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MEMOIRE DE FIN DE
CYCLE
En vue de l’obtention DU MASTER PROFESSIONNEL
En MANAGEMENT ET STRATEGIE
D’ENTREPRISE.
THEME :
1
Sous la direction du Professeur GONE Droh Lanciné
Directeur Académique et Scientifique
2
Thème : «Stratégies de management international et la croissance des entreprises : le cas de BRIDGE BANK »
SOMMAIRE
SOMMAIRE..........................................................................................................................................I
AVERTISSEMENT............................................................................................................................III
DEDICACE.........................................................................................................................................IV
REMERCIEMENTS............................................................................................................................V
RESUME.............................................................................................................................................VI
ABSTRACT.........................................................................................................................................VI
LISTE DES TABLEAUX..................................................................................................................VII
LISTE DES TABLEAUX.................................................................................................................VIII
SIGLES ET ABREVIATIONS...........................................................................................................IX
INTRODUCTION GENERALE.........................................................................................................1
PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE.................................6
CHAPITRE I : LE CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE DE L’ETUDE............................8
SECTION I : LE MANAGEMENT INTERNATIONAL (MI) ET SES DIFFERENTES
APPROCHES.......................................................................................................................................8
SECTION II : LES CONCEPTS DE LA STRATEGIE ET DE LA CROISSANCE....................22
CHAPITRE II : LA PRESENTATION DU SECTEUR BANCAIRE............................................32
SECTION I : PRESENTATION DU SYSTEME BANCAIRE DE LA CÔTE D’IVOIRE..........32
SECTION II : PRESENTATION DE BRIDGE BANK..................................................................36
II : PRESENTATION DE LA DIRECTION DE L’AUDIT, DU CONTROLE ET DE LA
CONFORMITE ET DU DEPARTEMENT DES RISQUES........................................................41
DEUXIEME PARTIE : CADRE PRATIQUE.................................................................................49
CHAPITRE III : LA METHODOLOGIE MISE EN ŒUVRE......................................................51
SECTION I : LA PHASE QUALITATIVE...................................................................................51
SECTION II : METHODOLOGIE DE TRAITEMENT DE DONNEES...................................54
CHAPITRE IV : PRESENTATION, ANALYSE DES RESULTATS ET
RECOMMANDATIONS...................................................................................................................56
SECTION I : PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS.........................................56
SECTION II : RECOMMANDATIONS........................................................................................61
CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE...............................................................................62
CONCLUSION GENERALE............................................................................................................63
REFFERENCES BIBLIOGRAPHIES.............................................................................................65
TABLE DES MATIERES................................................................................................................VIII
AVERTISSEMENT
DEDICACE
À mon père.
À ma mère.
À ma famille.
REMERCIEMENTS
Je remercie monsieur DROH PIERRE, mon directeur de mémoire pour sa disponibilité, ces
conseils et la rigueur avec laquelle il a suivi ce travail.
Je remercie les membres du jury pour leur disponibilité pour évaluer ce travail.
Mes remerciements vont aussi à l’endroit du professeur GONE DROH LANCINE Directeur
Académique et Scientifique de HEC Abidjan et président de ce jury.
RESUME
ABSTRACT
This study aims to assess the contribution of international management strategies to achieving
BRIDGE BANK’s growth. We note that for a number of years this bank has started a growth
phase. This phase has materialized by setting up subsidiaries in other countries of the sub-
region. It was therefore important for us as a part of this structure to understand this success.
Thus, from an interview guide administered by BRIDGE BANK officials and a documentary
study, we collected data. The results show that the management strategies put in place by the
bank contribute effectively to its growth. Illustrative title, the bank is established in several
African countries. In addition, we have found that these strategies have a significant
contribution to improving the working conditions of its staff abroad, thus leading to its
motivation.
Keywords: strategy, international management, growth, banking.
SIGLES ET ABREVIATIONS
BRIICSSAMT : Brésil, Russie, Inde, Indonésie, Chine, Afrique du Sud, Arabie saoudite,
Argentine, Mexique et Turquie
Mds : Milliards
MI : Management International
INTRODUCTION GENERALE
Contexte
Au Les organisations opèrent sur un terrain de jeu global. L’environnement mondial est
turbulent et se caractérise par ses multiples dimensions. Cette complexité est donc étroitement
liée à l’hétérogénéité des pays, notamment entre ceux émergents et ceux qui sont déjà
développés. La question de la régionalisation peut également entrer en ligne de compte. De
plus, la globalisation se caractérise par le nombre croissant et la diversité des acteurs
impliqués dans les activités internationales : des firmes multinationales (FMN) et des petites
et moyennes entreprises (PME), des entreprises ayant plusieurs localisations géographiques
(pays développés et pays émergents), des firmes publiques ou privées, ainsi que des parties
prenantes dont l’influence est croissante. Les acteurs sont nombreux, avec des spécificités et
des intérêts divers.
Les organisations agissent alors dans un contexte de globalisation. Bien que ce terme soit
répandu et galvaudé et qu’il renvoie à des réalités différentes, nous considérons ici la
globalisation comme une concurrence caractérisée par un réseau de liens internationaux qui
relient les pays, les institutions et les personnes dans une économie globalement
interdépendante (Dereski, 2011)1 .Dans un monde de plus en plus dépourvu de frontières, la
concurrence globale s’accélère par les avancées technologiques et par la montée des
économies émergentes comme la Chine et l’Inde .C’est un processus que Thomas Friedman
définit comme « nivelant le terrain de jeu » entre les pays ou comme « l’aplatissement du
monde ». La globalisation se caractérise ainsi par la mise en place d’un réseau, l’existence de
liens internationaux et la notion d’interdépendance. Autrement dit, la globalisation est un
processus de croissance des interconnexions à travers le monde dans toutes les sphères
d’activités .Ces interconnexions peuvent conduire à une intégration, à une homogénéité, voire
à une uniformité mondiale ou, au contraire, les spécificités des pays peuvent subsister. Les
frontières au sein et entre les organisations et les nations deviennent alors floues. Ainsi la
conception de l’entreprise doit alors prendre en considération sa naissance, sa croissance et sa
survie.
La conception de l'entreprise porte essentiellement sur la détection des forces, des profits et
des défis, dans le ou les marché(s) où la dite entreprise veut se positionner. L’évolution des
déterminants de l'environnement concurrentiel et même de la conception de l'entreprise,
autant qu'une unité organisationnelle et économique, ne cessent de changer et restent
intimement liés à l'évolution du concept de la croissance.
La recherche de la croissance ne se limite pas au marché national, qui reste certes une
plateforme inévitable et incontestable dans le processus de la croissance des entreprises, mais
reste que la pérennité de l'entreprise est fonction de la prise en considération des effets de la
mondialisation et de son corollaire le libre-échange, des phénomènes qui ne cessent
d'influencer la perception de l'action stratégique dans un environnement complexe. C’est dans
ce contexte que plusieurs grands groupes ont de plus en plus pour ambition la conquête du
monde, d’où l’importance du management international dans leur fonctionnement.
BRIDGE BANK qui est une banque ivoirienne s’est inscrite dans un registre de conquête de
l’Afrique et du monde en générale. C’est pourquoi cette banque depuis quelques années s’est
installée dans certains pays Africains avec succès. Le succès constaté dans cette politique
d’internalisation de la BRIDGE BANK, nous amène à la formulation de la question suivante :
- Quelles sont les stratégies de management international mise en place par la BRIDGE
BANK ?
Afin de répondre aux questions ci-dessous, des hypothèses ont été élaborées. A cet effet les
hypothèses à vérifier sont :
Pour vérifier ces hypothèses, nous nous sommes fixés des objectifs dont le principal
est d’analyser le lien entre les stratégies de management international et la croissance de la
BRIDGE BANK.
- Intérêts théoriques
- Intérêts managériaux
Au plan managérial, cette recherche permettra aux managers des différents services de la
BRIDGE BANK de mieux percevoir l’importance des stratégies de management international
dans la croissance de leur institution bancaire. En plus, elle permettra aux managers
d’améliorer les stratégies de management international existant.
- Intérêts personnels
Cette recherche nous a permis de renforcer les connaissances théoriques apprises en classe
avec la réalité du terrain. Cette recherche nous a permis de mieux comprendre le management
de façon générale et celui pratiqué au sein de la BRIDGE BANK.
Pour vérifier ces hypothèses, nous avons adopté une méthodologie documentaire renforcée
par une étude qualitative au près des managers de la BRIDGE BANK intervenant dans
l’application des stratégies de management international de la BRIDGE BANK.
