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ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
ISET — Nabeul
Département Génie mécanique
COURS
ASSERVISSEMENT ET RÉGULATION
Adnene TLILI
Safeyiddine KALLELI
Ce cours a été réalisé pour servir comme support pédagogique aux étudiants
de l’ISET de Nabeul. Il ne prétend en aucun cas regrouper tout le savoir-faire
en asservissement et régulation, mais se place plutôt comme un document
permettant une initiation à cette science en présentant quelques-unes de ses
multiples facettes.
Son élaboration est le fruit d’un travail minutieux de recueil, de lecture et de
synthèse de diverses sources documentaires : livres, cours et sites internet.
Les auteurs tiennent à mentionner que la plupart des figures et illustrations
présentes dans ce cours sont à la propriété des détendeurs du droit d’auteur
et que leur reproduction dans ce cours est uniquement pour une utilisation
pédagogique.
SOMMAIRE
Introduction générale 1
1. Définitions et terminologies 1
2. Notions d’asservissement et de régulation 3
Chapitre 1 : Transformée de Laplace 4
1. Introduction 4
2. Définition 4
3. Propriétés 4
4. Transformée de quelques fonctions usuelles 7
5. Transformée de Laplace inverse 10
Chapitre 2 : Représentation des systèmes linéaires 12
1. Introduction 12
2. Représentation par des équations différentielles 13
3. Représentation d’un système par schémas bloc 13
4. Transformation des schémas fonctionnels 17
5. Modélisation des systèmes réels 20
Chapitre 3 : Réponse temporelle des systèmes dynamiques linéaires 24
1. Introduction 24
2. Système de premier ordre 24
3. Système du deuxième ordre 27
Chapitre 4 : Réponse harmonique des systèmes continus 33
1. Introduction 40
2. Stabilité des systèmes asservis 40
3. Précision des systèmes asservis 47
4. Rapidité 50
Bibliographie.
Introduction générale
INTRODUCTION GENERALE
1. Définitions et terminologies
1.1. Système
1.2. Automatisation
Ensemble des procédés visant à réduire ou supprimer l’intervention humaine dans les
processus de production. C’est lui donner une certaine autonomie et donc réduire
l’intervention humaine tout en augmentant la valeur ajoutée. Il faut noter que
l’automatisation est graduelle, il est souvent difficile d’automatiser à 100%, c.à.d.
supprimer totalement les interventions humaines lors de l’exploitation d’un système.
On dit qu’un système physique est commandé lorsqu’il permet de réaliser une relation
entre la grandeur d’entrée (cause) et la grandeur de sortie (effet). Quel que soit la
nature du système à commander, il est toujours possible de classer les différentes
structures de commande en deux grandes familles. Les structures de commande en
boucle ouverte et les structures de commande à contre-réaction, appelées également
structures de commande en boucle fermée.
Avec :
Ordre : appelé aussi consigne ;
Action de commande : action susceptible de changer l’état du système à
commander, elle est élaborée en fonction des ordres ;
Sortie : grandeur à observer, c’est une variable à contrôler ;
Perturbation : variable aléatoire dont-on ne connaît pas l’origine.
Objectifs spécifiques :
Etudier les réponses temporelles et fréquentielles des systèmes de 1er et 2ème ordre
Chapitre 1 : Transformée de LAPLACE
Chapitre 1
TRANSFORMEE DE LAPLACE
1. Introduction
2. Définition
3. Propriétés
3.1. Linéarité
3.1.1. Exemple
3.2.1. Exemples
1
ℒ[𝑒 −𝑎𝑡 ∙ 𝑡 ∙ 𝑢(𝑡)] =
(𝑃 + 𝑎)2
1
ℒ[𝑒 −𝑎𝑡 𝑠𝑖𝑛(𝑡) ∙ 𝑢(𝑡) ] =
1 + (𝑃 + 𝑎)2
Soit 𝜏 un réel positif non nul. La transformée de Laplace d’une fonction retardée s’écrit :
ℒ[𝑓(𝑡 − 𝜏)] = 𝑒 −𝜏𝑝 𝐹(𝑝)
3.3.1. Exemple
1
ℒ [𝑠𝑖𝑛(𝑡 − 2)] = 𝑒 −2𝑡 ∗
1 + 𝑃2
3.5.1. Exemple 1
𝑑𝑦(𝑡)
10 + 3𝑦 = 5𝑒 −2𝑡 . 𝑢(𝑡) ; Conditions initiales nulles
𝑑𝑡
𝑑𝑦(𝑡)
10 ℒ[ ] + 3 ℒ[𝑦] = 5 ℒ [𝑒 −2𝑡 . 𝑢(𝑡)]
𝑑𝑡
5
10𝑃𝑌(𝑃) + 3𝑌(𝑃) =
𝑃+2
5
𝑌(𝑃) =
(𝑃 + 2)(10𝑃 + 3)
3.5.2. Exemple 2
𝑑 2 𝑦(𝑡) 𝑑𝑦(𝑡)
3 +7 − 2𝑦 = 10𝑠𝑖𝑛(𝑡) ∙ 𝑢(𝑡) ; CI=0
𝑑𝑡 2 𝑑𝑡
𝑑 2 𝑦(𝑡) 𝑑𝑦(𝑡)
3ℒ[ ] + 7ℒ[ ] − 2𝑦 = 10𝑠𝑖𝑛(𝑡) ∙ 𝑢(𝑡)
𝑑𝑡 2 𝑑𝑡
10
3𝑃2 𝑌(𝑃) + 7𝑃𝑌(𝑃) − 2𝑌(𝑃) = 2
𝑃 +1
10
𝑌(𝑃) =
(𝑃 + 1) ∙ (3𝑃2 + 7𝑃 − 2)
2
Nous allons calculer les images de trois fonctions très utilisées en asservissement :
l'échelon de position, l'échelon de vitesse et l'échelon d'accélération.
