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Béton armé

Notions et dessin
Plans de coffrage et d’armatures
AT Séance
BET BET 80 Plan de coffrage et d’armatures

o.Turlier

CRP La Rouguière
fichier : proj-cours-0506.tex | édition : 8 juin 2006 à 12:29 | version : 06

le 8 juin 2006

Ce cours vous propose une initiation au monde du béton armé, au travers d’un survol des notions de calcul et de
fabrication, avec une emphase sur la représentation graphique, coffrage & ferraillage. A l’issue de celui-ci, vous serez
à même d’apprécier ce que représente un plan d’exécution, et de le produire vous–même. Vous aurez pris conscience
des contraintes d’exécution (dimensionnement des coffrages et armatures) découlant des calculs et saurez appliquer des
règles constructives d’éléments types (fondations, poteaux, poutres, voiles, planchers).
Sommaire
1 Avant-propos 4
1-1 Objectif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1-2 Organisation du cours . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4

2 Connaissance du béton armé 6


2-1 Historique du béton armé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
2-2 Ciments . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2-3 Les granulats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
2-4 L’eau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
2-5 Les adjuvants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
2-6 Béton . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
(2-6-1) Normes 19 (2-6-2) Généralités 20
2-7 Fabrication manuelle des bétons et mortiers . . . . . . . . . . . . . . 38
2-8 Bétons prêts à l’emploi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70
2-9 Armatures . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76
(2-9-1) Normes 76 (2-9-2) Généralités 76 (2-9-3) Résistances
caractéristiques des aciers 76 (2-9-4) Applications 77 (2-9-5) Fiches
fabricants 83
2-10 Bétonnage correct . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 103

3 Éléments de calcul 104


3-1 Notions sur les structures . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104
(3-1-1) Introduction 105 (3-1-2) Qu’est-ce qu’une structure porteuse ? 105
(3-1-3) But d’une structure 106 (3-1-4) Charges et Forces 107
3-2 Résistance des matériaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 114
(3-2-1) Forces : actions, sollicitations 114 (3-2-2) Efforts et Matériaux 114
(3-2-3) Équilibre : forces de réaction 117 (3-2-4) Hypothèses de calcul du
BA 120 (3-2-5) Calcul par éléments finis 121
3-3 Fondations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 123
(3-3-1) Principes 123 (3-3-2) Calcul 129 (3-3-3) Représentation 132
3-4 Poteaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 135
(3-4-1) Principes 135 (3-4-2) Calcul 137 (3-4-3) Représentation 139
3-5 Poutres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 141
(3-5-1) Principes 141 (3-5-2) Calcul 142 (3-5-3) Représentation 143
3-6 Planchers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 145
(3-6-1) Principes 145 (3-6-2) Calcul 150 (3-6-3) Représentation 150
3-7 Voiles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 151
(3-7-1) Principes 151 (3-7-2) Calcul 151 (3-7-3) Représentation 152

4 Dessin d’exécution 154


4-1 Coffrage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 154

i/ 2 8 juin 2006
Notions et dessin Béton armé

(4-1-1) Concepts 154


4-2 Armatures . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 154
(4-2-1) Concepts 154

Annexes 156
Documents externes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 156
Glossaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 156
Aller plus loin : liens Web externes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 174

Récapitulation des composantes pédagogiques de ce module


Prérequis Capacités Compétences
AT1 à AT5 technologie,analyse Dessin plans de coffrage et
d’armatures

Tableau 1 Objectifs du cours

AT BET Séance 80 : Plan de coffrage et d’armatures 2/3


1 Avant-propos
Ce chapitre concerne l’organisation du cours béton armé.
Mini sommaire

1-1 Objectif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1-2 Organisation du cours . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4

1.1 Objectif
L’objectif principal de ce module est de vous faire appréhender la partie exécution
d’un projet de bâtiment.
Il est articulé autour de 2 parties principales :
1. Initiation au calcul en Béton Armé
2. Représentations graphiques associées au Béton Armé
L’initiation au calcul en Béton Armé a pour but de vous faire comprendre les prin-
cipes mécaniques, de l’application des forces jusqu’au calcul de dimensionnement des
barres pour résister à celles-ci.
A l’issue de cette partie du module, vous connaîtrez aussi les différents composants
entrants dans la fabrication du béton armé, ainsi que les normes qui s’y rattachent.
Enfin, il vous sera proposé toute une série d’applications concrètes, depuis le calcul
d’une poutre avec une simple machine à calculer, en passant par des logiciels spé-
cifiques, puis généralistes ; enfin par des visites de chantier, ou de bureau d’études.
Les représentations graphiques associées au Béton Armé, dont les conventions sont
référencées par des normes que nous étudierons, concernent le coffrage et les ar-
matures, pour la production de plans d’exécution complets. Nous étudierons des cas
particuliers, et nous finirons le module par l’étude et la réalisation d’un projet complet
par :
• des croquis manuels • un plan d’exécution sur AutoCAD

1.2 Organisation du cours


Les chapitres correspondent à des niveaux qu’il faut maîtriser avant de passer aux
suivants.
Les sections correspondent à des étapes, ordonnancés selon une progression logique.
Une récapitulation est proposée en fin de chapitre, soit sous forme de séquence
animée (film en format *.avi ou *.mov) soit sous forme de questionnaire (type QCM),
soit les deux.
Nous essaierons de calculer et représenter les éléments suivants :

AT BET Séance 80 : Plan de coffrage et d’armatures 4/5


Béton armé Organisation du cours

• fondations : • poutres
− semelles filantes • planchers
− semelles isolées • voiles
• poteaux

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2 Connaissance du béton armé
Mini sommaire

2-1 Historique du béton armé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6


2-2 Ciments . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2-3 Les granulats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
2-4 L’eau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
2-5 Les adjuvants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
2-6 Béton . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
2-6-1 Normes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
2-6-2 Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
2-7 Fabrication manuelle des bétons et mortiers . . . . . . . . . . . . . . . . 38
2-8 Bétons prêts à l’emploi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70
2-9 Armatures . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76
2-9-1 Normes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76
2-9-2 Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76
2-9-3 Résistances caractéristiques des aciers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76
2-9-4 Applications . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77
2-9-5 Fiches fabricants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83
2-10 Bétonnage correct . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 103

Le dosage des différents constituants du béton dépend du type de matériau recher-


ché, déterminé par ses utilisations. En effet, ses propriétés physiques et mécaniques
dépendent de sa composition et de facteurs extérieurs, tels que la température. Il
existe différents types de béton.

On retiendra que, pour 1 m3 de béton, on utilise environ 350 à 400 kg de ciment, 175
à 200 kg d’eau, 500 à 550 kg de sables (dimension < 6 mm) et 1100 à 1200 kg de
gravillons (dimension comprise entre 1 et 25 mm) . Comme on vient de le voir, ces
proportions varient dans de faibles proportions avec la qualité du béton recherché.

2.1 Historique du béton armé

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Béton armé Historique du béton . . .

Si 1 les ingénieurs ont beaucoup contri-


bué au développement des bétons, l’idée
d’y intégrer des armatures en aciers re-
vient à un garde champêtre et à un jar-
dinier. De même, la mise au point du ci-
ment moderne revient à Louis Vicat, mais
Égyptiens et Romains utilisaient déjà des
liants pour la construction. Ainsi vont les
découvertes, faites de science, de savoir-
faire et de hasard.

Les Romains furent sans doute les pre-


miers à fabriquer du ciment, ou liant hy-
draulique. Ils l’obtenaient en ajoutant à de la chaux grasse des cendres volcaniques,
prises au pied du Vésuve, à Pouzolles.

En France, les traditions romaines se perpétuèrent jusqu’au XIIe siècle.

L’apparition des premiers bétons se situe à la fin du premier quart du XIXème siècle
lorsque la chaux hydraulique, liant utilisé jusqu’alors, est remplacée par le ciment
Portland, à base de calcaire et d’argile.

La découverte du ciment
Le mélange de Chaux, d’argile, de sable et d’eau est très ancien. Les Égyptiens
l’utilisaient déjà 2600 ans av. J.-C. Vers le Ier siècle, les Romains perfectionnèrent
ce << liant >> en y ajoutant de la terre volcanique de Pouzzole, ce qui lui per-
mettait de prendre sous l’eau, ou en y ajoutant de la tuile broyée (tuileau), ce qui
améliorait la prise et le durcissement. La systématisation de la construction en bé-
ton (opus caementicium) permit les réalisations remarquables de l’architecture de
l’Empire Romain.

Pourtant, la découverte du ciment est attribuée à Louis Vicat, jeune ingénieur de


l’école nationale des ponts et chaussées. En 1818, il fut le premier au monde à fabri-
quer, de manière artificielle et contrôlée, des chaux hydrauliques dont il détermina
les composants ainsi que leur proportion. Préférant la gloire d’être utile à la fortune,
il publia le résultat de ses recherches sans déposer de brevet.

Pendant l’année 1908, Jules Bied, directeur du laboratoire de la société Pavin de


Lafarge, découvre le Ciment Fondu C
, fabriqué à partir de calcaire et de bauxite,
alors qu’il était à la recherche d’un liant hydraulique qui ne soit attaqué ni par l’eau
de mer ni par les eaux sulfatées.

1 Sources : principalement http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_du_b%C3%A9ton et


d’autres . . .

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Notions et dessin Connaissance du . . .

Le béton moulé et les pierres factices de ciment moulé


Le béton de ciment est apparu en architecture grâce aux bétons moulés et aux pierres
factices, imitation des pierres de taille coulées en béton ; souvent du béton de ciment
prompt naturel.

La pratique du moulage débuta au début du XIXe siècle dans les régions où l’on
connaissait déjà le banchage du pisé et grâce à la rapidité de prise du ciment prompt
naturel (dit aussi ciment romain). François Cointeraux faisait déjà des moulages à
Lyon et Grenoble à la fin du XVIIIe siècle. François Lebrun en fit dans la région de
Montauban vers 1830. Il bâtit notamment le petit pont de Grésol en 1835. François
Coignet fut un des plus importants promoteur du béton moulé. Industriel lyonnais,
il bâtit son usine de Saint-Denis (Paris) en 1855 en béton-pisé qu’il breveta et ne
cessa plus d’en faire la promotion ; sans réellement y parvenir du fait qu’il s’opposait
aux grands bâtisseurs parisiens.

La pierre factice eut un succès dans le nord de la France dans les années 1830
grâces aux ciments prompts de Vassy (Yonne) et de Pouilly-en-Auxois et surtout un
véritable succès dans les Alpes, région de Grenoble, et le sud de la France grâce
aux ciments prompts naturels de Grenoble à partir des années 1840 (Ciment de la
Porte de France par Dumolard et Viallet, Ciment d’Uriol par Berthelot et Ciment de
la Pérelle par la société Vicat ; aujourd’hui, seuls La Porte de France et la Pérelle,
propriétés de Vicat, produisent du ciment prompt naturel en Europe) . On moulait
tout, canalisation d’égouts, vases, statues, ballustrades, pierres d’angles, de claveaux,
corniches, modillons, etc. Cette pratique s’est répandue ensuite dans de nombreuses
grandes villes d’Europe : Madrid, Vienne, Budapest, Bratislava, Cracovie ainsi qu’en
Afrique du Nord, Alger et Tunis. Les villes du nord de l’Italie on aussi utilisé le ciment
moulé, grâce au prompt importé de Grenoble puis avec leurs ciments. Milan, Turin et
Gênes sont très connues pour cela (Galeria Vittorio-Emmanuelle II de Milan). Mais
il s’agit-là de technique héritée des stuccatori, ciment moulé en décoration sur la
structure souvent de brique, non de pierres factices faisant partie intégrante de la
structure comme en France.

L’église Sainte Marguerite au Vésinet réalisée en 1864 par l’architecte L.A. Boileau
suivant le procédé Coignet de construction de béton aggloméré imitant la pierre,
passe pour être le premier bâtiment non industriel réalisé en béton en France. Il y en
a eu de bien antérieurs, notamment la maison de Coignet à Saint-Denis. Mais cette
église fut très critiquée lors de sa réalisation en raison de sa morphologie mais aussi
du procédé Coignet qui a provoqué très rapidement des marbrures noires sur les murs
(en raison de présence de mâchefer dans le béton). Boileau lui-même n’appréciait pas
le béton et fit beaucoup pour dévaloriser le matériau. En Isère, dans les alentours
de Grenoble, on bâtissait de nombreuses maisons et surtout des églises avec des
éléments architectoniques de ciment moulé comme l’église de Cessieu qui date de

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Béton armé Historique du béton . . .

1850, celle de Champier de 1853 ou encore l’église Saint-Bruno de Voiron (1857-


1871). Saint-Bruno de Grenoble (1869-1875) est entièrement en pierres factices de
ciment prompt moulé.

Les armatures avec le ciment armé


C’est vers 1870 que l’on introduit des barres d’acier dans le béton afin de compenser
sa faible résistance à la déformation et plus particulièrement à la traction. Le béton
armé est né.

L’armature de métal dans les mortiers provient des techniques de moulage en sculp-
ture et fut utilisé d’abord par des jardiniers expérimentateurs. Joseph-Louis Lambot
à Miraval fabriqua en 1845 des caisses pour orangers et réservoirs avec du fil de fer
et du ciment, en 1849 une barque, pour son lac, et enfin en 1855 il posa un brevet
: le « ferciment », une combinaison de fer et de ciment (de mortier en fait) pour les
constructions navales et les caisses à fleur. Il construisit un canot en 1855 qui passa
inaperçu à l’Exposition universelle de Paris. Joseph Monier déposa en 1867, à Paris,
une demande pour « un système de caisses-bassins mobiles en fer et ciment appli-
cables à l’horticulture ». Les années suivantes, il déposa des additifs et constitua
systématiquement des procédés d’architecture. Le ciment armé, un mortier armé en
fait, était un procédé trop coûteux et trop fragile pour être utilisé en architecture.
L’église Saint-Jean de Montmartre en 1894-1904 (briques enfilée sur barres métal-
liques et remplies de mortier) et la toiture en voûte du théâtre de Tulle d’Anatole
de Baudot en sont de rares exemples. L’architecte utilise le procédé économique
de construction en ciment armé breveté par l’ingénieur Paul Cottancin. Ce système
consiste en une sorte de toile métallique dont la trame et la chaîne sont formées par
le même fil de fer ; les parois sont constituées de briques empilées.

L’invention du béton armé


En Angleterre, des entrepreneurs comme Alexander Payne et plus sérieusement
Thaddeus Hyatt, tentèrent dans les années 1870 d’apprivoiser les armatures dans
les bétons mais furent désavoués par des contradicteurs et quelques infortunes. Aux
États-Unis les armatures métalliques du béton furent dévoilées par William E. Ward
et exploitées par Ernest Leslie Ransome, avec ses fer Ransome dans les années 1880.

Il fallut attendre la maîtrise du béton armé, les réflexions techniques d’ingénieurs


pour voir apparaître un véritable intérêt cimentier. François Hennebique abandonna
ainsi son métier d’entrepreneur en 1892 et devint ingénieur consultant. Il eut un
succès considérable. Créa une société de franchises en construction et bâtit des
dizaines de milliers d’édifices.

Il publia le magazine Béton armé à partir de 1898 pour faire connaître ses travaux
qui permirent à la charpenterie monolithe d’éliminer le ciment armé trop mince ;

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Notions et dessin Connaissance du . . .

dont son immeuble de la rue Danton à Paris en 1898 et sa villa-témoin à Bourg-la-


Reine entre 1894 et 1904, à la fois maison, bureau d’étude, salon de réception dont
l’architecture elle-même est une prouesse technique. Edmond Coignet et Napoléon
de Tedesco ont communiqué, les premiers en 1894, un mode de calcul rationnel des
ouvrages en béton aggloméré et en ciment armé.

Dès le début du XXe siècle, les premiers immeubles en béton armé furent édifiés à
Paris. Puis rapidement apparurent d’autres constructions, telles que des escaliers,
des poutres ou des réservoirs. Dès 1920, ce nouveau matériau révolutionna le do-
maine architectural. De nombreux architectes contemporains, tels que Le Corbusier
et Gropius, l’utilisèrent. De nos jours, le béton, matériau à tout faire des ingénieurs,
est à la base du langage architectural.

Ce n’est cependant que vers 1900 que le béton armé remplace peu à peu les structures
métalliques dans la construction d’ouvrage de génie civil et les premiers immeubles en
béton armé furent édifiés à Paris. Puis rapidement apparurent d’autres constructions,
telles que des escaliers, des poutres ou des réservoirs. Dès 1920, ce nouveau matériau
révolutionna le domaine architectural. De nombreux architectes contemporains, tels
que Le Corbusier et Gropius, l’utilisèrent.

L’ère des technologies


Les premières théories des calculs statiques apparaissent 30 ans plus tard. Les formes
hardies que permet le béton armé sont monnaie courante dès la deuxième moitié de
notre siècle, et plus particulièrement grâce à la découverte du béton précontraint.
De nos jours, le béton, matériau à tout faire des ingénieurs, est à la base du langage
architectural.

La circulaire du 20 octobre 1906 pose les premiers fondements techniques du béton


armé, admis à figurer parmi les matériaux de construction classiques. De son côté,
Charles Rabut, faisant ses premiers travaux théoriques sur le béton armé à l’École des
Ponts et Chaussées, l’avait intégré à son programme dès 1897, alors qu’il n’existait
encore aucun manuel traitant du sujet. Il fait ainsi découvrir cette technique à de
jeunes ingénieurs, dont Eugène Freyssinet, le père du béton précontraint. Son brevet
est déposé en 1929. Le chantier de sauvetage de la gare maritime du Havre en 1933
constitue un formidable tremplin pour cette découverte. Mais, c’est seulement après
la Seconde Guerre mondiale que la précontrainte commence à se développer. On doit
aussi à Eugène Freyssinet l’idée de la vibration du béton.

A partir des années 30, Pier Luigi Nervi conçoit des ouvrages en exploitant un procédé
constructif de son cru fondé sur l’utilisation du ferro-ciment, reprise perfectionnée du
système Monnier. Le principe : des doubles rangées d’arcs se coupent à angle droit
(nervures). L’allègement de structure ainsi obtenu permet de développer des portées
considérables. Tout comme Freyssinet, Albert Caquot a été sensibilisé au béton armé.

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Béton armé Historique du béton . . .

Il construisit en 1920 le premier pont en bow-string (arc à tirants) à Aulnoye et lance


surtout le premier pont à haubans à Pierrelatte en 1952.

Voici quelques dates repères :

Chronologie du B.A.
Date Inventeur/lieu Objet
1848 Joseph Lambot / Paris barque en BA
1849 Joseph Mounier / Paris bac à fleurs,escalier, poutre,
réservoirs
1852 à Paris 1ers immeubles avec des
éléments en BA
1891 Edmont Coignet /. . . préfabrication des poutres
1903 Frères Perret / Paris 1er immeuble 100 % BA
1930 Eugène Freyssinet / Limoges béton précontraint (gare SNCF)

Tableau 2.1 Dates clés du béton armé

La recherche de l’excellence
Le béton est aujourd’hui le matériau de construction le plus utilisé au monde, que ce
soit en bâtiment ou en travaux publics, et ce depuis longtemps. Il a été sélectionné
grâce à ses critères techniques, économiques et mécaniques très avantageux. En
effet, il garantie une très grande durabilité et résistance ; il offre une bonne tenue au
feu, et ne nécessite aucun entretien. Il permet également les plus grandes audaces
architecturales, et une adaptation facile à des formes très variées : mis en place dans
des moules ou coffrages, il en épouse les volumes même complexes. Par ailleurs, les
constituants de ce matériau se trouvent facilement et leur coût sont intéressants.
Enfin, le béton, roche artificielle, a des propriétés supérieures aux roches naturelles.

Dès les années 20, la profession se réorganise pour faire face au nouveau marché
de la construction en béton. Les outils de production se perfectionnent. Les matières
premières (sable, gravier, ciment) sont disponibles partout. Peu à peu, la pierre cède
le pas au béton.

Les besoins de logements de l’après-guerre engendrent le développement de la pré-


fabrication. Durant la période 1950-1965, le nombre de logements construits chaque
année passe de 50000 à plus de 550000. C’est l’époquedes grands ensembles. En
1973, le premier choc pétrolier stoppe net ce concept constructif, laissant la place
aux programmes de logements plus modestes.

La fin des années 80 voit l’arrivée du Béton à Hautes Performances (BHP), d’une
résistance à la compression supérieure à 50 MPa. Allié à la précontrainte, ce matériau
révolutionne la construction des ouvrages d’art qui deviennent plus fins, plus élancés

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Notions et dessin Connaissance du . . .

et plus durables. Au début des années 90, Bouygues, Lafarge et Rhodia explorent
le domaine de l’ultra-haute résistance, bien au-delà des 150 MPa. En 1997, ils
déposent des brevets pour les Béton Fibré à Ultra-hautes Performances (BEFUP).
Derniers progrès en date : les Bétons AutoPlaçants et AutoNivelants (BAP et BAN) ;
mis en œuvre sans vibration, ils s’imposent progressivement sur tous les chantiers
depuis 1998 et trouvent leurs applications aussi bien dans les fondations et dalles
de maisons individuelles que dans les voiles d’ouvrages ou de bâtiments

2.2 Ciments
Il existe plusieurs sortes de ciments offrant des caractéristiques différentes.

Le plus usuel est le ciment dit « Portland » 2.

Le ciment Portland est issu de la cuisson à haute température d’un mélange d’environ
2/3 de silicate de calcium (roche calcaire), le reste étant composé principalement
d’oxydes de fer et d’oxydes d’aluminium.

L’hydratation des silicates de calcium provoque le durcissement du mélange (la pâte


de ciment).

Le ciment est le principal constituant du béton dont la résistance croît avec


l’augmentation du dosage en ciment.

2 Cette appellation vient de la ville éponyme, située au Sud de l’Angleterre, disposant de carrières
de roche calcaire comportant une proportion d’argile : la portlandite qui par cuisson à 1200◦ puis
broyage + mouture fine donne le premier ciment naturel

AT BET Séance 80 : Plan de coffrage et d’armatures 12 / 13


Béton armé Ciments

La classification des ciments et des chaux


Les types et les caractéristiques des ciments sont nombreux. Chacun correspond à une utilisation et à des besoins précis. Les
caractérisyiques d’un ciment sont indiquées sur le sac au moyen de codes et de lettres normalisées. Nous vous proposons
l’explication de ces codes afin de vous permettre de choisir le produit adapté à vos besoins.
Ciments de haut fourneau (désignation CHF-CEM IIIA ou
B) - Ils sont composés de 20 à 64% de clinker et de 36 à
80% de laitier**. Dans cette catégorie, on trouve aussi les
ciments au laitier (désignation CLK-CEM IIIC) composés de
5 à 19% de clinker et de 81 à 95% de laitier. Ils sont
utilisés pour les fondations, les travaux souterrains ou en
milieu agressif.
Ciments pouzzolaniques (désignation CPZ-CEM IV/A ou
B) - Ils sont composés de 45 à 90% de clinker et de 10 à
-
Etiquette Voici un exemple d’étiquette que vous pouvez
55% de pouzzolane***, cendres volantes et fumées de
rencontrer sur un sac de ciment. Les informations suivantes sont silice. Ils sont utilisés pour le béton armé dans les travaux
indiquées : le type (1), la classe de résistance (2), les maritimes
caractéristiques (3) et la conformité (4).
Ciments au laitier et aux cendres (désignation CLC-CEM
(1) Les types de ciment V/A ou B) - Ils sont composés de 20 à 64% de clinker, 18 à
50% de laitier et 18 à 50% de cendres volantes. Ils sont
Ciments Portland (désignation : CPA-CEM I) - Ils sont composés utilisés pour le béton en milieu agressif.
de 95% de clinker* et 5% de constituants secondaires. Ils sont Ciments à maçonner (désignation MC )- Ils sont
utilisés pour la confection de bétons armés ou précontraints et pour composés de ciment, de calcaire broyé et d’adjuvants sont
les ouvrages dont le parement reste apparent.
utilisés pour les travaux de maçonnerie.
Ciments Portland composés (désignation CPJ-CEM II/A ou B) - Ils Ciments prompts naturels (désignation CNP) - Ils sont
sont composés de 65% de clinker et de 35% de constituants utilisés pour les scellements et les colmatages en présence
secondaires. Ils sont utilisés pour les travaux courants en béton d’eau.
armé. Ciments alumineux fondu (CA) - Ces ciments offrent une
Ciments blancs (mêmes caractéristiques que le ciment Portland bonne résistance aux hautes températures : béton
artificiel) - Ils sont utilisés pour des questions d’esthétique. réfractaire.

* Clinker : constituant du ciment obtenu à partir d’un mélange de calcaire et d’argile , malaxés et mélangés avec d’autres
constituants tels que la bauxite, oxyde de fer. La poudre formée est appelée le " cru ". Le cru, après divers traitements
(décarbonatation, four, refroidissement) donne le clinker. Finement broyé et mélangé avec du gypse, le clinker donne le ciment
Portland artificiel.
** Laitier : mélange de chaux, d’alumine et de silice produit lors de la fusion du fer dans les hauts fourneaux.
*** Pouzzolane : schiste calciné.

(2) Les classes de résistance (4) Conformité


Il existe plusieurs classes de résistance du ciment : 32,5, 42,5 et 52,5. Elles Le logo NF et la référence de la norme attestent que
sont définies par leur valeur minimale de résistance à la compression à 28 le ciment est conforme aux normes françaises et
jours exprimée en MPa (mégapascal, 1Mpa = 10Kg/cm2). Un ciment de garantit l’assurance de la qualité et la pérennité des
classe 32,5 présente au bout de 28 jours une résistance minimale à la ouvrages.
compression de 32,5 Mpa et maximale de 52,5 Mpa.
Les ciments possédant des caractéristiques de résistance élevée à deux
Les constituants
jours sont signalés par la lettre R. Ils autorisent un décoffrage plus rapide secondaires
et un meilleur bétonnage à basse température.
(3) Les caractéristiques Leur présence est indiquée par une lettre entre
parenthèses placée généralement derrière la classe
A chaque groupe de lettres et de chiffres correspond une caractéristique de résistance. On peut trouver :
spécifique : - (F) pour les fillers (poudre inerte très fine destinée
- HTS Haute Teneur en Silice ; à améliorer la compacité des bétons) ;
- PM Résistance à l’eau de mer (NF P 15-317) ; - (Z) pour de la pouzzolane ;
- ES Résistance aux eaux sulfatées (XP P 15-319) ; - (C) pour des cendres volantes ;
- CP2 Agrément précontrainte (NF P 15-318). - (L) pour des laitiers.

La chaux
La chaux est fabriquée à partir de la calcination de roches calcaires. Plusieurs types de chaux sont utilisées
en construction :
- la chaux naturelle bâtardée* : NHL-2,5 (NF P 15-311) ;
- la chaux blanche hydraulique naturelle : NHL 3,5 (NF P 15-311) ;
- la chaux aérienne éteinte bâtiment (CAEB) ou chaux calcique : CL 90 (NF P 15-311) utilisée surtout pour la
réalisation de badigeons (1 kg de chaux pour 4 litres d’eau environ).
La chaux hydraulique prend en présence d’eau et durcit à l’air par une carbonatation ** lente (plusieurs
mois). La chaux aérienne prend en présence d’air.

* Un mortier bâtard est constitué d’un mélange de chaux hydraulique et de ciment.


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** Réaction chimique de la chaux avec le gaz carbonique de l’air et transformation en calcaire.
8 juin 2006
Notions et dessin Connaissance du . . .

Classification des ciments courants

Autres ciments
• Ciment de laitier à la chaux : CLX (norme NF P 15-306)
• Ciments à maçonner : CM (norme NF P 15-307)
• Ciment naturel : CN (norme NF P 15-308)
• Ciment alumineux fondu : CA (norme NF P 15-315)
• Ciment prompt naturel : CNP (norme NF P 15-314)

Le tableau suivant indique les emplois de ces ciments :

Choix des ciments en fonction du type d’ouvrage et du type de béton


Types d’ouvrages
Types de ciments
ou de travaux
Fondations Tous ciments du type : CHF-CEM III/A ou B ou C ;
CLC-CEM V/A ou B, voire CPJ-CEM II ou
CPA-CEM I. Le ciment doit être choisi en fonction de
l’agressivité du milieu. Un ciment de caractéristiques
ES (ciment résistant aux eaux contenant des sulfates)
constitue une bonne précaution.
Élévations Voir au tableau suivant les rubriques « Béton armé ou
non armé » et « Béton à hautes performances ».
Dallages CPA-CEM I 52,5
CPA-CEM I 42,5 ou 42,5 R
CPJ-CEM II/A ou B 42,5 et 42,5 R
CPJ-CEM II/A ou B 32,5 et 32,5 R
Scellements CPA-CEM I
CPJ-CEM II/A ou B 42,5 R et 52,5 R
Ciment prompt naturel (CNP)
Ciment alumineux fondu (CA) seul ou mélangé au
ciment Portland
Ouvrages nécessitant des CPA-CEM I 52,5 et 52,5 R
résistances finales élevées CPJ-CEM II/A 52,5 et 52,5 R
Ouvrages exigeant une Ciment alumineux fondu (CA) (pour les conditions
résistance élevée à court d’emploi, voir la norme FD P 15-316)
terme
Ouvrages massifs CHF-CEM III/A ou B 32,5 ; 42,5 et 52,5
CLK-CEM III/C 32,5
CLC-CEM V/A 32,5

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Béton armé Ciments

NF P 15-301 NF EN 197-1
Catégorie Désignation Catégorie Désignation
Ciment Portland CPA – CEM I Ciment Portland CEM I
Ciment Portland au CEM II / A ou B -
laitier S
Ciment Portland à
CEM II / A - D
la fumée de silice
CEM II / A ou B -
Ciment Portland à P
la pouzzolane CEM II / A ou B -
Q
CEM II / A ou B -
Ciment Portland CPJ - CEM II / A Ciment Portland
V
composé ou B aux cendres vo-
CEM II / A ou B -
lantes
W
Ciment Portland
CEM II / A ou B -
aux schistes calci-
T
nés
Ciment Portland au CEM II / A ou B -
calcaire L
Ciment Portland CEM II / A ou B -
composé M ( 1)
CHF - CEM III / A
Ciment de haut Ciment de haut
ou B CEM III / A, B ou C
fourneau fourneau
CLK - CEM III / C
Ciment pouzzola- CPZ - CEM IV / A Ciment pouzzola- CEM IV / A ou B
nique ou B nique (??)
Ciment au laitier et CLC - CEM V / A CEM V / A ou B
Ciment composé
aux cendres ou B (??)
1 Les symboles (S, V, L...)
des constituants de ces
ciments sont associés aux
désignations et placés
entre parenthèses, sauf
le clinker (K) qui n’est
pas mis entre paren-
thèses (ex. CEM II / A
(S) ; CEM III / BK)

Tableau 2.0 Dénomination des ciments : correspondance entre les normes NF P 15-301
et NF EN 197-1

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Notions et dessin Connaissance du . . .

Types de ciments Emplois recommandés et particularités Contre-indications


Travaux hydrauliques et agricoles
Maçonnerie Agglomérés Béton armé
CLX
Travaux souterrains Temps froid
Très onctueux et gras
Travaux du bâtiment
Béton armé
Maçonnerie Agglomérés
CM – CN Milieux très
Enduits
agressifs
Pierres artificielles
Mise en service et décoffrage très rapides
Résistances exigées très élevées
Pieux d’essais Température >
Mortiers et bétons réfractaires 30 oC
CA (alumineux) Temps de gel Grande masse
Certains milieux très agressifs Étuvage
Marbres artificiels Eaux alcalines
Mélange prompt avec le CPA
Ne pas mélanger avec d’autres liants
Réparation rapide
Aveuglement de voies d’eau
Scellement
Cachetage (travaux à la mer) Autres emplois
CNP (prompt)
Moulage que ceux indiqués
Enduits
Béton projeté par voie sèche
Présence d’eaux agressives
Tableau 2.0 Emplois des ciments CLX, CM-CN, CA et CNP

AT BET Séance 80 : Plan de coffrage et d’armatures 16 / 17


Béton armé Les granulats

. . . la suite
Travaux souterrains :
◦ en milieux chimi- CPJ-CEM II/A ou B 32,5 et 32,5 R
quement non agressifs
CHF-CEM III/A ou B 32,5 ; 42,5 et 52,5
◦ en milieux chimi-
CLK-CEM III/C 32,5
quement agressifs
CLC-CEM V/A 32,5
Travaux en milieux &%
chimiquement agressifs
Travaux à la mer CHF-CEM III/A ou B 32,5 ; 42,5 et 52,5
CLK-CEM III/C 32,5
CLC-CEM V/A 32,5
Ciment alumineux fondu (CA)
Les ciments doivent avoir également la qualification
PM (prise mer) : norme NF P 15-317
Ouvrages en milieux &%
sulfatés
Stabilisation des sols CPJ-CEM II/A ou B 32,5 et 32,5 R
CHF-CEM III/A ou B 32,5 ; 42,5 et 52,5
CLK-CEM III/C 32,5
CLC-CEM V/A 32,5
Maçonnerie Ne pas utiliser des ciments classés R (Rapide) ou 52,5
NHL (chaux hydraulique naturelle)
◦ pierre calcaire MC (ciment à maçonner)
Mortier bâtard
CPA-CEM I 42,5
◦ briques
CPJ-CEM II 42,5 ou 32,5
CPA-CEM I 42,5
◦ blocs de béton
CPJ-CEM II 42,5 ou 32,5
Enduits CPJ-CEM II/A ou B 32,5 ou 42,5
MC (ciment à maçonner)
NHL (chaux hydrauliques)
Chaux aériennes (chaux « grasse »)
Mortiers bâtards (chaux et ciment : on peut alors
utiliser du CPA-CEM I 42,5)
Ciments à utiliser en fonction du type d’ouvrage

2.3 Les granulats


Ce sont des matériaux inertes caractérisés par :

17 / 18 8 juin 2006
Notions et dessin Connaissance du . . .

