Vous êtes sur la page 1sur 14

R E V U EF B A N C O P H O N ED E L A

DEFICIENCE NTELLECTUELLE
v o L U N 4 E3 . N U N , 4 E 810, 2 5 . 3 8

PM47z ANALYSE DES RBSTJLTATSDE 76t EhIFANTSeUEBEcors DE 6 a 11 ANS

SerbanIonescu,ColetteJourdan-Ionescu,
MichelAlain,Jacques
Rousseau
et JulioInostroza

L e s l 4 â t r i c e s P r o g r e s s i v e s C o t o f é e s d e R a v e n ( p l , l 4 zo u C p i l ) o n t f a i t t , o b j e t
de nqrùreuses recherches au cours des 25 dernières années. Après âvoir pâssé
en-revue les différents aspects étrjdiés dâns ces recherches, cet ârticle
présente tes données d'une recherche effectuée au euébec avec [e plrl4Z. Les
résuttsts de 768 garçons et fitles de 6 à l1 ans détrcntfent l,a sensibil.ité
génétiquedu test et confifmnt sa fidétité et sa vaLidité. L'util.isation
du P[47 cm instrurent de dépistage âu euéb€c est recmndée, ainsi qu'une
confifmtion des résultâts âvec un âutre instrftnt d'évaLuation
inte( [ectue[ [e.

Iæs Matrices ProgressivesColorées, testconnu sous vants, en fonction des aspectsabordésau cours des
le nom abrévié de PM47 et dont le code vingf cinq dernièresannées.
international est CPM, a été créé par Raven, en
1947, pour l'évaluation des enfantsde 3 à l0 ans 1. Etudesqui montrent que le pM47 est un bon
et, notamment, pour la sélection des enfants, qui, instrumentpour le dépistageet l'évaluationdes
pour une raison ou une autre, ont un niveau mental personnes présentant une défrcience mentale
inférieur à la moyenne(Raven, 1977). (Schmidt, I 970; Miller, 1979: Gonzales-pintoet
al.,1981).
Dans un contexte caractérisé par des réactions de
prudence ou d'hostilité à l'égard des tests 2. Recherchesconsacrées à la comparaison des
d'intelligence, le PM47 a non seulement été résultats de personnesdéfrcientes mentalesau
fréquemmentutilisé à deshns cliniques- notamment CPM avec ceux obtenus, par ces mêmes
dansle champ de la déficience intellectuelle - mais personnes,à d'autresinstrumentsd' évaluation:
a fait aussiI'objet de nombreusesrecherchesdont la Stanford-Binet(Moran, 1972), Stanford-Binetet
présentation sera faite, dans les paragraphessui- Goodenough(Monederoet Sanz, 1974).

J. Une rechercheoù I'administrationconjointe, à


des enfantséducablesprésentantune déficience
S e r b a n l o n e s c u , P r o f e s s e u f d e p s y c h o l . o g i e c l .i n i q u e e t
pathol.ogique, Université de paris Vill (Frânce) et Co-
mentale et à des enfants sans déhcience (les
directeur du Centre LJnivefsitaire de Consuttation en deux groupesétant appariéscomme âge mental)
P s y c h o L o g id e e ( ' U n i v e r s i t é d u o u é b e cà T r o i s - R i v i è r e s , C . p .
500, Trois-Rivières (Québec), Canâda, G9A 5HZ; Col.ette
du test de la baguetteet du cadre, du test des
Jourdan-lonescu, professeur âu Dépârtmnt de psychol.ogie, hgures enchâsséeset du CPM montre cue la
U n i v e r s i t é d u Q u é b e cà T r o i s - R i v i è r e s , C a n a d a ;i l i c h e t A L a i n ,
performancedes enfantsdéficients témoigne
Professeur âu Départment de psychoLogie, LJniversité du
Q u é b e cà T r o i s - R i v i è r e s , C â n a d a ;J a c q u e sR o u s s e a u ,p r o f e s s e u r d'un style plus dépendantdu champ (Nesbit et
s u D é p a r t m n t d e P s y c h o t o g i e , U n i v e r s i t é d u e u é b e cà T r o i s -
R i v i è r e s , C a n â d a ;J u t i o I n o s t r o z â , p r o f e s s e u r â u D é p â r t m n r
Chambers.1976).
de Sciences de ['Education, Université du euébec à Hul.t,
Canada. +" L'administrationdu CPM à desenfantsculturel-

