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Opérations pharmaceutiques:

Enrobage

Dr AKA ANY-GRAH Sandrine


Pharmacotechnie

armelleci@yahoo.fr

1
OBJECTIFS
1. Définir l’enrobage
2. Citer les objectifs de l’enrobage
3. Décrire les principes de l’enrobage
4. Décrire la formulation de l’enrobage
5. Décrire les méthodes d’enrobage
6. Donner les appareillages destinés à
l’enrobage
7. Donner l’intérêt, les avantages et
inconvénients des différents types
d’enrobage 2
PLAN
I. Objectifs

II. Définition

III. Principe

IV. Formulation

V. Méthodes d’enrobage

VI. Matériels d’enrobage


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I. OBJECTIFS DE
L’ENROBAGE/PELLICULAGE
OBSERVANCE: masquer saveurs et odeurs
désagréables:

• Augmentation de volume pratiquement nulle des


noyaux = déglutition facile

• Possibilité d’incorporer aux films des matières


colorantes et des édulcorants,…

BIODISPONIBILITE:
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• Modification du profil biopharmaceutique
I. OBJECTIFS DE
L’ENROBAGE/PELLICULAGE
CONSERVATION

• Protéger les S.A. contre la lumière et les agents


atmosphériques

• Possibilité d’utiliser des conditionnements non


étanches aux vapeurs d’eau en raison de la grande
imperméabilité de la plupart des enrobages

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I. OBJECTIFS DE
L’ENROBAGE/PELLICULAGE
SECURITE:

• Prévenir certaines incompatibilités

• Rendre gastro-résistants dans le cas de SA irritantes


ou dégradées en milieu stomacal

• Identification: coloration de l’enrobage

• Impression = possibilité de marquer les comprimés


d’un signe distinctif ou monogramme facilement
lisible car transparence de la pellicule d’enrobage
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I. OBJECTIFS DE
L’ENROBAGE/PELLICULAGE
ECONOMIE

• Temps, produits et main-d’œuvre

• Remplacer la technique très longue et peu


reproductible de la dragéification

• Possibilité d’utiliser l’appareillage conventionnel


employé e n dragéification (turbines)

• Technique devenue très habituelle et de faible coût:


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gélules, granulés, granules, capsules molles
II. DEFINITIONS
ENROBAGE: opération qui consiste à
recouvrir un support contenant le principe
actif d’une enveloppe.

• « Enrobage » désigne à la fois l’opération et le


résultat.

• Selon la nature de l’enveloppe:


– Dragéification
– Pelliculage
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II. DEFINITIONS
PELLICULAGE= Film très fin transparent ou
opaque coloré ou non de propriétés
modulables

BUT: Protéger, Masquer, identifier, moduler,


conserver, gérer des incompatibilités

ENROBAGE: épais
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III. PRINCIPES
PROCEDE 1 (première génération): reprend la
technique de la confiserie traditionnelle de la
dragéification. Utilisation d’un dépôt de
saccharose et de substances amorphes ou
cristallisés diverses pour assurer
essentiellement une fonction de bon usage et
de conservation.
= vernis d’isolement + gomme arabique + talc +
saccharose (sirop) + colorants + cire d’abeille
Très compliqué, très long, confidentiel,
artisanale, aléatoire, épais, coûteux 10
III. PRINCIPES

PROCEDE 2 (deuxième génération): simplifie,


normalise, industrialise la technique: simple
dépôt d’insoluble + adhérent = vernis +
substances insolubles ( CaCo3, amidon, kaolin,
talc) dans un sirop + cire

Plus fin, résistant, plus court reproductible


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III. PRINCIPES
PROCEDE 3 (troisième génération):technique
dérivée peinture industrielle = pulvérisation +
évaporation solution organique d’argent
filmogène plastique.
Dépôt film très fin (qq 1/10ème de mm) très
rapide, peu coûteux, normalisé, industriel,
conserve l’information mais dangereux:
- Solvant résiduel toxique
- Technique à grand risque: explosion, incendie
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III. PRINCIPES
- Terme enrobage doit bientôt être remplacé
par le terme pelliculage
- Solvant organique remplacé par une émulsion
aqueuse « latex » (suspension aqueuse) 1990
- -très fines gouttelettes l’agent filmogène,
amélioration de la pulvérisation par une
évaporation rapide de l’eau à 60°C environ
- Technologie parfaitement maîtrisé et régulée
- = sécurité
13
III. PRINCIPES
Dragéification
-enrobage au sucre
-taille, masse et forme du noyau augmentent
-peut se faire en turbine conventionnelle
- Technique longue et imposant un savoir-faire
important
- Présence de sucre, contre-indiqué dans
certaines pathologies