Tableau 2.0 Ciments à utiliser en fonction du type de béton

• leur grosseur
• la nature des roches les constituant (ignée : basalte, sédimentaire : calcaire,
métamorphique : granit)
• leur provenance (naturelle,artificielle)
• leur forme

Ils font office de remplissage économique, sans nuire à la solidité de l’ensemble. Leur
proportion est calculée en fonction de la destination du mélange.

On distingue deux types de granulats , selon leur origine : ceux provenant des
carrières et qui sont des graviers issus de blocs de roches concassés et broyés, et
ceux roulés, extrait du lit des rivières.

Les granulats sont classés suivant les dimensions des grains qui les constituent. De
plus, leur taille varie en fonction du type de béton recherché. on utilise en général,
pour les ouvrages courants, des granulats constitués uniquement par du sable et des
gravillons. On classe également les granulats suivant leur poids. On distingue d’une
part les granulats légers, qui sont le plus souvent artificiels et fabriqués à partir de
matières minérales ; et d’autre part, les granulats lourds qui servent à la fabrication
de bétons destinés à assurer une protection contre les rayonnements atomiques.

2.4 L’eau
L’eau de gâchage doit avoir des qualités physico-chimiques bien définies :

AT BET Séance 80 : Plan de coffrage et d’armatures 18 / 19


Béton armé Les adjuvants

• ph neutre : il faut éviter les eaux :


− acides : pure ou provenant de tourbières
− basiques : eau usée, ou eau contenant du gypse ou du plâtre
• pas de matières organiques
• équivalent de sable correct (expression de la turbidité de l’eau)
• faible concentration ionique (en particulier : éviter le chlorure de sodium
contenu dans l’eau de mer)

L’eau dite « potable » convient en fait très bien à la fabrication du béton.

La consistance et le résistance du béton dépend de la quantité d’eau : plus un béton


est liquide, plus il est facile à travailler. Cependant, un tel matériau devient moins
résistant lorsqu’il est sec.

Il existe donc un rapport de proportion entre l’eau et le ciment d’un béton. C’est le
rapport CE . Idéalement, pour un béton normal, (c’est cependant rarement réalisé car
le mélange devient difficile à mettre en oeuvre, car trop « sec »), CE 6 1, 7

2.5 Les adjuvants


Lors du malaxage, on ajoute parfois des adjuvants au béton qui permettent de modifier
les propriétés du matériau. On peut donc rendre des bétons étanches qui serviront
à construire des ouvrages souterrains ou des piscines. Il est également possible de
le rendre poreux et perméable ; il sera alors utilisé pour empêcher l’eau de pluie de
stagner sur les voies de circulation. Le béton lourd possède de très bonnes propriétés
d’isolation phonique.

2.6 Béton

2.6.1 Normes

NF EN 206-1
La norme NF EN 206-1 est entrée en vigueur le 1er janvier 2005. Elle remplace la
norme XP P18-305. Le respect de la norme NF EN 206-1 est exigé par les textes
relatifs à la réalisation d’ouvrages ou de structures en béton.

Elle concerne les bétons destinés aux structures, qu’ils soient réalisés sur chantier
ou par une centrale de béton prêt à l’emploi. Elle ne concerne que les bétons com-
pactés dont l’air occlus (c’est-à-dire autre que l’air entraîné) est négligeable. Elle
ne s’applique pas au béton aéré, au béton mousse, au béton caverneux (à structure

19 / 20 8 juin 2006
Notions et dessin Connaissance du . . .

ouverte), au béton réfractaire, au béton dont la masse volumique est inférieure à


800kg/m3 ou au béton de granulats non minéraux.

La norme NF EN 206-1 s’inscrit dans une démarche de normalisation des bétons de


structure qui coordonne plusieurs séries de normes :

Les normes relatives aux constituants : granulats ( NF EN 12620, d’août 2003),


ciments courants (NF EN 191-1 de février 2201), adjuvants ( NF EN 934-2 de sep-
tembre 2002), eau de gâchage (NF EN 1008 de septembre 2003)

Les normes relatives aux essais : série des essais pour bétons frais (NF EN 12350)
et série des essais pour bétons durcis (NF EN 12390)

Les normes relatives au dimensionnement, les Eurocodes et en particulier EN NF


1992 concernant le calcul des structures en béton

enfin, les normes d’exécution, DTU 21 concernant l’exécution des ouvrages en béton
de mars 2004, dont la mise à jour vise à l’harmoniser avec l’entrée en vigueur de NF
EN 206-1.

La norme NF EN 206-1 comporte des évolutions par rapport à la norme XP P18-


305. Ces évolutions concernent : La clarification des responsabilités techniques du
prescripteur, du producteur et de l’utilisateur du béton Un vocabulaire nouveau (type
de béton, classes de résistances, classes d’exposition, classes de consistances... )
L’imposition de fréquences élevées de prélèvements dans la norme du contrôle de
production, Des critères de conformité plus exigeants pour les bétons de résistance
caractéristique inférieure ou égale à 30 Mpa L’imposition d’une mesure et d’une
mention de la teneur en chlorures de chaque béton.

La Norme NF EN 206-1 régit désormais les différentes normes applicables à


l’exécution des ouvrages en béton : les divers codes de calcul (eurocodes), les normes
des composants, les normes des essais sur béton frais et durci, les normes d’exécution.
Elle est donc aujourd’hui incontournable et constitue une étape importante dans
l’amélioration de la qualité et de la durabilité des bétons.

2.6.2 Généralités
Le tableau ci-dessous donne les résistances a priori qui peuvent être prises en compte
dans les calculs en fonction du dosage en ciment du béton. (Pour le béton prêt à
l’emploi, il faut se référer à la norme XP P 18-305 d’août 1996.)

Par exemple, pour un béton avec du ciment de classe 52,5, fabriqué dans les condi-
tions courantes, avec un dosage de 375 kg/m3 , on peut admettre une résistance
caractéristique à 28 jours de 25 MPa, soit f c28 = 25 MPa.

AT BET Séance 80 : Plan de coffrage et d’armatures 20 / 21


Béton armé Béton

Résistance caractéristique du béton classique à 28 jours (f c28 ≤ 60 MPa)


Classes du ciment
42,5 et 42,5 R 52,5 et 52,5 R
Résistance
caractéristique Conditions de fabrication du béton (en kg/m3 )
du béton à conditions conditions
28 jours (f c28) conditions courantes avec conditions courantes avec
courantes autocontrôle courantes autocontrôle
surveillé surveillé
16 MPa 300
20 MPa 350 325 325 350
1
25 MPa 400 375 350
30 MPa non admis ?? ?? ??
1 cas à justifier par
une étude appro-
fondie

Tableau 2.0 Résistance du béton en fonction du dosage de ciment (rappel : le BAEL


ne s’applique qu’aux bétons dosés à 300 kg/m3 )

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Notions et dessin Connaissance du . . .

LES LIANTS HYDRAULIQUES


LES CIMENTS • LES CHAUX
Les liants hydrauliques sont des produits ayant la propriété de durcir au contact de l’eau,
et qui, après durcissement, conservent leur résistance et leur stabilité même sous l’eau.

LES TYPES DE CIMENTS LES CLASSES DE RÉSISTANCE


Les liants hydrauliques les plus utilisés dans la construc- Les ciments sont répartis en trois classes, 32,5 - 42,5
tion sont les ciments qui représentent une production d’en- - 52,5, définies par la valeur minimale de la résistance
viron 20 millions de tonnes en France en 2000. Les normale du ciment à 28 jours.
chaux hydrauliques qui constituent une autre famille
représentent environ 400 000 tonnes. Ce sont des maté- La résistance normale d’un ciment est la résistance méca-
riaux qui font l’objet de fabrications industrielles et de nique à la compression mesurée à 28 jours conformément
contrôles garantissant leur conformité aux normes. à la norme NF EN 196-1 et exprimée en N/mm2
Les ciments courants bénéficient d’un double marquage (1 N/mm2 = 1MPa = 10 daN/cm2 = 10 bars).
CE + NF qui atteste :
• pour le marquage CE, que les produits sont conformes Résistances à la compression
aux réglementations européennes en matière de santé, de Désignation à 2 jours à 28 jours
sécurité et de respect de l’environnement, et sont donc de la classe Limite Limite Limite
réglementairement aptes à l’usage ; inférieure inférieure supérieure
• pour le marquage NF associé au marquage CE, que les 32,5N -
produits bénéficient de garanties complémentaires sur leur 32,5R 10 32,5 52,5
composition, leurs performances et leur contrôle.
La norme de référence des ciments courants est la norme 42,5N 10 42,5 62,5
42,5R 20
européenne EN 197-1 publiée par l’AFNOR sous la réfé-
rence NF EN 197-1 « Ciment – Partie 1 : composition, spé- 52,5N 20 52,5 -
cifications et critères de conformité des ciments courants ». 52,5R 30
Les ciments sont subdivisés en cinq types selon la nature
et la proportion des constituants : La classe R correspond à une résistance au jeune âge
plus élevée que la classe normale correspondante (N).
Ciments Portland CEM I
Ciments Portland composés (1) CEM II / A ou B (2) CIMENTS À USAGE SPÉCIFIQUE
Ciments de haut-fourneau CEM III /A, B ou C (2)
Ciment prompt naturel CNP, norme NF P 15-314
Ciments pouzzolaniques CEM IV /A ou B (2)
Ciment alumineux fondu CA, norme NF P 15-315
Ciments composés CEM V /A ou B (2)
1. Les ciments Portland composés concernent six ciments contenant un Ciment à maçonner CM, norme NF P 15-307
constituant autre que le clinker précisé par un symbole D, L, P, S, T, V (ou
W) selon la nature du constituant : fumée de silice, calcaire, pouzzolane,
laitier, schistes calcinés ou cendres volantes. Dans ce type de ciments figu- Ainsi que les chaux hydrauliques naturelles :
re également un ciment contenant plusieurs des constituants ci-dessus.
2. Les lettres A, B, C fournissent une information sur la proportion de Chaux hydrauliques naturelles NHL, norme NF P 15-311
constituants autres que le clinker.

EXEMPLE DE MARQUAGE CONFORME À LA NORME EUROPÉENNE NF EN 197-1

AT BET Séance 80 : Plan de coffrage et d’armatures 22 / 23


Béton armé Béton

LES CIMENTS
FABRICATION
Les ciments usuels sont fabriqués à partir d’un mélange de calcaire et d’argile dans des
proportions voisines de 80% - 20%.

Selon l’origine des matières premières, ce mélange peut


être corrigé par apport de bauxite, oxyde de fer ou autres
matériaux fournissant le complément d’alumine et de sili-
ce requis.

Avant d’arriver aux produits finis que sont les différents


types de ciments, le mélange de départ va passer succes-
sivement par différentes phases durant lesquelles la
matière va subir une transformation chimique et cristalline
importante :

STADES DE FABRICATION COMPOSITION


(voie sèche, la plus usuelle)
80 % de calcaire (CaCO3)
MATIÈRES PREMIÈRES 20 % d’argile (SiO2 - Al2O3)
Correctifs : bauxite, oxydes de fer, laitier...

Broyage < 200µm


Composition chimique (poids)

Chaux Silice Alumine Oxyde ferrique


(CaO) (SiO2) (Al2O3) (Fe2O3)
CRU
65 à 70 % 18 à 24 % 4à8% 1à6%

Cuisson 1 450°
4 phases cristallines principales
% en
Notation Nom Formule poids
symbolique chimique moyen

CLINKER C3S silicate tricalcique ou alite 3 CaO, SiO2 62


C2S silicate bicalcique ou bélite 2 CaO, SiO2 22
Broyage < 100µm C3A aluminate tricalcique 3 CaO, Al2O3 8
avec gypse C4AF alumino-ferrite tétracalcique 4 CaO, Al2O3, Fe2O3 8

Clinker + autres constituants éventuels : laitier de haut


CIMENT fourneau, cendres volantes, calcaires, fumées de silice.

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Notions et dessin Connaissance du . . .

LES CIMENTS
DOMAINES D’EMPLOI
La plupart des ciments conviennent aux emplois les plus usuels ; néanmoins certains sont
mieux adaptés que d’autres à des emplois spécifiques

CIMENTS USUELS AUTRES CIMENTS À USAGE


SPÉCIFIQUE
CEM I
• Béton armé en général coulé sur place ou préfabriqué. Le ciment alumineux fondu
• Béton précontraint. • Ouvrages exigeant une résistance élevée à court terme.
• Décoffrage rapide, mise en service rapide (de préféren- • Bétonnage par temps froid (jusqu’à - 10 °C pour des
ce classe R). bétons massifs).
• Bétonnage jusqu’à température extérieure entre 5 et • Pour béton devant subir des chocs thermiques ou une
10 °C. forte abrasion (utilisation de granulats synthétiques alu-
• Béton étuvé ou auto-étuvé. mino-calciques).
• Pour béton devant résister à des températures jusqu’à
CEM II / A OU B 1 250 °C.
Ces ciments sont les plus couramment utilisés • Travaux à la mer.
• CEM II / A ou B classe R : travaux nécessitant une résis- • Travaux en milieu fortement agressif A3* (pH 4 à 5,5).
tance initiale élevée (décoffrage rapide par exemple). • Travaux en milieu très fortement agressif A4* (pH <4).
• Béton en élévation, armé ou non, d’ouvrages cou- - Milieu industriel
rants. - Égouts urbains et ouvrages d’assainissement.
• Fondations ou travaux souterrains en milieux non agressifs.
• Dallages, sols industriels. Le ciment prompt naturel
• Maçonneries. • Ouvrages nécessitant une prise très rapide : scelle-
• Stabilisation des sols. ments courants, blocages, aveuglements,voies d’eau,
calfatages.
CEM III / A, B ou C • Enduits, moulages, tableaux, arêtes, repères, charges
CEM V / A ou B importantes
• Travaux souterrains en milieux agressifs (terrains • Réhabilitation de façades de toutes compositions en
gypseux, eaux d’égouts, eaux industrielles…). mélange avec les chaux HL ou NHL.
• Ouvrages en milieux sulfatés : les ciments produits • Petits ouvrages : chaînages, regards, appuis.
sont tous ES, ciments pour travaux en eaux à haute • Milieux agressifs A2* (eaux pures, eau de mer).
teneur en sulfates, en conformité à la norme XP P 15-319. • Travaux à la mer : ce ciment est PM, ciment pour travaux
• Travaux à la mer ; les ciments produits sont tous PM, à la mer, en conformité à la norme NF P 15-317.
ciments pour travaux à la mer, en conformité à la norme
NF P 15-317.
• Bétons de masse.
• Travaux en béton armé ou non, hydrauliques et souter-
rains (fondations).
• Travaux nécessitant une faible chaleur d’hydratation.
• Stabilisation des sols.
*Selon fascicule FD P 18-011

Les caractéristiques complémentaires des ciments PM, ES ou CP seront requises pour les usages :
• En milieux agressifs :
- des ciments pour travaux à la mer (PM) (NF P 15-317),
- des ciments pour travaux en eaux à haute teneur en sulfates (ES) (XP P 15-319).
• Pour le béton précontraint : des ciments à teneur en sulfures limitée pour béton précontraint (CP) (NF P 15-318).

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Béton armé Béton

L’EAU DE GÂCHAGE • LES ADJUVANTS


L’EAU DE GÂCHAGE
Nécessaire à l’hydratation du ciment, elle facilite aussi la sibles (matières organiques, alcalis). L’eau potable
mise en œuvre du béton ou du mortier. convient toujours. Le gâchage à l’eau de mer est à évi-
Attention : un excès d’eau diminue les résistances et la ter, surtout pour le béton armé. Les caractéristiques des
durabilité du béton. eaux requises pour la confection des mortiers et des
L’eau doit être propre et ne pas contenir d’impuretés nui- bétons sont précisées dans la norme NF P 18-303.

LES ADJUVANTS
Les adjuvants sont de plus en plus utilisés. Ils modifient en les améliorant les propriétés des
bétons et des mortiers auxquels ils sont ajoutés (en faible proportion : < 5% du poids de ciment).
Tous les adjuvants font l’objet de la norme de définition et des exigences NF EN 934-2 ainsi
que d’une marque de qualité NF Adjuvants.

NATURE DOMAINES D’EMPLOI


LES ADJUVANTS MODIFIANT LA MANIABILITÉ DU BÉTON
Les plastifiants Béton manufacturé,
À teneur en eau égale, ils augmentent la maniabilité du béton. travaux de génie civil,
bétonnage avec coffrages glissants.
Les plastifiants réducteurs d’eau
À même maniabilité, ils augmentent les résistances mé- Dito.
caniques.
Les superplastifiants Réalisation de fondations, dallages, radiers,
Ils provoquent un fort accroissement de la maniabilité du sols industriels, routes, etc.,
mélange. BHP et béton pompé.

LES ADJUVANTS MODIFIANT LA PRISE ET LE DURCISSEMENT


Les accélérateurs de prise
et de durcissement Bétonnages par temps froid, décoffrages rapides,
Ils diminuent les temps de prise ou de durcissement du scellements, travaux en galerie, travaux sous l’eau, etc.
ciment.

Les retardateurs de prise Bétonnages par temps chaud, en grande masse, avec
Ils augmentent le temps de prise du ciment. coffrages glissants, reprises de bétonnage.

LES ADJUVANTS MODIFIANT CERTAINES PROPRIÉTÉS DU BÉTON


Les entraîneurs d’air Bétons exposés au gel, aux sels de déverglaçage, aux
Ils entraînent la formation de microbulles d’air uniformé-
ment réparties. eaux agressives, bétons routiers.

Les hydrofuges de masse Ouvrages hydrauliques (canaux, murs de fondation, rete-


Ils diminuent l’absorption capillaire des bétons et mortiers nues d’eau...), mortiers d’étanchéité (chapes, joints de
durcis. maçonnerie, galeries de tunnels).

LES PRODUITS DE CURE


Ils protègent le béton frais de la dessiccation. Bétonnages de routes, pistes, dallages, planchers.

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Notions et dessin Connaissance du . . .

LES GRANULATS
Les granulats entrant dans la composition des mortiers et bétons sont dans l’ensemble
des grains minéraux appelés fillers, sables, gravillons ou graves, suivant leurs
dimensions comprises entre 0 et 125 mm.

DIMENSIONS DE GRANULATS LES GRAVILLONS


(Norme de définition XP P 18-540) Les matériaux les plus usuels pour les mortiers et bétons
sont d’origine alluvionnaire (dits roulés), semi-concassés
d - dimension D - dimension ou concassés obtenus à partir de roches massives.
des grains les des grains les
Désignation plus petits (mm) plus gros (mm) Granulométrie
Fillers 0/D 0 2 Les gravillons 5/20 qui sont les plus usuels ont une granu-
Sablons 0/D 0 1 lométrie adaptée à la composition des bétons.
Sables 0/D 1 6,3 Les tout-venants de rivière ou de carrière possèdent ou
Gravillons d/D 1 125 trop ou pas assez d’éléments fins (sables), ce qui les rend
Graves 0/D 0 6,3 impropres à l’usage pour des bétons en élévation.
Ballast d/D 25 50

La granulométrie permet de déterminer l’échelonnement


Propreté
De même que pour les sables, les gravillons doivent
des dimensions des grains contenus dans un granulat. être propres. Ils ne doivent contenir ni argile, ni matières
Exemple de courbes granulométriques d’un sable et de terreuses, ni poussières provenant du concassage.
deux gravillons
En effet, si la surface des gravillons est sale, l’adhérence
SABLES GRAVILLONS CAILLOUX avec les cristaux hydratés du ciment est mauvaise.
100 FINS MOYENS GROS

80
Tamisats en %

60 LES GRANULATS SPÉCIAUX


40
D’autres granulats naturels ou artificiels peuvent être
20 employés pour réaliser des bétons à usages spécifiques :
0
0,08 6,3
Tamis de 0,08 à 80 mm
31,5 80 Granulats à hautes caractéristiques
élaborés industriellement
Il s’agit de granulats élaborés spécialement pour répondre
à certains emplois, notamment granulats très durs pour
LES SABLES renforcer la résistance à l’usure de dallages industriels
(granulats ferreux, carborundum…) ou granulats réfrac-
Granulométrie taires.
Un sable de bonne granulométrie doit contenir à la
fois des grains fins, moyens, et gros. Granulats légers
Les sables très fins, de dunes ou marins sont à éviter. Les plus usuels sont l’argile ou le schiste expansés (norme
NF P 18-309) et le laitier expansé (NF P 18-307). D’une
Propreté masse volumique variable entre 400 et 800 kg/m3 selon le
Les sables doivent être propres. La propreté est fournie type et la granularité, ils permettent de réaliser aussi bien
par l’essai “d’équivalent de sable” (norme XP P 18-597). des bétons de structure que des bétons présentant une
bonne isolation thermique.
Foisonnement du sable Les gains de poids sont intéressants puisque les bétons
Les dosages pondéraux ou volumétriques sont indiqués réalisés ont une masse volumique comprise entre 1 200 et
pour des sables secs. 2 000 kg/m3.
L’eau produit un foisonnement, c’est-à-dire une augmenta- Le polystyrène expansé, le liège, la vermiculite sont éga-
tion apparente de volume dont il faudra tenir compte dans lement utilisés pour réaliser des bétons très légers en iso-
les dosages volumétriques. lation ou pour des chapes.

AT BET Séance 80 : Plan de coffrage et d’armatures 26 / 27


Béton armé Béton

PRISE • DURCISSEMENT • MANIABILITÉ


LE CIMENT
Le ciment est un liant hydraulique qui durcit au contact de l’eau et acquiert résistance
et stabilité même sous l’eau.

L’association ciment-eau génère des réactions extrêmement • la phase dormante : la pâte reste en apparence inchan-
complexes. Les silicates et aluminates qui se développent gée malgré le démarrage des premières réactions ;
dans la phase d’hydratation, forment un gel cristallin qui • le début et la fin de prise : après une à deux heures
marque le début du phénomène de “prise”. pour la plupart des ciments, une augmentation brusque
Le développement et la multiplication de ces micro-cris- de la viscosité se produit, accompagnée d’un dégage-
taux au cours de la phase de “durcissement”, qui peut ment de chaleur : c’est le début de prise ; la fin de prise
durer plusieurs mois, expliquent l’augmentation des résis- est effective lorsque la pâte cesse d’être déformable et
tances mécaniques et font du ciment une véritable “roche devient un matériau rigide ;
composite”. • le durcissement : l’hydratation du ciment se poursuit, et
la résistance mécanique continue à croître durant plu-
Avant d’atteindre son stade final et durant son hydratation, sieurs mois ; la résistance à 28 jours est la valeur
la pâte de ciment passe par trois phases successives : conventionnelle de contrôle.

LE BÉTON FRAIS
La propriété essentielle du béton frais est la maniabilité qui
caractérise son aptitude à remplir les coffrages et à enro-
ber convenablement les armatures.
De nombreux facteurs influent sur la maniabilité : nature et
dosage en ciment, forme des granulats, granulométrie,
emploi d’adjuvants et, bien entendu, dosage en eau.
Il ne faut cependant pas considérer que le dosage en eau
peut être augmenté au-delà d’une certaine valeur dans le
seul but d’améliorer la maniabilité.
Les conséquences d’un tel choix seraient :
- la diminution de la compacité et, corrélativement,
des résistances,
- une porosité accrue,
- un risque de ségrégation des constituants du béton,
- un retrait augmenté,
- un état de surface défectueux se traduisant notam-
La grandeur qui caractérise la maniabilité est la consis-
ment par le bullage.
tance ; sa mesure peut être effectuée facilement sur le
La teneur en eau doit être strictement limitée au minimum chantier avec la méthode du cône d’Abrams ou “slump
compatible avec les exigences de maniabilité et d’hydrata- test”, qui est un essai d’affaissement d’un volume de béton
tion du ciment. de forme tronconique, mesuré conformément à la norme
Aujourd’hui, une gamme d’adjuvants plastifiants, plasti- NF P 18-451.
fiants réducteurs d’eau, fluidifiants permettent d’obtenir la Des méthodes plus précises sont utilisées en laboratoire
plasticité souhaitée pour le béton tout en limitant le dosa- ou pour mesurer la maniabilité de bétons spéciaux : “flow
ge en eau. test”, maniabilimètre LCPC…

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Notions et dessin Connaissance du . . .

LES MORTIERS
Le mortier est un mélange de liant - chaux ou ciment -, de sable, d’eau
et éventuellement d’adjuvants.

FORMULATION ET PERFORMANCES MORTIERS DE CHANTIER


MORTIERS PRÊTS À L’EMPLOI
Selon les performances souhaitées, on utilise des formu-
lations variées, notamment en ce qui concerne les liants : Les mortiers fabriqués sur le chantier
C’est encore le cas très souvent pour des menus travaux ;
Les mortiers de ciment le plus grand soin doit être apporté tant au stockage qu’au
Les mortiers de ciment, très résistants, prennent et durcis- mélange des constituants qui seront choisis en fonction de
sent rapidement. De plus un dosage en ciment suffisant l’ouvrage à réaliser :
les rend pratiquement imperméables. • type et classe du liant,
Les dosages courants sont de l’ordre de 300 à 400 kg de
ciment pour 1 m3 de sable. • nature et granulométrie du sable,
• dosage en eau,
Les mortiers de chaux • nature des adjuvants.
Les mortiers de chaux sont gras et onctueux. Ils durcissent
plus lentement que les mortiers de ciment, surtout lorsque Les mortiers industriels secs prémélangés
la chaux est calcique. Comme la plupart des produits industriels, ces mortiers
font l’objet de contrôles à tous les stades de leur élabora-
Les mortiers bâtards tion, ce qui constitue pour l’utilisateur une sécurité.
Le mélange de ciment et de chaux permet d’obtenir Les avantages présentés par ces produits sont :
conjointement les qualités de ces deux liants. Générale- • prédosage de composition constante, garant
ment, on utilise la chaux et le ciment par parties égales ; de régularité et de qualité,
mais on mettra une quantité plus ou moins grande de l’un • gain de temps pour préparer le mortier,
ou de l’autre suivant l’usage et la qualité recherchée.
• chantiers plus propres.
plus grande plasticité plus de chaux Les producteurs proposent de nombreuses formules stan-
dard répondant à la plupart des besoins.
plus grande résistance plus de ciment
Les mortiers frais retardés, stabilisés,
Les sables utilisés sont généralement siliceux ou silico- prêts à l’emploi
calcaires ; leur granulométrie est de préférence continue. Les mortiers frais retardés et stabilisés sont élaborés et
Les mortiers peuvent comporter différents types d’adju- livrés par des centrales tout comme le béton prêt à l’emploi.
vants selon la caractéristique recherchée : plastifiants, Du fait qu’ils sont retardés, ces mortiers peuvent être livrés
entraîneurs d’air, retardateurs de prise, hydrofuges. et stockés en quantité importante sur le chantier.
L’incorporation de fibres de verre ou de polypropylène On peut les utiliser dans un délai allant jusqu’à 36 heures.
permet d’obtenir des mortiers présentant une cohésion
supérieure et moins fissurables.

EMPLOIS DES MORTIERS


Le hourdage de maçonnerie Les chapes
La construction réalisée en éléments maçonnés (blocs de Les chapes ont pour fonction d’assurer la mise à niveau du
béton, pierre de taille, briques), nécessite leur assemblage dallage et la régularité de sa surface. Les chapes peuvent
avec un mortier qui doit présenter des caractéristiques constituer la finition. Elles peuvent aussi constituer le sup-
mécaniques suffisantes pour assurer la transmission des port d’un revêtement de sol.
charges et une compacité suffisante pour être étanche.
Les scellements et les calages
Les enduits La multiplicité des problèmes de scellement et de calage
Ce domaine d’application constitue l’un des plus vastes a conduit les producteurs de mortiers industriels à mettre
débouchés des mortiers. au point des produits spécifiques adaptés aux travaux à
A côté des enduits traditionnels en trois couches décrits réaliser : scellements d’éléments de couverture, d’élé-
dans le DTU 26.1, se développent aujourd’hui des enduits ments de second œuvre, de mobiliers urbains, de regards
monocouches épais, ainsi que des enduits isolants. de visite.

AT BET Séance 80 : Plan de coffrage et d’armatures 28 / 29


Béton armé Béton

LES BÉTONS
FORMULATION
APPROCHE RÉGLEMENTAIRE APPROCHE PRATIQUE
Dosage en ciment Emploi de courbes types ou d’abaques.
Référence selon les cas :
Exemple : abaque de Dreux. Béton normal 0/ 20
• pour le BPE : norme XP P 18-305 dosage minimum en (voir graphique).
fonction des environnements et du type de béton (non
armé, armé, précontraint) valeurs variant de 200 à 385
kg/m3 pour une résistance du béton allant de B16 à B40,
• pour les ouvrages généraux en béton : DTU 21,
• pour le béton banché : DTU 23.1,
• pour les fondations : DTU 13.11 et 13.2.

Choix du ciment
Voir rubrique “Domaines d’emploi des ciments”.

Dosage en eau
Varie selon la plasticité recherchée et l’emploi ou non d’un
adjuvant.
Le rapport E varie généralement de 0,45 à 0,60.
C

Choix et dosage des granulats Abaque n°1 - Béton fin - D = 12,5 mm


Les classes granulaires couramment utilisées :
• 0/5 pour le sable,
• 5/15 ou 5/20 pour les gravillons.
Le choix sera fonction de :
• épaisseur de l’ouvrage,
• distance entre armatures,
• épaisseur d’enrobage des armatures requise.

Choix et dosage des adjuvants


Selon performances et conditions d’emploi.
Dosage selon préconisation du fournisseur et après essai
en fonction notamment du ciment utilisé.

FABRICATION ET TRANSPORT
Fabrication sur le site Approvisionnement du chantier par
• Approvisionnement et stockage des constituants dans du béton fabriqué en centrale
des conditions précises, propres et à l’abri de l’humidité Transporté par toupies, le temps de transport est limité à
• Dosage des constituants 1h30. Les rajouts d’eau sont interdits. Pour approvisionner
Pondéralement si possible ou volumétrique le lieu de coulage, on utilise généralement des bennes,
• Malaxage des tapis ou des pompes à béton.
Selon le matériel, respecter les précautions de
chargement et le temps de malaxage (1 à 3 minutes)

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Notions et dessin Connaissance du . . .

LES BÉTONS
MISE EN ŒUVRE
COFFRAGES
Les coffrages doivent :
• être suffisamment rigides pour supporter la poussée du
béton ;
• être étanches pour éviter les fuites de laitance aux joints ;
• avoir un parement nettoyé et traité avec un agent de
démoulage approprié.

ARMATURES
Pour éviter leur déplacement pendant la mise en place du
béton et son serrage, les armatures doivent être correcte-
ment calées et positionnées.