JUIN 1992
25
lement désavantagés(Basu, 1982) montre que 7. Etudesqui ont confirmé la fidélité et la validité
ce test est valide et convenabledu point de vue du CPM lorsqu'il est administréà des groupes
culturel ("culture fair"). d'enfantsd'originesethniquesdifférentes. C'est
le casdesrecherches de Carlsonet Jensen(1981)
5 . Les recherchesconsacréesà I'utilisation du CPM incluantdesgroupesd'enfantsnoirs et d'origine
dans le cadre d'une évaluation dynamique. latino-américaine,de Valencia(1984)qui étudie
Plusieurs auteurs montrent que les procédés desenfantsd'origine mexicaineet de la thèsede
caractéristiquesà une telle évaluationaméliorent doctorat de Gearhart (1984), réalisée avec des
la performance au CPM (Bethge et al., 1982; enfantsamérindiensNavajo.
Dash et Rath, 1984). Une variante modifiée du
CPM a été utilisée, avec succès,pour évaluer 8. Depuis que Raven (1965) a décrit le CPM
le potentiel d' apprentissaged' enfantsdéficients comme un test "d'observationet de jugement
mentaux éducables d'origine mexicaine clair", plusieurschercheursont étudié, avecdes
(Hausman, 1973) et d'adultes présentant un résultats assez contradictoires, sa structure
handicap mental léger ou modéré (Friedle, factorielle (Corman et Budoff, 1974; Wiedi et
1986). L'étude comparative de deux groupes Carlson, 1976; Carlson et Jensen, 1980;
d'élèves avec ou sans déficience Schmidtkeet Schaller, 1980; Desai, 1980; Rost
mentale, appariés quant à leur âge mental et à et Gebert. 1980).
leur performancelors de I'apprentissagede trois
règles de résolution de problèmes adaptésdes 9. L'étude (Kirby et Das, 1978) des habiletéset
Matrices de Raven met en évidence des des processusimpliqués dans la résolution du
différences lorsqu'on leur demandait de CPM et, notamment, des sous-échellesqui le
transférer et d'utiliser ces règles à de nouvelles composent, révèle une relation entre la sous-
"raisonnementpar analogie" et I'habileté
situations. échelle
spatiale.
6 . Recherchesdont I'objectif est I'obtention de
données normatives (l). Prunetti (1985) 10. Des recherchesqui démontrent la possibilité
étudie dans cette perspertive 476 élèves d'utiliser efficacement de nouveaux modes
d'écoles publiques italiennes, âgés de 6 ans et d'administration du CPM: la passation
demi à 11 ans et demi. ConstatantI'absence, automatisée(Ituights et a1., 1973), impliquant
aux Etats-Unis, de scores bruts nationaux, un terminal ayant I'aspect d'un poste de
Sigmon(1983)analyseles moyennescombinées télévision ou I'administration d'une variante
des scoresobtenusdansquatre étudesmajeures, informatiséedu CPM (Rock et Nolen, 1982).
réaliséesantérieurementà Rochester(1955),St-
Louis (1958), New York (1967) et Riverside Cette brève présentationdémontre f intérêt porté,
(1974) sur un total de 4841 enfantsâgésde 6 à par de nombreux chercheurs,au PM47 ainsi que la
12 ans. L'examen des résultatsobtenusamène diversité des aspects étudiés. Dans les années
Sigmon à conclure que pour des populations quatre-vingt, une équipe de recherche animée par
spécihques, les normes locales seraient Ionescu a effectué une série de recherches sur
suoérieures. l'évaluation du potentiel d'apprentissageà I'aide
d'une épreuvede constructionsavec cubes(Ionescu
er al., 1986; Ionescuet al., 1986-1987). Un des
objectifs visés était l'étude des aspects
1. Récsmnt, zhsng et gang (1989) ont pubtié les résuttats développementaux du potentiel d'apprentissage.
d'une itrpressionnante étude de standardisation des
l , l a t r i c e s P r o g r e s s i v e s S t a n d a r d ( P l ' 1 3 8 - S P l t ) ,r e n é e e n Dans ces recherches,le développementintellectuel
chine sur 5108 p € r s o n n e s âgées de 5 à 70 ans. de tous les enfantsa été évalué avec le PM41. l-e