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Dragéification
• Support: comprimé nu (noyau)
• Enrobage: saccharose + adjuvants

Dragée
Couverture

Comprimé

15
Dragéification
• Turbines à dragéifier

AIR CHAUD

Sirop de saccharose

16
Dragéification
Avantages et Inconvénients
• Protection du principe actif
– Humidité
– Lumière
• Masquage de saveur, d’odeur
• Facilitation de l’administration
• Coloration
– Amélioration de la sécurité d’emploi
• Intérêt marketing

• Mais: long et coûteux


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III. PRINCIPES
Pelliculage
-Enrobage par un produit filmogène
-Taille masse et forme du noyau pratiquement
inchangées
-Nécessité d’un équipement plus sophistiqué
possédant un système de séchage (en particulier
pour le pelliculage aqueux)
-Technique rapide et simple, automatisable
-Grand choix de polymères permettant d’influencer
le profil de libération des comprimés
-pas sucre 18
TROIS TYPES DE TECHNOLOGIES
• Choix judicieux du polymère ou de
l’association de polymères et d’adjuvants
permet d’obtenir films protecteurs ou
correspondant à un mode d’action désiré
• Augmentation de masse= 2 à 3% (30 à 50%
pour les dragéification)
• Trois types de technologies: principe de base:
les comprimés sont mis en rotation/agitation
durant:
• Un cycle d’alternance de deux phases: jet de
pulvérisation courant d’air chaud de séchage 19
Pelliculage
• Support: comprimé nu, micro-granules, etc

• Enrobage: film polymère

Comprimé pelliculé, microgranules pelliculées, etc

Film d’enrobage

Comprimé

20
Pelliculage: réalisation du film
• Dépôt de gouttelettes par pulvérisation:
Polymère + adjuvants + véhicule liquide

Pelliculage

Comprimé

Pulvérisation

Turbines
Lit d’air fluidisé
21
Pelliculage: réalisation du film
• Dépôt de gouttelettes par pulvérisation:
Polymère + adjuvants + véhicule liquide

Pelliculage

comprimé
pelliculé
Faible quantité de
polymère déposé

22
Intérêts du pelliculage
• Protection du principe actif

– Humidité, Oxygène, Lumière

• Masquage de saveur, d’odeur

• Facilitation de l’administration

• Coloration

– Amélioration de la sécurité d’emploi

• Intérêt marketing

• Réalisation de formes à libération contrôlée 23


Intérêts du pelliculage: formes à
libération contrôlée
• En fonction de la nature du polymère:

film gastro-résistant: insoluble à pH = 2 (pH


gastrique) et soluble à pH > 2

Exemple: acétophtalate de cellulose, copolymères


de l’acide métacrylique

film insoluble permettant la diffusion lente du PA

Exemple: éthylcellulose
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PELLICULAGE
Contrôle de la libération
En fonction de la perméabilité
du film:

Entrée d’eau Libération


progressive
du PA
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IV. FORMULATION

Formulation de base:

-Agent filmogène- le polymère

-Plastifiants

-Substances de charges/pigments-colorants

-Solvants aqueux ou organiques

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IV. FORMULATION
AGENTS FILMOGENES
Différentes sortes:
-selon la structure chimique: cellulosiques,
acrylique, vinylique
-selon le devenir du film in vivo:
• Gastro-soluble (soluble à pH acide)
• Entéro-soluble ou gastro-résistant (solen pH
neutre,peu acide)
• Insoluble mais perméable/dialysant
27
IV. FORMULATION
AGENTS FILMOGENES
• Celulosiques, vinyliques, acryliques, méthacryliques
• Solubles, ph dépendants
• Insolubles et dialysants
• Polymères solubles en milieu gastrique:
-PVA
-Eudragit (polyméthacrylates) de la série E
-hydroxypropylméthylcellulose, HPMC, ou
hypromellose (Pharmacoat, sepifilm, Opadry OYD…)
Hydroxypropylcellulose ou hyprolose 28
IV. FORMULATION
AGENTS FILMOGENES
• Polymères gastro-résistants et entérosolubles:
• Eudragit des séries L et S
• Acétylphtalate de cellulose (aquacoat CPD)
• Phtalate d’HPMC (HP50, 55)
• Acetyl phtalate de polyvinyl (Opadry OYA et OYP..)
• Polymères insolubles à tout pH:
• Eudragit des séries NE, RL et RS
• Ethylcellulose (Ethocel, Surelease, aquacoat ECD,…)
• Acétate de cellulose 29
IV. FORMULATION
AGENTS FILMOGENES
Selon le solvant mis en œuvre
- Soluble dans les solvants organiques
- Dispersible dans l’eau en suspension
- Dispersible dans l’eau/solution colloidale
- Une propriété essentielle: T°de transition
vitreuse Tg/Tv
• Cette valeur règle la formation du film
• État vitreux = état viscoélastique
(caoutchoutique)
30
• Peut être modulée par la formulation
IV. FORMULATION
AGENTS FILMOGENES
Tableau des principaux polymères utilisés en
pelliculage

31
IV. FORMULATION
AGENTS FILMOGENES
Acrylates: polymères de la famille des vinyles
Certains acrylates possèdent un groupement
méthyle supplémentaire lié au carbone alpha
et sont nommés méthacrylates

32
IV. FORMULATION
AGENTS FILMOGENES
Complete range of methacrylates polymers

33
IV. FORMULATION
AGENTS FILMOGENES
Tableau des filmogènes gastro-résistants

34
IV. FORMULATION
AGENTS FILMOGENES
Exemple: Graphique du profil de dissolution des
films entériques contenant de l’Eudragit L/S

35
IV. FORMULATION

AGENTS FILMOGENES

Filmogène acryliques présentent une grande


variété d’intérêt pour la libération modulée
des PA. pH dépendants

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IV. FORMULATION
AGENTS FILMOGENES
Tableau des filmogènes dialysants

37
IV. FORMULATION
AGENTS PLASTIFIANTS (3 à 30% du film sec)
Molécules sont de petite tailles, s’intercalent
entre les chaines de polymères, réduisent les
liaisons inter chaines pour abaisser la Tg
permettre le glissement des chaines entre
elles et ainsi donner plus aisément naissance à
un film plastique

38
IV. FORMULATION
AGENTS PLASTIFIANTS (3 à 30% du film sec)
- Faible poids moléculaire (petite molécule)
- Tension de vapeur élevée
- Stabilité à la chaleur
- Inertie chimique (surtout vis-à-vis des PA)
- Affinité pour le polymère
- Additifs techniquement nécessaires mais les
plus dangereux; risque de toxicité des petites
molécules et de leur solubilité

39
IV. FORMULATION
AGENTS PLASTIFIANTS (3 à 30% du film sec)
3 groupes de plastifiants:
-groupe des polyols: glycérol, polypropylène
glycol, PEG (macrogol) de 200 à 6000=
hydrophiles, solubles dans l’eau
-groupe des esters organiques: phtalates de
diéthyle et de dibutyle, sébaçates de dibutyle,
triacétate de glycérol (triacétine), citrates de
ces mêmes
= en partie miscibles aux solutions aqueuses
40
IV. FORMULATION
AGENTS PLASTIFIANTS (3 à 30% du film sec)
- Groupe des esters naturels: huile de ricin,
monoglycérides acétylés = solubles dans les
huiles et les solvants organiques
- Filmogènes et plastifiants doivent avoir une
communauté de comportement vis-à-vis d’un
même solvant pour y être solubles ou
dispersés
= Respect impératif des autorisations d’usage de
la Pharmacopée européenne et du codex
européen alimentaire
41
IV. FORMULATION
AGENTS PLASTIFIANTS (3 à 30% du film sec)
SYNTHESE DES PLASTIFIANTS
- Pour avoir un film suffisamment fin mais
solide et élastique, épousant les angles du
comprimé sans se rompre:
- S’intercalent entre les molécules et diminuent
les forces de cohésion et la température de
transition vitreuse