MISE EN PLACE
• Limiter la hauteur de chute ;
• prévoir des couches horizontales successives n’excé-
dant pas 60 à 80 cm de hauteur ;
• maintenir une vitesse de bétonnage aussi constante que
possible ;
• vérifier le bon enrobage des armatures ;
• éviter la mise en place lors de trop fortes pluies pouvant
BÉTONNAGE PAR TEMPS CHAUD
entraîner un lavage des gros granulats et un excès d’eau
OU PAR TEMPS FROID
dans le béton, surtout à sa surface.
Par temps chaud
Par temps chaud, l’élévation de température du béton
SERRAGE ajoutée à la chaleur d’hydratation du ciment peut conduire
Le serrage est indispensable pour obtenir des bétons
à une dessiccation importante et à des gradients ther-
présentant de bonnes caractéristiques mécaniques et
miques susceptibles de provoquer des fissures.
physiques, durables, avec des parements réussis.
• La vibration interne (méthode la plus usuelle) Les précautions consistent à :
On utilise des aiguilles vibrantes électriques, pneuma- • employer un retardateur de prise ;
tiques ou thermiques, de 25 à 150 mm de diamètre, en • limiter la température du béton frais : ciment à faible cha-
fonction du volume du béton à vibrer. leur d’hydratation, eau de gâchage refroidie ;
On peut également utiliser d’autres techniques telles que : • protéger le béton frais contre la dessiccation par une
• La vibration externe par vibrateurs de coffrage cure du béton adéquate.
• La vibration externe par règle vibrante
Par temps froid
SURFAÇAGE A partir d’une température inférieure à 5°C, la prise peut
Le surfaçage du béton frais est destiné à fermer sa surfa- être suffisamment affectée pour altérer l’évolution des
ce, c’est-à-dire à augmenter la compacité de la partie réactions d’hydratation et, lorsque la température baisse
supérieure de l’ouvrage, qui est sensiblement horizontale. en dessous de 0°C, entraîner le gel du béton.
L’objectif recherché est aussi un fini de surface lisse et une Les précautions les plus généralement adoptées (seules
bonne planéité. ou conjointement) sont :
Le surfaçage est réalisé avec divers matériels : taloches • le choix d’un ciment à prise et durcissement rapides ;
manuelles ou mécaniques, lisseuses rotatives. • un dosage en eau aussi faible que possible ;
• le chauffage du béton (chauffage de l’eau ou des granu-
CURE lats) ;
La cure du béton est la protection apportée pour éviter sa • l’emploi d’adjuvants tels que les accélérateurs de prise et
dessiccation et lui assurer une maturation satisfaisante. les accélérateurs de durcissement ;
Elle est particulièrement nécessaire pour les dalles et les • le calorifugeage des coffrages ;
chaussées, surtout lorsque les conditions atmosphériques • l’étuvage du béton au cours de son durcissement ;
sont défavorables : vent, soleil, hygrométrie faible... • la protection de sa surface.

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Béton armé Béton

LES BÉTONS

PERFORMANCES
• Moulabilité (toutes les formes sont possibles) • Isolation acoustique : une paroi de 18 cm de béton pro-
• Durabilité cure un isolement acoustique normalisé Dn de 57 dB(a).
• Résistance mécanique, aux chocs • Expression architecturale
• Résistance au feu (matériau incombustible classé Mo) • Intégration à l’environnement
• Economie

DIVERSITÉ
Les bétons sont multiples en fonction de l’ouvrage et des exigences.

• Bétons usuels armés ou non (gamme de résistance 20 • Bétons lourds pour confinement de matières radioac-
à 40 MPa). tives.
• Bétons précontraints pour réaliser des pièces forte- • Bétons de fibres (acier, verre, fibres synthétiques) pour
ment sollicitées à la flexion. réalisation de plaques minces, coques et améliorer la
tenue à la fissuration.
• Bétons Hautes Performances (BHP) (gamme de résis-
tance 60 à 100 MPa). • Bétons à caractère architectural grâce à leurs colora-
Ils sont également plus durables, plus étanches grâce à tions et aux nombreux traitements de surface possibles :
une porosité très faible. - bouchardage,
• Bétons légers (gamme 200 à 1500 kg/m3) - désactivation,
Pour la réhabilitation, l’isolation thermique et chaque fois - polissage.
que le gain de poids est prépondérant pour un ouvrage.

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Notions et dessin Connaissance du . . .

LES BÉTONS
DOMAINES D’EMPLOI
Le béton fait partie de notre cadre de vie.
Performances et souplesse d’emploi permettent au béton d’être présent
dans tous les domaines du bâtiment et des travaux publics.

LE BÂTIMENT LES TRAVAUX PUBLICS


Le béton a sa place dans les bâtiments d’habitation (loge- Les ponts
ments), écoles, hôpitaux... aussi bien que dans les Les progrès tech-
constructions liées à l’activité professionnelle (usines, ate- niques, et en parti-
liers, commerces, bureaux) ou dans des réalisations culier l’évolution des
diverses (socio-culturelles, sportives ou de loisir...). caractéristiques du
Ses qualités lui permettent de répondre aux exigences des béton, permettent de
différentes parties de la construction : réaliser des portées
atteignant 800 m
• structure • enveloppe pour les ponts hau-
• plancher • couverture bannés.

Les tunnels
Pour les tunnels, le
béton est soit coulé
en place, soit utilisé
dans des voussoirs
préfabriqués. Ceux-
ci sont posés à l’avancement de la machine à forer - le
tunnelier - et permettent de “chemiser” la galerie.

Les barrages
Les grands barrages sont le plus souvent en béton per-
mettant des implantations dans les sites les plus difficiles.

Les routes
La chaussée béton
prend une part de
plus en plus importan-
te dans les grandes
voiries routières et
autoroutières, grâce au développement de techniques
modernes : béton armé continu, dalle épaisse, traitement
de surface, ainsi que dans les pistes de chars et d’aéro-
dromes.
Les voiries à faible trafic montrent un regain d’intérêt
pour les solutions béton, qui leur assurent durabilité et
faible coût d’entretien.

Autres ouvrages
Il faut également citer les ouvrages hors du commun :
structures offshore ou centrales nucléaires, dont les exi-
gences requièrent des bétons aux caractéristiques méca-
niques et à la durabilité élevées.

AT BET Séance 80 : Plan de coffrage et d’armatures 32 / 33


Béton armé Béton

LES BÉTONS
FILIÈRES DE RÉALISATION
LE BÉTON COULÉ EN PLACE LE BÉTON PRÉFABRIQUÉ
Cette solution, la plus développée (plus de 70 % du béton • La production industrialisée de composants s’est axée
consommé), a bénéficié ces dernières années d’améliora- depuis plusieurs années sur les composants de struc-
tions des techniques d’élaboration du béton (béton prêt à ture :
l’emploi) et de sa mise en œuvre sur chantier : béton - poteaux et poutres en béton précontraint ou armé,
pompé, coffrages plus performants, plus sûrs et mieux - composants de façade,
adaptés aux besoins - banches, tables, coffrages tunnels, - éléments pour planchers : prédalles, poutrelles, dalles
coffrages glissants. La qualité du béton s’en trouve alvéolées,
améliorée, ainsi que sa finition. - dalles de couverture.

Deux filières d’élaboration du béton sont utilisées. Deux domaines se sont plus particulièrement développés
ces dernières années :
La fabrication sur chantier • des composants standardisés ne nécessitant pas de
Les outils de malaxage du béton vont de la bétonnière à moyens de manutention trop lourds : blocs, poutrelles,
la centrale de grande capacité suivant les exigences du tuiles, pavés, tuyaux, éléments de voiries ;
chantier.
• des éléments en béton apparent dont la finition et la
qualité exigées par l’utilisateur ne sont que très difficile-
ment réalisables sur chantier.
Cette spécialisation, allant dans le sens de la qualité, a
permis à ces produits d’être plus compétitifs dans un mar-
ché devenu plus difficile.

Le BPE
L’appellation “Béton Prêt à l’Emploi” (BPE) est réservée
au béton préparé en usine dans des installations fixes
(centrales) et transporté jusqu’au lieu d’utilisation dans
des camions malaxeurs (bétonnières portées), ou dans
des camions bennes pour certains bétons fermes.
La production industrielle du BPE est un facteur de qualité
des produits, grâce à la généralisation des bétons nor-
malisés produits en centrale. La norme XP P 18-305 qui
s’applique au béton prêt à l’emploi distingue deux catégo-
ries de bétons : les “bétons à caractères normalisés”
(BCN), les “bétons à caractères spécifiés” (BCS) et intro-
duit des spécifications pour les bétons en fonction de l’en-
vironnement de l’ouvrage.
Elle va dans le sens d’une meilleure adéquation du béton
de l’ouvrage à réaliser avec un environnement donné.

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Notions et dessin Connaissance du . . .

LES BÉTONS
MATIÈRE D’APPARENCE ET D’ESTHÉTIQUE
Le béton offre aux constructeurs une variété d’apparences qui permet d’enrichir aussi
bien l’architecture des constructions que les traitements esthétiques
des ouvrages les plus usuels.

La forme La teinte
Les coffrages et les moules de natures très diverses per- La teinte du parement est apportée par les composants du
mettent la réalisation de toutes les formes imaginées, béton. Gris ou blanc, le ciment, mélangé aux éléments les
grâce à la plasticité du matériau. plus fins du sable (les “fines”), donne au béton brut de
Les paramètres essentiels sont : démoulage sa teinte de fond. Elle peut être modifiée par
l’ajout de colorants - oxydes métalliques ou éventuelle-
• la composition du béton, ment pigments de synthèse - en donnant la préférence
• les moules et les coffrages, aux colorants naturels.
• la mise en œuvre.
Les paramètres essentiels sont :
• les ciments, • les gravillons,
• les sables, • les colorants.

L’aspect
La surface peut être lisse ou rugueuse, comporter des
creux et des reliefs, reproduire des motifs décoratifs.
Les dispositions adoptées lors du moulage ou de la mise
en œuvre, les traitements de surface avant ou après
démoulage, créent une variété infinie d’aspects qui seront
accentués par la lumière :
• les bétons bruts de décoffrage,
• les traitements de surface,
- le lavage, - le polissage,
- le sablage, - la désactivation,
- le grésage, - le décapage à l’acide.

MATIÈRE DE L’AMÉNAGEMENT URBAIN


Le béton désactivé
La désactivation consiste à faire reparaître les granulats à
la surface du béton frais.

Le béton coulé en place


Coloré ou non, il se marie parfaitement avec les autres
types de béton.

Les dalles et pavés en béton préfabriqué


Leurs formes et leurs couleurs variées s’harmonisent avec
l’environnement.

AT BET Séance 80 : Plan de coffrage et d’armatures 34 / 35


Béton armé Béton

NORMES CIMENTS • BÉTONS


CIMENTS ET LIANTS
NF EN 197-1 (2001) - Ciment – Partie 1 : composition, NF P 15-315 (1991) - Liants hydrauliques - Ciment alumi-
spécifications et critères de confor- neux fondu
mité des ciments courants
FD P 15-316 (1991) - Liants hydrauliques - Emploi du
NF P 15-302 (1995) - Liants hydrauliques - Ciments à ciment alumineux fondu en élé-
usage tropical - Composition, spé- ments de structure
cifications et critères de conformité
NF P 15 317 (1995) - Liants hydrauliques - Ciments pour
NF P 15-307 (2000) - Liants hydrauliques - Ciments à travaux à la mer
maçonner - Composition, spécifi-
cations et critères de conformité NF P 15-318 (1998) - Liants hydrauliques - Ciments à
teneur en sulfures limitée pour
NF P 15-311 (1996) - Chaux de construction béton précontraint.
NF P 15-314 (1993) - Liants hydrauliques - Ciment XP P 15-319 (1995) - Liants hydrauliques - Ciments pour
prompt naturel travaux en eaux à haute teneur en
sulfates

BÉTONS
FD P 18-011 (1992) - Classification des environnements de structure
agressifs
NF P 98-303 (1988) - Pavés en béton
XP P 18-305 (1996) - Béton prêt à l’emploi
XP P 98-307 (1996) - Dalles en béton pour revètements
NF P 18-405 (1981) - Bétons - Essais d’information - de sols extérieurs ou assimilés
Confection et conservation des
éprouvettes XP P 98-335 (1993) - Mise en œuvre des pavés et dalles
en béton, des pavés en terre cuite
FD P 18-503 (1989) - Surfaces et parements de béton - et des pavés et dalles en pierre
Éléments d’identification naturelle
FD P 18-504 (1990) - Béton - Mise en œuvre des bétons

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Notions et dessin Connaissance du . . .

DOCUMENTS RÉGLEMENTAIRES
NORMES ET FASCICULES DU CCTG APPLICABLES AUX MARCHÉS PUBLICS
DE TRAVAUX DE GÉNIE CIVIL
Fascicule 25 - Exécution des corps de chaussées Fascicule 65 B - Exécution des ouvrages de génie civil de
faible importance en béton armé
Fascicule 28 - Exécution des chaussées en béton de
ciment (2001) NF P 98-115 (1992) - Assises de chaussées - Exécution
des corps de chaussées
Fascicule 29 - Travaux, construction, entretien des voies,
places et espaces publics, pavés et dalles en béton ou en NF P 98-116 (1991) - Assises de chaussées - Grave
roche naturelle ciment
Fascicule 62 (Titre I, Section I) - Règles techniques de NF P 98-128 (1991) - Assises de chaussées - Bétons
conception et de calcul des ouvrages et constructions en compactés routiers et graves traitées
béton armé suivant la méthode des états limites (BAEL 91) aux liants hydrauliques et pouzzo-
lamiques à hautes performances
Fascicule 62 (Titre I, Section II) - Règles techniques de
conception et de calcul des ouvrages et constructions en NF P 98-170 (1992) - Chaussées en béton de ciment -
béton précontraint suivant la méthode des états limites Exécution et contrôle
(BPEL 91)
Fascicule 65 A - Exécution des ouvrages en béton armé
ou en béton précontraint par post-tension

NORMES ET DTU APPLICABLES AUX MARCHÉS PUBLICS


DE TRAVAUX DU BÂTIMENT
XP P 11-211 (DTU 13.11) - Fondations superficielles NF P 10-210-1 et 2 (DTU 22.1) (1993) - Murs extérieurs en
panneaux préfabriqués de grandes dimensions du type
XP P 11-212 (DTU 13.2) (1992) - Fondations profondes plaque pleine ou nervurée en béton ordinaire
pour le bâtiment
NF P 18-210 (DTU 23.1) (1993) - Murs en béton banché
NF P 11-221 (DTU 14.1) (1993) - Travaux de bâtiment -
Travaux de cuvelage NF P 15-201-1 et 2 (DTU 26.1) (1993) - Enduits aux mortiers
de ciments, de chaux et de mélange plâtre et chaux aérienne
XP P 10-202 (DTU 20.1) (1994) - Parois et murs en maçon-
nerie de petits éléments NF P 14-201-1 et 2 (DTU 26.2) (1993) - Chapes et dalles
à base de liants hydrauliques
NF P 10-203-1 et 2 (DTU 20.12) (1993) - Conception du
gros-œuvre en maçonnerie des toitures destinées à rece- NF P 84-204-1 (DTU 43.1) (1994) - Travaux d’étanchéité
voir un revêtement d’étanchéité des toitures - Terrasses avec éléments porteurs en maçon-
nerie (CCT)
NF P 18-201 (DTU 21) (1993) - Travaux de bâtiment -
Exécution des travaux en béton NF P 84-205-1 (DTU 43.2) (1993) - Étanchéité des toitures
avec éléments porteurs en maçonnerie de pente 5% (CCT)

AT BET Séance 80 : Plan de coffrage et d’armatures 36 / 37


Béton armé Béton

EN SAVOIR PLUS
BIBLIOGRAPHIE (SÉLECTION) ORGANISMES PROFESSIONNELS
ATILH : Les bétons, bases et données pour leur formula- ATILH - Association Technique de I’lndustrie des Liants
tion, Eyrolles, 1996. Hydrauliques
Tél. 01 55 23 01 30 - Fax 01 49 67 10 46
ATILH : La durabilité des bétons, Presses de l’École
Nationale des Ponts et Chaussées, 1992. CIMBÉTON - Centre d’information sur le ciment et ses
applications
ATILH : Guide pratique pour l’emploi des ciments, Eyrolles, Tél. 01 55 23 01 00 - Fax 01 55 23 01 10
1998.
SFIC - Syndicat Français de l’lndustrie Cimentière
BARON J., SAUTEREY R., (éditeurs), Le béton hydrau- Tél. 01 55 23 01 23 - Fax 01 55 23 01 24
lique, Presses de l’ENPC, 1982.
Adresse des trois organismes :
CIMBÉTON : Fiches techniques (34) - Le ciment, les 7, place de la Défense
bétons et leurs applications. LA DÉFENSE 4
92974 Paris-la-Défense Cedex
CIMBÉTON : “Collection technique” catalogue sur demande.

CIMENTS FRANÇAIS : La fabrication du ciment,


Eyrolles, 1993.

YVES MALIER : Les bétons à hautes performances, du


matériau à l’ouvrage, Presses de l’École Nationale des
Ponts et Chaussées, 1990.

VENUAT M., La pratique des ciments, mortiers et bétons,


tome 1 : Caractéristiques des liants et des bétons, Mise en
œuvre des coulis et mortiers, (2ème édition), Editions du
Moniteur, 1989.

37 / 38 8 juin 2006
Notions et dessin Connaissance du . . .

2.7 Fabrication manuelle des bétons et mor-


tiers

Sommaire

LES MATÉRIAUX

■ LES LIANTS HYDRAULIQUES 2


■ LES GRANULATS 4
■ L’EAU DE GÂCHAGE 7
■ LES ADJUVANTS 8

LES MORTIERS

■ LES MORTIERS DE CIMENTS 9


■ LES MORTIERS DE CHAUX 10
■ LES MORTIERS BÂTARDS 10
■ LES MORTIERS DE HOURDAGE DE MAÇONNERIE 10
■ LES MORTIERS POUR ENDUITS 11
■ LES MORTIERS POUR CHAPES 16
■ LES MORTIERS POUR SCELLEMENTS 16

LES BÉTONS

■ LES DIFFÉRENTS TYPES DE BÉTONS 18


■ LA PRÉPARATION DES CONSTITUANTS 21
■ LE MALAXAGE 23
■ LES DIFFÉRENTS ASPECTS DU BÉTON 24
■ LA MISE EN ŒUVRE ET LES COFFRAGES 25
■ LES PRÉCAUTIONS À PRENDRE 26
■ LES BÉTONNAGES SPÉCIAUX 28
■ LES MORTIERS INDUSTRIELS 31
■ LES BÉTONS ET LES MORTIERS PRÊTS À L’EMPLOI 32

AT BET Séance 80 : Plan de coffrage et1d’armatures 38 / 39


Béton armé Fabrication . . .

LES M AT É R I AU X

LES LIANTS HYDRAULIQUES

Les liants hydrauliques sont des produits ayant la propriété de durcir au


contact de l’eau, et qui après durcissement conservent leur résistance
et leur stabilité même sous l’eau.
Ce sont des matériaux qui font
l’objet de fabrications industrielles
et de contrôles garantissant leur
conformité aux normes.
La conformité est attestée par la
marque “NF - liants hydrauliques”
apposée sur les sacs.
Les ciments les plus usuels font
l’objet de la norme NF P 15-301 “Liants hydrauliques CIMENTS COU-
RANTS, composition, spécifications et critères de conformité”, ils sont
subdivisés en cinq types selon la nature et la proportion des constituants :

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Notions et dessin Connaissance du . . .

LES M AT É R I A U X

Ciments Portland CPA - CEM I

Ciments Portland composés CPJ - CEM II/A ou B

CHF - CEM III/A ou B


Ciments de haut-fourneau
CLK - CEM III/C

Ciments pouzzolaniques CPZ - CEM IV/A ou B

Ciments au laitier
et aux cendres CLC - CEM V/A ou B

Les ciments blancs sont des ciments de ces familles, leurs conditions
d’utilisation sont les mêmes que celles des ciments gris.

D’autres ciments font l’objet de normes spécifiques, notamment :

Ciment prompt naturel CNP, norme NF P 15-314

Ciment alumineux fondu CA, norme NF P 15-315

Ciment à maçonner CM, norme NF P 15-307

Ciment naturel CN, norme NF P 15-308

AT BET Séance 80 : Plan de coffrage et d’armatures 40 / 41


Béton armé Fabrication . . .

Ainsi que les chaux hydrauliques :

Chaux hydrauliques naturelles XHN, norme NF P 15-310

Chaux hydrauliques artificielles XHA, norme NF P 15-312

Pour certains ouvrages particuliers, des caractéristiques complémen-


taires peuvent être requises ; les ciments concernés font l’objet de
normes spécifiques ; selon les cas on utilisera :

■ En milieux agressifs :
• des ciments pour travaux à la mer (PM) (NF P 15-317),
• des ciments pour travaux en eaux à haute teneur en sulfates
(ES) (P 15-319) ;

■ Pour le bétonnage en grande masse :


• des ciments à faible chaleur d’hydratation initiale (CP) (NF P
15-318).
Les liants réagissent avec l’eau et doivent donc être protégés de
l’humidité pendant leur stockage en les conservant dans un endroit sec ;
les sacs doivent être isolés du sol (stockage sur des palettes par
exemple).

LES GRANULATS

Les granulats entrant dans la composition des mortiers et bétons sont


dans l’ensemble des grains minéraux appelés fines, sables, gravillons,
cailloux ou graves, suivant leurs dimensions comprises entre 0 et 80 mm.
Selon la norme de définition NF P 18-301, les granulats sont classés
selon leurs dimensions :

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Notions et dessin Connaissance du . . .

LES M AT É R I A U X

DIMENSIONS DES GRANULATS

d - dimension D - dimension
Désignation des grains des grains
les plus petits les plus gros
(mm) (mm)

Fines 0/D 0 ≤ 0,08


Sables 0/D 0 ≤ 6,3
Gravillons d/D 2 ≤ 31,5
Cailloux d/D 20 ≤ 80
Graves d/D 6,3 80

LES SABLES

■ Granulométrie
Un sable de bonne granulométrie doit contenir à la fois des grains fins,
moyens et gros. Les grains fins se disposent dans les intervalles entre les
gros grains pour combler les vides.
Le mortier obtenu est ainsi plus résistant et d’une meilleure compacité.

AT BET Séance 80 : Plan de coffrage et d’armatures 42 / 43


Béton armé Fabrication . . .

Certains sables sont à éviter, notamment les “sables à lapin”, générale-


ment très fins, les sables crus qui manquent de fines et les sables de
dunes ou de mer qui contiennent des sels néfastes pour les constituants
des ciments.

■ Propreté
Les granulats, et en particulier le sable utilisé pour la fabrication des
mortiers et des bétons, doivent être propres.
La première épreuve à faire subir au sable, la plus simple, consiste à en
prendre une poignée et à le frotter entre les mains. Si le sable laisse une
trace colorée, c’est qu’il contient des impuretés.
Il convient alors de le laver, en évitant cependant d’entraîner la fraction
fine du sable. En cas d’exigence particulière, la proportion d’impuretés
(boues et matières organiques) peut également être contrôlée par un
laboratoire.

■ Foisonnement du sable
Tous les dosages pondéraux ou volumétriques, aussi bien pour les mor-
tiers que pour les bétons, sont indiqués pour des granulats secs.
Or, sur chantier, les sables sont humides. L’eau produit un foisonnement,
c’est-à-dire une augmentation apparente de volume dont il faudra tenir
compte dans les dosages volumétriques.
Dans les tableaux qui traitent des différentes compositions des mortiers
et bétons, nous indiquons un dosage avec du sable sec et un dosage avec
du sable humide, correspondant à un foisonnement d’environ 20 %.

LES GRAVILLONS

Les matériaux les plus usuels pour les mortiers et bétons sont d’origine
alluvionnaire (dits roulés),semi-concassés ou concassés de roches massives.

43 / 44 8 juin 2006
Notions et dessin Connaissance du . . .

LES M AT É R I A U X

■ Granulométrie
Les gravillons 5/20 que l’on trouve chez les négociants en matériaux ont
une granulométrie adaptée à la composition des bétons.
Il n’en est pas de même pour les tout-venants de rivière ou de carrière.
Généralement, ces matériaux possèdent ou trop ou pas assez d’élé-
ments fins (sables), ainsi que des cailloux, ce qui les rend impropres
à l’usage pour des bétons en élévation.

■ Propreté
De même que pour les sables, les gravillons doivent être propres.
Ils ne doivent contenir ni argile, ni matières terreuses, ni poussières pro-
venant du concassage.
En effet, si la surface des gravillons est sale, l’adhérence avec les cristaux
hydratés du ciment est mauvaise.

L’EAU DE GÂCHAGE

Nécessaire à l’hydratation du ciment, elle facilite aussi la mise en œuvre


du béton ou du mortier (effet lubrifiant) dans la mesure où on n’abuse
pas de cette influence par un excès d’eau qui diminue les résistances et
la durabilité du béton.
L’eau doit être propre et ne pas contenir d’impuretés nuisibles (matières
organiques, alcalis). L’eau potable convient toujours. Le gâchage à l’eau de
mer est à éviter, surtout pour le béton armé.
Les caractéristiques des eaux requises pour la confection des mortiers
et des bétons sont précisées dans la norme NF P 18-303.

AT BET Séance 80 : Plan de coffrage et d’armatures 44 / 45


Béton armé Fabrication . . .

LES ADJUVANTS

Les adjuvants sont de plus en plus utilisés. Ils modifient les propriétés des
bétons et des mortiers auxquels ils sont ajoutés (en faible proportion :
< 5 % du poids de ciment).
Par exemple, l’emploi des plastifiants-réducteurs d’eau et des superplasti-
fiants facilite la mise en place du béton dans les pièces minces fortement
armées.
Les accélérateurs de prise facilitent le bétonnage par temps froid, tandis
que les retardateurs de prise sont utiles pour le bétonnage par temps
chaud.
Les adjuvants font l’objet de la norme de définition NF P 18-103.

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Notions et dessin Connaissance du . . .

LES M O RT I E R S

Dans toute construction, il est indispensable de réunir entre eux les dif-
férents éléments (blocs de béton, briques, moellons, etc.) au moyen d’un
mortier de ciment ou de chaux qui a pour rôle :
• de solidariser les éléments entre eux ;
• d’assurer la stabilité de l’ouvrage ;
• de combler les interstices entre les blocs de construction.
Le mortier est obtenu par mélange d’un liant – chaux ou ciment –, de
sable, d’eau et éventuellement d’adjuvants.

LES MORTIERS DE CIMENTS

Les mortiers de ciments, très résistants, prennent et durcissent rapidement.


De plus,un dosage en ciment suffisant les rend pratiquement imperméables.

AT BET Séance 80 : Plan de coffrage et d’armatures 46 / 47


Béton armé Fabrication . . .

LES MORTIERS DE CHAUX

Les mortiers de chaux sont gras et onctueux. Ils durcissent plus lente-
ment que les mortiers de ciments.

LES MORTIERS BÂTARDS

Le mélange de ciment et de chaux permet d’obtenir conjointement les


qualités de ces deux liants. Généralement, on utilise la chaux et le ciment
par parties égales, mais on mettra une quantité plus ou moins grande de
l’un ou de l’autre suivant l’usage et la qualité recherchée :

plus grande plasticité ➡ plus de chaux

plus grande résistance ➡ plus de ciment

LES MORTIERS DE HOURDAGE


DE MAÇONNERIE

On utilise des sables dont les grains les plus gros n’excèdent pas
5 mm. Le dosage le plus usuel est de 1 volume de liant (chaux hydrau-
lique, ciment ou mélange des deux) pour 3 volumes de sable.

La quantité d’eau, qui joue un rôle important, ne peut être fixée


a priori. En règle générale, on adopte une valeur voisine
de la moitié du poids de liant, qui peut néanmoins être réduite
lorsqu’on utilise un plastifiant.

10

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Notions et dessin Connaissance du . . .

LES M O RT I E R S

LES MORTIERS POUR ENDUITS

■ Rôle de l’enduit
Les enduits aux mortiers de liants
hydrauliques sont utilisés aussi bien pour
les travaux neufs que pour la réfection de
façades.
Les enduits remplissent plusieurs rôles :
• un rôle de protection du gros œuvre
contre les intempéries ;
• un rôle d’imperméabilisation, tout en
laissant “respirer” le support ;
• un rôle esthétique (aspect, couleur).
Les enduits habillent le gros œuvre en le
protégeant. Ils constituent la finition exté-
rieure visible de la construction.

■ Exécution des enduits


Ces enduits doivent être réalisés conformément au DTU 26-1 (enduits
aux mortiers de ciments, de chaux et de mélange plâtre et chaux
aérienne) :
• en trois couches appliquées à la main ou mécaniquement (pot de
projection, machine à projeter) ;
• en deux couches projetées mécaniquement (pot de projection,
machine à projeter), les première et deuxième couches du premier
cas n’en faisant plus qu’une du fait du mode de mise en œuvre.

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AT BET Séance 80 : Plan de coffrage et d’armatures 48 / 49


Béton armé Fabrication . . .

Première couche dite gobetis

Fonction : assure l’adhérence de l’enduit au support.


Composition : 500 à 600 kg de ciment par m3 de sable 0/3 mm.
Le ciment de type CPA - CEM I ou CPJ - CEM II est de classe 32,5
ou 42,5 (la classe 52,5 et les ciments de classe R sont à éviter).
Le sable doit comporter peu d’éléments fins (sable dit rêche ou creux).

Deuxième couche ou corps d’enduit

Délai d’application après réalisation de la première couche : au moins


48 heures.
Fonction : imperméabilisation de la façade, planéité.
Composition : voir tableau joint, fonction du liant utilisé.
Mise en œuvre : après réhumidification du gobetis (éviter qu’il ruisselle),

12

49 / 50 8 juin 2006
Notions et dessin Connaissance du . . .

LES BÉTONS
DOMAINES D’EMPLOI
Le béton fait partie de notre cadre de vie.
Performances et souplesse d’emploi permettent au béton d’être présent
dans tous les domaines du bâtiment et des travaux publics.

LE BÂTIMENT LES TRAVAUX PUBLICS


Le béton a sa place dans les bâtiments d’habitation (loge- Les ponts
ments), écoles, hôpitaux... aussi bien que dans les Les progrès tech-
constructions liées à l’activité professionnelle (usines, ate- niques, et en parti-
liers, commerces, bureaux) ou dans des réalisations culier l’évolution des
diverses (socio-culturelles, sportives ou de loisir...). caractéristiques du
Ses qualités lui permettent de répondre aux exigences des béton, permettent de
différentes parties de la construction : réaliser des portées
atteignant 800 m
• structure • enveloppe pour les ponts hau-
• plancher • couverture bannés.

Les tunnels
Pour les tunnels, le
béton est soit coulé
en place, soit utilisé
dans des voussoirs
préfabriqués. Ceux-
ci sont posés à l’avancement de la machine à forer - le
tunnelier - et permettent de “chemiser” la galerie.

Les barrages
Les grands barrages sont le plus souvent en béton per-
mettant des implantations dans les sites les plus difficiles.

Les routes
La chaussée béton
prend une part de
plus en plus importan-
te dans les grandes
voiries routières et
autoroutières, grâce au développement de techniques
modernes : béton armé continu, dalle épaisse, traitement
de surface, ainsi que dans les pistes de chars et d’aéro-
dromes.
Les voiries à faible trafic montrent un regain d’intérêt
pour les solutions béton, qui leur assurent durabilité et
faible coût d’entretien.

Autres ouvrages
Il faut également citer les ouvrages hors du commun :
structures offshore ou centrales nucléaires, dont les exi-
gences requièrent des bétons aux caractéristiques méca-
niques et à la durabilité élevées.

AT BET Séance 80 : Plan de coffrage et d’armatures 50 / 51


Béton armé Fabrication . . .

COMPOSITION DES COUCHES DE L’ENDUIT

Couches Épaisseur
Ciment
d’enduits moyenne (mm)

Gobetis 3 50 kg

50 kg

15 (1) 25 kg
Corps


de l’enduit à
20
50 kg
liant spécial pou
(se conformer à la notice d’ut

50 kg

5 (2) 20 kg
Couche
à

de finition
7
30 kg
liant spécial pou
(se conformer à la notice d’ut

(1) Total liant 75 kg


(2) Total liant 60 à 70 kg
(3) Pour obtenir un sable de 0/2 mm ou 0/3 mm à partir d’un sable 0/5 mm, il suffit de
le tamiser avec un tamis, maille de 2 mm ou maille de 3,15 mm.

14

51 / 52 8 juin 2006
Notions et dessin Connaissance du . . .

LES M O RT I E R S

Composition du mortier

Chaux Sable sec Sable humide


hydraulique non foisonné (3) foisonné

90 litres
– de 0/3 mm 110 litres

110 litres
– 130 litres
de 0/3 mm

50 kg

160 litres 190 litres


25 kg
ur enduit
tilisation du fabricant)

– 140 litres 170 litres

50 kg 140 litres 170 litres

50 kg
190 litres

de 0/2 mm 230 litres


30 kg
ur enduit
tilisation du fabricant)

Délai à observer entre l’application des couches


Entre le gobetis et le corps de l’enduit : 48 heures au moins
Entre le corps de l’enduit et la couche de finition : 4 à 8 jours
(Pour l’obtention d’une teinte régulière : 8 à 15 jours)

15

AT BET Séance 80 : Plan de coffrage et d’armatures 52 / 53


Béton armé Fabrication . . .