Concernant le plan de notre mémoire, nous l’avons organisé en deux grandes parties,
subdivisées respectivement en deux chapitres. Et chaque chapitre comporte à son tour deux
sections.
Cette première partie est essentielle dans la compréhension de notre recherche. Cette
importance s’explique par le fait qu’elle nous permet de présenter l’entreprise étudiée, de faire
un tour d’horizon des concepts de notre recherche, des théories en relation avec notre
recherche. Afin d’atteindre nos objectifs, nous allons la diviser en deux chapitres. Le premier
chapitre est consacré à la présentation du secteur économique et bancaire ivoirien et de
BRIDGE BANK. Et le second à la présentation du cadre conceptuel de notre étude.
Dans cette section, nous allons définir le management international et ses approches.
Ainsi, nous nous intéressons aux enjeux propres à l’entreprise à l’international et non
aux aspects plus macroéconomiques comme le commerce international, habituellement
couvert par les recherches en économie, en suivant ainsi l’optique de Björkman et Forsgren
(2000).
Plus précisément, Werner (2002) subdivise les recherches en MI en trois catégories : les
recherches portant sur le management des entreprises dans un contexte international, les
études comparatives et les recherches portant sur un pays en dehors des Etats-Unis.
La seconde catégorie, relative aux études comparatives, porte sur la comparaison des
pratiques de management entre différentes cultures (études interculturelles) ou différents
pays (études entre nations) (Ricks et al.,1990).
Enfin, une troisième catégorie peut être intégrée dans les recherches en MI : il s’agit
des recherches portant sur un pays donné, en dehors des Etats-Unis. Par effet de symétrie et
au regard de notre objectif de recherche, s’insèrent ici les études portant sur les pays hors de
la
France. Il s’agit donc des recherches domestiques à l’étranger. Contrairement à Werner
(2002), nous ne les excluons pas dans notre étude. Nous considérons en effet qu’il s’agit aussi
d’une manière d’introduire la dimension internationale dans les recherches francophones en
management. Cependant, nous les étudions séparément des autres recherches. Il sera tout
particulièrement intéressant d’étudier la place de ces trois catégories dans les recherches
francophones. En complément de cette subdivision du MI, il est également utile de distinguer
les recherches de MI « pur » selon différentes thématiques. Nous présentons maintenant la
grille mobilisée.
Décisions de modes d’entrée Antécédents des choix des modes d’entrée, de la structure du capital
et conséquences des décisions de modes d’entrée
investissement direct Etranger (IDE) La décision de l’IDE, les motivations de l’IDE, l’entreprise et le
pays hôte
Management des équipes Pratiques RH des filiales, comportements des filiales, négociations
internationales et dans les filiales multinationales, et gestion d’une équipe multinationale
Management d’expatriés GRH des expatriés, enjeux pour les expatriés, et réactions
d’expatriation et de retours.
Cette grille est particulièrement pertinente car elle a émergé de l’étude réalisée par Werner
(2002) sur 271 articles publiés dans des revues académiques de haut niveau entre 1996 et
2000. De plus, elle couvre les principaux aspects du MI (Pisani, 2009). Sans être une
classification définitive des recherches en MI, elle peut constituer un cadre d’analyse bien
organisé pour classifier les études du champ (Werner, 2002). Enfin, l’intérêt de cette grille
consiste dans le fait qu’elle couvre des thèmes allant du niveau global (à travers les
caractéristiques de l’environnement global) au niveau individuel (avec le management des
équipes des filiales et des expatriés).
Les organisations agissent dans le contexte de la globalisation. Bien que ce terme soit répandu
et galvaudé et qu’il renvoie à des réalités différentes, nous considérons ici la globalisation
comme une concurrence caractérisée par un réseau de liens internationaux qui relient les pays,
les institutions et les personnes dans une économie globale interdépendante (Dereski, 2011).
Dans un monde de plus en plus dépourvu de frontières, la concurrence globale s’accélère par
les avancées technologiques et par la montée des économies émergentes comme la Chine et
l’Inde. C’est un processus que Thomas Friedman définit comme « nivelant le terrain de jeu »
entre les pays ou comme « l’aplatissement du monde »2. La globalisation se caractérise ainsi
par la mise en place d’un réseau, l’existence de liens internationaux et la notion
d’interdépendance. Autrement dit, la globalisation est un processus de croissance des
interconnexions à travers le monde dans toutes les sphères d’activité. Ces interconnexions
peuvent conduire à une intégration, à une homogénéité, voire à une uniformité mondiale ou,
au contraire, les spécificités des pays peuvent subsister. Les frontières au sein et entre les
organisations et les nations deviennent alors floues. Dans ce chapitre, et plus globalement
2
. Friedmann, T .(2005), The World is flat, New York : Farrar, Strauss and Giroux .
dans cet ouvrage, nous allons nous intéresser à la façon dont la globalisation affecte les
organisations. Nous allons voir quelles sont les dimensions qui caractérisent l’environnement
international, avant d’exposer la variété des pays et de préciser les enjeux de la
régionalisation.
L’environnement varie selon les pays. Il peut être appréhendé à travers six dimensions (voir
figure 2).
Culturel Économique
Technologique
Légal
Environnemental
Le diamant de Porter montre pourquoi certains pays sont plus attractifs que d’autres (voir
figure 3).
Hasard Stratégie,structure
Conditions Demandeloca
Stimulation mutuelle
des industries État
La compétitivité d’une nation ou d’une région dépendrait ainsi de quatre facteurs liés à
l’environnement : Les conditions spécifiques, la demande locale, la stimulation mutuelle des
industries et la concurrence, la stratégie et la structure des entreprises
En plus de ces quatre facteurs, deux éléments entrent en ligne de compte : l’État, qui peut
influencer chacun des éléments cités à travers sa politique d’éducation, la régulation des
marchés financiers et l’attribution des aides financières ; et le hasard regroupant les
événements imprévus tels que les bouleversements technologiques, les crises financières, les
instabilités politiques ou les catastrophes naturelles..
Selon Porter (1993, 2008), une entreprise s’appuie d’abord sur les avantages liés à sa
localisation. Ces éléments concernent les nations, mais aussi les régions au sein d’un pays..
Porter (2008) s’est ainsi intéressé à expliquer l’existence de clusters (Mayrhofer et Urban,
2011). Après avoir présenté l’environnement mondial dans sa globalité, nous allons
maintenant nous intéresser à la diversité des pays où les entreprises opèrent.
On considère souvent les pays développés à travers le prisme de la Triade, définie comme le
groupe des trois principaux blocs de commerce et d’investissement au niveau international :
les États-Unis, l’Union européenne et le Japon. Même si la Triade continue à dominer le
commerce international, l’environnement mondial a changé rapidement ces dernières années,
du fait du ralentissement de ces trois zones économiques, de l’augmentation des régulations
locales et internationales, de l’impact de la technologie et de la montée des petites et
moyennes entreprises (Rugman et Collinson, 2013).
Certains économistes et analystes ont ainsi constitué des groupes plus homogènes de pays
émergents, contribuant ainsi à l’élaboration de différentes typologies :
- Dans les années 1980, on parlait des « dragons » d’Asie (Corée du Sud, Taïwan, Hong
Kong, Singapour), puis des « tigres » d’Asie (Thaïlande, Malaisie, Indonésie,
Philippines, Vietnam).
- Puis, en 2001, Jim O’Neill, économiste de la banque d’investissement Goldman Sachs,
a défini les BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine) comme les marchés les plus
prometteurs de la planète. En 2011, on parle de BRICS en y ajoutant l’Afrique du Sud.
- En 2005, le même Jim O’Neill a établi le Next 11 ou « les Onze prochains » (Égypte,
Bangladesh, Iran, Indonésie, Corée du Sud, Mexique, Nigeria, Pakistan, Philippines,
Turquie et Vietnam) pour les économies qui compteront dans les années à venir.
- Quant aux CIVETS (Colombie, Indonésie, Vietnam, Égypte, Turquie et Afrique du
Sud), apparus en 2009, ils ont été inventés par un analyste de l’Economist Intelligence
Unit et rendus publics par la banque HSBC. . L’acronyme regroupe les pays dont le
taux de croissance annuel moyen est évalué à 5 % pour les 20 prochaines années.
- En 2010, Goldman Sachs présente les MIST, regroupant le Mexique, l’Indonésie, la
Corée du Sud et la Turquie.
- En 2010, BBVA Research lance les EAGLES (Emerging and GrowthLeading
Economies), qui comptent à la fois les pays des BRIC et des MIST, auxquels il faut
ajouter Taïwan.
