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La Lieutenance générale de police de Paris, au siècle des Lumières, développa une « politique
policière de santé » urbaine en direction des habitants. Dépassant la lutte contre les épidémies, elle
devint préventive et s’intéressa aux liens entre les êtres humains et leur environnement. Elle
mobilisa pour cela des savoirs urbains de pointe, en produisit de nouveaux, et intégra dans sa sphère
la Société Royale de médecine, qui lui permit d’agir directement sur la matérialité urbaine pour
améliorer la santé des Parisiens.
During the 18th century, the Lieutenance générale de police of Paris pursued a public health policy,
especially in urban space. Beyond the struggle against plagues, the police became “preventive”, and
focused on links between men and environment. New knowledge had been mobilized, and
Lieutenance produced itself urban knowledge to act. The Société Royale de Médecine had been
included in the police sphere to act with more efficacy and to improve the health of Parisians.
Entrées d’index
Mots-clés : police de la santé, Lieutenance générale de police, Paris, savoirs urbains, topographies
médicales
Keywords: urban knowledges, medical topography, Paris, health and police
Notes de l’auteur
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La rédaction de cet article a été effectuée dans le cadre du programme ANR « Systèmes Policiers
Européens, XVIIIe-XIXe siècle », n° ANR-12-BSH3-0004.
Texte intégral
1 Jacques Peuchet, auteur pour l’Encyclopédie méthodique de deux volumes sur la
Jurisprudence, et particulièrement les Municipalités, écrivit en 1791 que la « santé est un
des soins principaux de police humaine ; elle veille sur tout ce qui pourroit altérer [l’être
humain] depuis le moment de sa naissance, jusqu’à l’instant où il cesse de vivre »2. En vue
de préserver cette santé, il recommandait que les autorités policières rencontrent les
médecins et travaillent ensemble. La combinaison des forces politiques et scientifiques
permettrait une action rationnelle, répondant à des problèmes clairement identifiés qui ne
pouvaient entraîner qu’une politique adaptée.
2 Loin de présenter une idée révolutionnaire, Peuchet ne fit que systématiser
intellectuellement ce qu’il avait pu observer au cours de sa carrière au sein de la
Lieutenance générale de police de Paris. Créée en 1667, l’institution était considérée à la
fin de l’Ancien Régime par Louis-Sébastien Mercier comme un ministère sans le titre en
raison de l’importance prépondérante qu’elle tenait dans l’administration de la capitale3.
Or, une évolution notable eut lieu à partir des années 1770, qui fut celle d’une association
plus grande de la Lieutenance avec les institutions scientifiques du temps en vue de mettre
en pratique une politique de préservation de la santé des habitants. La Lieutenance
profitait, en effet, de changements importants dans le monde médical, tant d’un point de
vue institutionnel que scientifique. Pour autant, s’est-il agi d’une « police médicale »4 ?
Pour le comprendre, l’on peut croiser une histoire des pratiques policières et des savoirs
sur la ville, notamment médicaux, pour déceler une politique policière de santé. Une telle
politique existait depuis longtemps, particulièrement lors des épidémies de peste ou lors
des contagions. Les cités d’Italie l’avaient initiée dès le XVe siècle, en l’intégrant dans les
structures pérennes de gestion de l’espace urbain5. Le XVIIIe siècle, sous l’influence des
Lumières et des évolutions de la pensée médicale, ainsi que sous l’effet des volontés de
réforme de l’administration, vit parfois les attentes des administrateurs et des médecins
converger pour accroître le « bien public », en particulier dans les grandes villes
considérées comme des lieux dangereux et de désordre6. L’attention à l’espace urbain, à la
matérialité des villes, se conjugua avec un regard porté sur les individus, et plus
généralement la population, qui dessina progressivement le passage d’un âge disciplinaire
puis sécuritaire à une véritable « biopolitique », dont Michel Foucault situait la genèse au
siècle des Lumières finissant7.