Commençons par l'échelon-unité c.à.d. un échelon d’une unité. Cette fonction sera nommée
𝑢(𝑡). Elle est défini par :
0 ,∀ 𝑡 < 0
𝑢(𝑡) = {
1 ,∀ 𝑡 ≥ 0
𝟏
La transformée de Laplace de l’échelon unité est : 𝑳[𝒖(𝒕)] = 𝒑
C'est grâce à cette table que nous pourrons exprimer les fonctions du temps sans trop
de calculs
Pour les fonctions 𝐹(𝑃) compliquées il faudra faire une décomposition de cette fonction
en une somme d'éléments simples puis prendre l'originale de chaque élément afin d'en
faire à nouveau la somme
La transformée de Laplace inverse unilatérale 𝑓(𝑡) d’une fonction 𝐹(𝑃) est définie par :
1 𝑐+𝑗∞
𝑓(𝑡) = ∫ 𝐹(𝑃) 𝑒 𝑃𝑡 𝑑𝑃
2𝜋𝑗 𝑐−𝑗∞
En pratique, comme les transformées 𝐹(𝑃) de la plupart des signaux usuels sont des
fractions rationnelles 𝑁(𝑃)/𝐷(𝑃), il suffit de les décomposer en fractions simples et
d’utiliser la propriété de linéarité de la transformée de Laplace. Le développement qui
suit est la base du calcul opérationnel et porte le nom de développement d’Heaviside.
On suppose pour commencer que 𝑑°(𝑁(𝑃)) < 𝑑°(𝐷(𝑃)) et que les pôles 𝑃𝑖 de 𝐹(𝑃)
(c’est-à-dire les zéros de 𝐷(𝑃)) sont simples :
𝑁(𝑃)
𝐹(𝑃) = (𝑃−𝑃 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑃𝑖 ≠ 𝑃𝑗 𝑠𝑖 𝑖 ≠ 𝑗
1 )(𝑃−𝑃2 )…(𝑃−𝑃𝑚 )
𝐴1 𝐴2 𝐴𝑚
On peut alors toujours écrire 𝐹(𝑃) = 𝑃−𝑃 + 𝑃−𝑃 + ⋯ + 𝑃−𝑃
1 2 𝑚
Les coefficients complexes 𝐴𝑖 sont appelés les résidus de leurs pôles respectifs. On
5.1.1. Application
1
𝐹(𝑃) =
𝑃2
+ 3𝑃 + 2
𝑃+1
𝐹(𝑃) = 2
𝑃 +4
Supposons maintenant qu'on a toujours 𝑑°(𝑁(𝑃)) < 𝑑°(𝐷(𝑃)), mais que 𝐹(𝑃) possède
𝑁(𝑃)
des pôles doubles : 𝐹(𝑃) = …(𝑃−𝑃 )2…
𝑖
𝐴𝑖1 𝐴𝑖2
On peut alors toujours écrire : 𝐹(𝑃) = ⋯ + 𝑃−𝑃 + (𝑃−𝑃 )2 + ⋯
𝑖 𝑖
𝑑(𝐹(𝑃)(𝑃−𝑃𝑖 )2 )
Avec : 𝐴𝑖1 = 𝑑𝑃
| et 𝐴𝑖2 = 𝐹(𝑃)(𝑃 − 𝑃𝑖 )2 |𝑃=𝑃𝑖
𝑃=𝑃𝑖
On en déduit que la contribution des fractions simples dues aux pôles doubles sont :
5.2.1. Application
3𝑃
𝐹(𝑃) =
𝑃2 + 4𝑃 + 4
Dans le cas le plus général, il se peut que l'on ait non seulement des pôles multiples,
mais également que le 𝑑°(𝑁(𝑃)) ≥ 𝑑°(𝐷(𝑃)). Il suffit alors de commencer par
procéder par la division du polynôme 𝑁(𝑃) par 𝐷(𝑃) ce qui permet d’écrire :
𝑁(𝑃) = 𝑄(𝑃)𝐷(𝑃) + 𝑅(𝑃)
Donc :
𝑁(𝑃) 𝑄(𝑃)𝐷(𝑃) + 𝑅(𝑃) 𝑅(𝑃)
𝐹(𝑃) = = = 𝑄(𝑃) + 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑑 ° (𝑅(𝑃)) < 𝑑 ° (𝐷(𝑃))
𝐷(𝑃) 𝐷(𝑃) 𝐷(𝑃)
L'inversion de la fraction rationnelle en 𝑅(𝑃) se fait comme précédemment, et
l'inversion de 𝑄(𝑃) donne :
𝐹(𝑃) = (𝑞0 + 𝑞1 𝑃 + ⋯ + 𝑞𝑘 𝑃𝑘 ) + ⋯
5.3.1. Application
𝑃3 + 3𝑃2 + 4𝑃 + 3
𝐹(𝑃) =
𝑃2 + 2𝑃 + 1
Chapitre 2
1. Introduction
Nous nous intéressons aux systèmes dynamiques, plus précisément aux évolutions
temporelles des sorties de systèmes soumis à des entrées variables dans le temps.