■ Précautions de mise en œuvre


Les conditions extrêmes (vent, soleil), conduisent à protéger l’enduit
frais contre la dessiccation par humidification, bâches de protection.

LES MORTIERS POUR CHAPES

Les sols en béton, qui deman-


dent un état de surface plan,
lisse et une bonne imperméabi-
lité, sont constitués d’une chape
qui est appliquée sur une pre-
mière couche de béton généra-
lement dosée à 300 kg de
ciment pour 550 litres de sable
sec 0/5 mm et 730 litres de gra-
vier 5/25 mm.
La chape aura, en pratique, de
3 à 4 cm d’épaisseur. Elle sera appliquée sur un support propre
et dépoussiéré, rugueux et fortement humidifié mais ressuyé.
Le dosage du mortier sera au minimum de 50 kg de ciment pour
140 litres de sable sec.

LES MORTIERS POUR SCELLEMENTS

Pour les scellements d’équipements ou d’éléments de second œuvre sur


des supports béton ou des maçonneries, on utilise des mortiers présen-
tant des caractéristiques particulières :
• prise et durcissement rapides ;
• absence de retrait.

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Notions et dessin Connaissance du . . .

LES M O RT I E R S

Il existe des produits spécifiques prêts à l’emploi ; on peut également


réaliser un mortier de scellement sur le chantier en utilisant pour sa
composition :
• des ciments à forte résistance de classe 52,5 ou 42,5, en général
à durcissement rapide (classe R), ciment prompt, ciment alumineux ;
• du sable très propre (roulé de préférence) d’un diamètre maximal
de 2 ou 3 mm ;
• un agent expansif ;
• des adjuvants divers (plastifiants, rétenteurs d’eau, accélérateurs,
résines) ;
• éventuellement des fibres.
Les dosages en liant sont généralement élevés (600 à 700 kg pour
1 m3 de sable).
Le dosage en eau doit être ajusté selon la consistance recherchée :
E/C compris entre 0,4 et 0,5.

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AT BET Séance 80 : Plan de coffrage et d’armatures 54 / 55


Béton armé Fabrication . . .

LES B É TO N S

Le béton, mieux que tous les autres matériaux, se prête à toutes les
constructions. C’est un matériau véritablement universel, dont les usages
sont innombrables. La possibilité de modifier ses propriétés en faisant
varier la nature et les proportions de ses composants rend le béton
propre à des usages aussi différents que l’établissement d’une fondation
ou la construction de piquets de clôture.
À chaque usage correspond un dosage différent, assurant la meilleure qualité.
Il est néanmoins impératif, en l’absence d’une procédure de contrôles rigou-
reux,de respecter un dosage minimal en ciment de 350 kg/m3 de béton,pour
tous les ouvrages de structures en béton armé.

LES DIFFÉRENTS TYPES DE BÉTONS

Selon la nature de l’ouvrage, on a sélectionné 4 types de bétons pour


lesquels sont fournis les dosages préconisés.

18

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Notions et dessin Connaissance du . . .

LES B É TO N S

BÂTIMENTS D’HABITATION, GARAGES ET LOCAUX ANNEXES


■ Ouvrages en béton non armé (1)
Type de béton
Béton de propreté 1
Dallages pour sols de garages de voitures automobiles 2
Dallages pour sols de buanderies, salles de jeux 2
Terrasses extérieures coulées sur terre-plein 2
Allées de jardin pour la circulation de voitures automobiles 2
Dalles préfabriquées de petites dimensions 3
■ Ouvrages en béton armé

Béton banché pour murs 3


Longrines, semelles de fondation 3
Poteaux, poutres, linteaux coulés entre coffrages 4
Balcons, planchers, dalles, dalles de compression de plancher
à poutrelles et hourdis 4
Bassins d’agrément 4

BÂTIMENTS AGRICOLES
■ Ouvrages en béton non armé (1)

Béton de propreté 1
Dés pour l’ancrage de poteaux de hangars 1
Aires bétonnées pour le parcours des animaux 2
Aires bétonnées pour la circulation de tracteurs avec remorques 3
Plates-formes à fumier, à lisier 4
Dallages pour sols de laiteries, salles de traite, etc. 4
Dalles radiers de silos couloirs 4
(1) Dans certains cas, il est d’usage de prévoir des treillis soudés, grillages ou fibres
visant à limiter les effets du retrait du béton.

19

AT BET Séance 80 : Plan de coffrage et d’armatures 56 / 57


Béton armé Fabrication . . .

Aires bétonnées pour la circulation de camions 3


Caniveaux 3

■ Ouvrages en béton armé

Béton banché pour murs 3


Longrines, semelles de fondation 3
Poteaux, poutres, linteaux coulés entre coffrages 4
Parois de fosses à lisier 4
Parois de silos couloirs 4
Auges 4

EXEMPLE DE COMPOSITION DES BÉTONS

Ciments (1) Sable Gravillons Volume


de la classe 0/5 mm 5/20 moyen
32,5 après la mise
humide sec non
foisonné foisonné en œuvre

Type 1 250 kg 720 l 600 l 710 l 1 m3


50 kg 145 l 120 l 140 l 0,2 m3 (ou 200 l)

Type 2 300 kg 660 l 550 l 730 l 1 m3


50 kg 110 l 90 l 120 l 0,165 m3 (ou 165 l)

Type 3 350 kg 610 l 510 l 750 l 1 m3


50 kg 90 l 75 l 105 l 0,14 m3 (ou 140 l)

Type 4 400 kg 550 l 460 l 780 l 1 m3


50 kg 70 l 60 l 95 l 0,125 m3 (ou 125 l)

(1) Pour les bétons en contact avec des milieux chimiquement agressifs (déjections,
engrais, lait...) on utilisera des ciments de qualité PM - ES

20

57 / 58 8 juin 2006
Notions et dessin Connaissance du . . .

LES B É TO N S

LA PRÉPARATION DES CONSTITUANTS

Les qualités du béton ne dépendent pas seulement du choix des maté-


riaux entrant dans sa composition et de leur dosage, mais aussi du soin
apporté à leur mélange.
En effet, la masse d’un ouvrage que l’on veut solide et durable doit être
parfaitement homogène, c’est-à-dire que, dans toutes ses parties, les diffé-
rents matériaux doivent être également distribués et parfaitement enro-
bés dans le mortier. Ces conditions ne seront réalisées que par un
mélange soigné.
Les liants hydrauliques sont livrés par sacs de 50, 40 ou 25 kg. Il est facile
de mesurer la quantité d’eau nécessaire, à l’aide d’un seau dont on aura
vérifié la contenance.
En ce qui concerne les granulats, la pratique courante du chantier est
d’effectuer les dosages en volume à l’aide d’outils ou matériels dont on
rappelle la contenance :

P ELLE 4 LITRES

S EAU 10 LITRES

B ROUETTE 60 LITRES

21

AT BET Séance 80 : Plan de coffrage et d’armatures 58 / 59


Béton armé Fabrication . . .

Pour convertir les dosages en volumes en dosages de poids, on


rappelle la masse volumique des principaux constituants :

Ciment 1 kg/litre

Chaux hydraulique naturelle 0,8 kg/litre

Sable sec 1,5 à 1,6 kg/litre

Gravillons 1,5 à 1,6 kg/litre

22

59 / 60 8 juin 2006
Notions et dessin Connaissance du . . .

LES B É TO N S

LE MALAXAGE

MÉLANGE MANUEL

Le mélange gravillons + sable + liant doit avoir une teinte uniforme.


Ce mélange est rassemblé en un tas au centre duquel un trou est
réservé, où l’on versera l’eau.
Le mélange gravillons, sable et liant est ensuite mouillé progressivement
en tournant à la pelle de manière à amincir la paroi de la “couronne”
jusqu’à obtenir une consistance homogène adaptée à l’ouvrage à réaliser
(consistance plus ou moins plastique).

MÉLANGE À LA BÉTONNIÈRE

Il existe maintenant de nombreux modèles de bétonnières bien adaptés


aux petits chantiers ; les capacités les plus courantes sont de 85, 125
et 340 litres. Lorsqu’on utilise une bétonnière, plusieurs règles fonda-
mentales sont à respecter pour obtenir un béton de qualité :

■ Chargement des constituants du béton


On introduit en premier :
• une partie des gravillons et une partie de l’eau, puis on fait tourner
quelques secondes pour laver la cuve de la gâchée précédente ;
en second :
• le ciment et le sable ;
enfin :
• le restant des gravillons et de l’eau (1).
Le dosage en eau est l’opération la plus délicate, car tout excès d’eau est
néfaste à la qualité du béton. Or on peut passer de l’état normal – béton
onctueux – à un état trop mou par un simple excès de 2 à 3 litres d’eau.
(1) En cas d’utilisation d’adjuvants, ils doivent être préalablement mélangés
à l’eau de gâchage.

23

AT BET Séance 80 : Plan de coffrage et d’armatures 60 / 61


Béton armé Fabrication . . .

■ Durée du mélange
La cuve étant remplie, il faut la bloquer dans sa position de malaxage.
La durée du mélange est d’environ 2 minutes ; elle se mesure à partir de
la fin du chargement.

LES DIFFÉRENTS ASPECTS DU BÉTON

BÉTON CORRECT

Mélange de béton qui contient la


quantité correcte de mortier.
En tapotant légèrement la surface à la
truelle, tous les vides entre les grosses
particules du granulat se remplissent de mortier. C’est un mélange bien
ouvrable, propre à donner la meilleure résistance.
Un prélèvement de béton d’une bonne composition doit garder sa forme
quand on le presse entre les deux mains et rester humide en surface sans
perte d’eau.

BÉTONS INCORRECTS

Mélange trop pauvre en mortier


(sable + ciment) pour remplir les vides
entre les particules du gros granulat.
Un tel mélange est rêche et donne des
surfaces rugueuses laissant des vides
apparents entre les graviers.

24

61 / 62 8 juin 2006
Notions et dessin Connaissance du . . .

LES B É TO N S

Mélange trop riche en mortier.


Un tel mélange, suffisamment plastique
et ouvrable, donne une surface lisse ; il
sera pourtant poreux et beaucoup plus
coûteux sans être plus résistant.

LA MISE EN ŒUVRE ET LES COFFRAGES

Le béton frais est coulé dans des moules ou dans des coffrages dont il
garde la forme en durcissant. On veillera à ne pas déverser le béton depuis
une hauteur supérieure à 1 mètre pour éviter les risques de ségrégation.
Il faut réaliser des coffrages en matériaux solides et indéformables, sans lais-
ser d’interstices par où pourrait s’écouler la pâte de mortier.
Les coffrages doivent être soigneusement nettoyés avant chaque
réemploi. Les coffrages doivent être revêtus d’un agent de démoulage, en
particulier lorsque les bétons doivent rester apparents et bruts de
démoulage.

■ Ferraillage
Le plan de ferraillage d’un ouvrage en béton (poteau, linteau,
dalle, etc.) doit faire l’objet d’une étude spécifique précise (bureau
d’études, ingénieurs conseil). À la mise en œuvre, on veillera au bon posi-
tionnement des armatures, notamment pour assurer leur enrobage cor-
rect par le béton : 3 cm minimum, 4 cm pour des ouvrages exposés
(milieu marin, gel...).
Toutes les barres d’acier doivent être parfaitement enrobées.
Pour cela, il est nécessaire de les maintenir à une distance du coffrage
suffisante pour que les plus gros granulats du béton puissent glisser entre
le coffrage et l’armature.

25

AT BET Séance 80 : Plan de coffrage et d’armatures 62 / 63


Béton armé Fabrication . . .

■ Le serrage du béton
Le serrage du béton doit être assez énergique pour qu’il n’y ait pas de vides
dans la masse de l’ouvrage. Cette opération de serrage se fait par vibration
à l’aiguille ou plus rarement par damage ou compactage.
Pour vibrer des volumes de béton de quelques mètres cubes, on utilise
des aiguilles de 25 à 40 mm de diamètre qu’on immerge verticalement
dans le béton. L’aiguille est remontée lentement après 15 à 20 secondes
et déplacée à chaque fois de 40 à 50 cm. Pour obtenir une surface bien
fermée et lisse, on effectue un surfaçage à la règle, à la taloche ou avec
des lisseuses rotatives. Ce surfaçage ne doit pas être excessif pour ne
pas entraîner des remontées de laitance préjudiciables à la tenue du
béton dans le temps.

LES PRÉCAUTIONS À PRENDRE

■ Prise
Le béton doit toujours être mis en place et serré avant le début de la
prise. Le délai pratique de mise en œuvre des bétons courants est de
l’ordre d’une heure à 20 °C. La température ambiante a une grande
influence sur le temps de prise : plus il fait chaud, plus le temps de prise
diminue et vice versa.

■ Durcissement
Pour obtenir des ouvrages solides et éviter les fissures, il faut empêcher
les risques de dessiccation du béton. Pour éviter le départ trop rapide de
l’eau, des mesures visant à assurer la “cure” du béton doivent être prises :
• maintien du coffrage,
• mise en place de bâches ou paillassons,
• humidification,
• utilisation de produits de cure, systématiquement pour les ouvrages
horizontaux (dallages, planchers, ouvrages de voirie).

26

63 / 64 8 juin 2006
Notions et dessin Connaissance du . . .

LES B É TO N S

La phase de durcissement, période pendant laquelle le béton acquiert les


qualités requises de résistance et de durabilité par la formation des
hydrates, doit s’effectuer dans les meilleures conditions.
Pour ce faire, le décoffrage des ouvrages tels que poutres, poteaux, plan-
chers et les opérations de décintrement et d’enlèvement des étais ne
peuvent être envisagés, sans étude particulière, avant 28 jours.
Le décoffrage des ouvrages non porteurs peut être beaucoup plus
rapide : 2 à 3 jours.

■ Bétonnage par temps froid


Le béton ne prend pas par temps froid (au-dessous de 0 °C). S’il est
cependant indispensable d’exécuter un travail dans ces conditions, on
pourra le faire en réchauffant l’eau de gâchage ou de préférence les gra-
nulats. On assurera ensuite la prise et un début de durcissement conve-
nables en entourant l’ouvrage d’une enceinte de bois ou de bâches,
à l’intérieur de laquelle on fera un apport de chaleur.
La même précaution est à prendre lorsque le gel survient en cours de
bétonnage.
Au cas où, malgré ces précautions, ou faute de les avoir prises,
le béton gèlerait, il faudrait absolument détruire les parties gelées
de l’ouvrage avant de reprendre les travaux.

■ Bétonnage par temps chaud


Les granulats seront si possible humidifiés ; on pourra utiliser des adju-
vants tels que retardateurs ou plastifiants.
Après humidification du support, le béton sera mis en place rapidement.
La cure du béton est fortement recommandée.

■ Présence de plâtre
On peut faire sans danger des enduits de plâtre sur du béton sec. Mais il
faut absolument éviter la présence de plâtre, en quantité si minime soit-

27

AT BET Séance 80 : Plan de coffrage et d’armatures 64 / 65


Béton armé Fabrication . . .

elle, sous le béton frais (fond ou parois des moules et coffrages) ou dans
le béton. En effet, entre le plâtre et le béton frais, il se produit des réac-
tions chimiques qui peuvent entraîner la destruction totale des ouvrages.

LES BÉTONNAGES SPÉCIAUX

AVEUGLEMENT DES FUITES D’EAU

Pour aveugler les fuites d’eau, on choisira de préférence le ciment


prompt, qui fait prise en quelques minutes, ou un ciment de type
CPA - CEM I R additionné d’un accélérateur de prise et de durcis-
sement. Il sera donc nécessaire de gâcher et de mettre en place très
rapidement (3 à 6 minutes).

BÉTONS COLORÉS

Le mélange des colorants avec les ciments ordinaires permet d’obtenir


des bétons colorés dans la masse. Les teintes claires sont obtenues avec
du ciment blanc. La couleur du sable influence également la teinte finale.
En règle générale, la proportion de colorant est d’environ 5 % du poids
du ciment. Pour éviter les différences de teinte, on commence par
mélanger très soigneusement le pigment et le ciment sec. On ajoute
ensuite le sable.

Le mélange sera malaxé avec de l’eau propre en quantité juste suffisante


pour une mise en œuvre facile.

28

65 / 66 8 juin 2006
Notions et dessin Connaissance du . . .

LES B É TO N S

BÉTON DÉSACTIVÉ

Cette technique, qui consiste à faire reparaître les granulats à la surface


du béton, permet de réaliser une grande variété d’aspects de bétons
esthétiques et adaptées à leur environnement (surtout dans les sols et la
voirie). Après pulvérisation à la surface du béton frais d’un “désactivant”,
le béton est lavé dans un délai de 5 à 24 heures à l’eau sous pression.

BÉTON CAVERNEUX

Le béton caverneux est un mélange de gravillons sans sable, dans la pro-


portion de 250 à 300 litres pour 50 kg de ciment. Grâce à ses vides, ce
béton n’absorbe pas l’eau par capillarité. De plus, cette porosité élevée
permet d’assurer une fonction de drainage.

BÉTON SEC COMPACTÉ

C’est un béton très ferme dont la mise en œuvre ne se fait pas par vibra-
tion, mais nécessite des procédés de compactage ; il est utilisé pour des
dallages et pour la voirie.

LES BÉTONS LÉGERS

Le gain de poids est apprécié dans tous les domaines ou le poids propre
des éléments joue un rôle important, notamment pour la réhabilitation
des bâtiments anciens.
Les bétons légers constituent aussi un apport d’isolation thermique.
La variété des bétons légers donne lieu à un éventail de densités et de
résistances très ouvert. Les masses volumiques s’échelonnent de
250 kg/m3, pour les bétons de polystyrène à faible dosage en ciment,
jusqu’à 1 800 kg/m3, pour certains bétons d’argile expansée.

29

AT BET Séance 80 : Plan de coffrage et d’armatures 66 / 67


Béton armé Fabrication . . .

Du fait de la densité des granulats, il faut éviter lors de la fabrication et


de la mise en œuvre du béton la ségrégation des granulats, qui ont ten-
dance à remonter à la surface, ainsi qu’une saturation en eau des granu-
lats poreux tels que l’argile expansée.

BÉTONS DE FIBRES

L’objectif recherché est de procurer au


béton un meilleur comportement à la trac-
tion et à la déformation, permettant ainsi de
réaliser des éléments de faible épaisseur, plus
ductiles et présentant une bonne résistance
à l’usure, aux chocs et à la fissuration. Les
fibres, à la différence des armatures clas-
siques, sont réparties dans la masse du
béton de façon homogène.
Les fibres de polypropylène peuvent être notamment employées pour
réaliser des mortiers d’enduits et de réparation ainsi que pour les sols et
dallages, pour lesquels elles améliorent le comportement à la fissuration
sans pour autant améliorer sensiblement la résistance à la traction.

BÉTON RÉFRACTAIRE

Lorsqu’un béton doit résister à des températures élevées pouvant


atteindre 1300 °C, on a recours au mélange ciment alumineux/granulats
réfractaires (chamottes, corindon) ou granulats isolants (pouzzolane, ver-
miculite, argile expansée).

30

67 / 68 8 juin 2006
Notions et dessin Connaissance du . . .

LES B É TO N S

LES MORTIERS INDUSTRIELS

L’usage des mortiers “industriels” s’est fortement généralisé.


La fabrication industrielle des mortiers permet un dosage précis
et régulier. Certains mortiers comportent plus de 10 composants
contrôlés.
Ces produits sont présentés en sacs sous forme de mortiers secs.
Il suffit, sur le chantier, de rajouter l’eau de gâchage. Ils donnent une bien
meilleure régularité de teinte.
Malgré leur coût, élevé en apparence, ils sont économiques, ne serait-ce
que parce qu’ils évitent les pertes : on approvisionne juste la quantité
nécessaire. En outre, ils permettent un gain de temps considérable.
Les fabricants de mortiers industriels proposent une gamme complète
de produits répondant à tous les besoins :
• mortiers pour enduits, de couleur et d’aspect variés,
• mortiers d’imperméabilisation,
• mortiers d’isolation thermique,
• mortiers de jointoiement,
• mortiers de ragréage,
• mortiers de scellement,
• mortiers pour chapes,
• mortier-colle pour carrelages,sur fond de plâtre ou de ciment,etc.,
• mortiers de réparation.

31

AT BET Séance 80 : Plan de coffrage et d’armatures 68 / 69


Béton armé Fabrication . . .

L E S B É TO N S E T L E S M O RT I E R S P R Ê T S
À L’EMPLOI

Les camions-malaxeurs sillonnent les rues et les routes. Ils livrent


sur le chantier le béton préparé en usine. Si l’accès à la partie d’ouvrage
à réaliser est trop difficile, des goulottes, des tapis roulants, des pompes,
permettent de franchir l’obstacle.
Les centrales à béton peuvent livrer différents bétons répondant exacte-
ment à l’usage auquel ils sont destinés. Peuvent être livrés également des
mortiers à prise retardée, utilisables à l’état plastique pendant 36 heures.
Le gain de temps est considérable et l’économie est certaine : il n’y a
plus à s’occuper de l’approvisionnement en sable, gravier, ciment.
Il n’y a plus d’encombrement du chantier, plus de bétonnière, et il n’y a
plus de pertes.

32

69 / 70 8 juin 2006
Notions et dessin Connaissance du . . .

2.8 Bétons prêts à l’emploi

5.4 Le béton prêt à l’emploi –


BPE

L’origine et le développement du BPE


L’appellation « Béton Prêt à l’Emploi » (BPE) est
réservée au béton préparé en usine dans des instal-
lations fixes (centrales) et transporté jusqu’au lieu
d’utilisation dans des camions malaxeurs (béton-
nières portées), ou dans des camions bennes pour
certains bétons fermes.
Les premières centrales de BPE sont apparues au
début du siècle aux États-Unis et en Allemagne, seu-
lement en 1933 en France. Il fallut en fait attendre
1963 pour assister au début de l’essor du BPE en
France (24 centrales), plus de dix ans après
l’Allemagne et l’Angleterre dont l’expérience a été
largement mise à profit.
Le tableau suivant montre le fort développement de Le BPE partout, quels que soient les accès.
cette industrie entre 1965 et 1975 avec une part
croissante du pourcentage de ciment consommé en
France : 33 millions de m3 de béton en 1989, utilisant
38 % du ciment.
Les avantages du BPE
On est cependant encore loin des taux de pénétra-
tion observés aux USA, au Japon et au Canada, qui Parmi les avantages apportés par la fabrication du
dépassent 60 %. béton en usine il faut souligner :

ÉVOLUTION DE LA PRODUCTION FRANÇAISE


■ Les avantages techniques
DU BÉTON PRÊT À L'EMPLOI En fonction des exigences du chantier, le BPE peut
mettre au point et livrer les bétons les mieux adap-
tés, dont les caractéristiques font l’objet d’un suivi
grâce à des contrôles de laboratoire, qui permettent
de s’assurer également de la conformité des consti-
tuants.
L’automatisation très poussée des centrales et la
précision des dosages contribuent à la régularité et
à la qualité des produits livrés.
Les centrales disposent généralement d’une large
gamme de produits : bétons adjuvantés, bétons
fluides, bétons légers, bétons colorés...

■ Les avantages économiques

Le BPE évite le gaspillage et l’immobilisation de


stocks sur le chantier, réduisant les investissements
Le nombre d’entreprises de BPE est passé de 18 en en matériel et en hommes.
1963 à 610 en 1989. Par la ponctualité des livraisons et grâce aux délais
Le BPE, aujourd’hui, offre 1 500 centrales réparties courts, la productivité des chantiers se trouve amé-
AT BET
sur Séance 80permettant
tout le territoire, : Plandede coffrage
disposer presqueet d’armatures 70béton
liorée ; le prix de revient du mètre cube de / 71
est
toujours d’une centrale dans un rayon maximum de connu avec beaucoup plus de précision que lorsqu’il
20 à 30 km de tout chantier en France. dépend d’une fabrication sur chantier.

99
Béton armé Bétons prêts à l’emploi

■ La simplification de l’organisation • soit semi-automatique : le dosage des constituants


du chantier est affiché par l’opérateur ; le cycle de fabrication se
déroule alors automatiquement.
Les manutentions de constituants sont supprimées ;
les variations de cadences de bétonnage sont mieux ■ Le laboratoire de contrôle
absorbées grâce à la souplesse des livraisons du
béton. Le laboratoire permet d’effectuer les essais sur les
L’emprise des chantiers sur la voirie est réduite et le matières premières et sur les bétons à l’état frais ou
trafic en amont du chantier limité. durci.
C’est la garantie du suivi des fabrications pour l’utili-
■ Les services sateur ; les résultats des contrôles usuels peuvent
être fournis aux clients.
La livraison est faite par camions adaptés, pour des En outre, des contrôles supplémentaires, ou des
quantités correspondant strictement aux besoins. essais pour une étude préalable de béton, peuvent
Des pompes ou des camions équipés de tapis per- être effectués à la demande.
mettent de faciliter la mise en place du béton.
Le BPE met enfin à la disposition des chantiers des ■ Le droit d’usage des centrales à béton
trémies de stockage de béton ou de mortier. titulaires de la marque NF

Une fabrication industrielle La marque NF est octroyée aux entreprises, pour


une centrale à béton, dans les conditions prévues
La production industrielle du BPE est un facteur de par le règlement particulier de la marque NF
qualité des produits ; à tous les stades de la fabrica- « Bétons Prêts à l’Emploi préparés en usine ».
tion, les équipements sont conçus pour assurer une Le titulaire du label NF exerce sur ses fabrications
production diversifiée automatisée, fiable et rigou- un autocontrôle permanent, qui fait l’objet, deux fois
reuse. par an, d’une vérification et d’essais de recoupement
par l’organisme de vérification (CEBTP). L’ensemble
■ La réception et le stockage de la production doit être conforme à la norme XP P
18-305.
Une centrale utilise généralement deux ou trois caté-
gories de ciments stockés dans des silos de grande La gamme des produits
capacité.
Les granulats (sables et gravillons) sont stockés par ■ La norme XP P 18-305
catégorie et à l’abri pour éviter mélange et possibili-
té de pollution. La norme distingue deux catégories de bétons : les
L’eau et les adjuvants font également l’objet de pré- « bétons à caractères normalisés » (BCN), les
cautions grâce à des stockages en cuves protégées. « bétons à caractères spécifiés » (BCS) et introduit
des spécifications pour les bétons en fonction de
■ Le dosage l’environnement de l’ouvrage.
Cette approche constitue une nouveauté qui s’inscrit
C’est un poste-clé, conçu pour une fabrication auto- dans l’esprit des normes européennes.
matique à partir de compositions programmées du Elle va dans le sens d’une meilleure adéquation du
béton. béton utilisé et de l’ouvrage réalisé dans un environ-
Le dosage pondéral des granulats et du ciment nement donné.
atteint une précision de l’ordre de 1 %.
Après détermination de la teneur en eau des granu- Les bétons à caractère normalisés
lats grâce à des sondes électroniques, le dosage de Les BCN sont des bétons pour lesquels le produc-
l’eau d’appoint est effectué de manière également teur, tout en conservant l’initiative de la composition
pondérale. dans des limites fixées par la norme, garantit les
caractères suivants :
■ Le malaxage • nature et classe du liant ;
• granularité désignée par la dimension D du plus
Le malaxage des constituants dans des malaxeurs à gros grain des granulats utilisés, limitée à 50 mm ;
poste fixe est une garantie de régularité des bétons.
• consistance désignée par la valeur d’affaissement ;
Les malaxeurs sont généralement à axe vertical, ce
qui assure un brassage efficace des constituants ; la
gâchée est déversée directement dans les camions
de livraison.

■ Le poste de commande

Les centrales sont commandées depuis un poste qui


est le cerveau de la fabrication, de façon :
• soit automatique (cas le plus général aujourd’hui) :
l’opérateur sélectionne la composition programmée • résistance caractéristique, valeur de la résistance
dans la mémoire de l’ordinateur et inscrit le volume à la compression à 28 jours en MPa, garantie pour
à fabriquer ; les dosages et le malaxage se font alors chaque lot, définie à la commande conformément à
automatiquement
71 / 72 ; la norme et choisie de préférence dans les valeurs :
8 juin 2006
100
Notions et dessin Connaissance du . . .

pour les bétons (tableau 2) applicables aussi bien


aux BCS qu’aux BCN, notamment en ce qui
concerne les dosages minimums en ciment.

■ Les bétons et mortiers particuliers

L’un des avantages apportés à l’utilisateur par le


BPE est la gamme des produits adaptés à des
besoins très diversifiés.
Outre les bétons usuels, la plupart des centrales
offrent des produits spécifiques qui permettent
d’élargir les applications, tout en apportant aux utili-
sateurs la garantie d’une fabrication industrielle
fiable.
Parmi les matériaux proposés, signalons :
Les bétons fluidifiés
Ces bétons présentent une exceptionnelle facilité de
mise en œuvre grâce à l’effet d’un superplastifiant.
Sans modification de la teneur en eau, on atteint pour
le béton un affaissement de l’ordre de 20 cm ; cette
consistance se maintient entre 30 et 60 minutes,
suivant les conditions ambiantes, avant de reprendre
Des centrales automatisées.
sa valeur initiale.
Les principales applications sont les ouvrages hori-
Selon la destination de l’ouvrage, qui est souvent zontaux, les bétons de hautes performances et, de
précisée à la commande (murs, planchers, poteaux), façon générale, tous les ouvrages à forte densité
on choisira le béton présentant la résistance appro- d’armatures pour lesquels la mise en place du béton
priée ; on appelle parfois ces bétons « bétons à la se trouve facilitée.
résistance ».
Les bétons légers
Le client peut également, après accord avec le four-
nisseur, spécifier des caractères complémentaires Ce sont, soit des bétons de granulats légers (argile
tels que le dosage minimal en ciment, la nature et la ou schiste expansés), soit des bétons de type cellu-
provenance des constituants, ou toute spécification laire obtenus à partir d’agents moussants.
relative à l’évolution du durcissement du béton, La masse volumique de ces bétons (400 à
notamment par temps froid (béton chaud, emploi 1 600 kg/m3) est un avantage dans les travaux de
d’accélérateur de prise). remplissages divers, la réhabilitation ou l’allégement
Les constituants des bétons de type BCN doivent des structures.
être conformes aux normes qui les concernent ; le Leur faible conductivité thermique autorise leur
ciment doit être certifié CE + NF. emploi pour des travaux d’isolation.
Désignation du béton Les bétons colorés
Elle comporte les indications dans l’ordre : BCN, Des bétons colorés dans la masse par des colorants
désignation du liant, consistance, résistance, granu- minéraux sont aujourd’hui disponibles dans la plu-
larité, classe d’environnement (voir ci-dessous), part des centrales de BPE.
référence de la norme. Ils peuvent être réalisés avec ciment gris ou ciment
Exemple : BCN : CEM II/A 32,5 - P - B 30 - blanc et trouvent leurs applications dans les bétons
0/20 - E2a - XP P 18-305 architecturaux, les ouvrages d’art, la voirie, les trot-
toirs, les aires de jeux.
Les bétons à caractères spécifiés
Les BCS sont définis lors de la commande par leur
composition, notamment le dosage en ciment, et par
des caractères autres que la résistance mécanique
et la consistance.
Pour ces bétons, appelés parfois « bétons à la com-
position », le fournisseur garantit le respect des
dosages et de la composition, mais ni la résistance,
ni la consistance du béton.
Pour tous les produits BCN et BCS, des adjuvants
conformes à la norme NF EN 934-2 peuvent être utilisés.

Classes d’environnement –
Spécifications des bétons
Ainsi que cela a été souligné, la grande nouveauté
de la norme XP P 18-305 révisée est l’introduction
declasses d’environnement définies conformément
AT au tableau
BET Séance 1, et 80
les spécifications
: Plan de qui coffrage
en découlentet d’armatures 72 / 73
101
Béton armé Bétons prêts à l’emploi

Tableau 1 : Définition des classes d’environnement

73 / 74 8 juin 2006
102
Notions et dessin Connaissance du . . .