ao REVUE FRANCOPHONEOE LA DÉFICIENCEINTELLECTUELLE


présent article est consacré à la présentationdes Tableau I
donnéesobtenuesà cetteoccasionet restées,jusqu'à
présent,inédites. I-eur publicationdans la Revue
francophonede la déficience intellectuel/esejustifie Dispersion d'âge admise comme
par I'importance du fonctionnement intellectuel critère de choix des enfants
signihcativementinférieur à la moyenneen tant que
critère diagnosticde la déficience mentale(Ionescu,
1987).
GROI'PE D'AGE DISPERSIOII ADIIISE
Notons de plus que, jusqu'à présent,on disposait
6 ans 5 ans 11 mois -
seulementde résultats québécoispour le pM3g,
6 ans 1 mois
étudié par Voyer (1970, l97l) sur plus de 2000
enfantsde 9 à 13 ans. 7 ans 5 ans L1 mois -
7 ans 1 mois
METHODOLOGIE
I ans 7 ans 10 mois -
Pooulation 8 ans 2 moie

Iæs donnéesont été recueillies sur 768 garçons et 9 ans I ans LO mois -
filles (les deux sexesétant égalementreprésentés) 9 ans 2 moie
de 6 à I 1 ans au Québec. Pour composerchacun
10 ans 9 ans 10 mois
des six groupesd'âge (comprenant128 enfants)on 10 ans 2 moie
a choisi dans les écoles, les enfants en fonction de
leur date d'anniversaire (tableau l). tâ situation 11 ans 1O ans 10 moie -
scolairede tous ces enfantsest normale (les enfants 1.1 ans 2 mois
redoublant ou ayant des problèmes ont été
éliminés). * L'écart adnis â été fixé en fonction de !a vitesse du
développsrent de [,enf ânt (1 rcis à 6 et Z ans; Z rcis
[,a recherche s'est déroulée dans deux régions du de8à11âns) .

Québec,I'Outaouaiset la Mauricie(2).
tous été formés pour faire les mêmesgestes.
On a utilisé la forme cahier des Matrices
Progressives Colorées de Raven. Le test est RESTJ'LTATS
composéd'un cahierqui comprend36 itemsrépartis
en trois setsde 12, nommésset A, setAB et setB. læs moyennesd'âge des enfantssont donnéesdans
Chaquepage représenteun dessin qui a une partie le tableau2 et I'analysede variance (selonle groupe
manquante, le sujet devant choisir parmi les six d'âgeet le sexe)montrequ'il n'y a pasde différence
morceaux qui sont en bas de la page celui qui entre les âgesdes frlles et les âges des garçons
complètele dessin. 1 P : 9 , Q 2 0 ;n . s . ) .

