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SMP-S4
Chapitre I :
Electrostatique des milieux (diélectriques)
Chapitre II:
Magnétostatiques des milieux magnétiques
Chapitre III:
Equations de Maxwell dans les milieux
Chapitre IV:
Application : propagation guidée
Chapitre I :
Electrostatique des milieux (diélectriques)
Introduction:
En général, on distingue deux grandes classes de matériaux : conducteurs et isolants (en
fait il y a également les semi-conducteurs entre les deux !);
Dans les métaux il y a des charges libres pouvant se mouvoir sans contrainte.
A l’inverse, un isolant (ou diélectrique) ne contient pas de charges libres. Les charges sont
en effet liées aux atomes ou molécules dont est fait le matériau (en question). Ces
charges ne peuvent donc conduire l’électricité !
Schéma :
𝑬≠𝟎
𝑬=𝟎
Le dipôle ainsi crée (caractérisé par le moment dipolaire 𝒑) est lié au champ électrique
par une relation linéaire (en première approximation) comme suite :
𝒑 = 𝜶𝑬
Introduction:
où 𝒑 est le moment du dipôle (induit). 𝜶 est la polarisabilité de l’atome caractérisant le
degré de séparation de charges (ou de polarisation) suite à l’application de 𝑬. En générale,
𝜶 est un tenseur (sauf pour les atomes sphériques).
Parmi les diélectriques, on distingue deux classes de matériaux: (i) matériaux polaires
et (ii) matériaux non-polaires (ou apolaires).
Les molécules (ou atomes) dans les matériaux polaires possèdent un moment
dipolaire permanent, c’est-à-dire que, 𝒑 ≠ 𝟎 même en absence de champ
électrique.
A l’inverse, dans les matériaux non-polaires 𝒑 = 𝟎 sauf si 𝑬 ≠ 𝟎.
Exemple :
𝒑𝟏
𝒑𝟐
𝑯𝟐 𝑶
Polarisation ionique : Ce type de polarisation peut avoir lieu dans des diélectriques
polaires comme dans 𝑯𝟐 𝑶 ou dans les cristaux ioniques comme dans 𝑵𝒂𝑪𝒍. Elle est
produite par le déplacement des ions positifs suivant 𝑬 et du déplacement des ions
négatifs dans le sens inverse de celui-ci.
𝑬≠𝟎
𝑬=𝟎
𝒑𝒊𝒐𝒏
𝑬≠𝟎
NB. Dans des matériaux comme le silicium (Si) ou le germanium (Ge) où de telles
liaisons ne sont pas présentes, la polarisation ionique n’aura donc pas lieu (𝜶𝒊 = 𝟎) !
Ainsi, de manière générale la polarisabilité d’un matériau donné pourra être exprimée
en tenant compte des trois modes de polarisation, soit :
𝜶 = 𝜶𝒊 + 𝜶𝒆 + 𝜶𝒐
Introduction:
Définition:
Considérons un milieu diélectrique polarisé (comme indiqué sur la figure ci-dessous) :
𝑴
Macroscopiquement, un élément de volume 𝒅𝝉 du
diélectrique peut être vu à grande distance par 𝒓
rapport aux dimensions moléculaires, comme un
dipôle dont le moment dipolaire 𝒅𝒑 est la somme 𝒓′
vectorielle des moments élémentaires des molécules 𝒅𝝉 𝑸(𝒙′ , 𝒚′ , 𝒛′ )
contenues dans 𝒅𝝉 (𝒅𝒑 = 𝒊 𝒑𝒂𝒕𝒊 ).
Ainsi, un diélectrique peut être considéré comme une
distribution volumique de dipôles dans le vide. Diélectrique
On caractérise cette distribution au point, 𝑸, se trouvant au centre du volume 𝒅𝝉 par le
vecteur polarisation ou le moment diploaire électrique par unité de volume; il s’agit
donc de la densité volumique de moments dipolaires électriques, soit :
𝒅𝒑
𝑷=
𝒅𝝉
Le module de 𝑷, 𝑷 s’exprime en Coulomb par mettre carrée, 𝐂/𝒎𝟐 . De manière
générale, 𝑷 dépend du point 𝑸 et du temps, mais si tel n’est pas le cas, alors la
polarisation est dite uniforme dans ce cas.
Champ et potentiel crées par un diélectrique polarisé :
I. Rappel (champ et potentiel crée par un dipôle électrique en un point éloigné :
Avant d’aborder l’étude des champs et potentiels en présence de matériaux
diélectriques ayant une polarisation permanente (polaires) ou induite (apolaires) par
un champ électrique extérieur, on va rappeler les résultats du dipôle électrostatique.
Dipôle électrique : un dipôle électrique est composé de deux charges +𝒒 et −𝒒 se
trouvant à une distance 𝒂 l’un de l’autre. L’étude du dipôle électrique consiste à évaluer
le champ électrostatique et potentiel qu’il crée en un point 𝑴 situé à une distance
𝒓 ≫ 𝒂.
𝒖𝜽
Potentiel crée en 𝑴 par le dipôle:
Le potentiel au point 𝑴 s’écrit : 𝒖𝒓
𝒒 𝟏 𝟏
𝑽 𝑴 = −
𝟒𝝅𝜺𝟎 𝒓𝑷 𝒓𝑵
D’autre part les relations suivantes :
𝒓𝒑 𝟐 = 𝒓𝟐 + (𝒂/𝟐)𝟐 −𝒂𝒓𝒄𝒐𝒔𝜽
𝒓𝑵 𝟐 = 𝒓𝟐 + (𝒂/𝟐)𝟐 +𝒂𝒓𝒄𝒐𝒔𝜽 𝒂
−𝟏/𝟐
Soit donc : 𝟐
𝟏 𝟏 𝒂 𝒂𝒄𝒐𝒔𝜽
= 𝟏+ −
𝒓𝒑 𝒓 𝟐𝒓 𝒓
Champ et potentiel crées par un diélectrique polarisé :
I. Rappel (champ et potentiel crée par un dipôle électrique en un point éloigné :
𝒂 𝟐 𝒂𝒄𝒐𝒔𝜽
En posant, 𝜺 = 𝟐𝒓
− 𝒓
, on obtient sachant que 𝒓 ≫ 𝒂 :
𝟏 𝟏 𝟏 𝟑 𝜶 𝜶−𝟏 𝟐
= 𝟏 − 𝜺 + 𝜺𝟐 , 𝒂𝒗𝒆𝒄 𝟏 + 𝜺 𝜶
= 𝟏 + 𝜶𝜺 + 𝜺 +⋯
𝒓𝒑 𝒓 𝟐 𝟖 𝟐!
D’où :
𝟐
𝟏 𝟏 𝟏 𝒂 𝟐 𝒂𝒄𝒐𝒔𝜽 𝟑 𝒂 𝟐 𝒂𝒄𝒐𝒔𝜽
= 𝟏− − + − −. . .