Tableau 2 : Spécifications des bétons en fonction des classes d’environnement


Classes d’environnement E

1 2a 2b1 2b2 3 4a1 4a2 4b 5a 5b 5c


Rapport maximal Eeff / (C + KA) 1)

non armé 2) 0,7 0,6 0,55 0,5 0,55 0,5 0,5 0,55 0,5 0,45
BCN armé 0,65 0,6 0,6 0,55 0,5 0,55 0,5 0,5 0,55 0,5 0,45
et précontraint 0,6 0,6 0,55 0,55 0,5 0,55 0,5 0,5 0,55 0,5 0,45
BCS Rapport maximal A / (A+C)3)
additions calcaires 0,25 0,25 0,25 0,25 0,05 0,05 0,05 4) 4) 4) 4)

cendres volantes 0,3 0,3 0,3 0,3 0,15 0,15 0,15 0,15 0,15 0,15 4)
BCN laitiers moulus 0,3 0,3 0,3 0,3 0,15 0,15 0,15 0,15 0,15 0,15 4)
et fumées de silice 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,03 0,03 0,03
BCS fillers siliceux5) 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,05 0,03 0,03 4) 4) 4)

Teneur minimale en air du béton 2) 2) 2)


46) 46) 2) 2)
46) 2) 2) 2)
frais (en %)
Teneur minimale en ciment ou
en liant équivalent (en kg/m3) 1) 7)
non armé 150 200 240 300 330 330 350 350 330 350 385
armé 260 280 280 310 330 330 350 350 330 350 385
précontraint 300 300 300 315 330 330 350 350 330 350 385
2) 2) 2) 2) 2)
Nature du ciment PM8) PM8) PM8) PM8) ES9) ES9)
Résistance caractéristique
minimale à 28 jours (en MPa)
non armé 2) 16 20 28 32 32 35 35 32 35 40
BCN
armé 22 25 25 30 32 32 35 35 32 35 40
précontraint 30 30 30 30 32 32 35 35 32 35 40

1) La teneur minimale en ciment ou en liant équivalent s’ applique à la charge définie en 3.15.

2) Absence de spécifications particulières.

3) Pour les classes 3 et 4, les spécifications prévues dans la norme NF P 15-317 sont également respectées.

4) Les additions éventuelles ne sont pas prises en compte pour le calcul du dosage en liant équivalent.

5) La norme pourra être révisée pour ces valeurs en fonction des recherches en cours.

6) Le respect de cette valeur implique l’utilisation d’un agent entraîneur d’air (voir NF P18-353).

7) Ces valeurs sont définies pour D = 20 mm.


La quantité de liant équivalent à ajouter (+) ou à déduire (-) en pourcentage de la valeur indiquée, en fonction
de la dimension réelle du plus gros granulat, exprimée en millimètres, est :
D ≤ 12,5 D = 16 D = 25 D ≥ 31,5
+ 10% + 5% - 5% - 10%

8) La composition de l’addition (teneur en sulfures, en sulfates, ...) permet au liant équivalent de respecter
les exigences de la norme NF P 15-317, ciments pour travaux à la mer.

9) La composition de l’addition (teneur en sulfures, en sulfates, ...) permet au liant équivalent de respecter
les exigences de la norme NF P 15-319, ciments pour travaux en eaux à haute teneur en sulfates.

AT BET Séance 80 : Plan de coffrage et d’armatures 74 / 75


103
Béton armé Bétons prêts à l’emploi

Les bétons routiers varie entre 4 et 10 m3, et dont la rotation assure un


malaxage continu favorable à la bonne homogénéi-
Le développement des chaussées béton et de leurs
té du béton.
équipements (séparateurs, bordures et caniveaux
coulés en place) a conduit à étudier des formulations Les ajouts d’eau, sauf spécification précise de la
de béton appropriées. centrale, sont interdits pendant le transport.
Les exigences de ces bétons (consistance, résistan- De même, à part le superplastifiant, généralement
ce mécanique, résistance au gel et aux sels de ajouté juste avant déchargement, les autres adju-
déverglaçage) ont amené les producteurs de BPE et vants ne doivent pas être incorporés en fin de trans-
les entrepreneurs de chaussées en béton à signer port.
un protocole d’accord précisant notamment les Le béton doit être protégé contre les risques d’éva-
engagements réciproques pour les spécifications poration, de délavage ou de ségrégation.
des bétons. Le délai de transport ne doit pas dépasser 1 h 30
Les bétons routiers sont utilisés dans la réalisation (sauf traitement spécial), délai ramené à 45 mn par
des voies à grande circulation, ainsi que de nom- temps, chaud, où le risque de chute de maniabilité
breuses voiries à faible trafic (voiries urbaines, de est accru. L’emploi de retardateurs de prise ou de
lotissement, forestières ou agricoles). plastifiants permet généralement de s’opposer à ce
type de difficultés.
Les mortiers retardés
Le déchargement du béton sur le chantier se fait par
Le BPE met à la disposition des chantiers des mor- une goulotte, après inversion du sens de rotation de
tiers prêts à l’emploi retardés, qui ont l’avantage de la bétonnière.
rester utilisables durant plus de 36 heures, mais dont Des tubes emboîtés permettent de prolonger le
la prise commence lorsqu’ils sont utilisés en faible rayon d’action de la goulotte jusqu’à 4 à 5 m en
épaisseur. contrebas.
L’emploi de ces mortiers se développe pour les mon- Au-delà, des tapis transporteurs équipent souvent
tages de maçonnerie et les travaux de sols, dalles et les camions et permettent de décharger le béton jus-
chapes. qu’à 10 m du camion et sur des hauteurs de 5 à 6 m.
Les bétons de fibres Pour des chantiers d’une certaine importance, d’ac-
cès difficile, un camion pompe permet de livrer le
Les bétons comportant des fibres (acier, synthé- béton à des distances dépassant 150 m, et sur des
tiques) sont fournis par certaines centrales et ap- hauteurs de 100 m et plus, pour les pompes les plus
portent leurs performances en matière de résis- puissantes.
tance à la traction, résistance à la fissuration et
déformabilité.
Ils trouvent leurs applications dans les sols indus- Les organismes professionnels du BPE
triels, la voirie, les ouvrages en béton projeté.
Le Syndicat National du Béton Prêt à l’Emploi
Le transport et la manutention (SNBPE), 3, rue Alfred-Roll, 75017 Paris, regroupe
plus de 70 % de l’activité de la profession.
Pour les travaux routiers, le béton peut être trans- Les informations sur les produits peuvent être égale-
porté dans des bennes, mais le matériel le plus utili- ment obtenues auprès des 19 Syndicats régionaux
sé est la bétonnière portée (toupie) dont la capacité dont les adresses sont disponibles au SNBPE.

75 / 76 8 juin 2006
104
Notions et dessin Connaissance du . . .

2.9 Armatures

2.9.1 Normes

2.9.2 Généralités
Les aciers utilisés en béton armé se distinguent suivant leur nuance et leur état de
surface (rond lisses ou barres à haute adhérence) et sont classés de la façon suivante
:

• ronds lisses bruts de laminage écrouissage par tréfilage et/ou la-


• barres à haute adhérence obtenue minage à froid (Fe 500)
par laminage à chaud d’un acier • treillis soudés formés par assem-
naturellement dur blage de barres ou de fils, lisses
• fils à haute adhérence obtenus ou à haute adhérence
par laminage à chaud suivi d’un

Les dénominations suivantes s’appliquent à la forme extérieure, mais aussi à la classe


de résistance :

• RL : « ronds lisses » = acier doux « tors » , leur relief externe « in-


(utilisé uniquement pour les an- téresse » un grand volume de bé-
crages, les attentes de fort dia- ton lorsque la barre est en trac-
mètre, les épingles, ligatures,. . . ), tion. Ces aciers sont plus résistant
de faible résistance à la traction en traction (Fe = (400) et 500, 3),
(Fe = 215 à 235), mais pouvant se mais moins façonnables (le BAEL
plier facilement interdit le pliage forain, 4 des gros
• HA : « haute adhérence » = aciers diamètres)

Le tableau ci-dessous montre les sections afférentes aux diamètres, ainsi que leur
rapport d’addition (ex : 1 HA6 + 1 HA8 = 1 HA10), valable pour les petites sections.
On peut aussi trouver d’autres rapports tels que 4 HA10 = 1 HA20.

φ 6 8 10 12 14 16 20 25 32 40
S cm2 0,283 0,502 0,785 1,131 1,539 2,01 π 4,91 8,04 12
Tableau 2.0 Section des barres

2.9.3 Résistances caractéristiques des aciers


Les caractéristiques minimales sont déterminées par des essais de traction, voir ta-
bleau suivant.

3 La nuance Fe 500 est la plus utilisée de nos jours


4 Forain : exécuté sur le chantier

AT BET Séance 80 : Plan de coffrage et d’armatures 76 / 77


Béton armé Armatures

Allongement Allongement
Limite
après uniformé-
Types Nuances Catégories d’élasticité
rupture ment réparti
fe
en % 1 en % 2
Fe E 215 - 215 22 -
Ronds lisses
Fe E 235 - 235 25 -
Barres 1 500 12 -
à Haute Fe E 500 2 500 8 -
adhérence 3 500 - 5
Fils à haute
Fe E 500 - 500 8 -
adhérence
Fils tréfilés
TSL 500 - 500 8 -
lisses
Tableau 2.0 Caractéristiques minimales des aciers (essai de traction)

1 allongement me-
suré sur une lon-
gueur de 5 φ
2 allongement maxi-
mal pris par l’éprouvette
avant que n’apparaisse
un phénomène de
striction.

2.9.4 Applications

Effets du renforcement d’une poutre


Pour mieux comprendre le principe du renforcement des structures, nous allons nous
livrer à une série d’expériences de chargement, avec divers degrés de renforcement
de la poutre. Vous verrez que la résistance est augmentée lorsque l’on ajoute des
aciers longitudinaux φl et transversaux φt

Les photos ci-dessous illustrent les principales actions :

Nous aurons dans ces conditions les fibres supérieures comprimées et les fibres
inférieures tendues.

77 / 78 8 juin 2006
Notions et dessin Connaissance du . . .

1 ère poutre

Emplacement des forces sur la poutre Allure des courbes de tranchant


et de moment correspondant
aux actions générées
Figure 2.1 Sollicitations sur une poutre chargée (flexion simple)

Figure 2.0 Illustration du phénomène


des zones de traction (fibres inférieures
tendues) et de compression (fibres supé-
rieures comprimées)

AT BET Séance 80 : Plan de coffrage et d’armatures 78 / 79


Béton armé Armatures

Dans cette première expérience la poutre


en béton n’est pas armée.

Très rapidement, et pour une faible


charge : F = 6000 N, la rupture inter-
viendra, d’une manière brutale.

La forme même de la rupture de la poutre


montre que cette dernière provient d’une
insuffisance du béton en traction.

Ce résultat ne nous surprend pas. En ef-


fet, la résistance en compression du béton
(25 MPa) est 10 fois plus importante que
sa résistance en traction (2,5 MPa).

Nous allons remédier à cette insuffisance en plaçant des barres d’acier en fibre
inférieure, là ou se développent les contraintes de traction. L’acier étant un matériau
possédant d’excellentes qualités mécaniques, tant en traction qu’en compression (500
MPa).

Le diagramme moment permet d’anticiper et de définir les zones de la poutre qui


seront tendues et celles qui seront comprimées. Lorsque dans un diagramme moment,
les moments sont positifs, cela signifie que les fibres inférieures de la poutre sont
tendues (et inversement).

Les armatures principales suivent l’opposé du diagramme moment.

2 ème poutre
Ainsi armée cette poutre supporte mieux
les sollicitations qui lui sont imposées. Sa
résistance est grandement améliorée. De
petites fissures verticales apparaissent en
partie centrale, elles montrent que le bé-
ton a cessé de résister à la traction et que
l’acier a pris le relais.

Si nous augmentons encore la charge F,


des fissures inclinées apparaissent près
des appuis. La résistance des matériaux
nous montre que ces fissures proviennent
des effets de l’effort tranchant. Si nous
poursuivons encore l’expérience, ces dernières fissures vont brusquement s’ouvrir et
provoquer la rupture de la poutre F = 70 000 N.

79 / 80 8 juin 2006
Notions et dessin Connaissance du . . .

Pour empêcher ce type de rupture, nous


allons concevoir une 3ème poutre possé-
dant en plus des barres longitudinales,
des armatures transversales. Ces arma-
tures transversales sont appelées cadres
ou encore acier de couture. Ces armatures
transversales s’opposent aux effets de
l’effort tranchant (elles « recousent » les
fissures).

3 ème poutre
Cette poutre, ainsi conçue (aciers longi-
tudinaux + cadres), aura une résistance
encore améliorée par rapport aux précé-
dentes. La rupture interviendra plus tar-
divement : F = 110 000 N

Des fissures apparaîtront et se dévelop-


peront, mais les divers aciers en présence
limiteront leurs effets.

Conclusion
L’idée du béton armé consiste à combiner acier et béton dans une même pièce, de
façon à ce que le béton absorbe les efforts de compression et l’acier les efforts de
traction.

Le diagramme d’effort tranchant V permet de répartir les aciers transversaux (cadres).

Plus l’effort tranchant est important (en valeur absolue), plus les cadres sont rappro-
chés.

AT BET Séance 80 : Plan de coffrage et d’armatures 80 / 81


Béton armé Armatures

Le diagramme moment M permet de déterminer les zones tendues et donc les aciers
longitudinaux.

Exemples de différentes configurations de zones tendues ou compri-


mées de quelques poutres : Lorsque le moment est po-
sitif (en travée en géné-
ral), les fibres inférieures de
la poutres sont tendues, on
place donc les aciers prin-
cipaux (de résistance) dans
les fibres inférieures.
Réciproquement, lorsque le
moment est négatif (sur ap-
pui en général), les fibres
supérieures de la poutre
sont tendues.

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Notions et dessin Connaissance du . . .

Figure 2.0 Zone de tension : pochage gris

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2.9.5 Fiches fabricants

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Produit Treillis soudé de structure ( panneaux)


Famille Produits béton Treillis soudé
Description Treillis soudé réalisé à partir de fil machine HLE
suivant norme NFA 35-016
Utilisation Armement du béton
Longueurs

Dimensions disponibles :
Dimensions Espacement entre Section par 1m
Type Diamètre des fils Poids en kg
et surface fils de large
Porteurs Répartition Porteurs Répartition Porteurs Répartition le
le m²
mm mm mm mm cm² cm² panneau
ST10 2,40 x 4,80 5,5 5,5 200 300 1,19 1,19 1,870 21,54
ST20 2,40 x 6,00 6 7 150 300 1,89 1,28 2,487 35,81
ST25 2,40 x 6,00 7 7 150 300 2,57 1,28 3,020 43,49
ST30 2,40 x 6,00 6 7 100 300 2,83 1,28 3,326 46,46
ST35 2,40 x 6,00 7 7 100 300 3,85 1,28 4,026 57,98
ST45 2,40 x 6,00 9 8 150 300 4,24 1,68 4,643 66,86
ST50 2,40 x 6,00 8 8 100 300 5,03 1,68 5,267 75,84
ST60 2,40 x 6,00 9 8 100 200 6,36 2,51 6,965 100,30

ST25C 2,40 x 6,00 7 7 150 150 2,57 2,57 4,026 57,98


ST40C 2,40 x 6,00 7 7 100 100 3,85 3,85 6,040 86,98
ST65C 2,40 x 6,00 9 9 100 100 6,36 6,36 9,980 143,71

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Produit Treillis soudé antifissuration


Famille Produits béton Treillis soudé
Description Treillis soudé réalisé à partir de fil machine HLE
suivant norme NFA 35-024
Utilisation Armement du béton
Longueurs

Dimensions disponibles :
Dimensions Espacement entre Section par 1m
Type Diamètre des fils Poids en kg
et surface fils de large
Porteurs Répartition Porteurs Répartition Porteurs Répartition le
le m²
mm mm mm mm cm² cm² rouleau
ROULEAUX
2,40 x 50,00
RAF R 4,5 4,5 200 300 0,80 0,53 1,042 125,10
= 120 m²
2,40 x 40,00
RAF C 4,5 4,5 200 200 0,80 0.80 1,250 120,00
= 96 m²

PANNEAUX
PAF R 2,40 x 3,60 4,5 4,5 200 300 0,80 0,53 1,042 9,00
RAF C 2,40 x 3,60 4,5 4,5 200 200 0,80 0.80 1,250 10,80

PAF V 2,40 x 3,20 4,5 4,5 200 160 Voir ci-dessous 7,68 9,60

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Produit Armatures standards


Famille Produits béton Armatures
Description Armatures prêtes à l'emploi pour la réalisation d'élément en
béton.
Possibilités d'autres dimensions : nous consulter.
Utilisation Armement du béton
Longueurs en longueurs de 6m

Dimensions disponibles :
Dimen Filants Cadres
Type -sions mm
Diam Espace

9 x 9 x 9 3 fils de 8 5 mm 40cm

4 x 10 2 fils de 10 5 mm 40cm
Chainages
10 x 10 4 fils de 7 5 mm 40cm

20 x 20 4 fils de 8 5 mm 20cm

Longrines 35 x 15 6 fils de 8 5 mm 33cm

35 3 fils de 8 5 mm 33cm
Semelles
45 4 fils de 8 5 mm 33cm
10 x 15 4 fils de 10 5 mm 15cm

Poteaux 15 x 15 4 fils de 10 5 mm 33cm

10 x 15 2 fils de 6 5 mm 15cm
2 fils de 10
Linteaux 15 x 15 2 fils de 6 5 mm 33cm
2 fils de 10
15 x 20 2 fils de 6 5 mm 15cm
2 fils de 10

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Produit Ronds béton lisses


Famille Produits béton Ronds béton
Description Barres d'acier laminées à chaud - nuance Fe 235
suivant norme NF A 35015

Utilisation Armement du béton


Longueurs Disponible en longueurs de 6m

Dimensions disponibles :
Poids métrique Disponible en longueur
Diamètre Section en cm²
kg/m de
6 0,23 0,283 6m
8 0,62 0,786 6m
10 0,62 0,786 6m
12 0,89 1,131 6m
14 1,21 1,540 6m
16 1,58 2,011 6m
18 2,00 2,545 6m
20 2,47 3,142 6m

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Produit Ronds béton HLE


Famille Produits béton Ronds béton
Description Barres d'acier laminées à chaud - nuance Fe 500
suivant norme NF A 35016
Acier soudable
Utilisation Armement du béton
Longueurs Disponible en longueurs de 6m ou 12m

Dimensions disponibles :
Poids métrique Disponible en longueur
Diamètre Section en cm²
kg/m de
6 0,23 0,283 6m 12m
8 0,62 0,786 6m 12m
10 0,62 0,786 6m 12m
12 0,89 1,131 6m 12m
14 1,21 1,540 6m 12m
16 1,58 2,011 6m 12m
20 2,47 3,142 6m 12m
25 3,86 4,909 6m 12m
32 6,32 8,043 6m 12m
40 9,87 12,567 6m 12m

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Béton armé Armatures

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101 / 102 8 juin 2006


Notions et dessin Connaissance du . . .

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90%
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% du Rp0.2 à 20°C

300
70%
204Cu
60%
50% 200
40% 204Cu
30% 1.4301
304/1.4301 100
20%
10%
0% 0
0 200 400 600 800 1000 500 600 700 800 900
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Béton armé Bétonnage correct

2.10 Bétonnage correct


La dispositions des barres ou groupes de barres à l’intérieur d’une structure en béton
obéit à des règles propres dépendantes des caractéristiques des 2 éléments béton et
acier.

La dimension maximale des granulats (Cg) est mesurée au tamis à mailles carrées.
En fonction de cette dimension, afin de permettre un bétonnage correct, les coffrages
et les ferraillages doivent répondre aux trois conditions ci-après :
2
 
 3 eh 

 

Cg < ev  (2.1)

 
 
rm

Avec :

eh = espacement horizontal entre 2 armatures mm


ev = espacement vertical entre 2 armatures mm
b0 ×h
rm = b0 +2h+6πφ = rayon moyen du moule mm


CLe Moniteur

Figure 2.0 Conditions de bétonnage correct

103 / 104 8 juin 2006


3 Éléments de calcul
Mini sommaire

3-1 Notions sur les structures . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104


3-1-1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105
3-1-2 Qu’est-ce qu’une structure porteuse ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105
3-1-3 But d’une structure . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 106
3-1-4 Charges et Forces . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107
3-2 Résistance des matériaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 114
3-2-1 Forces : actions, sollicitations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 114
3-2-2 Efforts et Matériaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 114
3-2-3 Équilibre : forces de réaction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 117
3-2-4 Hypothèses de calcul du BA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 120
3-2-5 Calcul par éléments finis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 121
3-3 Fondations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 123
3-3-1 Principes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 123
3-3-2 Calcul . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 129
3-3-3 Représentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 132
3-4 Poteaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 135
3-4-1 Principes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 135
3-4-2 Calcul . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 137
3-4-3 Représentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 139
3-5 Poutres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 141
3-5-1 Principes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 141
3-5-2 Calcul . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 142
3-5-3 Représentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 143
3-6 Planchers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 145
3-6-1 Principes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 145
3-6-2 Calcul . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 150
3-6-3 Représentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 150
3-7 Voiles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 151
3-7-1 Principes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 151
3-7-2 Calcul . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 151
3-7-3 Représentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 152

3.1 Notions sur les structures


Sources 5

voir http://i-structures.epfl.ch/cours/cours_f.php
5

AT BET Séance 80 : Plan de coffrage et d’armatures 104 / 105


Béton armé Notions sur les . . .

3.1.1 Introduction
Le thème de la structure constitue depuis tou-
jours un aspect fondamental de la construc-
tion. Alors que jusqu’à la Renaissance la sta-
tique des constructions se basait uniquement sur
l’expérience, sur l’intuition, sur l’expérimentation
avec des maquettes et sur des règles empiriques,
la Révolution scientifique a transformé cette dis-
cipline en une véritable matière scientifique. A
partir de la seconde moitié du XVIII ème siècle les
structures peuvent être calculées, leur comporte-
ment mécanique peut être prévu analytiquement,
leur forme la plus efficace peut être établie au
moyen d’instruments mathématiques et les di-
mensions nécessaires pour garantir leur stabi-
lité peuvent être déterminées en comparant les
efforts avec la résistance des matériaux.

Grâce aux développements technologiques et aux nouveaux matériaux qui se sont


imposés durant la Révolution industrielle, la science des constructions a permis une
grande variété de nouvelles solutions structurelles. Cette phase historique a pro-
duit une spécialisation des rôles, et le constructeur a été remplacé par deux figures
professionnelles : l’architecte et l’ingénieur.

3.1.2 Qu’est-ce qu’une structure porteuse ?


Le terme structure a divers sens. De notre point de vue, ce qui est important est repré-
senté par le complexe des éléments constituant l’ossature, le châssis d’une construc-
tion. Pour être encore plus précis, nous parlerons de structure porteuse. Par ce terme,
nous désignerons l’ensemble des éléments qui exercent une fonction de soutien, dans
le domaine du bâtiment et d’autres domaines analogues de la construction.

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Notions et dessin Éléments de calcul Béton armé

Lorsqu’on observe un bâtiment de l’intérieur ou


de l’extérieur, il est habituellement assez facile
de reconnaître au moins une partie de la struc-
ture porteuse. Dans l’exemple ci-contre, un cer-
tain nombre d’éléments structuraux sont claire-
ment identifiables. Nous voyons par exemple une
série de colonnes verticales qui ont pour but
de transmettre les charges à la terre, une sé-
rie de treillis horizontaux qui portent les étages
du bâtiment et transmettent les charges aux co- Figure 3.-4 Centre Georges Pom-
lonnes, des barres en X et des barres de liaison pidou à Paris, 1977, arch. R. Pia-
disposées entre les treillis qui ont pour fonc- no et R. Rogers, ing. P. Rice (Ove
tion d’assurer la stabilité de la construction et Arup & Partners)
de reprendre les poussées horizontales dues au
vent ou aux séismes, des consoles ?? fixées aux
colonnes et connectées à d’autres barres verti-
cales dont nous verrons la fonction juste après,
et d’autres éléments dont la fonction est moins
apparente. En observant plus attentivement cette
image, nous reconnaissons qu’en fait les poutres
verticales qui rigidifient la façade et reprennent
la pression du vent, le système de poutres qui
soutient les escaliers roulants et les poutres qui
constituent la structure même de ces escaliers
font partie de la structure secondaire

3.1.3 But d’une structure

Assurer la stabilité
C’est la première fonction de la structure d’un bâtiment. Pour cela, il faut définir et
inventorier les charges à reprendre, adopter les grandes options structurelles (schéma
statique, gamme de sections, mode d’assemblage) puis évaluer le dimensionnement
des pièces de cette structure en fonction des caractéristiques du matériau employé et
des déformations admissibles. En outre, la structure doit aussi permettre de répondre
aux contraintes climatiques (neige et vent), conserver sa stabilité en cas d’incendie
et assurer la capacité de fonctionnement du bâtiment en rapport avec sa destination.
La conception de l’ossature porteuse est une étape importante de l’élaboration d’un
projet. Par une prise en compte pertinente de ses propriétés caractéristiques, le
matériau choisi oriente les modes constructifs et conditionne la conception. Dans le
cas de l’acier, la structure d’un bâtiment est constituée à partir d’éléments linéaires
(poteaux, poutres) ou surfaciques (planchers) associés par des liaisons. Ils forment
ainsi deux ensembles distincts : l’ossature et les planchers.

AT BET Séance 80 : Plan de coffrage et d’armatures 106 / 107


Béton armé Notions sur les . . .

L’ossature : le squelette du bâtiment


Élément de base de toute construction métallique, elle est essentiellement composée
de barres d’acier laminées et profilées. Son premier rôle est d’assurer la solidité de
l’ouvrage en transmettant les charges permanentes, variables et accidentelles vers le
sol des fondations ou les infrastructures. Ces charges peuvent être verticales comme
le poids propre du bâtiment et les charges d’exploitation. Liées au vent et à la neige,
elles ont alors des composantes horizontales et verticales.

Les planchers : plans horizontaux rigides


Ils participent pleinement au bon comportement de l’ouvrage et aux reprises de
charges. En effet, ils sont conçus pour supporter :

• les charges verticales, issues du poids propre du bâtiment et des charges


d’exploitation,

• les charges horizontales liées aux conditions de vent.

La stabilité
La stabilité globale du bâtiment est obtenue avec la mise en place complémentaire
de dispositifs de contreventement adaptés et la participation des différents éléments
composant la structure

3.1.4 Charges et Forces


Sur les structures n’agit pas seulement le poids propre, comme on peut facilement
deviner de la figure ci-dessous, mais aussi le poids des éléments non structuraux,
les charges variables (c’est-à-dire le poids des personnes et des meubles sur les
planchers des bâtiments, de la neige sur les toitures, etc.), la poussée du vent et les
forces d’inertie dérivant des accélérations de masse (par exemple les tremblements
de terre, les chocs, etc.).

Le poids de la structure et des autres corps qui s’y trouvent représentent néanmoins
souvent les actions principales. C’est pour cette raison, que nous étudierons les forces
de gravitation auxquelles sont soumis tous les corps qui se trouvent sur la surface
de la terre. Nous considérerons comme exemple une personne debout sur le sol,
nous étudierons les forces qui agissent sur son corps et l’action qu’elle exerce sur le
sol ; et nous formulerons les conditions d’équilibre nécessaires pour que les forces
étudiées puissent garder le corps immobile.

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Notions et dessin Éléments de calcul Béton armé


C i-structures-EPFL
Figure 3.-4 Ruines du temple romain d’Euromos (Turquie), 2 ème siècle après J.C.

On définit comme charges les forces ex-


ternes qui agissent sur une structure.
Si nous considérons encore l’exemple
du Centre Georges Pompidou à Paris,
nous constatons immédiatement que les
charges peuvent être distribuées essen-
tiellement selon quatre groupes :

Figure 3.-4 Centre Georges Pompidou à


Paris, 1977, arch. R. Piano et R. Rogers,
ing. P. Rice (Ove Arup & Partners)

AT BET Séance 80 : Plan de coffrage et d’armatures 108 / 109


Béton armé No- . . .

• les charges permanentes : c’est-à-dire le poids propre des structures et


des éléments non structuraux qui ne varient pas dans le temps

• les charges variables : c’est-à-dire le poids des personnes, des meubles,


variant selon l’usage et les usagers, etc.

• les charges climatiques : la poussée du vent, le poids de la neige, de l’eau,

• les charges accidentelles : forces d’inertie dérivant des accélérations de


masse (par exemple les tremblements de terre, les chocs, etc.).

Charges permanentes
Il s’agit de prendre en compte le poids réel des éléments mis en oeuvre pour construire
le bâtiment. Là encore, afin d’uniformiser et de faciliter les procédures de calcul, le
législateur fourni des listes de poids volumiques en fonction des matériaux utilisés.
Ces listes sont disponibles dans la norme NFP06-004.

Notation usuelle Valeurs les plus courantes

G béton armé : Q = 25 kN/m3

exemple : poids total d’une dalle en BA


de 42 m2 faisant 20 cm d’épaisseur :

q = 42 × 0, 20 × 25
q = 210 kN

Charges d’exploitation
Tout bâtiment entre dans une catégorie réglementaire et doit être capable de sup-
porter les charges et sollicitations correspondant à une utilisation « normale ». On
comprend aisément que le plancher d’une chambre à coucher sera, a priori, moins
chargé qu’un plancher de bibliothèque. Pour faciliter la prise en compte de ces char-
gements, sans avoir à les recalculer systématiquement, le législateur a choisi de
définir des charges réglementaires. Celles-ci sont présentées dans la norme NFP
06-001.

Notation usuelle

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Notions et dessin Éléments de calcul Béton armé

Valeurs les plus courantes bureaux : 250 daN/m2

logement : 150 daN/m2

Dégressions verticales ou horizontales


La norme prévoit dans certains cas, que l’on puisse opérer une minoration de la
charge d’exploitation en fonction de la surface de la pièce considérée ou du nombre
d’étages pour certains types de locaux.

Ces dispositions sont présentées dans la norme. La minoration maximum est de 20%
dans le cadre des grandes surfaces.

Le calcul de la minoration pour la prise en compte d’un nombre d’étages élevé est
plus complexe et prend en compte de nombreux paramètres. De ce fait, elle est assez
rarement invoquée.

Les deux types de minorations ne sont pas cumulables.

Charges spécifiques
L’intervention du législateur ne peut évidemment couvrir la totalité des charges pos-
sibles. Il convient que le concepteur intègre, dans son calcul, toutes les charges sus-
ceptibles de s’appliquer au bâtiment. On retiendra, par exemple, que l’installation
d’une machine spécialement lourde ou d’un pont roulant, doit faire l’objet d’une prise
en compte spécifique lors du calcul des éléments porteurs et de la descente de
charges. Il faut également penser à des chargements particuliers en cours de chantier
résultant du fonctionnement du bâtiment dans une configuration provisoire. L’exemple
classique étant la charge spéciale sur un plancher imposée par le stockage des pa-
lettes d’agglos ou la nécessité de mettre en oeuvre des éléments de contreventement
spécifiques lors de l’édification d’un voile particulièrement haut.

Les changements de destination du bâtiment


Conséquence directe des éléments vus précédemment, un changement de destination
d’un bâtiment entraîne un changement dans les surcharges à prendre en compte pour
le calcul. Il convient alors de vérifier que les structures porteuses sont capables de
supporter les nouvelles charges.

Dans le sens allant de l’utilisation industrielle vers l’habitat, le problème ne se pose


pas, puisque les surcharges d’habitation sont plus faibles que les surcharges de type
bureau par exemple (il surgit dans ce cas d’autres problèmes, notamment en terme
d’isolation phonique).

AT BET Séance 80 : Plan de coffrage et d’armatures 110 / 111


Béton armé Notions sur les . . .

Par contre, lorsqu’on transforme un bâtiment en vue d’une utilisation réglementaire-


ment plus sévère, la vérification est primordiale. Il convient dans ce cas d’effectuer
un bilan complet des charges (comparer les anciens chargements aux nouveaux) afin
de vérifier la stabilité de la structure, des fondations à l’ossature du bâtiment.

Les charges climatiques


Les bâtiments sont exposés aux actions naturelles. Ces actions engendrent des solli-
citations qui sont regroupées dans la catégories des charges climatiques. Là encore,
le législateur a fait oeuvre de standardisation en fixant la valeur des charges à
prendre en compte en fonction de la situation géographique du bâtiment. Les direc-
tives sont regroupées dans le document Neige et Vent (aujourd’hui partie intégrante
du DTU). Les charges climatiques sont de deux types : Les charges dues au vent et
les charges dues à la neige.

Les charges dues à l’action du vent


Le vent agit de façon complexe sur les bâtiments. Pour approcher
L’action du vent est sur- de façon simple l’action du vent dans le cadre de ce cours, on se
tout néfaste par rapport place dans le cadre simplificateur d’un bâtiment paralellépipédique
aux bâtiments légers, ou rectangle à toiture à deux pentes.
« souples », tels que les so-
lutions métalliques ou bois
: hangar agricoles, centres
commerciaux, etc. Considé-
rez les textes suivants uni-
quement pour ce type de
bâtiment.