Ia passationindividuelle s'est faite en temps libre,


2- llous tenons à rmrcier pour teur accuei I et Ieur
maischronométrée. Les consignesutilisées sont cotIaboration Ies écoIes pârticipantes: E u c ti d e
celles du Manuel PM47-C (lgli). læs cinq Lanthier, Lircge, llotre-Dare, St-litâlard, St-pauL, er
Vieux verger (Aytrrer-Outaouais); Bois-Joti,
premiers items (Al à A5) font I'obiet d'un Carjinal.
R o y , C u r é C h a n b e r l . a n d J, a c q u e s - B u t e u x , p e t i t s C h a n t e u r s ,
entraînementsi nécessaire jusqu'à ce qu'ils soient ste-Câtherine, St-Dminique, St-François drAssise, St-
PauL, St-Pie X, Ste-Thérèse, Beâu SoLeil, liotre-Dare,
réussis. De plus, la nature non verbale des S t - E t i e n n e - d e s - c r è s , S t - i l i c h e L - d e s - F o r g e s ,S t . t h m s -
consignesétântimportante, lesexpérimentateursont d e - C a x t o n( T r o i s - R i v i è r e s e t I e s e n v i r o n s ) .

J U t N1 9 9 2
Tableau 2

Moyenne d'âge des groupes

CROI'PE D'AOE I,IOYENNII ECÀn'T ITPE


(Age eû noiE)

5 ana 71,50 o,05

7 ans 83,43 o ,o s

8 ane 95,s2 0,10

9 ans 107, 50 o,10

10 ans 119,53 o, 12

11 ans 1 3 1, 4 8 0, 10

Tableau 3

Table des centiles calculés d'après les scorestotaux des 768 enfants

AGES RTELS 6 ÀNS 7 ÀIits 8 ÀIits 9 Àlls 10 Àr'Is 11 AtrS


CEIf,TILES

95 Z J 30 JU 33 34 35

90 zz zt 32 33 J{

75 20 23 27 z> 31 32

50 77 24 26 29 30

25 I7 27 z5 zo 27

10 a5 18 20 z5 z)

5 \2 13 L7 19 21 ZJ

REVUEFRANCOPHONE
DE LA DÉFICIENCE
INTELLECTUELLE
Tableau 4
scoRE TOlÀr SET A SET ÀB SET B

Composition du score normal


11 11 10

JJ 11 11 11
SCORE TOTÀI, SET À SET AB SET B 34 11 I2 11
10 7 1 35 I2 L2 1t
11 o

12 7 J 2

13 J
Iæ tableau3 donneles résultatsdes 76g enfantspar
âge en centilescalculés d'après les scorestotaux
7 4 3 obtenus. [a composition du score normal est
présentéedansle tableau4.
15 ô J

16 Pour connaître la distribution du score total au


d 5 3
CPM selonl'âge, on peut consulterle tableau5 oui
L7 8 5 4 permetde savoirquel est le nombred'enfantsde 6
à I I ans ayant obtenu chacun des scorestotraux.
1 a
5

19
Iæ tableau 6 donne le nombre de réussites pour
I o 5
chaque item (le nombre maximum de réussites
20 8 7 5
possiblespar item étantde 76g, soit le nombretotal
de garçonset de filles). L'ordre de difficulté des
2T 9 7 5 itemsestprésentédansle tableau7. Cetordrea été
calculéd'après le nombrede réussitespar item.
9 7 6

z5 9 d
l-es scoresmoyens (ainsi que les écarts types et les
dispersionsdesscorestotaux)par âgesoniprésentés
24 Lo I 6 dans le tableau 8. L'analyse de variance one_way
q3l_ â9" montre que chaque groupe d'âge se
25 10 8 7 différencie de manière significativè des àutres
groupesd'âges(F:t75,73; p < ,0001).
zô 10 7

Lo 8
Iæ tempsn'était paslimité maisa été enregistréet,
commeon peut le voir dansle tableau9, les temps
28 10 10 I totauxpar âge ne mettentpas en évidencede grand
écarts. En effet, la moyennedes temps varie-de Z
29 10 10 9 minuteset7,48 secondes à ll ans à 9 minuteset
30 1L
7,76 secondesà 7 ans. Il n'y a pas de différence
10 9
entre les groupes6, i, 8 et 9 ans. par contre, les
J A 10 11 10 groupes10 et 1I ans sont différents, les enfanrs

