Table des matières

Introduction 3
Synthèse du contenu 4
Conclusion 8
Lexique 9
Bibliographie 10
Iconographie 10
Annexe 11
Introduction
Dans le cadre du cours de biologie « Appréhender les interactions entre l’Homme et
son environnement et la microbiologie » , nous avons synthétisé l’article « La victime
était le coupable ! ». Cette article traite la question suivante : quelles sont les causes
potentielles de l’extinction d’une ou plusieurs espèces autochtones dans un
écosystème donné ?
Pour y répondre, nous avons segmenté notre analyse en plusieurs sous-questions et
les avons regroupées selon deux thèmes principaux : les espèces invasives et les
bouleversements écologiques.
Les questions posées sont les suivantes :
● Quel est le rôle des espèces invasives dans la disparition des espèces
autochtones ?
● Qu’est-ce qui caractérise une espèce invasive ?
● Quelles sont les caractéristiques d’un écosystème  vulnérable et quelles en
sont les conséquences ?
● Que veut-on dire par uniformisation des espèces et qu’est-ce que cela
implique ?
● Que peut-on qualifier de bouleversements écologiques ?
● Ces changements favorisent-ils les espèces invasives ?
● Quelle est l'implication de l’homme dans les bouleversements biotiques ?
Synthèse du contenu
Les espèces invasives :
● Quel est le rôle des espèces invasives dans la disparition
des espèces autochtones ?

En réalité, les espèces invasives ne sont pas à l’origine de ces disparitions. Comme
dit dans l’article, l'espèce invasive est spectatrice des changements biotiques dans
les écosystèmes et lorsqu'une opportunité intéressante se présente elle en profite et
s'installe.

Cependant il ne faut pas croire que seules les espèces invasives exotiques peuvent
s’établir quand une autre espèce régresse. Il semble pertinent ici de citer une des
sources de l'article : “Are invasive species the drivers or passengers of change in
degraded ecosystems?". L’article utilise cette étude pour expliquer et nuancer la
responsabilité des espèces invasives dans l’extinction des espèces autochtones.
Lors de cette étude, les chercheurs se sont concentrés sur le cas des herbes natives
de prairies à chênes du nord du Canada et ont cherché les causes de leur disparition
progressive.

Parallèlement à la disparition de ces herbes, l’humain avait introduit des poa

pratensis et des dactylis glomerata (nous gardons ici les noms scientifiques afin de
faciliter la compréhension de la synthèse). Les chercheurs ont éradiqué poa et
dactylis et ont observé si les herbes natives reprenaient leur place.  Si les résultats
de l’étude avaient été conformes à ce qu’ils attendaient, les chercheurs auraient pu
démontrer la responsabilité des plantes invasives importées. Finalement le résultat
ne fut pas celui escompté car une fois l’éradication faite, ce sont d’autres plantes,
des fleurs, également autochtones, et non les herbes qui ont occupé les espaces
libérés.

La conclusion évidente est donc que le déclin des herbes (dû à une cause inconnue)
a offert une opportunité aux espèces invasives dont elles ont profité, mais qu’elles
n’ont pas créé.

● Qu’est ce qui caractérise une espèce invasive ?

Les espèces invasives sont des espèces animales

et végétales, dites exotiques, qui ont su prospérer
dans un nouveau milieu. Elles se différencient des
espèces envahissantes, qui elles, sont des espèces
autochtones. Deux caractéristiques rendent ces
espèces plus capables d’envahir le nouveau milieu
: 

● Le fait qu’elles soient des espèces

généralistes qui sont peu exigeantes du point de
vue de leur habitat, du climat et de leur nourriture.
 ● Le fait qu’elles soient très bien adaptées au “nouveau” milieu un fois qu’il a
subi les  changements environnementaux induits par l’Homme. Elles sont
aussi généralement capables de se répandre rapidement sur le territoire. 

La perruche à collier est un bon exemple d'espèce généraliste qui a réussi à

s’adapter à son nouvel environnement. Originaire des savanes africaines, elle fut
importée par l’Homme en Europe et vit aujourd’hui dans les villes. (Fig. 1)

● Quelles sont les caractéristiques d’un écosystème 

vulnérable et quelles en sont les conséquences ?

Un écosystème a de plus grands risques d’être envahi s' il est isolé

géographiquement et s’il est petit. Les réseaux trophiques y sont simples et les
espèces qui y vivent ne sont pas adaptées à de fortes relations de prédation et/ou de
compétition. Des caractéristiques comme une population peu nombreuse  et peu
capable de dispersion, soumise à une compétition faible et depuis longtemps,
rendent une communauté inapte à se défendre,  ce qui la rend plus encline à être la
victime d’invasion. 

Et la disparition d’une espèce autochtone a souvent des conséquences en cascade :

le bouleversement de la chaîne alimentaire provoque par la même occasion des
extinctions de masse aussi bien dans la faune que dans la flore locale. Cela peut
également provoquer une modification du biotope qui peut aller jusqu’à une
transformation totale du milieu. 

