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Controle Budgétaire
Controle Budgétaire
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Travail annuel Travail en Chiffres
Confrontation
Prévisions Réalisation
Budgets Résultats
expost
oui
Sont Ŕils Aucune
EXCEPTIONNELLEMENT
Analyse des écarts action
acceptables ?
2
Source : d’après C HABOUZIT. Analyse comptable et gestion prévisionnelle
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Généralités sur le contrôle budgétaire
Principes de fonctionnement du contrôle budgétaire
- Le contrôle budgétaire s’appuie sur l’ensemble des budgets
établis. Les données nécessaires à l’élaboration des budgets qu’au calcul
des écarts mettent en jeu tout le système d’information comptable et
financier de l’entreprise.
- La pertinence des écarts dépend de leur définition, mais aussi
de la qualité des éléments de référence c’est-à-dire des budgets.
- Le contrôle budgétaire ne se résume pas au calcul des écarts. Le
plus important c’est retrouver les causes des écarts sur le terrain,
envisager les actions correctives avec les responsables et les mettre en
œuvre.
- Le contrôle budgétaire définit des écarts essentiellement
monétaires et à périodicité mensuelle puisque le contrôle s’appuie sur la
comptabilité analytique qui travaille à ce rythme.
Les écarts mis en œuvre ne doivent être considérés que comme
des clignotants mais pas comme des éléments explicatifs de la
performance (Ex. Une mévente peut s’appliquer par un défaut de la
production du produit, or l’écart défavorable apparaîtra chez les
responsables commerciaux.
Pour combler ces lacunes, les entreprises essaient de calculer des
écarts physiques, qualitatifs et transversaux :
* Taux de rebuts, taux de réclamations de clients pour juger la
qualité des produits et des services ;
* Paramètres de satisfaction du service rendu pour mettre en
évidence les relations clients-fournisseurs internes et pour évaluer la
collaboration entre les différents services de l’entreprise.
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Rôle du contrôle budgétaire dans la localisation des
responsabilités et des performances
La mise en place des budgets s’accompagne très souvent d’une
décentralisation des responsabilités par la création de centres de
responsabilités. Cette organisation suppose que le responsable de chaque
centre ait la maîtrise des éléments du budget (charges et / ou produits)
affectés à son centre.
En effet, le calcul et la mise en évidence des écarts doivent
respecter de façon stricte la localisation des responsabilités pour éviter
des conflits sur la réalité de la performance mesurée. Le monde de calcul
utilisé doit donc éviter de transférer en cascade les dépassements de
budgets d’un centre vers l’autre ; c’est pourquoi les transferts de
prestations d’un centre vers l’aval doivent être valorisés dans l’analyse
du réel au coût standard préétabli.
La gestion par exception :
Gérer par exception, c’est définir des seuils ou des valeurs
d’écarts en deçà desquels aucune action n’est entreprise.
Dans les rapports d’un centre avec le niveau hiérarchique
supérieur : en deçà de limites fixées et acceptées, les actions
d’amélioration à entreprendre sont de la responsabilité du responsable du
centre, le niveau hiérarchique supérieur n’intervient plus que pour dés
écarts exceptionnels (Ecart anormal).
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Ecart sur Résultat
ATELIER A ATELIER B
Ecart sur Ecart sur Ecart sur Ecart sur Ecart sur Ecart sur
CHARGES COÛT FIXE RENDEMENT CHARGES COÛT FIXE RENDEMENT
VARIABLES TRAVAIL VARIABLES TRAVAIL
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CONTRÔLE BUDGETAIRE DU RESULTAT ET DE
L’ACTIVITE COMMERCIALE :
ECARTS SUR RESULTAT ET SUR MARGES
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CONTRÔLE BUDGETAIRE DU RESULTAT
(Calcul et analyse de l’écart sur résultat)
- L’intérêt du calcul et de l’analyse de l’écart sur résultat réside
dans la décomposition qui peut en être faite et qui permet de mettre en
évidence la responsabilité des services commerciaux, des services de
production et des services fonctionnels et administratifs.
- L’écart sur résultat (E/R) est constitué de trois composantes
associées chacune à une entité responsable :
Le chiffre d’affaires et la marge commerciale dont la
réalisation incombe aux services commerciaux ;
Les coûts de production dont la maîtrise est prise en
charge par les responsables des services de production ;
Les frais généraux (charges de structure) dont le suivi est
de la responsabilité des services fonctionnels et
administratifs.