J U I N1 9 9 2
Tableau 5

Distribution du score total en


fonction de l'âge des sujets

SCORE IOTAL 6 AÙS 7 ANS 8 ÀlIS 9 ÀNS 10 ÀNS 11 Arrs

10 1

11 1

I2

IJ 2 T

14 5 1

If, 74 o

IO L2 9 1

!7 15 11

18 9 b o J 3 1

19 11 9 7 J

20 ].'t I4

9 9 r2 o 5 2

zz 1 1 f, I

Z J 9 11 10 5 5

11 18 9 5

25 1 6 7 f,

zo 4 T7 11 o

10 10 9

2A 1 6 6 !2 10

ZY L l- 11 10 L4 I2

30 1 5 I7 ë

30 REVUE FRANCOPHONEDE LA DÉFICIENCEINTELLECTUELLE


SCORE TOTAL 6 À.I{S 7 ÀNS 8 Àxs 9 ÀNS 10 ÀNS 11 ÀNS

JI 4 3 I I2 14

32 L 1 5 21

JJ 1 5 10 t3

3 12 L2

Jtr I 5

36 l-

Tableau 6
Nombre de réussites à chaque item

SET A SET AB SET B

Iten Nonbre de fteD t{onbre de IteE Nonbre de


réussites réuseites réueeites

1 /ô6 1 751 L 764

/ oô

/ od 5 125 o t 4

4 /oé 4 604 640

5 /oo l aéz 5 f,Jl

6 744 542 6 4'14

7 ou5 573 7 27r

I a t z 8 JY5 d 254

9 563 J 440 9 293

1 ô
548 l0 445 10 362

L1 219 11 JYf, 11 2sa


t2 1s9 72 L74 I2 702

* Les items A1 à A5 ont tous été. en cas d'échec, l.'objet d'un entraînænt, ceci en apptication des consignes du Manueldes
Standârd Progressives llatrices (1977). tes enfânts ont donc tous réussi finaLefiEnt ces 5 items.

J U I N1 9 9 2
31
Tableau 7

Ordre de diffïculté des items

RÀI'IG ITEI,I RAIIG ITEM RÀNG ITEI'I

I 13 B4 za À89

A1, È2, 14 26 -l AB8


A3, A4, lf, À84 J À81]-

4 A3 IO AB5 zé 810

D L7 AB7 B9

o B1 18 A8 30 D '

7 AB1 1 A A9 J I

"'' "'''
8 A6 20 A10 JZ ]