𝒓𝒑 𝒓 𝟐 𝟐𝒓 𝒓 𝟖 𝟐𝒓 𝒓
𝟐
𝟏 𝟏 𝟏 𝒂 𝟐 𝒂𝒄𝒐𝒔𝜽 𝟑 𝒂 𝟐 𝒂𝒄𝒐𝒔𝜽
= 𝟏− + + + −. . .
𝒓𝑵 𝒓 𝟐 𝟐𝒓 𝒓 𝟖 𝟐𝒓 𝒓
𝟏 𝟏 𝒂𝒄𝒐𝒔𝜽 𝒂𝟐 𝟑𝒄𝒐𝒔𝟐 𝜽 − 𝟏
= 𝟏+ + 𝟐
𝒓𝒑 𝒓 𝟐𝒓 𝟒𝒓 𝟐
Champ et potentiel crées par un diélectrique polarisé :
I. Rappel (champ et potentiel crée par un dipôle électrique en un point éloigné :
De même (pour 𝒓𝑵 ):
𝟏 𝟏 𝒂𝒄𝒐𝒔𝜽 𝒂𝟐 𝟑𝒄𝒐𝒔𝟐 𝜽 − 𝟏
= 𝟏− + 𝟐
𝒓𝑵 𝒓 𝟐𝒓 𝟒𝒓 𝟐
𝒑 = 𝒒𝑵𝑷 = 𝒒𝒂𝒖𝒛
Le potentiel devient donc :
𝒑𝒆𝒓
𝑽 𝑴 =
𝟒𝝅𝜺𝟎 𝒓𝟐
Remarque: La relation qu’on vient de démontrer, indique que le potentiel crée par un
dipôle électrostatique en un point donné (éloigné) décroît en 𝟏/𝒓𝟐 , tandis que le potentiel
crée par une charge ponctuel diminue comme 𝟏/𝒓.
Champ et potentiel crées par un diélectrique polarisé :
I. Rappel (champ et potentiel crée par un dipôle électrique en un point éloigné :
Champ électrique crée par le dipôle au point 𝑴 :
𝒒𝒂𝒄𝒐𝒔𝜽 𝟏
𝑬𝒓 = 𝟐
𝟒𝝅𝜺𝟎 𝒓𝟑
𝒒𝒂𝒔𝒊𝒏𝜽 𝟏
𝑬𝜽 =
𝟒𝝅𝜺𝟎 𝒓𝟑
𝑬𝝋 = 𝟎
Soit encore :
𝟐𝒑𝒄𝒐𝒔𝜽 𝟏 𝒑𝒔𝒊𝒏𝜽 𝟏
𝑬= 𝒆 + 𝒆
𝟒𝝅𝜺𝟎 𝒓𝟑 𝒓 𝟒𝝅𝜺𝟎 𝒓𝟑 𝜽
Champ et potentiel crées par un diélectrique polarisé :
I. Rappel (champ et potentiel crée par un dipôle électrique en un point éloigné :
Champ électrique crée par le dipôle au point 𝑴 :
• Or, on a :
𝒆𝒛 = 𝒄𝒐𝒔𝜽𝒆𝒓 − 𝒔𝒊𝒏𝜽𝒆𝜽 ⟹ 𝒔𝒊𝒏𝜽𝒆𝜽 = 𝒄𝒐𝒔𝜽𝒆𝒓 − 𝒆𝒛
• On obtient :
𝟏 𝟏
𝑬= ( 𝟑𝒑𝒆𝒓 𝒆𝑟 − 𝒑𝒆𝒛 )
𝟒𝝅𝜺𝟎 𝒓𝟑
𝟏 (𝟑 𝒑𝒓 𝒓𝒆𝒓 − 𝒓𝟐 𝒑)
𝑬=
𝟒𝝅𝜺𝟎 𝒓𝟓
Soit :
𝒑𝒅𝒓𝒔𝒊𝒏𝜽 𝟏 𝟐𝒑𝒓𝒄𝒐𝒔𝜽𝒅𝜽 𝟏
𝒅𝒍 ∧ 𝑬 = 𝒆 − 𝒆 =𝟎
𝟒𝝅𝜺𝟎 𝒓𝟑 𝝋 𝟒𝝅𝜺𝟎 𝒓𝟑 𝝋
D’où :
𝒅𝒓 𝟐𝒄𝒐𝒔𝜽 𝟐𝒅 𝒔𝒊𝒏𝜽
𝒅𝒓𝒔𝒊𝒏𝜽 − 𝟐𝒓𝒄𝒐𝒔𝜽𝒅𝜽 = 𝟎 ⟹ = 𝒅𝜽 =
𝒓 𝒔𝒊𝒏𝜽 𝒔𝒊𝒏𝜽
où 𝑲 est un paramètre lié à la constante d’intégration qui prend des valeurs différentes
d’une ligne de champ à l’autre. L’équation ainsi trouvée définit la famille de lignes de
champ d’un dipôle.
Surface équipotentielle : une surface équipotentielle est par définition l’ensemble de
points se trouvant au même potentiel, c’est-à-dire, les points 𝑴 tels que :
𝒒𝒂𝒄𝒐𝒔𝜽
𝑽 𝑴 = = 𝒄𝒔𝒕𝒆
𝟒𝝅𝜺𝟎 𝒓𝟐
Champ et potentiel crées par un diélectrique polarisé :
I. Rappel (champ et potentiel crée par un dipôle électrique en un point éloigné :
𝒓 = 𝑲′ 𝒄𝒐𝒔𝜽
𝒓 𝜽 = 𝑲𝒔𝒊𝒏𝟐 𝜽 ⟹ 𝒓′ 𝜽 = 𝑲𝒔𝒊𝒏𝟐𝜽
𝒓 𝜽 = 𝑲′ 𝒄𝒐𝒔𝜽
𝑲′ 𝒔𝒊𝒏𝜽 𝒄𝒐𝒔𝜽
⟹ 𝒓′ 𝜽 =−
𝟐 𝒄𝒐𝒔𝜽 𝒄𝒐𝒔𝜽
Champ et potentiel crées par un diélectrique polarisé :
I. Rappel (champ et potentiel crée par un dipôle électrique en un point éloigné :
Action d’un champ électrique sur un dipôle :
Considérons un cas général où un dipôle électrique est soumis à un champ 𝑬 qui lui est
pas nécessairement parallèle. Chacune des deux charges ressentira la force de
Coulomb :
𝑭𝑨 = −𝒒𝑬
𝑭𝑩 = +𝒒𝑬
𝜞 = 𝑶𝑨 ∧ −𝒒𝑬 + 𝑶𝑩 ∧ 𝒒𝑬 = 𝒒𝑨𝑩 ∧ 𝑬 = 𝒑 ∧ 𝑬
Ainsi, le couple que subit le dipôle tend à aligner celui-ci avec le champ électrique
(c’est-à-dire rendre, 𝒑 ∕∕ 𝑬); dans ce cas l’énergie potentielle est minimale (comme vu
précédemment) et le dipôle est dans une position d’équilibre stable.