3 À Paris, sur quels fondements reposa cette politique policière ? Et dans quelle mesure
constitua-t-elle une inflexion des pratiques anciennes ? Elle s’adossait tout d’abord à une
exigence de salubrité publique depuis longtemps proclamée dans la capitale, sans que les
autorités ne parviennent à la mettre systématiquement en œuvre. À partir de 1667, la
Lieutenance, elle, mobilisa progressivement les ressources intellectuelles des médecins et
des savants pour répondre épisodiquement aux problèmes de salubrité et de santé. Dans le
même temps, elle spécialisa quelques-uns de ses agents de terrain dans les questions
médicales. La rencontre devint plus systématique et institutionnalisée dans la deuxième
moitié du XVIIIe siècle, notamment par les liens qu’entretinrent les Lieutenants généraux
avec les membres de l’Académie des Sciences, puis de la Société Royale de Médecine et le
collège de Pharmacie. Ces liens bientôt consubstantiels par les conceptions similaires du
« bien commun » qui furent élaborées par les médecins et les administrateurs, permirent
une nouvelle forme de politique policière dans la ville. Elle se traduisit par des actions de
régulation et d’assainissement micro-locales, menées de manière systématique dans toute
la ville. Elle impliquait, sur le terrain, les scientifiques et les agents de la Lieutenance.
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s’occupa de réguler les désordres qui avaient lieu dans l’espace urbain commun. En
matière de santé, elle régula la vente des remèdes, voulut connaître la santé des habitants
par rapport à l’état sanitaire matériel de la ville, et mobilisa pour agir les savoirs médicaux.
La santé de nos sujets est un des objets les plus intéressants auxquels nous devons
porter notre attention. Nous étant fait représenter les édits, déclarations et lettres
patentes par lesquels les Rois nos prédécesseurs ont établi dans les villes principales
de notre royaume, des facultés ou des collèges de Médecine, à l’effet d’y enseigner
cette science et de constater les talents de ceux qui l’exercent […] et enfin l’arrêt de
notre Conseil du 29 avril 1776 portant établissement d’une société de médecins par
nous choisis et spécialement chargés de s’occuper de l’étude et de l’histoire des
épidémies connues, de se ménager des correspondances avec les meilleurs médecins
des provinces et même des pays étrangers, nous aurions reconnu que cette société
[…] a rempli dignement nos espérances ; que les médecins les plus habiles de notre
capitale et de nos provinces […] ainsi que plusieurs physiciens distingués […] lui ont
communiqué un grand nombre d’observations intéressantes, nous aurions aussi été
informés que nos provinces ont déjà ressenti les bons effets des travaux et des
instructions de ladite société25.
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médicaux les meilleurs médecins et chimistes. Lenoir initia alors une forme de régulation
du marché des remèdes plus au fait des progrès scientifiques, en particulier ceux relatifs à
la chimie, et plus proche des recherches poursuivies par les savants. Il avait par ailleurs
contribué à dévaloriser les recherches classiques, notamment celles menées par Raulin,
médecin ordinaire du roi qui n’utilisait absolument pas la chimie pour évaluer la qualité
des eaux26. La Commission royale de Médecine eût beau arguer qu’elle avait interdit
278 potions depuis 1772, elle apparut dépassée et inadaptée aux besoins pressants
de l’administration27.
15 La Société Royale de Médecine devait ainsi soutenir l’activité policière. Les structures de
l’action administrative n’étaient pas fondamentalement transformées, une institution se
substituant à une autre, mais cette création permettait de mobiliser des savoirs nouveaux,
à l’échelle du royaume et de l’Europe, et permettait de dépasser le système d’attribution
d’une charge qui faisait reposer l’expertise sur une personne. Les réseaux mobilisés
permettaient de démultiplier les ressources scientifiques, et d’initier de nouvelles
démarches d’évaluation de la santé des habitants.
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ailleurs au Journal des Savants. Il n’était donc pas un obscur faiseur de projets, et
s’inscrivait pleinement dans une littérature utile pour le gouvernement dont les finalités
étaient pratiques. On peut donc légitimement supposer que son propos parvint aux
Lieutenants généraux, qui étaient sensibles à ces questions.
24 Le catalogue de la bibliothèque de Lenoir nous apprend en effet qu’il possédait un
exemplaire du livre Médecine domestique, ou Traité complet des moyens de se conserver
en santé de Guillaume Buchan, traduit en 1775 en français. L’ouvrage portait à la fois sur
le corps humain et sur la relation entre l’homme et son environnement (en particulier le
plus immédiat) et invitait à améliorer – entre autres – l’hygiène collective. Il inspira sans
doute Lenoir pour sa politique après l’intermède « physiocrate ».