On constate que l’homme n’est pas innocent des perturbations qui touchent ces
écosystèmes. Il est souvent l’acteur direct ou indirect des changements
environnementaux qui provoquent ces conséquences. 

● Que veut-on dire par uniformisation des espèces et

qu’est-ce que cela implique ?

L’uniformisation des espèces, également appelée homogénéisation biologique, est le

processus durant lequel les communautés d’un écosystème vont s’appauvrir. Une
minorité d’espèces va prospérer et s’étendre sur le territoire tandis qu’une majorité va
décroitre, parfois même jusqu’à disparaître. Ce changement est dû à la modification
généralisée des biotopes et concerne aussi bien la faune que la flore. C’est l’une des
conséquences principales des invasions biologiques.

Les bouleversements écologiques:

● Que peut-on qualifier de bouleversements écologiques ?

Dans le cadre de l'article, peu d’exemples sont abordés.  Néanmoins il qualifie de

bouleversement tout changement d’assez grande ampleur pour contribuer à la
modification d’un écosystème.

Les changements climatiques sont cités comme à l’origine de beaucoup de

bouleversements. Ces changements climatiques peuvent initier ou empêcher des
feux de forêts, faire varier la température ou la pluviométrie, causant sécheresses ou
inondations...

L'accent y est mis sur l’implication de l’homme dans ces bouleversements, soit de
manière indirecte en causant les changements climatiques, soit de manière directe
en accroissant les terres cultivées, par les pollutions chimiques diverses ou la teneur
des sols en nitrates qu’il provoque. L’agriculture est un moteur important d’invasions
car elle transforme différents écosystèmes en grandes plaines agricoles.

Cela cause évidemment des bouleversements énormes pour les écosystèmes

d’origine d’abord pour la flore autochtone qui est réduite à néant, et ensuite pour la
faune qui en vit. Les conséquences sur cette faune ne sont pas négligeables car les
espèces sont moins bien adaptées à l'écosystème modifié. Il faut également noter
que les bouleversements peuvent être soit lents, soit rapides et que chaque cas à
des conséquences différentes.

● Ces changements favorisent-ils les espèces invasives ?

Oui mais pas seulement. Les espèces invasives sont des profiteurs. Comme tous les
êtres vivants, elles s’établissent dans des écosystèmes qui leurs sont favorables,
chaque espèce ayant des capacités d’adaptation et des conditions de survie
différentes. 

Une espèce invasive peut venir prospérer dans un lieu lorsqu’on lui ouvre une
“fenêtre d'invasion” en bouleversant l’écosystème, mais est-elle forcément une
espèce étrangère à l’écosystème ? Pas forcément.  Il se peut que par cette
ouverture  s’engouffre non pas une espèce étrangère mais une autre espèce de
l’écosystème jusque-là moins abondante, et qui grâce au changement se met à
prospérer.

En résumé, les changements dans un écosystème sont des opportunités pour

certaines espèces et des complications pour d’autres et il arrive très souvent que les
opportunités soient saisies par des espèces étrangères plus généralistes ou
récemment introduites.

● Quelle est l'implication de l’homme dans les

bouleversements biotiques ?

Comme énoncé précédemment l’homme est à l’origine de nombreux

bouleversements biotiques. Ces bouleversements peuvent être, par exemple, une
variation de la composition du sol qui impacte considérablement la capacité biotique
(le nombre d’individus que l’habitat peut accueillir) des habitats. D'après l'article, le
développement de l'agriculture, depuis le néolithique jusqu'à nos jours et en
extrapolant les prochaines années, pourrait entraîner la disparition de 30 à 45% des
espèces d’oiseaux en 2050. 
Conclusion
En conclusion, nous avons pu constater que les bouleversements entraînent parfois
un changement complet dans les réseaux trophiques en supprimant l’un après l’autre
les maillons, et que plus une espèce est capable de s’adapter à son milieu et est
généraliste mieux elle survivra aux changements massifs des écosystèmes. 
Mais ceci se fera au détriment de la biodiversité. 

Nous pouvons à présent proposer des pistes pour répondre à la question thématique
de notre article : quelles sont les causes potentielles de l’extinction d’une ou
plusieurs espèces autochtones dans un écosystème donné ?

Les réponses à cette question sont multiples : pollution, perturbations de l’habitat,

changements climatiques,… Nous pouvons cependant lier toutes ces causes à un
seul et même coupable qui n’est autre que l’Homme.

Pour le cas d’implantations de nouvelles espèces, l’article les considère au pire

comme un catalyseur de l’extinction d’autres espèces, au mieux comme un
phénomène parallèle où les nouvelles espèces profitent du déclin des anciennes
sans participer à l’extinction de ces dernières.

Ci-dessous se trouve un schéma de synthèse des tenants et aboutissants de l’article.

