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DE L’AUTRE ?
« Les sociétés modernes créent des 2010). Ils conduisent aussi à une légiti-
obèses mais elles ne les supportent pas » mation des formes de discrimination
(Trémolières et al., 1968). C’est en ces à l’égard des personnes obèses, pro-
termes que Jean Trémolières résumait cessus qui sous la pression du modèle
la curieuse ambiguïté de notre rapport d’esthétique de minceur, s’étendrait
à l’obésité. Elle est probablement une aujourd’hui aux sujets en surpoids. La
des plus dures épreuves de modes- discrimination envers les personnes
tie scientifique à laquelle est confron- corpulentes s’étend au domaine pro-
tée l’époque moderne. La plupart des fessionnel, au niveau de l’embauche
actions de recherche en nutrition et sur mais aussi à celui de la progression de
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sans précision sur la nature des infor- par leur positionnement social (métier,
mations que nous souhaitions recueil- diplôme), marital et familial, ou encore
lir. Nous faisions l’hypothèse qu’elles géographique (lieu d’habitation), ou
aborderaient très rapidement leur cor- enfin à travers certaines de leurs qua-
pulence en raison du « poids du corps » lités personnelles, ou de certains traits
(au sens propre comme au sens figuré) de personnalité. Donnons cet exemple :
dans leurs identités mais aussi dans leur « Oh je suis généralement assez jovial on va
vie sociale, qu’il s’agisse de la sphère dire. J’ai un bon caractère. Généralement je
relationnelle et professionnelle3. Cer- suis apprécié. Même si je ne vais pas trop
tains enquêtés y font référence immé- vers les gens parce que je suis d’un naturel
diatement : « OK. Bien écoutez, je suis timide. Bien oui, je crois que quand on est
une femme de 54 ans qui s’est toujours bien comme moi, obèse on n’arrive pas à aller trop
portée mais qui est devenue grosse… obèse, vers les gens » (homme, 32 ans, marié,
à partir de 40 ans » (femme, 54 ans, divor- 2 enfants, profession intermédiaire,
cée, 2 enfants, cadre supérieur, IMC : IMC : 37.96). En revanche, lorsqu’il s’agit
41.52). La corpulence est abordée, par- d’énoncer ses qualités et ses défauts4,
fois de façon assez neutre, parfois de l’ensemble des interviewés reste dans le
façon négative par certains interviewés désir de maigrir et tend à considérer le
tendant à focaliser sur leur apparence corps « gros » comme non esthétique et
physique ; l’image négative du corps à en faire leur principal défaut.
vient envahir le « soi » et par là même, Appartenant aux sociétés occiden-
l’identification. Cette donnée corporelle tales, ils ont incorporé les critères qui
est tellement présente dans les percep- interviennent dans la définition consen-
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deux fois plus de kilos et tout fait souffrir ! employée, IMC : 32.45). La manière dont
Un seul cœur, mais le même cœur pour les individus se présentent à l’Autre, se
une surface trois fois plus grande et donc je définissent mais aussi s’évaluent profes-
fais souffrir tout mon corps ! Je ne vois pas sionnellement permet d’appréhender les
comment je peux être bien là-dedans avec formes et niveaux d’intériorisation ou
ça ! » (femme, 52 ans, mariée, 7 enfants, non de la stigmatisation.
artiste, IMC : 57.4). Enfin, quelques Ce faisant, nous avons voulu identi-
femmes tendent à valoriser une partie fier les perceptions et les typologies d’at-
de leur corps ou de leur silhouette en titudes face à la stigmatisation dans le
comparaison non pas à des femmes de cadre professionnel. Car en situation de
la population globale mais en comparai- recherche d’emploi, d’accès au travail ou
son à d’autres femmes obèses… et pas en termes d’évolution professionnelle,
des moindres comme l’indique le dis- le demandeur s’inscrit dans une sorte
cours de cette interviewée : « Je suis style de mise en scène en se livrant au regard
« femme forte », style « le maillon faible », évaluateur de l’autre. Cette pratique de
je veux dire sans déformation particulière. l’apparence « dans la mesure où elle se
Plutôt costaude partout mais pas comme donne à l’appréciation des témoins, se
la Vénus Hottentote quand même, avec transforme en enjeu social, en moyen
des grosses fesses et des grosses cuisses ! » délibéré de diffuser une information sur
(femme, 46 ans, mariée, 3 enfants, soi » (Le Breton, 1992 : 98).