Champ et potentiel crées par un diélectrique polarisé :
II. Approximation dipolaire :
Le potentiel, 𝑽(𝒓), crée par la distribution de charges au point 𝑴(𝒓), tel que 𝒓 ≫ 𝑹𝒊
est donné par :
𝒒𝒊 𝟏
𝑽 𝒓 =
𝟒𝝅𝜺𝟎 𝒓𝒊
Or, on a : 𝒊
𝟏 𝟏
−𝟐
𝒓𝒊 = 𝒓 − 𝑹𝒊 = 𝒓𝟐 + 𝑹𝟐𝒊 − 𝟐𝒓𝑹𝒊 𝒄𝒐𝒔𝜽𝒊 ⟹ = 𝒓𝟐 + 𝑹𝟐𝒊 − 𝟐𝒓𝑹𝒊 𝒄𝒐𝒔𝜽𝒊
𝒓𝒊
Soit encore :
−𝟏/𝟐
𝟏 𝟏 𝑹𝟐𝒊 𝟐𝑹𝒊 𝒄𝒐𝒔𝜽𝒊
= 𝟏+ −
𝒓𝒊 𝒓 𝒓𝟐 𝒓
Champ et potentiel crées par un diélectrique polarisé :
II. Approximation dipolaire :
Puisque on suppose 𝒓 ≫ 𝑹𝒊 , on peut effectuer un développement limité, car en effet
on a :
𝑹𝟐𝒊 𝟐𝑹𝒊 𝒄𝒐𝒔𝜽𝒊
𝛆= 𝟐− ≪𝟏
𝒓 𝒓
On utilisera donc:
−𝟏/𝟐 𝜺 𝟑 𝟐
(𝟏 + 𝜺) =𝟏− + 𝜺 +⋯
𝟐 𝟖
D’où :
𝟐
𝟏 𝟏 𝟏 𝑹𝟐𝒊 𝟐𝑹𝒊 𝒄𝒐𝒔𝜽𝒊 𝟑 𝑹𝟐𝒊 𝟐𝑹𝒊 𝒄𝒐𝒔𝜽𝒊
= 𝟏− − + − +⋯
𝒓𝒊 𝒓 𝟐 𝒓𝟐 𝒓 𝟖 𝒓𝟐 𝒓
𝟐
𝟏 𝟏 𝑹𝟐𝒊 𝑹𝒊 𝒄𝒐𝒔𝜽𝒊 𝟑 𝑹𝟐𝒊 𝑹𝒊 𝒄𝒐𝒔𝜽𝒊
= 𝟏− − + − +⋯
𝒓𝒊 𝒓 𝟐𝒓𝟐 𝒓 𝟖 𝟐𝒓𝟐 𝒓
𝟏 𝒊 𝒒𝒊
Le premier terme, 𝑽𝟏 = 𝟒𝝅𝜺 𝒓
, correspond au potentiel crée au point 𝑴 dans le cas
𝟎
où toute la distribution de charge auraient été placées au point origine 𝑶, on parle de
terme mono-polaire.
Le second terme peut être réécrit comme :
𝟏 𝒊 𝒒𝒊 𝑹𝒊 𝒄𝒐𝒔𝜽𝒊 𝟏 ( 𝒊 𝒒𝒊 𝑹𝒊 ). 𝒓
𝑽𝟐 = =
𝟒𝝅𝜺𝟎 𝒓𝟐 𝟒𝝅𝜺𝟎 𝒓𝟑
Un quadripôle est défini comme étant un ensemble de charges situés dans un volume
petit par rapport aux distance où l’on calcul le potentiel, et de sorte que 𝒊 𝒒𝒊 = 𝟎 et
𝒊 𝒒𝒊 𝑹 𝒊 = 𝟎.
𝟏 𝟐𝒒𝒂𝟐 (𝟑𝒄𝒐𝒔𝟐 𝜽 − 𝟏)
𝑽𝟑 (𝑴) =
𝟒𝝅𝜺𝟎 𝟐𝒓𝟑
𝟏 𝒑. 𝒓
𝑽=
𝟒𝝅𝜺𝟎 𝒓𝟑
𝟏 (𝟑 𝒑𝒓 𝒓𝒆𝒓 − 𝒓𝟐 𝒑)
𝑬 = −𝒈𝒓𝒂𝒅[𝑽 𝒓 ] =
𝟒𝝅𝜺𝟎 𝒓𝟓
𝒒𝒊 <𝟎 𝒒𝒊 𝑹𝒊 𝒒𝒊 <𝟎 𝒒𝒊 𝑹𝒊
𝑶𝑮𝑵 = =
𝒒𝒊 <𝟎 𝒒𝒊 −𝒒
Cela, signifie qu’au sein de la distribution de charges, à chaque fois que le barycentre
des charges positives et négatives ne coïncident pas, il y a apparition d’un moment
dipolaire.
D’autre part, on a :
𝒓 = 𝒙 − 𝒙′ 𝒊 + 𝒚 − 𝒚′ 𝒋 + (𝒛 − 𝒛′ )𝒌
Soit :
𝟏 𝒙 − 𝒙′ 𝒊 𝒚 − 𝒚′ 𝒋 𝒛 − 𝒛′ 𝒌 𝒓
𝒈𝒓𝒂𝒅𝑸 = + + = 𝟑
𝒓 𝒓𝟑 𝒓𝟑 𝒓𝟑 𝒓
Champ et potentiel crées par un diélectrique polarisé :
III. Potentiel et champ crées par un diélectrique polarisé en un point extérieur :
𝟏 𝟏 𝟏 𝑷 𝟏 −𝒅𝒊𝒗𝑷
𝑽 𝑴 = 𝑷. 𝒈𝒓𝒂𝒅𝑸 𝒅𝝉 = 𝒅𝒊𝒗 𝒅𝝉 + 𝒅𝝉
𝝉 𝟒𝝅𝜺𝟎 𝒓 𝝉 𝟒𝝅𝜺𝟎 𝒓 𝝉 𝟒𝝅𝜺𝟎 𝒓
𝒅𝒊𝒗𝑨 = 𝑨𝒅𝑺
𝝉 𝑺
𝟏 𝑷𝒅𝑺 𝟏 −𝒅𝒊𝒗𝑷
𝑽 𝑴 = + 𝒅𝝉
𝑺 𝟒𝝅𝜺𝟎 𝒓 𝝉 𝟒𝝅𝜺𝟎 𝒓
𝟏 𝑷𝒅𝝉𝒓 𝑷 𝒓
𝑽 𝑴 = = 𝒅𝝉
𝝉 𝟒𝝅𝜺𝟎 𝒓𝟑 𝟒𝝅𝜺𝟎 𝝉 𝒓𝟑
Champ et potentiel crées par un diélectrique polarisé :
III. Potentiel et champ crées par un diélectrique polarisé en un point extérieur :
Densités de charges liées (ou charges de polarisation) :
On note que le potentiel crée par un diélectrique polarisé (en un point 𝑴 extérieur)
correspond à la somme de deux potentiels crées par des distributions de charges
fictives de volume et de surface, placées dans le vide.
