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Toitures-terrasses,
le point faible : les relevés
La plupart des sinistres touchant l’étanchéité des toitures-terrasses
proviennent des points singuliers de la toiture.
Les relevés d’étanchéité sont les plus concernés.
Décollements et déchirements peuvent avoir des conséquences coûteuses.
Relevés réparés et décollés à nouveau suite au manque de
protection en tête (becquets rapportés fissurés, larmier
d’épaisseur insuffisante).
Pourquoi et comment sont réalisés
les relevés d’étanchéité ?
Les relevés d’étanchéité sont destinés à retenir l’eau en péri-
phérie des terrasses revêtues d’un complexe d’étanchéité.
Cette rétention évite de dégrader les façades par débor-
dement, ou l’intérieur des ouvrages situés en périphérie par
infiltration.
Pour assurer une bonne étanchéité du support qu’ils pro-
tègent, les relevés sont toujours mis en œuvre en adhérence
au relief (maçonnerie ou costières métalliques ou panneaux
isolants) sur lesquels ils sont posés.
Cette adhérence est un mal nécessaire du fait des mou-
vements des supports.
• Sur toiture-terrasse inaccessible, la chape d’étanchéi-
té est autoprotégée par une feuille d’aluminium pour éviter
au bitume de vieillir prématurément (agressions UV).
La feuille d’aluminium doit être gaufrée de manière à com-
penser la dilatation différentielle entre métal et chape bitu-
meuse.
En pied, les relevés sont renforcés par une équerre en
chape bitumeuse de développé 0,25 m minimum du fait de
leur fragilité.
• Sur toiture-terrasse accessible, les relevés doivent
recevoir une protection en dur (chape ciment grillagé frac-
tionné…) pour résister aux chocs (circulation piétonne, véhi-
cules…).
Dans ce cas, le relevé est doublé sur toute sa hauteur par
une seconde chape compte tenu du risque plus important
de dégradations.
• En tête des relevés et dans tous les cas, il est indispen-
sable de prévoir un dispositif formant goutte d’eau qui
écarte les eaux de ruissellement.
Il pourra s’agir d’engravures ou de bandeaux réalisés dans
la maçonnerie, éventuellement de bandes solins métalliques
rapportées, bénéficiant d’un Avis Technique favorable.
La moitié des sinistres en toitures-terrasses
proviennent d’un défaut des relevés
ou de leur protection en tête
Dans la plupart des cas, ce sont des décollements de rele-
vés qui sont à l’origine de ces sinistres.
• Les relevés doivent être soudés à bonne température sur
un support sec et propre. Surchauffé, le bitume perd ses
qualités plastiques, et le revêtement d’étanchéité est d’au-
tant plus fragile.
Au contraire, chauffé à une température insuffisante, le
bitume est mal fondu et le relevé n’adhère pas à son support.
• Si le support doit être sec au moment de la mise en œuvre
des relevés, il doit également le rester dans le temps.
Très souvent, la protection en tête est mal assurée (bec-
quets rapportés désolidarisés, absence de goutte d’eau
(point faible n° 1 sur les schémas)…). Les eaux de ruisselle -
ment apportent de l’humidité par capillarité entre le support
béton et le revêtement d’étanchéité, qui finit immanquable-
ment par se décoller.
• Enfin, parfois, les relevés sont de hauteur insuffisante. Ils
laissent la possibilité à l’eau, par rejaillissement, d’humidifier
le support des relevés.
Les déchirements constituent la deuxième cause
de dégradation des relevés
• La fissuration du support (par exemple acrotères préfabri-
qués de grande dimension sensibles aux chocs thermiques)
est à l’origine de la dégradation des relevés (point faible n° 2
sur les schémas).
• Les pieds de relevés sont cisaillés en gorge suite à une
poussée de la protection dure en partie courante du fait de
l’absence de joint de fractionnement périphérique.
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Terrasse inaccessible Terrasse accessible
Relevé d’étanchéité autoprotégé hauteur ≤ 1m Relevé d’étanchéité sous protection en dur