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tout rôle et tout lien social : « je n’ai plus car on est plongé dans l’univers de l’ap-
envie de sortir. Une fois que j’ai dépassé les parence. La préoccupation porte sur les
120 kg (silence), je suis sorti le moins pos- moyens de cacher le corps gros et de le
sible. Je suis en invalidité depuis 90. J’avais gérer dans la vie sociale. La difficulté
une trentaine d’années. Je sors quand il fait soulignée chez la plupart des enquêté(e)
noir pour pas qu’on me voie. Je me consi- s réside dans le fait qu’il n’est pas
dère comme un monstre » (homme, 48 ans, évident de trouver des vêtements « qui
marié avec 1 enfant, boucher en invali- vont », dans lesquels on est à l’aise mais
dité, IMC : 60.81). aussi des vêtements choisis aussi parce
Dans le second cas de figure, et à l’in- qu’ils plaisent vraiment à celui ou celle
verse du premier profil, les individus qui les porte : « Vous ne pouvez même pas
déploient des stratégies de distancia- choisir, on vous impose des vêtements. Moi
tion face à la stigmatisation, stratégies j’en suis très malheureux, c’est vraiment
pouvant aller de tentatives d’effacement mon point noir » (homme, 26 ans, marié,
du stigmate, au rejet pur et simple du 1 enfant, infirmier, IMC : 45.17). Il y a
« label » de stigmatisé ; en fait, trois pro- toute de même une majorité de femmes
fils se distinguent. Le premier corres- dans cette catégorie et il faut souligner
pond à des tentatives « d’effacement du que plusieurs d’entre elles pointent cer-
stigmate » : envisager de poser la ques- taines améliorations liées au fait que
tion en termes d’effacement, suppose certaines marques (notamment alle-
une forme d’intégration du processus mandes ou anglaises) élargissent leurs
de stigmatisation impliquant que l’on gammes de produits en proposant des
est tout de même plus proche du « désa- tailles plus grandes : « À l’époque il y avait
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« les couleurs flashies », « les fringues de apparaît également dans les discours.
mémé », « les survêtements », certaines En somme, selon ce profil, la 1re image
« matières collantes » surtout lorsqu’on corporelle qui est donnée à voir dans
transpire, etc. Les sujets ayant les reve- le cadre d’un entretien d’embauche par
nus les plus élevés se font confectionner exemple, peut se corriger… On retrouve
des vêtements sur mesure. Enfin, l’art dans cette catégorie davantage de per-
de s’apprêter porte aussi sur la mise en sonnes devenues obèses à l’âge adulte.
valeur du visage par le maquillage ou Elles insistent sur le fait qu’elles ont
la fréquentation régulière du coiffeur, toujours su mener leur carrière profes-
de l’esthéticienne : « J’essaye d’aller chez le sionnelle et d’ailleurs, qu’elles soient en
coiffeur le plus souvent possible pour avoir activité ou au chômage, elles conservent
une coupe qui va avec mon visage » (femme, leurs habitudes (heures de levée, mêmes
22 ans, couple sans enfant, employée, rythmes de travail…) : « Ce n’est pas
IMC : 47.05). mon corps qui va m’empêcher de travail-
La deuxième attitude renvoie à la ler, d’avancer. Il ne va pas me contraindre
« non-intériorisation » de l’étiquette : on à ne pas faire certaines activités » (femme,
retrouve dans cette catégorie des per- 52 ans, mariée, 7 enfants, artiste, IMC :
sonnes qui sont dans la non-acceptation 57.4). Mais cette attitude n’est pas unique
de leur état, avec un déchirement identi- et certaines situations amènent à nuan-
taire car il y a dichotomie entre le « moi cer le précédent constat. En effet, lorsque
intérieur » et le « moi extérieur ». « Ce sur le plan physique et de la santé le
que l’on voit, ce n’est pas moi. Je ne suis pas corps ne peut plus suivre, qu’il n’est
ce que mon corps donne à voir » (femme, plus en phase avec l’esprit, la situation
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vont tendre à tout tenter pour prouver Dans cette optique, le discours consiste
que des étiquettes du type « gros fai- à dire que « l’apparence physique n’est
néant », « obèses lymphatiques » sont pas ce qui compte, bien au contraire « et,
infondées. Cette posture s’observe par quelle qu’elle soit, c’est l’image positive
des formes de surinvestissement dans que l’on veut donner de soi qui prime.
