Vous êtes sur la page 1sur 9

Introduction générale

1. Etat de la question

Le tourisme est considéré par la plupart des pays, surtout en voie


de développement, comme un secteur pouvant générer beaucoup de revenus,
non seulement aux pouvoirs publics, mais et surtout aux populations les plus
défavorisées. C’est pourquoi, on trouve un grand intérêt à investir dans ce
domaine de développement.

Cependant, le développement du tourisme exige des


investissements conséquents dans les domaines essentiels, à savoir le
transport, l’hébergement, la restauration et l’animation. Chacun de ces
domaines peut contribuer à sa manière au bien-être des populations
concernées. Alors que, contrairement, à d’autres secteurs, le tourisme exige
que le consommateur se déplace vers le producteur, d’où la place centrale
que peut occuper le transport dans le développement touristique.

Or en ce qui concerne les problèmes de transport, en R.D. Congo


toutes les composantes sont sous développées. Que ce soit le transport
terrestre, le transport fluvial ou le transport aérien, rien ne semble au point
pour rendre le tourisme congolais véritablement concurrentiel. Aussi, faudrait-il
souligner que des trois modes de transport, la voie aérienne reste la plus usité
pour la réduction des distances entre les destinations. C’est pourquoi, elle est
au centre du développement du tourisme international.

La République Démocratique du Congo (RDC), eu égard aux


distances qui séparent la grande majorité de ses villes principales, en
moyenne 2.000 km, c’est le transport aérien qui devrait contribuer
énormément au développement du tourisme congolais.

Pour ce faire, le présent travail cherche à mesurer la contribution


des deux compagnies aériennes de la R.D. Congo dans le développement du
tourisme N’étant pas la première à entreprendre une telle étude, il nous est
important de souligner cet état de la question qui est au centre de notre
raisonnement.

2. Revue de la littérature

Par curiosité scientifique, nous avons consulté quatre travaux


en Accueil et Tourisme et en Gestion des Entreprises Touristiques et
Hôtelières, qui ont retenu notre particulière attention. Il s’agit de :

 « La contribution de la CAA à la croissance du tourisme en RDC de


2008 à 2013 »1, de Niclette Sedou Mujinga ;

 « Les forces et faiblesses du marketing et management de la CAA »2,


de Lyna Tchomba Esanga ;

 «Etude comparative de la politique marketing de CAA et Congo


Airways »3, de Davina Kayay Mvita ;

 « Etude comparative des flux touristiques des www.dl.com et Trans


Rénové de 2012 à 2016»4, de Ivenne Mpolesha Nkenge ;

De la lecture faite de tous ces travaux, on peut retenir les


résumés ci-dessous :

 Le premier auteur Sedou Niclette a démontré que la CAA, grâce à sa


politique marketing, est parvenue à accroître la demande et l’offre
touristique à l’intérieur de la RDC. Cette compagnie fut la seule à
desservir toutes les villes du pays, pendant la période sous étude.

1
SEDOU MUJINGA, N., La contribution de la CAA à la croissance du tourisme en RDC de 2008 à
2013, Kinshasa, TFC/Accueil et Tourisme, ISP/Gombe, 2013.
2
TCHOMBA ESANGA, L., Les forces et faiblesses du marketing et management de la CAA, Kinshasa,
Mémoire en GETH, ISP/Gombe, 2013.
3
DAVINA KAYAY MVITA, Etude comparative de la politique marketing de CAA et Congo Airways, Kinshasa,
Mémoire en GETH, ISP/Gombe, 2017.
4
MPOLESHA NKENGE, I., Etude comparative des flux touristiques des www.dl.com et Trans Rénové de
2012 à 2016, Kinshasa, Mémoire en GETH, ISP/Gombe, 2017.
 Le deuxième auteur, Tchomba Essanga Lyna, en parlant des forces
et faiblesse du marketing et du management de la CAA, a pu
démontrer l’expertise des Ressources humaines de cette compagnie,
pour résister dans un environnement difficile exacerbé par un
mauvais climat des affaires en R.D.Congo.

 Le troisième auteur, c’est-à-dire Davina a entrepris une étude


comparative des flux tourisitques drainés par les deux compagnies
aériennes desservant les grandes villes de la RDC.