Ecart sur résultat (E/R) = Résultat réel (Rr) – Résultat du budget (Rb)
Ou
E/R = (CAr – CPr – ACr) – (CAb – CPb – ACb)
CA : Chiffre d’affaires
CP: Coût de production
AC : Autres charges
R : réel b : du budget.
Décomposition de l’écart sur résultat en 3 sous-écarts
Soit :
CPp le coût de production dit préétabli c’est-à-dire le coût de
production budgété adapté à la production réelle : CPp = Qr x CPb
Or : Quantité réelle.
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En ajoutant à l’équation précédente E/R = (CAr- CPr-ACr) Ŕ
(CAb Ŕ CPb Ŕ ACb)
L’expression nulle (CPp Ŕ CPp) mais qui permet une meilleure
décomposition de l’écart sur résultat.
Il devient :
E/R = (CAr – CPr – ACr) – (CAb – CPb – ACb) + (CPp – CPp)
et en regroupant les termes :
E/R = ((CAr – CPp) – (CAb – CPb)) - (CPr – CPp) – (ACr – ACb)
Marge réelle – Marge budgétée
Ecart sur résultat (E/R) = Ecart de marge sur coûts préétablis – Ecart sur coût
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Contrôle budgétaire de l’activité commerciale
(Calcul et analyse de l’écart de marge sur coûts préétablis et
de l’écart sur chiffre d’affaires)
- Le contrôle budgétaire de l’activité commerciale doit faire
apparaître le respect des objectifs assignés aux services commerciaux
à savoir :
Des objectifs de quantités ;
Des objectifs de prix ;
Des objectifs de structure entre les différentes ventes.
- Le nombre et la définition des écarts mis en évidence
différent selon l’étendue de la gamme des produits et le degré
d’homogénéité des produits vendus.
Soient :
Pr : Prix de vente unitaire réel
Pb : prix de vente unitaire budgété.
Cb : Coût de production unitaire budgété.
Qr et Qb : Quantités de produits réelles et budgétées.
E/MCP = Marge réelle – Marge budgétée
E/MCP = (CAr – CPp) – (CAb – CPb)
E/MCP = [(Pr – Cb) Qr)] – [((Pp – Cb) Qb)]
Décomposition de l’E/MCp en deux sous-écarts :
E/MCP = Ecart sur prix (E/P) + Ecart sur quantité (E/Q).
Ecart sur prix (E/P) = (Pr x Qr) – (Pb x Qr)
E/P = CAr – Cap
E/CA = chiffre d’affaires réel – chiffre d’affaires budgété
Le chiffre d’affaires est constitué de deux composantes : Prix et
Quantité dont les influences doivent être analysées.
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Décomposition de l’E/CA en deux sous-écarts :
E/CA = Ecart sur prix (E/P) + Ecart sur quantité (E/Q)
Ecart sur prix (E/P) = (Pr – Pb) x Qr
Ecart sur prix (E/Q) = (Qr – Qb) x Pb
Contrôle budgétaire : Ecarts sur résultat et sur marges
Exercice 1 :
Dans l’entreprise SALICOM, les informations concernant un centre
de profil sont les suivantes :
Informations budgétisées :
Prix de Coût de
Quantités à Autres charges
Produits vente production
vendre (frais généraux)
unitaire unitaire
X 1 100 12 4 1100
Y 1 500 18 10 4 500
Z 1 300 27 14 6 500
La comptabilité analytique pour la même période fournit les
informations suivantes :
Prix de Coût de
Quantités Autres charges
Produits vente production
vendues (frais généraux)
unitaire unitaire
X 1 300 11 5 1 150
Y 1 200 16 9 4 300
Z 1 400 31 16 7 300
N.B : Quantités vendues = Quantités produites
Travail demandé :
1) Présenter le budget de ce centre de profit.
2) sous une présentation similaire, établir le compte de résultat
analytique réel.
3) Calculer l’écart sur résultat et mettre en évidence les
responsabilités de chaque pôle opérationnel (services commerciaux,
services productifs, services fonctionnels et administratifs). Commenter.
4) Décomposer L’écart de marge sur coûts préétablis
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5) Décomposer l’écart de chiffre d’affaires.
Exercice 2 :
Dans la société VACATEL dont les productions sont hétérogènes, le
plan industriel et commercial fournit les informations suivantes pour le
trimestre à venir.