≥ 0,04 m ≥ 0,04 m
≥ 0,03 m

≥ 0,02 m
≥ 0,02 m Goutte d’eau
en tête du relevé
Goutte d’eau (point faible n° 1)
en tête du relevé Enduit en mortier
(point faible n° 1) de ciment armé
Relevé autoprotégé

0,15 ≥ h ≥ 0,30 m
soudé Relevé d’étanchéité
2 e couche
0,15 ≥ h ≥ 0,30 m

Équerre de renfort 1 re couche

À€@;ÀÀ
ÀÀ
;;
@@
€€
développé 0,25 m
Gorge du relevé
Gorge du relevé (point faible n° 2)
(point faible n° 2) Joint souple

@;
;;
@@
€€
imputrescible
≥ 0,10 m

(0,02 m mini)
Protection en dur
Étanchéité
parties courantes Étanchéité
parties courantes
Isolant thermique
Support Support Isolant thermique
monolithique Pare-vapeur
monolithique
(maçonnerie ou Élément (maçonnerie ou Pare-vapeur
costière porteur béton costière
métallique) métallique) Élément porteur
béton
Talon de l’équerre Talon 1re couche
de renfort ≥ 0,10 m du relevé ≥ 0,10 m

Talon du relevé ≥ 0,15 m Talon 2e couche ≥ 0,15 m

d’étanchéité du relevé

Quels remèdes ? Conclusion : Un support stable et une bonne goutte d’eau,

• Un support stable et une bonne goutte d’eau.
Les relevés doivent adhérer sur un support monolithique
sans franchissement de joint de dilatation ou de fractionne-
ment.
A défaut, prévoir des costières métalliques en périphérie
de l’ouvrage, de manière à reconstituer un support conforme.
En tête, ils doivent être protégés par un dispositif efficace
écartant les eaux de ruissellement formant goutte d’eau.
des matériaux d’étanchéité performants mis en œuvre avec
soin, suffiront à économiser plusieurs centaines de milliers de
francs et bien des désagréments.
Il est essentiel de vérifier, lors de la réception, la bonne
adhérence des relevés, leur hauteur et le dispositif de pro-
tection en tête.
Un contrat d’entretien annuel souscrit auprès d’une
entreprise spécialisée garantira leur tenue dans le temps.

• Des matériaux d’étanchéité performants

soudés avec soin La leçon qui se dégage rejoint celle d’autres types de
Il est paradoxal de voir qu’aujourd’hui les relevés sont sinistres. La qualité globale d’un ouvrage peut être
encore réalisés en chapes de bitume oxydé alors que les totalement altérée par une négligence ponctuelle.
parties courantes sont en chapes de bitume modifié (élasto- Rien ne sert de s’appliquer sur la partie courante d’un
mère, APP…). ouvrage si les points singuliers doivent être négligés.
Le surcoût, compte tenu des faibles surfaces de relevés,
est pourtant peu important.
Des chapes de forte épaisseur (3,5 mm minimum), d’au-
tant plus riches en bitume élastomère, garantiront un bon
soudage et une adhérence durable.
Les risques de cassure en gorge seront également mini-
misés du fait de la meilleure pliabilité à froid conférée par ces
bitumes modifiés.
L’armature des matériaux est tout aussi importante. Elle
permet de résister aux efforts de traction auxquels sont sou-
mis les relevés du fait des mouvements des supports, voire
des protections dures qui les protègent.
Elle facilite la mise en œuvre en assurant une bonne tenue
de la chape soudée à chaud (pas de chiffonnage).
Compte tenu de leur aptitude à se déformer, les écrans 9, boulevard Malesherbes
polyester sont d’excellentes armatures, ainsi que celles com- 75008 Paris
posées de tissu de verre à fort grammage.

114, avenue Émile Zola

Michel HOUEIX

75739 Paris Cedex 15

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