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27 La prévention des dangers liés aux matériaux trouva un prolongement avec l’attention
portée par Lenoir aux débats sur l’emploi du mercure pour guérir les maladies
vénériennes, au moment de la création de l’hospice de Vaugirard spécialisé dans le
traitement de ces infections, à laquelle il prit une large part54. Il possédait d’ailleurs les
ouvrages de De Horne, qui réalisait une topographie médicale de la capitale, et Tuillier sur
le traitement au mercure55, et initia les prix de la Société Royale de Médecine portant sur
le traitement des maladies vénériennes, qui permirent notamment de proposer des
remèdes sans mercure, dont la nocivité était bien connue56.
28 La dimension préventive de la police apparaît ici pleinement, mais elle ressurgit dans un
autre domaine de l’activité policière que Lenoir n’inclut pas dans la partie « Santé » de ses
Mémoires, mais qui ressortirait plutôt à la « Voirie ». Il s’agissait des dangers liés aux
fosses d’aisance. Des problèmes fréquents d’asphyxie se posaient pour les vidangeurs, et
les commissaires étaient attentifs à ce que les fosses d’aisance soient hermétiques pour
éviter la diffusion des vapeurs méphitiques.
29 Un grand débat à l’échelle du royaume eut d’ailleurs lieu à propos des fosses d’aisance,
qui opposa Vicq d’Azyr et Marcorelle, médecin de l’Académie de Narbonne57. Le second
accusait le premier de lui avoir volé son invention, un ventilateur qui pourrait aérer les
fosses pendant le travail des vidangeurs.
30 Le débat fut tranché par une Commission de l’Académie des Sciences, du Collège de
pharmacie (créé en partie par Lenoir) et de la Société Royale de Médecine, qui déclara les
travaux de Vicq d’Azyr plus convaincants58. Un débouché industriel fut trouvé à ce
ventilateur quand Lenoir autorisa la création de la Compagnie du Ventilateur, et lui fit
octroyer un monopole pour la vidange des fosses à Paris59.
31 Les frères Cadet, ainsi que Vicq d’Azyr, furent associés à cette compagnie, ce qui valut à
Lenoir des accusations de concussion. Dans la pratique, chaque vidange s’effectuait sous
l’inspection d’un commissaire de police, puis d’un inspecteur du ventilateur qui officiait
pour la compagnie, mais rendait compte à la Lieutenance. Des condamnations furent
d’ailleurs prononcées pour des fosses non ventilées ou non aérées, notamment dans les
années 1780-1790, infraction qui n’était jamais réprimée auparavant puisque les
commissaires n’avaient pas les moyens de constater le « désordre » posé dans les rues60.
Désormais, la Compagnie distribuait régulièrement aux commissaires spécialisés dans
cette question des « feuilles de [ses] travaux » qui permettaient de « surveiller » la
conformité des travaux menés par ladite compagnie, tant d’un point de vue technique que
pour les questions de sécurité autour des fosses ouvertes61. Elle dénonçait également les
ouvertures de fosses qui s’effectuaient sans recourir à son ventilateur, ce qui permettait de
démultiplier dans la ville les « yeux » du magistrat de police, en chargeant une entreprise
privée de missions indirectes de police. C’est donc bien l’inclusion dans l’action
administrative du savoir scientifique sur les fosses de vidange qui permit à la Lieutenance
de resserrer son contrôle dans l’espace urbain.
32 Une certaine publicité, par l’intermédiaire du Journal de Paris (contrôlé par Cadet le
Jeune), fut donnée à cette politique policière de prévention des risques pour la vie des
vidangeurs et pour l’espace urbain62. Pédagogique et publicitaire, elle complétait une
nouvelle forme d’action administrative policière, attentive à la santé des habitants de la
capitale, mais qui reposait sur une meilleure connaissance de l’espace urbain, tant à
l’échelle de la ville qu’à des échelles beaucoup plus fines, le quartier ou la rue.