Produits A B C D
Prix prévu unitaire 108 132 78 100
Ventes prévues (Qtés) 2 320 1 730 1 410 5 620
Production budgétisée (Qtés) 2 220 1 830 1 410 5 020
Coût standard unitaire 84 112 64 88
Stock initial (Qtés). 500 200 100 1 000
Par ailleurs, les données de la comptabilité analytique pour la même
période sont les suivantes :
Produits A B C D
Chiffre d’affaires 264 200 210 100 148 800 540 200
Quantités vendues 2 420 1 530 760 6 020
Quantités produites 2 120 1 830 1 110 5 520
Consommation de matières premières : 230 390
Composants consommés : 360 290
Main d’œuvre directe : 212 280
Charges indirectes.
- Centre A : 197 099
- Centre B : 230 650
Travail demandé :
1) Présenter le budget par produit et le résultat global budgétisé.
2) Présenter le compte de résultat réel établi dans le cadre du
contrôle budgétaire.
3) Calculer et décomposer en fonction des responsabilités l’écart sur
résultat pour la période de référence.
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4) Présenter dans un tableau l’analyse de l’écart sur marge sur coûts
préétablis en mettant en évidence deux sous-écarts. Ce travail doit être fait
par produit et en global.
5) Analyser l’écart de marge sur coûts préétablis.
6) Commenter les résultats obtenus.
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CAS BMC
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Annexe 1 Ŕ Budget commercial de BMC Ŕ Mai N
Région France
Nord Sud – Est Sud-Ouest
parisienne entière
BIERE Quantité 7 000 1 000 4 000 5 000 26 000
« Régular » PU (1) 125 125 125 125 125
Montant 875 000 1 250 000 500 000 625 000 3 250 000
BIERE Quantité 5 000 4 000 2 000 1 000 12 000
« Lite » PU (1) 175 175 175 175 175
Montant 875 000 700 000 350 000 175 000 2 100 000
Chiffre d’affaires brut 1 750 000 1 950 000 850 000 800 000 5 350 000
Remise 4% (2) 70 000 78 000 34 000 32 000 214 000
Chiffre d’affaires net 1 680 000 1 872 000 816 000 768 000 5 136 000
Commissions représentants (3) 84 000 93 600 40 800 38 400 256 800
Frais d’administration 100 000 120 000 80 000 80 000 380 000
commerciale (4)
Net 1 496 000 1 658 400 695 200 649 600 4 499 200
Coût standard des ventes (5) 1 180 000 1 340 000 580 000 560 000 3 660 000
Résultat 316 000 318 400 115 200 89 600 839 200
(1) Les prix unitaires standards sont les prix fixés par la Direction nationale
(2) le taux standard de remise est de 4% du prix de vente brut mais les représentants ont toute
latitude de le différencier par client et par produit dans la réalité.
(3) Le taux standard de 5% du chiffre d’affaires net est supposé entièrement variable, la partie
fixe n’intervient significativement qu’en cas de mévente, les surprimes qu’en cas de ventes supérieures
aux quotas.
(4) Les frais d’administration commerciale sont intégralement fixes.
(5) les coûts standards unitaires sont de 90 DH pour la « Regular », 110 DHpour la « Lite ».
Chiffre d’affaires net 2 030 000 2 160 000 870 000 800 000 5 860 000
Commissions représentants 130 000 120 000 45 000 40 000 335 000
Frais d’administration commerciale 100 000 120 000 80 000 80 000 380 000
Net 1 800 000 1 920 000 745 000 680 000 5 145 000
Coût standard des ventes 1 420 00 1 680 000 600 000 580 000 4 280 000
Résultat 380 000 240 000 145 000 100 000 865 000
(1) le prix unitaire net est le prix fixé par la Direction nationale diminué du taux moyen de
remise du mois, pour le région et pour le produit.
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CONTROLE BUDGETAIRE DE L’ACTIVITE PRODUCTIVE
ECARTS SUR COÛTS
(Méthode des coûts préétablis)
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LES COUTS PREETABLIS DES CHARGES DIRECTES
1- Généralités
A – Définition
Le coût préétabli est « un coût évalué a priori » :
- Soit pour faciliter certains traitements analytiques ;
- Soit pour permettre le contrôle de gestion par « l’analyse des
écarts ».
la méthode des coûts préétablis consiste à :
Fixer Des coûts prévisionnels considérés comme
normaux pour une activité normale ;
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Charges directes Charges indirectes
Des écarts.
Détermination Ce travail se présente sous forme de tableau.