Notion de Maître Couple


La section du bâtiment prise perpendiculairement au lit du vent est appelée maître-
couple. Dans notre cas, selon que le vent souffle sur le pignon ou sur le long pan, la
surface considérée varie.

Dans le cas du vent sur long pan, le Maître Couple est égal à L× H. Il s’exprime
en m2 .

Le vent exerce sur le maître couple, une pression positive correspondant à l’action
des filets de vent qui viennent buter sur la paroi.

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Notions et dessin Éléments de calcul Béton armé

L’effet de dépression
Lorsque le vent passe au-dessus du bâtiment, sa section de passage est réduite de la
hauteur du bâtiment. Cette réduction induit une accélération locale. Une fois passée
le faîte du bâtiment, la section disponible augmente et la vitesse diminue. Il y a
là une analogie directe avec le phénomène de foehn en montagne. Ce phénomène
d’accélération suivi par une décélération engendre une surpression sur les versants
au vent, et une dépression sur les versants sous le vent. Les parties du bâtiment
situées audelà du faîtage sont donc « aspirées ».

La surpression intérieure
Le bâtiment n’étant jamais parfaitement étanche, l’action du vent créé une surpression
à l’intérieur. Celle-ci s’exerce de façon homogène sur toutes les surfaces offertes. Elle
s’exerce de l’intérieur vers l’extérieur. Suivant la paroi considérée, elle s’additionne
à l’action extérieure ou elle s’oppose à l’action extérieure.

Le calcul Ce + Ci
Le partage entre les actions extérieures et intérieures est exprimé par deux coeffi-
cients : Ce et Ci (e pour extérieur et i pour intérieur). Quand on considère une paroi
donnée, l’action globale du vent est donnée par l’application de la pression de vent
normalisée multipliée par la somme Ce+Ci. On a alors :

• Pour une paroi au vent : Ce positif (surpression) et Ci négatif (surpression inté-


rieure équivalent à une dépression extérieure). L’action globale est, dans ce cas,
minorée.

• Pour une paroi sous le vent : Ce négatif (dépression) et Ci négatif (surpression


intérieure équivalent à une dépression extérieure). L’action globale est, dans ce
cas, majorée.

Pour ordre de grandeur, la pression de vent dans notre région étant de


157,5 daN/m2 en régime extrême, la pression exercée sur une paroi verticale est
d’environ 78 daN/m2 (dirigés vers l’intérieur) au vent pour 205 daN/m2 (dirigés vers
l’extérieur) sous le vent. On retiendra également que le cas de charge « vent » peut
engendrer, pour des bâtiments légers, des efforts de soulèvement qui doivent pouvoir
être équilibrés par les fondations.

Les effets dynamiques du vent


Le vent a une action spécifique sur les ouvrages du fait qu’il peut générer des phéno-
mènes à caractère vibratoires. Il peut apparaître une mise en résonnace des structures
sous l’action du vent. La survenance de cet état dépend de la fréquence propre du

AT BET Séance 80 : Plan de coffrage et d’armatures 112 / 113


Béton armé Notions sur les . . .

bâtiment (c’est à dire de la fréquence de vibration pour laquelle se produit une am-
plification des amplitudes de vibrations sans augmentation de la sollicitation). Dans
ce cas, les vibrations générées par l’action des filets d’air sur le l’ouvrage peuvent
amèner la ruine pour une sollicitation de départ de faible importance. Ces effets
dévastateurs se produisent surtout pour des ouvrages légers et de module d’Young
relativement bas (charpente métallique notamment).

D’une manière générale, les éléments légers et/ou élancés type ponts, IGH, structure
métallique, sont étudiés en tenant compte de ce point. Il convient d’éviter que la
fréquence propre de l’ouvrage ne se situe dans le spectre vibratoire de la sollicitation.

Les charges dues au poids de la neige


Les effets de la neige sur les bâtiments sont beaucoup plus faciles à appréhender que
ceux du vent, essentiellement parce qu’il s’agit d’une sollicitation statique et parce
qu’ils sont toujours orientés verticalement et vers le bas. La norme fixe les valeurs à
prendre en compte en fonction de la position géographique du projet, aggravées, s’il
y a lieu, par un facteur prenant en compte l’altitude du lieu.

Surfaces à prendre en compte


On considère que la neige exerce son action sur toute surface présentant une pente
inférieure à 60◦ (sauf dispositif de rétention de la neige qui relève le seuil) en
appliquant des coefficients minorateurs lorsque la pente augmente. Des dispositions
majorantes sont prévues dans les cas où des accumulations sont possibles (noues,
toitures à dispositif de retenue...).

Valeurs des charges dans les BdR


La charge de neige à prendre en compte dans les Bouches du Rhône est de 45
daN/m 2 en chargement normal (sans coefficient majorateur). Divers cas de charges
doivent être étudiés et le plus défavorable est retenu pour le calcul.

Une seconde vérification doit être effectuée avec une charge exceptionnelle de
100 daN/m2 pour répondre aux chutes de neiges très lourdes constatées ces der-
nières années. Dans ce cas on vérifie un cas de charges très simple où la neige est
également répartie sur toute la surface, sans accumulations dues au vent ou autre
phénomène parasite.

On constate que la valeur de neigne est suffisamment importante pour être signifi-
cative, voire prépondérante, dans un calcul de résistance de toiture.

113 / 114 8 juin 2006


Notions et dessin Éléments de calcul Béton armé

Les charges sismiques


De façon similaire à ce qui a été fait pour les actions climatiques, le législateur
fournit aux constructeurs un cadre réglementaire par l’intermédiaire des règlements
PS 92 et PSMI.

Le territoire français métropolitain est divisé en 4 zones de séismicité allant la zone


0 où le risque est nul à la zone II où le risque est le plus élevé. En fonction de la
situation de l’ouvrage en projet, la réglementation fournit les éléments pour calculer
l’intensité des charges auxquelles le bâtiment doit résister. On notera que les efforts
augmentent, entre autres facteurs, avec la hauteur par rapport au sol, l’importance
des descentes de charges, l’excentrement des éléments de stabilité.

3.2 Résistance des matériaux

3.2.1 Forces : actions, sollicitations


Le calcul du BA est issu de la théorie des poutres, calculé à partir d’une section
droite.

Les charges ou actions sont les forces directement appliquées à une construction
(charges permanentes, d’exploitation, climatiques, etc.) ou résultant de déformations
imposées (retrait, fluage, variations de température, déplacement d’appuis, etc.)

Les sollicitations sont des efforts (effort normal, effort tranchant, moment de flexion,
moment de torsion) développés dans une construction par une combinaison d’actions
données.

Pur résumer, on peut écrire ce schéma :

??actions →sollicitations (combinaison d’actions)

3.2.2 Efforts et Matériaux


Nous avons vu précédemment , en ??, en page ??, que les efforts deviennent des
sollicitations

Relation contrainte-déformation
Une contrainte est l’état de pression dans lequel se trouve un matériau lorsqu’on lui
applique une ou plusieurs force. Il s’agit d’une réaction distribuée de la matière, les
atomes se réorganisent pour compenser les forces extérieures.

AT BET Séance 80 : Plan de coffrage et d’armatures 114 / 115


Béton armé Résistance des . . .

Une contrainte est une force divisée par une surface, elle est donc homogène à une
pression et exprimée en Pascals.

On peut distinguer deux types de déformations, la déformation élastique qui est ré-
versible et la déformation plastique qui ne l’est pas et fluage qui est une déformation
irréversible qui augmente avec le temps sous l’effet d’une contrainte constante. La
vitesse de fluage augmente généralement lorsque la température du matériau aug-
mente.

Déformation élastique
L’exemple le plus parlant d’une déformation élastique est le cas du ressort.

La déformation élastique est une déformation réversible : le milieu retourne à son


état initial lorsque l’on supprime les sollicitations.

L’élasticité linéaire concerne les petites déformations proportionnelles à la sollicita-


tion. Dans cette gamme, l’allongement est proportionnel à la force dans le cas d’un
étirement, et l’angle est proportionnel au couple dans le cas d’une torsion.

Aux plus grandes déformations, l’élasticité devient non linéaire pour certains maté-
riaux (déformation plastique). Pour d’autres, la fracture ou le fluage interviennent. La
déformation élastique intervient pour les faibles sollicitations. Si l’on augmente les
sollicitations, on change le mode de déformation :

• Rupture (endommagement) pour les matériaux dits « fragiles »

• Déformation plastique (irréversible et non linéaire) puis rupture pour les


matériaux dits « ductiles »

• Éventuellement fluage pour les matériaux ductiles si la vitesse de déforma-


tion est lente et/ou la température élevée.

La contrainte délimitant le domaine élastique des autres domaines est appelée limite
d’élasticité

Déformation plastique
La déformation plastique est la déformation irréversible d’une pièce ; elle se produit
par un réarrangement de la position des atomes.

Lorsque que l’on sollicite une pièce, un objet (on le tire, on le comprime, on le tord...),
celui-ci commence par se déformer de manière réversible (déformation élastique),
c’est-à-dire que ses dimensions changent, mais il reprend sa forme initiale lorsque
la sollicitation s’arrête. Certains matériaux, dits « fragiles », cassent dans ce mode
de déformation si la sollicitation est trop forte.

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Notions et dessin Éléments de calcul Béton armé

Pour les matériaux dits « ductiles », lorsque l’on augmente la sollicitation, on déforme
de manière définitive la pièce ; lorsque l’on arrête la sollicitation, la pièce reste
déformée. Ceci se produit par un glissement des plans atomiques les uns sur les
autres, à la manière des cartes à jouer d’un paquet.

Allongement — Loi de Hooke


En prenant des pièces de différentes dimensions, on remarque que pour une force
donnée :

• l’allongement ∆ l est proportionnel à la longueur initiale l 0 du cylindre ;

• l’allongement ∆ l inversement proportionnel à la section du cylindre

On définit donc :

• l’allongement relatif ou déformation (strain en anglais), noté ε


∆l l−l0
ε= l0 = l0

ε est sans dimension, on l’exprime parfois en % (100× ∆l l )

• la contrainte, notée σ
F
σ = S

σ est homogène à une pression ; du fait des valeurs énormes mises en jeu,
on l’exprime généralement en méga-pascal (MPa).

La loi de comportement élastique s’écrit alors :

σ = E ×ε, avec E, module de Young qui est une caractéristique du matériau.

E est une constante appelée le module d’Young ou mo-


dule d’élasticité longitudinal. C’est le rapport entre la
contrainte de traction appliquée à un matériau et la dé-
formation qui en résulte (un allongement relatif), tant que
cette déformation reste petite et que la limite d’élasticité
du matériau n’est pas atteinte.

E est également homogène à une pression, du fait des


valeurs très élevées qu’il prend, il est généralement ex- Figure 3.-4 Courbe contrainte
primé en méga-pascal (MPa). déformation d’un maté-
riau ductile tel que l’acier
Graphiquement, E est représenté par la pente de la
courbe dans sa partie linéaire : E= dσdε .

AT BET Séance 80 : Plan de coffrage et d’armatures 116 / 117


Béton armé Résistance des . . .

Un matériau dont le module d’Young est très élevé est dit rigide. L’acier, l’iridium, le
diamant, sont des matériaux très rigides, l’aluminium et le plomb le sont moins, les
matières plastiques et organiques sont généralement peu rigides.

Quelques valeurs :

acier de construction : 210 000 MPa


acier à ressort : 220 000 MPa
aluminium : 69 000 MPa
cuivre : 124 000 MPa
cuivre laminé U4 (recuit) : 90 000 MPa
fer : 196 000 MPa
béton : 27 000 MPa
brique : 14 000 MPa
calcaire : 20 à 70 000 MPa
granite : 60 000 MPa
marbre : 26 000 MPa
verre : 69 000 MPa
acajou : 12 MPa
000
bambou : 20 MPa
000
chêne : 12 MPa
000
épicéa : 13 MPa
000
frêne : 10 MPa
000
caoutchoucs : 0,7 à 4 000 MPa
fibres de carbone : 190 000 MPa
soie d’araignée : 60 000 MPa

3.2.3 Équilibre : forces de réaction


Tout système étant en équilibre (ou tend vers l’être . . . ) dans la nature, la force résul-
tante est équilibrée par une réaction résultante, elle aussi décomposée en éléments
de réduction 6.

Ainsi, une poutre de poids propre non nul (cas réel !) reposant sur deux appuis
simples crée, par la simple action de son poids propre , une réaction d’appui, égale
à la moitié du total des forces pour un seul appui.

Types d’appuis
Le comportement mécanique d’une poutre dépend de sa liaison aux appuis, selon
qu’elle soit solidaire ou non de ceux-ci.
Par convention , on définit les types d’appuis suivants :

a. appui simple : appui qui n’empêche le déplacement que dans un plan per-
pendiculaire à sa surface. Un tel appui permet la translation suivant l’axe

6 Principe de la statique

117 / 118 8 juin 2006


Notions et dessin Éléments de calcul Béton armé

Ox et la rotation autour de l’axe Oz. On dit que cet appui possède 2 degrés
de liberté. Il génère une seule composante de réaction d’appui ( la seule
liberté bloquée génère une seule réaction) ((inser croquis appui simple))

b. articulation : appui s’opposant à toute translation, mais autorisant les ro-


tations. Dans la pratique, une articulation autorise une rotation par rapport
à un seul axe (Ox ou Oy), tandis qu’une rotule permet une rotation sur 2
axes ( Ox et Oy ). Une articulation possède un seul degré de liberté.
Elle génère 2 composantes de la réaction d’appui ( les libertés bloquées
génèrent 2 réactions)

c. encastrement : appui interdisant toute translation et toute rotation.


L’encastrement génère 2 composantes de la réaction d’appui et une du mo-
ment d’encastrement.

Figure 3.-4 Types d’appuis

AT BET Séance 80 : Plan de coffrage et d’armatures 118 / 119


Béton armé Résistance des . . .

Systèmes isostatiques et hyperstatiques


D’après le principe fondamental de la statique, un solide est en équilibre si le système
des forces qui lui sont appliquées (charges et réactions d’appui) est équivalent à un
système de forces nul. Cela conduit, en général, à 6 équations, qui sont résumables
à ceci :

somme des forces horizontales nulle : Σ Fx = 0


somme des forces verticales nulle : Σ Fy = 0
somme des Moments nulle : Σ M = 0

119 / 120 8 juin 2006


Notions et dessin Éléments de calcul Béton armé

3.2.4 Hypothèses de calcul du BA


Il y a deux façons d’aborder un calcul BA.
On l’établit à :

• l’ELU (Etat Limite Ultime) : calcul courant de sections de béton et


d’armatures

• l’ELS (Etat Limite de Service) : spécifications particulières

ELU
L’ Etat Limite Ultime d’un ouvrage est la limite de résistance mécanique naturelle
de celui-ci.
Calculé selon cette approche, un ouvrage pourra fléchir mais ne rompra point. Il pourra
se produire une légère fissuration, mais cela n’affectera pas la solidité intrinsèque
du bâti.

On utilise cette méthode dans les cas les plus courants, par exemple : lorsque une
légère flèche (admissible) sur un plancher ne nuit pas aux cloisons sur et sous celui-
ci.

ELS
L’ Etat Limite de Service est une notion arbitraire décidée par l’utilisateur ou les
instances normatives.

Par exemple, il paraît logique de désirer qu’il n’y ait aucune fissure, même pas
microscopique, dans le béton armé d’un réservoir. Le ferraillage de celui-ci sera donc
calculé à l’ELS, avec pour condition de calcul : fissuration très préjudiciable.
Ce peut être aussi un plancher que l’on calculera à l’ELS avec une condition de
flèche maximum, parce que celui-ci supporte un mur rideau en verre.

Les limites sont définies pour :

• contrainte de compression du béton

• ouverture des fissures :

− fissuration peu nuisible (clos, couvert, logement)

− fissuration préjudiciable (façades, . . . )

− fissuration très préjudiciable (bord de mer, réservoirs, . . . )

• déformation

AT BET Séance 80 : Plan de coffrage et d’armatures 120 / 121


Béton armé Résistance des . . .

coefficient d’équivalence
On a le même cœfficient de dilatation pour le béton et l’acier ( même allongement
δl F
l pour même contrainte S )

Normes de référence
Les normes existantes sont nombreuses, il importe donc de savoir :

• comment les utiliser

• où les trouver

• quand les appliquer

Il y a des normes de calcul, par exemple, le BAEL 7, pour indiquer la méthode à


employer. D’autres normes concernent l’établissement des cas de charges, ce sont
notamment les normes NF P 06-001 (charges d’exploitation Q), et NF P 06-004
(charges permanentes G). Les cas particuliers (exposition aux vent, à la neige, aux
séismes) sont réglementés par leurs normes respectives.

3.2.5 Calcul par éléments finis


Le but de cette partie est de vous familiariser avec les termes pouvant être employés
lors d’une note de calcul, ainsi que de connaître le principe de fonctionnement de
cette méthode de calcul utilisée par tous les logiciels modernes tels qu’Arche,Effel,
Robot . . .

Principes
Pour résoudre un problème par la méthode éléments finis, on procède suivant les
étapes successives :

1. On se pose un problème physique sous la forme d’une équation différentielle


ou aux dérivées partielles à satisfaire en tous points d’un domaine Ω, avec
les conditions aux limites sur le bord δΩ nécessaires et suffisantes pour
que la solution soit unique.

2. On divise Ω en sous-domaines, c’est le maillage. Les sous-domaines sont


appelés mailles.

3. On choisit la famille de champs locaux, c’est à dire à la fois la position des


noeuds dans les sous-domaines et les polynômes (ou autres fonctions) qui

7 Le BAEL s’applique à des bétons dosés au minimum à 300 kg/m3

121 / 122 8 juin 2006


Notions et dessin Éléments de calcul Béton armé

définissent le champ local en fonction de la valeur aux noeuds. La maille


complétée par ces informations est alors appelée élément.

4. On construit une formulation intégrale du système à résoudre et de ses


conditions aux limites : c’est la formulation variationnelle du problème.

5. On ramène le problème à un problème discret : c’est la discrétisation. En


effet, toute solution approchée est complètement déterminée par les valeurs
aux noeuds des éléments. Il suffit donc de trouver des valeurs à attribuer
aux noeuds pour décrire une solution approchée. Le problème fondamental
des éléments finis se résume à deux questions :

a. comment choisir le problème discret dont la solution est « proche » de


la solution exacte ?

b. quelle signification donner au mot proche ?

6. On résout le problème discret : c’est la résolution.

7. On peut alors construire la solution approchée à partir des valeurs trouvées


aux noeuds et en déduire d’autres grandeurs : c’est le post-traitement.

8. On visualise et on exploite la solution pour juger de sa qualité numérique et


juger si elle satisfait les critères du cahier des charges : c’est l’exploitation
des résultats.

Les étapes 1, 2, 3, 4 et 5 sont souvent rassemblées sous le terme de pré-traitement.

Le travail de ces étapes est assisté par des logiciels. Il reste que pour maîtriser leur
utilisation, il est indispensable de comprendre les fondements de la méthode, notam-
ment les phases 3 et 4, ne serait-ce que pour comprendre et choisir intelligemment
les options qu’il proposent.

Maillage
C’est le découpage en petits éléments dont on analyse les torseurs 8 un à un. Le
maillage est d’autant plus petit que l’élément à étudier subit des contraintes impor-
tantes.

Utilisation en BA
Les éléments finis sont quasi systématiquement utilisé par les logiciels de calcul
actuels. Il importe donc de connaître le cheminement général d’un tel calcul pour
pouvoir en apprécier le résultat final qu’il faudra représenter sur plan .

8 Éléments de réduction, sur les 3 axes x, y, z

AT BET Séance 80 : Plan de coffrage et d’armatures 122 / 123


Béton armé Fondations

Modélisation parasismique
Il arrive, en fonction de la situation géographique du lieu d’implantation du bâtiment,
que la conception doive faire appel à une analyse modale du bâti.

Ce calcul complexe parvient à simuler le comportement réel du bâtiment sous


l’impulsion d’une secousse tellurique. On en tire les déplacements maximaux carac-
téristiques (issus des modes propres) sous sollicitation d’amplitude maximales. Ces
déplacements nous donnent les contraintes maximum. On utilise ensuite les outils
traditionnels du calcul BA pour déterminer le ferraillage (en appliquant cependant
les dispositions constructives spécifiques aux zones sismiques).

3.3 Fondations


C Le Moniteur

Figure 3.-4 Coupe sur semelle (filante ou isolée)

3.3.1 Principes
On appelle fondation, la partie d’un ouvrage reposant sur un terrain d’assise au-
quel sont transmises toutes les charges permanentes et variables supposées par cet
ouvrage.

123 / 124 8 juin 2006


Notions et dessin Éléments de calcul Béton armé

Fonctions des fondations


Elles doivent reprendre les charges supportées par la structure et les transmettre au
sol dans de bonnes conditions de façon à assurer la stabilité de l’ouvrage. Leur calcul
est toujours effectué après une étude géotechnique renseignant sur le comportement
du sol d’assise sous sollicitations (enquête préalable sur place + examen du sol en
profondeur + identification des sols).

Assurer la stabilité de l’ouvrage et des fondations


• les tassements du terrain d’assise ne doivent pas autoriser de désordres
graves des fondations et de l’ouvrage.

limitation des tassements compatibles avec l’utilisation de l’ouvrage


(quelques mm : 5 à 25 mm)

• éviter ou, au pire, limiter les tassements différentiels.

• tenir compte de la présence d’eau dans le sol (poussée d’Archimède)

Vérifier que les poussées d’Archimède soient inférieures au poids de


l’ouvrage (rare) sinon prévoir un ancrage du bâtiment par tirants ou prévoir
un lestage.

• l’ouvrage ne doit pas se déplacer sous l’action des forces horizontales ou


obliques appliquées à la structure (vent, poussées des terres, poussée hy-
drostatiques)

Prendre les dispositions constructives adaptées à chaque cas (utilisation


de bêches, frottements sol/béton suffisant, tirants ou clous, etc.)

• Éviter les glissements de l’ouvrage pour les constructions réalisées sur un


terrain en pente et ne pas charger les semelles avoisinante avec la semelle
étudiée.

pente maximale entre semelles de fondations de 2/3 (env. 30 o)

• drainage périphérique

Assurer la résistance des massifs de fondations


• les actions qui sollicitent les fondations ne doivent pas entraîner leur rup-
ture

AT BET Séance 80 : Plan de coffrage et d’armatures 124 / 125


Béton armé Fondations

Respecter les règles en vigueur et le dimensionnement correct des fonda-


tions en fonction du type de l’ouvrage, des charges et surcharges supportées
par la structure, de la nature du terrain, du type de fondations et des ma-
tériaux employés

Vérifier la résistance du terrain de fondations


• les actions qui sollicitent le sol de fondations ne doivent pas entraîner
son poinçonnement ni des déformations incompatibles avec l’utilisation de
l’ouvrage supporté
respect des règlements en vigueur. L’étude des comportements du sol fait
l’objet de la mécanique des sols (DTU 13.1)

S’assurer de la durabilité des fondations


• la résistance des massifs de fondations doit être assurée pendant toute
l’existence de l’ouvrage
Les massifs de fondation doivent être protégés de l’oxydation, de l’érosion,
de la décomposition chimique, de l’action du gel. Le sol devra être stable à
l’érosion, au glissement de terrain, à la dissolution de certaines particules
dans l’eau (gypse,...), au gel.

Trouver la solution la plus économique


• on recherchera des solutions qui seront les plus économiques en fonction
du type d’ouvrage, des préconisations de l’étude de sols, de l’ccessibilité au
terrain (engins TP, de forage, . . . ) : c’est le plus souvent des fondations
superficielles qui seront le moins cher, à cause du faible coût du terrasse-
ment.

Types de fondations
Il existe quatre catégories de fondations :

1. Les fondations superficielles

Le DTU 13.12 définit précisémment les limites de définition des fondations


superficielles (rapport largeur/profondeur) :
 
 b > 1 
La fondation est superficielle si d 6 (3.1)
d < 3m
 

Avec :

125 / 126 8 juin 2006


Notions et dessin Éléments de calcul Béton armé

b = largeur de la fondation m
d = enfouissement de la fondation m

Lorsque les couches de terrain capables de supporter l’ouvrage sont à faible


profondeur (avec un minimum issu de la profondeur hors-gel (-0,60 à 1 m
minimum)) :

− semelles isolées sous poteaux


− semelles filantes sous murs droits ou courbes
− longrines sur plots ou poteaux
− radiers

2. Les fondations profondes

Lorsque les couches de terrain capables de supporter l’ouvrage sont à une


grande profondeur : puits, pieux.

3. Les fondations spéciales

Colonnes ballastées : Il s’agit de colonnes de pierres ou de graves ciments


que l’on intègre dans le sol et sous des semelles isolées par exemple.

4. Les fondations surfaciques ou radier

L’emploi d’un radier se justifie lorsque la contrainte admissible à la com-


pression du sol est faible, que le bon sol est situé en trop grande profondeur,
les autres types de fondations transmettraient au sol des contraintes trop
élevées, l’aire totale des semelles est supérieure à la moitié de l’aire du
bâtiment, les charges apportées par l’ensemble du bâtiment ne risque pas
d’entraîner des tassements différentiels incompatibles.

Le ferraillage d’un radier est particulier, les aciers tendus se situent en par-
tie haute de la dalle, les points d’appuis deviennent les murs, les longrines
de redressement (situées au droit des ouvertures) et les longrines.

Il existe quatre types de radiers :

1. Le radier dalle plate (le plus courant)


2. Le radier nervuré
3. Le radier champignon sous poteaux
4. Le radier voûte

Lorsque le radier est enterré et que la présence d’eau est possible, il


conviendra de faire un cuvelage (radier de fosse ascenseur,...).

Lorsque le radier est soumis à des poussées d’Archimède, il faut vérifier que
ces poussées de dépassent pas le poids de l’ouvrage. Dans le cas contraire,
il faudra lester de manière à équilibrer les forces. Si le dessus du radier

AT BET Séance 80 : Plan de coffrage et d’armatures 126 / 127


Béton armé Fondations

est au ras du sol, il faudra réaliser une bêche périphérique de manière à


assurer la mise hors gel de l’ouvrage.

Profondeur hors-gel
En période hivernale, les (très) basses températures continues provoquent le gel de la
couche superficielle du sol, sur une profondeur d’autant plus importante que le froid
est marqué. L’action du gel provoque une augmentation du volume de l’eau passée en
phase solide. Cela décohésionne le sol qui perd sa capacité normale de portance. Le
pire est à venir lors du dégel, car le volume global de la couche de sol gelé diminue.
C’est pour cela qu’il est parfois interdit de rouler sur certaines routes mal fondées
pour les poids lourds (ce sont les barrières de dégel).
Une fondation, même si c’est pour une construction légère telle q’une maison indi-
viduelle de plein pied sans étage, ne doit pas souffrir de telle variations de qualité
de portance du sol. C’est pourquoi un règlement précise quelles sont les profondeurs
hors-gel à respecter. L’amplitude de la profondeur hors-gel, de -0,60 m à -1 m, va-
riable selon la rigueur de l’hiver (voire carte ci-dessous) correspond à la profondeur
minimale du sol d’assise des fondations, à partir duquel on coule le béton de propreté,
puis le béton des fondations proprement dites.
La carte ci-dessous donne les profondeurs minimales d’encastrement à respecter en
France métropolitaine lorsque l’altitude est inférieure à 150 m.
C Le Moniteur

Figure 3.-4 Carte hors-gel,


dite de « Cadiergues »

127 / 128 8 juin 2006


Notions et dessin Éléments de calcul Béton armé

Les tassements différentiels


Les tassements différentiels entraînent des désordres dans des ouvrages. C’est pour-
quoi on veillera à respecter les quelques règles qui suivent : Il est vivement décon-
seillé de réaliser des fondations sur un terrain remblayé. On prendra les dispositions
nécessaires pour descendre les fondations au bon sol. On ne fonde pas un ouvrage
sur un sol dont les caractéristiques sont très différentes. On prévoira un joint de
dilatation dans un ouvrage composé de bâtiments de hauteur différentes (immeuble
haut et immeuble bas). Dans le cas d’un bâtiment avec deux types de fondations,
on les divisera avec un joint de dilatation . On restera vigilant sur les deux types
de fondations avoisinant (l’un pouvant charger l’autre : en tenir compte dans les
calculs). Dans le cas d’un bâtiment fondé sur un terrain incliné, la pente entre les
fondations voisines aura un rapport mini de 3/2. Si l’angle est supérieur à 3/2, il
faudra donc descendre la semelle la plus haute de manière à atteindre ce rapport
(voir le paragraphe ??, en page page ?? suivante).

Facteurs de choix du type de fondation


• La nature de l’ouvrage à fonder : pont, bât. d’habitation, bât industriel,
soutènement,....
• La nature du terrain : définition des caractéristiques du terrain par sondages
• Le site : urbain, campagne, montagne, bord de mer,...
• La mise en oeuvre des fondations : terrain sec, présence d’eau,...
• Le type d’entreprise : matériel disponible et compétences,...
• Le coût des fondations : facteur important mais non décisif.

Origines des accidents pouvant survenir aux fondations


Les accidents survenus aux fondations sont souvent liés aux mauvais choix du type
de fondations et même à l’entreprise qui les avait réalisé

Les fondations superficielles


• Fondations assises sur des remblais non stabilisés
• Fondations ayant souffert de présence d’eau dans le sol (nappe phréa-
tique,...)
• Fondations hétérogènes (terrain, type de fondation,...)
• Fondations réalisées en mitoyenneté avec des bâtiments existants (sol dé-
comprimé, règles des 3/2,...)
• Fondations réalisées sur des sols trop compressible.
• Fondations réalisées à une profondeur trop faible (hors gel non conforme,..)
• Fondations réalisées sur des sols instables (terrain incliné, éboulement,...)

AT BET Séance 80 : Plan de coffrage et d’armatures 128 / 129


Béton armé Fondations

Environ 85% des accidents sont dus à la méconnaissance des caractéristiques des
sols ou à des interprétations erronées des reconnaissances.

Fondations sur terrains en pente


Il y a lieu de s’assurer de la stabilité d’ensemble du sol sur lequel sera édifiée la
construction en tenant compte des charges apportées par celle-ci.

Lorsque le sol d’assise ne peut donner lieu à un glissement d’ensemble, les niveaux
des fondations successives doivent être tels qu’une pente maximale de 3 de base pour
2 de hauteur relie les arêtes des semelles les plus voisines


C Le Moniteur
Figure 3.-4 Dispositions à prendre pour les fondations sur sol en pente

Les fondations profondes


L’essentiel des sinistres rencontrés sur ce type de fondations est une reconnaissance
des sols incomplète ou une mauvaise interprétation des reconnaissances. Il est vi-
vement conseillé de faire réaliser une étude de sol avant de commencer l’étude des
fondations. L’étude de sol peut faire faire des économies sur le type de fondations car
elle peut préconiser le déplacement du bâtiment vers une zone plus saine du terrain.

3.3.2 Calcul
La méthode de calcul utilisée est la méthode des bielles. Avant de commencer un
calcul de semelle, on doit avant tout réaliser une descente de charge qui donnera
l’effort (à pondérer selon les combinaisons ELU ou ELS) sur le dessus de la semelle
pour pouvoir la dimensionner.

Ensuite il faut connaître le taux de travail du sol . Cette information est présente sur
le rapport de sol réalisé par une société spécialisée (Géotechniciens).

Si le rapport est absent (phase du projet très en amont de la phase d’exécution), on


pourra estimer ce taux de travail en fonction de la constitution du sol et choisir dans
la liste ci-dessous (1Mpa = 10bars) — voir le DTU 13.11

129 / 130 8 juin 2006


Notions et dessin Éléments de calcul Béton armé

Compacité moyenne
Limon de plateau 1.5 à 3.0 bars 0.15 à 0.30 MPa
Marne verte, argile 0.7 à 4.5 bars 0.07 à 0.45 MPa
Alluvions
6.0 à 9.0 bars 0.6 à 0.9 MPa
anciennes,sables, graviers
Sables de beauchamp 7.5 à 15 bars 0.75 à 1.5 MPa
Craie 9.0 à 10 bars 0.9 à 1 MPa
Marne + caillasse 7.5 à 15 bars 0.75 à 1.5 MPa
Calcaire grossier 18 à 45 bars 1.8 à 4.5 MPa
Roches peu fissurées
saines non désagrégées 7.5 à 4.5 bars 0.75 à 0.45 MPa
de stratification favorable
Terrain non cohérent
3.5 à 7.5 bars 0.35 à 0.75 MPa
à bonne compacité
Terrain non cohérent
2.0 à 4.0 bars 0.2 à 0.4 MPa
à moyenne compacité
Argile 0.3 à 3.0 bars 0.03 à 0.3 MPa

Tableau 3.-7 Sols courants

Dimensionnement Dimensionnement Vérification


géométrie armatures non-poinçonnement

Figure 3.-4 Principe de calcul d’une semelle

On dimensionne la géométrie de la semelle, puis les armatures (acier), et on vérifie


les résultats. Ces étapes s’appliquent à tout calcul BA.