Médecine – qui lui fournirait des outils nouveaux pour agir. Ces outils étaient constitués
d’états de la situation sanitaire de la ville (les « topographies médicales »), à différentes
échelles, rédigés par des savants à la pointe des savoirs scientifiques. Leurs connaissances
leur permettaient, en effet, de mieux envisager les relations entre l’environnement
matériel urbain et la santé des habitants, sans recourir pour cela à la seule médecine, en
partie bloquée par des oppositions institutionnelles. À ce titre, ils répondaient pleinement
aux attentes de la Lieutenance. Les scientifiques furent même utilisés pour agir, et
compléter, par la constitution d’entreprises privées agissant « au service du public »,
l’action des officiers de la Lieutenance. Ces expérimentations, tant scientifiques
qu’administratives, participèrent du processus d’émergence de l’idée de « service
public »63, qui trouva, en matière de santé, un domaine éminent de redéfinition des
rapports entre la population et l’État. Il se poursuivit d’ailleurs au moins jusqu’à
l’épidémie de choléra de 1832, qui semble avoir constitué un moment de redéfinition de
ces rapports et de l’appréhension intellectuelle par l’État de la situation sanitaire et sociale
de la ville64.
Notes
2 PEUCHET Jacques, Encyclopédie Méthodique, Jurisprudence, t. IX et X, La Police et les
Municipalités, Paris, Panckoucke, 1789, p. 725.
3 MERCIER Louis-Sébastien, Tableau de Paris, 1782, rééd. 1979, Genève, Slaktine Reprints,
chap. LXIII.
4 BROCKLISS Laurence et JONES Colin, The medical world of early modern France, Oxford,
Clarendon Press, 1997, p. 745.
5 CIPPOLA Carlo Maria, Contre un ennemi invisible, épidémies et structures sanitaires en Italie de
la Renaissance au XVIIe siècle, Paris, Balland, 1992.
6 MARIN Brigitte, « Magistratures de santé, médecins et politiques sanitaires à Naples au
XVIIIe siècle : de la lutte contre les épidémies aux mesures d’hygiène publique », Siècles, Cahier du
Centre « Espaces et cultures », n° 14, Université Blaise Pascal, Clermont-Ferrand, 2001, p. 39-50.
Pour le rapport de l’Académie des Sciences parisiennes au « bien public », BRIGGS Robin, « The
Académie Royale des Sciences and the pursuit of utility », Past and Present, n° 131, 1991, p. 38-88.
7 FOUCAULT Michel, Sécurité, Territoire, Population, Cours au Collège de France (1977-1978),
Paris, Gallimard/Seuil, 2004 et Naissance de la biopolitique, Cours au Collège de France (1978-
1979), Paris, Gallimard/Seuil, 2004.
8 BOUDRIOT Pierre-Denis, « Essai sur l’ordure en milieu urbain à l’époque pré-industrielle. De
quelques réalités écologiques à Paris aux XVIIe et XVIIIe siècles. Les déchets d’origine artisanale »,
Histoire, économie et société, 1988, 7-2, p. 261-281.
9 BnF, ms fr. 16847, fol. 113.
10 REVEL Jacques, « Autour d’une épidémie ancienne. La peste de 1666-1670 », RHMC, 1970,
p. 954-983.
11 BnF, ms fr. 16847, séance du 2 novembre 1666, fol. 15.
12 PIASENZA Paolo, Polizia e città. Strategie d’ordine, conflitti e rivolte a Parigi tra sei e
settecento, Bologne, Il Mulino, 1990.
13 BnF, ms fr. 16847, séance du 10 novembre, fol. 17.
14 BnF, JdF 2530, fol. 127, lettre anonyme à propos de la foire St-Germain.
15 Sur la question des migrations urbaines, spécialement vers Paris, ROCHE Daniel (dir.), La ville
promise. Mobilité et accueil à Paris (fin XVIIe- début XIXe siècle), Paris, Fayard, 2000, chap. 1, 2
et 3.
16 BnF, JdF 2530, fol. 16, lettre anonyme de dénonciation d’un perruquier.
17 Ibidem, fol. 30, 109, 125, etc.
18 DELAMARE Nicolas, Traité de la police…, Paris, Jean & Pierre Cot, 1705, t. 1, idée reprise par son
continuateur LECLERC DU BRILLET pour le t. 4 portant sur la « Voirie ».