9 AB3 2t AB6 33 All

10 22 b5 34 AB12
",, ^",
11 ] ZJ B6 Jf, ALZ

r2 bJ 24 À810 36 B).2

Tableau E

Scores moyens par âge

ÀeEs 6 ÀIils 7 AIIS I ÀNS 9 A,ilS 10 ÀNS 11 Al{S

MOYENlrE 20,92 2 4, 2 26,47 2 8 . 73 30,01

ECART TIPE 3,51 4r72 4,09 4, 19 3, 5 7

DISPERSIOTf L!-Z> IJ-5J Ië-J f, Ië-5O 18-36

REVUEFRANcoPHoNEDE LA oÉFIcIENCEINTELLECTUELLE
Tableau 9

Temps moyen par âge *

ÀGES IIOYENITE ECART TYPE DISPERSTON

6 ans 5 4 1 ,3 8 303-1269

7 ans 547,76 L6,62 30s-1324

8 ans 5 2 1, 4 A 1 t ? r
302-111s

9 ans s10,28 11,69

10 ans 4 7 2, 7 7 8, 88 28A-A25

11 ans 427,48 4,64 z to- I>>

* En secondes

Iableau l0

Corrélations entre les scores et le temps total au Raven

lEr,lPs TOlÀt

Score Set A

Score Set ÀB

Score Set B If,

Score total

J U I N1 9 9 2
étant significativement plus rapides. normalisationde Kaiser, nous a donné sept facteurs
principaux. Pour rendre comparablenotre analyse
Iæs dispersions mettent en évidence le fait qu'il factorielle à celle effectuée par Corman et Budoff
existedes enfantsrapidesdès l'âge de 6 ans (303 (1974), nousavonscherchéquelle était la répartition
secondespar rapport à 276 à I I ans) et qu'avec des items sur trois facteurs. Corman et Budoff ont
l'âge la dispersiondes tempsdevientmoinsgrande. obtenu quatre facteurs, mais le quatrième facteur
regroupait les items A1 à A6. Rappelonsque les
tæs corrélations entre, d'une part, les scores aux consignes que nous avons appliquées (Manuel
trois setsd'items et le score total et, d'autre part, le PM47-C,1977)rendentlescinq premiersitemssans
temps total mis au PM47 (tableau l0) sont toutes variance puisque tous réussis, spontanémentou
négativeset signihcativesà p ( ,001. Ceci met en aprèsentraînement. Donc, ce quatrièmefacteura
évidencele fait que les meilleurs scoressontassociés été éliminé de notre analyse factorielle. Dans le
à des tempscourts. tableau12, nous avonsentouréles items communs
aux facteursdistinguéspar Corman et Budoff et aux
Fidélité du test trois principaux facteurs que nous avons obtenus.
Cette analysemontre que nous avons retrouvé des
læs indices de fidélité des trois sets du test. ainsi facteurscomparablesà ceux obtenuspar Corman et
que pour I'ensembledes items (items 1 à 5 exclus) Budoff, facteursqu'ils avaientnommés "continuité
ont été calculés par le coefficient de fidélité alpha et reconstructionde structuressimpleset complexes"
de Cronbach,équivalentdu coefficient de fidélité de (facteur 1), "raisonnement par analogie"
Kuder-Richardson(voir tableauI 1). (correspondantau deuxième facteur que nous avons
mis en évidence) et "Pattern d'achèvement
Cet indice de frdélité est comparableà celui obtenu discontinu"(troisièmefacteur). Ceci montreque Ia
par Elley et MacArthur (1962)sur 271 enfantsde 7e compositionfactorielle miseen évidencepar Corman
année(par le coefficient de Kuder-Richardson). et Budoff estconfirméepar notre étudeet qu'elleest
invariante des conditions de passation du PM47
(conditions de groupe pour Corman et Budoff;
Tableau 11 passation individuelle dans le cas de la présente
recherche).

Coefficients de fidélité
Validité

Les moyennesdes notes scolaires des enfants en


sET À ,56 français et en mathématiquesont été relevéesainsi
sET AB
que la moyennede la classepour chacunede ces
,75
deux matières. Exception faite toutefois desenfants
SET B ,77 de six ans (alors en maternelle) pour lesquelsnous
n'avonspas pu releverles notes scolairespuisqu'il
ENSEMBLE ,87 n'y en a pas en maternelle.

lrs chi-carrés effectuésentre les notes scolaireset


Analyse factorielle les résultatsau Ravenmontrentque les enfantsayant
un bon résultatau Ravenont ausside bonnesnotes
L'analyse factorielle, après rotation avec la scolaires et inversement(avec la note en franÇais

J4 REVUE FRANCOPHONEDE LA DÊFICIENCEINTELLECTUELLE


Tableau 12 x2:73,68 à 5 degrésde liberté, p < ,0001et avec
la noteen mathématiques x2=64,92 à 5 degrésde
liberté, p < ,0001).
Résultats de I'analyse factorielle

CONCLUSION

ITEU FÀCTEI'R FACIEI'R FÀCTEUR


tæs résultats obtenus dans le présent article
I 2 3
démontrentla sensibilitégénétique du PM47, sa
AO x bonne fidélité et validité. Ils confirment les
donnéesde Corman et Budoff (1974) sur la structure
À8 factorielle du PM47. Comme les données
A9 normativesn'ont pas été obtenuesà partir d'un
A10
échantillon représentatif de la population
A1L
québécoise, leur utilisation doit être prudente.
AB1
À82
AB3
AB4
g Toutefois, comme Sigmon (1983) le souligne,les
données locales sont préférables à des normes
provenantd'un pays étranger.

