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La responsabilité pénale du fait d’autrui de l’entrepreneur

individuel
Définition : la responsabilité pénale du fait d’autrui impliquerait qu'une personne qui n'est
ni auteur ni complice de l'infraction soit déclarée comme étant coupable d'une infraction
réalisée par une autre personne. Cette responsabilité du fait d'autrui existe en droit civil,
lequel reconnait par exemple la responsabilité parentale vis-à-vis de leurs enfants ou encore
la responsabilité du patron vis-à-vis de son apprenti.

Historique : La responsabilité pénale du fait d’autrui ayant un fondement prétorien, est


apparue au xiv Siècle à cause de l’apogée de la technologie et du machinisme de
l’industrie .La société moderne se trouve confrontée à plusieurs problèmes, impliquant des
personnes morales et précisément des chefs d’entreprise pour des infractions commises par
leurs préposés.

Chapitre1 :les conditions de la responsabilité pénale de l’entrepreneur


individuel du fait d’autrui
Pour établir la responsabilité pénale du fait d’autrui, il faudrait réunir plusieurs conditions.
Tout d’abord,
 Nécessité d’une infraction commise par le préposé ou l’employé: L’exécution
matérielle par autrui d‟une infraction est la base objective de la responsabilité
pénale du fait d‟autrui. Cette infraction est généralement une infraction non
intentionnelle (contravention, délit contraventionnel, ou délit involontaire, le chef
d’entreprise est tenu de veiller personnellement à la stricte et constante exécution
des prescriptions réglementaires au sein de son établissement et toute violation de
ces prescriptions par l’intermédiaire de l’un de ses préposé engage sa responsabilité.
 Nécessité d’une faute du chef d’entreprise : le chef d’entreprise est pénalement
responsable aussi s’il laisse commettre ladite infraction, et Les sources de cette
résponsabilité sont textuelles et jurisprudentielles. Il faut établir à l’encontre du chef
d’entreprise – conformément à la vocation rétributive de la responsabilité pénale – un
manquement fautif à son obligation de surveillance.le plus souvent d’une simple faute
de négligence, d’omission .

Chapitre 2 :Le fondement de la responsabilité pénale de l’entrepreneur


individuel du fait d’autrui

 La théorie du risque : présentée comme fondement d’une responsabilité pénale,


selon Saleilles et Josserand cette théorie supprime l’élément moral du crime, qui
contredit de ce fait, le principe de « pas de responsabilité sans faute ». De plus,
l’idée de profit n’est nullement absente d’une responsabilité pénale fondée sur la
faute, puisque aussi bien le chef d’entreprise qui recherche le rendement au
détriment de la sécurité ou d’hygiène, commet une faute dont il est appelé à
répondre. Les partisans estiment que cette théorie oblige les dirigeants à exécuter
leurs engagements sans négligences et avec beaucoup d’attention.
 La théorie du pouvoir : c’est le pouvoir détenu par le chef d’entreprise qui a
paru le plus apte à fonder la responsabilité pénale du dirigeant. Ce dernier possède
un pouvoir économique à l’égard des biens et le pouvoir de direction à l’égard de
ses personnels, pouvoir de direction qui se décompose en un pouvoir normatif,
dont le règlement est la principale traduction, et un pouvoir disciplinaire.
 La théorie de la faute : « Starck » pose les fondements d'une responsabilité sans
faute, affirmant que si la faute est toujours un événement anormal, on peut en
conclure que « tout événement anormal puisse être rattaché à une faute
 La théorie de l’auteur moral : dans le cas où l’infraction est matériellement
réalisée par un autre que le chef d’entreprise, la tentation est grande de rattacher la
responsabilité du dirigeant à la notion d’auteur moral, il suffit que l’auteur moral
ait commis une faute et que cette faute ait été une cause médiate ou indirecte de
l’infraction. Plus précisément, quant à nous, nous considérons, que le dirigeant
soit responsable de principe, sa responsabilité réside à la fois dans la théorie de la
responsabilité pénale du fait autrui et celle de l’auteur moral.

Conclusion

Le régime de la responsabilité pénale des dirigeants de l'entreprise constitue la pierre


angulaire du droit pénal des affaires en général et du droit des sociétés et des
entreprises en difficulté en particulier. En effet, l'étude de ce régime révèle la place
centrale que la loi et la jurisprudence confèrent au dirigeant de l'entreprise dans la
mise en oeuvre du dispositif pénal qui accompagne la naissance, le fonctionnement de
l'entreprise qu'elle soit in bonis ou en difficulté.
Le chef d’entreprise va être déclaré pénalement responsable des infractions
pénalement commises par ses préposés, c’est-à-dire par les personnes qui sont placées
sous son autorité, les salariés. A la base de la responsabilité pénale du chef
d’entreprise, il faut trouver une infraction dont le préposé est l’auteur matériel. Cette
infraction est une infraction commission, mais c’est aussi une infraction d’omission
dans l’entreprise. L’infraction commise par le préposé peut être une infraction
matérielle. Cette infraction peut être ensuite une infraction non intentionnelle, et bien
sur un délit d’homicide ou de délit commis par imprudence

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