Le groupe bancaire espagnol BBVA (Banco Bilbao Vizcaya Argenta-ria) a également créé un
ensemble d’une quinzaine de pays, appelé Nest (« nid »), afin de surveiller de près les pays
émergents dont le PIB risque d’augmenter dans les dix ans à venir.
Il est ainsi difficile de définir les économies émergentes. Elles se caractérisent parfois par un
taux de croissance supérieur à la moyenne mondiale, par la montée en puissance d’une classe
moyenne active et par la progression des exportations. En 2007, la Banque mondiale crée la
catégorie « économies émergentes » pour classer la Chine, l’Inde « et d’autres pays ».
C : distance culturelle Elle mesure les différences en termes de langues, d’ethnies, de religions et de normes
sociales.
Globalisation ou régionalisation
Selon Rugman (2005), les plus grandes firmes multinationales du monde n’opèrent pas au
niveau global ou même entre les régions de la Triade, mais tendent à être localisées dans les
pays proches de leur région d’origine au sein de la Triade.. Pour les 500 plus grandes
entreprises mondiales, 77 % de leurs ventes se situent dans leur région d’origine. Ainsi, selon
Rugman (2005), la majorité des FMN suivent une stratégie régionale et non globale. L’auteur
va plus loin en considérant que, pour être performantes, les FMN doivent être régionales et
non globales.
Colovic et Mayrhofer (2008) ont réalisé une étude des stratégies de localisation des FMN
dans le secteur automobile. Elles montrent que les FMN concentrent majoritairement leurs
activités dans leur zone d’origine, même si le développement des marchés dans les pays
émergents laisse supposer une redistribution géographique des activités. En effet, les
entreprises cherchent de plus en plus à diversifier leur expansion géographique, notamment en
direction des pays émergents.
Après avoir caractérisé l’environnement mondial, nous nous intéressons dans cette seconde
partie aux acteurs agissant dans un espace global.
Différents acteurs sont présents à l’échelle mondiale : les grands groupes internationaux, mais
également les petites et moyennes entreprises, ainsi que d’autres parties prenantes dont
l’influence est croissante.
De grands groupes localisés partout dans le monde. Chaque FMN parmi les 100 premières de
l’UNCTAD Transnationality Index dispose en moyenne de 500 filiales dans plus de 50 pays
(CNUCED, 2016). On peut l’expliquer par la course à la croissance et à la taille critique
(notamment pour réaliser des économies d’échelle), par la fragmentation de la chaîne de
valeur (traduite par une dispersion des activités partout dans le monde), par la montée des
fusions-acquisitions (modifiant le portefeuille d’activités et la définition du périmètre de
l’entreprise) et par le développement des alliances et partenariats (dans une logique de
constitution de réseaux). De plus, le rapport CNUCED (2016) note que plus de 40 % des
filiales à l’étranger sont détenues par plusieurs entreprises, ce qui montre une chaîne de
propriété complexe, avec de multiples liens transfrontaliers dans trois pays en moyenne. Les
nationalités des investisseurs et des propriétaires des filiales internationales sont de plus en
plus nombreuses.
Le tableau 2 reprend la liste des 20 plus grandes FMN, en fonction de leur chiffre
d’affaires, à partir du classement des 500 plus grandes FMN du magazine Fortune.
Source : Tableau construit par les auteurs, d’après Fortune Global 500(classement 2016, sur
les données de 2015).
Les entreprises à l’international font de plus en plus face à de multiples parties prenantes.
Elles opèrent, en effet, face à un nombre croissant et de plus en plus diversifié d’acteurs : des
concurrents globaux et locaux, des clients et distributeurs globaux et locaux et des
fournisseurs variés au niveau local et global.
De plus, les organisations à but non lucratif (ONG) jouent également un rôle majeur sur la
scène internationale. Leur action peut être menée de manière indépendante, souvent dans des
pays à risques. Citons les exemples de Greenpeace, World Wild life Fund (WWF), Amnesty
International, Oxfam ou Médecins sans frontières. Leurs actions peuvent prendre la forme de
partenariats tissés entre les grands groupes et les ONG pour mener à bien des politiques de
développement durable ou, plus généralement, de responsabilité sociale des entreprises. C’est
notamment le cas de WWF qui a noué, dès 1998, des partenariats stratégiques de coopération
environnementale avec des entreprises comme Orange, Lafuma, Ikea, Castorama ou Lafarge.
Les ONG exercent ainsi une influence croissante sur le monde des affaires, non seulement à
travers des pressions directes sur les FMN, mais également en agissant sur les détenteurs du
pouvoir politique et sur l’opinion publique.
Les États exercent également une action cruciale au niveau des stratégies des entreprises.
C’est le cas dans les pays développés, comme le gouvernement français qui entre dans le
capital de PSA Peugeot-Citroën à la suite de l’arrivée de l’entreprise chinoise Dong Feng,
pour disposer du même niveau d’actionnariat que cette dernière (14 %). On peut également
citer l’exemple de l’entreprise canadienne BlackBerry lorsque Lenovo a tenté de la racheter
en 2013 : cette opération a soulevé de fortes réticences de la part des autorités de régulation
(notamment du gouvernement américain) en raison des questions de sécurité nationale. Au
niveau des pays émergents, les États ont un impact fort sur le monde des affaires. Soulignons,
par exemple, le rôle de la Banque nationale de développement économique et sociale
(BNDES), bras financier de l’État brésilien, dans le développement et l’internationalisation
des entreprises brésiliennes, telles que le deuxième groupe alimentaire mondial JBS7.
Le Qatar diversifie ses investissements par le biais de son fonds souverain, Qatari Investment
Authority, à travers des rachats tels que les magasins Harrod’s à Londres ou le club de
football Paris Saint-Germain. Enfin, il faut noter les secteurs stratégiques pour lesquels les
États étudient avec une grande vigilance les stratégies internationales des entreprises, telles
que les industries pétrolières ou encore celles de l’énergie, de l’aéronautique ou des
télécommunications.
contexte que la BRIDGE BANK a mis en place des stratégies visant la conquête du marché
international. On constate ainsi l’implantation du groupe dans plusieurs pays d’Afrique.
A présent nous allons passer à la seconde section ou nous allons aborder les concepts de la
stratégie et de la croissance.
Dans cette section, nous allons mener une réflexion sur la stratégie et ensuite il sera question
de la croissance. Pour mieux comprendre la notion de la performance, il sera nécessaire
d’aborder le concept sous l’angle de la performance car des auteurs soutiennent que la
croissance est un indicateur de la performance
La stratégie du mot grec stratos qui signifie « armée » et ageîn qui signifie « conduire » est :
L'art de coordonner l'action de l'ensemble des forces de la Nation - politiques, militaires,
économiques, financières, morales... - pour conduire une guerre, gérer une crise ou préserver
la paix. «La stratégie est de la compétence du gouvernement et de celle du haut
commandement des forces armées.» Charles de Gaulle.
La stratégie est par extension, l'élaboration d'une politique, définie en fonction de ses forces et
de ses faiblesses, compte tenu des menaces et des opportunités, dans d'autres domaines que
celui de la défense, notamment dans les activités économiques (stratégie commerciale,
industrielle, financière etc.)
Contrairement à la tactique dont l'enjeu est local et limité dans le temps (gagner une bataille),
la stratégie à un objectif global et à plus long terme (gagner la guerre). En effet, elle appartient
à la politique le choix de la paix ou de la guerre et l'attribution des ressources mises en œuvre
par des stratégies militaires sur le champ de bataille ou diplomatiques dans des négociations.
La stratégie consiste à la définition d'actions cohérentes intervenant selon une logique
séquentielle pour réaliser ou pour atteindre un ou des objectifs. Elle se traduit ensuite, au
pas à quelques produits. Ce type de stratégie est bien adapté aux petites et moyennes
entreprises qui sont le plus souvent confrontées à des ressources financières limitées.
II.1.2.L’internalisation
L'internationalisation est la première étape d'un processus à deux temps, qui consiste à
généraliser votre produit afin qu'il ne soit pas dépendant de la langue. La deuxième étape, la
localisation, consiste à adapter le produit pour satisfaire aux exigences des diverses langues et
cultures. L'internationalisation réduit les coûts et le temps d'accès aux marchés en facilitant la
localisation et en éliminant le travail en double.
L'internationalisation des entreprises est un phénomène irréversible, la globalisation
économique n'est que l'une des facettes d'un phénomène de mondialisation qui touche
désormais l'ensemble des activités humaines (Brunsvick et Danzin, 1998). Pour l'entreprise,
l'internationalisation va forcément au-delà de la simple extension géographique des activités.