AB5
Une évaluationorientativede type "screening", très
AB5
AB7
facile en raison des caractéristiquesdu PM47 et de
AB8 son mode d'administration, devra être confrrméeen
AB9 x utilisant d'autres instruments d'évaluation du
ABlO développementintellectuel.
AB11
À812 @
B1
B2
B3
I
B4
B5
À
É t

B8
B9
810
Dla (><
ï'
B12 \g

Facteurs de Cor- Facteur Facteur Facteur


man et de Budoff 1 J

J U I N1 9 9 2
BIBLIOGRAPHIE

BASU, A. K. (1982) Comparison of four ELLEY, W. B. et MACARTHUR, R. S. (1962)


intelligence testswith culturally disadvantaged The Standard Progressive Matrices as a
children. International Newsletter culture-reduced measure of general
Mucational Evaluation and Research,2l, 18- intellectual ability. Albena Journal of
19. Hucational Research,8, 54-65.

BETHGE, H.-J., CARLSON, J. S. et WIEDL, K. FRIEDLE, R. E. (1986) Assessmentof learning


H. (1982) Theeffectsofdynamicassessment potential using a modified version of the
procedureson Raven Matrices performance, ColouredProgressiveMatrices. Dissenation
visual searchbehavior, test anxiety and test Abstracts International , 47 (6-8) , 2667.
orientation. Intelligence, 6, 89-97.
GEARHART, K. J. (1984) An analysis of the
CARLSON, J. S. et JENSEN, C. M. (1980) The performanceof Navajo children on Raven's
factorial structure of the Raven Coloured ColouredProgressiveMatrices. Dissenation
Progressive Matric€s test: A reanalysis. AbstractsInternntional, 45(4-A), 1073.
Hucational andPsychological Messurement,
4 0 ,t r n - 1 1 1 6 . GONZALEZ-PINTO, A. S., CELA, E. C. Ct
OTALKORA, G. I. (1981) Une
CARI^SON, J. S. et JENSEN, C. M. (1981) investigacionsobre aspectosintelectualesen
Reliability of the Raven Colored Progressive una poblacion de dehcientes de un grupo
Matrices Test: Age and ethnic group marginal. Psiquis: Revista de Psiquiatria,
comparisons. Journal of Consulting and Psicologia y Psicosomatica,2, 12-22.
Clinical Psychology,49, 320-322.
HAUSMAN, R. M. (1973) Efhcacy of three
CORMAN, L. et BUDOFF, M. (1974) Factor learningpotentialassessment procedureswith
structures of retarded and nonretarded Mexican-American educable mentally
children on Raven's Progressive Matrices. retarded children. Dissenation Abstracts
Hucation and Psychological Measurement, International, 33 (7-A), 3438.
34, 407-412.
IONESCU, S. (1987) Introduction1n.' S. Ionescu
DASH, A. S. etRATH, S. (1984) Dynamictesting (édit.), L' interventionen déficiencementale.
approaches to the study of cognitive Manuel de méthodes et de techniques.
development:Effectson progressivematrices Volume l: Problèmesgénéraux. Méthodes
scores. Psycho-Lingua, 14, 35-46. médicales et psychologiques. Bruxelles:
Mardaga,2T-43.
DESAI, K. G. (1980) Comparative factorial
structure of Raven's Standard Progressive IONESCU, S., SAMURCAY, N., JOURDAN-
Matrices, Cattell's Culture Fair Scale trois IONESCU, C., ALAIN, M., PARENT, P.
ans Desai-BhattGroup Tests of Intelligence P., ROUSSEAU, J. et DERY, M.
on samples of various sub-cultures of (1986) Milieux socio-économiques et
Gujurat. Journal of Psychological potentiel d'apprentissage: étude au Québec
Researches,24, 8-15. et en Turquie. Enfance,l, 91-108.