Ecart = Coût réel – Coût préétabli
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L’analyse de l’écart total s’effectue en 3 sous Ŕ écarts :
- sur volume de production ;
- sur quantité ;
- sur coût.
Soit en prenant en considération le coût préétabli du volume
réel de production .
Ecart total = Coût réel Ŕ Coût préétabli adapté à la production
réelle
L’analyse de l’écart total s’effectue en 2 sousŔécarts :
- sur quantité ;
- sur coût.
A – Ecarts sur matière
1) sous-écart sur volume de production
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2) Sous écart sur temps
Exercice :
Le produit KZ est fabriqué par l’entreprise lennon. L’atelier de
production fournit les éléments de coût standard :
- pour un produit KZ :
« A » : 8 kg à 40 DH le kg.
Utilisation de 2 matières premières
« B » : 2kg à 15 DH le kg
5 heures de main d’œuvre directes à 50 DH l’heure ;
- fiche de coût standard prévision mensuelle.
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Le service comptable fournit en fin de mois les renseignements
suivants :
Production : 7 200
Matière « A » : 66 000 kg pour un montant de 2 772 000 DH;
Matière « B » : 12 000 kg pour un montant de 168 000 DH ;
MOD : 37 000h pour un montant de 1 887 000 DH.
Questions
Calculer pour chaque matière première et pour la main-d’œuvre :
1) le coût standard adapté à la production réelle.
2) l’écart
3) Analyse les écarts
4) Représenter graphiquement :
Les composantes des écarts sous forme d’aires pour les
matières premières.
Les composantes de l’écart sur main-d’œuvre sous forme
vectorielle.
Solution
1 ____________________
Coût standards
- Matière « A » : 8 x 40 x 7 200 = 2 304 000
- Matière « B » : 2 x 15 x 7 200 = 216 000
- MOD : 50 x 5 x 7 200 = 1 800 000
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Les coûts préétablis des charges indirectes
1- Généralités
Rappelons que les charges indirectes sont généralement
analysées dans des centres d’analyse et se composent de charges
variables et de charges fixes.
Les coûts préétablis des centres d’analyse se déterminent
ainsi :
Coût préétabli = Coût de l’unité d’œuvre x Nombre d’unités d’œuvre
Préétabli préétabli
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Exemple :
Le budget des charges de l’atelier de production est établi pour une
activité normale de 5 000 heures.
Charges fixes : 200 000 DH
Il comprend
Budget flexible
Activité 4 000 h 5 000h 6 000h
Charges variables 400 000 500 000 600 000
Charges fixes 200 000 200 000 200 000
Total 600 000 700 000 800 000
Nombre d’UO 4 000h 5 000h 6 000h
Coût horaire 1501 1402 133,333
Cv 100 100 100
CF 50 40 33,33
200000
(1) 150 = 100 + (2)140 =100 + 200000 (3)133.33 =100+ 200000
4000 5000 6000
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Soit le coût préétabli adapté à la production réelle :
Ecart total = Coût réel du centre – Budget du centre adapté à la production réelle.
Pour ajuster les coûts standards à la production réelle, il faut
déterminer :
- l’activité standard (nombre d’UO mesurant l’activité standard)
adaptée à la production réelle :
Activité standard adaptée = Activité normale x Production réelle
à la production réelle Production normale
Coût standard :
Coût Standard adapté = Coût d’UO x Nombre d’UO mesurant
à la production réelle du centre l’activité standard adaptée
à la production réelle.
Analyse de l’écart total s’effectue en 3 sous-écarts :
- rendement ;
- budget ;
- activité .
A Noter : à l’échelle unitaire : les charges fixes sont variables ; les charges
variables sont fixes.
Sous-écart sur volume de production
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ou
Charges fixes Nbr d’UO réel - Nbr d’UO préetabli
Nbr.d’UO préétabli X
Noter : l’analyse des écarts peut faire l’objet d’une représentation
graphique.
Mai Juin
Production 2 800 articles 3 300 articles
Consommation M1 13 800 kg à 17 DH le kg 15 600 kg à 14,20 DH le kg
Main-d’œuvre directe 26 200 h à 96 DH/ h 27 800 h à 99 DH / h
Heures machine 5 300 h pour 318 000 DH 8 100 h pour 495 720 DH
Questions
1) Présenter un tableau permettant de calculer les écarts pour les mois de Mai
et Juin.
2) Analyser les écarts des charges directes et des charges indirectes par
tableau.
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