42
IV. FORMULATION
AGENTS PLASTIFIANTS (3 à 30% du film sec)
SYNTHESE DES PLASTIFIANTS
- Hydrophiles: glycérol, propylène glycol, PEG
300 à 600
- Amphiphiles: triacétate de glycérol, citrate de
triéthyle, acétylcitrate de triéthyle
- Hydrophobes: huile de ricin, citrate de
tributyle, acétylcitrate de tributyle, phtalate
de diéthyle, phtalate de dibutyle,
acétoricinoléate de butyle 43
IV. FORMULATION

SUBSTANCES DE CHARGE/PIGMENTS COLORANTS

- Lubrifiants: antistatiques et antiadhérents: éviter


le collage, l’agglomération et l’électricité statique

Ex: talc, stéarate de magnésium, acide stéarique

- Opacifiants: meilleure protection (anti-UV si PA


photosensible) ex: TiO2…
44
IV. FORMULATION
SUBSTANCES DE CHARGE/PIGMENTS COLORANTS

- Colorants: identification, observance, protection


lumière, insolubles (pigments), autorisés « E »,
naturels ou minéraux peu organiques

- Tensio-actifs: améliorer la mouillabilité de surface


pour faciliter l’étalement et la coalescence des
gouttelettes pour une filmification rapide, TA non
ioniques, polysorbates 60/80 45
IV. FORMULATION
SUBSTANCES DE CHARGE/PIGMENTS COLORANTS

• Colorants: souvent un code marketing

Pastel=sédatifs

Rouge (stimulatif)=anxyolitiques

Orange et jaune=fortifiants

Brun et beige= digestion

Facilite l’identification 46
IV. FORMULATION
SUBSTANCES DE CHARGE/PIGMENTS COLORANTS

• Colorants utilisés autorisés par l’ Autorité


compétente

• Essentiellement pigments insolubles en suspension

• Les solutions de colorants solubles sont de moins en


moins employées (manque de sécurité)

47
IV. FORMULATION
SUBSTANCES DE CHARGE/PIGMENTS
-CHARGES
Hydrophiles: PEG HT PM 300 à 2000 (modifient
aussi perméabilité et la solubilisation du film)
Hydropobes: Poudres ajoutées afin de dissimuler
un aspect ou une couleur désagréables, réduire
la sensibilité à la lumière: éviter le collage des
noyaux entre eux
Aérosil hydrophobe
Ca CO3, talc, TiO2, silicones..
48
IV. FORMULATION
SOLVANTS DE PELLICULAGE ET/OU LIQUIDE
FILMOGENE
Principaux solvants utilisés: éthanol, acétone,
isopropanol, acétate d’éthyle, chlorure de
méthylène…
Une solution organique filmogène doit mûrir!
Pharmacopée particulièrement rigoureuse pour
la mesure des traces résiduelles de ces
solvants à risque dans le comprimé
Et en outre!!! Rejets dans l’atmosphère
(législation sur les établissements classés)49
IV. FORMULATION
SOLVANTS DE PELLICULAGE ET/OU LIQUIDE
FILMOGENE

Les solutions organiques: Ce sont des solvants volatils

-Pour les solutions organiques qui s’hydrolysent


facilement,:

-Enrobage beaucoup plus facile

-Émission de vapeurs inflammables ou toxiques


(récupération des solvants et recyclage) 50
IV. FORMULATION
SOLVANTS DE PELLICULAGE ET/OU LIQUIDE
FILMOGENE

Les solutions organiques

- équipement électrique dragéifiant

- local correctement ventilé et vapeurs aspirées


dès leur formation

- Rq: le pelliculage peut être réalisé en plusieurs


couches avec liquides filmogènes différents 51
IV. FORMULATION
SOLVANTS DE PELLICULAGE ET/OU LIQUIDE
FILMOGENE

Les dispersions aqueuses

- Peu visqueuses faites de globules de 100 à 800


nm, (latex) de densité proche de l’eau, très
stables, et donc facilement pulvérisables

- Problèmes posés: humidité, séchage à la


chaleur, évaporation lente 52
IV. FORMULATION
SOLVANTS DE PELLICULAGE ET/OU LIQUIDE
FILMOGENE

Dispersions aqueuses

- Tendance actuelle: filmogènes en dispersion


aqueuse (dérivé de la cellulose)