Nous nous limiterons aux cas des systèmes mono-variables, c’est à dire des systèmes
possédant une variable manipulée ou entrée et une variable observée (mesurée) ou
sortie.
Leur modélisation mathématique s’exprime sous forme d’une relation entre l’évolution
temporelle de la sortie notée 𝑦(𝑡), en fonction de celle de l’entrée notée 𝑢(𝑡), ou de
celle d’une perturbation notée (𝑡) . Rappelons que les propriétés que nous attribuons
au système sont, rigoureusement, les propriétés de leur modèle mathématique.
Nous supposerons que cette relation ne varie pas en fonction du temps ; alors le
système est dit invariant. Enfin, nous traitons uniquement le cas des systèmes linéaires
continus mono-variables.
Dans ces conditions, on peut représenter schématiquement les systèmes que nous
étudierons par le schéma de la figure 1 ci-dessous. Sur lequel il faut tout de même
remarquer la présence d’une deuxième entrée, la perturbation 𝑝(𝑡).
L’hypothèse de linéarité permet de lever toute difficulté éventuelle : la sortie 𝑦(𝑡) est
la somme des réponses à 𝑢(𝑡), d’une part, et 𝑝(𝑡), d’autre part. On peut donc traiter
séparément la réponse à chacune des entrées : le système est alors mono-variable,
soit avec l’entrée 𝑢(𝑡), soit avec l’entrée 𝑝(𝑡). Si besoin, on fait la sommes des
réponses.
𝒑(𝒕)
Définition :
La fonction de transfert d’un système est le rapport de la transformée de Laplace
de la variable de sortie à celle de la variable d’entrée, sous l’hypothèse que toutes
les conditions initiales sont nulles.
3.1. Principe
Un système mono-variable d’entrée 𝑢(𝑡), de sortie 𝑦(𝑡) et de fonction de transfert 𝐹(𝑝)
peut être représenté par un bloc, comme le montre la figure 2 ci-dessous. Les flèches
indiquent clairement le sens de propagation des informations (ou des signaux), et donc
quelle est l’entrée et quelle est la sortie. Un système est considéré comme un
transformateur d’informations ou de signal : il transforme le signal d’entrée en un
nouveau signal, le signal de sortie.
𝒀(𝑷) = 𝑼(𝑷)𝑭(𝑷)
𝒚
Définition : +
X
Le schéma bloc d’un système est composé de blocs fonctionnels, de sommateurs
et de comparateurs reliés entre eux par des arcs orientés. A chaque arc est
associée une variable, et chaque bloc symbolise une transformation de
l’information (des signaux).
Eléments
o Régulateur : comparateur et correcteur
o Processus instrumenté : actionneur, système, capteur.
Chaînes
o Directe (d'action) puissance
o De retour (de réaction) précision
𝑆(𝑃) 𝐶(𝑃)∙𝐺(𝑃)
L’expression de la transmittance en boucle fermée est : 𝐻(𝑃) = 𝐸(𝑃) = 1+𝐶(𝑃)∙𝐺(𝑃)
𝑆(𝑃)
Mise en parallèle d'éléments. Fonction de transfert : 𝐸(𝑃) = 𝐹(𝑃) + 𝐺(𝑃)
𝑆(𝑃)
Mise en boucle unitaire. Fonction de transfert : 𝐸(𝑃) = 𝐹(𝑃) + 𝐺(𝑃)
𝑺(𝑷) 𝑭(𝑷)
Elimination d'une boucle de retour. 𝑬(𝑷) = 𝟏+𝑭(𝑷)∙𝑮(𝑷)
5.1.1. Exemple 1
Soit le circuit RC de la figure 9 suivante, composée d’une résistance et d’une capacité
en série. Nous considérons que c’est un système ayant une entrée 𝑢(𝑡), et une sortie
𝑦(𝑡) .
𝑅
𝑖(𝑡)
𝑢(𝑡) 𝐶 𝑦(𝑡)
Figure 9 : Circuit RC
5.1.2. Exemple 2
Considérant maintenant le circuit RLC de la figure 10 suivante, composé d’une
inductance, d’une résistance et d’une capacité en série. Nous pouvons écrire, avec les
mêmes conventions et hypothèses que pour l’exemple précédent :
𝑑𝑖(𝑡)
−𝑢(𝑡) + 𝐿 + 𝑅𝑖(𝑡) + 𝑦(𝑡) = 0
𝑑𝑡
𝑑𝑦(𝑡)
𝑖(𝑡) = 𝐶
𝑑𝑡
𝐿 𝑅
𝑖(𝑡)
𝑢(𝑡) 𝐶 𝑦(𝑡)
Comme précédemment, on peut obtenir une équation différentielle reliant la sortie 𝑦(𝑡)
et l’entrée 𝑢(𝑡)
𝒅𝒚𝟐 𝒅𝒚(𝒕)
𝑳𝑪 + 𝑹𝑪 + 𝒚(𝒕) = 𝒖(𝒕)
𝒅𝒕𝟐 𝒅𝒕
Ce système est de deuxième ordre.
