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MACHINE ASYNCHRONE

Chapitre 5

VARIATION DE VIESSE DE MAS

Mustapha KOURCHI
1
2019 - 2020
Plan

 Principe de réglage;
 Action sur le glissement
 Réglage par variation de tension
statorique
 Action sur la résistance rotorique

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Principe de réglage
 Expression de la vitesse :
n=
fs
(1 − g )
p

n : Vitesse de rotation mécanique du rotor (tr/s) (Ω=2πn)


fs : Fréquence d'alimentation stator (Hz)
g : Glissement
p : nombre de paires de pôles

 Pour faire varier la vitesse du moteur de façon continue, on peut :


• Soit faire varier le glissement g (avec fs=cte)
• Soit faire varier la fréquence d'alimentation fs.

 L’action sur p (Réglage par variation du nombre de paires de pôles) intervient sur la
technologie du moteur (moteurs à 2 vitesses par conception). Ceci donnant une variation
non continue de la vitesse ce mode n’est donc pas envisagé pour un réglage fin du point
de fonctionnement désiré.

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Action sur le glissement
 Pour accroître le glissement du moteur alimenté à fréquence constante :

• On ne peut que réduire la tension d'alimentation, si le moteur est à


cage
• On peut augmenter la résistance par phase rotorique à l'aide d'un
rhéostat, si le moteur est à bagues

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Action sur la tension statorique
 Réglage par variation de tension statorique
• À g et fs donnés le couple électromagnétique de la machine asynchrone est proportionnel
au carré de la tension d’alimentation statorique.

 3 g  2
Ce =  r'2 2 2 2  1
V
 Ω s (r1 g + r ' 2 ) + N 1 g ω s 
2

• Il est donc possible d’envisager un ajustement de la vitesse au dessous de la vitesse


nominale en modifiant la tension d’alimentation statorique avec un gradateur triphasé.

• Une réduction de la tension d'alimentation


provoque une réduction du couple moteur.
Ceci va provoquer une modification du
point de fonctionnement de l’ensemble
moteur - machine entraînée.

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Action sur la tension statorique
 Réglage par variation de tension statorique
 3 g  2
Ce =  r'2 2 2 2  1
V
 Ω s (r1 g + r ' 2 ) + N 1 g ω s 
2

• Au faible glissement gr1 << r2


'

3V12 g r '2
Ce =
Ω s r '2 2 + N12 g 2ω s2
r2' 3V12 1
g max = Ce max =
N1ω s Ω s 2 N1ω s

• Si V1 varie:
Cemax varie, il dépend de V1
gmax est cte il est indépendant de V1
• Une réduction de V1 provoque une
modification du point de fonctionnement
de l’ensemble moteur - machine entraînée.

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Action sur la tension statorique
 Réglage par variation de tension statorique
• L’inversion du sens de rotation
 L’inversion du sens de rotation se fait par inversion du champ tournant, obtenue
par inversion de deux phases du stator. Cette opération est possible à l’aide de
deux éléments supplémentaires figure ci-dessous, les ensembles de thyristors 2′
et 3′ étant utilisés à la place des ensembles 2 et 3. Elle s’effectue sous faible
tension, donc à faible vitesse pour éviter les surintensités

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Action sur la tension statorique
 Réglage par variation de tension statorique
 Avantages :
• Ce procédé de variation de vitesse présente l’avantage de pouvoir être utilisé sur le moteur
à cage, plage stable de variation de vitesse de Nn à Nmin correspondant à gmax .
 Inconvénient : Plage de variation de vitesse

• Ce procédé ne peut être utilisé que si le


couple de la charge entraînée est négligeable
à l’arrêt et augmente très vite avec la vitesse.

• On voit ci-contre que si le ventilateur à


couple parabolique trouve une plage assez
large de variation, il n'en est pas de même
du tapis roulant (à couple constant) qui
peut très vite décrocher du fait de la forte
diminution du couple moteur.