Le marketing management international doit prendre en compte les différents aspects du
processus d'internationalisation de la firme dans l'environnement global, caractérisé par une
dynamique générale de décloisonnement à la fois géographique, sectoriel, et culturel, qui
affecte le développement des marchés internationaux et la conduite d'affaires hors du marché
d'origine.
Sur la scène mondiale émergente les économies de pays à forte population dont la profondeur
historique et culturelle résulte de traditions millénaires en l'occurrence l'Inde la chine, le
Mexique, l'Iran, le Vietnam, l'Indonésie ou l'Egypte ...Ces pays sont de plus en plus une
source d'opportunités pour la croissance des entreprises de la triade, même si les économies
mondiales restent encore largement popularisées autour des pays riches et des marchés
financiers internationaux. L'économie globale n'est pas encore vraiment mondiale car le
marché ne repartit pas les bénéfices de l'internationalisation de manière équitable. Pourtant
elle ne pourra à terme survivre sans intégrer les économies dynamiques d'Asie, d'Amérique
Latine, d'Europe Centrale et orientale et d'Afrique.
Malheureusement, la complexité de l'internationalisation est souvent sous-estimée, entraînant
ainsi un retard dans les échéances et des dépassements de coûts.
Cette complexité découle principalement du grand nombre d'aspects liés à
l'internationalisation et du fait que les aspects touchant à la langue sont omniprésents et
diffus : ils peuvent potentiellement avoir des incidences sur n'importe quel système, n'importe
quel élément, n'importe quel outil conçu par une tierce partie, n'importe quelle ligne de code,
n'importe quel document, n'importe quel fichier d'aide, n'importe quel script ou encore,
n'importe quel processus d'affaires visant la sortie de votre produit dans le monde.
L'internationalisation a de véritables impacts sur les entreprises, une entreprise qui se veut
meilleur sur le marché mondial doit aspirer à l'internationalisation. La mondialisation a établi
des normes et règles, par le concourt de l'O.M.C, qui oblige les entreprises à se
s'internationalisées vers d'autres marchés et à bénéficier des retombées des nouveaux dogmes
de marché qu'est la mondialisation. En s'internationalisant les impacts sont nombreux surtout
du point de vu de la saturation du marché local, et aussi de réaliser des économies d'échelle,
d'acquérir de nouvelle compétences, de profiter des technologies des pays d'attractions, de
bénéficier de conditions privilégiées d'activités, de prolonger le cycle de vie international des
produits, et de mieux repartir les risques dans l'espace etc.
La stratégie d'offre adaptée s'appuie sur un certain nombre de constats qui nuancent les
possibilités et les bénéfices associés à la standardisation (Douglas et Graig, 1987).
L'argument des économies d'échelle de production est atténué par les évolutions
technologiques, en particulier par l'automatisation et la conception modulaire des produits
(modules de base polyvalents qui peuvent donner naissance à une variété de produits finis
destinés à satisfaire des attentes ou des segments différents). On sait aujourd'hui
(contrairement aux années 1970) comment produire à bas coûts des séries limitées de produits
finis différents à partir de modules de base communs. La différenciation terminale, ou
retardée le plus possible dans la chaîne de production, permet aussi d'affiner les niveaux
d'adaptation en aval tout en bénéficiant en amont des économies d'échelle sur les séries
longues de production des modules qui sont optimisées dans leur conception et leur nombre
(Deher 1986).
Il est un argument de taille qui contredit la possibilité même de mettre en œuvre une stratégie
marketing d'offre totalement standardisée (c'est-à-dire sur tous les éléments du marketing
mix). L'hétérogénéité du cadre juridique international rend tout simplement impossible la
standardisation du commerce et de la concurrence (les règlementations concernant les prix, la
qualité, l'emballage, l'étiquetage, les ententes concurrentielles, les méthodes promotionnelles,
les garanties, etc.) ou de la propriété industrielle par exemple (protection des brevets,
marques, copyrights sur desseins et modèle dans plusieurs pays).
Enfin, l'argument de l'universalité des besoins mondiaux est souvent contredit par
l'observation des différences culturelles en particulier quand elles portent sur les niveaux de
cultures implicites (la partie cachée de l'iceberg : normes, valeurs, processus cognitif,
représentation, signification). Même dans le cas de produits dont la demande est
effectivement mondiale, il est nécessaire de resituer l'offre et le processus d'achat et de
consommation dans le cadre et les termes de l'environnement culturel local : observation des
traditions, des significations et fonctions du produit, des attentes et des freins spécifiques à
l'achat, des processus d'achat, etc. l'hypothèse de l'universalité des besoins mondiaux est sans
doute plus idéologique que réellement fondée, et tend à confondre l'universalité des besoins
avec des moyens de satisfaire ces mêmes besoins dans une optique standardisée de qualité
moyenne à bas prix.
Au-delà de l'adaptation obligatoire au cadre réglementaire de chacun des pays visés, les
avantages procurés par une stratégie d'offre internationale adaptée sont nombreux.
Cette stratégie est mieux adaptée aux produits dont la symbolique et l'usage sont très
dépendant de l'environnement culturel (produits culture bound). La stratégie d'adaptation
permet de tenir compte des spécificités des attentes qualitatives des marchés étrangers, et
permet en général une plus grande part de marché. Elle conduit à proposer une offre qui a une
meilleure identité sur le plan local, soutenue par une communication elle-même locale, et
accroît aussi la probabilité de rachat. Du point de vue tarifaire, l'adaptation procure une
flexibilité qui permet de mieux exploiter les différences encore bien du pouvoir d'achat entre
marchés.
Dans ce paragraphe, nous allons aborder la définition, les atouts et les inconvénients de la
croissance interne.
Définition
En d’autres termes, les entreprises ne disposant pas de ressources nécessaires, voient leurs
possibilités de croissance s’amenuiser.
L’existence de grandes firmes n’est toutefois pas un obstacle à la croissance des PME, et ceci
pour trois raisons. D’une part, la taille n’est pas un critère décisif pour la compétitivité d’une
firme. Dans certains secteurs, la taille ne génère aucun avantage, et peut même créer des
handicaps vis à vis de la concurrence si elle se traduit par des structures trop lourdes et
bureaucratiques. Ces éléments peuvent en effet augmenter les coûts de gestion et diminuer la
flexibilité de l’entreprise. D’autre part, lorsque la croissance du marché est très rapide, même
les grandes firmes sont incapables de répondre à la demande qui se présente à elle. Leur
capacité de production et de distribution sont généralement saturées, ce qui permet à de petites
firmes de se développer à côté d’elles. Enfin, de nombreux segments de marché étant négligés
par les grandes firmes, ceci laisse de la place à de petites entreprises pour exploiter le sous
marché concerné (il peut s’agir d’une clientèle particulière, ou d’un produit spécifique). La
croissance interne est ainsi possible pour de petites entreprises spécialisées sur certains
créneaux.
La croissance interne présente un certain nombre d’avantages. Elle permet une expansion
régulière de la firme étalée sur plusieurs années, dont l’entreprise maîtrise le rythme. Il s’agit
processus continu. Ce mode d’expansion se réalise en évitant de graves tensions car le
personnel est associé au développement et en bénéficie sous forme de promotions, de hausses
des rémunérations, d’intéressement, d’avantages sociaux et de création éventuelle d’une
ambiance de travail dynamique et valorisante.
C’est la recherche d’un climat de paix sociale. L’adaptation de l’organisation se fait aussi
progressivement ce qui permet d’atténuer les problèmes de structure. L’entreprise se
développe par elle-même, sans qu’il y ait intervention de tierces personnes dans la gestion de
l’entreprise. Ce qui est particulièrement apprécié par les dirigeants. La maîtrise des affaires
repose ici sur l’indépendance de l’entreprise.
La croissance interne est cependant un processus relativement lent, qui risque de ne pas
permettre à l’entreprise de se développer aussi vite que la concurrence. Cette lenteur risque
d’être particulièrement importante dans le cas d’une diversification où il s’agit d’aborder un
domaine nouveau dans lequel l’entreprise ne possède pas d’expérience et où elle risque de
progresser pas à pas, en commettant des erreurs coûteuses qui retarderont son arrivée sur le
marché. La diversification implique donc tout un processus d’apprentissage que l’entreprise
ne pourra assimiler que progressivement. Les délais d’ajustement de la croissance interne
peuvent constituer des temps de réponse excessifs dont profiteront les entreprises déjà
installées sur le marché, pour élaborer une stratégie visant à conforter leur position ou même
éliminer le concurrent potentiel.