- Importance des plastifiants= favorisent la


coalescence du latex

- Avantage: rapidité et automatisation= coût


53
IV. FORMULATION
SOLVANTS DE PELLICULAGE ET/OU LIQUIDE
FILMOGENE
Film se forme lors du séchage par coalescence
des gouttelettes (formation d’un film liquide)
Phase délicate, se passe à une température
élevée (chauffage à 60°C/70°C).Continuité du
film doit être formée avant le début de
l’évaporation de l’eau
= Régulation très importante du cycle (quelques
sec/mn) 54
IV. FORMULATION
SOLVANTS DE PELLICULAGE ET/OU LIQUIDE
FILMOGENE

Alternance de la phase de pulvérisation de la


dispersion aqueuse et celle de l’air chaud pour
la phase de séchage de film

= !!!!séchage du film avant le collage des


noyaux entre eux 55
IV. FORMULATION
SOLVANTS DE PELLICULAGE ET/OU LIQUIDE FILMOGENE:
AVANTAGES ET INCONVENIENTS
Solvants aqueux Solvants organiques
Avantages -élimine les -opération rapide
inconvénients des - Pas nécessaire de disposer
solvants d’équipements pourvus de
système de séchage performant
Inconvénients -opération plus -nécessité d’installation
longue, antidéflagration
Soluble ou -installation de système de
dispersibles dans récupération des solvants
l’eau -dangereux
Équipements - coût des solvants
performants au -problèmes de résidus de 56
niveau séchage solvants dans les comprimés
IV. FORMULATION
COMPOSANTS CARACTERISTIQUES EXEMPLES
Base du film Physiologiquement inerte? Acétophtalates de cellulose
Substances synthétiques et autres dérivés
Meilleures que les produits naturel cellulosiques
Utilisées sous forme de solutions de
faible concentration, peu visqueuses.
Substances Rendent le film plus perméable et PEG, Carbowax 6000
hydrophiles facilitent la désagrégation
Plastifiants Augmentent l’élasticité du film (de Huile de ricin, paraffine
nature lipophile doivent être liquide
employés en faible quantité
Tensio-actifs Améliorent le mouillage et la Tweens; alcools gras sulfonés
dispersion , facilitent la déglutition
(évitent le collage dans l’œsophage)

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IV. FORMULATION
COMPOSANTS CARACTERISTIQUES EXEMPLES
Colorants Donnent la coloration Colorants
de l’enrobage hydrosolubles et leur
laque
Pigments minéraux Pigment blanc, donne TiO2
l’opacité et lustrent
Edulcorants/Arômes Améliorent les Saccharine, cyclamate,
caractères arômes divers
organoleptiques
Solvants Anhydres et volatils Ethanol, acétone
Agents de pelliculage Donnent le lustre Cire d’abeille , alcool
cétylique, graisses
hydrogénées 58
V. METHODES D’ENROBAGE
Les techniques utilisées sont:
- La pulvérisation
- Le séchage

59
V. METHODES D’ENROBAGE
TECHNIQUES DE PULVERISATION
-assurée par un pistolet type « peinture »:
Équipé d’une base adéquate
Relié à une cuve remplie de solution ou
dispersion de filmogène par l’intermédiaire
d’une pompe péristaltique programmable
Deux techniques de pulvérisation existent:
-technique hydrolique (airless ou sans air)
-technique pneumatique (air spray) 60
V. METHODES D’ENROBAGE
TECHNIQUES DE PULVERISATION
-Technique hydraulique
Pression de 10 à 50 bars sur le liquide au travers
de l’orifice de 100 à 200 µm
=brouillard très fin
Convient pour les solutions organiques peu
visqueuses (forte tension de vapeur/pas
d’air=évaporation plus lente)
61
V. METHODES D’ENROBAGE
TECHNIQUES DE PULVERISATION
-Technique pneumatique(sous pression d’air)
Le jet de pulvérisation est mixte: air+solution; la
pression est plus faible de 1 à 5 bars mais la
détente de l’air est plus efficace
= la plus utilisée pour les solutions ou
dispersions aqueuses ou celles de forte
viscosité (charge insoluble jusqu’à 50%)
Le diamètre des buses est de 500 à 2500 µm
62
V. METHODES D’ENROBAGE
PARAMÈTRES DE LA PULVÉRISATION
Quelque soit la technique, finesse des gouttes assure
la réussite de la formation du film et sa
reproductibilité
Facteurs à prendre en compte:
viscosité de la solution
pression d’air de pulvérisation et rapport air/liquide
(4/1 en masse) : fines gouttelettes
débit d’alimentation en liquide
technologie de la buse= géométrie différente du jet
de pulvérisation (conique, éventail, rotatif…) 63
V. METHODES D’ENROBAGE