REVUE FRANCOPHONEDE LA DEFICIENCEINTELLECTUELLE


IONESCU, S., SAMURCAY, N., JOURDAN- RAVEN, J. C. (1965) Guidero using rhe Coloured
IONESCU, C. et ALAIN, M. (1986-1987) Progressive Matrices. London; H. K.
L'évaluationdu potentield'apprentissage.
II. tæwis.
Une nouvelle méthode de quantification.
Bulletin de Psychologie,40(380), 481-487. RAVEN, J. C. (1977) Standard Progressive
Matrices. Manuel PM47-C. Issy-[æs-
KIRBY, J. R. et DAS, J. P. (1978) Skiils Moulineaux: Editions Scientifiques et
underlying Coloured ProgressiveMatrices. Psychologiques.
Alberta J ournal of Muc ati onal Research, 24,
94-99. ROCK, D. L. er NOLEN, p. A. (1982)
Comparisonof the Standardand computerized
KNIGHTS, R. M., RICHARDSON, D. H. Ct versionsof the RavenColouredprogressive
MCNARRY, L. R. (1973) Automaredvs Matrices test. Perceptual and Motor Skills,
clinical administrationof the PeabodyPicture 54, 40-42.
Vocabulary Test and the Coloured
ProgressiveMatrices. American Journal of ROST,D. H. et GEBERT,S. (1980) Zum problem
Mental Deficiency, 78, 223-225. der factoreninterpretationbei Raven's Colored
ProgressiveMatrices: Psychologischefakten
MILLER, J. M. (1979) Differenceson theColoured oder methodischeartefakte? Zeitschifi fi)r
ProgressiveMatrices among a populationof D ffi renti elle andDi agnosti schePsychologi e,
mildly mentally handicappedschoolchildren: r, 255-273.
An examination of a psychologicalassessment
instrument. Dissertation Abstracts SCHMIDT, B. H. (1970) Raven's progressive
International, 40 (2-A), 762-763. matricesas a screening-test. Skolepsykologi
,
7, 281-281.
MONEDERO, C. et SANZ, M. J. (1974) The
utility of the Stanford-Binet, the Raven and SCHMIDTKE, A. er SCHALLER, S. (1980)
the Goodenough in diagnosing child Comparative study of factor structure of
psychopathology. Revista de Psicologia Raven's Coloured Progressive Matrices.
Generql y Aplicada, 29, 1087-llCf. Perceptualand Motor Skills,51, 1244-1246.

MORAN, R. E. (1972) Progressivematricesand SIGMON, S. B. (1983) Performanceof American


the educationally disadvantaged. Mental schoolchildren on Raven's Colored
Retardation,10,9. ProgressiveMatrices Scale. Perceptualarul
Motor Skills, 56, 484-486"
NESBIT, V/. C. et CHAMBERS, J. (t9i6)
Performance of MA-matched nonretarded VALENCIA, R. R. (1984) Reliabilityof rheRaven
and retarded children measures of field- ColouredProgressiveMatrices for Anglo and
dependance. American Journal of Mental for Mexican-Americanchildren. psychology
Deficiency, 80, 469-472. in rhe Schools,21, 49-52.

PRUNETTI, C. A. (1985) Dati normativi de Test VOYER, J.-P. (1970) Au sujer des Matrices
P.M. 47 Colouredsuun campionedi bambini progressivesde J. C. Raven. L'orientation
italiani. Bolletino di Psicologia Applicata, professionnelle,6, 99-110.
176,27-35.

J U I N1 9 9 2
VOYER, J.-P" (1971) Au sujet des Matrices
progressives de J. C. Raven (Suite).
L'orientation professionnelle, 7, 37-4'7.

WIEDL, K. H. et CARLSON, J. S. (1976) The


factorial structure of the Raven Coloured
ProgressiveMatrices tes. Hucatiorul and
PsychologicalMeasurement,36, 409-413.

ZHANG, H. et WANG, X. (1989) Standarization


reseârch on Raven's Standard Progressive
Matrices in China. Acta PsychologicaSinica,
21,113-12r.

R E V U EF R A N C O P H O N ED E L A D E F I C I E N C EI N T E L L E C T U E L L E

Vous aimerez peut-être aussi