𝑑 (𝐽𝜃̇(𝑡))
= ⅀𝑐𝑜𝑢𝑝𝑙𝑒𝑠
𝑑𝑡
On obtient alors un ensemble d’équations différentielles régissant l’évolution du
système.
5.2.1. Exemple 1
Soit le système de la figure 11 ci-dessous. Il s’agit d’une masse dont les variations de
position autour de sa position de repos sont repérés par la variable 𝑦(𝑡). Il faut bien
noter que cette variable 𝑦(𝑡) est homogène à une position et non à une vitesse : elle
représente les mouvements autour du point de fonctionnement.
Cette masse se déplace horizontalement sur un guide qui n’est pas représenté, avec
des frottements négligeables par rapport à ceux qui sont pris en compte ci-après. Elle
est liée à un support fixe par l’intermédiaire de deux éléments, un ressort exerçant une
force de rappel et un frottement visqueux
Imaginons que l’on souhaite contrôler la position de la masse en exerçant une force
notée 𝑓⃗(𝑡) . On a alors affaire à un système dont l’entrée est 𝑓⃗(𝑡) est la sortie 𝑦(𝑡).
Pour obtenir le modèle dynamique du mouvement de la masse en fonction de la force
exercée, on écrit l’équation qui relie la vitesse à la position, et l’équation générale de
la dynamique :
𝑑𝑦(𝑡)
𝑣(𝑡) =
𝑑𝑡
𝑑2𝑦
𝑀 = 𝑓(𝑡) − 𝑘𝑦(𝑡) − 𝑏𝑣(𝑡)
𝑑𝑡 2
On peut déduire l’équation différentielle du deuxième ordre suivante :
𝒅𝒚𝟐 𝒅𝒚(𝒕)
𝑴 𝟐+ 𝒃 + 𝒌𝒚(𝒕) = 𝒇(𝒕)
𝒅𝒕 𝒅𝒕
5.2.2. Exemple 2
Soit un arbre de moment d’inertie 𝐽(𝐾𝑔. 𝑚2 ) suspendu à un fil de torsion .Il est soumis
à un couple de torsion de constante élastique 𝐶(𝑚𝑁/𝑟𝑎𝑑) et un couple de frottement
visqueux de constante 𝑓(𝑚𝑁/𝑟𝑎𝑑/𝑠). Soit 𝜃 la valeur de l’angle de rotation.
En appliquant le principe fondamental de la dynamique pour un système en
mouvement de rotation, on obtient l’équation de mouvement de l’arbre cylindrique :
𝒅𝟐 𝜽 𝒅𝜽
𝑪𝒎 = 𝑱 𝟐 + 𝒇 + 𝑪𝜽
𝒅𝒕 𝒅𝒕
A.U. 2014/2015 23 KALLELI S., TLILI A.
Chapitre 3 : Réponse temporelle des systèmes dynamiques linéaires
Chapitre 3
1. Introduction
Dans ce chapitre on va caractériser les systèmes dynamiques linéaires, d'une part,
par leur fonction de transfert, et d'autre part, par leur comportement. Ce dernier peut
être mis en évidence par la réponse 𝑠 (𝑡) à une entrée donnée 𝑒 (𝑡) . On peut
apprendre beaucoup des systèmes en observant la réponse aux entrées suivantes :
L'impulsion : réponse impulsionnelle
L'échelon : réponse indicielle
La rampe
Dans ce chapitre, nous allons établir un lien entre fonction de transfert et réponses
temporelles (c'est à dire les réponses aux différents types d’entrées : impulsion,
échelon et rampe). Dans le cadre de ce cours, nous allons étudier les systèmes du
premier ordre et du second ordre. La méthodologie d'étude de ces systèmes peut
être généralisée facilement à d’autre.
