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Qui

suis-je ?
Définir qui nous sommes est vaste, car cela nous amène à nous positionner en
tant qu’observateur de nous-mêmes. Le point de vue interne nous apporte un
certain nombre de connaissances sur qui nous sommes. Mais, nous devons
tenir compte du point de vue externe qui nous en apporte d’autres,
différentes. Pour se connaitre devons-nous adopter un point de vue plutôt
interne ou un point de vue plutôt externe ?
Pour répondre à cette question, nous pouvons nous demander dans un
premier temps, quelles sont nos opinions sur nous-mêmes ?
Dans un deuxième temps, faut-il raisonner pour se connaitre ? Puis, dans un
dernier temps, quels sont les obstacles à cette connaissance de nous ?


Nous savons qui nous sommes, car nous avons conscience d’être des êtres
humains, homme ou femme différents des autres, réfléchis et doués
d’intelligence. La conscience permet à l’homme de se questionner sur lui-
même et de se découvrir intérieurement. Elle nous permet également d’être
nous-mêmes, tout en étant conscient de nos possibilités et de nos limites.
Cette conscience nous donne une idée précise de ce que nous pensons et de ce
que nous faisons. D’ailleurs dans son « Discours de la méthode » de 1637,
Descartes a dit, « Je pense, donc je suis ». Nous sommes donc conscients de
nous-mêmes. Dans son Discours de la méthode, Descartes, montre qu’il est
impossible de douter de la conscience que nous avons de nous. Nous ne
pouvons donc absolument pas douter d’elle, car elle nous apporte la vérité sur
nous-mêmes.
Mais notre vécu modifie-t-il notre conscience ?

Tout au long de notre vie, nous sommes nécessairement amenés à raisonner
pour arriver à une connaissance absolument certaine et vraie. En effet, d’après
la science, nous ne pouvons rien admettre qui n’ait été démontré. Il faut donc
que notre réflexion sur nous, soit fondée sur des bases solides et assurées.
Durant nos premières années, nous recevons des opinions amenées comme
véritables, mais qui par la suite, peuvent s’avérer être fausses. Il est donc très
difficile de se défaire des opinions reçues et d’établir un résultat ferme et de
constant. Le « Connais-toi toi-même » socratique, permet de rester en accord
avec soi-même et nous invite à accéder à la sagesse.
A l’opposé, certaines personnes ne désirent pas se connaitre et préfèrent se
cacher certaines choses, probablement trop déplaisantes pour elle, ou tout
simplement n’en ressentent pas le besoin.
Puisque nous avons à travailler sur nous même, pouvons-nous accéder à toute
notre connaissance ?
Certains obstacles nous empêchent d’accéder à une connaissance parfaite de
nous-mêmes, donc de produire un discours de vérité complet et exact.
Effectivement, selon Spinoza, nous n’avons pas conscience de ce qui nous
pousse agir, car notre corps et nos désirs nous influencent. D’après Freud, les
pensées gênantes sont refoulées par la conscience vers l’inconscient, afin de ne
pas nous déranger. Dans son raisonnement, il adopte un point de vue interne.
A l’inverse, Sartre souligne le rôle d’autrui. Son regard agit sur la conscience
que nous avons de nous-mêmes. Nous sommes le reflet de ce que nous
acceptons en nous et de ce que les autres acceptent de nous. Le point de vue
est externe. Alors, nous ne sommes pas totalement maitres de notre
conscience. Les obstacles nous posent des limites sur la connaissance de nous,
mais nous permettent, quelques fois, d’accéder à des parties enfouies de nous.

A l’origine, nous avons une opinion non fondée de nous-mêmes liée à notre
éducation. La nécessité de raisonner nous apporte une vraie connaissance sur
nous. Toutefois, certaines personnes ne souhaitent pas accéder à cette
connaissance personnelle.
Enfin, nous avons remarqué que des obstacles peuvent, dans certains cas, faire
obstruction, qu’ils soient internes ou externes à cette connaissance. Ils nous
permettent malgré tout, parfois, d’accéder à des côtés cachés de nous-mêmes.
Nous pouvons donc en conclure que nous sommes des personnes qui avons
une certaine opinion de nous-mêmes. En alliant les différentes connaissances
apportées par le point de vue interne et le point de vue externe, nous
parvenons à une forme de connaissance de soi.
Même vraie et exacte, elle n’est pourtant pas complète et sûre. La vie impose
des situations qui feront évoluer ce qui était vrai à un moment donné, mais qui
ne le sera certainement plus par la suite.

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