Des contraintes financières pourront également limiter les possibilités de l’entreprise. Les
PME ont souvent des difficultés à obtenir des moyens financiers qui leur sont nécessaires. Les
risques liés à une activité nouvelle augmentent encore la méfiance des banquiers. De même, il
est rare que les diverses ressources d’une entreprise puissent progresser au même rythme. La
croissance interne peut donc progressivement accentuer le déséquilibre entre les diverses
catégories de ressources de l’entreprise. L’expansion de l’entreprise peut alors être limitée par
des ressources manquantes. Cette existence de goulots d’étranglement (insuffisance de
capitaux, sous capacité de production, manque de personnel...) peut rendre la croissance
interne difficile. Enfin, la croissance interne accentue généralement le degré de spécialisation
de l’entreprise, qui est source de risques et de vulnérabilité lorsque l’entreprise est trop
dépendante d’un seul produit ou d’un seul marché. D’un point de vue conjoncturel,
l’irrégularité des taux de croissance du marché au cours du temps peuvent générer des
problèmes de fonctionnement et de rentabilité.
Ici il sera question de définir la croissance externe et d’analyser les différentes expressions de
la croissance externe.
Définition
La croissance externe peut être définie comme « le processus par lequel des unités
économiques croissent en acquérant la propriété ou le contrôle de capacités de production
existantes et déjà en fonctionnement ». Ces capacités peuvent être de vastes ensembles
organisés sous forme d’entreprises, voire de groupes, avec une raison sociale, des activités,
des marchés...Il peut également s’agir d’ensembles moins complets, susceptibles de
n’accomplir que certaines fonctions : cela concerne les établissements industriels (usines) ou
commerciaux (magasins). La croissance externe diffère profondément de la croissance interne
au regard de plusieurs critères :
Elle est discontinue et épisodique (alors que la croissance interne est un processus
irrégulier mais continu).
Elle est multiforme quant aux modalités de sa réalisation, notamment du point de vue
juridique (fusion, absorption, scission, filiale, participation).
Elle est enfin complexe et longue à préparer puis à réaliser notamment du point de vue
des changements à opérer dans des structures d’organisation pour obtenir un ensemble
cohérent, coordonné et efficace.
entre entreprises ayant une activité semblable, il s’agit alors d’une concentration
horizontale. Les regroupements d’entreprises « concurrentes » sont essentiellement
dus à des motifs commerciaux. Il s’agit en effet d’éviter une lutte concurrentielle
dévastatrice, d’éviter la pression concurrentielle sur d’autres concurrents, ou de réunir
des moyens suffisants pour conquérir de nouveaux marchés (notamment étrangers).
La recherche d’une minimisation des coûts, les économies d’échelle, la mise en
commun des frais de recherche ou encore l’optimisation des moyens de l’entreprise
sont autant d’éléments qui peuvent motiver le rapprochement de firmes concurrentes.
entre des entreprises ayant une activité complémentaire, il s’agit alors d’exploiter des
synergies existant dans les quatre domaines suivants : marché, clientèle, produits et
ressources. La réunion des moyens, des produits, des marchés et de la clientèle
permet d’atteindre une meilleure productivité et d’assurer un meilleur service à la
clientèle. L’alliance Alcatel - Sharp est une alliance de complémentarité de fonctions.
La complémentarité peut prendre plusieurs formes dans cette alliance :
complémentarité commerciale (de gammes) (dans l’alliance Alcatel-Sharp, Sharp
ouvre ses importants marchés externes à l’alliance) ou complémentarité de fonctions
de production, chaque partenaire détenant une fonction (la téléphonie pour un
partenaire, les écrans pour l’autre). Alliance de Rhône Poulenc et Michelin dans les
pneus verts. Schneider est associé depuis 1994 avec Toshiba, qu’il fournit notamment
en équipements de distribution électrique.
entre des firmes ayant des activités rigoureusement distinctes, on parle de
concentration conglomérale. Sur le plan stratégique, c’est un moyen d’accéder à de
Les avantages essentiels de la croissance externe sont qu’elle permet un développement très
rapide. Elle donne la possibilité à l’entreprise concernée d’acquérir plus rapidement la
connaissance d’une nouvelle technologie, d’un nouveau marché, d’une nouvelle clientèle...
Elle est donc souhaitable pour une entreprise qui désire se diversifier. De plus, procédant par
achats d’actifs d’occasion, elle peut être moins onéreuse. Enfin, elle permet des modes de
financement parfois plus faciles que dans le cas d’une croissance interne. Une simple
augmentation de capital, voire l’émission d’obligations, suffisent à financer de nouvelles
acquisitions. En revanche, elle pose de sérieux problèmes de coordination (l’intégration des
nouvelles activités peut être difficile, la réorganisation complexe) et reste très coûteuse (les
capitaux nécessaires peuvent être importants et les coûts d’acquisition élevés).
Ce chapitre nous a permis de définir les concepts clés de notre étude et de mieux
l’appréhendé.
Le secteur bancaire ivoirien connait une croissance soutenue ces dernières années, portée par
la montée en puissance des filiales de groupes bancaires ouest-africains ou marocains. Le total
a progressé de 75% entre 2012 et 2015, pour se situer à 12,5 Mds €, et se traduit par une
progression soutenue des crédits et placements dans les titres de dette publics émis sur le
marché régional. Ceux-ci absorbent désormais 38% de la liquidité bancaire. La concurrence
s’est renforcée, mais le secteur reste concentré puisqu’un tiers des établissements détient près
de 80% du marché des crédits. Les banques financent essentiellement les grandes entreprises,
en large partie sur des crédits à court terme. La forte réduction du coût du risque en 2015 a
contribué à la rentabilité du secteur. Celui-ci souffre de fragilités qui nécessitent un
renforcement et un suivi strict de la réglementation bancaire. La filiale ivoirienne de la
Société Générale, la SGCI, demeure le leader du secteur.
Dans cette section, il s’agira de présenter le système bancaire de la Côte d’Ivoire de façon
générale.
I.1. Un secteur en pleine croissance, soutenu par la montée en puissance des filiales de
Groupes bancaires ouest-africains ou marocains
L’Etat s’est engagé depuis 2011 à céder ses actifs du secteur. Ce programme a démarré par la
liquidation de la Banque de Financement de l’Agriculture (BFA) en 2014. L’Etat a cédée en
2015 ses participations dans la SIB (49%) et dans NSIA (20%). La privatisation de la BHCI et
de VERSUS BANK, a été annoncée. L’Etat doit également restructurer la BNI (un tiers de
prêts non performants) et la CNCE (fonds propres négatifs) qui a été sauvé par l’Etat grâce à
une restructuration du capital social. Des réflexions sont en cours pour la création d’une caisse
de dépôt et de consignation, probablement sur le modèle français. De même, il est envisagé la
création d’une société de garantie des prêts bancaires aux PME. BPI France intervient comme
consultant sur ce dernier projet.
Le dynamisme de l’activité bancaire de ces dernières années est porté par les crédits et les
titres publics, favorisé par une politique active de mobilisation des dépôts. Les crédits
progressent rapidement, favorisé par une politique monétaire accommodante dans la zone
(baisse du taux de la BCEAO de 4,25% à 3,50% depuis 2009, du coefficient des réserves
obligatoires de 7% à 5% et du ratio de transformation prudentiel de 75% à 50% et par le
dynamisme de l’activité économique (croissance supérieur à 8% depuis 2012). Ils ont atteint
7,7 Mds € en 2015, soit une progression de 28% par rapport à 2014.
Les concours à court terme dominent toujours le portefeuille de prêts (60%). Les entreprises
bénéficient d’environ 80% des crédits, contre 16% pour les particuliers. Le volume de crédits
aux PME est encore faible, d’où l’ambition du gouvernent d’inciter les banques à développer
le crédit-bail ou le leasing. En 2015, le cadre règlementaire de cette activité a été réformé,
après le lancement en 2013 du programme Africa Leasing facility de la Banque mondiale.
Cette initiative vise à créer un environnement légal et fiscal favorable au crédit-bail et à
renforcer les capacités de ses acteurs clés.
Le ratio crédit intérieur sur PIB a atteint 25% en 2015, mais demeure faible comparativement
à la moyenne de la zone UEMOA de 34%. Il est de 35% au Nigéria, 77% au Maroc et de
145% en Afrique du Sud. Outres les crédits, les banques ivoiriennes consacrent une part
grandissante de leurs liquidités à l’achat de titres publics. Celle-ci est passée de 30% à 38%
des emplois de 2014 à 2015(contre 20% en 2010). Une sélection prudente des risques, un coût
de refinancement faible et une rentabilité élevée de ces titres expliquent cette orientation.
