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INTRODUCTION: CONCEPTS ET DEFINITIONS
Dirigeants
Pas de définition dans la loi mais désigne toute personne qui assure effectivement la direction d’une société avec le pouvoir d’engager celle-ci en agissant
es qualité.
Dirigeant de droit: Désigne la personne désignée dans le registre du commerce d’une société pour la diriger au vu et su de tous. Le dirigeant de droit est
investi d’un mandat.
Ex: gérants, administrateurs, Président du Conseil d’administration, directeur général, membre du directoire, représentant permanent d’un administrateur
personne morale, gestionnaire d’entreprise publique économique.
Dirigeant de fait: désigne la personne qui exerce un pouvoir de décision de manière officieuse, sans que cela ne soit établi et sans mandat.
Responsabilité
Responsabilité civile: Toute obligation de répondre civilement du dommage que l’on a causé à autrui.
Responsabilité pénale: Obligation faite à une personne reconnue coupable par un tribunal de répondre d’une infraction commise ou dont elle est complice,
et de subir la sanction pénale prévue par le texte qui les réprime.
Focus
Evolution de la responsabilité des entreprises (et de leurs dirigeants) vers la responsabilité sociale de l’entreprise (RSE) avec la responsabilité des
dirigeants en matière sociale et environnementale.
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LA RESPONSABILITE CIVILE DES DIRIGEANTS (1/2)
Quelles fautes?
La responsabilité civile du dirigeant peut être mise en cause pour plusieurs types de fautes, parmi lesquelles :
les fautes de gestion
le non-respect des statuts, comme par exemple l’accord préalable des associés pour certaines décisions
le non-respect des lois ou règlements s’appliquant aux entreprises
les infractions aux obligations fiscales si le paiement de l’impôt sur les sociétés a été rendu impossible par le dirigeant
les infractions aux obligations sociales, par exemple si la société ne paye pas les cotisations de sécurité sociale, le dirigeant peut alors être condamné à
verser des pénalités
la concurrence déloyale à l’égard de sa propre société.
A l’égard de qui?
La responsabilité civile du dirigeant peut-être engagée par:
tout associé ou actionnaire agissant à titre individuel;
la société représentée par ses organes; et
les tiers.
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LA RESPONSABILITE CIVILE DES DIRIGEANTS (1/2)
Focus: La faute de gestion
Responsabilité des dirigeants à l’égard de la société et des associés/actionnaires
Nécessité d’un comportement fautif: appréciation de la faute au regard de la conformité à l’intérêt social
La preuve d’un préjudice social ou individuel
En pratique, très compliqué à démontrer
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LA RESPONSABILITE CIVILE DES DIRIGEANTS (2/2)
Comment?
La responsabilité civile du dirigeant d’entreprise peut être engagée s’il est prouvé que celui-ci a commis une faute ayant causé un préjudice à l’entreprise
elle-même ou à un tiers.
Le demandeur devra toutefois démontrer que la faute du dirigeant a causé une perte. En outre, il doit y avoir un lien de causalité suffisant et direct entre la
perte et la faute. En d'autres termes, la faute du dirigeant doit être la cause déterminante (même si elle n'est pas la seule cause) du préjudice subi par le
demandeur.
Focus
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LA RESPONSABILITE PENALE DES DIRIGEANTS (1/3)
Principe:
Personnalité des peines: « Nul n’est responsable pénalement que de son propre fait ».
Quelles fautes?
La responsabilité pénale du dirigeant d’entreprise peut être mise en cause pour plusieurs types de fautes, parmi lesquelles :
les infractions au droit pénal général (ex: le vol, l’escroquerie, l’émission de chèque sans provision, le chantage, le harcèlement, etc…)
les infractions spécifiques au droit pénal des sociétés commerciales
le non-respect des statuts, comme par exemple l’accord préalable des associés pour certaines décisions
le non-respect des lois ou règlements s’appliquant aux entreprises
les infractions aux obligations fiscales si le paiement de l’impôt sur les sociétés a été rendu impossible par le dirigeant
les infractions aux obligations sociales, par exemple si la société ne paye pas les cotisations de sécurité sociale, le dirigeant peut alors être condamné à
verser des pénalités
la concurrence déloyale à l’égard de sa propre société
les infractions aux règles régissant le contrôle des changes
Cas particulier des EPE:
Définition des EPE: « Les entreprises publiques économiques sont des sociétés commerciales dans lesquels l’Etat ou toute personne morale de droit public détient
directement ou indirectement la majorité du capital social. Elles sont régies par le droit commun » (Art. 2 ordonnance n° 01-04 du 20 août 2001 relative à l’organisation,
la gestion et la privatisation des entreprises publiques économiques ordonnance)
Responsabilité des « gestionnaires » pour vol, détournement, détérioration ou pertes des deniers publics
Modalités: Plainte préalable des organes sociaux (depuis l’ordonnance du 23 juillet 2015 modifiant le Code pénal)
Critique: La nécessité de la plainte des organes sociaux ouvrait la porte à un assouplissement mais la non-dénonciation constitue un délit…
Finalité: Disposition abrogée par la loi du 11 décembre 2019. Dès lors, on revient à une mise en œuvre possible par le ministère public sans nécessité d’autorisation
préalable par les organes sociaux.