On a en effet, si on pose :
𝟏 𝝇𝒑𝒐𝒍 𝒅𝑺 𝟏 𝝆𝒑𝒐𝒍
𝑽 𝑴 = + 𝒅𝝉
𝑺 𝟒𝝅𝜺𝟎 𝒓 𝝉 𝟒𝝅𝜺𝟎 𝒓
Ainsi, un diélectrique polarisé peut effectivement être représenté par une distribution
volumique et surfacique de charges fictives, situées dans le vide, comme suite :
Champ et potentiel crées par un diélectrique polarisé :
III. Potentiel et champ crées par un diélectrique polarisé en un point extérieur :
Densités de charges liées (ou charges de polarisation) :
𝝆𝒑 𝒅𝝉 𝒓 𝝆𝒑 𝒅𝝉
𝒅𝑬𝟏 = = 𝒆
𝟒𝝅𝜺𝟎 𝒓𝟐 𝒓 𝟒𝝅𝜺𝟎 𝒓𝟐 𝒓
Si des charges libres sont introduites dans le diélectrique, ils doivent être prises en
compte dans le calcul de 𝑬, soit :
𝝆𝒑 + 𝝆𝒍 𝒅𝝉 𝝇𝒑 + 𝝇𝒍 𝒅𝑺
𝑬= 𝒆𝒓 + 𝒆𝒓′
𝝉 𝟒𝝅𝜺𝟎 𝒓𝟐 𝑺 𝟒𝝅𝜺𝟎 𝒓′𝟐
′
𝝆𝒑 𝒅𝝉′ 𝝇𝒑 𝒅𝑺′ 𝝇𝒑 𝒅𝑺′′
𝑬 = 𝒆 + 𝒆 + ′′𝟐 𝒆𝒓′′
𝝉′ 𝟒𝝅𝜺𝟎 𝒓𝟐 𝒓 𝑺′ 𝟒𝝅𝜺𝟎 𝒓′𝟐 𝒓′ 𝑺′′ 𝟒𝝅𝜺 𝟎 𝒓
𝝇𝒑 𝒅𝑺′′ 𝑷
𝟒𝝅𝜺 𝒓 ′′𝟐 𝒆𝒓′′ = 𝟑𝜺
𝑺′′ 𝟎 𝟎
′ ′′
𝝆𝒑 𝒅𝝉′ 𝝇𝒑 𝒅𝑺′
𝑬 𝑴 =𝑬 +𝑬 = 𝒆 + 𝒆
𝝉′ 𝟒𝝅𝜺𝟎 𝒓𝟐 𝒓 𝑺′ 𝟒𝝅𝜺𝟎 𝒓′𝟐 𝒓′
𝝆𝒑 𝒅𝝉 𝝆𝒑 𝒅𝝉′ 𝝆𝒑 𝒅𝝉′′
𝒆 = 𝒆 + 𝒆
𝝉 𝟒𝝅𝜺𝟎 𝒓𝟐 𝒓 𝝉′ 𝟒𝝅𝜺𝟎 𝒓𝟐 𝒓 𝝉′′ 𝟒𝝅𝜺𝟎 𝒓𝟐 𝒓
𝝆𝒑 𝒅𝝉′
= 𝒆
𝝉′ 𝟒𝝅𝜺𝟎 𝒓𝟐 𝒓
Car en effet, à cause de la symétrie sphérique, le champ électrique crée par la
distribution de charge à l’intérieur de la sphère 𝑺′′, au centre de celle-ci (point 𝑴) est
𝝆𝒑 𝒅𝝉′′
nul ( 𝝉′ 𝟒𝝅𝜺𝟎 𝒓𝟐
𝒆𝒓 = 𝟎). D’où :
′ ′′
𝝆𝒑 𝒅𝝉 𝝇𝒑 𝒅𝑺′
𝑬 𝑴 =𝑬 +𝑬 = 𝒆 + 𝒆
𝝉 𝟒𝝅𝜺𝟎 𝒓𝟐 𝒓 𝑺′ 𝟒𝝅𝜺𝟎 𝒓′𝟐 𝒓′
Champ électrique à l’intérieur d’un diélectrique :
On obtient, donc la même formule pour calculer le champ électrique en un point
extérieur par un diélectrique polarisé !
En somme, pour calculer le champ électrique (et ou le potentiel électrique) crée par
un diélectrique polarisé en un point intérieur ou extérieur (à celui-ci), on procède
comme suite :
Remarque :
• Si des charges étrangères (libres) sont apportées au diélectrique (de densité, 𝝆𝒍 et 𝝇𝒍 ),
alors le champ électrique en un point 𝑴 (intérieur ou extérieur) devient :
𝝆𝒕𝒐𝒕 𝝆𝒍 + 𝝆𝒑𝒐𝒍
𝒅𝒊𝒗𝑬 = =
𝜺𝟎 𝜺𝟎
−𝒅𝒊𝒗𝑷 𝝆𝒍
𝒅𝒊𝒗𝑬 = + ⟹ 𝑫𝒊𝒗 𝜺𝟎 𝑬 + 𝑷 = 𝝆𝒍
𝜺𝟎 𝜺𝟎
On définit le vecteur déplacement électrique comme :
𝑫 = 𝜺𝟎 𝑬 + 𝑷 𝒂𝒗𝒆𝒄 𝒅𝒊𝒗𝑫 = 𝝆𝒍
Le module 𝑫 , s’exprime en Coulomb (comme pour 𝑷 ) par mettre au carré (𝑪/𝒎𝟐 ).
𝑫𝒅𝑺 = 𝒅𝒊𝒗𝑫𝒅𝑽 = 𝝆𝒍 𝒅𝑽 = 𝑸𝒍
𝑺 𝑽 𝑽
Où, 𝑸𝒍 est la charge totale libre contenue dans le volume V (délimité par la surface S).
Equations générales de l’électrostatique dans un diélectriques :
Cette équation dit que le flux du vecteur déplacement électrique à travers une
surface fermée, 𝑺, est égale à la charge totale « libre » contenue dans cette surface.
En d’autres termes, cette équation traduit le théorème de Gauss en forme intégrale
relatif au vecteur 𝑫. En particulier, l’équation permet le calcul du vecteur 𝑫 dans un
diélectrique en faisant intervenir les charges libres seulement, 𝝆𝒍 .
Remarques:
Pour le calcul de 𝑫 ou 𝑬 dans un diélectrique on choisit parmi les méthodes suivantes :
Méthode de densité de charges: on utilise les densité de charges 𝝆𝒑𝒐𝒍 et 𝝇𝒑𝒐𝒍 pour
calculer le champ 𝑬 et on en déduit 𝑫.
On applique le théorème de Gauss pour calculer 𝑫.
𝝆𝒍 = 𝟎, 𝝇𝒍 = 𝟎 ⟹ 𝒅𝒊𝒗𝑫 = 𝟎 ⟹ 𝑫𝒅𝑺 = 𝟎
𝑺
Dans ce cas, on dit que 𝑫 est à flux conservatif.
