le coût d’objectif (coût global prévisionnel en TTC de l’ouvrage) n’a
pas été surestimé par le maître d’œuvre dans le but de rehausser le montant de la
rémunération de la mission considérée ;
- (Si oui, vérifier si le montant de la rémunération a été réajustée, en fonction du
coût réel de l’ouvrage).
- Vérifier si le coût d’objectif n’a pas été sous-estimé par rapport au coût réel de
l’ouvrage ;
- (Si oui, vérifier s’il est fait application au maître d’œuvre, d’une pénalité calculée
selon la formule retenue dans le contrat) ;
- Vérifier si les délais des études et du lancement de l’exécution fixés au contrat de
maîtrise d’œuvre ont été respectés ;
- Vérifier si des pénalités de retard, ont été appliquées au maître d’œuvre défaillant
(retard dans la remise des dossiers « esquisses », « avant-projet », « projet
d’exécution », « dossier de consultations ou « d’appel à la concurrence » tel que
fixées au contrat).
- Vérifier si la rémunération de la maîtrise d’œuvre, a été calculée par rapport à la
classification des ouvrages du bâtiment par catégorie de complexité.
De l’exécution :
Concernant cette phase, l’équipe de contrôle de la Cour des comptes doit vérifier :
S’il y a eu :
- Des corrections faites en cours de réalisation ? Si oui, qui a décidé de ces
corrections ?
- Les services de la collectivité,
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- Les organes de contrôle (services techniques, tutelle…) ;
- S’assurer si des modifications importantes ont été enregistrées ? Si oui, qu’elle a
été son impact ou conséquences sur :
- Le coût et le délai de l’opération ;
- Le jeu de la concurrence ;
- La disponibilité des crédits mis en place initialement ;
- La réalisation du programme de l’entité…
- Et enfin, s’assurer si ces corrections n’ont pas eu d’impact sur les objectifs à
atteindre.
G/ Suivi de l’opération
L’équipe de contrôle de la Cour des comptes est tenue également de :
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- S’assurer de l’existence d’une comparaison entre la facture, le bon de réception et
bon de commande, (contrôle arithmétique et de concordance) ; (par qui sont
effectués ces contrôles ?) ;
- Contrôler si les prix établis sur la facture sont conformes à ceux déterminés aux
contrats ;
- Vérifier si les équipements acquis sont inventoriés ;
- Vérifier si le livre d’inventaire est tenu selon les normes ;
- Vérifier l’existence d’un suivi de l’affectation des biens meubles (inventaire
physique de fin d’année) ;
- Contrôler si le matériel acquis n’est pas disponible en quantité suffisante au
niveau du magasin (stocks) ;
- Et enfin, vérifier l’existence d’un programme de maintenance des équipements
acquis.
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