le travail et ce, parfois, au détriment de Un autre type d’actions vise à faire
la vie sociale et privée. Des expressions face à la stigmatisation et tient dans la
telles que : « avec moi ça déménage ! », définition de nouvelles normes, illus-
« faut que ça bouge », « je ne peux pas trant ainsi ce que Merton appelle « la
rester sans rien faire » sont récurrentes. rébellion » (Merton, 1965) ; générale-
On retrouve l’idée d’une bataille telle ment, cela se traduit par une remise en
que mentionnée dans la catégorie précé- cause des normes pondérales et nutri-
dente mais un glissement s’est opéré car tionnelles, avec, souvent la revendica-
cette guerre s’opère sous un autre angle. tion du droit à la différence, voire à la
Il y a une prise de distance plus impor- laideur : « à la fois je souhaiterais être
tante par rapport au processus de stig- mince, belle, tellement conforme à ce
matisation qu’on assimile mal à soi, à sa qu’on attend de moi ou à ce que les
personne, son identité : « Chaque fois que canons de beauté attendent de moi ;
j’arrive quelque part, j’ai besoin qu’on sache, mais à la fois je n’aime pas que l’on
que OK je suis obèse mais je suis quelqu’un m’oblige à suivre ces canons en fait. Et
de dynamique ! Je ne rechigne pas à la donc pendant très longtemps je disais,
tâche ! » (femme, 48 ans, célibataire sans je revendique le droit d’être laide »
enfant, cadre moyen au chômage, IMC : (enquête de 2016, femme, employée, en
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au moins, les résultats mis en évidence moins nombreuses car les « rebelles »
dans une précédente étude relative aux mettent en place des stratégies d’antici-
adolescents (Poulain et al., 2003). Deux pation en véhiculant notamment l’idée
profils apparaissaient clairement dans selon laquelle leur poids n’est pas un
les dispositifs de gestion de la stigma- tabou, qu’elles peuvent en parler sans
tisation : une attitude « passive » selon trop de gêne, qu’elles aiment aller au
laquelle le sujet subit la situation, voire restaurant, qu’elles sont épicuriennes et/
la renforce lui-même par la dévalorisa- ou en adoptant des attitudes de stigma-
tion et à l’opposé, une posture que nous tisation à l’égard des personnes maigres
qualifions d’« active » par laquelle le ou minces, souvent appelées « les ano-
sujet met en place une série d’attitudes rexiques », « les filles sans forme », « les
et d’actions dont le but est de faire évo- poupées Barbie », « les bimbos », etc.
luer sa situation. Certaines femmes, comme le montre ce
L’affirmation identitaire s’effectue verbatim, en font une force et un espace
sur deux registres : le premier que nous de valorisation : « Je suis à l’occasion
appelons la « rébellion » pour affir- modèle. Je pose pour des photos de nus artis-
mer sa différence et le second qui uti- tiques. C’est aussi dans une démarche mili-
lise l’indifférence pour marquer une tante parce que je vois tellement de nanas
« normalité identitaire ». La rébellion qui se pourrissent la vie à cause de ça que
concerne deux types d’individus : d’un j’ai envie de leur montrer que les rondeurs ce
côté, ceux qui (majoritairement des n’est pas forcément moche. J’ai eu la chance
femmes) adoptent des attitudes proches d’arriver à passer au-dessus, je pense que
de l’expression « la grosseur est belle ». c’est ce que j’ai dégagé. Je crois que les gens
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la part de ses collègues et on joue avec lorsque la question est posée par l’en-
son apparence physique : la nécessité quêteur (il ne s’agit pas d’une démarche
pour les autres de se lever ou se déplacer volontaire). Lorsqu’elles explicitent cer-
pour laisser passer la personne. Certains taines situations stigmatisantes, c’est
interviewés soulignent néanmoins une avec beaucoup de distance et d’humour
différence entre hommes et femmes : mais aussi une certaine indifférence. Il
« C’est peut-être là la différence entre un faut préciser que ces personnes ont une
mec et une nana, c’est qu’en fait, être fort trajectoire professionnelle ascendante :
pour un homme, ce n’est pas forcément un autodidactes, elles sont parvenues à
gros inconvénient. Pour un homme, c’est changer de statut et de milieu. Elles
plutôt quelque chose qui permet de s’affir- n’ont pas été confrontées à des situations
mer. Lorsque je suis dans une pièce en de discriminations et précisent, pour la
général, on m’écoute. Moi ça me permet de plupart, qu’elles considèrent travailler
m’imposer. Et j’en joue » (homme, 57 ans, dans des secteurs d’activité et milieux
couple sans enfant, cadre moyen, IMC : socioprofessionnels assez « ouverts »
47.75). et « tolérants » selon leurs dires. Enfin,
Enfin, l’affirmation de la « norma- beaucoup considèrent qu’elles n’ont pas
lité », que nous avons identifiée comme de problème de santé lié à leur corpu-
une forme d’affirmation identitaire, est lence et que celle-ci ne constitue en rien
une attitude minoritaire adoptée par un handicap : « a priori, ce n’est pas forcé-
quelques personnes des deux sexes. ment un handicap. Moi j’ai un travail assez
Elles ont souhaité témoigner (à l’instar intéressant, je ne passe pas mon temps à me
de ce qui a été évoqué plus haut sur les regarder dans la glace et à me plaindre sur
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Conclusion
Face à l’Autre plus ou moins stigmati- Ces situations de souffrance rappellent
sant, les attitudes des individus obèses les dangereux impacts de la stigmati-
varient selon leur propre regard et les sation sur certaines populations. Mais
ressources personnelles et identitaires comment lutter contre la stigmatisation
dont ils disposent. Il faut souligner de l’obésité ? Une fois la stigmatisation
également que les effets sur les trajec- des obèses objectivée et décrite, deux
toires sociales ne sont pas les mêmes attitudes sont possibles (Poulain, 2009).