Equations générales de l’électrostatique dans un diélectriques :
Conditions de continuité à la surface de séparation de deux milieux diélectriques :
On souhaite à présent déterminer les relations liant les valeurs des champs 𝑬 et 𝑫 à la
surface de séparation (𝑺) de deux milieux diélectriques donnés.
Soit deux milieux (1) et (2) (figure ci-contre)
portants les densités volumiques de charges
𝝆𝒍𝟏 et 𝝆𝒍𝟐 ; la surface de séparation est
supposée également chargée avec une densité
surfacique de charge 𝝇𝒍 .
On se place au voisinage de la surface de
séparation et on écrit le vecteur 𝑫 dans
chaque milieu de part et d’autre de 𝑺 comme :
𝑫𝟏 = 𝑫𝟏𝒏 𝒏𝟏𝟐 + 𝑫𝟏𝒕 𝒕
𝑫𝟐 = 𝑫𝟐𝒏 𝒏𝟏𝟐 + 𝑫𝟐𝒕 𝒕
Appliquons le théorème de Gauss sur un cylindre de hauteur
𝟐𝒉 infiniment petite et dont les bases ont des surfaces 𝑺𝟏𝒃 et
𝑺𝟐𝒃 sont orientées (vers l’extérieur) vers chacun des milieux où
elles se trouvent (figure ci-contre).
Les surfaces 𝑺𝟏𝒃 et 𝑺𝟐𝒃 sont considérées suffisamment petites pour que les
composantes normales de 𝑫 y soient constantes.
Equations générales de l’électrostatique dans un diélectriques :
Conditions de continuité à la surface de séparation de deux milieux diélectriques :
La charge libre contenue dans le cylindre est donnée par
𝑸𝒍 = 𝝇𝒍 𝑺𝒃 (avec 𝑺𝟏𝒃 = 𝑺𝟐𝒃 = 𝑺𝒃 ). Le flux sortant du cylindre
est :
𝝓𝒔𝒐𝒓𝒕 = 𝑫𝒅𝑺 = 𝑫𝒅𝑺 + 𝑫𝒅𝑺 + 𝝓𝑳𝒂𝒕
𝑺 𝑺𝟏𝒃 𝑺𝟐𝒃
Soit encore :
𝝓𝒔𝒕𝒐𝒕 = 𝑫𝟏𝒏 𝒏𝟏𝟐 𝑺𝟏𝒃 + 𝑫𝟐𝒏 𝒏𝟏𝟐 𝑺𝟐𝒃 + 𝝓𝑳𝒂𝒕
𝝓𝒔𝒕𝒐𝒕 = 𝑫𝒅𝑺 = 𝑸𝒍 = 𝝇𝒍 𝑺𝒃
𝑺
D’autre part quand 𝒉 → 𝟎 (cylindre infiniment petit), le flux latéral est négligeable,
𝝓𝑳𝒂𝒕 → 𝟎. On obtient alors :
𝑫𝟐𝒏 − 𝑫𝟏𝒏 = 𝝇𝒍 𝒐𝒖 𝑫𝟐 − 𝑫𝟏 . 𝒏𝟏𝟐 = 𝝇𝒍
𝑷𝟏 . 𝒏𝟏𝟐 = 𝝇𝒑𝒐𝒍𝟏
L’équation devient donc :
𝜺𝟎 𝑬𝟐 − 𝑬𝟏 . 𝒏𝟏𝟐 − 𝝇𝒑𝒐𝒍𝟐 − 𝝇𝒑𝒐𝒍𝟏 = 𝝇𝒍
Soit :
𝜺𝟎 𝑬𝟐 − 𝑬𝟏 . 𝒏𝟏𝟐 = 𝝇𝒍 + 𝝇𝒑𝒐𝒍𝟐 + 𝝇𝒑𝒐𝒍𝟏
Ou encore :
𝝇𝒍 + 𝝇𝒑𝒐𝒍
𝑬𝟐 − 𝑬𝟏 . 𝒏𝟏𝟐 =
𝜺𝟎
Equations générales de l’électrostatique dans un diélectriques :
Conditions de continuité à la surface de séparation de deux milieux diélectriques :
Composante tangentielle du champ électrique:
En partant de la relation (vue auparavant),
𝒓𝒐𝒕 𝑬 = 𝟎, et en appliquons le théorème de
Stokes, on a :
𝒓𝒐𝒕𝑬𝒅𝑺 = 𝟎 = 𝑬𝒅𝒍
𝑺′ ∁
où ∁= 𝑨𝑩𝑪𝑫 est un contour fermé (rectangulaire) délimitant la surface 𝑺′.
• La longueur AB du rectangle est considérée comme suffisamment petite de sorte que
le champ électrique 𝑬 y soit pratiquement constant (en tous points de AB).
• De plus la largeur du rectangle est infiniment petite dans le but de rester au voisinage
de la surface de séparation des deux milieux, 𝑺 (𝒉 = 𝑨𝑫 → 𝟎 );
On peut donc écrire :
Et comme 𝒉 → 𝟎, on a :
𝑬𝒅𝒍 → 𝟎 𝒆𝒕 𝑬𝒅𝒍 → 𝟎
𝑪𝑫 𝑫𝑨
Equations générales de l’électrostatique dans un diélectriques :
Conditions de continuité à la surface de séparation de deux milieux diélectriques :
Composante tangentielle du champ électrique:
• D’un autre côté, le champ électrique s’écrit, 𝑬𝒊 = 𝑬𝒊𝒕 𝒕 + 𝑬𝒊𝒏 𝒏𝟏𝟐 (𝐢 = 𝟏, 𝟐), et étant
donné le sens positif indiqué sur le contour, la circulation du champ devient :
𝑬𝒅𝒍 = 𝑬𝟏𝒕 𝒕 + 𝑬𝟏𝒏 𝒏𝟏𝟐 . 𝒅𝒍𝟏 𝒕 + 𝑬𝟐𝒕 𝒕 + 𝑬𝟐𝒏 𝒏𝟏𝟐 . 𝒅𝒍𝟐 (−𝒕)
∁ 𝑨𝑩 𝑪𝑫
𝑬𝟏𝒕 = 𝑬𝟐𝒕
𝑫 = 𝜺𝟎 𝑬 + 𝑷 = 𝜺𝟎 𝑬 + 𝜺𝟎 𝝌𝒆 𝑬 = 𝜺𝟎 (𝟏 + 𝝌𝒆 )𝑬
Les résultats expérimentaux indiquent que pour tous les diélectriques réels,
l’inéquation suivante est vérifiée :
𝜺 > 𝜺𝟎 ⟹ 𝜺𝒓 > 𝟏 ⟺ 𝝌𝒆 > 𝟎
Cela, signifie que 𝑷 et 𝑬 ont toujours un même sens dans un diélectrique parfait !