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19 GRENIER Jean-Yves, L’économie d’Ancien Régime. Un monde de l’échange et de l’incertitude,
Paris, Albin Michel, 1996.
20 BURGUIÈRE André et REVEL Jacques (dir.), Histoire de la France, t. III, LE GOFF Jacques
(dir.), L’État et les pouvoirs, Paris, Seuil, 1989, p. 312 et suiv.
21 Nous nous permettons de renvoyer à notre travail de doctorat, VIDONI Nicolas, La Lieutenance
générale de police et l’espace urbain parisien (1667-1789). Expériences, pratiques et savoirs,
Université de Provence, octobre 2011, 2 vol., annexe 10.
22 BnF, JdF 2530, fol. 49.
23 LE ROUX Thomas, Le Laboratoire des pollutions industrielles. Paris, 1770-1830, Paris, Albin
Michel, 2011.
24 BnF, JdF 499, fol. 185 et suiv.
25 Ibidem, fol. 228-230.
26 Lenoir écrivit le 20 septembre 1774 à Macquer, directeur du Journal des Savants, pour qu’il
rende compte de l’ouvrage de Raulin sur les eaux minérales. Un compte rendu ironique mais terrible
parut rapidement, et insistait sur l’incompétence flagrante de Raulin en chimie, ce qui invalidait
automatiquement tout son travail. Journal des Sçavans, 1774, p. 612-616.
27 BnF, JdF 499, fol. 217.
28 Le commissaire Galliot le fit en 1668, BnF, JdF 2530.
29 Un des cas les plus intéressants est la ville de Montpellier, où l’Académie des Sciences et la
Faculté de médecine occupent une place prépondérante dans le « gouvernement » de la ville, et où
les médecins n’hésitent pas à parcourir les rues avec les membres du Bureau de police pour évaluer
la dangerosité de certaines situations. Archives Municipales de Montpellier, série FF, registres du
Bureau de police.
30 BROCKLISS Laurence et JONES, Colin, The medical world, op. cit., p. 415 et suiv.
31 BnF, JdF 499, Imprimé, sur les « Travaux » proposés par la SRM, fol. 247.
32 Ibidem, « plumitif » de la séance du 30 juin, fol. 207.
33 Journal des Sçavants, 1780, p. 866 pour une enquête de Lorry, et ibid., 1781, p. 24 pour Geoffroy.
34 BnF, JdF 499, fol. 297.
35 AN, F8 77.
36 Annales de statistique, t. III, p. 99.
37 MANNONI Stefano, Une et indivisible. Storia dell’accentramento amministrativo in Francia, I.
La formazione del sistema (1161-1815), Milan, Giuffrè Editore, 1994.
38 BRIAN Éric, La mesure de l’État, administrateurs et géomètres au XVIIIe siècle, Paris, Albin
Michel, 1997, particulièrement « La sanction de l’Académie » ; BRIGGS Robin, art. cité.
39 NAPOLI Paolo, Naissance de la police moderne. Pouvoir, normes, société, Paris, La Découverte,
2003, particulièrement le chapitre 5 et pour la police de la santé, conclusion, p. 289 et suiv. et « Les
sciences camérales, une politique de moyens », dans LABORIER Pascale et al. (dir.), Les sciences
camérales : activités pratiques et histoire des dispositifs publics, Editions du CURAPP, 2011, p. 155-
162.
40 BIELFELD, Institutions politiques, Pierre Gosse Junior, 1760, 2 t.
41 BROCKLISS Laurence et JONES, Colin, The medical world, op. cit., p. 734-750.
42 LE BÈGUE DE PRESLE, Le Conservateur de la Santé, ou Avis sur les dangers qu’il importe à
chacun d’éviter, pour se conserver en bonne santé & prolonger sa vie, Paris, Didot, 1763.