Celle-ci devrait être plus pondérée en 2017 avec le resserrement de la politique monétaire de
la BCEAO.
Les dépôts ont crû de 20,6% en 2015, pour se situer à 8 Mds €. Le niveau d’intermédiation
(crédits nets/dépôts clientèles) poursuit ainsi sa tendance haussière de ces dernières années,
s’établissant à 83,5%.
La croissance de l’activité a été en grande partie impulsée par les établissements à capitaux
africains. Entre 2010 et 2015, la SGBCI et la BICICI ont perdu sept points de part de marché
sur les crédits au profit des établissements à capitaux africains, même si elles sont parvenues à
augmenter leur volume d’actifs (+12% pour la SGCI et +15% pour la BICICI en 2015).
ECOBANK (12% du marché de crédit) a notamment accru son encours de crédit d’environ
60% en cinq ans contre 30% en moyenne pour les deux banques Françaises. Les filiales des
groupes marocains représentent aujourd’hui 24% du marché ivoirien de crédit.
I.2 Un secteur très rentable, mais souffrant de fragilités qui nécessite un renforcement
Et un suivi strict de la réglementation bancaire
Le produit net bancaire (PNB) a progressé de 15,4% en 2015, pour s’établir à 721 M€. Le
résultat net du secteur, également en forte hausse depuis 2012, a plus que doublé entre 2014 et
2015, passant de 84 M€ à 177 M€. Cette performance est due à la réduction significative du
coût du risque (provisions nettes sur risques,-54% à 46 M€) et à la maîtrise des charges
d’exploitation. Le coefficient de rentabilité des fonds propres ou ROE atteint 20%, après 11%
en 2014.
Ces résultats positifs se sont accompagnés d’une amélioration de la qualité des portefeuilles
de crédits. Fin 2015, le taux des prêts non performants était de 9,7% en brut et 3,8% après
provisionnement (contre respectivement 10,1% et 2,8% en 2014). Le taux de provisionnement
des créances douteuses a également baissé, passant de 72% à 64%.
Le ratio moyen de solvabilité (couverture des risques par les fonds propres) a chuté à 8,3% en
2015 (contre 10% en 2014), soit un niveau proche de la norme communautaire de 8%. Trois
banques à capitaux majoritairement publics (CNCE, BHCI et VERSUS BANK) ne respectent
pas à ce jour ce ratio, cumulant toutes, des fonds propres négatifs.
I.3. Les filiales de banques Françaises s’appuient sur leurs avantages comparatifs et l’innovation
Face à la concurrence parfois agressive sur les taux, ces banques restent prudentes et misent
sur leur réseau (68 agences pour la SGBCI et 39 pour la BICICI), le développement d’une
expertise sectorielle, le renforcement de la dynamique d’innovation sur les produits (cash
management, affacturage, développement du crédit-bail, création de salles des marchés) et le
développement des financements structurés pour la SGCI via sa filiale SOGEBOURSE. Le
partenariat entre la BICICI et Orange pour le développement du mobile Banking est un franc
succès. Il concentre plus de la moitié du volume global des opérations sur ce service. La
Société Générale a ouvert à Abidjan une salle de marché pour ses filiales d’Afrique
subsaharienne. La SGCI a également lancé avec l’opérateur Sud-Africain de téléphonie MTN,
un service(SOGEPAY) qui permet aux abonnés de l’opérateur d’acheter des crédits de
communication à partir de leurs comptes bancaires. Ce service a été étendu aux paiements des
factures d’eau et d’électricité.
Dans ce chapitre, nous présenterons BRIDGE BANK CI à travers son historique, sa mission,
ses valeurs, son organisation, son fonctionnement et ses activités.
Dans cette section nous allons parler de l’historique de la Banque populaire, ses missions, ses
valeurs et son objectif.
Dans cette partie, nous déclinerons dans un premier temps l’historique de la banque, ensuite
son identité tout en abordant ses domaines d’activité stratégique et, enfin, sa structure
organisationnelle.
1- Historique
Une décennie d’existence après son démarrage d’activité le 14 juin 2006, BRIDGE BANK
GROUP CI a progressivement pris sa place dans le paysage bancaire ivoirien. Elle met un
point d’honneur à répondre aux exigences d’un marché bancaire en plein essor en déployant
progressivement son réseau d’agences.
L’organisation de BRIDGE BANK GROUP(BBG) CI a suivi la croissance et le
développement de ses activités. Ainsi, ses effectifs se sont progressivement étoffés pour
atteindre actuellement 170 collaborateurs, réunis par une adhésion aux valeurs de l’institution.
L’actionnariat de 8 500 000 000 de FCFA est détenu par des institutions de référence :
Teyliom International : Groupe Africain présent dans les métiers des NTIC, de
l’Immobilier, du transport Aérien, de l’Agro-alimentaire et de la Banque.
La Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) : Institution commune de
financement du développement des États de l’Union Économique et Monétaire Ouest
Africaine (UEMOA).
Cauris Croissance : Fonds de capital d’investissement sous régional.
2.1-Identité de la BBG CI
Statut
Société Anonyme
juridique
Téléphone 20 25 85 85
Fax 20 25 85 99
La clientèle de la BBG CI
Au départ les produits et services de la BRIDGE BANK se sont principalement concentrés sur
les activités commerciales. Mais depuis quelques années, elle s’est ouverte sur plusieurs
marchés et dans toutes les catégories de clients.
La banque classifie en quatre grandes catégories ses clientèles qui sont reparties comme suit :
La clientèle des particuliers : Quant à ce dernier type clientèle, il est constitué par
toutes personnes physiques, salariés ou non, fonctionnaires, dont le compte est alimenté par
des opérations pour des besoins personnels.
La concurrence
Nombreux sont les établissements financiers opérant en Côte d’Ivoire qui rivalisent avec cette
banque sur ce marché en offrant presque les mêmes produits et services. Ces principaux
concurrents sont notamment :
Ces grandes banques mènent chacune leurs propres stratégies et politiques commerciales pour
fidéliser et multiplier leurs clients. Toutefois, force est de constater que BRIDGE BANK
GROUP COTE D’VOIRE veut affirmer sa présence dans son environnement à travers son
ambition de se rapprocher de la clientèle qui peut être traduite à travers l’extension de ses
agences.
Après avoir présenté l’historique de la banque ainsi que ses DAS, nous parlerons de ses
missions ainsi que sa structure organisationnelle.
La banque BRIDGE BANK travaille dans les financements et services aux petites et
moyennes entreprises. Depuis l’époque ses activités s’élargissaient sur divers services
bancaires : recevoir et gérer des dépôts, octroyer des crédits, proposer et gérer des moyens de
paiement et des services financiers, effectuer des opérations de change, proposer des Conseils
en matière de placement ou de patrimoine pour ces différents clients.
La banque utilise également d’autres moyens de distribution, comme les opérations bancaires
par Internet appelées BRIDGENET ou les guichets automatiques dans les lieux publics. Nous
pouvons dire qu’elle offre une large gamme de produits et de services aux clients locaux tout
comme aux clients étrangers.
5- Organisation de la société
En termes d’effectif, la banque est composée de 170 employés dont 58 travaillent dans les
agences et 112 au Siège. Ces employés sont répartis dans sept grandes Directions que sont :
Entreprise gère les relations commerciales avec la clientèle entreprise et celle du Réseau les
particuliers, les associations et les professionnels.
BBG CI se veut une banque ambitieuse et résolument orientée vers l’avenir. Elle ambitionne à
l’horizon 2017 de renforcer son développement en s’appuyant sur ses atouts de différenciation
afin d’afficher un niveau d’efficacité et de rentabilité en ligne avec les acteurs les plus
performants du marché.
Sur le plan commercial, il s’agira pour elle de surperformer le marché en offrant à ses clients
particuliers et entreprise, une offre différenciée et située au meilleur niveau soutenu par une
profonde organisation de ses processus. Le déploiement de cette stratégie implique
indispensablement :
Il est chargé de contrôler périodiquement toutes les activités de la banque lors des missions
d’audit. Son rôle est de :
- Veiller et mettre à jour des référentiels d’Audit (Plan d’audit, procédures d’audit…)
L’Audit interne est constitué d’un responsable d’Audit interne et d’un assistant auditeur
interne.
Il est chargé d’effectuer des contrôles de manière plus récurrente des contrôles permanents.