2.1. Définition
Un système physique d’entrée 𝑒(𝑡) et de sortie 𝑠(𝑡) est dit de premier ordre s’il est
régi par une équation différentielle du premier ordre du type :
𝒅𝒔(𝒕)
𝝉 + 𝒔(𝒕) = 𝒌. 𝒆(𝒕)
𝒅𝒕
𝑺(𝑷) 𝒌
Ce qui correspond à une transmittance en boucle ouverte : 𝑯(𝒑) = =
𝑬(𝑷) 𝟏+𝝉𝑷
Avec :
- 𝑘 : gain statique du système ;
- 𝜏 : constante du temps, strictement positive, et qui caractérise la vitesse
d’évolution de la sortie 𝑠(𝑡)
𝑠(𝑡)
Calculons le temps 𝑡𝑅5% , au bout duquel le système atteint 95% de la valeur finale
𝑠(∞) tel que : 𝑠(𝑡𝑅5% ) = 0.95 × 𝑎𝑘
𝑡 𝑡
𝑠(𝑡𝑅5% ) = 𝑎𝑘 ∙ (1 − 𝑒 −𝜏 ) = 0.95 ∙ 𝑎𝑘 d’où (1 − 𝑒 −𝜏 ) = 0.95 donc 𝑡𝑅5% = 3𝜏
De la même manière, on peut calculer le temps 𝑡𝑅50% , au bout duquel le système atteint
50% de sa valeur finale 𝑠(∞) tel que 𝑠(𝑡𝑅50% ) = 0.5 ∙ 𝑎𝑘
𝑡 𝑡
𝑠(𝑡𝑅50% ) = 𝑎𝑘. (1 − 𝑒 −𝜏 ) = 0.5 𝑎𝑘 d’où (1 − 𝑒 −𝜏 ) = 0.5 donc 𝑡𝑅50% = 𝑡 ∗ = 𝜏 𝑙𝑛(2)
o Remarque: 𝑠(5𝜏) = 0.99 𝑎𝑘 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝑡𝑅 1% = 5𝜏
o Si 𝑡 = 𝜏 donc 𝑠(𝜏) = 0.63 𝑎𝑘
𝑡
Ce qui donne : 𝑠(𝑡) = 𝑎𝑘 ∙ (𝑡 − 𝜏 + 𝜏𝑒 −𝜏 )𝑢(𝑡)
Pour que la pente de la rampe de sortie ait la même pente que la commande, il faut
que le gain statique 𝑘 du système soit unitaire « 1 ». Pour une valeur quelconque du
gain, la réponse est de pente différente que celle de la rampe de commande (si 𝑘 < 1
elle est plus petite, si 𝑘 > 1 elle est plus grande).
Donc si 𝑘 est différent de 1 les fonctions 𝑒(𝑡) et 𝑠(𝑡) s'éloignent l'une de l'autre. Au
contraire si 𝑘 = 1, en régime établi, les deux rampes ont la même pente et il apparaît
alors une erreur de traînage 𝜀1 .
𝑆(𝑃) 𝑘𝜔 2
𝑠𝑜𝑖𝑡: 𝐻(𝑃) = 𝐸(𝑃) = 𝑃2 +2𝑚𝜔 0.𝑃+𝜔2
0 0
𝑃0 = −𝑚𝜔0
𝑘𝜔02
𝑆(𝑃) = 𝑑′ 𝑜𝑢 𝑠(𝑡) = 𝑘𝜔02 . 𝑡. 𝑒 −𝑚𝜔0 .𝑡 𝑢(𝑡)
(𝑃 − 𝑃0 )2
0,5
Enveloppe exponentielle
0,3
0,1
S(t)
0 20 40 60 80 100 120
-0,1
-0,3
-0,5
temp t en (s)
Figure 6 : Réponse impulsionnelle amortie (0 < 𝑚 < 1) d’un système de second ordre
La réponse 𝑠(𝑡) est une sinusoïde amortie dans une enveloppe exponentielle.
Figure 9 : Réponse impulsionnelle amortie (0 < 𝑚 < 1) d’un système de second ordre
Relevés graphiques :
Figure 10 : Réponse impulsionnelle amortie (0 < 𝑚 < 1) d’un système de second ordre
On estime que le régime permanent est établi lorsque le signal ne dépasse plus ± 5%
de sa valeur final.
Les caractéristiques de cette réponse sont :
Régime permanent (∞) = 𝑎𝑘 , à l'origine, la tangente est horizontale
Pulsation propre amortie 𝝎𝑷 = 𝝎𝟎 √𝟏 − 𝒎𝟐
𝟐𝝅
Pseudo-période des oscillations : 𝑻𝒑 = 𝝎
𝑷
Temps de montée (temps au bout duquel s(t) atteint pour la première fois 𝑠(∞)
𝑻𝒑 𝝋
𝑻𝒎 = (𝟏 − )
𝟐 𝝅
𝑻𝒑 𝝅
Temps de pic : 𝒕𝒑 = =𝝎
𝟐 𝑷
Chapitre 4
On a alors :
𝐴
𝑋 = 𝑅𝑒[𝐺(𝑗𝑤)] =
1 + 𝜏2𝑤 2
−𝐴. 𝜏. 𝑤
𝑌 = 𝐼𝑚[𝐺(𝑗. 𝑤)] =
1 + 𝜏2𝑤2
Si 𝑤 → 0 alors 𝑋 = 𝐴 et 𝑌 = 0−
𝑆𝑖 𝑤 → ∞ 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑋 = 0+ et 𝑌 = 0−
𝐴 𝐴
Si 𝑤 = 𝑤0 alors 𝑋 = et 𝑌 = −
2 2
𝑌 𝐴 𝐴 𝑋2
On a = −𝑤𝜏 d’où 𝑋 = 𝑌2
=
𝑋 1+ 2 𝑋 2 +𝑌 2
𝑋
𝐵𝑤02 𝐵 𝑤02
Soit la fonction de transfert 𝐻(𝑝) = → 𝐻(𝑗𝑤) =
𝑃 + 2.𝑧𝑤0 𝑝+ 𝑤02
2 2
𝑤0 − 𝑤 2 + 2𝑗𝑧𝑤0 𝑤
𝐵
Ou encore 𝐻(𝑗𝑤) = 𝑤2 𝑤
1− 2 +2.𝑧.𝑗
𝑤0 𝑤0
|𝐻(𝑗𝑤)| = 𝐵
En basse fréquence : {
𝐴𝑟𝑔 [𝐻(𝑗𝑤)] ≈ 0
𝑤 2
|𝐻(𝑗𝑤)| = 𝐵 ( 0 )
En haute fréquence : { 𝑊
𝐴𝑟𝑔[𝐻(𝑗𝑤)] ≈ −180°
𝐵
|𝐻(𝑗𝑤)| = ( )
En 𝑤0 nous avons : { 2.𝑧
𝐴𝑟𝑔[𝐻(𝑗𝑤0 )] = −90°
Surtout il n’est pas possible de déterminer directement la valeur de 𝑤0 par une mesure
de gain. Par contre il peut y avoir un phénomène de résonance (maximum de gain) et
les caractéristiques de cette résonance peuvent permettre d’identifier le système du
second ordre.