43 JACQUIN Armand-Pierre, De la Santé, Ouvrage utile à tout le monde, Paris, Durand, 1762.
44 KAPLAN Steven-L., La fin des corporations, Paris, Fayard, 2001.
45 Archives Nationales, Q1 11331.
46 MILLIOT Vincent, Un Policier des Lumières, suivi de Mémoires de J.C.P. Lenoir, Seyssel, Champ
Vallon, 2011, p. 519.
47 Pour une présentation synthétique, GOUBERT Jean-Pierre et REY Roseline (dir.), Atlas de la
Révolution française, t. 7, Médecine et santé, Paris, EHESS, 1993.
48 LENOIR, Mémoires, op. cit., p. 527.
49 ROCHE Daniel, Le peuple de Paris. Essai sur la culture populaire au XVIIIe siècle, Paris, Fayard,
1981 et 1998, et PARDAILHÉ-GALABRUN Annick, Naissance de l’intime, 3 000 foyers parisiens.
XVIIe-XVIIIe siècle, Paris, PUF, 1988.
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50 BnF, ms fr. 12305, fol. 509. La réponse de Macquer n’est pas connue.
51 LENOIR, Détail sur quelques établissemens de la Ville de Paris, demandé par Sa Majesté
Impériale la Reine de Hongrie, à M. Le Noir, Conseiller d’État, Lieutenant-Général de Police, Paris,
1780.
52 Journal des Sçavans, août 1781, compte rendu par Macquer de l’ouvrage Recherches chimiques
sur l’étain… de Bayen et Chalard, p. 531.
53 JAQUIN, De la Santé, op. cit., chap. 7.
54 PIERNAS Gersande, « L’hospice de Vaugirard pour les « enfants gastés et les femmes grosses » :
un épisode de l’histoire de la syphilis à la fin du XVIIIe siècle », Histoire, économie & société, 2007-
1, p. 67-84.
55 DE HORNE, Exposition raisonnée d’administrer le mercure, 1775, et Observations faites et
publiée par ordre du Gouvernement, sur les différentes méthodes d’administrer le mercure dans les
maladies vénériennes, 1779, 2 vol. ; TUILLIER C., Observations sur les maladies vénériennes, 1707,
dans LENOIR, Mémoires, op. cit., p. 1092.
56 Journal des Sçavans, 1779, p. 126.
57 Journal des Sçavans, juin 1782, vol. II.
58 Plus généralement, sur les changements dans le monde scientifique à Paris au siècle des
Lumières, et les liens avec l’administration, BELHOSTE Bruno, Paris savant. Parcours et
rencontres au temps des Lumières, Paris, Armand Colin, 2011.
59 LE ROUX Thomas, Le Laboratoire des pollutions industrielles, op. cit., 1re partie.
60 AN, Y 9491 et 9492.
61 AN, 9492, rapport du commissaire Barbier spécialisé dans ces questions, du 18 et du 19 février
1789, rapporté à l’audience du 6 mars.
62 Entre autres, Journal de Paris, 22 et 24 juillet 1781, et 16 juin 1782 contre Marcorelle.
63 MARGAIRAZ Dominique, « L’invention du « service public » : entre « changement matériel » et
« contrainte de nommer » », RHMC, 52-3, juillet-septembre 2005, p. 10-33.
64 BOURDELAIS Patrice (dir.), Les hygiénistes, enjeux, modèles, pratiques. XVIIIe-XXe siècle,
Paris, Belin, 2001, introduction.
Référence électronique
Nicolas Vidoni, « Protéger la santé des Parisiens au XVIIIe siècle : savoirs urbains et action
policière », Histoire, médecine et santé [En ligne], 6 | automne 2014, mis en ligne le 24 mai 2017,
consulté le 21 décembre 2021. URL : http://journals.openedition.org/hms/728 ; DOI :
https://doi.org/10.4000/hms.728
Auteur
Nicolas Vidoni
Docteur de l’Université de Provence, thèse intitulée La Lieutenance générale de police et l’espace
urbain parisien (1667-1789). Expériences, pratiques et savoirs, sous la direction de Brigitte Marin.
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Post-doctorant au sein du programme ANR « Systèmes Policiers Européens, XVIIIe-XIXe siècle »,
Université Paris 1. Chercheur associé à l’UMR Telemme, MMSH.
Droits d’auteur
Histoire, médecine et santé est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative
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