Son rôle est de :
De même que le pôle Audit interne, le contrôle permanent est composé d’un responsable
Contrôle permanent et d’un assistant.
Les outils utilisés tels que la cartographie des risques, la matrice des contrôles permanents, le
référentiel de contrôle interne et d’audit etc…permettent à chaque pôle de conduire
efficacement les activités qui leur sont dévolues.
Le pôle Conformité
Il s’assure de la conformité des différentes activités de la banque aux procédures, à la
règlementation, à la loi, aux normes, aux notes de services, aux instructions et aux directives
qui encadrent le métier de banque. La conformité a pour fonction de préserver la banque du
risque de non-conformité.
Afin d’avoir une assurance raisonnable quant à la réalisation de ses objectifs, la BBG CI a
opté pour le système à trois (3) niveaux de contrôle ou trois (3) lignes de défense.
Au premier niveau : Ce sont les contrôles effectués par les opérationnels eux-mêmes
ainsi que par leurs supérieurs hiérarchiques. On utilise généralement le terme « autocontrôle »
lorsque le contrôle est effectué par l’opérationnel lui-même et le « contrôle de supervision »
lorsqu’il est effectué par son supérieur hiérarchique.
La Bridge Bank Group CI est confrontée à de nombreuses difficultés tendant à fragiliser son
dispositif de maitrise des risques. Ces difficultés sont entre autre :
Les multiples discussions non abouties autour des valeurs et de la vision de la banque.
La faiblesse de la culture du risque et du contrôle : la plupart des collaborateurs ne sont
pas intéressés aux questions de risque et de contrôle ;
Le dispositif de contrôle interne actuel de la BBG CI a fait l’objet d’une évaluation. Les
travaux ont été menés par le pôle « audit interne » à partir du référentiel COSO 2013 sur la
base des dix-sept (17) principes recommandés par ce référentiel pour l’évaluation d’un
système de contrôle. Les objectifs poursuivis par ces travaux étaient :
Les résultats dégagés de l’évaluation faite des 17 principes du COSO 2013 sont les suivant3 :
Globalement, il est estimé qu’un dispositif de contrôle interne existe et fonctionne à
BBG CI. Toutefois, un chantier assez significatif de renforcement et d’intégration est
indispensable pour en faire un véritable processus de contrôle interne en adéquation avec les
objectifs de la banque.
Le rapport fait ressortir clairement des insuffisances de contrôle interne principalement sur les
composantes du COSO « Environnement de contrôle » et « évaluation des risques ». Il stipule
que :
La structure de l’environnement de contrôle est globalement en place. Toutefois la
moitié des interviewés considère qu’il y a des dysfonctionnements qui peuvent être corrigés.
3
Tiré du rapport d’audit du dispositif de contrôle interne de la BBG CI
Il convient ici de rappeler que le Département des risques est issu de la Direction des risques
et du juridique. Le directeur des risques et du juridique coordonne les activités de toute la
Direction et veille à leur bonne exécution. Il pilote les activités des Responsables Risques et
du Juridique. Il a également un pouvoir en matière de décision d’octroi de crédit.
Analystes crédit
Les tâches effectuées par les analystes crédit sont les suivantes :
- Contrôler le respect des conditions d’approbation des facilités, des formalités juridiques
et d’administration avant la mise en place des autorisations dans le système ;
- Assurer l’effectivité des mises en place des demandes de crédit dans les délais requis ;
- Contrôler, analyser et proposer, selon la réglementation et les règles internes, au
déclassement les comptes en dépassement afin de permettre le suivi proactif du
portefeuille crédit ;
- Produire des états de suivi mensuels en vue du contrôle régulier de l’activité de crédit.
Après avoir dans la première partie, parlé du cadre théorique du management international et
de la croissance, cette seconde partie de notre recherche consacrée à l’aspect empirique. La
recherche empirique étant basée sur l’expérimentation ou l’observation, dans cette recherche,
nous allons d’une part exposer la méthodologie mise en œuvre pour sa réalisation et d’autre
part les résultats obtenus vont être présenté, analysé et discuté.
Pour atteindre notre objectif, nous allons subdiviser cette partie en deux chapitres : le premier
chapitre va porter sur la présentation de la méthodologie mise en œuvre et le deuxième
chapitre quant à lui va s’atteler à l’analyse et à la discussion des résultats.
Dans ce chapitre nous allons expliquer la méthodologie mise en œuvre pour atteindre nos
objectifs. Plusieurs approches méthodologiques permettent de conduire un travail de
recherche selon l’objectif recherché. Dans notre cas, nous avons décidé d’utiliser la
méthodologie qualitative. Nous avons choix l’étude qualitative comme méthodologie car nous
cherchons à comprendre le rôle joué par les stratégies de management international dans la
croissance de BRIDGE BANK. Ce chapitre est donc subdivisé en deux sections. La première
section est réservée à l’explication de l’étude qualitative à proprement dit et la seconde
section est consacrée à la méthodologie de traitement de données qualitatives.
I.1.L’étude documentaire
L’étude documentaire est un outil déterminant dans la conduite d’un travail de recherche. Non
seulement elle sert à porter un regard sur la revue de littérature, mais aussi elle permet de
collecter les données. Les différents documents consultés nous ont permis de répondre
partiellement à notre objectif qui était d’analyser le rôle du management international dans la
croissance BRIDGE BANK. Grace à des documents portant sur notre thème, nous avons pu
acquérir certaines connaissances en ce qui concerne le management international et cela nous
a permis d’élaborer les questions de notre guide d’entretien nécessaire pour la suite du
déroulement de cette recherche.
I.2.L’étude de cas
WACHEUX (1996) définit l’étude de cas comme « une analyse spatiale et temporelle d’un
phénomène complexe par les conditions, les évènements, les acteurs et les implications ».
D’ailleurs, selon Rispal (2000), l’étude de cas tient une place particulière dans les méthodes
de recherche qualitative en management.
Cependant, cette méthode est souvent critiquée d’être trop subjective. La subjectivité peut se
manifester lors de l’exécution, de la présentation et de l’évaluation de la recherche par l’étude
de cas. En fait, on est allé même à critiquer la rigueur scientifique de la méthode et par
conséquent la fiabilité des résultats obtenus (Benavent et al, 2005).
Pourtant, l’étude de cas reste une pratique de recherche qui garde ses atouts et que les
chercheurs continuent à employer pour étudier des phénomènes réputés complexes. L’étude
de cas permet de fournir des instruments au chercheur afin qu’il puisse déceler, en toute
connaissance de cause si la méthode de l’étude de cas est appropriée pour réaliser sa
recherche et celui de lui proposer un guide pour la mener à bien.
Ce mémoire s’appuie sur une étude de cas au sein BRIDGE BANK. En effet, nous avons
constaté ces dernières années que la banque s’est implantée dans plusieurs pays francophones
agrandissant ainsi son marché. Etant employé de cet établissement financier, nous avons
décidé alors de comprendre l’origine de la réussite de cette internalisation.
Une étude qualitative permet d’avoir des données primaires. En effet, il existe trois principaux
modes de collecte de données primaires en recherche qualitative que sont : l’entretien
individuel, l’entretien de groupe, ainsi que l’observation. Dans le cadre de notre étude
qualitative, nous avons opté pour l’entretien individuel.
Nous avons l’entretien non directif, l’entretien semi-directif et l’entretien directif. Pour cette
recherche, nous avons opté pour l’entretien semi-directif qui est caractérisé par la présence
d’un guide d’entretien. Nous avons choisi ce type d’entretien parce qu’il permet, à travers un
guide d’entretien, d’obtenir dans un délai court des informations mieux ciblées et plus
précises.
Cette phase de recueil de données primaires, nous permet d’élaborer le questionnaire utilisé
comme instrument majeur pour l’enquête quantitative. Cette enquête qualitative a servi de
cadre de compréhension pour cerner la façon dont le questionnaire doit être administré sur le
terrain. Pour réaliser l’enquête qualitative, l’on s’est servi d’un guide d’entretien. Nous
précisons que l’enquête qualitative a été menée trois semaines avant l’enquête quantitative à
l’aide d’un guide d’entretien qui a été administré auprès de cinq (05) responsables de banque.
Le temps d’une interview était de 10 minutes par personne. Aussi, faut-il souligner que nous
avons mené seul ces enquêtes. La collecte une foi effectuée, nous avons procéder à une
analyse des données.