Equations générales de l’électrostatique dans un diélectriques :
Milieux diélectriques parfaits :
Exemple des valeurs de permittivités diélectriques pour certains matériaux usuels :
𝒓𝒐𝒕𝑬 = 𝟎 ⟺ 𝑬𝒅𝒍 = 𝟎
∁
𝑫𝒊𝒗𝑫 = 𝝆𝒍 ⟺ 𝑫𝒅𝑺 = 𝑸𝒍
𝑺
Equations générales de l’électrostatique dans un diélectriques :
Milieux diélectriques parfaits :
D’autre part, l’équation de Gauss local avec le champ électrique s’écrit :
𝝆𝒕𝒐𝒕
𝒅𝒊𝒗𝑬 = = 𝒅𝒊𝒗 −𝒈𝒓𝒂𝒅𝑽 = −∆𝑽
𝜺𝟎
𝝆𝒕𝒐𝒕 𝝆𝒍 − 𝒅𝒊𝒗𝑷
∆𝑽 = − =−
𝜺𝟎 𝜺𝟎
Or, on a :
𝜺𝟎
𝑫 = 𝜺𝟎 𝑬 + 𝑷 = 𝜺𝑬 ⟹ 𝑷 = 𝜺 − 𝜺𝟎 𝑬 = (𝟏 − )𝑫
𝜺
𝜺𝟎 𝜺𝟎
𝒅𝒊𝒗𝑷 = 𝟏 − 𝒅𝒊𝒗𝑫 = 𝟏 − 𝝆𝒍
𝜺 𝜺
D’où :
𝜺
𝝆𝒍 − 𝟏 − 𝜺𝟎 𝝆𝒍 𝝆𝒍
∆𝑽 = − =−
𝜺𝟎 𝜺
𝜺𝟎 𝜺𝒓 − 𝟏
𝝆𝒑𝒐𝒍 = − 𝟏 − 𝝆𝒍 = − 𝝆𝒍
𝜺𝒓 𝜺𝟎 𝜺𝒓
Notons, que :
𝜺𝒓 − 𝟏 𝝆𝒍
𝝆𝒕𝒐𝒕 = 𝝆𝒑𝒐𝒍 + 𝝆𝒍 = 𝝆𝒍 − 𝝆𝒍 = < 𝝆𝒍 𝜺𝒓 > 𝟏
𝜺𝒓 𝜺𝒓
𝑬𝟏 𝒔𝒊𝒏𝜽𝟏 = 𝑬𝟐 𝒔𝒊𝒏𝜽𝟐
𝑫𝟏 𝒄𝒐𝒔𝜽𝟏 = 𝑫𝟐 𝒄𝒐𝒔𝜽𝟐
Or, on a 𝑫𝟏 = 𝜺𝟏 𝑬𝟏 et 𝑫𝟐 = 𝜺𝟐 𝑬𝟐 d’où :
Equations générales de l’électrostatique dans un diélectriques :
Milieux diélectriques parfaits :
Réfraction des lignes du champ 𝑫 :
𝟏 𝟏
𝒕𝒂𝒏𝜽𝟏 = 𝒕𝒂𝒏𝜽𝟐
𝜺𝟏 𝜺𝟐
𝜺𝟏 𝒕𝒂𝒏𝜽𝟏
>𝟏 ⟹ > 𝟏 ⟹ 𝜽𝟏 > 𝜽𝟐
𝜺𝟎 𝒕𝒂𝒏𝜽𝟐
𝑬 = 𝑬𝒑 + 𝑬𝟎
Le champ 𝑬𝒑 est appelé le champ dépolarisant; il est de signe opposé à 𝑬𝟎 . Dans ces
cas de figure, l’expression de 𝑬𝒑 est donné par :
𝑷
𝑬𝒑 = −𝒌
𝟑𝜺𝟎
Le coefficient 𝒌 est dit facteur de dépolarisation. Par exemple, pour une sphère
diélectrique placée dans un champ uniforme, on montre que 𝒌 = 𝟏, c’est-à-dire que :
𝑷
𝑬𝒑 = −
𝟑𝜺𝟎
𝟏
𝑾= 𝑽 𝒙, 𝒚, 𝒛 𝒅𝒊𝒗𝑫. 𝒅𝝉
𝟐 𝝉
Equations générales de l’électrostatique dans un diélectriques :
Milieux diélectriques parfaits :
Or, puisque à l’extérieur du système de charge, on a 𝒅𝒊𝒗𝑫 = 𝟎, alors l’intégration peut
être étendue à tout l’espace, soit :
𝟏 𝟏
𝑾= 𝑽 𝒙, 𝒚, 𝒛 𝒅𝒊𝒗𝑫. 𝒅𝝉 = 𝑽 𝒙, 𝒚, 𝒛 𝒅𝒊𝒗𝑫. 𝒅𝝉
𝟐 𝝉 𝟐 𝒆𝒔𝒑𝒂𝒄𝒆
𝟏 𝟏
𝑾= 𝒅𝒊𝒗 𝑽𝑫 . 𝒅𝝉 − 𝒈𝒓𝒂𝒅𝑽. 𝑫𝒅𝝉
𝟐 𝒆𝒔𝒑𝒂𝒄𝒆 𝟐 𝒆𝒔𝒑𝒂𝒄𝒆
𝟏 𝟏
𝑾= 𝑽𝑫𝒅𝑺 + 𝑬. 𝑫𝒅𝝉
𝟐 𝑺 𝟐 𝒆𝒔𝒑𝒂𝒄𝒆
Notons que 𝑺 est la surface délimitant l’espace. On peut donc considérer celle-ci
comme une sphère de rayon 𝐫 → ∞. Par ailleurs, le potentiel 𝑽 (crée par les charges)
intégré sur la surface 𝑺 varie comme ~𝟏/𝒓, le champ 𝑫 = 𝜺𝑬 est tel que 𝑫 ~𝟏/𝒓𝟐 et
𝒅𝑺~𝒓𝟐 .