Condition d’existence de la résonance
𝑑|𝐻(𝑗𝑤)|
Il suffit que la dérivée s’annule.
𝑑𝑤
𝑑|𝐻(𝑗𝑤)| 3
Donc : = −0,5 𝐵 [𝑓(𝑤)]− ⁄2 . 𝑓 ′ (𝑤)
𝑑𝑤
𝑑|𝐻(𝑗𝑤)| 𝑤2
= 0 si 𝑓 ′ (𝑤) = 0. On pose cette fois 𝑥 = 𝑤2 .
𝑑𝑤 0
𝑑𝑓(𝑥)
𝑓(𝑥) = (1 − 𝑥 2 )2 + 4 𝑧 2 . 𝑥 = 𝑥 2 + 2(2𝑧 2 − 1)𝑥 + 1 D’où = 2𝑥 + 2(2𝑧 2 − 1).
𝑑𝑥
1
𝑤2
La dérivée s’annule donc pour 𝑥 = = 1 − 2𝑧 2 c.à.d. pour 𝑤 = 𝑤0 (1 − 2𝑍 2 )2
𝑤02
1
Ainsi pour que la résonnance existe il faut (1 − 2𝑧 2 ) positif donc 𝑧 <
√2
1⁄
Dans ces conditions la pulsation de résonance est : 𝑤𝑅 = 𝑤0 [1 − 2𝑧 2 ] 2.
D’où :
𝑤 2
𝐵 [1 − (𝑤 ) ]
0
𝑅𝑒(𝑤) = 2
𝑤 2 𝑤 2
[(1 − (𝑤 ) ) + 4𝑗 (𝑤 ) ]
0 0
𝑤
[−2𝐵𝑧 𝑤 ]
0
𝐼𝑚(𝑤) = 2
𝑤 2 𝑤 2
[(1 − (𝑤 ) ) + 4𝑧 2 (𝑤 ) ]
{ 0 0
Objectifs spécifiques :
Chapitre 5
2.1. Définition 1
Un système est stable si à une entrée bornée correspond une sortie bornée.
Entrée Sortie
Figure 1 : Réponse d’un système stable
Entrée Sortie
2.2. Définition 2
Un système est stable si la réponse libre du système tend vers zéro à l’infini.
Remarque :
Ces deux définitions sont équivalentes dans le cas des systèmes linéaires.
Un système réel instable oscille jusqu’à la destruction, ces oscillations peuvent dans le cas
général être limitées par les différentes saturations (limites des ampli-OP, butées physiques,...)
et laisser croire que la sortie du système est bornée, le système ne peut plus être considéré
comme linéaire. La première définition ne peut être utilisée.
Etudier la réponse libre d’un système, revient à écarter le système de sa position d’équilibre
et à analyser sa réponse. Un système stable à tendance à revenir dans sa position d’équilibre,
un système instable a tendance à s’en écarter. Un système qui ne revient pas dans sa position
d’équilibre mais ne s’en écarte pas est dit juste instable.
2.3.1. Théorème
Un système est stable si toutes les racines de l’équation caractéristique (𝐷(𝑝)) sont à partie
réelle négative.
2.3.2. Exemple
X(𝒑) Y(𝒑) 𝟏
+ H(𝒑) 𝑯(𝒑) =
- 𝒑. (𝒑 + 𝟏)
Pour savoir si ce système est stable en boucle fermée, il faut déterminer sa transmittance en
boucle fermée 𝐹(𝑝):
𝑌(𝑝 ) 𝐻 (𝑝 ) 1
𝐹(𝑝) = 𝑋(𝑝) = 1+𝐻(𝑝)
= 𝑝2 +𝑝+1
1 √3 1 √3
Recherche des pôles : 𝑝2 + 𝑝 + 1 = 0 ce qui donne 𝑝1 = − 2 − 𝑗 2
et 𝑝2 = − + 𝑗
2 2
On voir aisément que la partie réelle des deux pôles est négative, le système est donc stable
Remarque
Le calcul des racines de l’équation caractéristique n’est pas toujours évident, d’où le recours
à un critère algébrique appelé critère de Routh, qui permet de conclure sur le signe de la partie
réelle des racines de l’équation caractéristique.