La question qui vient à l’esprit après avoir lu cet article est “Peut-on prédire les
invasions biologiques pour pouvoir mieux les gérer ?”. L’article dans le Sciences et
Vie du mois de juin 2021, « Les algorithmes peuvent-ils prévenir l’avenir  - Peut-on
prédire les invasions biologiques ? » parlent justement de cette question en page
84-85 (disponible en annexe). Mais c’est une autre histoire. 
Lexique
Anthropisation : Processus par lequel les populations humaines modifient ou
transforment l’environnement naturel.

Anthropogénique : Le qualificatif anthropogénique s'emploie pour expliquer que les

résultats constatés sont dus à l'activité humaine. L'Homme est donc la cause d'un
phénomène anthropogénique.

Biodiversité : Au sens étymologique du terme, évoque la diversité du vivant,

c'est-à-dire tous les processus, les modes de vie ou les fonctions qui conduisent à
maintenir un organisme à l'état de vie.

Capacité biotique : détermine la valeur maximale que peut atteindre une population
déterminée dans un habitat déterminé, c'est à dire l'élément biotique.

Compétition : Concurrence entre des organismes, des populations ou des espèces

pour l'utilisation d'une ressource, la recherche de la nourriture ou l'appropriation d'un
habitat.

Coopération : Association non obligatoire, une collaboration entre deux espèces

permettant un bénéfice réciproque.

Espèce invasive : Espèce animale ou végétale qui s’installe et se développe en

dehors de son milieu d’origine. L’espèce a été introduite volontairement ou
involontairement. 

Espèce envahissante : Espèce locale qui possède un fort pouvoir de colonisation,

soit parce qu’elle a une croissance rapide, soit parce qu’elle se reproduit très vite.

Extinction (d’espèce) : Disparition totale d'une entité biologique ou d'un groupe

taxonomique. La biodiversité s'en trouve donc réduite.

Parasitisme : Une relation étroite dans laquelle l'un des participants, le parasite ou
l'hôte, dépend de l'autre et obtient un certain bénéfice. Dans la plupart des cas de
parasitisme, l'hôte subit des dommages de la part du parasite à un moment donné du
cycle de vie.

Prédation : Relation trophique, une interaction biologique, dans laquelle un individu,

le prédateur, se nourrit d'autres individus, les proies. La prédation joue un rôle
important dans la régulation des effectifs des proies et des prédateurs.

Richesse spécifique (des communautés) : Le paramètre prend en compte le nombre

d'individus d'une même espèce que l'on peut rencontrer dans un écosystème donné.
La richesse des espèces est le nombre d'espèces différentes représentées dans une
communauté écologique, un paysage ou une région.
Symbiose : Association durable de deux organismes différents ne pouvant pas vivre
l'un sans l'autre. Chacune des deux espèces hétérospécifiques tire un bénéfice de
cette relation. Cette interaction biologique étroite est à long terme.

Bibliographie
Référence de l’article : Réchauffement et hivers rigoureux (PLS, dossier n°89,
octobre-décembre 2015)
Anthropogénique. (2021). Linternaute.
https://www.linternaute.fr/dictionnaire/fr/definition/anthropogenique/
AquaPortail, É. (2014, 25 décembre). capacité biotique. AquaPortail.
https://www.aquaportail.com/definition-7051-capacite-biotique.html
AquaPortail, É. (2019a, décembre 2). coopération. AquaPortail.
https://www.aquaportail.com/definition-4327-cooperation.html
AquaPortail, É. (2019b, décembre 28). richesse spécifique. AquaPortail.
https://www.aquaportail.com/definition-3702-richesse-specifique.html
AquaPortail, É. (2019c, décembre 28). richesse spécifique. AquaPortail.
https://www.aquaportail.com/definition-3702-richesse-specifique.html
AquaPortail, É. (2019d, décembre 31). symbiose. AquaPortail.
https://www.aquaportail.com/definition-312-symbiose.html
AquaPortail, É. (2020, 18 novembre). parasitisme. AquaPortail.
https://www.aquaportail.com/definition-1267-parasitisme.html
F. (2021). Extinction des espèces. Futura.
https://www.futura-sciences.com/planete/definitions/zoologie-extinction-especes-2531
/
Futura, L. R. (2021). Biodiversité. Futura.
https://www.futura-sciences.com/planete/definitions/nature-biodiversite-3625/
Larousse, Ã. (2021a). Définitions : anthropisation - Dictionnaire de français Larousse.
LaRousse. https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/anthropisation/10910377
Larousse, Ã. (2021b). Définitions : compétition - Dictionnaire de français Larousse.
LaRousse. https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/comp%C3%A9tition/17653
Qu’est-ce qu’une espèce invasive ? Quelques exemples emblématiques. (2021). Le Mag
des Animaux.
https://lemagdesanimaux.ouest-france.fr/dossier-538-espece-invasive.html

Iconographie
Fig 1 : Wikipédia. (s. d.). Psittacula krameri [Photographie]. Wikipédia.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Perruche_%C3%A0_collier#/media/Fichier:Rose-ringed_Parakeet
s_(Male_&_Female)-_During_Foreplay_at_Hodal_I_Picture_0034.jpg

Annexe