I.3. L’observation
Selon (THIETART et al, 2003, p238) « l’observation est un modèle de collecte de données
par lequel le chercheur observe de lui-même, de visu, des processus ou des comportements se
déroulant dans une organisation pendant une période de temps délimité ». L’observation est
une expérience de sélection et de recueil d’informations sur un phénomène, objet d’étude, en
vue de dégager des hypothèses ou de vérifier celles découlant d’observations antérieures.
Il existe diverses méthodes de collecte de données sur le terrain, mais concernant notre étude
nous avons choisi le guide d’entretien.
Il permet d’orienter en partie le discours des personnes interrogés autour de différents thèmes
définis au préalable par les enquêteurs et consignés par un guide d’entretien.
L’approche semi-directive consiste donc à canaliser le discours des interviewés sur un thème
général afin de l’étudier de manière systématique. Elle permet de comprendre avec précision
les aspects souhaités d’une démarche pratique tout en restant fidèle à la vision de l’interviewé,
puisqu’il s’exprime librement. Cette technique d’enquête, même si elle ne permettra pas de
généraliser les conclusions, procède d’une démarche apte à valider la compréhension d’un
phénomène et est donc justifiée dans le cadre d’un travail de recherche exploratoire tel que le
nôtre. Ces entretiens ont été faits autour des thèmes relevant de notre question de recherche et
de manière individuelles.
L’analyse des données qualitatives est la technique la plus répandue pour étudier les
interviews ou les observations qualitatives (Mucchielli, 2009). Elle consiste à retranscrire les
données qualitatives, à se donner une grille d’analyse, à coder les informations recueillies et à
les traiter. L’analyse de contenu est généralement définie comme un ensemble d’analyse
permettant de décrire tout le contenu de communication en vue de l’interpréter. Il s’agit d’un
effort d’interprétation qui se balance entre deux pôles, d’une part, la rigueur de l’objectivité et
d’autre part la fécondité de la subjectivité (Bardin, 1986).
Elle consiste à lire le corpus segment par segment pour récupérer les idées significatives (des
thèmes) et les regrouper dans des codes. L’analyse de contenu thématique peut
essentiellement se résumer en deux grandes étapes : le processus de codification et l’analyse
des données.
Ce chapitre nous a permis de faire exposer sur la démarche méthodologique à suivre pour
notre étude. Dans le chapitre suivant, nous présenterons les résultats de nos interviews avec
les discussions managériales.
Dans ce chapitre, nous allons présenter les résultats de l’étude, plus précisément les résultats
relatifs à la contribution des stratégies de management international à la croissance de
BRIDGE BANK. Puis, nous allons analyser les résultats obtenus en mettant en évidence la
contribution des dimensions de cette variable dans la croissance de BRIDGE BANK, et les
insuffisances au niveau de ces dimensions. Pour finir, nous formulerons des recommandations
pour une amélioration de contribution des stratégies de management international à croissance
de la banque.
Dans cette section, nous allons focaliser notre travail sur les résultats obtenus lors de notre
enquête à travers nos entretiens que nous avons mené auprès des personnes ressources au sein
de BRIDGE BANK. Lors de notre méthodologie de traitement de données, nous avons
souligné que nous utiliserons la méthode d’analyse de contenu thématique. C’est ainsi que
chaque question du guide d’entretien a été élaboré par thème.
Pour répondre à cette question secondaire, nous avons fait une étude documentaire appuyée
par le guide d’entretien, le résultat obtenu nous a conduit à retenir la spécificité ci-dessous : le
choix des pays et des marchés à conquérir, l’opportunité d’acquisition de banques dans la
sous-région et l’Afrique de l’Ouest , le premier choix porte sur les pays où le groupe est déjà
implanté
Pour mieux analyser les réponses des responsables concernant les éléments du management
international, nous avons établi le tableau ci-dessous récapitulant les verbatim de notre expert.
Un verbatim est le compte rendu des propos de l’interviewé retranscrit par le chercheur afin
de mieux les analyser.
Décisions de modes d’entrée En effet, il existe plusieurs modes d’entrée sur un marché
extérieur. C’est pourquoi il est nécessaire pour toute entreprise
soucieuse de sa bonne croissance d’y penser avant de se
retours.
A l’analyse du tableau nous pouvons dire les éléments observés par BRIDGE BANK pour
l’internalisation de ses activités : Environnement global des affaires ,internalisation, Décisions
de modes d’entrée, Joint-Ventures Internationales (JVI, investissement direct Etranger (IDE),
Échange s internationaux, Transfert de connaissances, Alliances stratégiques et réseaux,
Firmes multinationales (FMN) ,Relations filiales-siège, Management des équipes
internationales et dans les filiales, Management d’expatriés.
Concernant cette question essentielle de notre recherche, la remarque que nous avons pu faire
lors de notre interview avec le responsable sont récapitulées dans le tableau ci-dessous sous
forme de verbatim de notre expert.
Décisions de modes d’entrée Cette variable du MI a été prise en compte une fois les
éléments en amont respecté ce qui nous a permis de conquérir
d’autres marchés.
Joint-Ventures Internationales (JVI) Voilà un autre point des stratégies qu’il ne faut jamais
occulter .Il permet de renforcer les stratégies mises en place
pour la croissance
investissement direct Etranger Après cette étape franchie, on prend maintenant la décision de
(IDE) faire un IDE sans oublier les motivations de l’IDE,
l’entreprise et le pays hôte
Échanges internationaux Les changes internationaux ne sont pas trop notre affaire car
nous ne faisons pas de l’exportation ni de l’importation.
Transfert de connaissances Cet du MI est important car la banque a besoin de former son
personnel. Une fois que le personnel a les compétences
requises nous n’avions plus peur d’aborder le marché
étranger.
Alliances stratégiques et réseaux Nous faisons aussi des alliances dans le but de consolidé nos
positions sur les différents marchés. Dans ce cas nous mettons
un accent particulier sur les rrelations dans l’alliance
stratégique. Ces alliances a permis à la banque de bien abordé
sa phase de croissance internationale.
Firmes multinationales (FMN) Pour atteindre nos objectifs de croissance, nous nous
focalisons souvent sur les stratégies et politiques adoptés
par les FMN, sur les modèles et descriptions des FMN
Relations filiales-siège Les filiales une fois installées, nous observons le rôle de ces
filiales (incluant stratégies et typologies de filiales), et nous
procédons régulièrement au contrôle de nos filiales, et leurs
performances. Ces contrôles ont pour objectifs de consolider
les acquis et de se lancer dans la conquête d’autres marchés.
Management des équipes Dans nos différentes filiales nous veillons sur l’application
internationales et dans les filiales des pratiques RH des filiales, comportements des filiales,
négociations multinationales, et gestion d’une équipe
multinationale. La RH est très important dans la croissance
d’une entreprise, car si les salariés sont démotivés on ne
pouvait pas atteindre le degré de croissance constaté.
Concernant cette question essentielle de notre recherche, la remarque que nous avons pu faire
lors de notre interview avec les responsables, c’est que les stratégies de management
évoquées plus haut contribuent efficacement à la croissance de BRIDGE BANK. L’analyse
du tableau permet de comprendre que tous les items du MI sont utilisés par les responsables
de BRIDGE BANK pour accroitre leur marché en Afrique et ailleurs.
SECTION II : RECOMMANDATIONS
De manière générales, l’amélioration dans la mise en place des MI pour lesquels nous avons
révélée des insuffisances, ne pourrait se faire que si certaines dispositions sont prises et mises
en œuvre au sein de la banque.
Nous recommandons donc à BRIDGE BANK:
Au niveau du marché cible
La banque définit certes les secteurs d’activités qu’elle exclut et qu’elle évite, mais devrait
définir de façon explicite les secteurs d’activité à privilégier en fonction de l’évolution de
l’économie de chaque pays où elle doit installer l’une de ses filiales.
Au niveau des limites du portefeuille
CONCLUSION GENERALE
Au terme de cette analyse, nous pouvons dire que les stratégies de MI utilisées par BRIDGE
BANK permettent à l’entreprise d’être compétitive et d’atteindre ses objectifs de croissance.
Elles permettent donc aux premiers responsables de la banque de prendre des décisions
concernant les investissements ont réalisé à l’étranger. Toutefois, nous avons formulé des
recommandations pour de l’amélioration de leur efficacité.
Celles-ci permettraient à BRIDGE BANK:
de favoriser le respect des différentes limites de concentration ;
d’avoir une meilleure appréciation de la situation de ses investissements étrangers ;
de ne pas compromettre l’appréciation de la situation de l’entreprise par une note
reflétant pas la réalité de ses finances ;
d’améliorer la qualité des informations recueillies à l’international.
REFFERENCES BIBLIOGRAPHIES