SECHAGE
Entre chaque séquence de pulvérisation
(plusieurs secondes), un air de séchage est
admis (plusieurs minutes) pour évaporer le
solvant.
Ce cycle peut être délicat à définir lors de la
préformulation

64
V. METHODES D’ENROBAGE
SECHAGE

Vitesse de séchage = deuxième facteur très


important; conditionne qualité du film

= incidents majeurs: collage comprimés entre


eux, arrachage film formé, film en peau
d’orange…

65
V. METHODES D’ENROBAGE
SECHAGE
Il faut un très grand volume d’air et une
régulation parfaite de sa température
Pour cela, la géométrie de l’enceinte doit être
pertinente (homogénéité de la réparation
thermique)
=température de l’air, débit d’air, hygrométrie,
température de la cuve, (régulation selon la
Tg), filtration et traitement de l’air.

66
VI. MATERIELS D’ENROBAGE
Déposer un film de pelliculage demande un fort
brassage (rotation) des comprimés à l’aide
d’un dispositif tournant d’où habituellement le
nom de « turbine »
Elles tournent à des vitesses modulables selon
les phases mais relativement lentement de
quelques dizaines à centaines de tours/min.
Volume de remplissage de la turbine = 1/3
environ du volume total

67
VI. MATERIELS D’ENROBAGE

Trois types essentiels d’enceintes de pelliculage:

- Les turbines sphériques traditionnelles

- Les turbines cylindriques à paroi perforée

- Les lits d’air fluidisés LAF et dérivés

68
VI. MATERIELS D’ENROBAGE
TURBINES SPHÉRIQUES : CARACTÉRISTIQUES
- Brassage insuffisant et délicat
- Charge limitée
- Cycle très long
- Difficulté et hétérogénéité du chauffage et du
séchage
- Extraction de l’air difficile
- Pas de régulation automatique, atmosphère
non confinée
- Réservée aux enrobages/pelliculages
69
traditionnels manuels
VI. MATERIELS D’ENROBAGE

70
VI. MATERIELS D’ENROBAGE
TURBINES CYLINDRIQUES A PAROI PERFORÉE
ET FERMÉE:

-Utilisées pour résoudre le problème


d’irrégularité de chauffage pour un séchage
optimum.

Possibilité d’augmenter débit et volume d’air

Meilleure homogénéité de la température


interne et externe 71
VI. MATERIELS D’ENROBAGE
MATÉRIELS D’ENROBAGE CYLINDRIQUE

72
VI. MATERIELS D’ENROBAGE

Peuvent être allongées jusqu’à 2 à 3 m de


profondeur pour le pelliculage de lots de très
grande taille

Cycle de pelliculage peut être totalement


programmé et régulé automatiquement par
asservissement à de nombreux compteurs de
température et d’humidité
73
VI. MATERIELS D’ENROBAGE
Reproductibilité et l’homogéneité sont très
bonnes

Coûts unitaires plus acceptables mais


investissement global peut être lourd (jusqu’à
1 million d’euros)

Durée de cycle complet reste toutefois assez


longue
74
VI. MATERIELS D’ENROBAGE
TURBINES
SÉCURITE: Récupération des vapeurs obligatoire

Beaucoup d’air!: une centrale d’air conditionné


importante

75
VI. MATERIELS D’ENROBAGE
LITS D’AIR FLUIDISÉ-LAF ET TECHNIQUES
DÉRIVÉES
Comprimés mis en suspension dans courant
d’air ascendant à fort débit/volume. Appareils
différents selon le sens de la pulvérisation de
la solution/dispersion de pelliculage
Evaporation est extrêmement rapide; cycle
global très raccourci
Toutefois, charge limitée
76
VI. MATERIELS D’ENROBAGE
LIT D’AIR FLUIDISÉ

77
VI. MATERIELS D’ENROBAGE
LIT D’AIR FLUIDISÉ:
• Usure (exigence de cp résistants) coûts, traitement
de l’air, réservé aux petits lots ou moyens
• Rapide
• Résultats moins homogènes
• Attention danger!
• Poudres et liquides combustibles en suspension
dans atmosphère renfermant de O2: mélange
explosif
• Gestion du risque = préoccupation majeure:
installations classées 78

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