Semelles Filantes
On applique ici la théorie des bielles.

Les semelles filantes peuvent ne pas être armées transversalement, sous certaines
conditions de forme

Le calcul s’effectue soit à l’ELS, soit à l’ELU, cela dépend des caractéristiques des
valeurs de la résistance du sol de fondation. En pratique, si on a une résistance
donnée à l’ELU, on calculera les fondations à l’ELU. (= q sol ELU ou en abrégé q u
ou ΣsolELU ⇒ calculs ELU)

AT BET Séance 80 : Plan de coffrage et d’armatures 130 / 131


Béton armé Fondations

Dimensionnement géométrie semelles filantes


La dimension minimum des semelles filantes (SF) est de 0,40*0,20 m h. Les SF sont
le plus souvent coulées en pleine fouille, sur un béton de propreté (=béton maigre
150 kg de ciment par m 3 de béton) de 0,05m (5cm) mini d’épaisseur.

Figure 3.-4 Appellation des dimensions d’une semelle filante

0
Largeur de la semelle a
On effectue un pré-dimensionnement en appliquant la formule du principe d’équilibre
:
0 1, 05 × Nu
a = (3.2)
qu
F
de laforme S=
σ
Avec :

Nu = chargement centré MN/ml


qu = compacité du sol MPa
0
a = largeur semelle m

Bras de levier armatures d


C’est la distance du centre de gravité des armatures au nu supérieur du béton de la
semelle .

131 / 132 8 juin 2006


Notions et dessin Éléments de calcul Béton armé

0
a −a
d= (3.3)
4
Avec :

d = bras de levier armatures m


a = largeur mur ou poteau m

Hauteur semelle h
h = d + 0, 04 (3.4)

Avec :

h = hauteur semelle m

Armatures Al et At
On calcule d’abord les armatures longitudinales Al , celles qui s’opposent à la flexion
provoquée par le mur ou par la réaction du sol d’assise.
0
(a − a) γs
Al = Nu × × (3.5)
8×d Fe
Avec :

Al = section aciers longitudinaux cm 2


Nu = charge linéaire MN/ml
a = largeur mur ou poteau m
0
a = largeur semelle m
d = bras de levier armatures m
γs = coefficient fissuration aciers 1, 15
Fe = nuance acier 500

Aciers transversaux : ceux qui s’opposent à la torsion de la semelle.


Al
At = (3.6)
4
Avec :

At = section aciers transversaux cm 2

3.3.3 Représentation

AT BET Séance 80 : Plan de coffrage et d’armatures 132 / 133


8 juin 2006
Figure 3.-4 Semelle isolée (plan dessiné automatiquement par le module se-
O.Turlier
C
Semelle n03 Niveau n01
Arche Semelle 3D BAEL Version 13.1 Semelle n03 Niveau n01 S3 Béton=0.10 m3 Cof=0.6 m² ESem=5.0 cm
S3
3
Béton=0.10 m3 Cof=0.6 m²
PH RDC Acier=6.1 kg d=62.7 kg/m3 EFut=5.0 cm
3
Arche Semelle 3D BAEL Version 13.1 ESem=5.0 cm
Fi=8.8 mm
-Education nationale Date 06/04/05 - 1 étages - Fichier E01I0030.000 -
3
Barre Lg Forme
Tracé
1 3HA8 85
10 10
Immédiat Couleur 164° 60 164°
Elévation
Différé Noir et blanc 2 3HA8 85 10 10
Echelle=1/20
164° 60 164°
Y 3 6HA10 61
21

4 1
Choix des plans 43 90°
4 2HA10 61
De : 1 A : 1 Tous les plans
21
20

2x25 43 90°
2
PH RDC
5 3HA8 96
20

Acier=6.1 kg d=62.7 kg/m3


2x25

5 20
30

70

EFut=5.0 cm
Envoi
3
X

20

Y
3
20 30 20
70
Fi=8.8 mm
Coupe XX
Echelle=1/20
5
2x15
30

0.00
4
20

-0.20
Unique
1 Barre Lg/Poids
Extrémité
Zoom HA8 7.9/3.1
HA10 4.9/3.0
Espace réel Texte < 1 >
-Education nationale Date 06/04/05 - 1 étages - Fichier E01I0030.000 -
Barre Lg Forme
1 3HA8 85 1010
164° 60 164°
Elévation
2 3HA8 85 1010
Echelle=1/20
164° 60 164°
Y 3 6HA10 61

21
4 1
43 90°
4 2HA10 61

21
20
2x25 43 90°
2
5 3HA8 96

20
2x25
5

30

70
20
3
X

X
Fondations

20
Y
20 30 20
70
Coupe XX

melle du logiciel Arche)


Echelle=1/20
5

2x15
30

133 / 134
0.00
4
-0.20

20
Béton armé

1 Barre Lg/Poids
HA8 7.9/3.1
HA10 4.9/3.0
Notions et dessin Éléments de calcul Béton armé

O.Turlier

C
Figure 3.-4 Semelle isolée (figure dessinée automatiquement par le module
visio du logiciel Arche)

AT BET Séance 80 : Plan de coffrage et d’armatures 134 / 135


Béton armé Poteaux

3.4 Poteaux

3.4.1 Principes

Règles constructives

Armatures
• béton : voir plus loin : prédimensionnement incendie ??

• armatures

− longitudinales

? ferraillage minimum : A mini = 4 cm 2/m de parement mesuré perpen-


diculairement à l’axe du poteau
? ferraillage maximum : A maxi = 5 % de la section de béton

− armatures transversales

? : φt = φ3l
? espacement maximum armatures transversales au plus égal :
. plus petite dimension de la pièce augmentée de 10 cm
. 15 φl
. 40 cm

Prédimensionnement

Prédimensionnement incendie
La réglementation incendie propose un dimensionnement minimum de la section des
poteaux en fonction de la résistance au feu (principalement : SF) que le poteau
offrira :

Exemple : tenue au feu 2 heures d’un poteau dont la longueur de la section est le
double de la largeur (b = 2a)

Détermination des surfaces minimales Pour b/a = 1 : S1 = 30 × 30 = 900 cm2 Pour


b/a = 5 : S5 = 16 × (5 × 16) = 1 280 cm2 On interpole linéairement Pour b/a =
2 : S2 = 900 (1 280 - 900) × [(2 - 1)/(5 - 1)] = 995 cm2

135 / 136 8 juin 2006


Notions et dessin Éléments de calcul Béton armé

Détermination des dimensions du poteau : La largeur (a) du poteau est telle que :
a × 2a = 995 cm2 a = 22,3 cm, soit en pratique 22,5 cm. La longueur (b) est telle
que : b = 44,6 cm, soit en pratique 45 cm.

Durée SF (ou
CF si associé 0,5 h 1h 1,5 h 2h 3h 4h
à une paroi) 1
Poteau
15 20 24 30 36 45
carré
Dimen-
sion Poteau
minimale de
en cm section 10 12 14 16 20 26
a×b
(b=5×a) 2
1 Poteau travaillant en com-
pression simple d’élancement
λ ≤ 35
2 Pour des rap-
ports ab com-
pris entre 1
et 5, la sec-
tion minimale
du poteau est
obtenue par
interpolation

Tableau 3.-7 Prédimensionnement poteau vis à vis de la réglementation incendie

0,5 h 1h 1,5 h 2h 3h 4h
∅ 15 ou ∅ 20 ou ∅ 24 ou ∅ 30 ou ∅ 36 ou ∅ 45 ou
15 × 15 20 × 20 24 × 24 30 × 30 36 × 36 45 × 45
12 × 24 15,5 × 31 18 × 36 22,5 × 45 27 × 54 34,5 × 67
11 × 33 13,5 × 41 16 × 48 36 × 109 23,5 × 70 30 × 90
10,5 × 41 12,5 × 50 15 × 59 17 × 69 21 × 86 27,5 × 110
10 × 50 12 × 60 14 × 70 16 × 80 20 × 100 26 × 130
Tableau 3.-7 Exemple de dimensions minimales (largeur a × longueur b) (en cm) à
prendre en compte pour quelques types de poteaux, selon le degré de tenue de feu (F, en
heures) recherché, obtenues par interpolation linéaire

AT BET Séance 80 : Plan de coffrage et d’armatures 136 / 137


Béton armé Poteaux

Prédimensionnement géométrique (coffrage et armatures)


Le prédimensionnement se base sur l’aricle B.8.4,1 du BAEL91 :
 
Br × fc28 fe
Nulim = α × +A× (3.7)
0, 9 × γb γs
avec :

Nulim = Section min. des aciers cm2


α = Aire de la section droite cm2
Br = section réduite poteau cm2
fc28 = résistance à la compression du béton à 28 jours cm2
γb = Section min. des aciers cm2
A = section d’acier cm2
fe = nuance de l’acier d’armature 500
γs = coefficient de sécurité de l’acier en traction 1, 5

On essaye de faire travailler au maximum les aciers, ce qui est obtenu par une valeur
d’élancement λ égale à 35. On fixe également un ration d’acier A = 0,01 B r

3.4.2 Calcul
Dans le cas de logements, la méthode de calcul qui suit couvre plus de 90% de cas
concernant le calcul de poteaux. Les poteaux sont calculés au ferraillage minimum
selon les règles suivantes :

Calcul des aciers longitudinaux


0, 2B
 

Amin = max.  100  (3.8)


4 % du perimetre
avec :

Amin. = Section min. des aciers cm2


B = Aire de la section droite cm2

Espacement max. des barres longitudinales


" #
a + 10
E ≤ min. (3.9)
40cm
avec :

a = petit coté du poteau cm

137 / 138 8 juin 2006


Notions et dessin Éléments de calcul Béton armé

Calcul des barres transversales

Diamètre des cadres


φt ≥ 0, 3 φl avec 5 ≤ φt ≤ 12 (3.10)

avec :

φt = diamètre des cadres mm


φl = diamètre des barres longitudinales mm

Espacement des cadres


 
15 φl
E ≤ min.  40 cm  (3.11)
 

a + 10
avec :

φl = diamètre des barres longitudinales mm


a = petit coté du poteau cm

AT BET Séance 80 : Plan de coffrage et d’armatures 138 / 139


8 juin 2006
Figure 3.-4 Poteau (plan dessiné automatiquement par le module poteau du
O.Turlier
C
Poteau n07 Niveau n01
Arche Poteau BAEL Version 13.1 Poteau n07 Niveau n01 P7 Béton=0.17 m3 Cof=2.6 m² En=2.0 cm
P7
7
Béton=0.17 m3 Cof=2.6 m²
PH RDC Acier=12.8 kg d=75.5 kg/m3
7
Arche Poteau BAEL Version 13.1 En=2.0 cm
Fi=9.7 mm
-Education nationale Date 06/04/05 - 1 étages - Fichier E01P0070.000 -
7
Barre Lg Forme
Tracé
1 4HA12 297
297
Immédiat Couleur 2 10HA6 100
22

Différé Noir et blanc


22
Elévation
Choix des plans
Echelle=1/25
De : 1 A : 1 Tous les plans 3.00
PH RDC Acier=12.8 kg d=75.5 kg/m3
Envoi
50

Coupe AA Courante
7
Echelle=1/10
1
1
7x35

26
296.8
300

2
A

Fi=9.7 mm
26
250

2
2x23

Unique
0.00
Barre Lg/Poids
Extrémité 2
5

Zoom HA6 10.0/2.2


HA12 11.9/10.5
Espace réel Texte < 1 >
-Education nationale Date 06/04/05 - 1 étages - Fichier E01P0070.000 -
Barre Lg Forme
1 4HA12 297
297
2 10HA6 100

22
22
Elévation
Echelle=1/25
3.00
50
Poteaux

Coupe AA Courante
1
Echelle=1/10
1

7x35

26
296.8
300

2
3.4.3 Représentation

A
26
250
2

139 / 140
logiciel Arche)
2x23
Béton armé

0.00
Barre Lg/Poids
2

5
HA6 10.0/2.2
HA12 11.9/10.5
Notions et dessin Éléments de calcul Béton armé

O.Turlier

C

Figure 3.-4 Poteau (figure dessinée automatiquement par le module visio du


logiciel Arche)

AT BET Séance 80 : Plan de coffrage et d’armatures 140 / 141


Béton armé Poutres

3.5 Poutres

3.5.1 Principes

Règles constructives

Prédimensionnement

Prédimensionnement section béton


• largeur 0, 3 h < b < 0, 6 h , avec b=0,45 h en moyenne

• hauteur
1 h 1
− travée isostatique 7 < ` < 10
1 h 1
− travée hyperstatique 13 < ` < 20

Tableau 3.-7 poutre type

Une autre méthode permet de trouver la hauteur h de la poutre si l’on connaît sa


portée, son chargement et sa largeur.
r
p
h > 0.02 × ` (3.12)
b
avec

h = hauteur recherchée m
` = portée entre appuis m
p = chargement t/ml

Ratio d’acier
Une poutre comporte de 70 à 115 kg d’acier /m3

141 / 142 8 juin 2006


Notions et dessin Éléments de calcul Béton armé

3.5.2 Calcul
Le calcul d’une poutre béton passe par les étapes suivantes :

• détermination des charges

• détermination d’un équarrissage de départ (prédimensionnement : voir ci-


dessus)

• calcul des armatures nécessaires à la résistance de la poutre en fonction


des charges et de l’équarrissage choisi

• vérification de la capacité du béton à équilibrer les efforts repris dans les


aciers

• si incompatibilité =⇒ modification équarrissage et retour au début

• vérification des déformations sous sollicitations

AT BET Séance 80 : Plan de coffrage et d’armatures 142 / 143


8 juin 2006
Figure 3.-4 Poutre (plan dessiné automatiquement par le module poutre du
O.Turlier
C
Tracé sur traceur Adobe PDF
Immédiat
Différé
Titres du document
Nom
Plan 1
Plan 2

:
Localisation : Poutre n010 Niveau n01
:
:

PH RDC

Arche Poutre BAEL Version 13.1


Couleur
Noir et blanc
Poutre n010 Niveau n01 T 10 Béton=0.50 m3 Eb=2.5 cm
10
PH RDC
Choix des travées
Acier=42.1 kg d=84.2 kg/m3 Eh=2.5 cm
De : 1 A : 1 Toutes les travées
Envoi
Fi=9.7 mm Cof=5.7 m² El=2.5 cm
10
-Education nationale Date 06/04/05 - 1 étages - Fichier E01T0100.000 -
Barre Lg Forme
1 3HA16 572
25

25
Elévation
Echelle=1/33 135° 519 135°
2 3HA8 545
12

12
135° 519 135°
3 16HA6 132
A

45
2
15
4 16HA6 109
45
1
A
Poutres

30 475 20
7x30 7x30
15 25 15
27
3.5.3 Représentation

Coupe A-A
Echelle=1/20

50
3

143 / 144
logiciel Arche)
4
20
Béton armé

Barre Lg/Poids
HA6 38.6/8.6
HA8 16.3/6.5
HA16 17.2/27.1
Notions et dessin Éléments de calcul Béton armé

O.Turlier

C
Figure 3.-4 Poutre (figure dessinée automatiquement par le module visio du
logiciel Arche)

AT BET Séance 80 : Plan de coffrage et d’armatures 144 / 145


Béton armé Planchers

3.6 Planchers

3.6.1 Principes

Les planchers corps creux


Il s’agit de la technique de planchers préfabriqués la plus
courante et la moins onéreuse. C’est une déclinaison du
plancher à voûtains d’autrefois. Il existe plusieurs types
de planchers préfabriqués corps creux répondant aux prin-
cipales exigences du bâtiment. Les fabricants ont dévelop-
pé des modèles qui diffèrent quelque peu d’une marque à
l’autre sans qu’il y ait une différence importante en terme
de fonctionnement mécanique. Ce sont des éléments limités
en terme de portées et de capacité de reprise de charges.

La dalle de compression collecte les charges et les répartit vers les nervures en béton
armé formées par les vides de remplissage existant au coulage, entre les hourdis, vers
les poutrelles. L’ensemble prend appui sur les deux rives supportant les poutrelles
(d’où l’importance de la notion de sens de portée pour ce type de plancher).

Domaines d’application
Ce type de plancher est essentiellement utilisé dans le cadre d’opérations intégrant
des surcharges relativement limitées (habitation, bureau) pour des portées n’excédant
pas 5,50 m environ. Il est très adapté aux chantiers sur lesquels les moyens de levages
sont faibles. Certaines fabrications sont entièrement manuportables pour une mise
en oeuvre sans secours d’une grue ou autre moyen de levage.

Ce type de plancher ne permet pas de traiter directement les porte-à-faux (balcons,


palier d’escalier...). Pour les petits porte-à-faux, il existe des solutions mais pas pour
les ouvrages importants.

Caractéristiques
• composition :
Dalle de compression (ou table de ), entrevous (ou hourdis, ou marmites,
positifs ou négatifs, en béton maigre ou TC ou matériaux isolants : poly-
styrène, pvc, bois aggloméré), poutrelles (béton armé ou pré-contraintes),
planelles, treillis soudé, chapeaux sur appuis.

145 / 146 8 juin 2006


Notions et dessin Éléments de calcul Béton armé

• poids propre :
varie de 270 à 400 daN/m 2 suivant, notamment, l’épaisseur de la dalle de
compression (4 cm ≤ e ≤ 6 cm ).
• coût :
selon la portée et la complexité de 40 ¤ à 70 ¤ du m 2 fourni posé

Les planchers en dalles alvéolaires

Principe
Il s’agit de système permettant d’obtenir une épaisseur fi-
nie de dalle offrant une grande inertie en minimisant la
quantité de matière. La dalle alvéolaire est formée par une
juxtaposition de « tubes » orientés dans le sens de la por-
tée. Ces tubes sont en fait des réservations conçues pour
former des I liés entre eux. Les zones bétonnées sont par-
courues par des fils d’armatures sur lesquels on applique
une pré-tension (précontrainte).

Domaines d’application
Les planchers en dalles alvéolaires imposent l’emploi de moyen de levage pour leur
mise en oeuvre. Ils sont donc tout naturellement destinés à des chantiers d’une
envergure moyenne. On utilise préférentiellement cette technique dans le cadre de
création de plateaux libres (bureaux, activité...). Dans le logement, où le besoin de
cloisonnement impose des murs de façon relativement dense, il est rare qu’il soit
nécessaire de franchir des portées justifiant l’emploi de dalles alvéolaires.

Tout comme pour le plancher corps creux, le système dalle alvéolaires ne permet pas
aisément de traiter les porte-à-faux.

Caractéristiques
• composition :
Les épaisseurs courantes varient entre 16 et 30 cm. Les dalles sont fabri-
quées par modules de 1,20 m de largeur.
• coût :
Hors les coûts d’installation de chantier 9, le plancher dalle alvéolaire revient
également de 45 ¤à 70 ¤/m2 . Ce coût est du même ordre que celui du

9 à propos, le ratio installation / montant de travaux est en général proche de 0,04 à 0,05

AT BET Séance 80 : Plan de coffrage et d’armatures 146 / 147


Béton armé Planchers

plancher corps creux (au moyen de levage près) mais, dans une configuration
optimale, il induit une diminution des éléments d’ossature puisqu’il permet
le franchissement de grandes portées. Le choix technologique judicieux, ici
comme à tous les niveaux de décision, interfère sur l’économie globale du
projet.

Suivant les usages et les détails de calcul, les dalles sont utilisées brutes (sans
adjonction d’une chape coulée) ou avec une table de compression coulée en place.

Le potentiel de portée est très important puisque l’on franchit facilement des portées
d’une vingtaine de mètres.

Le potentiel de charge sur le plancher est également intéressant. Des surcharges de


400 à 500 daN sont possibles pour des portées de l’ordre de 20 m.

Sujétion due à la contreflêche : Compte tenu des grandes portées franchies et de


l’utilisation de la précontrainte, les dalles sont livrées avec une contreflêche impor-
tante (de l’ordre du 500 eme de la portée. Par ex : 4 cm pour 20 m de portée). La prise
de flèche lors du chargement doit être considérée dans le déroulement des travaux. Il
faut laisser les rives suffisamment libres pour que le mouvement horizontal induit par
la prise de flèche puisse s’effectuer sans désordre et il ne faut pas que les ouvrages
rapportés soient susceptibles de souffrir de ce mouvement.

Les planchers sur prédalles

Principe
Le principe de la prédalle est de fournir, réunis dans un
seul élément, le coffrage et les armatures principales.

On réalise en usine un élément en béton d’épaisseur 5


à 7 cm (une dalle très fine) dans lequel on introduit la
totalité des armatures nécessaires à la travée traitée avec
la prédalle. On prévoit les trémies d’escaliers, les réservations et autres sujétions de
forme au moment de la fabrication des prédalles.

Cet élément est mis en place sur les appuis du futur plancher et sur des étais
complémentaires. Le corps de dalle est alors coulé sur ce fond de coffrage qui se
lie au corps de dalle pour former le plancher. Lors de la mise en charge, le schéma
de flexion se met en place de façon classique. La zone de la prédalle est toujours
tendue.

Compte tenu de présence de la dalle pleine coulée sur la prédalle, cette technique
autorise l’ancrage d’aciers de chapeau sur appui pour traiter les porte-à-faux.

147 / 148 8 juin 2006


Notions et dessin Éléments de calcul Béton armé

Afin d’obtenir une liaison parfaite entre la prédalle et le corps de dalle, le parement
supérieur de la prédalle est laissé avec une rugosité importante. Le parement inférieur
de la prédalle est au contraire traité, à volonté, soit lisse, soit garni d’un isolant
thermique. Lorsqu’il est laissé brut, le parement inférieur montre les traces des joints
entre les panneaux de prédalle.

Domaines d’application
On utilise préférentiellement les prédalles dans l’habitat collectif (bonne densité de
refends et nécessité de respect de la loi de masse).

Remarque : Compte tenu de leur montage, les prédalles permettent d’atteindre un


bon niveau de sécurité sur le chantier dès qu’elles sont en place, avant même le
coulage (comme pour la dalle alvéolaire).

Caractéristiques
• Sujétions particulières
− Les prédalles de fabrications classiques ne dépassent pas 6 m de por-
tées.
− Les planchers doivent être étayés très sérieusement au coulage et pen-
dant la phase de séchage du béton. Le poids mort est très important.
− Corollaire du paragraphe précédent, ces planchers satisfont naturelle-
ment la loi de masse et constituent donc de bon isolant vis à vis des
bruits aériens.
− Les prédalles sont des éléments relativement lourds (180 daN/m 2 envi-
ron). Leur manutention impose l’usage de moyen de levage.
− Les prédalles doivent être stockées avec soin et à plat sur cales.
• Coût
Lorsque la quantité justifie la mise en oeuvre des moyens nécessaires à
l’utilisation de la technologie, le coût au m2 du plancher sur prédalles
s’approche du coût des autres techniques : (55 ¤/m2 environ). Il faut toute-
fois réserver cette technique à des chantiers d’une importance certaines.

Règles constructives

Planchers sur prédalles


• Appuis : les profondeurs minimales d’appui effectif sur élément porteur en
béton sont de :

AT BET Séance 80 : Plan de coffrage et d’armatures 148 / 149


Béton armé Planchers

− 2 cm dans le cas de pose avec étai(s)

− 3 cm dans le cas de pose sans étai pour des portées inférieures ou


égales à 5 m

− 5 cm dans le cas de pose sans étai pour des portées supérieures à 5 m

• Joint : le joint doit être traité le plus tard possible lorsque le bâtiment est
hors d’eau et hors d’air, les charges lourdes ayant été appliquées. Les rives
de prédalles sont chanfreinées pour un gage de bonne tenue du joint. Les
faces latérales seront exemptes d’impuretés et de poussières. Le produit de
joint sera mis en oeuvre conformément au cahier des charges du fabricant
et recommandations FIB réf 10.97.

Prédimensionnement

Prédimensionnement acoustique
Épaisseur minimum d’une dalle pleine : 16 cm

Prédimensionnement incendie
La réglementation incendie propose un dimensionnement minimum de l’épaisseur
des dalles pleines en fonction de la résistance au feu que celles-ci offriront :

Durée CF 0,5 h 1h 1,5 h 2h 3h 4h


Epaisseur
minimale 1 6 7 9 11 15 17,5
en cm
1 dalle + chape
+ revêtement
de sol

Tableau 3.-7 Prédimensionnement dalles pleines vis à vis de la réglementation incendie

Prédimensionnement mécanique
Les planchers sont classés en prenant en compte la présence ou non de poutres avec
retombées

A. Plancher — dalle bilité importante, calcul déli-


− remarques : ne comporte au- cat, ferraillage compliqué, cou-
cune retombée de poutres, per- lage en place obligatoire
1
met un coffrage aisé, déforma- − travée isostatique 18 < e` < 25
1

149 / 150 8 juin 2006


Notions et dessin Éléments de calcul Béton armé

1
− travée hyperstatique 20 < e` < 30
1
grandes portées, retom-
B. Dalle pleine bées de potres portant
1. dalle pleine portant dans une dans les deux directions,
seule direction préfabrication difficile
1
? remarques : facile à calcu- ? travée isostatique 25 < e` < 1
40
ler, préfabrication possible,
présence de retombée de ? travée hyperstatique
1 e 1
poutres 35 < ` < 50
1 e 1
? travée isostatique 20 < ` < 30C. Plancher nervuré : plus léger
que la dalle pleine, préfabrica-
? travée hyperstatique tion des nervures possible, por-
1 e 1
25 < ` < 35 tées plus grandes, peu déformable,
2. dalle pleine portant dans deux nombreuses retombées de poutres.
directions D. Plancher en caisson : très grande
? remarques : facile à cal- portée, très peu déformable, cof-
culer, peu déformable, frage et ferraillage coûteux.

Ratio d’acier
Un plancher comporte de 30 à 70 kg d’acier /m3

3.6.2 Calcul

3.6.3 Représentation

AT BET Séance 80 : Plan de coffrage et d’armatures 150 / 151


Béton armé Voiles

3.7 Voiles

3.7.1 Principes

Règles constructives

Prédimensionnement

Prédimensionnement incendie
La réglementation incendie propose un dimensionnement minimum de l’épaisseur des
murs en fonction de la résistance au feu (principalement : CF) que ceux-ci offriront :

Durée CF 0,5 h 1h 1,5 h 2h 3h 4h


Épaisseur
minimale 10 11 13 15 20 25
a en cm
Tableau 3.-7 Prédimensionnement murs porteurs vis à vis de la réglementation incendie

3.7.2 Calcul

151 / 152 8 juin 2006


Notions et dessin Éléments de calcul Béton armé

3.7.3 Représentation

Voile n06 Niveau n01


Arche Voile BAEL Version 13.1 Voile n06 Niveau n01 V6 Béton=4.20 m3 Cof=43.2 m² E=3.0 cm 6

V6 Béton=4.20 m3 Cof=43.2 m² E=3.0 cm 6


PH RDC HA=27.3 kg d=6.5 kg/m3 Ep 0.20 m

Arche Voile BAEL Version 13.1


6
TS=26.8 kg d=6.4 kg/m3
-Education nationale Date 06/04/05 - 1 étages - Fichier E01V0060.000 -
Tracé

Coupe AA
Immédiat Couleur
Echelle=1/50
Différé Noir et blanc
Elévation
Echelle=1/100
Choix des plans
A

De : 1 A:1 Tous les plans 1

Barre
PH RDC
5

HA=27.3 kg d=6.5 kg/m3 Ep 0.20 m


Envoi
300

6 7 8 9
300

3 4
B

6
A

700

20

1
Barre
2HA12
Lg
694
Forme
4
Barre
2HA10
Lg
344
Coupe BB
Echelle = 1/100

Forme
6
Nom
1RAFR
HA6 Ps
8
Forme
8
Nom
1RAFR
Ps
8
Forme Nom Ps Forme

TS=26.8 kg d=6.4 kg/m3


337

337
50

694
x 8.09 x 8.09
297 90°

HA8
2 18HA6 30 / 8.09 240 / 8.09 240
13 5 24HA8 56 12 7 1RAFR 8 9 1RAFR 1
337

337

3 2HA10 344
50

40 180° x 8.09 x 1.40


90° 297 / 8.09 240 / 8.09 42
Unique
Barre Lg/Poids Barre Lg/Poids Nom Nbr Ratio Nom Nbr Ratio Nom Nbr Ratio
Extrémité
Zoom HA6 5.4/1.2 HA10 13.7/8.5 RAFR 4 79
HA8 13.4/5.3 HA12 13.9/12.3

Espace réel Texte <1 >

-Education nationale Date 06/04/05 - 1 étages - Fichier E01V0060.000 -

Coupe AA
Echelle=1/50

Elévation
Echelle=1/100

A
1

300
6 7 8 9
300

3 4
B

700

20

Coupe BB
Echelle = 1/100

Barre Lg Forme Barre Lg Forme Nom Ps Forme Nom Ps Forme Nom Ps Forme
1 2HA12 694 4 2HA10 344 6 1RAFR 8 8 1RAFR 8
337

337
50

694
x 8.09 x 8.09
2 18HA6 30 297 90° / 8.09 240 / 8.09 240
13 5 24HA8 56 12
7 1RAFR 8 9 1RAFR 1
337

337

3 2HA10 344
50

40 180° x 8.09 x 1.40


90° 297 / 8.09 240 / 8.09 42

Barre Lg/Poids Barre Lg/Poids Nom Nbr Ratio Nom Nbr Ratio Nom Nbr Ratio
HA6 Séance
AT BET 5.4/1.2 80 :HA10 13.7/8.5coffrage
Plan de RAFR et d’armatures
4 79 152 / 153
HA8 13.4/5.3 HA12 13.9/12.3
Béton armé Voiles


CO.Turlier
Figure 3.-4 Voile BA (figure dessinée automatiquement par le module vision du
logiciel Arche)

153 / 154 8 juin 2006


Notions et dessin Béton armé

4 Dessin d’exécution
Mini sommaire

4-1 Coffrage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 154


4-1-1 Concepts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 154
4-2 Armatures . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 154
4-2-1 Concepts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 154

4.1 Coffrage

4.1.1 Concepts
Le dessin

??console

4.2 Armatures

4.2.1 Concepts

AT BET Séance 80 : Plan de coffrage et d’armatures 154 / 155


Annexes
Mini sommaire

Documents externes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 156


Glossaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 156
Aller plus loin : liens Web externes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 174

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AT BET : BET | Séance 80 : Plan de coffrage et d’armatures


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ADETS

Glossaire
.
A
abscisse Axe horizontal d’un diagramme
Construction en forme de demi-cercle ou de polygone, située
abside
derrière le chœur et constituant l’extrémité d’une église.

AT BET Séance 80 : Plan de coffrage et d’armatures 156 / 157


Béton armé Glossaire

action Force ou déformation imposée agissant sur une structure.


adimensionnel Qui n’a pas d’unité, ex. "valeur adimensionnelle"
Ensemble des matériaux inertes entrant dans la composition
agrégat
des mortiers et des bétons.
allure Apparence générale, forme
Angle maximum possible entre la direction de l’effort de
angle de frottement
contact entre deux corps et l’axe normal à la surface de contact
Se dit d’une structure ou d’un matériau dont les propriétés
anisotrope
varient selon la direction considérée.
appui Support d’une structure.
Support d’une structure ou d’un élément structural la bloquant
appui fixe
le long de deux axes et permettant sa rotation
Appui d’une structure ou d’un élément de structure qui res-
appui mobile treint le déplacement dans une direction et le laisse libre
dans la direction perpendiculaire
Elément de structure de forme incurvée portant essentielle-
arc
ment par effort normal de compression.
Structure en arc de forme circulaire dont la flèche est égale
arc à plein cintre
à la moitié de la portée.
Construction auxiliaire permetant de déterminer la position
arc auxiliaire
de la résultante de plusieurs forces
Arc formé de deux demi-arcs ou de plusieurs barres s’appuyant
arc brisé l’un sur l’autre ; les tangentes au sommet de l’arc faisant un
angle plus ou moins aigu.
Courbe caractéristique de l’axe d’un arc sous une configura-
arc funiculaire
tion de charges donnée, sollicité uniquement à la compression
Arc en maçonnerie incliné apte à reprendre une partie de la
arc-boutant
poussée d’une structure en voûte
Structure composée de deux éléments funiculaires, l’un tendu
et l’autre comprimé, dans laquelle les poussées sur les appuis
arc-et-câble
se compensent. On disait auparavant structure funiculaire à
poussée compensée.
Personne diplômée, capable de concevoir un édifice, d’en tra-
architecte
cer les plans et d’en diriger l’exécution.
Partie inferieure de l’entablement portant sur deux chapiteaux
architrave
de colonne
arête Ligne d’intersection de deux surfaces non coplanaires.
Barres métalliques enrobées dans le béton pour reprendre les
armature
efforts de traction.