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LA RESPONSABILITE PENALE DES DIRIGEANTS (2/3)
Les infractions spécifiques au droit pénal des sociétés commerciales
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LA RESPONSABILITE PENALE DES DIRIGEANTS (3/3)
Les infractions spécifiques au droit pénal des sociétés commerciales (suite)
Les infractions relatives à la modification du capital social
Non-respect des formalités en cas de perte des ¾ du capital social (Art. 803 et 832 C.com)
Non-respect des règles d’émission d’actions dans le cadre des augmentations de capital (Art. 822 C.com)
Non-respect des règles relatives au droit préférentiel de souscription dans le cadre des augmentations de capital (Art. 823 et 825 C.com)
Privation des droits des actionnaires dans le cadre des augmentations de capital (Art. 824 C.com)
Privation des droits des actionnaires dans le cadre des réductions de capital (Art. 827 C.com)
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LES OUTILS DE CONTROLE DE LA RESPONSABILITE DES
DIRIGEANTS
Outils de contrôle sans pouvoir de sanction
Organes sociaux (conseil d’administration, conseil de surveillance, assemblées générales)
Commissaire aux apports (apports en nature et apports partiel d’actifs)
Commissaire aux comptes
• Rôle:
Vérifier les livres et les valeurs de la société
Contrôler la régularité et la sincérité des comptes sociaux
Vérifier les informations données dans le rapport de l’organe de gestion
Vérifier la situation financière et comptable de la société
Vérifier les conventions réglementées
Vérifier les modalités des opérations sur le capital (augmentation, réduction et émission de valeurs mobilières)
Pouvoir / devoir d’alerte (Art. 715 bis 11 et bis 13 C.com)
Juge pénal
Juge civil
Absence d’intérêt (voire inconvénient) des actions de garanties dans les SPA (Art. 619 et 620 C.com)
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LES OUTILS DE PROTECTION DE LA RESPONSABILITE DES
DIRIGEANTS
Responsabilité pénale
Responsabilité civile
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EVOLUTION DE LA RESPONSABILITE DES DIRIGEANTS
Dépénalisation de la responsabilité des dirigeants
Un courant « mondial » de dépénalisation de la responsabilité des dirigeants pour les actes n’atteignant pas de valeurs « morales » et transfert vers la
responsabilité civile.
Exemple de la France:
Loi du 25 janvier 1985: Dépénalisation de la responsabilité des dirigeants dans le cadre des entreprises en difficultés au profit de la sanction civile ou
professionnelle
Loi du 10 juillet 2000: Conditions plus restrictives pour fonder, en matière d’infraction non-intentionnelle, des poursuites à l’encontre du dirigeant social
Loi NRE du 15 mai 2001: Remplacement de sanctions pénales par la création d’une procédure d'injonction judiciaire, destinée à contraindre le dirigeant
de société à communiquer des documents sous astreinte
Loi du 1er août 2003 pour l'initiative économique: l'élargissement du domaine des injonctions en cas d'omission de porter la mention de la dénomination
et du capital sur les documents, la réduction des sanctions pénales pour les sociétés par actions simplifiées et l'allègement du volet pénal de la
constitution de la SARL
Et plusieurs autres réformes… (loi du 1er août 2003 pour la sécurité financière, ordonnance du 25 mars 2004 portant simplification du droit: ordonnance
du 24 juin 2004 portant réforme du régime des valeurs mobilières, loi du 26 juillet 2005 pour la confiance et la modernisation de l'économie, loi du 3
janvier 2008 pour le développement de la concurrence au service des consommateurs, loi du 4 août 2008 de modernisation de l'économie, loi du 22 mars
2012 relative à la simplification du droit et à l'allègement des démarches administratives)
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RECOMMANDATIONS PRATIQUES
Nos 9 recommandations pour appréhender la responsabilité des dirigeants
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temps
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MERCI
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