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Ethan

Peltier
2C
DM DE FRANÇAIS

1) PARAGRAPHE ARGUMENTE
Robert Badinter, brillant avocat, qui plus tard sera élu
Ministre de la Justice, prononça un discours le 17 Septembre
1981 devant l’Assemblée Nationale dans le but d’abolir la
peine de mort et de dénoncer la naïveté de l’état du fait de
croire que si la peine de mort subsiste, la criminalité
diminuera. Il dénonça ce fait avec comme exemple cette
phrase tirée de son discours « C’est seulement pour la peine
de mort qu’on invente l’idée que la peur de la mort retient
l’homme dans ses passions extrêmes. »(l17à18) Nous verrons
donc dans ce paragraphe argumenté en quoi les arguments
de Robert Badinter sont-ils convaincants ? Et est-ce que
Robert Badinter est-il certain que la peine de mort sera abolie
à la suite de son discours ?

Dans un premier temps Robert Badinter fait passer


d’une certaine façon ses sentiments avec les mots suivants
« Il se trouve que la France aura été, en dépit de tant d’efforts
courageux, l’un des derniers pays, presque le dernier- et je
baisse là voix pour le dire-en Europe occidentale, dont elle a
été si souvent le pôle, à abolir la peine de mort. »(l1à3).
Lorsque que Robert Badinter prononce ces mots, il précise
qu’il baisse la voix comme s’il avait honte de son pays pour
avoir pris autant de temps pour prendre la décision
d’abolition. C’est donc ici une belle utilisation du Pathos de la
part de Robert Badinter qui cherche à transmettre son
sentiment de manière à faire bouger les choses. Ensuite, dans
le deuxième paragraphe de son discours, celui-ci fera appel
cette fois au Logos en utilisant dans un premier temps les
résultats de recherches entreprise par des criminologues qui
prouvent que le seul « résultat auquel ont conduit toutes les
recherches menées par les criminologues est la constatation
de l’absence de lien entre la peine de mort et l’évolution de la
criminalité sanglante. »(l4à7). Grâce à cet argument logique
et véridique, l’orateur commence déjà à prouver que ses
arguments sont convaincants et qu’il ne fait pas preuve de
démagogie égoïste mais bien d’une honnêteté favorable à
tout. Après cela, R.B fera appel à l’Ethos de ses interlocuteurs
qui « pour qui veut s’interroger loyalement, de comprendre
pourquoi il n’y a pas entre la peine de mort et l’évolution de la
criminalité sanglante ce rapport dissuasif que l’on s’est si
souvent appliqué à chercher sans trouver sa source ailleurs
[...]. »(l8à11). Ici, R.B cherche à dénoncer le fait que les
Français ont toujours chercher à dissuader les criminels de
faire leur crime et qu’ils n'ont pas trouver d’autres moyens
que la peine de mort pour les intimider. Il se trouve que cela
aura été en vain car la criminalité sanglante c’est vu évoluée
depuis les années 1960. R.B enchaine en expliquant que
« ceux qui croient à la valeur dissuasive de la peine de mort
méconnaissent la vérité humaine. La passion criminelle n’est
pas plus arrêtée par la peur de la mort que les autres passions
ne le sont, qui, celles-là, sont nobles. Et si la peur de la mort
arrêtait les hommes, vous n’auriez ni grands soldats ni
champions automobiles. Nous les admirons, mais ils
n’hésitent pas devant la mort. D’autres, emportés par
d’autres passions, n’hésitent pas non plus. C’est seulement
pour la peine de mort qu’on invente l’idée que la peur de la
mort retient l’homme dans ses passions extrêmes.»(l12à18).
R.B explique que les hommes qui croient à la « valeur
dissuasive de la peine de mort »(l12) ne connaissent pas le
principe même d’une passion pouvant aller jusqu’au crime et
par conséquent que la peine de mort est donc la peur qu’elle
est censée engendrée ne peut stopper des véritables
passionnés. Il prend dans un premier temps, l’exemple des
« grands soldats »(l15) passionnés a défendre leur pays en
affrontant la mort tout les jours et donc la peur engendrée
par celle-ci mais également l’exemple des « champions
automobiles » (l15) qui eux aussi, affrontent la mort et la peur
occasionnée. Pourtant malgré ce danger et cette peur, rien ne
semblent les arrêtés et on les acclament pour ce qu’ils font
sans se demander si «la peur de la mort retient l’homme dans
ses passions extrêmes.» (l17). Avec ces différentes phrases
prononcées, R.B explique donc à son public que « C’est
seulement pour la peine de mort qu’on invente l’idée que la
peur retient l’hommes dans ses passions extrêmes. »(l17) ce
qui signifie qu’un homme ayant pour passion d’effectuer des
crimes ne sera pas dissuader par la peur de la mort. Enfin, R.B
utilisera l’Ethos et le Pathos en leur disant que ce sera grâce à
eux « qu’il n’y aura plus, pour hontes communes, d’exécution
furtive , à l’aube, sous le dais noir, dans les prisons françaises.
Demain, les pages sanglantes de notre justice seront
tournées. »(l20à21) En faisant appelle à son public, R.B est
convaincu que la peine de mort sera abolie car ces mots
prononcées les auront forcément fait réagir.

Pour conclure, je dirais que les arguments de Robert


Badinter sont convaincants car, dans son discours, il fait une
belle utilisation du Pathos, du Logos et de l’Ethos. En effet,
cela permet de faire réfléchir ses interlocuteurs et à les
convaincre mais cela fut aussi possible puisque Robert
Badinter à utilisé des arguments logiques et véridiques, grâce
à des situations que l’on peut voir tout les jours comme un
pilote de Formule 1 gagnant un grand prix ou un soldat
revenant de la guerre. Robert Badinter connaissait déjà l’effet
de son discours sur ses interlocuteurs et il était convaincu
qu’à la fin de son discours que « Demain » (l19) ils auront mis
fin à cette peine car il leur annonce que leurs « hontes
communes » (l20)sera terminée ; honte qui provient des
exécutions de condamnés à mort.

ANALYSE GRAMMATICALE : PHRASE COMPLEXE


« Il n’est pas difficile d’ailleurs, pour qui veut s’interroger loyalement,
de comprendre pourquoi il n’y a pas entre la peine de mort et
l’évolution de la criminalité sanglante, ce rapport dissuasif que l’on
s’est si souvent appliqué à chercher sans trouver sa source ailleurs. »
Les différentes propositions au sein de cette phrase complexe
sont à la fois une proposition principale indépendante avec des
propositions subordonnées qui dépendent de la proposition
principale.

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