157 / 158 8 juin 2006


Notions et dessin Annexes Béton armé

Système de jonction de deux élément permettant leur libre


articulation
rotation relative
Ancienne unité de pression, correspondant environ à 105
atmosphère
[N/m2].
Ligne reliant les centres de gravité des sections d’une même
axe de gravité
barre. On dit souvent simplement axe de la barre.
Directions orthogonale entre elles, pour lesquelles une sec-
axes principaux
tion donnée présente la valeur maximale et minimale du mo-
d’inertie
ment d’inertie.
B
Element de structure, généralement longiligne, utilisé par
barre
exemple dans les treillis
barre comprimée et
Element de structure soumis à une compression excentrée.
fléchie
Barre d’acier reprenant les efforts de traction dans une section
barre d’armature
en béton armé
bâtiment Construction permettant d’accueillir des activités humaines.
Béton renforcé de barres métalliques qui ont pour fonction de
béton armé
reprendre la traction.
Matériau composé de lamelles de bois collés les unes sur les
bois lamellé-collé
autres pour constituer des éléments de structure
buton Élément de structure en compression.
C
Element de structure de forme incurvée portant essentielle-
ment par effort normal de traction. Elément de construction
câble
constitué de plusieurs fils présentant une résistance à la trac-
tion seulement.
Construction graphique auxiliaire permetant de déterminer la
câble auxiliaire
position de la résultante de plusieurs forces
Câble utilisé au bord d’un réseau de câbles ou d’une mem-
câble de bord brane pour reprendre les efforts des câbles porteurs et des
câbles de prétension.
Câble en acier à haute résistance, généralement placé dans
câble de précon- le béton et mis en tension de façon à induire des efforts de
trainte compression favorables au comportement d’une structure en
béton.
Câble secondaire dont la fonction est d’introduire une pré-
câble de prétension
tension dans le câble principal, dans le but de le stabiliser.

AT BET Séance 80 : Plan de coffrage et d’armatures 158 / 159


Béton armé Glossaire

Elément d’une structure en câble qui reprend les charges et


câble porteur les actions d’autres éléments de structure et les transmet aux
appuis.
Elément d’une structure en câbles qui a pour fonction de sta-
câble stabilisant biliser la structure. On dit aussi câble stabilisateur. Les câbles
de prétension sont des câbles stabilisants.
Elément structural plan composé d’un élément plus ou moins
cadre horizontal (traverse, poutre) connecté de manière rigide à
deux ou plusieurs éléments verticaux (piedroits, colonnes).
Section creuse fermée à parois minces, de forme généralement
caisson
rectangulaire ou trapézoïdale.
Point d’application de la résultante des forces de gravitation
centre de gravité
appliquées à un corps.
Point d’application de la résultante des forces de la pesanteur
centre de gravité (2)
appliquées à un corps.
centre de masse voir centre de gravité
Courbe suivie sous l’effet de son poids propre par un câble de
chaînette
section constante tenu à ses deux extrémités
Charge au-delà de laquelle une pièce comprimée présente des
charge critique
déformations latérales excessives et une perte de stabilité.
charge de calcul voir charge de dimensionnement.
Charge pour laquelle on effectue le dimensionnement. Elle
charge de dimen-
correspond à la somme de toutes les chages majorées par les
sionnement
facteurs de charge.
charge de service Charge agissant sur une structure à l’état de service
Charge uniformément répartie le long d’une ligne ou de l’axe
charge linéaire
d’un élément linéaire
Charge dans laquelle on a tenu compte de la majoration par
charge majorée les coefficients partiels de charge, en vue du dimensionne-
ment. Voir aussi charge de dimensionnement.
Charge agissant de manière parmanente sur la structure. Le
charge permanente
poids propre de la structure est une charge permanente.
charge ponctuelle Force agissant en un point et sollicitant la structure.
Force distribuée agissant sur une structure sur une longueur
charge répartie
ou une surface donnée
charge uniformément Charge répartie de manière constante sur une structure li-
répartie néaire ou bidimensionnelle

159 / 160 8 juin 2006


Notions et dessin Annexes Béton armé

Charge soutenue par une structure en plus de son propre


charge utile poids. La charge utile peut être permanente (p. ex. une épais-
seur de terre) ou variable (p. ex. le poids des personnes).
Charge agissant sur une structure de manière non perma-
charge variable
nente, et dont l’intensité n’est pas nécessairement constante.
Action accidentelle due à l’interaction entre un corps en mou-
choc
vement et la structure ou une partie de celle-ci.
Element de charpente soutenant les voussoirs pendant la
construction d’un arc ou d’une voûte. Par extension, élément
cintre
ayant la même fonction lors du coulage du béton d’une struc-
ture.
clé Zone centrale fermant un arc ou une voûte.
Constante physique caractérisant le changement de longueur,
coefficient de dilata-
de surface ou de volume d’un corps soumis à une variation de
tion thermique
température.
Rapport de la force de frottement à la composante de la force
coefficient de frotte-
de contact agissant perpendiculairement aux deux surfaces de
ment
contact.
Elément de construction vertical apte à reprendre des efforts
colonne
de compression.
Action de comprimer et effort qui provoque un raccourcisse-
compression
ment.
concourante Qui converge vers un même point.
Surface à double courbure générée par la rotation d’une
conoïde
courbe autour d’un axe de rotation.
Elément de soutien horizontal dont une extremité est libre et
??console
l’autre constitue l’appui (encastrement).
Personne qui possède la formation et les compétences pour
mener à terme un projet de construction, de sa phase d’étude
constructeur
et de calcul jusqu’à la réalisation. Activité actuellement sé-
parée entre architecte et ingénieur civil.
Grandeur qui caractérise l’intensité de la sollicitation dans un
contrainte matériau, définie comme l’effort par unité de surface. Symbole
: s (sigma).
contrainte de com-
Contrainte qui cause un raccourcissement du matériau.
pression
contrainte de trac-
Contrainte qui cause un allongement du matériau.
tion
Élément de structure en forme de colonne trapue apte à re-
contrefort
prendre des efforts de compression inclinés.

AT BET Séance 80 : Plan de coffrage et d’armatures 160 / 161


Béton armé Glossaire

Élément de construction destiné à reprendre les charges


contreventement
transversales ou à stabiliser les éléments comprimés.
coque Structure de surface incurvée.
corde Ligne droite reliant les appuis d’un arc ou d’un câble
Structure à surface à double courbure, générée par rotation
coupole
d’un arc autour d’un axe passant par la clé.
Courbe englobant les polygones funiculaires de plusieurs
courbe enveloppe
configurations de charge.
Ensemble des moyens mis en œuvre après le bétonnage afin
cure
de limiter les problèmes de fissuration.
D
Elément de structure plan chargé par des forces perpendicu-
dalle
laires à son plan.
Dalle d’un pont sur laquelle agissent les charges des per-
dalle de roulement
sonnes et/ou des véhicules.
décollement
Changement de forme du matériau sous forme d’allongement
déformation
ou de raccourcissement.
déformation admis- Déplacement ou déformation de structure, ou d’un élément de
sible structure, qui est toléré pour le cas d’utilisation considéré.
déformation plas-
Déformation irréversible.
tique
Rapport entre la déformation et la longueur initiale. Symbole
déformation unitaire
: epsilon (e). On dit aussi déformation spécifique.
déformée critique Forme que prend une structure sous sa charge critique.
déplacement Mouvement d’un corps.
Se dit d’un câble qui n’est pas sous tension, et qui ne participe
détendu
donc pas à la structure porteuse.
Elément oblique reliant les membrures inférieure et supé-
diagonale
rieure d’un treillis
diagramme de Cre- Construction graphique obtenue en composant plusieurs po-
mona lygones des forces
diaphragme Element de raidissement d’une structure à parois minces.
Augmentation de longueur, surface ou volume d’un corps sou-
dilatation thermique
mis à une élévation de température.
Détermination des dimensions, des matériaux et des détails
dimensionnement
constructifs d’une structure porteuse.

161 / 162 8 juin 2006


Notions et dessin Annexes Béton armé

Ligne définissant l’orientatation de l’action d’une force dans


direction
un plan ou dans l’espace.
roche sédimentaire contenant du carbonate, dont la moitié au
dolomie
moins sous forme de dolomite.
Se dit d’un matériau ou d’un élément de structure qui peut
ductile subir de grandes déformations plastiques avant d’atteindre la
rupture.
Capacité d’un matériau ou d’un élément de structure de subir
ductilité
des déformations plastiques avant d’atteindre la rupture.
La partie de la mécanique qui s’applique aux corps en mou-
dynamique
vement
E
effondrement Rupture d’une structure sous l’action des charges.
effort Force qui agit sur une coupe d’un sous-système.
effort axial Voir effort normal.
effort de compres-
Effort normal tendant à raccourcir l’élément qui le subit.
sion
effort de traction Effort normal tendant à allonger l’élément qui le subit.
Composante perpendiculaire à la section de l’effort agissant
effort normal
sur un élément structural
Composante parallèle à la section de l’effort agissant sur un
effort tranchant
élément structural
Sollicitations à l’intérieur d’un élément générées par les ac-
efforts intérieurs
tions auxquelles celui-ci est soumis.
Se dit d’un corps solide ou d’un matériau qui a la propriété
elastique
de retrouver sa forme initiale après déchargement.
Appui dans lequel le déplacement et la rotation sont empê-
encastrement
chés
encorbellement ou Partie d’une construction faisant saillie hors de l’aplomb des
porte-à-faux appuis.
entaille Incision pratiquée dans un élément.
Distance entre l’axe d’éléments semblables, répétés plusieurs
entre-axe
fois
Distance entre un point et un axe, par extension, entre la
excentricité ligne d’action d’une force et l’axe de l’élement de structure
auquelle elle s’applique.
extrados Surface supérieure d’une structure.

AT BET Séance 80 : Plan de coffrage et d’armatures 162 / 163


Béton armé Glossaire

Procédé de production de barres prismatiques par extrusion


extrusion
au travers d’un masque de forme.
É
Fragment irrégulier, souvent pointu et coupant, qui se détache
écaille
d’un corps de matière solide.
Phénomène qui se manifeste dans un matériau ductile lorsque
les sollicitations dépassent la limite élastique, et que se pro-
écoulement
duisent des déformations plastiques. On parle alors de limite
d’écoulement.
Phase du comportement mécanique de l’acier dans laquelle
le matériau est soumis à des déformations plastiques impor-
écrouissage
tantes, qui a pour cause une nouvelle augmentation de la
contrainte, après le plateau plastique.
édifice Toute construction ou ouvrage d’art.
Dans un arc ou un câble, rapport entre la portée et la flèche ;
élancement dans une poutre ou un cadre, rapport entre la portée et la
hauteur de la section.
Propriété d’un matériau ou d’un corps solide de retrouver sa
élasticité
forme initiale après déchargement.
Element de structure s’opposant à un déplacement et trans-
élément de contraste mettant la composante correspondante. Exemple : arc boutant
ou tirant dans un arc à poussée compensée
élévation Vue de coté d’une structure.
Situation stable dans laquelle un système ne présente aucune
équilibre
tendance à se déplacer
état limite de service Etat limite correspondant à l’utilisation d’une structure.
Etat limite correspondant à la résistance ultime (maximale)
état limite ultime
d’un structure
Système de soutien par éléments comprimés, généralement
temporaire. On utilise par exemple un étayage pour soutenir
étayage
le coffrage d’une structure en béton avant que celui-ci ne
durcisse.
F
façade Partie frontale d’un bâtiment
Facteur de sécurité appliqué aux charges pour les majorer
facteur de charge
afin de tenir compte de l’incertitude de ces dernières,.
Facteur de sécurité appliqué aux résistances pour les réduire
facteur de résistance
afin de tenir compte de l’incertitude de ces dernières.
faîte Arête sommitale d’un toit.

163 / 164 8 juin 2006


Notions et dessin Annexes Béton armé

Phénomène résultant de très nombreuses (>106 cycles) sol-


fatigue licitations cycliques, régulières ou variables dans un élément
de structure. Se dit aussi du mode de rupture qui en résulte.
Élément structurel essentiel d’une charpente, qui permet de
ferme franchir une portée et reçoit le poids de la couverture par
l’intermédiaire d’éléments de support secondaires.
Fléchissement latéral, important et brusque d’une pièce
flambage élancée sous l’effet d’une compression axiale provoquant
l’instabilité.
Distance verticale entre la clé et la corde d’un arc, ou distance
flèche
verticale entre le point bas et la corde d’un câble
Sollicitation de compression et traction dans une poutre pro-
flexion
voquant une courbure.
Le fluage du béton ou du bois est l’augmentation graduelle
fluage dans le temps de sa déformation relative sous une contrainte
appliquée.
Toute cause capable de modifier le mouvement, la direction
force
ou la vitesse d’un corps.
Force longitudinale sur un élément de structure, agissant à
force axiale
son centre de gravité
force d’appui Force transmise à la structure par un appui.
Force appliquée à tout corps soumis à l’attraction gravitation-
force de gravitation
nelle. Synonyme : poids.
force d’inertie Force de réaction d’une masse soumise à une accélération.
Se dit d’un matériau ou d’un élément de structure qui n’a pas
fragile la capacité de se déformer plastiquement et qui est sujet à
une rupture soudaine.
Tendance à la rupture d’un matériau ou d’un élément de struc-
fragilité
ture sans déformation plastique.
Force s’opposant au glissement relatif entre deux corps qui
frottement s’appuient l’un contre l’autre. La force de frottement dépend
de la nature des surfaces de contact.
G
génératrice Ligne générant une surface par sa rotation ou sa translation.
Dans les câbles, configuration pour laquelle les efforts sont
géométrie d’équilibre
en équilibre avec les charges et les forces sur les appuis. Elle
stable
correspond au polygone funiculaire des charges.
Mouvement relatif parallèlement à la surface de contact entre
glissement
deux corps.

AT BET Séance 80 : Plan de coffrage et d’armatures 164 / 165


Béton armé Glossaire

Roche sédimentaire formée par la cimentation naturelle du


grès
sable.
grille de poutres Structure composée de poutres qui se croisent.
H
Tirant, généralement en acier, pour soutenir une toiture ou le
hauban
tablier d’un pont, ou encore pour ancrer les forces dans le sol
Se dit d’un élément de structure ou d’une structure soutenu
haubané
par un ou plusieurs haubans.
Se dit d’une structure où les efforts ne sont pas définissables
sur la seule base de la géométrie et des charges appliquées,
hyperstatique mais dépendent également du comportement mécanique des
éléments qui la composent et de déplacements ou déforma-
tions imposés.
I
Personne ayant reçu une formation scientifique et technique
ingénieur la rendant apte à l’étude globale (technique, économique et
sociale) d’un projet, ainsi qu’à sa mise en oeuvre.
Phénomène d’augmentation de la déformation transversale en
instabilité présence d’un effort de compression et pouvant conduire à la
ruine.
intensité Magnitude d’une force ou d’un effort.
intrados Surface inférieure d’une structure.
Propriété d’une structure dont on peut déterminer les efforts
isostaticité
en fonction de la géométrie et des charges uniquement.
Se dit d’une structure dont on peut déterminer les efforts en
isostatique
fonction de la géométrie et des charges uniquement.
Se dit d’un matériau ou d’une structure dont les propriétés
isotrope
sont les mêmes dans toutes les directions.
L
Se dit d’une structure dans un état d’équilibre qui dépend de
labile la géométrie et de la configuration des charges. Voir méta-
stable.
Procédé de production de barres ou tôles métalliques à chaud
laminage ou à froid, par passage entre deux cylindres lisses ou canne-
lés.
Ouverture dans la toiture d’un édifice qui permet à la lumière
lanterneau
du jour d’éclairer son intérieur.
lenticulaire En forme de lentille bi-convexe, de fuseau.
ligne d’action Ligne selon laquelle agit une force.

165 / 166 8 juin 2006


Notions et dessin Annexes Béton armé

Arête supérieure d’une structure plissée, d’une coque ou d’une


ligne de crêt
membrane formée de plusieurs éléments.
Ligne selon laquelle agit l’effort d’un élément comprimé. Elle
ligne des pressions
correspond au polygone funiculaire des charges.
Se dit de la relation entre deux propriétés directement pro-
portionnelles. Typiquement, l’allongement de l’acier dans le
linéaire
domaine élastique est proportionnel à l’effort appliqué. Ce
comportement est donc appelé linéaire.
Longueur d’une colonne bi-articulée qui présente la même
longueur de flam-
charge critique que la colonne donnée. C’est la longueur entre
bage
deux points d’inflexion de la déformée d’une barre comprimée.
M
maçonnerie de sou- Maçonnerie placée au-dessus d’un arc et qui a comme fonction
tènement de le stabiliser.
Grandeur physique fondamentale caractérisant la quantité de
masse matière d’un corps, indépendamment de la pression, de la tem-
pérature et de l’état physique de ce corps.
Se dit d’un matériau composés de plusieurs matières diffé-
matériau composite
rentes.
matériau élastique Matériau dont les propriétés mécaniques sont réversibles.
mécanique des Partie de la physique qui traite du comportement des struc-
structures tures.
Système instable dans lequel se produit un mouvement ciné-
mécanisme
matique
Elément structural constitué d’une toile sollicitée exclusive-
membrane
ment à la traction.
membrure Elément longitudinal supérieur ou inférieur d’un treillis.
membrure inférieure Elément longitudinal inférieur d’un treillis
membrure supé-
Elément longitudinal supérieur d’un treillis
rieure
métastable Se dit d’un état d’équilibre provisoirement stable.
mi-portée Milieu de la portée.
Représentation mécanique simplifiée d’une structure pour en
modèle de structure
étudier le comportement.
Pour un matériau donné, rapport entre la déformation trans-
module de Poisson versale et la déformation longitudinale sous une charge
axiale.
Rapport entre la contrainte et la déformation unitaire d’un
module d’élasticité
matériau, définissant sa rigidité.

AT BET Séance 80 : Plan de coffrage et d’armatures 166 / 167


Béton armé Glossaire

moment Produit d’une force par une distance


Effort composé de traction et de compression provoquant une
moment de flexion
flexion.
Effort provoquant une torsion d’un élément de structure autour
moment de torsion
de son axe longitudinal.
Grandeur relative à une section quantifiant la rigidité de
celle-ci. Il est égal à la somme des produits de chaque aire
moment d’inertie
élémentaire, obtenue par subdivision, par le carré de sa dis-
tance à un axe situé dans le même plan.
moment fléchissant voir moment de flexion
monolithique Se dit d’un bloc constitué d’une seule pièce massive
Barre verticale d’un treillis reliant les membrures inférieure
montant
et supérieure.
N
Base d’une voûte ou d’un arc ; endroit où commence la cam-
naissance
brure. Zone de contact entre l’appui et l’arc ou la voûte.
Partie centrale d’une église de plan allongé, allant du portail
nef
jusqu’au chœur.
nervure Renforcement sous forme de poutre d’un dalle ou d’une coque.
Unité de mesure d’une force ou d’un effort (symbole [N]), cor-
Newton respondant à 1 kg m/s2, du nom du célèbre physicien Isaac
Newton, 1643-1727.
noeud Point de convergence des barres d’un treillis.
Elément vertical rigide reprenant les efforts horizontaux d’un
noyau
bâtiment et le stabilisant.
Zone de la section dans laquelle un effort normal de compres-
noyau central
sion qui y est appliqué n’induit que des efforts de compression
d’inertie
sur toute la section. On dit aussi noyau central.
O
ondulé Qui présente des ondulations.
ondulé (2) Ce dit d’un corps présentant une ondulation de sa surface.
ordonnée Axe vertical d’un diagramme.
ossature Structure porteuse.
P
Structure secondaire, généralement en bois ou en acier, pour
panne transmettre les efforts de la toiture à la structure porteuse
principale.

167 / 168 8 juin 2006


Notions et dessin Annexes Béton armé

Surface de rotation générée par des droites. Sa coupe peut


paraboloïde hyper-
être aussi bien parabolique qu’hyperbolique selon la position
bolique
du plan de coupe.
paroi Elément de structure plan et vertical.
Unité de mesure de la pression (symbole [Pa]), corespondant
à 1 N/m2, utilisée comme unité de mesure d’une contrainte
Pascal
ou d’une charge répartie sur une surface, du nom du célèbre
physicien Blaise Pascal (1623-1662).
Partie d’un appareil d’appui permettant la rotation entre la
pendule
structure et l’appui.
Elément de structure vertical ou presque vertical formant un
piédroit
cadre avec la traverse. On dit aussi colonne.
Elément de structure généralement vertical qui supporte un
pile
pont.
Element de structure vertical en pierre, brique ou béton armé,
pilier
qui supporte la structure d’un édifice.
pinacle Elément placé en tête des contreforts d’une cathédrale.
plaque voir dalle
Phase du comportement mécanique d’un matériau ou d’une
plastification structure dans laquelles les déformations ne sont plus com-
plètement réversibles.
poids propre Poids de la structure porteuse.
point d’application Point où agit une force.
point d’inflexion Point d’une courbe où se produit un changement de courbure.
Représentation graphique d’un ensemble de forces en équi-
polygone des forces
libre.
Forme d’une structure simplement tendue ou comprimée en
polygone funiculaire
équilibre avec les charges.
polygone funiculaire Forme d’une structure simplement tendue ou comprimée en
des charges équilibre avec les charges.
Structure libre à une extrémité et encastrée à l’autre. Syn.
porte-à-faux
console.
Distance entre les appuis consécutifs d’un élément de struc-
portée
ture
portée libre Espace entre deux appuis ou éléments de support consécutifs
portique Cadre à une baie.
Composante horizontale de la force d’appui d’un arc ou d’une
poussée
voûte.
poussée du vent Charge provoquée par le vent.

AT BET Séance 80 : Plan de coffrage et d’armatures 168 / 169


Béton armé Glossaire

Élément de structure de forme prismatique principalement


poutre
sollicité à la flexion.
Poutre dont les rotations sur les appuis sont empêchées, en
poutre bi-encastrée
plus des déplacements verticaux, ce qui la rend hyperstatique.
Structure plane composée d’un câble porteur, d’un câble de
poutre de câbles
prétension et d’éléments de liaison.
poutre de raidisse- Poutre qui apporte une rigidité supplémentaire à un arc ou à
ment une structure suspendue.
Poutre isostatique sur plusieurs supports comportant des ar-
poutre Gerber
ticulations.
Poutre sur deux appuis, l’un fixe et l’autre mobile, disposés
aux extrémités. Cette poutre est isostatique, ce qui veut dire
poutre simple
que sa résolution peut se faire sur la seule base des conditions
d’équilibre.
poutre triangulée voir treillis.
Poutre caractérisée par un élancement très faible, typique-
poutre-cloison
ment inférieur à 3.
Dispositif constructif permettant l’introduction d’efforts de
précontrainte compression dans le béton armé au moyen de câbles en acier
sous tension.
Principe selon lequel les effets de diverses charges sur une
principe de superpo- structure peuvent être sommés pour obtenir leur effet combi-
sition né. Valable seulement pour des matériaux élastiques et des
déformations faibles.
Expression de l’équivalence statique entre deux systèmes
de forces agissant dans une même coupe ; ici, il s’agit des
principe d’équivalence
contraintes et des efforts intérieurs sur une coupe d’un élé-
ment.
R
raccourcissement Déformation causée par une force de compression
Elément de rigidification principalement utilisé en construc-
raidisseur
tion métallique afin d’empêcher l’instabilité de parois minces.
Valeur dont on se sert pour exprimer l’élancement d’une co-
rayon de giration lonne, égale à la racine de (I/A), A étant la surface de section,
I son moment d’inertie.
réaction d’appui Voir force d’appui.
réaction surabon-
Chacune des réactions d’appui d’une structure hyperstatique
dante ou hypersta-
qui n’est pas strictement nécessaire à l’équilibre.
tique

169 / 170 8 juin 2006


Notions et dessin Annexes Béton armé

réduction des forces Remplacement de plusieurs forces par leur résultante.


Diminution graduelle des contraintes dans le temps dans un
relaxation élément en béton ou en acier soumis à des déformations im-
posées.
Système de câbles dans l’espace formant une surface por-
réseau de câbles teuse. Les câbles d’une direction sont porteurs, alors que ceux
de l’autre sont des câbles de prétension.
Valeur maximale de l’effort ou de la contrainte qu’un élé-
résistance ment de structure ou un matériau peut reprendre avant de
se rompre.
résistance caracté-
Valeur statistiquement fiable de la résistance.
ristique
Résistance avec laquelle on effectue le dimensionnement. Elle
résistance de dimen-
correspond à la résistance caractéristique réduite par le fac-
sionnement
teur de résistance.
Force de remplacement, dont l’action équivaut à celle du sys-
résultante
tème de forces considéré.
réticulé En forme de treillis.
Diminution de longueur du bois ou du béton, due principale-
retrait
ment à une perte d’humidité.
Se dit d’un élément de structure auquel sont ajoutés d’autres
rigidifié
éléments permettant d’en diminuer les déformations.
Propriété d’un élément de structure ou d’un matériau, expri-
mée comme le rapport entre la charge ou contrainte qui lui
rigidité
est appliquée et la déformation ou déformation unitaire qui
en résulte.
rigidité flexionnelle Rigidité d’une poutre ou d’une dalle fléchie.
roche métamor- Se dit de toute roche qui a été modifiée dans sa structure par
phique l’action de la chaleur et de la pression.
Roche formée de matériaux déposés après suspension ou pré-
roche sédimentaire cipités d’une solution et généralement plus ou moins conso-
lidés.
roche volcanique Roches d’origine volcanique, (ex. basalte).
rotule voir articulation.
Etat dans lequel un matériau ou une structure perd sa résis-
rupture
tance après l’avoir atteinte.
S
secteur sphérique Secteur de sphère, forme de certaines coupoles.

AT BET Séance 80 : Plan de coffrage et d’armatures 170 / 171


Béton armé Glossaire

Surface obtenue en coupant un volume ou un élément par


un plan. Dans le cas des structures linéaires (câbles, arcs,
section
poures), ce plan est généralement perpendiculaire à l’axe de
gravité.
séisme Voir tremblement de terre.
Effort dans un élément de structure ou contrainte dans un
sollicitation
matériau. On dit aussi effet d’action.
sollicitation de com- Sollicitation causant causant le raccourcissement d’un maté-
pression riau ou d’un élément de structure.
sollicitation de trac- Sollicitation causant causant l’allongement d’un matériau ou
tion d’un élément de structure.
Provoquer des sollicitations par le biais de charges ou de
solliciter
déformations imposées.
sommier Poutre qui fait partie intégrante d’une dalle.
Partie d’un système qui est isolé du reste, avec toutes les
sous-système
forces et efforts qui y agissent.
Propriété d’un corps ou d’une structure de rester dans sa po-
stabilité sition d’équilibre. Branche de la statique qui est dédiée à
l’étude de la stabilité et de ses conditions.
Partie de la mécanique qui s’applique aux corps en état
statique appliquée
d’équilibre et sans mouvement.
structure funiculaire Structure composée de deux éléments funiculaires, l’un tendu
à poussée compen- et l’autre comprimé, dans laquelle les poussées sur les appuis
sée se compensent. Voir arc-et-câble.
structure hypersta- Structure dans lequelle les appuis sont en nombre supérieur
tique à celui strictement nécessaire pour assurer l’équilibre
Structure dans laquelle les appuis sont en nombre exactement
structure isostatique
suffisant pour assurer l’équilibre.
Structure constituée d’une membrane (et parfois de câbles
structure pneuma-
de prétension) dans laquelle la surpression interne de l’air
tique
reprend les charges. Du grec p ?e ?µa, air.
Ossature d’une construction reprenant les charges et les
structure porteuse
transmettant aux appuis.
Pression négative sur une surface, exercée par exemple par
succion
l’écoulement du vent.
1) Etendue qui définit le contour d’un corps.
surface
2) Superficie
Câble généralement vertical servant à suspendre un élément
suspente
de structure au reste de la structure.

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Notions et dessin Annexes Béton armé

T
tableau
Structure continue de support de la surface de circulation d’un
tablier
pont.
Déplacement vertical du sol d’appui sous les charges qui lui
tassement sont appliquées. Les tassements se produisent en partie au
cours du temps.
1) Comprimer un sol, un terrain, pour le rendre plus stable.
tasser 2) Se déplacer, en parlant d’une structure appuyée sur un sol
qui tasse.
Structure spatiale en matière textile sollicitée uniquement à
tente la traction. Semblable à un réseau de câbles dans lequel les
câbles se toucheraient.
Ensemble de leçons du cours i-structures qui regroupe celles
qui traitent d’un sujet donné. Les thèmes du cours i-structures
thème
sont indiqués sous forme de bandeau graphique dans la page
de base du cours.
tirant Élément de structure en traction.
Partie supérieure d’un bâtiment ou d’une structure, servant à
toit
le couvrir.
Structure ou surface qui a pour fonction de couvrir et protéger
toiture
une construction, un bâtiment.
tôle laminée Tôle produite par laminage.
Action de tordre, effort qui provoque une rotation autour de
torsion
l’axe de gravité.
tour Structure verticale de grande hauteur par rapport à sa base.
Pièce mécanique servant d’axe de rotation entre deux élé-
tourillon
ments dotés d’un trou.
traction Action de tirer, effort qui provoque un allongement.
Portion d’une poutre entre deux appuis adjacents. On parle
travée souvent de mi-travée (à mi-portée), travée centrale, travée de
rive (bord).
travée de rive Travée d’extrémité d’une structure.
Partie horizontale ou peu inclinée formant un cadre avec les
traverse
piédroits. On parle aussi de poutre.
Structure constituée de barres disposées selon une maille
treillis triangulaire et sollicitées principalement à la traction ou à la
compression.

AT BET Séance 80 : Plan de coffrage et d’armatures 172 / 173


Béton armé Glossaire

Secousse tellurique engendrant des accélérations alternatives


tremblement de terre
horizontales et verticales. Se dit aussi séisme.
tympan Mur en maçonnerie au-dessus d’un arc ou d’une voûte.
U
univoque Qui est sans ambiguité.
V
valeur de dimen-
Résistance d’un matériau réduite par le facteur de sécurité
sionnement de la
correspondant.
résistance
valeur de dimen-
Sollicitation d’un élément amplifiée par le facteur de charge
sionnement de la
correspondant.
sollicitation
Entité matématique caractérisée par une grandeur, une direc-
vecteur
tion et un sens.
Segment de droite orienté formant une entité mathématique ;
vecteur il s’agit d’une grandeur indicatrice d’une direction et d’une
amplitude.
Pont de grande longueur, servant au passage d’une route ou
viaduc
d’une voie ferrée au-dessus d’un ravin, d’un grand cours d’eau.
Pierre taillée présentant deux faces sur des plans conver-
gents, avec laquelle on construit un arc. Terme également uti-
voussoir
lisé pour les éléments longitudinaux consécutifs d’une struc-
ture préfabriquée.
Élément de la voûte, de forme semi-sphérique, s’élevant sur
voûtain
un édifice à plan carré.
voûte Structure incurvée à surface à simple courbure.
Voûte résultant de l’intersection de deux ou plusieurs voûtes
voûte d’arêtes en berceau dans laquelle les parties inférieures sont suppri-
mées.
Voûte dont la surface est un cylindre continu, engendré par la
voûte en berceau translation d’un arc suivant un axe rectiligne perpendiculaire
à son plan
Voûte formée de plusieurs conoïdes (surface à double courbure
voûte en éventail générée, par rotation autour d’un axe, d’une courbe généra-
trice) disposés les uns à côtés des autres.
Voûte résultant de l’intersection de deux ou plusieurs voûtes
voûte en pavillon en berceau dans laquelle les parties supérieures sont suppri-
mées.

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Notions et dessin Béton armé

Jeu de voûtes se croisant à angle aigu pour former une struc-


voûtes croisées
ture porteuse.
W

Aller plus loin : liens Web externes


Recommandations
Les adresses de ces sites sont utiles lorsqu’il faut rechercher des informations généralistes ou bien de
la documentation spécifique. Attention, cette liste n’est pas exhaustive, il existe d’autres Sites Internet
traitant du bâtiment. Si vous avez quelques heures à perdre, augmentez le nombres de liens !

Avoir une idée claire de ce que l’on cherche permet d’éviter de passer des heures à le retrouver. Sachez
résister à la tentation d’explorer le non nécessaire !

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AT BET Séance 80 : Plan de coffrage et d’armatures 174 / 175

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