Pour que le système soit stable, il faut que tous les coefficients de l’équation caractéristique
soit du même signe que 𝐵𝑛
Enoncé
Le système est stable si tous les termes de la
𝑝𝑛 𝐵𝑛 𝐵𝑛−2 𝐵𝑛−4 … 𝐵2 𝐵0
colonne des pivots (la première colonne) sont
strictement positifs (du même signe que 𝐵𝑛 ). 𝑝𝑛−1 𝐵𝑛−1 𝐵𝑛−3 𝐵𝑛−5 … 𝐵1
imaginaires pures … … … … … … …
Le critère de Routh permet de déterminer le
𝑝1 𝑝1 …
signe des racines d’un polynôme. Pour cela
on construit le tableau ci-dessous. On 1 𝑟0 …
s’arrange pour que 𝐵𝑛 soit positif.
Exemple
Soit le système suivant dont la transmittance en boucle ouverte est :
2. 𝐾
𝐻(𝑝) =
𝑝. (𝑝 + 2)(𝑝 + 3)
Pour savoir si ce système est stable en boucle fermée, il faut déterminer sa fonction de
transfert en boucle fermée :
2. 𝐾
𝐻(𝑝) =
𝑝3 + 5. 𝑝2+ 6. 𝑝 + 2. 𝐾
On dresse le tableau suivant :
𝑝3 1 6 0
𝑝2 5 2𝐾 0
𝑝1 30 − 2𝐾 0 0
5
𝑝0 2𝐾 0 0
Les critères graphiques de stabilité permettent d’étudier la stabilité d’un système à partir de
l’étude fréquentielle de la fonction de transfert en boucle ouverte FTBO d’un système à retour
unitaire :
E(𝒑) S(𝒑)
+ K G(𝒑)
-
m(𝒑)
𝑚(𝑝)
𝑂(𝑝) = = 𝐾. 𝐺(𝑝)
𝐸(𝑝)
𝑂(𝑝) 𝐾.𝐺(𝑝)
FTBF : 𝐹(𝑝) = =
1+𝑂(𝑝) 1+𝐾.𝐺(𝑝)
L’énoncé du critère du revers est en fait la vérification pour la pulsation 𝑤𝑐𝑜 des deux
conditions ci contre. Le respect de cette double condition permet d’énoncé le critère
de revers dans le plan de Bode
|𝑂(𝑗. 𝑤𝑐𝑜 )| = 1
{
𝐴𝑟𝑔(𝑂(𝑗. 𝑤𝑐𝑜 )) ≥ −180°
Enoncé :
Un système asservi est stable si, à la
pulsation 𝑤𝑐𝑜 pour laquelle |𝑂(𝑗. 𝑤𝑐𝑜 )| = 1
Donc 20. 𝑙𝑜𝑔|𝑂(𝑗. 𝑤𝑐𝑜 )| = 0𝑑𝐵
Le déphasage est supérieur à -180°.
Ou bien
Un système sera stable si, lorsque la
courbe de phase passe par −180° , la
courbe de gain passe en dessous de O dB.
Les critères ci-dessus sont des critères de stabilité absolue. Ces critères ne permettent
pas, en général, de régler un système, il faut pour cela définir des marges de stabilité,
c’est à dire une distance à respecter entre le point critique « -1 » (0dB, -180°) et le lieu
de la fonction de transfert en boucle ouverte. On définit la marge de Gain et la marge
de Phase comme suit :
3.1. Définition
On caractérise la précision par 𝜀 l'écart (appelé aussi erreur) entre la consigne 𝑒(𝑡) et
la sortie 𝑠(𝑡) d’où 𝜀(𝑡) = 𝑒(𝑡) – 𝑠(𝑡).
On distingue deux types d’erreurs :
a) L’erreur statique : c’est l’erreur en régime permanent entre la sortie et la loi
d’entrée. Pour déterminer cette erreur on soumet le système à des entrées
canoniques :
Echelon : on parle alors d’erreur
indicielle ;
Rampe : erreur de traînage ou erreur
de poursuite ;
Accélération : erreur en accélération.
3.2. Données
Avec :
𝑁(𝑂) = 1 𝐷(𝑂) = 1
Cas d’un système à retour unitaire
{ 𝛼 = 𝑐𝑙𝑎𝑠𝑠𝑒 𝛼 ≥ 0
𝐾 = 𝑔𝑎𝑖𝑛 𝑠𝑡𝑎𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒
L’écart en régime permanent est la limite quand 𝑡 tend vers l’infini de 𝑒(𝑡) − 𝑠(𝑡).
Un système sera précis si cet écart tend vers 0, c’est à dire que la sortie tend vers la
valeur spécifiée de l’entrée.
Remarque : Dans le cas d’un retour non unitaire, l’écart se mesure entre 𝑒(𝑡) et 𝑚(𝑡),
avec 𝑚(𝑡) mesure de 𝑠(𝑡).
Par la suite nous considérons le cas des systèmes à retour unitaire.