 Le dernier auteur, Ivenne, un peu comme Davina, a conclu mené


une étude très intéressante sur les flux touristiques entre Kinshasa et
le Kongo Central, par voie terrestre.

Toutes les études ci-dessus ont été élaborées dans le domaine


touristique, pour démontrer l’importance de transport aérien sur le
développement de l’industrie touristique en RDC. Toutes ces études ont été
séléctionnées au regard de leur rapprochement avec la nôtre. En effet, nous
voulons démontrer dans la droite ligne de nos prédécesseurs le bien fondé
de l’entreprise aérienne dans le développement touristique de la RDC.

3. Problématique
« En un siècle et demi, le tourisme est devenu un des secteurs
essentiels de l’activité économique des Etats. Il met en jeux d’énormes
investissements de capitaux dans les domaines des travaux publics et du
bâtiment, des transports, des services… Il concerne, de par le monde, des
centaines de milliers d’entreprises et d’organisations de toute taille, depuis la
petite agence de voyages unicellulaire jusqu’à la chaine internationale de
grands hôtels de luxe».5

Le tourisme est fondé sur quatre piliers, à savoir le transport,


l’hébergement, la restauration et l’animation. au regard de la dimension de la

5
LANQUAR, R. , L’économie du tourisme, Paris, PUF, 1994, p. 3.
République Démocratique du Congo, des distances séparant les grandes
villes du pays, sans oublier les multiples problèmes d’accéssibilité, le transport
aérien se présente comme une solution durable à l’amélioration de l’offre
touristiue interne et international. Alors qu’avec la voie fluviale, il faudrait une
semaine pour atteindre Kisangani, à partir de Kinshasa (± 2.000 km), on
réalise la distance en deux heures, par voie aérienne. Ce qui fait que
Kisangani, Lubumbashi, Goma et Bukavu qui sont séparés de la Capitale de
plusieurs miliers de kilométres, deviennent accessible dans le deux heures, ce
qui ne peut pas demeurer sans conséquences économique certaines.

Au demeurant, deux compagnies aériennes desservent les


grandes villes de la RDC, à savoir la Compagnie Africaine d’Aviation (CAA)
et Congo Airways. N’eut été ces deux compagnies, l’une privée et l’autre
publique, les flux touristiques internes ne seraient pas en pleine croissance.

De cette problématique, certaines préoccupations nous tiennent à


l’esprit et peuvent se résumer sous forme des questions suivantes :

 CAA et Congo Airways contribuent-elles énormément au


développement touristique de la RDC?

 Quelles sont les contributions conséquentes de chaque


compagnie dans la croissance du tourisme congolais?
Ce sont-là les deux préoccupations majeures auxquelles cette étude tente
de donner des réponses vérifiées et justifiées.

4. Hypothèses
« L’hypothèse est une proposition de réponse à la question posée.
Elle tend à formuler une relation entre les faits observés. Ceux-ci rassemblés,
elle permet de les interpréter, de leur donner une signification […] La
démarche scientifique implique que l’hypothèse soit formulée en des termes
tels que l’observation et l’analyse, la conception de la recherche puisse fournir
une réponse à la question posée».6

Concernant la présente étude, les réponses anticipatives, au


regard des questions soulevées dans la problématique sont les suivantes :

 En se basant sur les statistiques et les destinations offertes par les


deux compagnies, il ressort qu’elles sont à la base de l’amélioration
de l’offre touristique de la RDC, ce qui booste le développement
touristique congolais.

 Les contributions concrètes de ces compagnies sont la desserte des


destinations lointaines de Kinshasa, et la programmation des vols
réguliers dans toutes les destinations.

5. Méthodes et techniques

Il est nécessaire pour un chercheur de recourir aux méthodes et


techniques appropriées à l’objet d’étude entreprise.

5.1. Méthodes

« La méthode est constituée de l’ensemble des opérations


intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités
qu’elle poursuit, les démontre, les vérifie […]. La méthode dicte surtout des
façons concrètes d’envisager ou d’organiser la recherche, mais ceci de façon
plus ou moins impérative, plus ou moins précise, complète et systématique ».7

Dans le cadre du présent travail, quatre méthodes ont été utilisées


pour mener l’étude à bon port. Il s’agit des méthodes historique, descriptive,
analytique et inductive.