Equations générales de l’électrostatique dans un diélectriques :
Milieux diélectriques parfaits :
En somme, on arrive à :
𝟏
𝑽𝑫𝒅𝑺 ~ → 𝟎 𝒒𝒖𝒂𝒏𝒅 𝒓 → ∞
𝒓
Soit enfin :
𝟏
𝑾= 𝑬. 𝑫𝒅𝝉
𝟐 𝒆𝒔𝒑𝒂𝒄𝒆
𝝏 𝝏 𝝏
𝑭 = 𝒑𝒙 + 𝒑𝒚 + 𝒑𝒛 𝑬𝒙 𝒊 + 𝑬𝒚 𝒋 + 𝑬𝒛 𝒌
𝝏𝒙 𝝏𝒚 𝝏𝒛
Soit, encore :
𝑭 = 𝒑. 𝒈𝒓𝒂𝒅 𝑬
𝑭 = 𝑵 𝒑. 𝒈𝒓𝒂𝒅 𝑬 = 𝑷. 𝒈𝒓𝒂𝒅 𝑬
𝑫 = 𝜺𝟎 𝑬 + 𝑷 ⟹ 𝑷 = (𝜺 − 𝜺𝟎 )𝑬
On obtient donc :
𝑭= 𝜺 − 𝜺𝟎 𝑬. 𝒈𝒓𝒂𝒅 𝑬 = 𝜺 − 𝜺𝟎 𝑬. 𝒈𝒓𝒂𝒅 𝑬
𝝏𝑬𝒛 𝝏𝑬𝒚
− =𝟎
𝝏𝒚 𝝏𝒛
𝝏𝑬𝒙 𝝏𝑬𝒛
− =𝟎
𝝏𝒛 𝝏𝒙
𝝏𝑬𝒚 𝝏𝑬𝒙
− =𝟎
𝝏𝒙 𝝏𝒚
Ce qui donne :
𝝏𝑬𝒙 𝝏𝑬𝒚 𝝏𝑬𝒛
𝑭𝒙 = 𝜺 − 𝜺𝟎 𝑬𝒙 + 𝑬𝒚 + 𝑬𝒛
𝝏𝒙 𝝏𝒙 𝝏𝒙
Soit encore :
𝟏 𝝏 𝟐
𝑭𝒙 = 𝜺 − 𝜺𝟎 𝑬
𝟐 𝝏𝒙
De la même façon, on arrive pour les autres composantes à :
𝟏 𝝏 𝟐 𝟏 𝝏 𝟐
𝑭𝒚 = 𝜺 − 𝜺𝟎 𝑬 𝒆𝒕 𝑭𝒛 = 𝜺 − 𝜺𝟎 𝑬
𝟐 𝝏𝒚 𝟐 𝝏𝒛
Equations générales de l’électrostatique dans un diélectriques :
Milieux diélectriques parfaits :
Force agissant sur un diélectrique :
𝜺𝟎 𝟏 𝟐 (𝜺𝒓 −𝟏) 𝟏 𝟐
𝑭= 𝟏− 𝒈𝒓𝒂𝒅 𝜺𝑬 = 𝒈𝒓𝒂𝒅 𝜺𝑬
𝜺 𝟐 𝜺𝒓 𝟐
Cette expression, signifie également que la force est dirigée vers les endroits où
l’amplitude du champ électrique augmente (à noter que 𝜺𝒓 > 𝟏).
Chapitre II :
Magnétostatiques des milieux magnétiques
Introduction:
Il existe dans la nature des matériaux magnétiques, possédant une aimantation
naturelle (c’est-à-dire un champ magnétique subsiste dans le matériau sans l’aide d’un
champ magnétique extérieur).
En 1825, le physicien français Ampère essaye
d’expliquer le magnétisme des matériaux en adoptant
l’hypothèse que les atomes (ou molécules) peuvent être
assimilés à des boucles de courants, appelés courants
particulaires.
𝒖 𝟏 𝟏
𝒓𝒐𝒕 = 𝒓𝒐𝒕𝒖 + 𝒈𝒓𝒂𝒅( )∧𝒖
𝑷𝑴 𝑷𝑴 𝑷𝑴
𝝁𝟎 𝑰 𝑷𝑴 𝝁𝟎 𝑰 𝑷𝑴
𝑨. 𝒖 = ( ∧ 𝒖). 𝒅𝑺 = ( 𝒅𝑺 ∧ ) .𝒖
𝟒𝝅 𝑺 𝑷𝑴𝟑 𝟒𝝅 𝑺 𝑷𝑴𝟑
Par ailleurs, le point 𝑴 étant assez loin (approximation dipolaire), il est raisonnable
de confondre 𝑷 et 𝑶, c’est-à-dire que 𝑷𝑴 ≈ 𝑶𝑴; le point O étant un point moyen du
circuit (le centre dans le cas circulaire par exemple). On arrive alors à:
𝝁𝟎 𝑶𝑴 𝝁𝟎 𝑶𝑴
𝑨= 𝑰 𝒅𝑺 ∧ = 𝒎 ∧
𝟒𝝅 𝑺 𝑶𝑴𝟑 𝟒𝝅 𝑶𝑴𝟑
Etude macroscopique des milieux aimantés:
Vecteur aimantation:
Ainsi, l’expression du potentiel vecteur élémentaire en fonction du moment
magnétique élémentaire est :
𝝁𝟎 𝒅𝒎 ∧ 𝑶𝑴 𝝁𝟎 𝒅𝒎 ∧ 𝒓
𝒅𝑨 = =
𝟒𝝅 𝑶𝑴𝟑 𝟒𝝅 𝒓𝟑
𝒓𝒐𝒕𝑨𝒅𝝉 = −𝑨 ∧ 𝒅𝑺
𝝉 𝑺
Où 𝝉 est un volume délimité par la surface 𝑺, et celle-ci est orientée vers l’extérieur.
Utilisant cette relation on aboutit à :
𝝁𝟎 𝑴 𝝁𝟎 𝟏
𝑨 𝑷 = ∧ 𝒏𝒅𝑺 + 𝒓𝒐𝒕𝑴𝒅𝝉
𝟒𝝅 𝑺 𝒓 𝟒𝝅 𝝉 𝒓
𝝁𝟎 𝑱𝒔𝒎 𝝁𝟎 𝑱𝒎
𝑨 𝑷 = 𝒅𝑺 + 𝒅𝝉
𝟒𝝅 𝑺 𝒓 𝟒𝝅 𝝉 𝒓
Cette équation traduit que le potentiel vecteur créé en un point extérieur 𝑷 par un
milieu aimanté est équivalent au potentiel créé par une distribution de courants
fictifs, placés dans le vide.
Etude macroscopique des milieux aimantés:
Vecteur aimantation:
Ces courants sont caractérisés par :
• Une distribution volumique (de densité) de courants dans 𝝉 : 𝑱𝒎 = 𝒓𝒐𝒕𝑴.
• Une distribution surfacique (de densité) de courants dans 𝝉 : 𝑱𝒔𝒎 = 𝑴 ∧ 𝒏.
On peut démontrer dans le cas d’une sphère uniformément aimanté que le potentiel
vecteur s’écrit en fait sous la forme suivante :
𝝁𝟎
𝑨 𝑷 = 𝑴 ∧ 𝑬∗ (𝑷)
𝟒𝝅
où 𝑬∗ (𝑷) est un champ électrique fictif créé par une distribution volumique de charge
uniformément distribuée de densité volumique 𝝆𝟎 = 𝟒𝝅𝜺𝟎 .
2. Remarque :
En tout point intérieur (d’un milieu aimanté) règne un champ magnétique
microscopique 𝑩𝒎𝒊𝒄𝒓𝒐 dû au mouvement des particules chargées et aux particules
ayant un moment magnétique intrinsèque (moment de spin).
À cause de l’agitation thermique, ce champ microscopique, vraie de manière aléatoire
et brutale dans le temps et l’espace ( a l’échelle des atomes) !
On définit alors un champ macroscopique 𝑩 comme moyenne spatiale (et temporelle)
du champ microscopique 𝑩𝒎𝒊𝒄𝒓𝒐 .