• Ce procédé est utilisé pour l’entraînement de pompes ou de ventilateurs dont le couple


est sensiblement proportionnel au carré de la vitesse (Cr = k. Ω2).
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Action sur la tension statorique
 Réglage par variation de tension statorique

 Inconvénient : Performances du moteur


• Augmenter le glissement, c'est augmenter la partie de la puissance traversant l'entrefer
qui est dissipée en pertes joules au rotor, donc diminuer le rendement.

η ≈ 1-g ; Pjtr= g Ptr

• Le gradateur est un puissant générateur d'harmonique. Les courant harmoniques


diminuent encore les performances du moteur et perturbent le réseau d'alimentation.
Aussi ce procédé de variation de vitesse est d'ordinaire limité aux petites puissances.

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Action sur la résistance rotorique
 Action sur la résistance rotorique (MAS à rotor bobiné)

1
2
3V 1 Réseau 2
• Au faible glissement gr1 << R2' Ce max = 1 MAS
Ω s 2 N1ω s 3

Rh Rhéostat
• Cemax est indépendant de R2' = r2' + Rh '
Rotorique

R2'
• Cependant g max =
N 1ω s
• Si R2' croit gmax augmente ; les
caractéristiques Ce(Ω) sont décalées
vers la gauche.
• À Cr donné g augmente au fur et à
mesure que R2' croit .
'
• Une augmentation de R2 provoque
une modification du point de
fonctionnement de l’ensemble moteur -
machine entraînée.
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Action sur la résistance rotorique
 Action sur la résistance rotorique(MAS à rotor bobiné)

1
Réseau 2 MAS
3

Rh Rhéostat
Rotorique

• L’utilisation de résistances rotorique permet un réglage de la vitesse au dessous de la vitesse


nominale mais avec un rendement déplorable.
• La façon la plus simple de faire varier le glissement du moteur à rotor bobiné est d'utiliser
un rhéostat secondaire.
• A couple résistant donné, le glissement augmente au fur et a mesure que la résistance par
phase secondaire croit.
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Action sur la résistance rotorique
 Action sur la résistance rotorique (MAS à rotor bobiné)

• Ce procédé présente deux des inconvénients du précédent :


 Ce n'est pas un vrai réglage de vitesse, la vitesse à vide est toujours très voisine de la
vitesse synchrone, on n'agit que sur la chute de vitesse en charge.
 L'augmentation du glissement se fait au détriment du rendement par augmentation des
pertes joules secondaires (Les pertes Joule rotoriques augmentent quand la vitesse
diminue).

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Action sur la résistance rotorique
 Action sur la résistance rotorique (MAS à rotor bobiné)
• Mais il présente deux avantages importants :
 Il permet de faire varier la vitesse d'une charge quelconque car la partie utilisée des
courbes est toujours stables.
 Les pertes dues à l'augmentation du glissement sont dissipées dans le rhéostat et non
dans le moteur. Ce procédé est utilisé en levage.
 Le moteur peut développer son couple nominal à toutes les vitesses (voisine de la
vitesse synchrone).

• Au faible 3V12
glissement : C e ≈ g
Ω s R' 2
• Pour une charge à couple
constant le rapport (R2' g )
présente la même valeur aux
points d’intersection du couple
constant et des caractéristiques :
Ce (N) du moteur
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Action sur la résistance rotorique
 Action sur la résistance rotorique (MAS à rotor bobiné)
• Une variation continue de la résistance rotorique peut être réalisée sans contact mécanique
• On monte un redresseur à six diodes ; la tension redressée est appliquée à la résistance Rh
à travers une inductance destinée à lisser le courant redressé Id (figure ci-dessous).

• Par action sur la durée relative des


conductions de T (rapport cyclique α), on
fait varier la résistance apparente RAB,
vue entre les bornes A et B, de Rh à 0.

RAB =Rh (1- α)

• La résistance additionnelle Rh2 ramenée à chaque


phase secondaire est : I2
1
 I 2 = 2 3 I d Réseau 2
3
MAS
 ⇒ Rh2 =Rh (1- α) / 2
3 Rh2 I 22 = RAB I d2 Rh2

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