𝑂(𝑝)
𝜀(𝑝) = 𝐸(𝑝) − 𝑆(𝑝) = 𝐸(𝑝) − 𝐸(𝑝)
1 + 0(𝑝)
𝐾.𝑁(𝑝)
𝑝𝛼 .𝐷(𝑝) 𝑝𝛼 .𝐷(𝑝)
En remplaçant (𝑝) = (1 − 𝐾.𝑁(𝑝) ) .𝐸(𝑝) Donc : 𝜀(𝑝) = . 𝐸(𝑝)
1+ 𝛼 𝑝𝛼 .𝐷(𝑝)+𝐾.𝑁(𝑝)
𝑝 .𝐷(𝑝)
Nous supposerons pour la suite que le système est stable, donc nous pouvons utiliser
le théorème de la valeur finale :
lim 𝑠(𝑡) = lim [𝑝. 𝑆(𝑝)]
𝑡→∞ 𝑝→0
𝑝𝛼 . 𝐷(𝑝)
𝜀𝑠 = lim [𝑝. 𝛼 . 𝐸(𝑝)]
𝑝→0 𝑝 . 𝐷(𝑝) + 𝐾. 𝑁(𝑝)
On voit l’erreur statique dépend de la nature de l’entrée mais aussi de la fonction de
transfert en boucle ouverte, Nous allons dans la suite étudier en fonction des entrées
types (échelon, rampe, accélération) et de la nature du système l’erreur statique
L’erreur indicielle est l’erreur entre une entrée en échelon et la sortie du système
L’entrée est donc de la forme : 𝑒(𝑡) = 𝐸𝑂 . 𝑢(𝑡)
𝐸0
Dans le domaine symbolique : 𝐸(𝑝) = 𝑝
𝑝𝛼 . 𝐷(𝑝) 𝐸0
𝜀𝑠 = 𝜀(∞) = lim [𝑝. 𝜀(𝑝)] = lim [𝑝. 𝛼 . ]
𝑝→0 𝑝→0 𝑝 . 𝐷(𝑝) + 𝐾. 𝑁(𝑝) 𝑝
𝑝𝛼 .𝐷(𝑝) 𝐸0 .𝑝𝛼
𝜀𝑠 = lim [ . 𝐸0 ] = lim [ ]
𝑝→0 𝑝𝛼 .𝐷(𝑝)+𝐾.𝑁(𝑝) 𝑝→0 𝑝𝛼 +𝐾
𝑝𝛼 . 𝐷(𝑝) 𝑎
𝜀𝑠 = 𝜀(∞) = lim [𝑝. 𝜀(𝑝)] = lim [𝑝. 𝛼 . 2]
𝑝→0 𝑝→0 𝑝 . 𝐷(𝑝) + 𝐾. 𝑁(𝑝) 𝑝
𝑎.𝑝𝛼−1 .𝐷(𝑝) 𝑎.𝑝𝛼−1
𝜀𝑠 = lim [ ] Enfin 𝜀𝑠 = lim [ 𝛼 ]
𝑝→0 𝑝𝛼 .𝐷(𝑝)+𝐾.𝑁(𝑝) 𝑝→0 𝑝 +𝐾
a) Système de classe 𝜶 = 𝟎
𝑎.𝑝−1
La FTBO ne possède pas d’intégration : 𝜀𝑠 = lim [ 1+𝐾 ] = +∞
𝑝→0
Le système n’est pas précis, il n’est pas capable de rejoindre l’entrée souhaitée
b) Système de classe 𝜶 = 𝟏
𝑎 𝑎
La FTBO possède une intégration : 𝜀𝑠 = lim [𝑝+𝐾] =
𝑝→0 𝐾
4. Rapidité
4.1. Définition
La rapidité est caractérisée par le temps que met le système à réagir à une variation
brusque du signal d'entrée. Cependant, la valeur finale étant le plus souvent atteinte
de manière asymptotique (système stable), on retient alors comme critère principal
pour l’évaluation de la rapidité d'un système, le temps de réponse à n%.
En pratique, on utilise le temps de réponse à 5% (𝑇𝑟 = 5%) appelé aussi temps
d'établissement, c'est le temps mis par le système pour atteindre sa valeur de régime
permanent à ± 5% près et y rester.
Le temps de réponse à 5% caractérise la durée de la phase transitoire. C'est une des
caractéristiques importantes des systèmes bouclés. On cherchera souvent à diminuer
ce temps de réponse, sans que cela soit au détriment d'autres performances.
Le temps de pic est le temps nécessaire pour atteindre le premier pic de la réponse
du système.
4.2.1. Exemple 1
1
Soit un système dont la fonction de transfert est :𝐻(𝑝) = 8.𝑝3 +21.𝑝2 +10,5.𝑝+(1+𝐾)
𝑎22 212
𝛼2 = 𝛼2 = ≥2
𝑎1 𝑎3 8×10,5
10,52
𝛼1 ≥ 2 𝐾≤ −1 𝐾 ≤ 1,625
42
1.1.1. Exemple 2
0,25
Soit un système tel que : 𝐻(𝑝) = 𝑝4 + 2.𝑝3 +2.𝑝2 +𝑝+0,25
[3] Régulation Industrielle Problèmes résolus Par : Mekki KSOURI, Pierre BORNE, Editions
TECHNIP, 1997
[6] F. BINET Préparation Agrégations internes B1 & B3, Cours d'asservissements, 2005.
http://lyceejdarc.org/autodoc/cours/003%20T%20STI2D/Technologie%20transversale/Asservissement
/020%20Ressources%20documentairs/COURS_ASSERVISSEMENTS.pdf
http://elearn2013.univ-
ouargla.dz/courses/TPREGULATION1/document/Cours_regulation_automatique_analogique
.PDF?cidReq=TPREGULATION1