selon l’âge d’installation de l’obésité. Si l’on se situe du côté de la sociologie
L’influence de la stigmatisation est plus de l’obésité, dans une perspective posi-
importante dans le cas de l’obésité infan- tiviste, on peut considérer la stigmati-
tile (Sobal, 1984) car elle pèse lourde- sation comme un risque social et voir
ment sur la scolarité qui surdétermine en elle une raison supplémentaire pour
la vie professionnelle. L’impact se révèle proposer aux obèses des dispositifs thé-
plus faible pour l’obésité survenue à l’âge rapeutiques leur permettant de perdre
adulte, une partie de la trajectoire sociale du poids. Si l’on adopte le point de vue
étant réalisée. Les facteurs d’ordre psy- de la sociologie sur l’obésité, la stigmati-
chologique s’inscrivent eux-mêmes dans sation est une construction sociale et l’on
des cadres sociaux plus larges : le posi- peut aider les obèses à s’en protéger et à
tionnement social et socio-économique, mieux vivre dans les sociétés où l’obé-
le capital culturel… Tous ces facteurs sité est considérée comme anormale. Un
font que les positionnements identitaires certain nombre de travaux sociologiques
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Remerciements
Les auteurs remercient : le site Obésité.com qui a financé l’étude en 2004 et le Pr
Arnaud Basdevant qui les a accueillis dans son service de l’APHP ; les sites Obésité.
com et Allegro Fortissimo pour la mise en relation avec certains enquêtés à partir
de leurs forums de discussion ; Patrick Ritz qui a facilité l’accès à son service de
consultation à l’Hôpital Larrey à Toulouse pour la seconde vague d’enquête en 2016
et Magalie Bacou qui a assuré, en qualité de chargée d’étude, la passation des entre-
tiens.
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Notes
1 La collecte de données a eu lieu en 2004, le Pr. Basdevant, A. (APHP), le Pr. Laville, M.,
puis en 2016. En 2004, 22 entretiens ont été réa- (CHU Lyon), le Pr. Romon, M., (CHU Lille), le
lisés : 12 par téléphone auprès d’individus Pr. Barbe, P., (CHU Toulouse), le Pr. Ziegler, O.,
contactés sur les sites Obésité.com et Allegro (CHU Nancy).
Fortissimo.com, 9 en face à face avec des per- 3 Dans les deux phases d’enquête, la variété
sonnes rencontrées à l’Hôtel Dieu dans le service des situations d’enquête (services hospitaliers,
du Professeur A. Basdevant et une personne sur face à face, par téléphone) et des modalités de
Toulouse. Les entretiens de 2004 ont été réalisés recrutements des enquêtés a des effets différen-
par Anne Dupuy. En 2016, 12 entretiens complé- ciés sur les statuts donnés, par les enquêté(e)
mentaires à partir du même guide d’enquête, ont s, aux enquêtrices et à travers ces statuts, sur
été réalisés, afin d’obtenir des données récentes l’intensité de la présentation de soi, du « corps
mais aussi de repérer d’éventuelles évolutions gros », au regard de l’Autre-enquêteur. Ces
sociales. Ils se sont déroulés pour partie dans le aspects ont été pris en compte mais ne sont pas
service du Professeur Patrick Ritz et par le biais traités dans cet article.
de petites annonces. Cette seconde vague d’en- 4 À l’exception des personnes qui sont
quête a été motivée par la publication des résul- dans l’affirmation identitaire avec pour objectif
tats de la 9e édition du Baromètre DDD/OIT. la rébellion comme expression de la diffé-
2 Poulain J-P., (dir), Tibère L., Dupuy A., rence. Elles se trouvent belles et transmettent
2004. Impact de l’obésité sur les dynamiques ainsi des qualités physiques (et pas seulement
professionnelles. Rapport de recherche, Univer- « morales »).
sité de Toulouse le Mirail. En collaboration avec
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