Etude macroscopique des milieux aimantés:
On a :
𝑩 = 𝑩𝒎𝒊𝒄𝒓𝒐 𝒓,𝒕
Soit 𝑱𝒎𝒊𝒄𝒓𝒐 la densité volumique de courant causée par le mouvement des particules
chargées à l’échelle atomique, on a :
𝒓𝒐𝒕𝑩𝒎𝒊𝒄𝒓𝒐 = 𝝁𝟎 𝑱𝒎𝒊𝒄𝒓𝒐
Soit encore :
𝒓𝒐𝒕𝑩 = 𝝁𝟎 𝑱𝒎 + 𝑱𝒍
Or on a, 𝑱𝒎 = 𝒓𝒐𝒕𝑴, soit :
𝟏
𝒓𝒐𝒕 𝑩 − 𝑴 = 𝑱𝒍
𝝁𝟎
𝑩𝒅𝑺 = 𝑩𝟏 𝒅𝑺 + 𝑩𝟐 𝒅𝑺 + 𝑩𝒅𝑺 = 𝟎
𝑺 𝑺𝒃𝟏 𝑺𝒃𝟐 𝑺𝑳
À noter que, 𝑺𝒃𝟏 = 𝑺𝒃𝟐 , sont considérées comme suffisamment petites pour que les
champs magnétiques 𝑩𝟏 et 𝑩𝟐 y soient supposées comme quasi-constants. D’autre
part, la hauteur du cylindre 𝒉 ⟶ 𝟎, et ainsi 𝑺𝑳
𝑩𝒅𝑺 = 𝟎 ⟶ 𝟎; on arrive alors à :
Or, on a :
𝑯𝒅𝒍 → 𝟎 𝒆𝒕 𝑯𝒅𝒍 → 𝟎
𝑫𝑨 𝑩𝑪
𝑯𝒅𝒍 = 𝑯𝟏 𝒕. 𝑳 − 𝑯𝟐 𝒕. 𝑳 = 𝑱𝒍 𝒅𝑺
𝑨𝑩𝑪𝑫 𝑺
Enfin en opérant une permutation circulaire sur le produit mixte au second membre,
on arrive à :
(𝑯𝟏 −𝑯𝟐 ). 𝒕 = 𝒏𝟏𝟐 ∧ 𝑱𝑺𝒍 . 𝒕 𝑯𝟏 − 𝑯𝟐 = 𝒏𝟏𝟐 ∧ 𝑱𝑺𝒍
𝒏𝟏𝟐 ∧ 𝑱𝑺𝒍 ∧ 𝒏𝟏𝟐 = 𝒏𝟏𝟐 . 𝒏𝟏𝟐 𝑱𝑺𝒍 − 𝒏𝟏𝟐 . 𝑱𝑺𝒍 . 𝒏𝟏𝟐 = 𝑱𝑺𝒍
𝟎
𝑯𝟏 − 𝑯𝟐 ∧ 𝒏𝟏𝟐 = 𝑱𝑺𝒍
𝑩 = 𝝁𝟎 𝟏 + 𝝌𝒎 𝑯
En posant, 𝝁𝒓 = 𝟏 + 𝝌𝒎 , on obtient :
𝑩 = 𝝁𝟎 𝝁𝒓 𝑯 = 𝝁𝑯
Ceci, signifie que si il n’y a pas de courant libre (𝑱𝒍 = 𝟎) dans un matériau magnétique
parfait, il ne peut y avoir de courant volumique fictif : ⟹ 𝑱𝒎 = 𝟎; néanmoins il peut y
avoir un courant de surface fictif : 𝑱𝑺𝒎 = 𝑴 ∧ 𝒏
Milieux magnétiques parfaits:
Réfraction des lignes des champs 𝑩 et 𝑯:
On considère deux milieux magnétiques L.H.I
(parfaits) de perméabilité absolues 𝝁𝟏 et 𝝁𝟐 sans
courants libres (𝑱𝒍 = 𝟎); d’après les relations de
passages établies plus haut, on a :
𝑯𝟏 𝑯𝟐 𝟏 𝟏
𝒕𝒂𝒏𝜽𝟏 = 𝒕𝒂𝒏𝜽𝟐 ⟺ 𝒕𝒂𝒏𝜽𝟏 = 𝒕𝒂𝒏𝜽𝟐
𝑩𝟏 𝑩𝟐 𝝁𝟏 𝝁𝟐
Les lignes des champs 𝑩 ou (𝑯) se rapprochent donc de la normale du côté du vide.
𝑯 = 𝑯𝟎 + 𝑯𝒅
où, 𝑯𝒅 est le champ dit démagnétisant crée par l’aimantation induite 𝑴 du milieu; ce
champ constitue la réaction du milieu au champ extérieur. Souvent il est de signe
opposé à 𝑯𝟎 .
Pour un matériau magnétique parfait (L.H.I), la relation entre le champ démagnétisant
et le champ extérieur est de la forme :
𝟏 𝟏
𝑾= 𝑱𝒍 . 𝑨𝒅𝝉 = 𝒓𝒐𝒕𝑯. 𝑨𝒅𝝉
𝟐 𝟐
𝒆𝒔𝒑𝒂𝒄𝒆 𝒆𝒔𝒑𝒂𝒄𝒆
𝟏 𝟏
𝑾= 𝑯𝑩𝒅𝝉 + 𝑯 ∧ 𝑨𝒅𝑺
𝟐 𝟐
𝒆𝒔𝒑𝒂𝒄𝒆 𝑺
Milieux magnétiques parfaits:
Énergie emmagasinée dans un milieu magnétique :
Or, l’intégrale évaluée sur la surface S entourant tout l’espace tend vers zéro.
En effet, si l’on assimile l’espace à une sphère de rayon 𝒓 → ∞, et en constatant que
dans ce cas le milieu magnétique peut être approximé par un dipôle magnétique (celui-
ci créant un champ magnétique 𝑯~𝟏/𝒓𝟑 et un potentiel 𝑨~𝟏/𝒓𝟐 ) , alors on a :
𝟏 𝟏
𝑯 ∧ 𝑨. 𝒅𝑺 ~ 𝟑 × 𝟐 × 𝒓𝟐 → 𝟎(𝒒𝒖𝒂𝒏𝒅 𝒓 → ∞)
𝒓 𝒓
Il s’ensuit que :
𝟏
𝑾= 𝑯𝑩𝒅𝝉
𝟐
𝒆𝒔𝒑𝒂𝒄𝒆
𝟏 𝑩𝟐
𝑩 ≈ 𝝁𝑯 ⟹ 𝑾 = 𝒅𝝉
𝟐 𝝁
𝒆𝒔𝒑𝒂𝒄𝒆
𝒅𝑾 𝟏 𝑩𝟐
=
𝒅𝝉 𝟐 𝝁
Milieux magnétiques parfaits:
Force exercée sur un milieu magnétique par un champ magnétique non uniforme :