6
GRAWITZ, M., Méthodes des sciences sociales, Paris, Ed. Précis Dalloz, 1995, p. 345.
7
Ibidem, p. 341.
5.1.1. Méthode historique

Au vu des documents authentiques consultés, nous avons


reconstitué, grâce à la présente méthode, l’histoire des deux compagnies
étudiées. Aussi, nous a-t-elle permis de rétablir la vérité historique de
l’évolution desdites compagnies.
5.1.2. Méthode descriptive

Par la méthode descriptive nous avons entrepris une fidèle


description de CAA et de Congo Airways. Cette description avait pour base les
éléments vérifiables ayant permis de formaliser cette étude.

5.1.2. Méthode analytique

L’état des lieux des deux entreprises de transport aérien a été


dressé grâce à la méthode analytique. Ainsi, nous avons analysé toutes les
politiques et les statistiques obtenues à la CAA et Congo Airways.

5.1.4. Méthode inductive

Les descriptions, les analyses, les résultats et les conclusions


obtenus dans ce mémoire qui ne concernent que deux entreprises d’aviation
de la RDC, pourraient mutatis mutandis s’appliquer à majorité des compagnies
aériennes de droit congolais.

5.2. Les techniques

« Toute recherche ou application de caractère scientifique en


sciences sociales comme dans les sciences en générale, doit comporter
l’utilisation de procédés opératoires rigoureux, bien définis, transmissibles,
susceptibles d’être appliqués à nouveau dans les mêmes conditions, adaptés
aux genre de problème et phénomènes en cause. Ce sont là des
techniques ». 8

8
Ibidem, p. 302.
Pour la réalisation de ce mémoire, nous nous sommes servie des
quatre techniques. Il s’agit des techniques d’observation, entretien,
documentaire et statistique.

5.2.1. Technique d’observation

Durant plusieurs mois nous avons été observatrice des activités


de transport que réalisent les deux compagnies sous étude. Ce qui a permis
de comprendre les réalités de la gestion des entreprises de transport.

5.2.2. Technique d’entretien

Par l’entretien, il a été recueilli bien des renseignements capitaux


susceptibles de compléter les données récoltées. Lesdits entretiens ont été
réalisés auprès des cadres et agents des deux compagnies et plusieurs
autres personnes ressources, témoins de l’évolution du transport aérien en
R.D. Congo.

5.2.3. Technique documentaire

La technique documentaire a permis de consulter divers


documents comme sources d’informations crédibles contenues dans ce
travail.

5.2.4. Technique statistique

Les effectifs des voyageurs, les tableaux et les analyses


contenues dans ce mémoire ont été facilités par la technique statistique.

6. Délimitation spatio-temporelle

Toute étude scientifique doit disposer d’une délimitation spatio-


temporelle. Ainsi, du point de vue temporel, la présente étude contient les
données d’octobre 2015 à mai 2017. Sur le plan spatial, elle décrit la
comparaison des stratégies et des flux des passagers de la CAA et de Congo
Airways.

7. Intérêt de l’étude

L’intérêt de la présente étude est de mettre à la disposition de la


communauté scientifique et des décideurs des éléments susceptibles de leur
permettre de mesurer le développement du tourisme impulsé par le transport
aérien.

8. Canevas du mémoire

Outre l’introduction et la conclusion générale, cette étude


comprend deux parties, divisées en quatre chapitres. Alors que la première
partie présente les considérations théoriques sur le thème d’étude, la seconde
décrit les considérations pratiques y afférentes.

9. Difficultés rencontrées

Comme dans toute recherche scientifique, bien des difficultés ont


émaillé la réalisation de cette étude. Entre autres, nous pouvons épingler les
principales suivantes :

 La lenteur administrative dans l’obtention des données auprès des deux


compagnies aériennes ;
 Le poids académique provoqué par le volume des trois composantes
comprenant 18 cours et deux stages ;
 Le climat politique incertain vécu au cours de cette année académique
n’a pas permis le déroulement dans la sérénité de toutes les trois
composantes.

Cependant, avec notre volonté affichée, et dans l’impossibilité de reculer, ces


principales difficultés ont pu être franchies.

Vous aimerez peut-être aussi